[Il n’y a pas de mal
La vraie vie avant le RP ^^]
Finalement, elle l’avait de nouveau remarqué. Elle l’avait remercié pour le coup fait à l’homme. Un peu surpris, il voulut se défendre. Après tout, ceux qui vivaient sur Terre n’étaient pas accoutumés à la magie, car la technologie remplaçait parfaitement cette fonction. Il était bien inutile de tenter de le nier, puisque l’inspecteur passait le bar en revue à tous les jours, ce pourquoi il avait eu droit à tant de travail à tous les jours; il fallait s’assurer de la solidité des chaises, remplacer celles qui avaient une patte plus courte que les autres, changer tous les jours les rouleaux de PQ, nettoyer les lampes et encore, j’en passe. Il baissa timidement la tête, reconnaissant face à la gratitude de la jeune femme. C’était quand même rare de voir que certaines personnes témoignaient encore du respect aux autres. Il fut surpris de la voir écrire son numéro de chambre sur le papier avec son crayon pour les yeux. Dès qu’elle se leva, il lui adressa son sourire pour répondre à son clin d’œil. « Quelle demoiselle charmante » ne put-il s’empêcher de songer. Sur cela, il se remit au boulot. Il ne finissait son chiffre que dans encore une demi-heure, et donc, il avait le temps de faire le vidage.
Puisqu’elle était sortie, il passa à l’action. Sautant par-dessus le bar, il empoigna solidement le collet de l’ivrogne et le força à se mettre « debout », bien qu’il soit davantage pendu par le collet aux bras de l’Immortel. Il empestait l’alcool et le cigare à plein nez, une petite raclure qui se prenait visiblement pour un homme important, très visiblement. Peut-être un petit merdeux d’une mafia quelconque ou alors un gros parrain très insouciant, bref, un sombre abruti.
-Allez, mon gros, on va discuter un peu.
Sur ces mots, il le tira d’un bras vers l’extérieur. Même pour sa taille de freluquet, je me permets de rappeler que cet homme n’est pas humain et donc qu’il est doté d’une force presque herculéenne pour sa corpulence. Sans effort, il traina le gros homme, puis il le chargea sur ses épaules. Avec un air chieur, il lui dit que finalement, ca ne l’intéressait pas de discuter avec un homme qui ne se souviendrait même pas de ses paroles, le chargeant sur son épaule avant de le balancer dans la grosse poubelle installé dans la ruelle du Bar qui le séparait de l’établissement principal de l’hôtel. Le gros poussa un gémissement de dégout avant que Kamui ne fasse brutalement tomber le couvercle, causant un bruit de tonnerre à l’intérieur du compartiment. Satisfait, il laissa son nouvel ami se débrouiller tout seul puis il retourna à l’intérieur. Déjà, il remarqua que beaucoup de petits roublards s’étaient levé. « Ah, finalement, il était
vraiment important, mon gros pote! » songea-t-il avec un sourire. Il y avait trois hommes. Un s’était emparé du balais, un autre avait des poings américains et l’autre, un couteau. « Sérieusement, ça se prend pour des durs, mais ils ne se sont jamais rendu sur Terra, et c’est visible! » Effectivement, à Terra, les hommes, les guerriers, se promenaient avec des épées grosses comme des masses et les balançaient partout sans difficulté alors que celui qui tenait un couteau s’arrangeait visiblement pour se couper lui-même. Le barman serveur se mit donc en garde.
Stratégie simple; abattre les adversaires sans les tuer, et donc s’en prendre aux hommes armés. Déjà, Couteau s’élance et lève son arme pour l’abattre sur le barman, dans un acte aussi réfléchi qu’une charge de taureau. Kamui fait un pas de côté en lui faisant un cloche-pied, le faisant trébucher et le regardant s’étaler sur le sol de tout son long. Parfois, il se demandait s’ils étaient vraiment sérieux, ceux qui recrutaient les soudards des gangs de rue. Le jeune homme ramasse le couteau puis il le fait tomber en poussière en séparant toutes ses molécules d’une décharge électrique. Une fois l’arme en petit tas de cendre, il regarde celui au balai.
-C’est un établissement respectable et j’ai un rendez-vous galant, alors, est-ce qu’on peut se dépêcher, s’il vous plait? Demanda-t-il avec arrogance.
Que croyez-vous? Kamui est Kamui. C’est l’ancien seigneur de Meisa, un combattant aux capacités renforcées par la magie, un homme maintenant méprisé sur Terra et surtout un homme en colère qui n’avait pas le temps de jouer. Sans rien demander de plus, il s’approcha d’un autre et disparut sous ses yeux pour réapparaitre derrière lui. Ces démonstrations de magie n’étaient pas visible pour les humains, car il projetait en même temps une illusion. Pour tout le monde, rien ne se passait. Le bar était calme et ces hommes quittaient tranquillement la pièce, mais ceux qui n’étaient pas pris dans cette illusion ne pouvaient que hurler de terreur devant une manifestation surnaturelle. Il agrippa le balai dans les mains du second roublard et lui asséna un coup dans la gueule avec le manche, puis il lui arracha l’objet des mains. En faisant un tour sur lui-même, il frappa durement l’épaule du pauvre homme et le craquement sinistre du bois qui se brisait retentit dans la pièce. L’homme s’effondra sur le sol, assommé par la douleur qui lui traversa le corps, et le dernier décocha un coup de poing mal assuré au combattant, qui para du bras avant de lui asséner un coup dans l’abdomen. L’homme se plia en deux et s’effondra, le souffle coupé. Trois en quelques coups. « Sérieusement, même pour un démon, je me dis que j’exagère un peu à tabasser des minables qui ne savent pas encore se battre. » Songea-t-il en tapotant naïvement la tête d’une de ses victimes avec le bout d’un bâton. « M’enfin, il vaut mieux ne pas les laisser là. » songea-t-il en les tirant à leur tour à l’extérieur pour les foutre eux aussi dans la poubelle.
-Et voilà… et maintenant… mon chiffre est terminé, alors, je vais aller rejoindre cette chère cliente.
Sur cela, il alla dans la salle des employés du bar et se changea, retirant son habit de serveur pour revêtir un pantalon noir, des baskets blanches et un débardeur blanc, le tout complété d’une veste noire à fermeture éclair et à capuchon. Saluant ses collègues de boulot avant de sortir du bar, il monta un des escaliers extérieurs qui menaient à l’étage des chambres et il chercha la chambre.
-217… 218… 219…
Et il s’arrêta devant la porte. Il y frappa doucement pour annoncer sa présence. Restait à savoir si elle était déjà rentrée.