Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Bouc émissaire

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Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 30 dimanche 17 mars 2024, 18:34:22

Qu'elle était cruelle, cette créature pourtant bienfaisante, pour ne pas se laisser apitoyer par ses jérémiades de godelureau transi. À moins qu'elle ne fut plutôt dotée d'un instinct de survie ô combien salutaire. C'était, après tout, faire preuve d'une mansuétude bien excessive que de tolérer Eugene autour de soi un instant. Insatisfait d'avoir été pourtant si justement comblé, il lui sembla, à cet ingrat, qu'on lui avait accordé la grâce pour l'en priver aussitôt. Ses pleurnicheries - car il pleurnichait à chaudes larmes derrière ses lunettes de soleil - ne lui étaient néanmoins d'aucun secours. Quand bien même la très fameuse Marguerite Clairbois, convoitée et prisée de trop s'être répandue en gentillesses auprès de ces messieurs, eut-elle cherché à s'encombrer de l'un d'eux, ce n'aurait certainement pas été celui-ci. Quand bien même eut-elle fait l'impasse sur le disque rayé qui lui fit office de mémoire vive, le tempérament du spécimen ne trouva en effet que prétexte à indisposer la gente féminine. Et pourtant, en dépit qu'il fut ce qu'il était, elle l'avait choyé plus que de raison et cela, jusqu'à la déraison ; jusqu'à la souillure.

- Allez ! Je prendrai pas de place !

Eugene avait alors cherché à négocier en tous termes, bradant bien rapidement son amour propre afin d'entrer au service de cette pauvrette. Rien n'y fit toutefois. Délicate mais ferme dans sa résolution, elle l'avait chaque fois éconduit en souplesse. C'était à croire qu'elle avait eu à gérer pareille situation par cent fois déjà, sinon plus encore.
Quelques arguments plaidaient en effet en sa faveur dès lors où il fut question de vouloir se joindre à elle et, Eugene, comme tout homme qui se respectait - ou non - y avait été particulièrement réceptif. Marguerite l'avait initié aux arcanes de la volupté, du moins le croyait-il faute de pouvoir consulter son passé. Et précisément car elle avait eu ce mérite auprès de lui, son importun développa envers elle un attachement irraisonné, lui accordant ainsi un rôle autrement plus proéminent qu'elle avait occupé auprès de lui.
Elle l'avait branlé pour qu'il se calme, à cela s'était bornée la besogne. Mais d'abord branlé puis ébranlé du cœur à la cervelle, l'expérience s'avéra si gratifiante pour Eugene qu'il sentit presque que son existence, dès à présent, ne serait plus consacrée qu'à une itération de la jouissance éprouvée.

Même dépourvu de sa mémoire, il restait un homme. Un ersatz, peut-être ; un homme tout de même.

Toujours est-il que son hôtesse consentit à quelques nouvelles clémences après que sa sentence fut prononcée. Il ne resterait qu'une nuit, c'était chose certaine. Cela supposa toutefois qu'il lui restait une nuit encore. N'en finissant jamais d'être plus avenante, elle s'engagea même à partager sa couche. Sans doute afin qu'il n'eut pas trop froid.
La chaumière était de toute manière si modeste qu'il n'avait guère eu que l'étable comme alternative à son sommeil.

« Nous allons dormir » avait-elle clamé sans qu'elle n'usa d'autorité, imposant cependant sa volonté comme requête incontestable et cela, le plus naturellement du monde. Même à mâcher ses mots, elle avait le verbe aussi habile que ses doigts. Sans compter le reste. Aussi Eugene, convaincu quoi qu'aussi con que vaincu, se résigna au pis-aller en forçant néanmoins une moue déçue sur son visage à lunettes noires afin de l'apitoyer. Il boudait car l'orgie ne lui fut pas accordée à jamais. Marguerite ne prêta aucune attention à ses gamineries, se dirigeant d'un pas résolu vers sa couche. Ses fesses, rondelettes de ce qu'elles avaient de plantureuse, ondulaient alors au gré de sa démarche.
Resté à genoux à la voir partir, il la découvrait de nouveau ; simple et pure, confiante et fraîche, ses ravissants cheveux longs couvrant son dos de moitié au moins. Outre qu'elle réveillait chez lui ses instincts les plus élémentaires, il lui trouvait un charme fou. Il exhalait d'elle une assurance bienveillante qui, par la seule atmosphère qui s'en dégagea, intimait l'homme à bien vouloir s'en approcher.

D'ailleurs, qu'elle lui ouvrit les draps en grand après qu'elle se fut installée ne laissa pas à Eugene beaucoup de place à l'hésitation. Se relevant prestement, manquant évidemment de trébucher tant il s'était rué vers elle sans réfléchir, il trottina jusqu'au lit pour y rejoindre la belle qui l'y avait convié.
N'hésitant de trop ni même de peu, il s'était évidemment empressé auprès d'elle, envahissant et sans gêne, s'attelant déjà à parcourir ses mains partout sur un corps qui lui suggéra l'intempérance rien qu'à se trouver si près de lui. La chose, pour déplacée qu'elle fut, ne lui apparaissait pas incongrue du fait qu'il n'avait aucune mémoire propre au tact. Tenant pour acquise l'insigne hospitalité dont il jouissait - parfois littéralement - Eugene se perdait en câlineries invasives et pressantes, plus avare de timidité et de pudeur que lorsqu'il l'explora de ses mains la première fois.

- Vous savez... les hivers, je pourrais vous tenir chaud... je dis ça...

Il ne perdait pas une occasion de plaider pour prolonger son séjour. Vainement toutefois. Le fait est qu'il n'avait plus qu'une nuit pour lui ; une nuit pour elle. Aussi avait-il intérêt à la mettre à juste contribution afin qu'elle lui fut plaisante. Extatique de seulement se trouver contre elle, il s'agitait dans le lit tandis qu'il la couvrit de ses caresses malhabiles et pressées, trahissant son inexpérience à chaque centimètre de peau qu'il parcourait des paumes. Ses souvenirs défaillants, à lui réinitialiser la cervelle une fois par jour, faisaient de lui un éternel puceau nonobstant le nombre de fois où il s'était aventuré dans la luxure.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 31 mardi 19 mars 2024, 18:58:13


Marguerite assiste aux supplications, argumentations et insistances de l'homme avec un sourire doux. Ca ne fait naturellement pas flancher sa résolution mais elle comprend pourquoi l'homme semble si malheureux. Et elle compatit.

- Si v'voulez profitez d'tout ça chaque jour, vous aurez qu'à vous trouver une gentille fille ...

Une très patiente surtout.

- ... une dans l'village d'qui vous aurez pas mis le bazar et envers qui vous vous s'rez pas montré trop déplaisant. En faisant un peu d'effort vous y arriverez.


C'est un doux mensonge ... en l'état, personne ne voudrait d'un tel énergumène, certainement pas s'il est recherché et sans le sous. Mais l'espoir fait vivre et qui sait, peut être qu'en cherchant à s'améliorer l'homme parviendrait à réaliser l'impossible ... ?

Son dernier mot est ainsi qu'ils doivent aller se coucher. Marguerite peut aisément justifier cela.

- J'suis épuisée. J'ai marché d'main, j'dois réellement prend' un peu d'repos ...

Et tant pis pour le bazar laissé dans sa chaumière. Bassine, vêtements mouillés, choses dérangées. Elle ne range que le minimum de choses avant de se glisser dans sa paillasse qui est suffisamment grande pour deux. Elle reste nue, comme promis et ne semble même pas surprise qu'il vienne se coller à elle et la palpe sans vergogne. La vérité c'est qu'elle est tellement fatiguée qu'elle doute même que se faire peloter l'empêcherait dormir. Dos tourné à lui, elle le laisse passer un bras autour de sa taille et lui agripper un sein.

- Soyez sage ... essayez d'dormir un peu.

Tente t'elle de plaider, alors qu'elle saisit la main de l'homme et la laisse pressée contre son sein, une manière de lui dire "vous pouvez la laisser là mais arrêtez donc de bouger". Elle tente de fermer les yeux, tête posée sur l'oreiller bourré de plumes et essaye de trouver le sommeil, assomée par une journée à la fois longue et harassante. Mais est-ce que l'énergumène derrière elle sera à même de la laisser tranquille ? Elle avait espéré l'avoir suffisament fatigué tantôt, pourtant ! Les hommes tombent comme des mouches une fois "l'oeuvre" accomplie d'habitude ...

Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 32 mercredi 20 mars 2024, 18:04:55

D’un naturel plus singe qu’il n’était sage, l’exhortation lasse d’une métayère assoupie n’eut aucune espèce d’emprise sur le malappris. Convié qu’il fut à partager la couche, l’olibrius escompta bien tirer profit de ce menu privilège, oblitérant l’hypothèse même de quelque sommeil que ce fut.
Éreintée mais maîtresse de son plumard, Marguerite avait guidé une main fouinarde afin qu’elle trouva un terme au sommet d’une de ses vallées moelleuse, espérant bien orienter ce qu’il resta de lubrique en lui vers cette modeste satisfaction. Elle le croyait inoffensif à présent, certaine d’avoir éteint ses ardeurs après qu’elle lui eut extrait le fruit de ses gonades. Quelle erreur n’avait-elle pas commise alors.

Quand les rustauds, à toute occasion, usaient d’elle pour soulager le prurit qui les travaillait au bas, ceux-là trouvaient satisfaction à un mal dont ils connaissaient trop bien le remède pour qu’ils l’apprécièrent à sa juste valeur. Eugene, quant à lui en proie à son affliction mémorielle, redécouvrait le monde à chaque nouveau battement de paupière commis au matin. La banalité de ce monde était pour lui une merveille qu’il déflorait chaque jour d’un œil neuf. Ainsi, l’orgasme, après qu’il crut l’éprouver pour la première fois quelques minutes auparavant, n’était alors pas pour lui un acquis de la chair, mais une divine surprise lui obsédant désormais la carne et l’esprit, trop désireux qu’il fut de renouveler cette expérience hors du commun.
De là lui venait sa fougue insatiable ; de cette envie de renouveler un plaisir qu’il savourait mieux que quiconque du fait qu’il lui était extraordinaire. La curiosité de l’explorateur avide de découvertes attisait ainsi en lui une passion irrassasiable.

Ayant joué d’une douce autorité afin que les mains gourmandes qui la dévoraient n’eurent à se rassasier que de ses courbes, Marguerite sut sans doute qu’elle ne trouverait pas le sommeil lorsqu’elle le sentit rivaliser d’ardeur. Outrepassant de beaucoup ses prérogatives d’invité, se figurant que la goujaterie était une norme sociale convenue, Eugene frottait contre elle, par réflexe et sans rien connaître à ses propres intentions, un bassin pressant au bout duquel une éminence prenait à nouveau forme. À peine dégorgé de son substrat, le fruit de son stupre reprenait lentement contenance sur lui-même. Un temps rabougri et atrophié d’avoir cédé à ses épanchements impurs, le sexe en berne reprit progressivement l’allure du madrier, encore moite et chauffé de ses précédents efforts.

Ainsi, un serpent bouillant se déploya pernicieusement contre l’ample courbure d’un fessier qui l’avait si bien inspiré. Lentement, la trompe se faisait cylindre dur d’où débordait déjà quelques desseins sirupeux. De trop avoir été familière avec lui, Marguerite fit en retour les frais de sa muflerie quand elle sentit alors cheminer contre elle un dard veineux qui lui glissait du dodu au lombaires.
D’un corps tout entier  mis à vif par le désir renaissant, la besogneuse sentit graduellement croître contre ses rondeurs délicates la faim qu’on avait d’elle. La main de l’homme, si religieusement affairée à son pis, gagnait en adresse et en insistance à mesure que l’appétit revenait au malotru. On eut cru qu’il souhaita jouir d’elle par la paume tant Eugene était pressant dans sa retenue. Sa deuxième pogne, à celui-ci, frictionnait le flanc galbé de sa muse tandis qu’une verge, à nouveau gorgée d’indécentes convoitises, était là, bien dure, frottée contre la fesse droite du fait qu’Eugene fut collé contre elle.

- Je suis sage, je suis sage… Promis, soupirait-il d’aise, recroquevillé contre la rugueuse épaule qu’elle lui présentait le dos tourné.

Comme si on l’eut menacée d’une arme appuyée jusque son dos, Marguerite pouvait aisément sentir contre elle le souffle lourd du mâle en rut. Il la respirait sans retenue ni pudeur, comme cherchant à s’imprégner d’elle à travers tous ses sens afin de mieux ce régaler du corps près duquel il se trouvait si allègrement blotti.
Quelque part ridicule d’être si désespéré d’elle, incapable de seulement savoir ce qu’il en attendait outre la jouissance, il gigotait contre la malheureuse paysanne, la joue droite du charnu alors badigeonnée des premières coulées séminales débordant du gourdin pervers.

Il lui faudrait au moins l’assommer si elle compta sur un prompt sommeil afin de retrouver ses forces pour la journée de demain. Peut-être espérait-il la priver de sommeil afin d’entrer en sa dépendance. À moins qu’il n’eut aucun plan, ingénu de tout et vraisemblablement perdu, à ne rien comprendre à ce qu’il éprouvait de nouveau, ignorant quel exutoire prier pour réconforter ses honteuses turpitudes.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 33 jeudi 21 mars 2024, 18:45:35

Evidemment ... Marguerite aurait pu se douter que les choses finiraient ainsi. Le luron s'échauffe tant que bientôt le voilà de nouveau dressé et très demandeur de poursuivre ses découvertes. Marguerite tente bien de l'ignorer, de le repousser lentement du coude, de faire mine de dormir. Dans son état d'épuisement elle pourrait presque y arriver.

Presque ...

C'est là toute la différence. La jeune femme soupire, tourne vers son invité un regard à la fois épuisé et suppliant. Elle même, en dépit de tous les attouchements et tentatives de rapprochement engagée par le mâle, elle ne semble pas une seconde émoustillée. Elle est tout simplement trop fatiguée pour ça. A moins que de par son attitude puérile, son instinct féminin ne considère pas l'intrus comme un "homme". Ni l'esprit ni le corps ne semblent vouloir qu'il y ait relation plus poussée.

- Vous m'laiss'rez donc pas en paix ? Vous n'pouvez point vous palucher vous même comme j'vous l'ai appris ... ?

Elle se roule en boule, ramenant ses jambes contre elle tout en maintenant serré le gros édredon qu'elle étreint. Elle menace d'une voix ensommeillée.

- J'vous lancerai un sortilège si vous n'me laissez pas dormir ...

Elle manque cruellement de conviction, elle doit le sentir. C'est pourquoi elle rajoute la menace la plus terrible qui lui vient en tête.

- Vos couilles gonfleront tant qu'elles éclateront comme des vessies de porc trop gonflées ... et les rats viendront s'en repaître. 



Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 34 vendredi 22 mars 2024, 18:03:18

Femme décidément trop érudite de la bagatelle pour qu’elle tînt son invité comme un véritable mâle, Eugene fut considéré comme une menace bien dérisoire ; un moustique qui, son aiguillon saillant, ne troublait guère autre chose que le sommeil de la petite paysanne. Qu’il fut plus vigoureux et énergique que tout homme qu’elle eut connu – et on la savait sociable dans ce registre – ne changeait rien à l’affaire. Car bien qu’il fut équipé des outils pour la circonstance, Eugene n’avait jamais ouvragé. Ses connaissances défaillantes trahissaient son inexpérience patente, au point d’en être réduit à la désirer sans savoir comment requérir la jouissance de son corps. Soumis à un véritable supplice de Tantale, Eugene renouait avec les incessants tourments venus lui animer le Priape, n’osant lutter seuls contre eux.

Autrement moins affable alors qu’elle se plaisait maintenant à courir Morphée, c’en était fini des mansuétudes de Marguerite. Bien peu disposée à se rompre de nouveau le poignet à brandir les couleurs le long du mât qu’on lui soumettait, elle implorait presque le sommeil auprès de lui. Le regard suppliant qu’elle lui adressait le temps de ses remontrances éreintées, dans ce qu’il avait de fragile et sincère, ravivait alors des braises bien chaudes ne contribuant qu’à lui ragaillardir le pilon trouvé contre elle. Une femme, quand ellait se montre vulnérable ne serait-ce que du bout des pupilles, suggèrait la soumission ; de quoi alors invoquer les instincts les plus bassement primaires de son proche convive. Ne prenant pas sa supplique en pitié, au contraire exalté d’être prié par une voix rendue languide par la lassitude, Eugene ne se montra que plus frénétique dans ses enlacements incommodes. L’organe litigieux ne se dandinait contre elle qu’avec davantage d’obstination et de familiarité, écrasé sur sa fesse comme s’il eut voulu laisser sa marque le temps qu’il lui limait une chair rondelette.

Marguerite le reprit cependant bien vite à l’ordre, comme on eut cherché à mystifier un freluquet par des menaces fantasques. Bien qu’énoncé du bout des lèvres et la tête dans le coaltar, son pitoyable stratagème eut sur son curieux assaillant un effet répulsif.

- D… Donc t’es bien une sorcière ?! S’affolait-il sincèrement sans pour autant quitter la couche qu’il avait si bien investie.

Le mouvement de recul qu’il eut vis-à-vis d’elle, se dégageant de sa peau pour lui accorder un court répit de crainte qu’elle le châtia de ses sortilèges, ne dura néanmoins qu’un temps. Un temps bref qui trouva son terme presque aussitôt. Bien vite, l’amnésique ne rechigna plus au risque de la sorcellerie alors que, sa virilité, désormais pointée en boussole avisée, lui dictait là où s’en retourner. Prudemment, toutefois.

Courageux par vice, mais pas rendu téméraire pour autant, Eugene obtempéra à la directive précédemment énoncée, se saisissant de sa barre afin de naviguer en des eaux qu’il espéra plus favorables. Débarrassé de l’édredon contre lequel la source de ses ardeurs s’était à présent recroquevillée, il la regardait, amorphe, la respiration alourdie par un sommeil naissant, son corps exhibé dans une beauté simple, reposé sur ses légères rondeurs affriolantes sans qu’elle n’eut à en joue. Il y avait là, tout du long de cette silhouette alanguie, de quoi inspirer un honnête homme. Fiévreux de ne pas savoir jouir, la respiration saccadée de nouveau, Eugene se travaillait par le bas sans démériter dans ses efforts. Éperdu dans un élan masturbatoire enragé, le claquement de sa main furieuse remuait jusqu’aux ressorts grinçants de la literie.

Si le plaisir le gagnait un peu mieux maintenant qu’il s’en était saisi d’une main ferme, celui-ci ne parut pourtant pas décidé à la quitter. Le déchaînement de l’onanisme maladroit, ainsi prodigué, avait tout à envier au rythme expert et la délicatesse des doigts fins et minutieux qui, plus tôt, étaient venus à bout de lui.
Dévoré du bas par ses chaleurs de mâle, Eugene se redressa en désespoir de cause, disposé à genoux sur le lit, penché en avant, s’en étant retourné contre les vallonnements fessus qu’il avait quittés à regret, afin cette fois d’y écraser un gland luisant de sa bave impure. Le pinacle de son cylindre bouillant, désormais rompu sur l’une des douces et rondes fesses du derrière rebondi, Eugene amorça de nouveau la pompe, sa deuxième main en appui sur l’encolure de la malheureuse paysanne. Outre une main malhabile, il s’aidait de ses reins par à-coups pour mieux appuyer son dard contre le globe replet qu’il harcelait de sa licence.

- Par pitié sorcière, geignait-il de rage les dents serrées, je sais que c’est… c’est toi qui m’as fait ça. Sauve-moi de mon mal… tu vois bien que… MmMmf… que j’arrive à rien tout seul.

Persuadé à présent qu’elle était une sorcière malicieuse, celle-ci se riant cruellement d’avoir faire naître une affliction en lui pour qu’il fut dépendant d’elle, le branleur importun l’appelait à nouveau à son secours tandis qu’il épuisait son poignet. La « sorcière » l’avait en effet trop bien gâté pour que le sceptre d’Eugene trouva satisfaction entre des doigts aussi frustres que les siens. Son supplice, alors, pourrait lui durer une nuit entière ; une nuit passée à lui appuyer son cylindre poisseux contre une chair tendre tandis que le matelas tanguait à chacun de ses efforts pathétiques et désespérés.
Peut-être, après tout, était-il arrivé au bout de la patience de son hôtesse. Suffisamment en tout cas pour qu’elle usa du sortilège qui lui fut promis.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 35 dimanche 24 mars 2024, 17:31:46


Marguerite peine à émerger de la brume dans laquelle le sommeil l'avait plongée. Epuisée, elle se rend quand même bien compte que l'énergumène à ses côtés l'empêche de tomber définitivement dans les bras de Morphée. Il insiste tant et tant qu'elle finit par soupirer et rouler sur le dos.

- J'dois avoir été une bien grande pêcheresse pour qu'les dieux vous ait mis sur mon ch'min ...

Finit elle par bougonner, les cheveux défaits et les yeux encore mi clos. C'est exactement pour ce genre de chose que Marguerite ne tient absolument pas être un jour mariée. Elle apprecie la bagatelle mais pas au point qu'on la sollicite avec tant d'insistance à des moments parfaitement incongrus ... De guerre lasse, elle obtempère dans un souffle.

- Mettez la moi donc, qu'on en finisse ...

Encore une fois, ce n'est pas la première fois qu'elle couchera sans envie avec un presque inconnu. Elle cède une fois encore à la facilité en accédant aux caprices de l'hurlu berlu. Le jeter hors de son lit et de sa maison demanderait bien plus d'efforts de sa part. Sauf que évidemment, ledit individu n'a pas la plus petite idée de ce qu'elle peut vouloir dire. Il faut qu'une fois encore Marguerite prenne les choses en mains, presque littéralement. Elle se positionne différemment dans le lit, se tourne dans la direction de l'homme et écarte les cuisses, ouvrant les bras avec lassitude tout en lui disant.

- Allongez vous donc sur moi .. venez ...

Elle est prête à "saisir" la chose qui se présenterait à l'entrée de ses cuisses et à la guider jusqu'à sa destination. Il faudra bien qu'il se débrouille une fois arrivé là car elle ne se sent plus l'énergie de fournir le moindre effort supplémentaire pour cette nuit ...

Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 36 lundi 25 mars 2024, 18:08:08

L’art indigne de la mendicité plaintive, lorsqu’il était l’apanage des minables, accomplissait de bien curieuses merveilles. Ignorant de tout à commencer de la décence, Eugene ignora aussi que la présente miséricorde, qu’on lui servit désabusée, fut pour lui prélude à l’enchantement des sens. À insister comme un beau diable, la raison dictée depuis les bourses, il avait obtenu gain de cause. C’est ainsi, dans un soupir las et consterné, qu’on rendit les armes face à lui. L’armistice, il la signerait alors de son pinceau bien raide, usant d’une encre opaline sur fond rosi.

Marguerite avait capitulé sous le joug de ses passions appuyées, à la manière d’une pauvrette trop longtemps mariée. Et ils ne se connaissaient pourtant que de quelques heures à peine ; le gros de leurs échanges n’étant d’ailleurs pas advenu par le truchement du verbe.

Reculé plus aux confins du matelas après qu’elle l’eut bousculé sans ménagement afin qu’elle se retourna, le peu qu’Eugene aperçut dans la pénombre lui parut bien engageant. Si engageant d’ailleurs qu’il s’y engagea. Avec précaution et minutie toutefois, bien que cela ne fut pourtant pas dans ses habitudes de chien fou d’habitude pétris d’indolence. Elle lui avait cédé en maugréant si ostensiblement qu’il redouta le piège. Mais il était homme, et c’était là son moindre défaut ; aussi, en dépit de ses craintes, celui-ci tenta l’approche qu’on lui commanda, quand bien même ce put être un traquenard.
Incommode boussole que cette épaisse aiguille venue à présent lui intimer la moindre de ses actions. C’était encore bien pour ça qu’il souhaita se débarrasser de ce fardeau institué en lui par la nature. Pour cela… et aussi car la volupté l’avait plus tôt saisi par les valseuses pour le prendre à la cervelle. Dans sa caboche, n’était plus alors irrigué que le cerveau reptilien.

Comme un serpent lent et farouche, bien qu’il fut à l’aune d’une caverne au trésor, Eugene ne se précipita pas ; comme s’il eut redouté qu’elle se referma sur lui à la manière d’un piège à ours. À tâtons, dans le noir, il crapahuta sur le plumard jusqu’à ce qu’il se fut trouvé au-dessus d’elle, s’abaissant prudemment jusqu’à ce que leur peau, de nouveau, se rejoignit, prenant garde néanmoins à ne pas l’écraser de son poids.

Ingénu, s’imaginant qu’il s’était rendu au pinacle de ce que permit la sensualité, éprouvant cette fois les seins moelleux et chauds contre sa poitrine, Eugene sentit son appendice fureteur s’écraser contre quelques modestes et douces broussailles. La toison de femme fit ainsi le nid de son « petit oiseau » qui, long et large, y frotta tout contre sa viscosité libidinale, œuvrant son parcours jusqu’aux abords du nombril de la ravissante rombière. De plus belle, il commençait déjà se frotter contre sa petit fourrure, émoustillé par ce que sa pilosité avait d’interdite à ses yeux. Il n’aurait su dire comment ni pourquoi, mais brasser si proches de ces rivages-ci, frayant indécemment au travers un somptueux maquis, glissant contre un pubis chaud ; tout cela enfiévrait ses ardeurs.

- Comme ça ?.. Demanda-t-il, décidément trop innocent pour savoir auprès de quels abords tumultueux il avait navigué. V… vous refaites pas le truc avec votre main, là ? C’était vachement bon, vous savez.

En quémandant une bien modeste branlette, aussi délectable fut la précédente, Eugene ignorait à quel point les découvertes qu’il s’apprêtait à faire révolutionneraient son monde à jamais. Du moins, jusqu’à ce que la mémoire lui fasse à nouveau défaut au réveil.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 37 mardi 02 avril 2024, 23:05:33



C'est ainsi à mi chemin entre le sommeil et l'éveil que Marguerite se retrouve allongée sous l'homme dont le sexe dressé continue de réclamer des cajoleries. En toute méconnaissance des choses, l'homme semble ne même pas comprendre que quelque chose de bien meilleur serait supposé l'appeler.

- Mais non, venez donc, Nigaud.


Malgrès le nom peu élogieux, la voix de Marguerite est teintée d'une once de bienveillance alors que d'une main sûre, elle le guide jusqu'à elle. En d'autres circonstances, elle aurait pu trouver la maladresse et la totale innocence du jeune homme touchantes. Elle aurait pu se faire un devoir de le déniaiser et se sentir ensuite comme une grande bienfaitrice. Mais il est juste trop tard pour ça aujourd'hui ... elle veut juste un peu de paix. Qu'il se calme et s'endorme, qu'elle puisse enfin dormir aussi. Et tant mieux si au passage elle commet une bonne action en le laissant découvrir la joie que peuvent procurer les relations charnelles.

Avec douceur et patience, elle le guide jusqu'à l'entrée de sa belle fleur et enserre ses hanches de ses jambes, l'incitant à entrer en elle avec douceur. Pas entièrement faite de marbre, la jeune femme pousse un discret soupir quand elle se sent ainsi pénétrée.

- Allez bougez. Ca ne vous fera que du bien, vous verrez.

Souffle t'elle, alors qu'une fois encore ses jambes enserrant le bassin de l'inconnu l'invitent à bouger, à entamer un va et viens pendant qu'elle garde les yeux mi clos.

Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 38 dimanche 07 avril 2024, 16:02:28

Trop généreuse, donnant d’elle-même jusqu’à s’offrir ; jusqu’à s’ouvrir, Marguerite laissait à un intrus tout le luxe de l’envahir par-delà son foyer. Son incursion perpétrée un faux pas après l’autre, Eugene l’avait ainsi prolongée au point qu’il s’engouffra tout au travers de son hôtesse. Bonne fille, la taulière lui avait canalisé le dard afin que celui-ci échoua là où la nature l’avait le mieux prescrit. Livrant au nigaud son intimité même, lui entrebâillant ainsi l’avenue de ses indulgences, la paysanne, pas bien farouche, lui avait gracieusement orienté son cylindre d’homme pour le perdre là où il faisait si bon s’y trouver.

Dans la pénombre, contre ce corps chaud et ô combien dévoué, l’assaillant fortuit fut pris au dépourvu de connaître enfin l’embouchure du ravissement, là où les hommes abandonnaient l’esprit au profit de la vigueur. La sensation, presque éprouvante tant elle lui parut irréelle, suggéra au malheureux amnésique un bien indélicat mouvement de recul. La chaleur moite venue le presser aux alentours de son gland huileux, de par l’inconnu de la découverte, lui avait inspiré un instant de peur inapproprié. Pareille effronterie de sa part fut cependant contestée aussitôt. Bien qu’elle fut à moitié éveillée, Marguerite déniait déjà toute opportunité de retraite à l’envahisseur, celui-ci alors devenu entre ses cuisses l’otage d’une citadelle avenante. Le nouvel occupant de ses chairs précieuses ne serait ainsi libéré de son délicieux supplice qu’à condition qu’elle lui ravît son essence jusqu’aux ultimes tréfonds de ses attributs. Il en allait de son sommeil.

- Sorcière ! S’époumona-t-il dans un vain cri, dont la dernière syllabe tomba néanmoins comme s’il fut étranglé.

Ce n’était cependant pas au cou qu’on le tenaillait pour l’heure. Les jambes robustes de la métayère l’avaient saisi d’une étreinte douce et ferme pour l’appuyer contre elle ; qu’aucune chance ne lui fut accordée de pouvoir se soustraire à la récolte de son semencier. Plus serrée encore, l’orée d’une brèche chaleureuse l’avalait lentement, un centimètre à la fois. En dépit de sa complainte et, malgré une vague tentative de fuite, Eugene ne lutta guère davantage. Le vice qui le travaillait à présent qu’une chaleur aussi enivrante lui enveloppait l’appendice contribua alors pour beaucoup à sa sujétion.

Qu’une telle chaleur enfiévra si bien ses ardeurs, et avec tant d’intensité, ne pouvait être selon lui que satanerie. Il ignorait tout de la volupté et, en explorateur imprudent, ses nouvelles trouvailles supplantaient de loin ce que ses sens purent seulement concevoir. Bien que présentement rassasié d’un plaisir inouï, l’invité gênant crut que « cela », ce qu’il n’aurait décemment su décrire tant les superlatifs manquaient, s’accomplissait nécessairement à ses dépends. Elle avait eu des allures de piège, Marguerite, à se trouver si bellement offerte pour enfin l’enclore lorsqu’il fut trop curieux de ses charmes las. La belle fleur lui était apparue marguerite pour se révéler plante carnivore. Elle était si brûlante en-dedans, un peu plus humide à chaque seconde qui passait, qu’Eugene se crut se sentir fondre en elle.

- Je.. je voulais pas vous contrarier… négociait-il alors qu’il s’imagina en proie à une prédatrice gourmande, me mangez pas…

Il était d’autant mieux conforté dans sa désillusion que l’entendre gémir par instants semblait témoigner du régal qu’elle avait à se repaître de lui. De par la seule force de ses cuisses tendres et musclées, la paysanne le comprimait contre elle, l’enjoignant à perpétrer ses travers d’homme jusqu’à ce qu’il en fut éreinté. Maintenant qu’il fut si cordialement empoissé dans une abîme embrasée, là où les flammes d’une passion torride, au milieu des épanchements chauds, lui léchaient sa concupiscence timidement insérée, Eugene s’agita mollement sur elle ; d’abord parce qu’il y trouva son compte au milieu du déferlement de sensualité l’inspirant si bien, mais aussi pour l’amadouer. Il espérait ainsi, à battre la mesure des souffles lascifs de la maîtresse des lieux, qu’elle le savourerait sans qu’elle ne le consuma entièrement si elle fut contentée par ses œuvres.

- Sorcière… soupirait-il lui aussi tandis qu’il cheminait délicatement en elle afin de l’accomoder. Vous êtes si… MmMmpffF… si chaude… ça… Ngh… ça me.. ooOOOoOh…

Pourtant mijauré dans ses incursions, obéissant au rythme des gambettes venues le presser pour qu’il délivra prestement son jus et sa vigueur, l’hospitalité locale, dont il ne finissait plus de tester les limites, lui était trop agréable pour qu’il n’y succomba pas. Fut-elle si gourmande de lui, cette « sorcière », qu’il l’aurait laissée le dévorer pour jouir du seul privilège de la connaître si étroitement. Ce qu’il ne se privait pas de faire, du reste… mais avec crainte et retenue de ne pas oser trop explorer ce qu’il connaissait encore si mal, frayant encore un coup après l’autre pour débroussailler ce chemin qu’il parcourait encore de la moitié du pilon seulement.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 39 dimanche 14 avril 2024, 10:03:59

La panique d'Eugene lors des tous premiers instants de tendresse aurait pu paraître comique. En d'autres circonstances Marguerite aurait sans doutes pu en rire. Elle aurait gardé ce moment de détresse en mémoire, prête à le répéter aux autres amies du lavoir sous la forme d'une histoire telle que  "Vous n'savez pas ce qui m'est arrivé une fois, l'jour où j'ai déniaisé un homme ... ? Il a cru à un maléfice et m'a traité d'sorcière d'voir son gourdin tout raidi ... !". Pour sûr ca aurait provoqué des éclats.

Rien que pour garder cette histoire en souvenir, l'épisode de batifolage peu mémorable aurait valu le coups. Sauf que sur le moment, la jeune femme à moitié endormie ne songe pas un instant à voir les choses sous cet angle. Elle est lasse, elle souhaite que les choses se fassent et se terminent vite. Elle caresse le cou et les épaules de l'homme, répétant d'une voix douce mais ensommeillée.

- Tout va bien. Laissez vous donc faire ...

Pas tout à fait faite de bois, l'entrée de l'homme en elle provoque tout de même quelques soupirs par la force des choses. Les va et viens la font faiblement gémir et remuer sous lui, provoquant en elle la montée d'une humidité acceuillante. Elle s'agrippe à lui, l'incitant à poursuivre le mouvement en elle.

- Allez y ... laissez les choses venir.

Souffle t'elle à son oreille. Que les choses finissent et qu'elle puisse enfin sombrer dans le repos qu'elle mérite tant ... Il n'est pas dit d'ailleurs qu'à ce train là, si le jeune homme est un lambin, qu'il s'apercoive que son hotesse avait fini par s'endormir avant la fin de son oeuvre.

Eugene Erik

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 40 dimanche 14 avril 2024, 14:04:47

Nulle supplique, même geinte, ne suffisait à écorner la volonté d’une sorcière. Quand bien même celle-ci ne l’était pas. Marguerite était femme toutefois et, dès lors, il n’en fallut guère davantage pour qu’elle exerça sur son invité quelques délicieux maléfices dont la nature l’avait pourvue. Ni pieuse ni sainte, d’ailleurs peu disposée à le devenir en cette heure, l’hôtesse s’était cependant astreinte à un sacerdoce. Ce mal qui la travaillait à présent littéralement, au point qu’elle eut effectivement le diable au corps, elle l’exorciserait de ses onctions, celles-ci perlant par là où s’était engouffré le malin. Elle voulut, par ses prières qu’elle adjura les jambes serrées, le faire jouir pour qu’il trouva le repos ; un repos dont elle était avide de trop en avoir été privée.

Habile et sournoise, bien qu’apparemment complaisante si on s’arrêta à l’accueil qu’elle lui fit, Marguerite chercha à le perdre au plus tôt, que le sommeil lui vint ainsi plus promptement. Aussi, car elle connaissait l’esprit des hommes après qu’elle eut si bien éprouvé leurs chairs, la fougueuse fermière n’ignora pas que des encouragements suaves, lorsque les mots furent bien choisis et susurrés avec délicatesse, n’invitaient que mieux un amant à céder ; à se laisser dorloter sans coup férir afin que l’allégresse lui échappa plus volontiers des attributs. Quelques gémissements alanguis, quand ils s’éparpillaient modestement d’une bouche soupirante, ne rythmaient alors que mieux l’incantation suave qu’elle lui adressait.

Car c’en était une, d’incantation. En tout cas Eugene, dans ses déboires de perspicacité tordue, interpréta les délicates exhortations qu’on lui adressa comme des sortilèges. Qu’il sentit sa vigueur plus ardente chaque fois qu’elle lui suggéra quoi que ce soit à l’oreille, là encore, ne confirmait que mieux l’idée qu’il se fit d’elle, la tenant plus résolument pour sorcière.
N’eut-il pas eu cette lubie à l’esprit que, déjà, l’enchanteresse lui aurait facilement ravi le fond des bourses, émoustillé qu’il se trouva déjà de la connaître en ces recoins.

S’il la pénétrait après qu’elle l’eut égaré auprès de ses broussailles, c’était pourtant elle qui s’était infusée dans son corps et son esprit, peut-être même dans son âme, tant le partage de l’instant présent le troublait après qu’il fut en proie au joug d’une excitation légitime. Tandis que le sexe chaud qui l’accueillait se liquéfiait affectueusement afin de mieux accommoder sa venue, le désir qu’éprouva Eugene à la connaître si intimement lui échauffait davantage le bas ventre. Il n’aurait su mettre les mots sur cette sensation, car rien d’aussi grandiose ne trouvait de superlatif à sa mesure. Bien qu’il sentit son organe bien présent et vivace dans le corps chaud qui l’enveloppait, il sembla à Eugene qu’il se dissolvait presque dans les sucs doucereux au milieu desquels il baignait son vit. La sorcière lui dévorait l’esprit maintenant qu’elle le tenait captif contre elle.

En dépit de l’agrément que constitua son maléfice, Eugene, parmi les rares bribes de raison qu’il parvint à rassembler en cet instant de plaisir, crut qu’il devait à tout prix s’extraire de ce pot de miel bouillant. Pot de miel dont leurs corps mutuels ne contribuaient qu’à mieux enthousiasmer les délices qu’on y expérimentait à deux. Aussi prit-il le parti de se soustraire à l’étreinte des cuisses si solidement nouées autour de lui.
Ses mains en appui sur le matelas, campé sur elle et cherchant la force de lui échapper, Eugene effectua un ample et soudain mouvement de bassin afin de se retirer. L’effort lui arracha un souffle profond, un souffle plaintif précédant le râle lourd qui suivit lorsque, tenu par les gambettes, celui-ci en revînt brusquement à son point de départ. Ce seul mouvement avait suffi à amplifier le bonheur malsain qu’il avait à être accueilli dans cette délectable hôtesse. Affaibli de se sentir si vulnérable alors qu’elle le comblait si bien dans son abîme de femme, l’invité de la paysanne chercha encore à lui fausser compagnie, poussant sur ses mains et levant de nouveau ses fesses afin de ne plus être ceinturé de cette paire de douces et jolies cuisses.

Soucieuse sans doute qu’il ne put échapper à la jouissance qu’elle voulut désespérément lui arracher, Marguerite avait su le maintenir contre elle en dépit de ses tentatives de fuite. Elle tenait bon, en ravisseuse bien agrippée à lui par cet enlacement voluptueux. Son invité, alors qu’elle persistait à le convier de force, resta alors bien au chaud de l’avaloir mouillé.

Son convive ne démérita cependant pas dans ses efforts, jouant de ses reins et se démenant à la puissance de ses hanches afin de mieux se retirer d’elle, chaque fois ramené au bercail chaleureux duquel elle ne souhaita pas qu’il s’évade. À terme, après une dizaine de tentatives infructueuses, ces élans désespérés, à force qu’ils furent si souvent réitérés, mutèrent malgré eux en un coït franc, son épieu limant à présent le fourreau que la paysanne lui avait attribué. Eugene avait cherché à triompher d’elle par la force, la seule dont il fut permis de faire usage en ces circonstances. Mais à force de s’extraire pour la retrouver tout aussitôt, quelque chose en lui, sa nature de mâle sans doute, l’avait encouragé à perpétuer ces amples mouvements de bascule en usant du fessier comme le sommet à son pilon.

Dans un rythme plus ou moins soutenu, il la percutait à présent en usant de son ascendant sur elle. Les cuisses et la vulve dont il était l’heureux détenu se contractaient chaque fois qu’il lui retombait dans la fosse, celle-ci suintant davantage de si bien faire sa connaissance. Déjà, après une minute d’échecs réitérés à lui échapper, Eugene, perdu au milieu de ses sens désormais qu’ils lui animaient tant le corps, ne reculait plus le bassin à présent que pour le plaisir de la retrouver immédiatement. C’était à croire qu’il se laissait apprivoiser à mesure qu’il se familiarisait avec le coït plus ou moins énergique qui naissait ainsi entre eux.

- Tu… tu vas voir MmmPpf sorcière. Je… je me lai… haaa… laisserai pas faire. Jurait-il honteux, à présent qu’il lui labourait le sillon avec robustesse.

S’il ne put accéder à l’indignité d’une retraite, Eugene combattrait alors jusqu’à triompher d’elle, cherchant à lui arracher les cris venus lui signifier la délicate agonie de l’ensorceleuse. Face à la sorcière, il ne rendrait pas les armes. D’autant moins à présent qu’il prit autant de plaisir à l’affronter en ces termes.

Marguerite Clairbois

Humain(e)

Re : Bouc émissaire

Réponse 41 mercredi 01 mai 2024, 22:31:01

Hélas, point de cris ne viennent. Seulement de discrets soupirs d'aise. L'instant n'est pas désagréable mais il se confronte à l'épuisement croissant de la jeune femme que l'impatience finit par gagner.

- Que vous êtes pénible ...

Parvient à articuler la belle entre deux soupirs provoqués par les va et viens répétés de l'homme en elle. Dire que les choses ne se passent pas exactement comme Marguerite l'espère est un euphémisme. Elle avait imaginé que son amant, réputé puceau, n'aurait pas duré bien longtemps à ce jeu là. En quelques coups de bassins l'affaire aurait du être réglée et elle aurait pu se rendormir, profiter du peu d'heures de sommeil qui lui restent avant d'affronter une journée de marché le lendemain.

Mais non ... Non seulement les choses trainent en longueur. Mais l'homme joue en plus les rétifs et fait mine de se débattre. De guerre lasse, Marguerite finit par rouvrir les cuisses, cessant de le forcer dans des mouvements qui de toutes façons ne mènent pas à grand chose. (Elle aurait pourtant pu, en temps normal, se réjouir de disposer d'un amant si performant et infatigable ... hélas elle arrive elle même aux limites de sa propre résistance.

- Et puis zut ... faites comme bon vous semble ...

Accablée par une journée de labeur dont l'énergumène n'imagine même pas la teneur, elle renonce. Elle reste là, gisante, cuisses et bras écartés.
Qu'il choisisse de continuer à la besogner ou pas ca ne lui importe plus dans l'état où elle est.

- Pitié, laissez moi juste dormir à la fin ...


Qu'il s'échappe, ce sera tant mieux. Elle se tournera de côté, avide de rejoindre les bras de Morphée qui l'appellent tant. Et s'il continue ... et bien ... au moins elle n'aura plus à user ses forces en vain à batailler contre lui. Ce sera probablement la seule chose normale que ce loustic là fera ...


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