Au creux de sa main, un anneau aux aspects antiques flottait curieusement en effectuant de nombreuses rotations variables. Ce magot, parmi tant d'autres, était une amulette que le souverain du mannequinat se faisait une joie d'étudier sous toutes les coutures. Au sein de ses activités insolites, la chasse aux artefacts figurait dans le top trois de sa liste. Grâce à ses experts chevronnés et les liaisons professionnels qu'il agençait quotidiennement dans sa fonction, l'homme avait l'immense privilège d'être prématurément au courant lorsque les outils qu’il souhaitait entraient sur le marché. L'argent qu'il déployait rentablement au sein de son entreprise servait également à s'enrichir de ces fameuses technologies extraterrestres aux capacités souvent astrales. Si Hata ne croyait en aucun dieu autre que lui-même, il savait néanmoins que de tels diamants bruts pouvaient lui offrir de sérieuses prérogatives à l'avenir. Sa collection en était présentement à son accouchement. Il n'avait pour lui qu'en tout et pour tout exclusivement réussi à dégoter que trois artefacts. S'il en connaissait les facultés extraordinaires, il ne parvenait pas toujours à les faire fonctionner sans l'appui de grands savants dans le domaine. La sorcellerie qui résidait en chacun de ces ustensiles réfléchissait la personnalité de l'individu, perpétuellement à la reconnaissance de la perfection. Tous les joyaux qu'il avait réussi à obtenir s'étaient fait de multiples manières, allant parfois jusqu'à la violence extrême pour s'en emparer à tout prix. Le riche célibataire ne se fixait aucune limite, car à partir du moment où il exigeait fortement quelque chose, il mettait toujours la main dessus. Il déposait les reliques dans un endroit très clos et protégé dont lui seul détenait toutes les clés pour s’y introduire. Il s'agissait d'un agencement délicat que même Hulk aurait été incapable de débrider malgré sa puissance phénoménale. Là où le génie du prodige avait fait surface, c'est qu'il les scellait par une mécanique particulièrement habile qui se manipulait avec prudence. À l'instar de ses prouesses tout au long de sa vie, on pouvait comparer ça à l'une de ses plus belles œuvres.
Tandis qu'il se disposait à quitter son bureau dans l'idée de partir pour un rendez-vous capital pour les affaires, le téléphone portable qui était sagement aménagé dans sa poche de jean arrière se mit à vibrer tout en interprétant sa sonnerie d'appel. Hata décrocha au bout de la troisième sonnerie.
« Que voulez-vous Jerry ? »
« Votre Majesté, nous avons localisé ce que vous cherchiez depuis des années ! La pierre éternelle ! »
« La légendaire Kilàdra... Où se situe-t-elle ? Vite ! »
« Je vous envoie tout de suite sa position par GPS. »
« Très bien. Bon boulot. »
Il raccrocha instantanément puis rangea son cellulaire. Le rendez-vous allait malheureusement devoir attendre encore un peu. Depuis le temps qu'il s'impatientait de trouver cette relique datant de l'Égypte ancienne, l'homme n'aurait pu se priver de cette chasse pour rien au monde. En guise de fusil, l'homme se satisfit de la seule arme qu'il ne quittait jamais; son intelligence. L'unique matériel dont il avait réellement besoin, c'est d'une petite tablette tactile qui lui indiquait avec une précision sans faille où se trouvait son futur bien. Aussitôt emparé du strict nécessaire, il se dirigea ensuite vers son garage privé où de nombreux véhicules en tous genres étaient garés et conservés avec le plus grand soin. Pour cette aventure qui se qualifiait d’ores et déjà comme étant palpitante, le bellâtre opta pour une moto de course particulièrement impérieuse et complexe dans sa construction. Nul doute que cette dernière avait subi quelques transformations. Ni une ni deux, il enfourcha sa bécane et fit vrombir le moteur. D'un léger mouvement du poignet, il démarra le monstre qui s'engloutit sans plus attendre sur la route. Quelques minutes après son départ, l'identité de la possesseuse était connu; Aude Haern. En l'ayant prit en filature en toute discrétion, il se trouvait désormais devant sa porte. Il frappa à trois reprises.