Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Messages récents

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Messages récents

Pages: [1] 2 3 ... 10
1
Les alentours de la ville / C'est un Pokémon...{Dragunov}
« Dernier message par Mona Duval le Aujourd'hui à 19:38:00 »
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

«La sortie de ton nouveau livre était tellement attendue ! Tu en as mis du temps pour celui-ci !»
«Il le fallait, tu sais bien que je n’aime pas travailler rapidement ou dans l’urgence. Et il fallait que...eh bien. Enfin. La création peut prendre du temps.»
«Enfin. Ce qui compte, c’est que c’est la grande séance ce soir !!!!»
«Moui.»

Nous étions assises dans mon bureau, Aemi et ses cheveux si roses, me fixant avec un grand sourire. Elle est ma relectrice principale et ma plus grande fane à ce jour. Du moins, je le crois. Une bouteille de champagne dans la main, deux coupes dans l’autre, elle me regarde et sautille en parlant. Je lui prend les verres pour éviter qu’elle ne les lâche. Ce ne serait pas la première fois qu’elle fait preuve de maladresse.

«Tu n’as pas l’air heureuse ?»
«Si...si si !»
«Mmm...qu’est-ce qu’il y a ?»

Elle se glisse contre mon dos, pendant que je dépose les coupes. Elle place la bouteille sur le bureau avec, m’enserre ensuite de ses bras fins. Elle sent la fraise. Je suis fatiguée. Je laisse ma tête aller en arrière contre son épaule et elle m’embrasse le crâne.

«Il n’y a rien Aemi. Ne t’en fais pas.»
«Ne me mens pas...»

La jeune fille me fait me tourner, lentement. Avec ses talons, elle me dépasse de presque deux têtes. Ses doigts attrapent mon menton et elle me relève le visage pour pencher le sien et me fixer. Son regard pénètre le mien et elle lit, comme dans un de mes livres.

«Tu es encore marquée par ce qu’il t’es arrivée avec ce cinglé n’est-ce pas ?» Comment ne pas l’être ? Autant j’ai eu moins de mal que je ne le craignais à me guérir de lui, autant il m’arrive d’y penser, surtout lorsque se prépare des grosses soirées où je termine souvent plus ivre que je ne le devrais. Et ivre, je suis vulnérable et conne. «Allez Mona...je ne vais pas te dire que c’est du passé, mais tu ne vas pas le laisser gâcher ta soirée ?! En plus...tu ne sais pas QUI a prêter sa demeure pour l’after ??? Devine...»

Je regarde Aemi sans comprendre. Qui ? Comment veut-elle que je le devine ? Alors je secoue la tête, tout simplement, plutôt que d’essayer de dire des noms au hasard.

«Dragunov !!!!!»
«Qui ? C’est quoi ? Un Pokémon ?»
«Mais non ! Mais c’est un type connu dans le milieu.» Elle plisse les yeux, comme si nous avions un secret elle et moi «Tu sais bien...»
«...Non. Je ne vois vraiment pas Aemi.»
«Il y a plein de choses qui se racontent sur lui...mais personne ne peut le prouver. C’est pas SUPER excitant ?!» Je me dis surtout qu’elle devrait arrêter de lire tout et n’importe quoi et avaler ce que les gens sur internet racontent.
«Arrête ça. Si c’était un sale type, tu ne crois pas que la maison d’édition aurait refusé sa proposition ?»
«...Mouais. C’est pas faux. Mais laisse moi croire s’il te plaît !»

Aemi. Quel étrange personnage tout de même. Elle mériterait que je crée un protagoniste avec son énergie dans un prochain bouquin. D’autant que lorsqu’elle me fait part de sa sexualité, parfois, je me rends compte qu’elle possède une sacré imagination et peu de pudeur. Mais histoire de couper court à ce sujet, j’ouvre le champagne et nous sert un verre. Je ne boirai pas trop ce soir, histoire de ne pas prendre de risque inutile. Et puis il y a les dédicaces avant la grande soirée, autant avoir l’esprit clair pour signer des autographes. Et moi qui ne suis pas d’humeur festive...je suis servie.



«Mona, tu es prête ?»
«Oui...je crois.»
«Tu es magnifique comme ça. Tes fans vont être ravis.»
«J’espère, après tout, c’est pour eux que je fais tout ça. Si j’avais pu, je t’avoue Danny, que je serais restée sous un plaid, avec un gros pot de glace, devant des films d’horreur.» Il me caresse la joue avec un sourire.
«Tu verras, ça va aller. Tu n’es pas en dépression en ce moment au moins ?»
«Sérieusement, si je l’étais, je ne serais pas ici, engoncée dans une robe de cocktail...»
«C’est pas faux.» Il m’embrasse le front. «Me voilà rassuré. Allez, allons-y ! Tu es attendue.»

Nous roulons un moment, je l’écoute la tête appuyée contre la vitre. Il parle tout en conduisant, m’expliquant le déroulé de la soirée, sans pour autant me faire part du fameux brave type qui a accepté de prêter sa demeure pour terminer la soirée. Évidemment, ne sont invités que les membres de l’équipe autour du livre, quelques bourges qui me servent de mécènes, en quelque sorte et l’équipe d’un studio de cinéma, qui aimerait faire un film sur mon premier bouquin. Lorsque nous arrivons, je me rends compte qu’il y a pas mal de monde qui attend et demande à Danny si nous pouvons faire le tour, plutôt que passer dans la foule. Il accepte sans poser plus de question.

Cette fin de journée, début de soirée est un succès. Je parviens tant bien que mal à porter le masque des médias, sert des mains, écrit tellement de dédicace que j’ai mal aux poignets et m’extasie faussement sur les idées «si charmantes et astucieuses» de quelques écrivains en devenir. J’ai envie de les diriger vers mon agent, Danny, mais je dois faire montre de professionnalisme et de sympathie pour montrer l’aspect «humaine proche de ses fans» de Mona Duval. Pendant la petite conférence, les questions fusent, j’y réponds en essayant de me montrer plus sage que je ne le suis réellement et parfois, c’est Danny qui répond à ma place, lorsque la question posée est trop délicate ou risque de spoiler sur mes futurs écrits. Lorsque les dernières personnes prennent leur livre fraîchement signé, je me lève pour la suite de la soirée. J’avoue que je n’ai pas plus de motivation qu’au début, mais soit. Il faut bien que je me présente à une soirée en mon honneur. «Ce serait débile !» me dit Aemi, qui m’a rejoint à la fin. Elle était aller, comme elle me le glisse en riant, «rencontrer un de mes fans...dans les toilettes...si tu vois ce que je veux dire.» Cela m’aurait fait sourire, voir donner envie dans d’autres circonstances, mais pour le coup, je me contente de secouer la tête. Aemi est incorrigible.



J’ai mal aux pieds. Danny m’ouvre la portière lorsque nous arrivons et je sors, chaussures à la main. L’air est frai, mais c’est agréable. Aemi s’est excusée, elle est attendue à une autre soirée et de toute manière, bien que ce soit une bonne amie, je n’avais pas le droit de l’inviter. «Seuls les riches mécènes et les gens de l’équipe ont le droit de venir.» Autrement dit, moins poliment, la direction me fait comprendre qu’ils ne veulent pas de pique assiette à leur soirée...super. C’est ma soirée, mais je vais me retrouver qu’avec des gens aussi intéressants que la direction de ma maison d’édition, qui, si Danny n’avait pas été là, ne m’aurait jamais éditée. D’ailleurs, il me fait signe de le suivre, mais je lui demande un instant, histoire de profiter de l’air frais et du calme, avant de devoir rejoindre tout le monde, serrer des mains, faire semblant d’être flattée par de vieux type qui vont probablement me caresser la hanche en me parlant, l’air de rien, de mon talent alors qu’ils auront les yeux rivés ailleurs. Ma foi…

«Danny ? C’est qui qui nous prête sa maison ?»
«Mmm ? Oh...Randal Dragunov.»
«C’est qui ?»
«Un Pokémon.»
«Quoi ?»
«Hahaha. Non. C’est un autre gros bonnet de je ne sais pas et je m’en fiche Mona. Je t’avoue que ce n’est jamais moi qui fait ce genre de chose. Le côté économique et relationnel, je laisse la direction gérer. De toute manière, ils n’aimeraient pas que je mette le nez dedans. Tu es viens ?»
«Oui. Allons-y...»

Je remets mes chaussures et noue mon bras au sien, affichant un sourire de circonstance lorsque nous nous approchons de la demeure...
2
One Shot / Re : L'entretien d'embauche [PV]
« Dernier message par Mona Duval le Aujourd'hui à 18:52:46 »
«Mona, il serait peut-être temps d’envisager d’avoir ton propre assistant. Ou assistante d’ailleurs tu ne crois pas ? Cela allégerais considérablement ton travail...»
«Et le tien ? »
«...et le mien. J’avoue.»

Danny. Le beau Danny. Son grand nez...sa belle bouche, ses grandes mains. J’aimerais tellement qu’il accepte de...mais je l’entends me dire «Ce ne serait pas professionnel...je suis ton agent.» Et c’est vrai. Il a raison. Ce ne serait pas professionnel. Il est mon agent. Merde. J’aurais dû rester la petite écrivaillonne de pacotille qui remplissait des forums et noyait les autres de mes écrits. Je ne gagnais rien, mais au moins je n’avais pas d’obligation de travail et encore moins de me tenir à carreau pour respecter les codes de déontologie professionnel. Nyanyanya.

«Alors ?»
«...Est-ce que j’ai le choix ?»
«Oui. C’est dans ton contrat. Tu as le droit d’accepter ou refuser ce qu’on essaie de te suggérer.»
«Ah oui ! Je vous ai coincé ! En acceptant de signer chez vous qu’à la condition que je reste libre de mes mouvements...»

Cela me fait rire, mais pas Danny, qui savait pertinemment que j’avais joué de mes charmes pour obtenir gain de cause.

«D’ailleurs...il est prêt bientôt mon bureau personnel ?»
«Oui. Encore en travaux, mais ça ne saurait tarder.»

Appuyé contre le chambranle de la porte du bureau que je partage avec un autre écrivain dont le nom m’échappe, il a l’air fatigué. Depuis que mon livre est sorti, sous le pseudonyme de «Charlie», que les ventes sont montées en flèche, Danny n’arrête pas. Répondre à des coups de fil, accepter ou non des interviews tout en cherchant une personne qui pourrait jouer les faux Charlie pour la télévision. Parce qu’il ne faut pas croire. Les gens sont curieux de savoir à quoi ressemble l’écrivain qui dérange. Je ne sais pas si j’ai du talent. Je sais seulement que j’ai des idées. Et elles se vendent mieux que ce que je craignais en débutant et que ce qu’espérait la maison d’édition en me faisant signer un contrat. Sans gêne, je fixe Danny de la tête aux pieds. J’ai la dalle et j’aimerais qu’il se laisse aller. Mais cette foutue règle à la con plane dans les yeux qu’il ose pourtant dans mon décolleté. Je le sens et je fais exprès de me pencher sur mon bureau, afin qu’il n’ait une meilleure vue sur mes orbes charnus.
«En vérité...on a trouvé quelqu’un Mona.»
«Pardon ? Je pensais que tu avais besoin de mon aval pour...»
«Tu es arrogante de penser que tu as le droit de décider de tout ma jolie. J’ai besoin de temps, de vacance et...toi d’un assistant. Tu es la seule dans ces foutus bureaux à ne pas vouloir quelqu’un pour t’aider...répondre a tes courriers...te faire du café ou je ne sais pas.»
«Tu ne veux plus me faire le café ?»
«Mona...je ne suis pas payé pour ça. Bordel.»

Son ton durcit, il a une voix sexy. Mais je sens que c’est du sérieux cette fois. Danny m’apprécie-t-il ? Parfois j’ai l’impression qu’il me déteste et déteste ce que je représente. Une jeune femme qui fait du porno son art littéraire. Je pense qu’il faut que j’arrête de jouer avec ses nerfs, car aussi patient soit-il, il me semble voir que c’est bientôt la fin du gentil Danny si je continue comme ça. Je me redresse donc et soupir, essayant de m’adoucir…

«Pardon. D’accord Danny. Et c’est qui ? L’heureuse élue ?»
«Heureux élu...»

Il s’approche du bureau et presse sur le bouton du téléphone. La voix agréable de la secrétaire s’élève entre nous deux.

«Oui ?»
«Montez le dossier de Darius s’il-vous-plaît Camille.»
«Oui monsieur...»
«Merci.»

Je me demande s’il couche avec elle. Il devrait. Elle est plutôt jolie malgré ses grosses lunettes...mais il paraît que ça excite les hommes...femme à lunettes, femme à...Tais toi Mona. Danny me regarde, puis se détourne pour aller vers la porte qu’il ouvre au moment où au bout du couloir, arrive Camille, un dossier contre sa jolie poitrine. Elle lui tend le dossier, me sourit et s’en va sans un mot, tandis que Danny revient avec le document qu’il laisse tomber sur mon bureau. Je l’ouvre de deux doigts, curieuse de voir à quoi ressemble ce fameux Darius.

«Attends...» Danny arrête son mouvement de quitter le bureau et se tourne, la main sur la poignée de la porte. «Il n’y a pas de photo !»
«Pourquoi faire ?»
«Savoir si je suis d’accord...»
«Mais Mona. Je te l’ai dit. On l’a trouvé. On lui a fait passé un premier entretien et on pense qu’il sera parfait.»
«Et moi ?»
«Tu vas devoir faire avec. Tu pourras toujours nous dire s’il te convient après l’avoir rencontré...»
«Quand ?»
«Dans deux heures.»
«Pardon?!»

La porte claque sur Danny, tandis que je reste interdite, mon doigt sur le dossier de Darius. Je suis peut-être aller trop loin en lui faisant du rentre dedans à Danny. Et c’est potentiellement pour ça qu’il délègue de son travail à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui devra supporter mes humeurs, mes hormones et tout le tintouin. Je décide de tuer le temps en lisant un peu le dossier de mon potentiel futur assistant, mais il n’y a pas grand-chose sur lui, si ce n’est qu’il est plutôt brillant dans ses études, qu’il veut devenir professeur d’université...encore un type propret en costume, chiant comme un comptable, j’en suis certaine. Avec un costume de tweed avec les coudes renforcés par des carrés de cuir.

Je ne termine pas ma lecture et lance le dossier sur le grand bureau, le regardant glisser pour tomber sur le sol dans un bruit de feuilles volantes. Si au moins ils m’avaient laissés choisir ? Mais ils ont sûrement peur que je ne cherche un ou une partenaire sexuel plus qu’une personne qui sache faire son travail correctement. Le pire ? C’est qu’ils ont raison. Je me fais craquer la nuque, observe la vue en tournant dans mon siège lentement. Deux heures. Je vais faire quoi pendant deux heures moi ? Je ne suis pas douée, dans mes phases hypomaniaques, pour tuer le temps. Surtout seule dans ce grand bureau. Je pourrais appeler Camille...je suis certaine qu’avec les bons mots...non. Bien sûr que non. Cette fille pue l’hétérosexualité à plein nez. Je me lève, m’étire, encore courbatue de ma séance de sport de ce matin, tôt. J’aime mieux faire ma muscu le matin, afin d’éviter de me retrouver avec des plans cul potentiels à la salle où je vais.

«Camille ? Pouvez-vous m’apporter un café s’il-vous-plaît ?»
«Oui, bien sûr !»

Et votre petit cul sur un plateau...je me demande comment elle aurait réagit, mais j’ai raccroché avant de sortir la phrase de trop. Je suis peut-être une écrivaine qui a la cote, je suis remplaçable, comme tout artiste dans ce milieu de vautour. En attendant que Camille n’apporte ma boisson, je vais ramasser le dossier, ramasse les feuilles qui ont volées et les rassemble. Mon regard accroche alors des bouts de phrase...attendez. Oh mais c’est intéressant ça ! Des écrits érotiques ? Plus qu’intéressant. Je m’assied sur le fauteuil dos à la porte, prenant la place de la visiteuse, puis commence à lire, sans entendre Camille frapper.

«Mona ? Votre café...»
«Oh...oui bien sûr. Pardon.»

Je ne lève pas mes yeux des documents, tout juste pour regarder la croupe de Camille lorsqu’elle dépose la tasse devant moi. J’ai envie de lui demander si elle a lu les essais de Darius Williams, mais je me mord l’intérieur de la joue. Harcèlement sexuel, il ne manquerait plus que ça dans mon dossier à scandale. Je la remercie de mon plus beau sourire et l’observe du coin de l’oeil tandis qu’elle retourne à son étage, reprenant la lecture tout en sirotant le café, crémeux et sucré, pile comme je l’aime. Est-ce la boisson où les mots que Darius emploient ? En tous les cas, j’ai chaud...mais je me retiens de me masturber, mon collègue pouvant débarquer à tout moment. Et ce dernier à la fâcheuse habitude d’entrer sans frapper, sans faire de bruit même. Une fantôme, pâle comme la mort, petit et bedonnant, chauve comme un œuf. Doué, il paraît, dans ses récits d’aventure, mais je ne lis pas ce genre de trucs. Je lis même rarement des livres en fait. Je ne le dis jamais, car les gens trouveraient à critiquer une écrivaine qui ne prend pas le temps de lire plus que ça. Pas que je n’aime pas, mais en dépression, je n’ai pas la force et en phase haute, je suis occupée ailleurs.

Le temps passe plus vite lorsqu’on lit. Je m’en rends compte lorsque je termine les essais de Darius, ce type a louper sa vocation. Bien sûr, tout ça demanderait une relecture, quelques ajouts et retraits de détails qui ne font qu’alourdir le texte, mais la base est là. Et bonne. C’est si difficile de trouver des histoires excitantes. Souvent les personnages sont creux, sans envergures. Les femmes sont toujours d’affreuses nunuches ou des vierges effarouchées et les mecs...enfin…

Mon café a refroidi, mais je continue de le siroter en lisant la fin du récit, me sentant humide, ce qui n’est pas une bonne idée vu que j’ai un rendez-vous et que…

«Mona ? ah. Je ne savais pas que tu serais là aujourd’hui...»
«Oh...heu...» Comment c’est son nom déjà ? «Oui. Disons que j’ai rendez-vous avec mon futur potentiel assistant» Je rosit. L’écrivain est là, à me regarder. Il a le front luisant, probablement a-t-il prit l’escalier, comme il le fait souvent, contrairement à Camille. Mais je la comprends. Cinq étage pour du café, aller et cinq retour, cinq à nouveau pour un dossier...on me tanne pour que je prenne un assistant, alors qu’on ne propose pas d’engager une secrétaire pour cet étage. Celui où mon bureau est en construction, au dernier étage du building, possède sa propre secrétaire, une assistante de secrétaire et tout le confort qu’ici, il n’y a pas. Le bureau est aussi impersonnel que la salle d’attente. D’ailleurs, pourquoi est-ce que ce type me fixe ? J’ai fait une tâche sur ma robe ?

«Un...assistant ?»
«Eh bien oui, comme toi j’imagine ?»
«Je n’ai pas d’assistant...»
«...»

Oups. Oups pardon. C’est vrai que tous les écrivains qui travaillent avec la maison d’édition n’a pas d’assistante. Je pense qu’il faut rapporter une certaine somme par vente pour avoir ce droit.

«Ah...haha. Oui, mais tu sais...he...ce n’est pas vraiment un choix de ma part hein. On me l’impose parce que...» J’ai beaucoup de demande et...je...ouhla. J’ai l’impression que quoi que je dise, je vais m’enfoncer et donner envie à mon collègue de m’enfoncer le coupe papier dans la gorge. «Enfin. Cela ne te dérange pas de nous laisser le bureau ? Mon rendez-vous ne va pas tarder et...»

«Mona ?»
«Oh...» Je me rue sur le téléphone et appuie sur le bouton qui clignote. «Oui Camille ?» Merci si tu savais ma belle comme tu me sauves les miches. «Il y a un Darius William pour Charlie.» Je la remercie et raccroche, vais m’asseoir dans le siège derrière le bureau, prête à accueillir Darius. Mais mon collègue ne semble pas bouger d’un poil. Je me racle la gorge, il me fixe et fini par s’éloigner, ses affaires sous le bras.

«Monsieur Williams ? On vous pouvez y aller.»

C’est tout ce que le petit bedonnant dont le nom m’échappe sort à Darius en passant. Je l’entends et me lève tiens prête, un calepin devant moi. Je n’aime pas prendre de note sur un ordinateur lorsque je discute avec les gens. Je trouve que cela donne l’impression que nous ne sommes pas intéressés. Je remet de l’ordre dans mes vêtements, fait mine d’être occupée à lire le dossier de Darius Williams en attendant que ce dernier ne vienne. Mais l’angoisse de cette rencontre (J’ai toujours eu en horreur de faire des choses auxquels je ne suis pas préparée plusieurs jours à l’avance…) me donne envie de faire pipi. Je me lève et au moment où il passe la porte, je referme celle du petit toilette à droite de la pièce.

«Pardonnez-moi, monsieur Williams, j’arrive tout de suite. Installez-vous seulement.»

J’espère qu’il m’a entendue et me dépêche de faire ce que j’ai à faire, les besoins de la nature étant les plus importants, avant de me laver les mains et ressortir pour me diriger vers mon futur assistant. Je suis plutôt agréablement surprise de ne pas me retrouver face à un futur prof en pantalon de velours côtelé et veste de tweed...je lui tend une main parfaitement manucurée.

«Bonjour, bienvenue ! Je suis Mona Duval...enfin. Charlie !» Je pense qu’il est au courant. Non ? Il semble surpris de me voir...
3
La zone industrielle / Re : Appelles-Moi {PV} (We're back)
« Dernier message par Mona Duval le Aujourd'hui à 16:01:54 »
C’est douloureusement bon. Simplement. Plaisir, souffrance, peur, excitation...Helel parvient à me faire ressentir des choses plus complexes que ce que j’ai pu ressentir avec d’autres. La nuit passée au téléphone était déjà si intense que j’ai cru mourir, mais en cet instant, alors que je sens la morsure du cuir contre mon cou, je me rends compte que ce n’était encore rien. Et le moment que nous venons de passer, n’est rien non plus à côté de ce que le cliquetis des anneaux chantent à mes oreilles. J’ai chaud et la vague sensation de partir pour revenir, un frisson d’une intensité telle qu’il m’arrache un gémissement faible, envahit tout mon être. Car il n’y a pas que ma chaire qui ressent. C’est compliqué à exprimer, mais je le ressens jusque quelque part, hors de moi. «Tu es encore plus belle ainsi.» Lorsqu’il se fait doux, je me mord la lèvre inférieure, appréhende la suite avec les mêmes craintes que tout à l’heure. La douceur de Helel n’est rien de plus qu’une caresse avant la claque. «J’aime entendre le bruit du cuir contre ta peau.» Tendresse. Mes muscles se tendent et se détendent sous ses doigts épais, mon corps réagit plus vite que mon esprit. Je n’ai pas le temps d’y penser, que mon corps déjà, est aux abois. «J’aime entendre le bruit du cuir contre ta peau» Moi aussi. Moi aussi, ai-je envie de lui souffler, de lui susurrer. Mais je me tais, obéissante.

Je suis devenue une toile sur laquelle Helel a déposé son art. Il me marque. Des bleus qui, avec le temps, changeront de couleur, des traces roses là où ses doigts créent des sillons, ou parfois, ses ongles s’attardent. Il me sert tellement que mon souffle encore saccadé par nos exploits précédents, se fait plus court, juste assez pour ne pas m’évanouir, mais pas assez pour ma gorge encore en feu. Entre cri et la sensation de sa verge qui coulissait il y a peu dans un fourreau de chaire qui n’avait encore jamais été ainsi sollicité, malgré tout ce que j’ai déjà fait dans ma courte vie. Mais alors qu’elle n’est pas encore remise, que la brûlure du membre est si présente, voilà que je sens ses mains agripper mon crâne, ses doigts s’emmêler dans mes cheveux. Si j’avais le choix, je demanderais grâce pour reposer mes muqueuses. Mon corps n’est plus que douleur et plaisir. Je ne me savais pas capable d’encaisser autant de choses en un laps de temps si court…
Facilité par la salivation excessive de ma bouche, l’entrée de son vit se fait avec moins de difficulté que précédemment. J’ai un haut le corps lorsqu’il s’enfonce plus profondément, raclant mon palais. Ma mâchoire sera douloureuse mais est-ce si important ? Non. Évidemment que non. Je parviens à respirer par le nez pendant que je suce en général, mais la verge de Helel prend trop de place dans ma gorge et je peine, reprenant mon souffle lorsqu’il s’éloigne, pour revenir. Mon nez tout contre sa toison, je hoquete, j’étouffe. Les bruits de ma gorge sont obscènes, mes yeux roulent dans mes orbites, ma vue se brouille de larmes qui bientôt roulent le long de mes joues, allant se mêler à ma salive et de la morve transparente termine de rendre mon visage misérable. Je suffoque lorsqu’il me libère pour revenir plus fort, plus vite. Heureusement qu’il maintient ma tête, autrement je basculerais en avant, pour tousser. Si j’avais été moins solide, moins musclée, je me serais écroulée depuis longtemps.

Appelons cela de l’audace ou alors une sorte d’instinct de survie qui s’éveille, je tente de poser mes mains sur ses cuisses musclées pour le repousser, sans y mettre de force. De toute manière, je n’en ai plus. Il risque de me tuer. Le collier sert mon cou à chaque fois qu’il y entre, poussant aussi loin que son bassin le lui permet. Je sens le cuir mordre ma chaire à chaque pénétration, risquant d’y laisser une marque que je cacherai par des col roulé ou des foulards le temps qu’elle ne s’estompe. Même dans mes bouquins les plus osés, je n’ai jamais pu décrire scène plus sales que celle que nous sommes entrain de jouer, sur ce lit, dans ce coin perdu.

Je n’ai même pas la force de gémir. J’ai la gorge en feu, mais cela ne l’arrête pas. La chaleur que sa queue exhale ne fait que rendre les choses plus brûlantes encore. Et c’est alors que je me sens partir pour de bon peut-être, que mes ongles s’enfoncent dans sa peau moite de sueur, que je le sens qui atteint l’extase. Ce moment où le corps se raidit, la verge durcit avant d’être prise de spasme et de se déverser en une salve épaisse et gluante, chaude, au goût que je ne parvient à distinguer tant qu’il reste empaler en moi jusqu’à la garde. C’est lorsqu’il se retire que l’arôme de sa semence m’emplit d’une sorte d’étrange félicité. La quantité est inhumaine et je tousse lorsqu’il me libère, cherchant l’air qui m’a tant manqué jusqu’alors. Le sperme souille mon menton, est remonté par mon nez et se mêle à la sueur et aux larmes. J’avale l’air et le liquide blanc. Il me repousse contre le matelas et je tombe sur le dos, amortie dans ma chute par le moelleux humide de nos deux corps. Ma respiration siffle, mes gémissements sont enroués. Je ne parviens pas à articuler d’autres sons que de pauvres ahanement, misérable petite créature au visage luisant.

Mes pupilles dilatées, je m’accroche désespérément aux draps, me cambrant pour chercher autant d’oxygène que possible, alors que tout mon être désire y retourner. Est-ce l’effet de son orgasme ? Je ne sais pas. Je ne sais plus vraiment. Je suis perdue et courbaturée, mais voilà que son corps vient m’étouffer de sa masse, me serrant entre lui et le lit. Je tremble comme si c’était moi qui avait eu un orgasme et sans lâcher les draps, je tourne le visage pour ne pas qu’il m’empêche de respirer. Il se contente de poser sa langue contre ma joue, goûtant le sel de ma peau et de mes larmes. Son souffle irradie de chaleur contre ma gorge, là où le collier ne masque pas ma chaire. «Je vais remodeler chaque cannelure de ta petite chatte jusqu’à ce que seule la forme de mon sexe te fasse jouir.» Un grognement animal. Je continue de prendre autant d’air que possible, me détournant sans pouvoir échapper à son emprise. Ses dents contre mon lobe me fait me tendre, mon bassin cherche sa présence. Masochiste...voilà ce que je suis en cet instant.

«Mais avant cela...»

Lorsqu’il se redresse, j’ai froid. Un froid intense, une crise de manque. Ma poitrine se soulève au rythme de mon souffle. Je revis. Mon visage coloré, sale, se tourne pour chercher le sien. Mes yeux détaille ce corps si massif à côté du mien. Je me demande s’il va me laisser ainsi, disparaître comme si tout ça n’avait été au final qu’un long rêve éveillé.

«Ta tenue me plaît. Tu as le droit de la porter aujourd’hui.» Est-ce ainsi que cela se termine ? Alors que mon corps entier en veut plus ? Je ne veux pas des vêtements qu’il dépose près de moi et mes yeux ne le quitte pas, même en entendant le reste de sa phrase. «La porte est ouverte si tu veux rester ou partir. Mais j’aimerais que tu restes.» Mon coeur se remet à battre. Je pensais qu’il me mettait dehors. Je pensais qu’il me jetait, comme on jette un kleenex après l’avoir souillé au point de le voir se désagréger. Je me redresse à moitié, sur mes coudes, use de mes forces pour cela. C’est un geste anodin normalement, mais mon corps est un hématome, une constellation de la souffrance qu’il m’a offerte. Pourtant je parviens à tendre ma gorge contre sa paume lorsqu’il s’en saisit. Je souffre plus encore que pendant les traitements qu’il m’a fait subir lorsqu’il la délaisse...Ne m’abandonne pas.

«C’est un cadeau.» J’aimerais lui demander de revenir, mais je n’arrive toujours pas à parler. J’ai besoin de boire. A-t-il lu la déception sur mon visage ? Il continue, sans se départir de son air sérieux. Je m’allonge à nouveau sur les draps que nous avons salis, me laissant tomber sans le quitter des yeux. Je détail avec délectation de chaque parcelle de son anatomie. Ses muscles mis en valeur par la luminosité et la sueur qui fait luire chaque creux, chaque rebondi...J’ouvre la bouche pour le remercier, mais ma gorge n’émet qu’un faible bruit. J’ai soif. Vraiment.

«Un...livre ?» Quel étrange cadeau après tout ça. Déçue ? Pas forcément. Surprise. Oui, complètement. Je regarde l’objet, l’effleure d’un doigt engourdi, les paupières mi-closes. Un livre magique ? Est-il en train de se moquer de moi ? «Pour..quoi ?» Pourquoi ne pas l’ouvrir maintenant ? Mais je suis toujours son esclave et je me dois d’obéir, alors je hoche la tête pour lui signifier que j’ai compris et gémit lorsque sa bouche vient goûter à mes tétons durcis par le désir qui n’a pas quitter mon être. «J’imagine qu’il serait injuste que je ne te dise rien sur moi, mh ?» J’imagine...mais c’est son corps que je veux. Encore. Et encore. La sensation que je ressens est la même que du temps où je buvais beaucoup et que j’avais soif d’alcool à des heures où je ne pouvais pas accéder à la boisson.

Je roule sur le côté, m’échappe en quelque sorte, pour aller au robinet et boire tout mon soûl, offrant une vue sur ma croupe rougie par ses mains et ses coups de bassins. Lorsque je me redresse, c’est pour essuyer mes lèvres. J’en profite pour me rincer le visage, revient au lit pour prendre le livre que je n’ouvre pas. Ma voix, bien qu’enrouée, accepte de sortir un peu plus facilement que précédemment.

«Seulement si c’est ce que tu désires aussi...qui suis-je pour exiger ?» Je reste à moitié dans mon rôle, mes yeux parcourent avec gourmandise son buste, s’attarde sur sa verge. Je me mords la lèvre inférieure, ma bouche légèrement gonflée et rouge. «Racontes moi...mais laisses moi encore te goûter.» Masochiste que je suis, me voilà qui prend le livre et le dépose sur une commode, que je repousse les vêtements qu’il pensait peut-être que j’allais remettre lorsqu’il m’a proposé de m’en aller. Malgré les courbatures qui s’éveillent dans mon corps, j’ondule comme une chatte jusqu’à lui, mes mains se posant sur ses chevilles. Assis sur le lit, il est beau et puissant. Une aura de confiance qui attire comme la lumière attire les papillons la nuit. «Racontes moi...ce que tu veux bien m’apprendre.» Je fais remonter mes mains tout en continuant de me rapprocher, m’arrêtant à quelques centimètres de son entre-jambe, prenant garde à ne pas m’appuyer des genoux sur ses couilles bien remplies malgré qu’il vienne de les vider en moi.

«Racontez à Mona...Helel...» Je repasse au vouvoiement dans un souffle, le fixant alors que mes doigts effleurent déjà la peau ridée de ses testicules, mes ongles remontant à la base de sa verge bien plus grosse que celles de mes amants. C’est à se demander s’il est humain...s’il existe et si je ne suis pas tout simplement en train de faire un trip sans me rappeler des détails de la substance que j’ai ingurgité...cela m’est après tout, déjà arrivé...mes nuits d’amnésie, comme je les appelle...qui est-il ? Qu’est-il ? «Dites moi tout...» Je me penche sans arrêter de jouer avec son chibre, sans cesser de griffer lentement la base de ce dernier, allant parfois jouer dans sa toison, sans jamais franchement saisir le membre. «Je ne partirez pas.»
4
L'auberge du Coucher de Lune / Re : La Danseuse du Coucher de la Lune ~ Helel
« Dernier message par Helel le Aujourd'hui à 00:11:54 »
Peu importent les masques. Peu importent les déguisements et mensonges. Le parfum d’un infernal est toujours teinté par le soufre.

Nombreux étaient ceux qui disparaissaient du jour au lendemain, dans la cour de Lucifer, mais les démons de la Goétie étaient une espèce à part. Ils étaient plus purs, plus puissants, et leur absence se faisait immédiatement ressentir. Leurs légions devenaient incontrôlables, leur domaine tombait dans le désarroi et le chaos. Et tout cela n’était pas bon pour la stabilité de la cour infernale.

 Helel, le bras droit de Lucifer, savait faire preuve d’une subtilité et d’une patience qui manquaient cruellement à son espèce. En cette qualité, il était de ceux que le Déchu envoyait enquêter sur les tenants et aboutissants des disparus. Au même titre, il était chargé de punir ceux qui s’étaient avérés coupables, et d’offrir aux héritiers leurs dus.

Orobas n’était pas le démon le plus influent ou puissant qui soit, mais il l’était suffisamment pour que son absence à la cour se fasse remarquer. Lucifer avait aussitôt dépêché Helel, lui ordonnant de trouver la personne qui viendrait rétablir l’ordre dans le domaine du disparu. La priorité n’était pas à l’enquête, elle était à l’ordre et à son rétablissement le plus prompt.

Tant de contrats, tant d’alliances et d’allégeances. Helel s’informait sur le moindre détail de l’existence de son confrère, scrutant le plus infime petit caractère de sa biographie et de ses contrats, d’un œil de faucon. Il était de coutume pour les domaines d’être réattribués aux descendants et aux plus anciens disciples d’un démon, lorsqu’il disparaissait. Beaucoup des noms figurant sur ces contrats millénaires, n’étaient aujourd’hui plus d’actualité. Âmes damnées, âmes consumées, âmes délivrées.

Un nom piqua la curiosité du beau diable, cependant. Le nom ancien d’une diablesse qu’il n’avait connu que de très loin, lors de sa précédente existence. Saareth. Les yeux du monstre s’attardèrent sur le moindre détail de ce contrat démoniaque. A n’en pas douter, elle était l’héritière légtime d’Orobas. Mais il y avait un léger problème.

« Disparue. » Grommela Helel. Disparue, et depuis quelques temps déjà. Mais Helel n’était pas chargé de traquer les déserteurs pour rien. Personne en Enfer ne possédait un odorat aussi puissant que le sien. Et ce n’était pas juste l’odorat d’un loup en chasse, loin de là. Il pouvait sentir les émotions, de la peur à l’apaisement, aussi certain qu’un humain pourrait inspirer et reconnaître le parfum d’un être cher. Orobas était hors de portée. Mais pas Saareth. « Saareth… » Murmura le beau diable, fermant les yeux comme pour aiguiser ses sens. Il tenait dans ses mains le contrat qui la liait à Orobas, et sa simple signature lui suffisait à la retrouver.

Une auberge qu’il avait autrefois connue, un lieu mythique de Nexus. Un endroit qui avait vu défiler son lot de célestes et d’infernaux, mais même de créatures plus exotiques encore. Helel n’était pas du genre à se laisser passer inaperçu. La grande stature de sa forme physique faisait de lui une attraction pour les yeux vagabonds de la foule, ne cessant d’attirer l’attention que lorsqu’il s’assit enfin, cachant un peu sa carrure de colosse.

Bras croisés sur son torse, il observait la danse de Saareth. Ses yeux ne bougeaient pas comme ceux des humains, inexplicablement aliens. Il suivait ses mouvements avec une précision effrayante, sans jamais cligner ou sourciller, iris rougeoyants figés sur ceux de la diablesse. Il la sentait, l’odeur des enfers qu’elle tentait, volontairement ou non, de cacher à cette foule de mortel. Elle se mêlait au bétail, aux insignifiants. Quelle déchéance, pensa le beau diable. Une diablesse de ses talents ?

Helel croisa ses lourds bras sur son torse musculeux, ne quittant pas le regard de celle qu’il était venu chercher. Il lui laisserait le loisir de terminer ce petit jeu auquel elle jouait, conscient que leur nature les attirerait l’un vers l’autre, comme un magnétisme contre lequel aucun d’eux ne pouvait réellement lutter.
5
Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« Dernier message par Serenos I Aeslingr le lundi 20 mai 2024, 22:18:16 »
Olympe était manifestement une maîtresse de ses expressions faciales, car le Roi ne capta pas du tout son inconfort à la mention de Mère. De fait, son indifférence le laissa simplement supposer que le sujet était des plus banaux à son oreille, bien qu'elle affirme la connaître, comme tout le monde dans la Ville, probablement puisqu'elle était l'une des personnes les plus importantes et influentes de la ville.

Elle retira ses pieds de l'eau, et Serenos ne put s'empêcher de la regarder faire. À la discrète lumière de lune, la peau d'Olympe semblait être couverte de petits diamants, même si la jeune femme tamponna ses jambes de sa robe.

Elle lui dit qu'elle était intriguée par son apparence, ou par lui, il n'était pas bien sûr de ce qu'elle décrivait. Il semblait qu'elle lui trouvait quelque chose d'étrange, de différent et peut-être même, s'il se permettait un brin d'arrogance, d'attirant. Elle alla même jusqu'à lui dire qu'elle le trouvait charmeur, précisant que c'était un compliment, ce qui ne manqua pas de le flatter.

Il fut surpris de la voir passer la jambe sur ses cuisses; ce n'était pas vraiment le genre de chose qu'une femme du continent ferait avec un homme qu'elle connaissait à peine, et les intentions du duo semblaient commencer à se concrétiser. Serenos ne cachait pas que le mystère entourant la jeune femme avait capté son attention ; pas qu'elle semblait particulièrement chercher à lui cacher quoi que ce soit, mais elle ne cherchait pas non plus à lui étaler plus d'informations que nécessaire.

"Et pourtant, je ne saurais vous arriver en cheville en la matière, Olympe," dit-il avec un sourire en réponse à son compliment, posant délicatement un doigts sur la cheville humide d'Olympe, comme pour appuyer son propos.

Alors que la main de la jolie étrangère se posait contre la barbe du Roi, la sienne remonta lentement son mollet, et caressa son genou, tout en observant le regard d'Olympe, qui semblait l'observer avec une attention. Il ne recula pas, la laissant explorer librement son visage de ses doigts fins et délicats. Il crut pendant un instant qu'elle ferait un geste vers lui, mais à la place, elle lui demanda simplement s'il voudrait bien aller prendre un verre avec elle.

Déçu ? Non. Absolument pas. Pas beaucoup. Peut-être. Il avait l'impression que, plutôt que de sortir les rues, l'ambiance semblait se prêter aux jeux de la séduction, et le Roi avait un peu l'impression de s'être emballé pour rien, une émotion qu'il n'avait pas ressenti souvent, et qu'il n'était pas complètement sûr de pouvoir comprendre. Réprimer sa surprise lui demanda tout son contrôle sur son expression faciale, et il se contenta de sourire pour elle.

"Cela me semble être une bien charmante idée," dit-il.

Il se releva en déplaçant soigneusement la jambe de la jeune femme pour se libérer, puis il mit un genou en terre devant la fontaine, lui faisant face. D'une main, il chassa les petits cailloux laissés par le rebord de la fontaine sur ses pieds humides puis de l'autre l'aida à se chausser, toujours avec délicatesse, presque pour faire une reprise d'un de ces contes pour enfants alors qu'il faisait glisser.

Une fois sa compagne du moment bien chaussée, le Roi se redressa sur ses pieds et lui prit les mains pour l'aider à se relever à son tour, avant de galamment lui offrir son bras, à la manière des aristocrates, non sans un brin de comédie exagérée pour rajouter un peu d'humour à la situation.

"Pourriez-vous me faire l'honneur d'être mon escorte vers le lieu de débauche de votre choix, Dame de Laville?"

Certes, le sobriquet manquait d'imagination, et semblait assurément nigaud sur les bords, mais le Roi ne cherchait pas non plus à la mettre mal à l'aise à inventer de grands noms. L'aristocratie Nexusienne était l'une des premières raisons pour lesquelles les femmes de Nexus se retrouvaient à la Ville, préférant côtoyer voleurs et putains plutôt qu'être sacrifiées aux ambitions pécuniaires de leur famille, et donc il imaginait mal que le rappel de ces êtres pompeux et imbus d'eux-mêmes puisse être nécessairement plaisant, donc autant les faire tourner en blague.
6
Centre-ville de Seikusu / Re : Satisfaire le pacte ~ Regalis
« Dernier message par Sareeth le lundi 20 mai 2024, 22:18:05 »
Le dieu ne veut pas profiter du lit ou il garde cette option pour plus tard. Nous sommes particulièrement endurants et difficiles à contenter d’une seule fois. Tout l’appartement risque de rencontrer notre passage lors de nos ébats durant les prochains jours. Je profite sans essayer de comprendre ce qui peut se tramer dans l’esprit de Regalis. Il m’est parfois difficile de comprendre ses intentions mais quand il s’agit de nous unir, il sait comment me faire grimper au rideau.

Sa lenteur est frustrante mais elle me permet de le sentir dans toute sa largeur jusqu’à chaque veine marquée sur sa queue à l’étroit. Il est tellement serré et pressé en moi. Mon corps donne l’impression que l’épisode du cinéma n’a jamais eu lieu. Pourtant, j'ai bien ressenti son passage jusqu’à l'explosion de son plaisir. « Mon corps se façonne selon les désirs de mon partenaire... » Regalis semble apprécier être à l’étroit à chaque fois qu’il me pénètre.

Certains de mes précédents partenaires voulaient que je retrouve ma virginité. Ils fantasmaient sur la pureté d’une succube, symbole de luxure et mon corps démoniaque leur offrait ce plaisir. Une demande si précise a souvent besoin d’être formulée. Si je lis l’excitation et l’envie chez mes partenaires, je ne déchiffre pas leur esprit avec exactitude. Dans le cas du dieu, j’ai bien des occasions de comprendre ce qu’il préfère pour assouvir toutes ses envies.

Il m’annonce être prêt à commencer. Enfin ! Le sentir immobile en moi est un véritable supplice. Mais il ne me laisse pas le temps de me réjouir qu’il prend possession de mes lèvres et de mon corps. Ma langue taquine se glisse dans sa bouche et trouve sa comparse. Lui soulève mon corps afin que sa verge sorte lentement et revienne d’un seul coup sec prendre possession de mon orifice brûlant. Il devient rapide et sauvage… Le dieu honore à la perfection sa promesse !

Je suis obligée de serrer mon emprise autour de son bassin. Sinon, je céderais facilement sous ses mouvements ravageurs. Mes gémissements sont étouffés par nos baisers passionnés. C’est bestial comme j’aime. Le dieu me satisfait pleinement, usant à bon escient son puissant attribut. Quand mon partenaire recule, ses coups de reins deviennent plus chaotiques et cassent le rythme effréné imposé.

Mais ça ne dure qu’une minute. Mon dos rencontre brusquement la porte. Je ne pense pas qu’il lui en reste tant en réserve mais Regalis arrive à se montrer plus féroce encore dans ses pénétrations. Mon étreinte se resserre autour de son bassin comme autour de sa verge. Je sens mes chairs se contracter pour nous offrir plus de plaisir encore alors que nous baisons dans un vacarme à réveiller les morts.
7
Apparemment, le ‘être léonin l’agaçait ; aux vues de sa réaction. Il dut se faire violence pour ne pas répliquer quand elle le reprit. Se tenir tranquille, elle en avait de bonne. Des dizaines de milliers de soldats massacrés et il fallait qu’il ne soit pas comme un lion en cage ? La bonne blague ! Il était sur les nerfs. Il n’était pas question d’avoir envie de la massacrer, cela n’aidait pas et il avait commencé à apprendre à se montrer moins tempétueux, même si généralement, ce n’était que se réfréner plus qu’autre chose. A un moment ou à un autre ça pèterait, parce qu’il était comme ça. Mais bon, pour le moment, il allait se tenir tranquille.

« Deux jours… bordel… »

Ce qui ne l’éclairait pas sur sa nature, ou sur là où il était… même quand elle parla d’être dans la forêt de Céphrusa… ça n’avait aucun sens, il n‘avait jamais vu ce nom sur des cartes, et il n’avait pas dû dériver pendant si longtemps au point de sortir des cartes. D’autant que techniquement, en se laissant porter vers l’aval, il aurait dû se rapprocher des troupes de la Sainte ou du Stratège…sa tête tambourinait. Mais il ne voulait rien avaler pour sa tête. Il avait besoin de rester lucide et il n’était pas assez en confiance pour prendre une décoction bizarre ou autre.
Mais il la laissa panser son bras et son épaule, tachant de ne pas bouger. Elle avait une allure douce, comme sa voix et ses gestes.

« Ça ne me dit pas qui tu es… »

Il savait parfaitement que la jeune femme étrange pouvait mentir, dire des choses comme ça… elle avait dit qu’elle s’était occupée de lui, et elle avait sans doute raison, il avait encore besoin de repos. Mais il ne voulait pas laisser l’inconscience le gagner de nouveau, aussi, sitôt le bandage posé, son bras en travers des fines cuisses, elle se présenta. Nemea… une gardienne de la forêt. Chouette. Ça ne l’éclairait pas vraiment mais soit.

« Moi ‘est Pyrrhus. Et merci de m’avoir soigné. »

Par contre, sa bouche ne lui disait rien qui vaille. Sur le plateau de bois, il y avait des fruits bizarres et des trucs chelous. Il ‘n’allait pas manger n’importe quoi et approcha ses doigts d’un œil soupçonneux. Prit une baie, al renifla, et la reposa, l’air peu convaincu…

« Je mange de la viande, principalement. »

Il sourit pour souligner ce fait. Il avait une dentition clairement carnivore, hérité de sa nature léonine. Mais il prit la coupe d’eau, et après l’avoir reniflé aussi, il but à longue gorgée, la vidant d’une traite. Ça, ça faisait du bien. Ce n’était ni du cordial, ni de la bière, mais il avait soif.

« J’ai besoin d’un bain…. Et de vraie nourriture… »

Il commença à essayer de se lever. Peine perdue. Il jura de manière extrêmement grossière et imagée avant de lâcher l’affaire et de se rallonger.

« C’est quoi cette foret ancestrale… elle est pas sur les cartes que j’avais… »

Une vérité s’imposait aussi. Elle n’était clairement pas de nature normale.

« Et t’es quoi au juste en tant que gardienne ? Parce qu’il a bien fallu que tu me portes jusqu’ici… et t’as pas le gabarit pour… »

Elle était belle, dans le genre douce et fragile, c’était vrai. Il réinstalla son bras sur ses genoux, sans vraiment faire de chichis. Elle avait une robe blanche avec quelques gouttes de sang éparses, preuve qu’elle s’était beaucoup occupée de lui.

« T’as un peu l’air en piteux état en plus… »
8
Blabla / Re : Embrasses-tu / n'embrasse pas
« Dernier message par Sareeth le lundi 20 mai 2024, 21:46:55 »
Je suis pas assez narcissique pour ça.  ::)

Embrasseriez-vous un poster d'une célébrité que vous appréciez ?
9
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« Dernier message par Sareeth le lundi 20 mai 2024, 21:45:58 »
3. Jamais !
10
One Shot / Re : Le lion et la nymphe (non, ce n'est pas une fable) [Pv]
« Dernier message par Sareeth le lundi 20 mai 2024, 21:14:11 »
Un long soupir traverse mes lèvres quand je remarque les souillures écarlates sur les bandages. « Tenez-vous tranquille ! » J’ordonne mais ma douce voix n’a rien de menaçante. Mes mains se déposent sur ses épaules pour l’appuyer contre lui et marquer ma volonté. Il me faut recommencer le bandage mais je n’ai plus le nécessaire sous les mains.

« Faites attention. Je vais vous aider pour vous redresser. » J’ai occulté ses interrogations pour répondre à l’urgence immédiate et ses mouvements brusques, risquant à tout moment d’aggraver ses blessures. Je récupère un second coussin sur le canapé et l’aide à se mettre à semi-assis grâce aux oreilles.

« Voulez-vous quelque chose pour soulager votre tête ? Et oui. Je vous ai trouvé, il y a deux jours. » Puis, je retourne à ma place sur le tabouret. Une racine se faufile dans la maison jusqu’à récupérer les baumes et les bandages dans une pièce annexe et me les apporter. Le matériel est déposé sur la table de chevet avec les fruits et l’eau. L’espace commence à manquer mais ce petit monde arrive à cohabiter tant qu’aucun geste brusque n’est donné dans le meuble. « Vous êtes dans la forêt de Céphrusa. Le courant d’eau dans lequel vous êtes tombé vous a guidé à l’abri. »

Je me saisis de son bras que je dépose avec douceur sur mes cuisses. « Je suis Néméa, la gardienne de la forêt ancestrale. » Le bandage était pourtant parfaitement fait mais il a ruiné mon travail dans son geste excessif. Je commence à le défaire, nettoie sa plaie et m’occupe de la protéger d’un nouveau tissu propre. Pendant que mon geste s’exécute avec précision, je reprends :  « Vous êtes arrivé jusqu’ici car vous êtes blessé. Je me suis occupée de soigner votre corps mais les plaies sont profondes et il vous faudra quelques jours de repos. »

Quand je l’ai trouvé, il était dans un état grave. Mais les soins lui ont déjà permis de reprendre un peu de vigueur. Il n’est pas le premier à franchir la forêt proche des portes de l’au-delà mais ce qui est plus intriguant chez lui est sa nature. Je distingue deux aspects différents : un terranide et un élémentaire. C’est une première. Je possède pour principe de ne jamais questionner les réfugiés et de les laisser communiquer par eux-même, si l’envie se manifeste.

 « Je vous ai préparé de l’eau et des baies. Que mangez-vous d’habitude ? » Je laisse la coupe d’eau sur la table et porte proche de lui le plat en bois contenant les fruits de la forêt. Aux formes, tailles et couleurs variées, ils sont tous comestibles mais ne ressemblent pas à ce que l’on peut trouver à l’extérieur.
Pages: [1] 2 3 ... 10