Identité : Eugene Erik. Probablement tributaire d'un autre nom en réalité, mais ne se souvient que de celui-là.
Âge : Entre 25 et 35, ne se souvient plus.
Sexe : Masculin
Race : Humain, appartenant à la sous-espèce des crétins invétérés
Sexualité : Hétérosexuel
Physique :
Voilà un garçon bien dégourdi que ce sémillant Eugene Erik. Jovial plus que de raison, toujours avec un grand sourire placardé sur sa gueule de minet bien élevé, on le devine simplet en un coup d'œil. Coup d'œil qui préfigure des coups de phalange, car il a vite une tête à claque à la longue. Toujours à se gausser de tout bêtement et disgracieusement, son visage alterne entre mille grimaces selon la circonstance, toutes plus expressives les unes que les autres.
Facilement ébahi, sa surprise lui jaillit du visage comme sur celle d'un enfant mal élevé qui découvrirait le monde à chaque regard qu'il porte dessus. On lit en lui comme dans un livre. Un livre d'images grotesques où sa bobine défile au gré de son sentiment du moment, variant d'une expression à l'autre en un rien de temps.
Pourtant, on le penserait presque impassible, voilé qu'il est derrière ses larges lunettes noires, le sommet du crâne recouvert d'un long bandana blanc. Il a de la prestance le bougre, les grimaces lui tordant parfois les maxillaires pour lui donner une tournure débordant de confiance et de virilité. Cela, pour aussitôt se défaire derrière une trouille de l'instant présent. Cette manie qu'il a à alterner entre une facette auguste puis bouffonne a un quelque chose de déstabilisant.
Caractère :
Très expressif, laissant chaque fois jaillir en public son sentiment de l'instant, Eugene est tout bonnement incapable de dissimulation. Il en résulte un individu des plus expansif et versatile qui soit, très agité aussi, à toujours remuer et s'agiter. À bien y regarder, ce curieux personnage agit comme un grand gamin hyperactif et ravi d'un rien. Ce qui apparaît comme une forme de candeur infantile, si cela apparaît initialement charmant, cette tendance qu'est la sienne à être aussi expansif s'avère vite insupportable.
Du fait de ce caractère juvénile et agité qu'est le sien, Eugene a l'art et la manière de se jeter sans cesse et sans répit dans toutes les situations les plus embarrassantes qui soient. Le fait qu'il ait la langue si bien pendue, à ne débiter que des âneries sur un ton badin, ne plaide jamais en sa faveur. Il attire aussi facilement sur lui la curiosité de ses contemporains que leur colère, à toujours agir inconséquemment, laissant libre cours à une pétulance qui, si elle est exprimée innocemment, n'est néanmoins pas exempte des menus cataclysmes qu'Eugene sème partout autour de lui.
Il est en outre, du fait de l'affliction qui le ronge, suspicieux jusqu'à l'extrême, surinterprétant parfois trop ce qu'on lui dit.
À le voir agir et surtout à le subir, on jurerait qu'il est une grosse balle rebondissante venue frapper les surfaces qui vient à lui sans ordre ni dessein particulier, heurtant qui se trouve dans la trajectoire de son lancer. Et une fois lancé, on n'arrête pas Eugene Erik. Pas à moins de frapper très fort et là où il faut.
Histoire :
Il y eut d'abord Atlas, puis Sisyphe et enfin Prométhée. La liste des impertinents qui, conséquemment à une fâcherie divine, firent les frais de la colère céleste, est longue comme les marches menant à l'Olympe. Eugene est lui aussi un supplicié des dieux.
Naturellement, maudit, il ne fut pas moins par sa naissance que ses errances. Car avant que quelque châtiment lui incomba, il mena une vie non pas dissolue mais distordue. Élève médiocre nonobstant l'enseignement qu'on lui prodigua, Eugene était aussi homme de trop peu d'ambition, du fait qu'il n'avait guère trouvé la moindre motivation venue dresser un cap à son existence. Comme tant d'autres, finalement aussi commun qu'il se pensait unique, Eugene Erik - générique jusqu'à son nom - n'était qu'un atome de chair et d'os venu vivoter dans l'univers. Bien qu'il fut affable, volubile et énergique à toute occasion qui lui venant, chaque geste et chaque parole qu'il s'affairait à commettre n'était finalement tourné que vers l'inanité pure. Il se laissait vivre Eugene. Ainsi, suffisamment habile et sympathique pour qu'on lui accorda aisément son affection, il vécut aux crochets du tout venant comme on sautait d'une branche à l'autre pour la seule finalité de cheminer sans horizon défini.
Sa vie, au fond, se résumait à celle d'un animal qui n'accordait guère d'importance qu'à ses besoins physiologiques primaires. On lui connaissait dès lors un amour de la bonne bouffe et de la bonne baise ; témoignage d'une existence bien peu productive s'il en était. En bon petit malin - bien qu'il le cachait bien derrière ses airs benêt - Eugene avait l'art et la manière de séduire et tromper à force qu'il ne consacra sa vie qu'à cette basse affaire. Aussi avait-il vécu de rapines controuvées et autres amourettes profitables jusqu'à ce que la main crispée du destin ne se saisisse de lui à gorge après qu'il n'eut que trop profité de sa patience.
Trop sûr de lui, trop matois et surtout, trop présomptueux, il avait eu dans l'idée un beau jour de séduire la favorite d'un dieu - découvert sur le tard au travers d'un portail - car il s'était senti en veine. Le cocu en devenir, un brin courroucé de savoir Eugene si entreprenant avec sa belle du moment, sut alors lui trouver un supplice tout à sa mesure après qu'il eut pris Eugene sur le fait.
Toutes les vingt-quatre heures, la mémoire du bougre disparaîtrait alors, oubliant jusqu'à ses plus précieux souvenirs, y compris ceux de la veille. Comble des tourments, le dieu lui tatoua sur l'avant-bras droit : « Retrouve-la ». Une indication stérile qui, du fait de la mémoire déficiente d'Eugene, conduirait ce dernier à chercher inlassablement, jour après jour, ce qu'il pensait être sa promise.
Aussi déambule-t-il énergiquement à la recherche de cette femme imaginaire, franchissant paradis et enfers, d'une galaxie à l'autre, en sautant de portail en portail comme s'il se fut agi des portes venues le conduire à sa destinée. Il porte sur lui un calepin où il note toutes ses avancées advenues du long de son enquête stérile, permettant de mieux le « briefer » à chaque jour qui vient. Il a d'ailleurs inscrit sur son deuxième avant-bras « Ne perds pas le calepin bleu », seul vestige de sa mémoire, véritable recueil de ses pensées.
Autre :
- Doté d'une « maladresse heureuse », à savoir, une propension folle à se sortir des pires situations et d'échapper à la mort grâce à des décisions stupides.
- A tout oublié de ses expériences passées. Se croit par conséquent puceau et inexpérimenté à chaque jour qui vient.
- Son calepin est très complet et possède même un index alphabétique auquel se référer lorsqu'il souhaite retrouver une information.
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