Identité : Bélial, le démon chuchoteur, l’Immaculé, Prince démon de l’anarchie et de la luxure.
Âge : Créer par Dieu pour être éternel, Bélial ne vieillit pas et déroge à ce besoin qu’ont les mortels de tenir les comptes de leurs années passées. Né de la lumière éternelle, on peut toutefois estimer qu’il est né le premier jour de la création du monde à l’instar des autres anges.
Sexe : Masculin.
Race : Avatar.
Sexualité : Hétéro flexible.
Caractère & Physique :
La première chose que l’on note chez Bélial, c’est le contraste entre sa tête cornue et sa carnation immaculée. S’il mérite les marques de sa déchéance, leur cachet éclatant tient sans doute au déni de sa décadence. Bélial croit en effet aux vertus du bien : la foi, l’espérance, la charité, la justice, la prudence, la force et la tempérance. Simplement, à l’instar de Samaël, il n’en croit pas les hommes capables. Jadis, ange gardien, il avait comme son partenaire Gabriel, la tâche de transmettre la parole de Dieu. Mais ses siècles d’investissement au côté de ces bêtes ingrates ont érodé sa confiance. Il est depuis celui qui invite au péché. Déchu, il n’a d’autres motivations que de démontrer sa raison en pervertissant les êtres les plus pieux et les plus respectables. Il souhaite prouver qu’il n’y a pas d’exception parmi ces créatures.
C’est un démon calme, à la suffisance profonde mais toujours intérieure. Il se fourvoie à prétendre être l’ange qu’il n’est plus. Il réprouve notamment la violence et ceux qui la cultivent. C’est selon lui l’empreinte de ceux qui ne savent se faire entendre autrement ; la marque des benêts et des idiots. Il compare ça au comportement animal et n’en pense pas moins de ceux qui s’abandonnent à leur appétit sexuel. Les humains en sont les principaux adeptes et il trouve du plaisir à réveiller cela en eux. Il est la cause de nombreux cultes à la débauche et d’incitations à la révolte. C’est ce qui lui vaut d’ailleurs son surnom de Prince Démon de l’Anarchie et de la Luxure.
Bélial apparait aux hommes sans silhouette, ni corps, ni visage. Il n’est qu’une voix chuchotée, une parole prétendument là pour vous conseiller, vous supporter, mais qui n’agit en réalité que lorsqu’il faut soulager votre conscience ou justifier vos péchés. Il est la voix rassurante du pécheur. Saint Paul met en garde contre le culte des anges gardiens, que les nommer conduirait à invoquer de mauvais esprits. Faut-il qu’il ait compris ce qui se cache derrière ces traits. L’accepter revient en effet à l’inviter. Manquer sa présence, accepter son existence et l’image de son profil commencera à vous apparaitre : un buste, un visage, souriant et réconfortant. Tout point à un ange, ses traits vous sembleront graciles et sa chevelure flottera majestueusement au grès d’un vent inexistant. Ses cornes bien que présentes sembleront impossible à noter, laissant à vos sens un arrière-goût incommodant.
Si vous vous fiez à ses mensonges, son image prendra consistance et il sera alors presque impossible de le chasser. Visible que de vous, il prendra alors plaisir à exhiber votre perversion aux yeux de tous, indépendamment cette fois-ci de votre dignité ou de votre libre arbitre. Avec hypocrisie, il vous reprochera ses méfaits, clamant qu’il n’est que l’entité par lequel vos désirs s’expriment. Il vous poussera à abandonner successivement amis, famille, travail, pudeur, égo pour satisfaire cette soif aussi insatiable qu’addictive qu’il vous attise. Il trouvera sa satisfaction que lorsque vous ne serez pas mieux considérés que du bétail au regard des autres, mais surtout de celui de Dieu.
Histoire :
Bélial est né de la lumière éternelle et a grandi dans les cieux célestes. Il n’honnit pas Dieu ou ses pairs anges, ce qui n’est pas tout à fait vrai réciproquement. Il comprend le désaveu cela dit, mais l’estime nécessaire. Dieu ne peut incarner le pardon et la justice au sein d’un même corps. Il voit en Lucifer son opposé nécessaire. A un dieu qui pardonne, il faut un diable qui juge. A un ange qui guide, il faut un démon qui détourne. Bélial se voit comme l’opposé nécessaire de son jumeau, Gabriel. Dès lors, il embrasse totalement ce rôle, aussi méprisable soit-il, et colporte le vice dans le cœur des hommes. Il a été le porteur de fausses croyances, aussi inconciliables que semblables, qui ont conduits à de grandes révoltes telles les guerres de Kappel ou celles judéo-romaines ; de même qu’il a été l’incitateur de nombreux rapports déraisonnables telles les orgies du sabbat ou les aventures du Marquis de Sade.
S’il n’est pas un puissant guerrier, ni un grand révolté, il est toutefois une belle épine dans le pied des anges qui ne le porte pas dans leur cœur. Bélial est probablement le seul à trouver amusant ce jeu du chat et de la souris qu’on lui livre. Chacune de ses incarnations sur Terre ou sur Terra s’est vu pourtant scellées dans des reliques devenues depuis maudites, mais l’ange déchu semble davantage excité par la malice que ces dernières peuvent susciter que par le pouvoir qu’il pourrait effectivement retrouver. Aussi, il n’a de cesse de jouer les anges gardiens, de se fractionner en plusieurs entités, de donner de la tâche à des anges qui n’ont pas son don d’ubiquité. Il est comme un vieux spam : insistant et usant. S’il n’est pas le plus puissant des Princes, il est certainement l’un des plus pénibles.
En sa qualité de Prince Démon, Bélial possède son propre palais, ses propres terres en Enfer où il accueille les pécheurs soumis à son châtiment. Ceux-là qui ont excédé leur désir de révolte et de liberté en l’ôtant à d’autres s’y retrouvent certes libres dans une savane où les engeances démoniaques leur font la chasse et les profane sans pause ni soulagement. Ils y découvrent enfin tous ce que l’anarchie et l’absence de règles ont failli à leur apporter de leur vivant.
Autre :
Ubiquité/Intangibilité/Reliques : Son don d’Ubiquité n’est pas un dédoublement à proprement parlé. Bélial est un peu comme le vent : sans consistance, un peu partout et nulle part à la fois ; et plus il est ici, moins il est ailleurs. Lorsqu’il prend consistance, ça n’est jamais que l'ombre, le fragment de sa véritable apparence, fragile et déjà mainte fois condamné dans des reliques par des anges ou des prêtres. Elles circulent sur Terre et Terra corrompant autour d'elles, et attisant l'intérêt de ceux qui ont soif d'histoires ou de pouvoirs.
Clairvoyance/Concrétisation : Bélial peut également se glisser dans les pensées et la mémoire des gens. C’est ainsi qu’il découvre leur plus grand désir et leur plus grande crainte ; qu’il en abuse surtout, la cultive et l’avive. Mais ce qui rend ce pouvoir particulièrement effrayant, c’est le fait qu’il soit capable de concrétiser les doutes et la foi qu’il installe. Quelqu’un qui pense à la défaite le sera ainsi par défaut. Quelqu’un qui doute de sa virilité se verra transformer en femme. Quelqu’un qui croit en des pouvoirs qu'il n’a guère les lui acquerra. C’est d’autant plus ironique que Bélial n’est pas très fort physiquement, mais qui le devient parce que c’est ainsi qu’on se plait à imager un Prince des Enfers. Ces concrétisations ne durent toutefois ; issues d’un rêve, elles y retournent.
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