Pas un bruit dans le hangar, Vankov regardait simplement Li, il inspectait sa marchandise fraîchement acquise, la mafieuse avait envie de lui cracher au visage même dans sa situation inférieure attachée sur cette chaise de toutes parts. Mais la distance ne lui permettait pas, trop peur de se tourner en ridicule et de se postillonner dessus, il fallait se révéler patiente pour Li, ne pas faire n’importe quoi si tôt. Déjà parler, négocier s’il acceptait à un moment de lui répondre se montrer aussi silencieux n’allait pas aider.
- Vous avez perdu votre langue mon cher Vankov, vous étiez plus loquace quand on négociait les deux dans mon bureau.
Li voulait lui faire cracher quelques mots, cesser ce silence quand Vankov sort de sa poche un pistolet. Le cœur de la mafieuse fit un bond dans son thorax, elle fronça les sourcils, c’était peut-être un peu de trop.
- Vous savez si je viens… Disparaître, vous allez à l’encontre de maints problèmes. Et vous n’aurez jamais les réponses à vos questions.
Elle prenait de longues inspirations, des gouttes de sueur venaient sans tarder à apparaître à la racine de ses cheveux.
- Si vous vouliez juste me tuer, il fallait venir directement chez moi au lieu d’envoyer vos hommes. Je vois qu’on laisse le mauvais travail à ses subordonnés et que monsieur n’a rien entre les jambes.
À cet instant, Li voyait uniquement la provocation pour se défendre d'essayer de frapper sa virilité, chez les hommes se moyen de défense était relativement efficace.
- Petite…
Un dernier mot, avant d'entendre les détonations du pistolet en quelques secondes, la mafieuse peut voir sa vie filer devant ses yeux, son enfance avec ses frères, l’adolescence stricte, sa prise de position à la tête de la dynastie Hua, les relations qui ont marqué sa vie. L’amour charnel de ses frères et de son père. Sauf que curieusement elle était toujours en vie, tremblante sur sa chaise, ses orteils recroquevillés vers l’intérieur. Derrière Vankov deux de ses hommes venaient de s'écrouler raides sur le sol, Li était perdue encore plus quand le chef de clan expliqua la raison de son acte.
C’était donc ça l’arrière goût au fond de sa gorge, cette souffrance entre ses cuisses, les deux sbires avaient osé la violer pendant qu’elle était dans les vapes. Vankov ne pouvait même pas avoir foi en ses hommes pour une simple tâche, il avait bien fait de les éliminer. Li aurait fait de même.
- Se faire dépasser par vos hommes… Monsieur Vankov… Vous subissez beaucoup d'échecs en peu de temps.
Déjà Li, puis ses sbires, c’était une mauvaise journée pour lui. La mafieuse peut sentir sa chaise se lever, pour se baisser en arrière comme chez le dentiste, petit à petit elle ne voit plus son challenger pour laisser place au plafond du bâtiment. Cette fois c’était à son tour d’endurer les travers. Il déchire sa robe, pour positionner sur ses tétons deux pinces, elle grimace sentant le fer froid croquer ses petites boules roses.
- Je ne vais rien vous dire Monsieur Vankov, nous avons déjà écoulé l’opium, les filles de même, il ne faut pas attendre en affaires. C’est un peu… EHNNNNNNN !
Une décharge électrique traverse ses seins passant par ses tétons, elle lève son buste de la chaise en criant, la bouche grande ouverte, les ses yeux en amande de même, la douleur est inqualifiable. Une piqûre vive qui ne veut pas s’arrêter, au point de lui trancher la parole, de laisser un filet de bave couler le long de sa joue. Le choc s’arrête net, laissant tomber le corps de Li sur la chaise brusquement, soufflant bruyamment, ne se remettant pas de la douleur, la sentant encore dans ses seins même si le courant n’est plus allumé.
- Je ne dirais rien, monsieur Vankov. Il m’en faudra plus pour craquer…
Ne jamais divulguer ses informations, Li avait joué, elle allait accepter les conséquences et surtout préserver ses biens durement acquis.