Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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One Shot / Ô grande Sobek, ma nouvelle déesse. [Klaus]
« Dernier message par Anéa le Aujourd'hui à 17:47:58 »
Sous le soleil brûlant de l’Égypte antique, la divinité Sobek, protectrice des eaux du Nil, arpentait les rives verdoyantes de son royaume. Mais contrairement aux représentations classiques, Sobek se manifestait sous une forme unique et redoutable : une femme, mi-crocodile, mi-humaine. Elle incarnait à la fois la grâce et la terreur.

Ses yeux perçaient la brume matinale avec une lueur ambrée, réverbérant la sagesse millénaire et la puissance primordiale de la déesse. Son corps élancé et musclé se mouvait avec une agilité déconcertante, ses écailles miroitant comme de l'or sous les rayons du soleil levant. Ses mains, bien qu'humaines, étaient dotées de griffes acérées, capables de déchirer le tissu de la réalité et de plonger dans les profondeurs des mystères divins, tout comme dépecer n'importe quel monstre ou humain qui viendrait l'enquiquiner.

Sobek était la gardienne des marais et des cours d'eau. C'est elle qui veillait à ce que les crues du Nil apportent la fertilité et l'abondance aux terres environnantes, garantissant des récoltes en quantité suffisante pour le bien-être de sa population. Les pêcheurs et les paysans venaient souvent offrir des prières et des sacrifices pour obtenir les faveurs de la divinité. Ils déposaient alors des fleurs de lotus, souvent des poissons fraîchement pêchés, et parfois même de petites statues d'or et d'argent à son effigie. Enfin de journée, lorsque le ciel se drapait du manteau sombre de la nuit, les étoiles illuminant la voûte du désert, la déesse reptilienne se retirait dans son temple, une structure imposante érigée au bord d'un lac sacré en son nom. Là, elle méditait sur l'équilibre entre la vie et la mort, entre la sécheresse et l'inondation, à ces choses qui, d'un battement d'ailes de papillon, pouvaient simplement et purement disparaître. Les prêtres et prêtresses qui la servaient lui apportaient des offrandes de nourriture ou de bijoux, lui chantant des hymnes anciens pour apaiser son courroux et assurer sa protection continue.

Un jour, une sécheresse implacable frappa l’Égypte. Les terres se craquelèrent, et les eaux du Nil se tarirent peu à peu. Le peuple, désespéré, accourut au temple de Sobek pour implorer son intervention divine, quitte à sacrifier la vie de certains des leurs. La déesse mi-crocodile, mi-humaine, se dressa alors, immense et majestueuse, ses yeux brillant d'une détermination farouche. Elle plongea dans le fin filet des eaux rétrécies du Nil, et d'un battement puissant de sa queue, elle fit jaillir une onde miraculeuse. L'eau se mit à couler à nouveau, gonflant les rivières et les canaux, redonnant vie aux champs desséchés qui bordaient l'immense fleuve. Les habitants, émerveillés, acclamèrent leur bienfaitrice, leurs cœurs débordant de gratitude. Sobek, humble malgré sa puissance, accepta leurs louanges avec dignité. Elle savait que son rôle ne se limitait pas à l'invocation de miracles, mais à l'entretien constant de l'harmonie naturelle. Ainsi, sous son règne bienveillant et sévère à la fois, l’Égypte prospéra, ses terres verdoyantes et florissantes, ses habitants continuant leurs lignées, tous redevables à la déesse reptilienne qui incarnait la force vitale du Nil.


*___*___*

Sous le ciel azur des contrées du Chaos, dans une oasis des plus luxuriantes, l'étendue d'eau scintillait de mille éclats, ses eaux calmes reflétant la majesté des palmiers et autres arbres alentours, comme des papyrus qui bordaient ses rives. Sobek, la déesse crocodile, s'étendait langoureusement au bord de lac, savourant un rare moment de tranquillité. Ses écailles dorées brillaient de tout feu sous les rayons du soleil, créant, sans le vouloir, une aura divine qui attirait le regard de toute créature aux alentours.

Les doigts graciles de Sobek effleuraient la surface de l'eau, créant des cercles concentriques qui s'étendaient doucement vers l'horizon. Elle contemplait les reflets ondoyants, son esprit vagabondant parmi les souvenirs des millénaires passés. Il est vrai que depuis la chute des pharaons et de la civilisation antique d’Égypte, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, et bien qu'elle se soit fait connaître de quelques tribus de terranides présentes sur Terra, ses pouvoirs étaient un peu plus limités. Autour d'elle, la nature semblait respirer en harmonie avec sa présence. Les oiseaux exotiques chantaient des mélodies douces, et les fleurs de nénuphar s'ouvraient délicatement, exhalant leur parfum envoûtant.

Les habitant des villages voisins connaissaient bien le petit rituel sacré de Sobek. Si elle se prélassait ainsi, la divinité était en communion profonde avec les forces naturelles qui régissaient l'endroit et ses environs. Aucun humain n'osait troubler ce moment de paix, de repos, craignant de perturber l'équilibre délicat que la déesse entretenait avec tant de soin et ainsi, de s'attirer les foudres de la femme reptile.

Des crocodiles, compagnons et sujets fidèles de Sobek, glissaient silencieusement dans les eaux du lac, veillant discrètement sur leur reine. Leurs regards perçants scrutaient les abords aquatiques, prêts à défendre leur déesse contre toute menace, bien qu'en réalité, elle savait très bien se défendre elle-même. Pourtant, en cette heure sereine, il n'y avait que calme et beauté. Bien qu'au repos, Sobek restait une figure de sagesse, mais également de puissance, d'une beauté froide pouvant laisser ses instincts primaires prendre le dessus, si besoin était.

Le soleil poursuivait lentement sa course dans le ciel, teintant l'horizon de nuances dorées et pourpres. Sobek ferma ses yeux ambrés, absorbant la chaleur bienfaisante et se laissant aller à la mélodie naturelle que lui offrait le lieu. Elle sentait chaque pulsation de la terre, chaque vibration de l'eau, et c'est ainsi qu'elle nourrissait son corps et son esprit. Ce moment de répit, bien que rare, était essentiel pour la déesse. C'était durant ces instants précieux qu'elle puisait la force nécessaire pour continuer à protéger et nourrir les terres qui étaient sous son autorité.

Quand enfin elle se redressa, sa silhouette se détachant magnifiquement sur le fond lumineux du crépuscule, elle était prête à reprendre son rôle de gardienne, assurant ainsi à ceux qui lui avaient prêtés serment une nouvelle ère de prospérité et d'abondance. Sobek plongea une dernière fois dans les eaux de l'oasis, laissant les vagues rafraîchir sa peau délicate et ses écailles luisantes. Nageant naturellement à l'aide de sa queue, elle fit quelques brasses, voyant ses compagnons s'installer sur les berges, à chauffer leur corps sur la terre et le sable brûlant de la journée...
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One Shot / Re : Prince & Princesse. [ft. Tenshi]
« Dernier message par Astral Bonds le Aujourd'hui à 15:45:35 »

Aizen & Tenshi

Mon plaisir est indescriptible alors que je contemple Tenshi, soumise à mes désirs les plus vils. Son corps offert, ses gémissements de plaisir et de frustration résonnent comme une symphonie décadente à mes oreilles. Je m'abandonne à la luxure, laissant mes instincts les plus sombres guider mes actions. Chaque mouvement de Tenshi, chaque soupir de plaisir, ne fait que renforcer mon emprise sur elle. Je la domine de toutes les manières possibles, la forçant à se soumettre à mes désirs les plus pervers. Et tandis qu'elle se met à genoux devant moi, offrant sa bouche avide à ma queue dressée, je sens mon excitation monter en flèche. « Allez dis-le... Tu es prise d'une passion innommable pour moi... Hum... » Mon regard autoritaire, empreint de luxure et de pouvoir, la pénètre profondément, réaffirmant ma domination sur elle. Elle est mienne, corps et âme, prête à satisfaire mes moindres caprices sans retenue. Et dans cette position de soumission absolue, je trouve un plaisir incommensurable, une extase qui dépasse toutes les limites de la décence.

« Et si tu m'épousais plutôt moi hein... ? »

Je savoure chaque instant de sa servitude, chaque gémissement de plaisir qu'elle émet sous mes caresses expertes. Son corps est une offrande à ma luxure, un réceptacle pour mes pulsions les plus sombres. Et alors qu'elle continue de me sucer avec une ardeur dévorante, je sens mon désir atteindre des sommets inexplorés, prêt à déverser un torrent de plaisir sur elle. Une pensée perverse traverse mon esprit alors que je contemple Tenshi, soumise à mes désirs les plus vils. Et si elle m'épousait plutôt que Byakuya Kuchiki ? L'idée est aussi tentante qu'elle est scandaleuse, une union interdite qui défierait toutes les conventions de la société shinigami. Je l'imagine à mes côtés, ma reine de la luxure, prête à satisfaire chacun de mes caprices les plus sombres. Son corps deviendrait le mien, une offrande à ma domination absolue, tandis que je régnerais en maître sur notre royaume de débauche et de désir.

« Regarde toi, tu préfères bien plus cette vie de débauche plutôt que d'être la sage soumise d'un noble qui n'aura que faire de toi... »

Byakuya Kuchiki ne serait rien d'autre qu'un lointain souvenir, relégué au rang d'homme impuissant face à ma puissance et à mon influence. Tenshi serait la pièce maîtresse de mon empire de luxure, une souveraine dévouée prête à tout sacrifier pour satisfaire mes moindres désirs. Et alors que je m'abandonne à ces pensées interdites, je sens mon désir pour elle atteindre des sommets inexplorés. Peut-être que cette union impie est plus proche qu'on ne le pense, prête à défier tous les tabous pour assouvir notre désir insatiable. Mon excitation atteint son paroxysme alors que je sens l'orgasme approcher à grands pas. Tenshi, à genoux devant moi, offre son visage de salope comme une toile pour mes débordements de plaisir. Sans retenue, je libère un nouveau torrent de sperme chaud et visqueux, souillant son visage de mes pulsions les plus primales. Et alors que je contemple mon œuvre, je sens un sentiment de satisfaction envahir mon être.

« Alors, prête à vivre cette vie pendant des millénaires... ? »

3
Le Musée / Re : Entre les nus & les aquarelles [PV ASTRAL BOND - HEI]
« Dernier message par Astral Bonds le Aujourd'hui à 15:35:47 »

Hei & Tenshi

Je la regarde se délecter de chaque goutte de mon sperme, sa langue jouant avec avidité. La vision de ses lèvres rougies autour de ma queue me fait frémir de désir. Alors que ma bite quitte sa bouche, elle reste ouverte, offrant une vision obscène et délicieuse de sa dévotion. Mon regard se pose sur son visage marqué par le plaisir. Je lui claque le gland contre les joues, jouant avec ma proie. Elle me regarde avec une adoration mêlée de luxure. Mon sourire carnassier s'élargit alors que je passe ma main dans mes cheveux blonds, les plaquant en arrière. « J'espère que tu seras une bonne salope obéissante... » Je me penche en avant, mon souffle chaud contre son oreille. Ma main libre trouve son chemin jusqu'à sa gorge, serrant légèrement pour signifier mon emprise totale sur elle. Ses yeux se ferment, savourant chaque sensation que je lui impose. Lorsqu'elle se redresse et se met en position assise sur l'une des caisses, je la regarde avec une lueur de satisfaction dans les yeux. Elle attrape ma cravate, me tirant brusquement contre elle. Je sens sa chaleur immédiate, sa chatte trempée pressée contre ma queue, encore engorgée de désir.

Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant cette initiative. Son besoin désespéré de contact, de satisfaction, m'allume davantage. Mes mains trouvent naturellement ses hanches, les agrippant fermement pour la maintenir en place. Mon regard plonge dans le sien, brûlant d'une intense passion dominante. Je décide de lui montrer à quel point je suis satisfait de son comportement. Je bouge légèrement, ajustant ma position pour mieux sentir sa chaleur. Ma queue frotte contre ses lèvres, encore trempée de sperme et de mouille. Cette sensation, cette combinaison de fluides, m'excite au-delà de toute mesure. « T'en fais pas pour les autres, ils sont déjà conquis avant même de t'avoir rencontré, et je ne te parle même pas de Roy... Mais tu sais ce qu'on dit, on garde le meilleur pour la fin hein... ? » Je laisse mes mains glisser de ses hanches à ses cuisses, les écartant doucement pour un meilleur accès. Mes doigts jouent avec les contours de sa chatte, massant lentement avant de se repositionner sur sa taille. Je la tire brusquement vers moi, ma queue glissant en elle avec facilité, mais avec une intensité calculée.

Le contact est électrique. Je sens chaque contraction de ses parois, chaque frémissement de son corps. Ma cravate, toujours entre ses doigts, est un rappel constant de son besoin de contrôle autant que de soumission. Je penche ma tête en avant, rapprochant mes lèvres de son oreille, laissant échapper un souffle chaud. Nos corps bougent en synchronisation parfaite. Mes coups de bassin sont puissants, chaque mouvement conçu pour lui rappeler qui est en charge. Sa chaleur, son humidité, chaque sensation amplifie mon plaisir. Mes mains remontent de ses cuisses à ses seins, les saisissant avec fermeté, savourant leur poids et leur texture. « On a pas peur de quoi que ce soit quand on a ne serait-ce qu'un peu de pouvoir. Tu t'y habitueras en étant constamment avec nous... » Je la sens réagir, son corps se cambrant en réponse à mes mouvements. Je ne la laisse pas prendre le dessus, chaque action de sa part est une invitation à redoubler d'intensité. Je la maintiens contre moi, mes coups de rein devenant de plus en plus brutaux, l'écho de notre union résonnant dans la pièce.

Je la maintiens fermement en place, savourant chaque seconde de son extase. Mon propre plaisir atteint son paroxysme, et je me libère en elle une fois de plus, une vague de jouissance intense nous submergeant tous les deux. Je la garde contre moi, savourant la chaleur et l'intimité de ce moment partagé, ma respiration haletante se mêlant à la sienne. Je me retire lentement d'elle, savourant chaque instant de notre union passionnée. Nos lèvres se rencontrent dans un baiser langoureux, presque animal, nos langues s'entremêlant dans une danse effrénée. La salive se mélange entre nous, une marque de notre désir brûlant et de notre connexion profonde. Une fois que j'ai retrouvé ma tenue, je me tourne lentement vers elle, la fixant avec un mélange de satisfaction et de désir brûlant. Mon regard la déshabille avec une intensité presque palpable, comme si j'étais encore en train de la caresser de mes mains. Je lui adresse un sourire en coin, un sourire plein de promesses et de tentations. Mes yeux la parcourent avec une lueur de satisfaction, savourant chaque centimètre de sa peau que je viens de toucher.

« Tu seras contactée sois par Yamato, sois par Yôkai et Han. Ils traînent souvent ensemble ces deux là... Et Roy sera ta dernière étape. Mais considères que c'est déjà dans la poche tant tu es une très bonne chienne obéissante. Et enfin, tu auras le droit au cadeau ultime si tu les satisfais... »

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One Shot / Re : Première leçon [Pv]
« Dernier message par Priscilla Nichols le Aujourd'hui à 13:48:22 »
Tachibana-sensei semblait vraiment vouloir l'aider à la faire réussir. Académiquement parlant, c'était un professeur extraordinaire, il était ferme avec ses mots, parfois même dur, mais il était juste, et au fond il se souciait grandement de son élève. C'était exactement ce dont Priscilla avait besoin : un moyen d'apprendre personnalisé juste pour elle. L'étudiante devait juste être sérieuse pour que ça arrive, mais ça ne serait pas un problème. Elle pouvait être très têtue si elle avait un objectif en tête, c'est comme ça qu'elle apprenait la grande majorité des choses, passant par ses connaissances académiques que ses mouvements physiques et sauts en tant que majorette. Une force brute de volonté impossible à ébranler.

« Je promets que je vais faire de mon mieux ! » affirma-t-elle avec joie.

Sa joie fut cependant de courte durée quand elle entendit quelque chose qu'elle ne voulait absolument pas admettre. Son tuteur pensait avoir deviné la vérité, malgré les efforts de Priscilla pour la cacher. Elle voulait jouer l'idiote et prétendre ne pas comprendre de quoi il voulait parler, mais il avait choisi ses mots de façon à ce qu'elle se sente coupable si elle essayait de se dérober. La pression montait pour la jeune femme qui ne savait pas quoi lui répondre, elle restait muette devant lui, voulant toujours ne pas avouer la vérité, mais se sentait mal de mentir quand il semblait tant investi pour l'aider dans ses études. La vision d'une image la fit paniquer encore plus et brisa son silence.

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« Ce n'est pas moi ! » dit-elle presque en hurlant.

En voyant Tachibana-sensei secouer sa tête en désapprobation par son mensonge, Priscilla avait peur de perdre le seul professeur particulier disponible qui pouvait l'aider aussi facilement sur ses études. La jeune femme serra ses poings et lui donna enfin une partie de la vérité, les larmes lui montant aux yeux.

« Ils m'ont obligé à le faire, ou sinon ils allaient répandre encore plus de rumeurs. » dit-elle pour se justifier en commençant à sangloter.

Cette photo avait été prise quand sa réputation commençait tout juste à tomber. Elle ne devait amuser que le couple à ce moment de son calvaire, mais ça n'avait été que de courte durée une fois cette photo spécifique propagée un peu partout, aprës tout, qui ne voudrait pas partager le meilleur jouet qui existe ?
5
L'andalouse se sentait presque dans son élément. Très rares sont les personnes qui ont connaissance de sa nouvelle nature profonde. Même ses parents n'en savaient rien. Après tout, comment pourraient-ils la comprendre ? Une peur lui tiraillait toujours l'estomac à l'idée qu'ils apprennent un jour sur sa condition d'esprit du feu et qu'ils la considèrent comme un monstre, et ce, même si c'est son abuelita qui lui avait conté l'histoire des esprits. Alors, dans un sens, cela l'arrangeait qu'elle puisse se montrer ainsi devant quelqu'un, même si elle ne le connaissait pas. Il faut le dire, c'était un inconnu mais, ne dit-on pas qu'il est plus facile de se livrer à quelqu'un qu'on ne connaît pas et que son jugement ne nous importera pas ? L'hispanique se sentait à l'aise pour la première fois depuis longtemps. Et puis, elle se sentait...comment dire ça...Même si elle saisissait pas son langage, son regard de braise la faisait se sentir si belle, d'une beauté sans commune mesure. D'une beauté surnaturelle. Cela n'a duré quelques secondes, mais ça faisait toujours plaisir. Si elle avait pu rougir, pour sûr, elle l'aurait fait, mais en son état actuel, cela ne serait pas visible.

D'un geste doux, Callisteros lui attrapa les mains, sans pour autant ressentir une brûlure, signe qu'il avait compris sa nature. Toujours ampli de douceur, l'homme de braise la relâcha, puis sortir une autre petite lame pour dessiner une nouvelle fois dans la poussière. Il semblait vouloir lui expliquer que l'andalouse venait du feu, était un vrai esprit du feu, mais pas lui. Cela était-il réellement possible ? Soledad ne connaissait pas tous les faits extraordinaires possibles par rapport à sa condition, mais l'impossible était devenu réalité pour elle, alors qui sait ?

La danseuse, les yeux toujours scintillants de leur éclat incandescent, suivit attentivement le tracé du poignard dans la poussière. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu'elle essayait de déchiffrer le message. Le sud, un feu plus grand...Peut-être un endroit où elle pourrait en apprendre davantage sur ses pouvoirs d'esprit, du pourquoi elle en était devenue un, pourquoi elle parmi tant d'autres. Elle pourrait également découvrir un moyen de rentrer chez elle, même si Callisteros devait le savoir puisqu'il avait réussi à la ramener jusqu'ici.

Soledad hocha lentement du chef pour indiquer à Callisteros qu'elle pensait avoir compris l'essentiel de son message. Pour accompagner son geste, elle lui fit un agréable sourire, probablement rassurée par cette compréhension mutuelle naissante. Lentement, ses reprirent leur aspect noir de jais, tout comme son regard qui redevint charbon. Elle se leva, tendant une main vers l'homme de braise pour l'inviter à se joindre à elle.

- On y va ?

Elle était prête à se lancer dans l'aventure. Pendant un certain sens, elle voulait lui faire confiance pour trouver des réponses à toutes ses interrogations.
6
Gymnase en plein air et piscine / Re : lapin posé, poisson récupéré ? (pv Lyli)
« Dernier message par Lyli le Aujourd'hui à 12:44:16 »
Lyli en ferait presque une mou boudeuse en voyant la belle aux cheveux dorés reculer. Comme un rejet... L'humaine venait de repousser la sirène indirectement. D'habitude, on est si aisément fascinée par elle, par ses cheveux de feu, par son charme naturel, et là... elle s'en va juste se détendre dans son coin ? Bon, ce n'est peut-être pas un rejet et juste une coincidence après tout, peut-être que cette fille est triste ou quelque chose comme ça ? Par contre, le vrai problème, c'est que l'autre ne semble pas la reconnaitre en tant qu'élève ou professeur... Mince ! Lyli avait justement prévue se se faire passer pour un membre de l'établissement scolaire ! Quel excuse va t-elle lui donner ?

- ah et bien figure toi que je suis un membre du.... heu non je veux dire que je ne suis pas un membre du lycée, pas du tout, donc c'est pour ça que tu ne me reconnais pas. En fait je...

Et puis d'abord, pourquoi lui devrait-elle des explications ? Elle aussi, n'a rien à faire ici ! Ca pourrait être n'importe qui, une folle perdue, une psychopathe, une tueuse en série en quête de proie. Peut-être que Lyli était sa prochaine victime, qu'elle comptait la noyer dans la piscine ! Pas de chance vu qu'elle est une sirène. Et puis bon, tout de même, elle se fait un peu trop de film là ! Elle finira juste par soupirer et haussa les épaules.

- J'avais envie de me baigner et je suis rentrée sans autorisation, c'est tout. Un peu comme toi de toute façon, hein ?

Lyli ricanne, puis file sous l'eau, atteignant l'autre rive assez rapidement, en restant en apnée tout le long, montrant son aisance sous marine. Lorsque la sirène remonte à la surface, elle garde tout de même un peu de distance pour ne pas rentrer dans l'espace que la blonde s'est crée, pour ne pas qu'elle puisse éventuellement le prendre mal et se sentir collée.

- Ou peut-être que je suis une sirène perdue loin de l'océan, qui sait ! Moi c'est Lyli.

Peu importe que ce soit la vérité, elle prendra surement ça comme une blague de toute façon, voila pourquoi Lyli le avoue de manière si désinvolte. De nouveau, elle lui sourrit, ajustant ses mèches rousses par derrière ses épaules, les rayons de la pleine lune faisant scintiller son revêtement écailleux.

- et toi, j'en conclus que tu es une lycéenne, alors. Les autres élèves doivent souvent te le dire mais... Tu as un petit sourire rayonnant ! J'imagine que tu dois être pleine d'énergie même si... quelque chose semble te perturber, petit poisson ?
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One Shot / Re : Première leçon [Pv]
« Dernier message par Draven Dairn le Aujourd'hui à 12:09:56 »

Apparemment j’avais fait mouche. Encore. En même temps, il fallait bien reconnaitre que c’était facile. Trop facile même. Mais autant continuer un peu à jouer sur l’ambiguïté. Elle avait clairement tout de la jeune femme dont il était question dans les couloirs, et bien plus que cela. C’était certain. Je souris pour moi-même, prédateur, un peu, alors qu’elle se levait et commençait à faire remplir la bouilloire pour faire chauffer l’eau. De mon côté, je prenais mon téléphone et je commençais à fouiller, jusqu’à finalement réussir à trouver ce que je cherchais. Bingo. C’était une vieille image envoyée par WhatsApp. Le contenu n’aurait jamais pu être sur des réseaux moins privé. Mais je me gardais bien de signaler à l’auteur que j’avais retrouvé sa jolie poupée blonde, bien évidemment.
Pourquoi partager ? Un secret n’est un secret que s’il le reste après tout, n’est-ce pas ?

Elle revint s’asseoir avec deux tasses, me surprenant un peu. Mais je ne cherchais pas à dissimuler ce que je faisais. Je me contentais de lever la tête de faire un signe positif.

« Comprends-moi bien, si tu donnes tout, alors je ne ménagerai pas mes efforts pour que tu réussisses, même si ça inclue te donner des leçons en plus à mes frais tous les soirs pendant les semaines précédant tes examens. Est-ce que tu penses pouvoir tout donner si je suis prêt à m’investir autant que toi ? »

J’attendais un signe affirmatif quelconque de sa volonté de réussir. Alors j’enchainais.

« Mais cela passe bien sur par le fait de cesser de me raconter des sornettes. Il faut que tout repose sur l‘honnêteté. Et tu n’as pas été honnête avec tout ça. »

Je ne souriais pas, et pourtant fiable que j’en avais envie.

« Je sais la vérité, ou du moins je l’ai devinée. »

Je lui présentais une photo sur mon téléphone. On ne voyait pas ses yeux, bien sûr, mais le reste était sans équivoque. Elle avait clairement eu droit à une jolie faciale.

8
Un peu plus de 70% de notre planète est recouverte d'eau, ce qui pourrait parraitre bien terrifiant pour une créature évoluant sur terre. Pour les humains, il ne s'agit ni plus ni moins que d'immenses barrières hostiles et peu explorées, séparant les terres comme de grandes frontières. Au contraire, pour une sirène ou tout autre créature marine douée de raison, ces flots sont comparable à une immense autoroute reliant toutes les terres, toutes les cultures. Et tout cela sans passeport, s'il vous plait ! Le concept de nationalité n'existe donc pas, pour Lyli et les autres créatures marines, une sirène pouvant très bien élire domicile près des côtes japonnaises durant des mois, et le soir d'après visiter le sable chaud de miami.

Rien d'anormal donc à ce que Lyli ce soit perdu loin de son foyer habituel, aujourd'hui. il ne lui avait fallut que 2 ou 3 heures après tout, pour traverser les eaux japonnaises jusqu'à celles des terres du rêve américain. Un grand voyage à l'échelle humaine, juste une randonnée un peu longue pour une sirène.

S'il est vrai que tout ici était bien plus grand, et différent, Lyli ne voyait pas spécialement cela comme un signe de richesse ou de pouvoir. Elle ne connaissait pas assez les coutumes et vices humains pour que la vue des grattes-ciels et du dollar américain ne lui procure cet effet. Juste une plage à un endroit différent, avec le même sable, le même soleil, et une eau peut-être un peu plus chaude. Lyli en avait comme à ses habitudes profité pour avoir quelques conquêtes, aussi bien avec des touristes que des natives de la région. Celà lui permettait, en plus du lien tissé, d'en apprendre un peu plus sur ce continent encore inexploré pour elle, tel un Christophe Colomb croyant avoir découvert l'amérique.

Un soir ou tout semblait plus calme, et à force d'exploration, Lyli se retrouva à nager dans la zone portuaire. Ah, la zone portuaire... Y nager, pour une sirène, ce serait comme visiter pour la première fois un quartier malfamé, si on devait comparer. L'odeur de gazoil prends aux narines, l'eau n'y est pas franchement la plus agréable et agresse même un peu les yeux. Cette zone là, Lyli ne va pas s'y attarder, c'est certain. Elle y aurait déjà même fait demi-tour si seulement cette jolie nymphe n'avait pas sauté à l'eau, comme un petit ange soudainement tombé du ciel.

Cette petite étoile filante ne semble pas être tombée par hasard, sa posture montre même le contraire : la jeune fille semble vouloir rester sous l'eau. Cette nymphe humaine est plutôt mignonne, ses longues mèches brûnatres dansant autours de son visage typé plus asiatique qu'américain lui confèrent une certaine aura séduisante. Elle ne semble pas encore avoir remarqué la sirène, surement trop occupé à retenir sa respiration, en gardant un oeuil sur les deux ombres malfaisantes au delà de la surface.

Oh d'accord, le tableau est plus aisé à dresser maintenant, la pauvre petite chose essaye d'échapper à de vilains monsieurs... ou madames ? Difficile à reconnaitre, avec ces voix rongées par les années de cigarettes. Bon, l'autre voix semble un peu plus féminine, targant même sa complice d'une blague, sur le fait que la pauvre fille serait peut-être un poisson. A cette question, la demoiselle cachée proche de l'échelle répondra " bloup... bloub.. " Non, ce n'est clairement pas un poisson, parole de sirène. Si ça continue ainsi, elle risque même de vite boire la tasse.

Sans un bruit, la sirène se dandine gracieusement vers la demoiselle en détresse, ondulant son corps d'une manière presque hypnotique. Sa longue chevelure de feu ondule elle aussi trés joliment autours de son visage serein et souriant. Mais même avec toute les bonnes intentions du monde, voir une femme s'approcher sous l'eau ainsi, alors qu'on ne s'y attends pas, peut faire un choc. Elle pourrait même prendre Lyli pour une de ses agresseuses. Pour couper le germe de cette idée, la sirène se montre aussitôt rassurante, plaquant la main devant la bouche de la demoiselle, et de son autre, porte l'index à ses propres lèvres comme lui demander de ne pas faire de bruit, toujours avec ce même sourire trés rassurant, un brun charmeur même. Ne voulant pas trahir sa nature de sirène, elle ne lui parle pas directement, mais laisse parler la gestielle plutôt que les mots. Ainsi, au bout d'un petit moment à partir duquel Lyli se demande si l'humaine ne va pas craquer, elle lui prend la main, en entremêlant ses doigts dans ceux de la belle. Ce geste ayant pour signification " tiens bon ", ne suffira peut-être pas à aider. Après tout le temps passe, les secondes filent, chaque instant sous l'eau est pour l'humaine un étau qui se resserre de plus en plus. L'oxygène qui manque de plus en plus, le dioxyde de carbone qui chauffe les poumons, et l'envie irrépressible de respirer qui en devient une obsession.

La pauvrette a t-elle besoin de respirer ? Surement, en tout cas tout semble l'indiquer. A moins que le rouge lui montant aux joues ne soit la couleur d'un coup de foudre envers la sirène ? Peu de chance tout de même, malgré que Lyli soit belle. Il lui faut donc agri, et vite. Elle se posera peut-être des question sur les capacités en apnée de Lyli, mais bon tant pis. La sirène va délicatement glisser sa main contre une des joues de la demoiselle, puis pose l'instant d'après ses lèvres chaudes et accueillantes contre les siennes. Un tendre baiser ? Oui, mais pas que... en fait, il s'agit même plus de lui donner de l'air qu'un vrai baiser. Elle pourra alors sentir Lyli, qui lui partage son oxygène, écartant à peine les lèvres pour expirer son oxygène dans la bouche de sa complice. Bon, ce n'est pas aussi efficace q'un grand bol d'air frais à la surface, mais ça l'aidera à tenir bon, de s'oxygéner un peu.

De toute façon heureusement, les bruits de talons à la surface s'estompent. Elles semblent partir ? Parfait, la sirène peut alors enfin rompre le baiser qui scellaient jusque là leurs lèvres, puis, toujours avec ce même sourire, lui fait signe du doigt qu'elles peuvent remonter. Ele doit surement en avoir sacrément envie.
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One Shot / Re : Première leçon [Pv]
« Dernier message par Priscilla Nichols le Aujourd'hui à 10:27:35 »
Priscilla ouvrit grand ses yeux, sans bouger, en entendant son tuteur mentionner Manchester. Son cauchemar la poursuivait, mais elle devait le dénier, elle devait tout faire pour qu'il pense que c'était un malentendu.

« N... non ? Pourquoi je penserais à Manchester ? » dit-elle d'une voix tremblante.

Son jeu d'acteur était mauvais pour ne pas dire inexistant. Non seulement sa voix frémissait mais son corps semblait à peine vouloir bouger si ce n'était que pour trembloter. Au milieu de ses tremblements, Tachibana-sensei l'avertissait de devoir faire bien mieux sous peine de devoir renoncer à ses rêves. L'étudiante était confuse. Elle ne savait pas si elle devait mettre fin à leur leçon, mais le professeur n'avait pourtant pas l'air d'avoir de mauvaises intentions, il semblait s'inquiéter pour le futur de la jeune femme, et étrangement même pour son bien être. Son touché n'était pas forcément agressif ou même déplacé, il était presque attentionné pour la rassurer que tout allait bien se passer. Il lui proposa de boire une boisson chaude pour se calmer, et comme prise par un élan d'énergie, profitant de cette opportunité, se leva d'un coup, s'enlevant du même mouvement de la main de son tuteur.

« Je vais aller faire du thé ! »


Priscilla s'excusa dans la kitchenette qui était juste à-côté pour faire bouillir de l'eau. Elle en profita pour réfléchir à la suite des évènements, mais elle devait réfléchir rapidement, elle n'avait que très peu de temps devant elle. Elle pouvait mettre fin à leurs leçons, mais si elle le faisait, elle pouvait aussi dire adieu à ses chances d'apprendre à écrire et lire la langue correctement dans le laps de temps voulu. La jeune femme n'avait aucune idée de ce que son professeur voulait faire avec l'information qu'elle était bel et bien cette pauvre fille à Manchester. Peut être qu'il voulait juste l'aider ? Ou bien il allait lui aussi la faire chanter, mais il avait l'air bienveillant pour l'instant en tout cas. Ou peut être qu'il s'en fichait tout simplement, mais garder un oeil sur lui était le seul moyen que Priscilla avait pour s'assurer que son passé ne vienne pas se répandre à Seikusu.

Elle versa deux tasses, infusées de jasmin et vint se rasseoir. Elle posa une tasse près de Tachibana-sensei qui était sur son téléphone.

« Si je me donne à fond, est-ce qu'il y a une chance que je passe mes examens ? »

Priscilla semblait craintive de sa réponse. Elle ne voulait pas répéter son passé, mais échouer était hors de question. Elle avait réussit à se défaire de ses tourmenteurs, elle devait juste maintenant réussir ses études, qu'importe si son tuteur l'avait reconnu. Rien ne serait pire que ce qu'elle avait déjà enduré à Manchester, Tachibana-sensei ne lui semblait pas être le genre de personne à vouloir faire du mal à quelqu'un, mais Priscilla était terriblement mauvaise pour juger les intentions de son entourage.
10
Les alentours de la ville / Divine rencontre...{Los Angeles} {Jin et Hédoné}
« Dernier message par Luxury le Aujourd'hui à 00:50:36 »
«Vous devriez penser à votre santé...le sport...»
«Pardon ?»
«Je disais que vous devriez...»
«Non la suite.»
«Le sport ?»
«...»

Le silence que laissa Edwina Papadakis voulait tout dire. Bien plus que si elle avait mis des mots. Installées de toute sa longueur dans une méridienne aux pieds dorés, elle regarda son vis-à-vis de la tête aux pieds, lentement, remonta ses yeux de ses pieds à sa tête, deux fois, puis soupira, avant de se redresser sur son séant.

«Vous êtes sérieux là ?»
«He bien...c’est à dire que...»

L’employé de maison n’était pas à l’aise, d’autant que sa collègue n’arrêtait pas de le regarder avec insistance depuis son poste, juste derrière leur patronne. Elle secoua la tête plusieurs fois, comme pour lui dire de ne pas continuer sur cette voie-là.

«C’est à dire que...je me suis dit que...enfin vous savez...»
«Je ne sais pas. Dites-le moi ? Je vous écoute...je suis...toute ouïe !»

Et pour appuyer ses dires, Edwina s’était penchée en avant, les coudes sur ses genoux, sans quitter des yeux l’odieux qui osait lui dire que faire de sa santé, de sa vie, de son corps...tout ce qu’elle détestait. Plus il s’enfonçait dans des recherches explicatives, plus la femme semblait prendre plaisir à le laisser se noyer dans des justifications.

« Votre médecin à dit hier, que vous deviez faire un peu d’exercice pour...»
« Non mais allez-y, sincèrement. Je ne vais pas vous manger, c’est promis. Dites moi, allez...»

Son ton, faussement maternant, était amusé, presque sadique. La jeune femme derrière sa maîtresse, continuait de secouer la tête, lui faisant des petits signes pour qu’il arrête le massacre. Car il ne ferait qu’offrir une opportunité de scandale à miss Papadakis, qui adorait ça, au fond.

«Dites le.»
« Vous devriez faire plus attention à votre poids.»

Nouveau silence, qui fut brisé par le petit bruit d’une claque sur un front. C’était la jeune domestique, derrière, qui venait plaquer sa paume contre son visage, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas rire. Car au fond, elle savait que l’employé avait raison.

«Charles...mon petit Charles...»
«C’est Tom madame.»
«Soit. Tommy chéri. Est-ce que je vous paie à faire la balance ? Dans tous les sens du terme ?»
«Non madame me paie pour entretenir la maison et m’assurer que les placards soient toujours garni et...»
«Donc, votre avis sur la question importe peu n’est-ce pas ?»

Le ton doucereux qu’adopta Edwina n’augurait rien de bon. Parfois, lorsque la grecque était trop calme dans ses propos, c’était uniquement comme dans l’expression «le calme avant la tempête.» De plus, il était très malvenu dans cette maison, de parler de sport, car la maîtresse des lieux avait horreur de tout ce qui lui demandait des efforts, sauf si c’était dans l’optique de trouver du plaisir. En somme, le seul sport qu’elle acceptait était le sport en chambre. D’autant que certes, elle ne faisait pas beaucoup d’exercice, oui, elle aimait manger et sa gourmandise n’était plus à refaire, mais elle n’était pas grosse. Elle avait simplement la coquetterie d’aimer laisser des rondeurs sur son corps, là où elle savait que les amants aiment à y mettre les mains. Et qu’un employé, même pas payer à son bien être physique, nouveau de surcroît, se permette de lui faire la moral, était quelque chose qui avait tendance à la mettre en colère. L’irrité. Il risquait sa place en osant des mots pareil, surtout à l’heure de la sieste digestive, un peu avant son repas de midi.

«Oui, madame. Mais. Je ne voulais pas vous...enfin je ne faisais que...»
«TAISEZ-VOUS !»

Edwina se leva, souplement, remettant de l’ordre dans son peignoir, replaçant ses orbes charnus qui menaçaient à tout moment de s’échapper du tissu finement brodé de la robe de chambre qu’elle ne quittait jamais avant sa sieste du matin. Théâtrale dans la gestuelle, elle s’approcha de Tom et pointa un doigt manucuré et empli de bagues dorées, sur son costume parfaitement repassé, sans un pli, au niveau de son petit ventre rond.

«Vous me parlez de sport, alors que vous avez la bedaine d’un homme aimant un peu trop la bière. Je me trompe ? Vous me faites la moral sur ma santé, alors que pas plus tard qu’hier au soir, je vous ai aperçu dans la rue, en état d’ébriété au bras d’une demoiselle qui l’était tout autant. VOUS OSEZ me prodiguer des conseil sans importance, juste parce que vous avez assisté à mon entrevue avec cet affreux petit personnage qui ose se dire «docteur» ?? JE VOUS EN PRIE !»
«Madame...vous ne devriez pas vous énerver, c’est l’heure de votre sieste et...vous n’allez pas trouver le sommeil.»

C’était les premiers mots depuis le début de cette conversation, qui sortirent des lèvres légèrement maquillée de Rosie, la demoiselle de compagnie d’Edwina. Une jolie brune aux boucles qu’elle laissait retombées sur ses épaules, selon les désir de sa maîtresse. La jeune femme quitta son poste derrière la méridienne et se plaça derrière Edwina qui la dépassait d’une tête, posant ses mains délicates et manucurées sur ses épaules, les lui massant délicatement.

«Madame...s’il-vous plaît.»
«BIEN...Pardon. Vous avez raison, Josie.»
«Rosie madame...»

Le timbre onctueux, la voix cristalline de Rosie avait le don de calmer le volcan avant qu’il n’entre en éruption. Et Rosie était la seule capable de cette prouesse. D’autant que Tom avait choisi le pire moment et le pire sujet à aborder devant Edwina. Ses rondeurs dérangeaient le corps médical, dans un monde où la plupart des femmes désiraient une taille fine, un ventre plat, des jambes de nymphes. Tout ce qu’Edwina ne possédait pas, elle qui avait une croupe large, un petit ventre arrondi, une poitrine lourde.

«Barrez-vous. Maintenant.»

Sa voix était froide et sans appel, contraste parfait avec le ton empli de langueur qu’elle employa la seconde d’après, tout en se laissant tomber sur sa méridienne, paupière à demi baissée sur le bleu de ses yeux.

«Josie...avez-vous des nouvelles de ce...délicieux coach sportif ?»

Peut-être avait-elle eu un ton un peu...dégoûté sur le dernier mot, mais le reste, elle l’avait dit avec un délice à peine dissimulé. Rosie soupira, s’apprêtant à corriger une nouvelle fois sa patronne sur l’emploi erroné de son prénom, mais se ravisa et alla prendre une enveloppe sur le guéridon du petit salon. Bien que «petit», il ne l’était pas.

«Oui. Il y a un courrier qui est parvenu ce matin. J’allais le parcourir lorsque Charles...je veux dire Tom, est entré madame.»
«Bien. Lisez-le moi s’il-vous-plaît. Si c’est un refus...»

Elle ne termina pas. Edwina ne supportait pas les refus et espérait que ce ne serait pas le cas, tout comme Rosie, qui savait qu’autrement, miss Papadakis allait être d’une humeur de chien pour le reste de la journée. Et elle savait se montrer infernale, tout autant que théâtrale dans sa manière offusquée et capricieuse d’être intolérante aux refus, quel qu’il soit.

«Madame...»

Mais après que la jeune femme soit arrivée à la partie «J’accepte votre demande», Edwina s’endormit, le sourire aux lèvres.

C’était il y a quelques semaines, que miss Papadakis s’était mise activement à la recherche de quelqu’un qui serait capable de l’entraîner. Évidemment, elle ne faisait pas cela pour elle, mais pour qu’on la laisse tranquille avec son poids, ses rondeurs et ses habitudes oisives. Plus désireuse de faire taire son médecin, que de réellement faire l’effort de suer un peu plus afin d’obtenir quelque chose qu’elle ne désirait même pas. Il allait de soi que son entourage n’était pas au courant que même si elle avait un léger embonpoint, cela n’allait en rien mettre en danger sa santé, étant donné sa nature divine, mais elle ne pouvait pas avancer ces arguments, au risque de se retrouver en psychiatrie ou enfermé quelque part par des scientifiques un peu timbré. Drôle d’époque…

Elle avait parcouru bon nombre de site, bataillant avec la technologie qu’elle n’était toujours pas parvenue à maîtriser, avait demandé de l’aide à Rosie, s’était tournée vers différents conseiller avant de très rapidement abandonné. C’était tout par hasard, lors d’une soirée de solitude où elle s’était tournée vers Onan, qu’elle avait vu celui qu’elle désirait à ses côtés. Jin Tanaka. Il portait un autre nom, pour le film qui lui avait permis d’atteindre le plaisir en solitaire, mais du fait de sa situation de déesse, elle n’avait pas eu besoin de chercher, contrairement au mortel, pour connaître sa véritable identité. Ce serait lui ou personne d’autre. Et lorsque Edwina avait une idée en tête, elle ne l’avait pas ailleurs.

Les semaines qui suivirent sa découverte, elle se mit à la rédaction d’une lettre, un courrier long mais précis, à l’attention du fameux Jin, ne laissant pas filtrer dans son courrier, qu’elle l’avait connu à travers un de ses films. Au contraire, elle fit preuve, selon son propre jugement, d’ingéniosité, en disant qu’elle avait eu connaissance de son nom par l’ami d’un ami, qui l’avait rencontré dans une salle de sport, quelque part au Japon. Qu’elle-même aurait beaucoup aimé venir à sa rencontre, mais que son état ne pouvait lui permettre le voyage. Oui. Quitte à se faire passer pour quelque peu indisposée, tout, plutôt que quitter le confort de son domaine.

Ses arguments pour le faire venir était plutôt alléchant. Une paie plus que satisfaisante pour quelques heures de sport, tout frais payés. Évidemment ! La richesse de miss Papadakis était sans limite, aussi, elle proposait de lui faire préparer un jet privé, qui viendrait le conduirait à l’aéroport de Los Angeles et son chauffeur viendrait le chercher afin de le conduire dans son manoir où elle l’accueillerait avec plaisir et où, s’il le voulait bien, il serait logé et nourri. Il pourrait discuter des formalités un peu plus précisément, mais tout ce qu’elle désirait et cherchait, c’était un coach sportif. Sa demande était potentiellement excentrique, mais miss Papadakis l’était tout autant. Sur elle, elle ne disait pas grand-chose. Simplement qu’elle était une femme en surpoids, selon ses médecins et afin de les rassurer, elle avait promis de trouver quelqu’un pour remettre les choses en ordre.

Edwina n’était pas aller jusqu’à lui dire qu’elle se fichait royalement de ses capacités sportives et que tout ce qui l’intéressait, c’était son physique d’Apollon. Non. Ça, elle ne le mentionna pas dans son courrier, il le découvrirait bien assez rapidement. Elle glissa la lettre dans une belle enveloppe et la posta elle-même, en grand secret. Seule Rosie et son chauffeur était au courant de sa démarche. Et elle-seule savait que Jin Tanaka n’était pas simplement un sportif aguerri et il n’était pas forcément coach, mais bel et bien professeur. Elle se doutait sans avoir à chercher très loin, que ce serait risqué d’essuyer un refus catégorique si elle mentionnait ses films. Edwina n’avait pas besoin de faire appel à sa nature de déesse pour comprendre que monsieur Tanaka ne désirait probablement pas que s’ébruite les films sulfureux dont il était le...chibre principal.

« Madame ? C’est l’heure de votre dîner...»

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Une semaine après réception de la lettre, Edwina fit appeler son chauffeur. Elle lui expliqua qu’il devait aller chercher monsieur Tanaka à l’aéroport et le conduire ici aussi vite que possible. Elle avait hâte de faire sa connaissance. Officiellement «J’ai envie de me remettre en forme rapidement...» et personne pour douter de ça, en tout cas pas devant elle.

«Ainsi, Jerry, il faut aller à l’aéroport. Josie à préparé un panneau avec le nom de l’homme que vous devez récupérer. Il y a son plan de vol dans l’enveloppe qui se trouve sur la table, ainsi qu’un peu d’argent au cas où ce monsieur désire faire une halte quelque part ou s’acheter quelque chose à manger...mais tâchez de ne pas traîner, vous savez que je n’aime pas attendre...»
«Oui madame.»

Jerry n’était pas son nom. Il s’appelait Terry McCoy. Mais son chauffeur était plus qu’habitué à la mauvaise mémoire des noms de sa patronne et ne s’en offusquait pas. Elle payait bien et aussi, même si elle avait voulu le renommer Lindsay, il serait aller jusqu’à changer son nom sur sa carte d’identité. Pourquoi pas ? Après avoir encore écouté les directives de la dame, Terry, un homme noir de presque deux mètres, attrapa l’enveloppe, passa prendre le petit panneau avec écrit «Tanaka» dessus et se dirigea à l’extérieur, entrant sa grande taille dans la Bentley qu’Edwina affectionnait particulièrement. Il la bichonnait d’ailleurs, fier de conduire un aussi beau véhicule.

Il ne mit pas longtemps avant de s’engager sur la route et après deux heures de trajet, arriva à l’aéroport. Il gara le véhicule directement sur la piste des jets privés, près à accueillir Tanaka, qui devait se sentir seul dans ce vol où il n’y aurait que lui et quelques employés de vol, ainsi que, peut-être, un ou deux passagers qui payaient pour voler dans le jet de la Papadakis. Il n’eut pas longtemps à patienter, adosser contre la Bentley, pour voir au loin un point qui grossissait rapidement, avant de venir se poser sans encombre sur le tarmac. Une fois le véhicule à l’arrêt, il prit son panneau et s’avança vers le jet, laissant la porte s’ouvrir et les employés laisser descendre les quelques voyageurs. Il faisait chaud à Los Angeles et c’était une journée radieuse pour emmener Jin Tanaka vers la riche femme qui l’attendait impatiemment.

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Impatiemment était le mot. Edwina faisait les cent pas, s’arrêtant de temps en temps pour observer son reflet dans la glace du grand salon. Elle avait tressé sa longue chevelure, serti sa crinière brune de fleurs dorées et portait un collier finement taillé dont la pierre  pendaient entre ses seins. Comme toujours, elle avait de nombreuses bagues en or à ses doigts, ainsi que des bracelets assortis, aux poignets et aux chevilles, ses pieds nus sur le carrelage frais de la demeure. La robe qu’elle avait choisie était légère, largement ouverte sur ses cuisses, dans un vert tendre qui mettait en valeur le nacre de sa peau. Les tissus choisis par Edwina étaient toujours léger et doux, la dame détestant par-dessus tout de se sentir serrée dans des vêtements, certes, plus modernes, mais qui étaient bien loin du confort qu’elle trouvait dans les toilettes de style antiques.
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