TOILES APOCRYPHES - 1ère Soie ╠
MurmuresDepuis les
éons immémoriaux desquels Il serait issu, on le nomme
Sweïverys -Le Fils de la Fileuse. Les Toiles établissent qu'Il serait une
divinité mâle qui ne daigne
saillir que les femelles, qui parfois s'avèrent dignes de recevoir Son baiser et de porter Ses enfants. D'après les Toiles, Il serait
expérimenté dans les délices de la chair mais n'y viendrait que lorsque que Ses compagnes potentielles seraient jugées dignes. Toutefois, certains Versets de Toiles plus récentes prétendent qu'Il daignerait honorer quelques femelles sous une forme alternative, par amusement et sans ensemencement, preuve de Sa décadence grandissante.
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TOILES APOCRYPHES - 2nde Soie ╠
Clameurs Selon les canons des Toiles dites absolues, Sweïverys serait nés des amours de Lloth et d'Hadès à l'heure ou une union contre-nature servait les intérêts des deux Divins. Le Seigneur des Toiles se révéla finalement trop tardif à naître et les arrangements entre Ses parents furent considérés comme définitivement caducs lorsqu'une enfant -Shad'Daï, la Dame des Soupirs- le suivit dans ses premiers cris.
Les jumeaux furent séparés, Lloth s'accaparant le Seigneur des Toiles afin de l'ériger en champion (ou simple pion à sacrifier) contre ses autres enfants et ennemis tandis qu'Hadès récupérait Shad'Daï pour faire d'elle une Vierge de Fer, première prêtresse d'un ordre nouveau qui ne verrait finalement jamais le jour.
Sweïverys adopta rapidement les dogmes maternels et les respecta sans pour autant les faire vraiment siens, préférant s'en nourrir afin d'ériger Son propre courant de pensée. Le plus souvent en retrait durant son enfance et le début de son adolescence, le Seigneur des Toiles en devint une divinité mineure du panthéon Drow alors qu'Il était même inexistant des écrits mythologiques terrestres. Il étendit son influence aux arachnides dont Il devint le Dieu et s'avéra assez manipulateur pour empiéter même sur le domaine des Fileuses dont Sa mère avait l'absolu contrôle jusque là. La malice de Sweïverys lui accorda les faveurs de Lloth, qui sembla developper pour Lui une sorte d'affection méfiante. Leurs relations furent souvent ambiguës et quelques écrits évoquent quelques situations incestueuses sans que cela ne soit jamais prouvé.
Tout ce temps, le Seigneur des Toiles (qui avait acquis ce titre au vu de son intêret pour les Araignées tout autant qu'au regard de ses plans et complots évoquant des pièges de Fileuses) ne resta pourtant qu'un second rôle toujours relégué à l'arrière-plan. Néanmoins, Ses allées et venues entre le domaine de Lloth et la surface Lui assurèrerent un parterre de fidèles certes réduit mais solide - malgré son apparence saugrenue pour une déité Drow.
D'après les Toiles Premières, cette période le vit engendrer Ses premiers enfants destinés à être Ses plus fervents croyants. On prête également à cette période la forge de Son épée
Ruinacier dans un alliage de métaux jusque là inédit dont le secret est encore jalousement gardé aujourd'hui dans les secrets du clergé de Lloth.
Lorsque Hadès tenta d'envahir les Royaumes Inférieurs limitrophes du domaine de Lloth, Le Seigneur des Toiles fût propulsé sur le devant de la scène de façon inattendue. Voulant éviter une guerre rangée contre les forces du sombre olympien, la reine-araignée proposa un accord : laisser les terres au centre de l'attention à un seigneur de confiance qui permettrait une bonne entente entre les fidèles de l'Araignée et de l'olympien, terrain partagé par les deux forces. Hadès accepta et proposa de sceller l'alliance en mariant Shad'Daï à Sweïverys puisqu'ils représentaient tout deux à l'origine un arrangement similaire qui avait motivé leurs naissances. Lloth accepta et le Seigneur des Toiles s'unit à sa propre soeur, devenant suzerain des terres de Zurr-en-arrh.
Profitant de l'afflux d'informations qui finit par être charrié sur le domaine de Zurr-en-arrh entre les allées et venues des fidèles tant de la Terre que de Terra, le Seigneur des Toiles s’intéressa de plus en plus à la nature des mondes jumeaux. On dit qu'Il s'enferma plus de cent années dans la tour la plus haute de Sa citadelle, n'en descendant que pour saillir sa compagne, et qu'Il y découvrit le "le plus grand des secrets".
Durant cette période fût enfantée En-Sabah'Nur, héritière du trône des terres de Zurr-en-arrh et gardienne de ces dernières, ainsi que Noventa La Parjure.
Si En-Sabah'Nur s'avéra l'enfant la plus proche de son père, elle s'attira rapidement les foudres de sa cadette Noventa. Alors que l'aînée était formée à son rôle de guerrière et d'érudite par le Seigneur des Toiles, celui-çi n'accordait un réel intêret qu'à la plus jeune que lorsqu'il décidait de la saillir selon ses envies.
Bien que les relations incestueuses étaient monnaie relativement courantes en Zurr-en-arrh, Shad'Daï profita de la haine grandissante de Noventa envers son père pour la façonner dans le dos de ce dernier afin qu'elle la venge de Ses infidélités. Noventa devint dans l'ombre une nécromancienne redoutable très liée à son grand'père et s'éleva en puissance sans que son père n'en prenne conscience bien qu'il continuait de partager régulièrement sa couche.
Noventa se révela lors d'une visite de Lloth en Zurr-en-arrh et s'attira les faveurs de la reine-araignée par la violence de son attaque sur sa soeur et son père, obligé de fuir alors qu'il manqua de perdre un oeil. Chassé de Ses terres et presque borgne, le Seigneur des Toiles s'exila sur Terra en abandonnant son domaine aux mains de sa femme et de sa fille, qui asservirent une En-Sabah'Nur lui étant toujours fidèle.
Cette époque fût nommée dans les versets les moins connus des Toiles Apocryphes "L'exil de honte" et fût très peu documentée.
D'après ce qu'on prétend, Sweïverys consolida quelques alliances avec d'autres divinités mineures de diverses confessions et augmenta ses pouvoirs qu'il avait jusque là négligé, ses recherches après la découverte du Grand Secret l'ayant trop accaparé. L'érudit devint guerrier et on sait qu'il sacrifia l'oeil qu'il manqua de perdre face à Noventa lors d'un rituel obscur avec d’innommables entités afin de s'unir à Ruinacier à qui il avait déjà donné de grands pouvoirs.
L'arme nouvellement créée, nommée "Bord de la Ruine", se dota de chair et arbora l'oeil perdu dont on dit qu'il pose un regard perçant et malsain sur le monde l'entourant, mobile sur son "corps".
Si le Seigneur des Toiles ne fît rien pour effacer la cicatrice qu'avait laissé sur son visage la lame parricide, il combla la cavité énuclée à l'aide d'une orbe d'un rouge sanguin dont les intensités de luminosité trahissaient son humeur. Nul écrit, nul fidèle ne connait la nature de cet Oeil, mais tous s'accordent à dire qu'il sourde d'une aura écrasante.
Fort de ce nouvel ajout à sa mythologie, Sweïverys prit pour habitude -consciente ou non- d'en jouer et l'Oeil devint la symbolique finale de son culte.
L'Exil de Honte s'acheva près de trois-cent années plus tard, lorsque le Seigneur des Toiles revint sur ses terres à la tête d'une horde de créatures errant entre le scorpion et l'araignée, mêlant leurs et pattes grouillantes à la chair de ceux qui furent autrefois des humanoïdes. Sweïverys libéra Sa favorite En-sabah'Nur et parvint à vaincre Noventa et ses forces d’outre-tombe. Il ne tua pas sa fille ni sa compagne.
Faisant preuve d'une certaine compassion à l'égard de son sang, Il emprisonna Shad'Daï dans les niveaux inférieurs de Sa citadelle et en fît une esclave de premier ordre. La Parjure fût elle torturée tant mentalement que physiquement et son égo fût brisé par un sort interdit, faisant d'elle une poupée de chair sans réels sentiments mais toujours capable d'user de magie. Placée sous les ordres de son aînée, Noventa la Parjure constitua la Garde Morte à l'aide de cadavres relevés afin de défendre Zurr-en-arrh aux côtés des troupes arachno-humaine d'En-sabah'Nur.
Son domaine ainsi retrouvé et pacifié, Sweïverys le ferma tant aux olympiens qu'aux drows, chiens d'Hadès et de Lloth qui avaient eux-même soutenu la Parjure et sa Mère lors de l'Exil de honte.
Zurr-en-arrh devint un royaume indépendant et autarcique totalement soumis à son maître, qui reprit ses recherches et développa une nouvelle obsession : l'acquisition de la Genèse.
Le terme ne fût jamais expliqué et demeure à notre ère encore un mystère.
Toutefois, toutes les Toiles s'accordent à le dire : Sweïverys court après un dessein démesuré et semble tourner Son oeil vers Terra et l'Olympe...
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TOILES APOCRYPHES - 3ème Soie ╠
BruitsContrairement à nombre d'autres divinités, on peut avoir une idée précise du physique du Seigneur des Toiles puisqu'Il s'est mêlé longuement aux êtres de la surface, vagabondant ça et là entre les mondes jumeaux.
Bien qu'Il soit affilié aux Drows, Sweïverys possède un physique très proche des humains. Une peau claire sur un corps aux courbes puissantes et musclées , Ses atouts virils roulant agréablement sous Son épiderme glabre. On sait qu'Il n'a pas toujours été ainsi dessiné et qu'Il ne présente ce corps que depuis Son retour d'exil, ce contraste semblant enfoncer le clou quant à deux périodes de Sa vie.
Sa chevelure est courbe et d'ébène, réparties en mèches souvent folles. Il est important de noter que Sweïverys arbore ce qui de prime abord semble être une tresse aux segments épais terminé par une sorte d'accroche-coeur. Ce n'est en rien un assemblage de Sa chevelure mais une queue de scorpion attachée à Son crâne. Mobile et gorgée de poison, elle constitue de la base au barbillon une arme redoutable qu'on ne devine pas au premier coup d'oeil. Le plus souvent, elle part de l'arrière de Sa tête pour se perdre dans sa crinière et se reposer sur Son épaule, qu'elle atteint facilement.
On s'arrête souvent à Son visage. Pour les traits agréables mais autoritaires et froids mais aussi et surtout pour la cicatrice Lui barrant l'oeil gauche, oeil d'un rouge dérangeant et intriguant. Ces stigmates sont les marques Le caractérisant et il n'est pas rare que Ses plus fidèles soient tatoué d'une parodie de cicatrice sur l'oeil gauche, en signe de dévotion.
Sa bouche au tracé fin peut s'ouvrir déraisonnablement pour laisser apparaître d'importants et meurtriers
chélicères (ces crochets servant de "dents" aux arachnides - ceux présentés ici appartenant à une mygale) empoisonnés et dotés d'une poigne puissante.
L'Oeil manquant est à présent sur Sa main droite, mobile et fonctionel. Décrit comme écoeurant, l'Oeil a toutefois son utilité.
Peu intéressé par les préoccupations insipides et matérielles comme les vêtements, le Seigneur des Toiles se pare le plus souvent d'un
long manteau noir comme la nuit au col haut, large et blanc. Le reste de Ses vêtements est sobre, tissé de soie d'araignée.
Le mental du Seigneur des Toiles est plus nébuleux - qui peut prétendre connaître l'esprit d'un dieu, après tout ? Néanmoins, certaines Toiles tentent de le dépeindre prétendument "au plus fidèle de la vérité".
Bien qu'enfant de Lloth, le Seigneur des Toiles ne partage pas son penchant pour la violence et le chaos. Sweïverys ne rechigne pourtant pas à se battre mais ne préfère le faire qu'en dernier recours, se voulant plus manipulateur froid et calculateur que réelle bête de guerre. Ordonné et méticuleux, sa légende veut qu'Il ne laisse rien au hasard et qu'Il se ménage toujours une porte de sortie ou un coup d'avance sur ses adversaires. Redoutable lors de joutes orales et armée, Il s'impose en opposant coriace et vindicatif qui ne fera preuve que de peu de pitié le cas échéant.
A l'instar d'une araignée, Sweïverys tisse des toiles de complots et de pièges afin d'arriver à ses fins, n'hésitant pas à empoisonner de diverses façons les esprits et les corps pour consommer plus tard et peu à peu sa victoire. Patient et acharné, Il est un redoutable prédateur.
C'est avant tout un intellectuel touche-à-tout qui peut se montrer curieux et qui court après les réponses à Ses interrogations, à n'importe quel prix. Il n'est rien qu'Il n'aime plus qu'une conversation étoffée et argumentée et quelques rumeurs prétendent qu'Il s'est parfois adonné à d'enflammés débats avec Ses ennemis alors même que Sa vie était en jeu.
Racé, poli mais glacial, le Seigneur des Toiles ne montre jamais de sentiments particuliers. On sait qu'Il porte une affection particulière à En-sabah'Nur, qu'on ne peut toutefois nommer "amour", même filial. Sa colère est terrible mais jamais aveugle et on rapporte de source sûre que le maître de Zurr-en-arrh aurait plusieurs fois fait preuve de compassion et montre d’intérêt pour des êtres inférieurs.
Par exemple, ses maîtresses et autres conquêtes sont toujours bien traitées et sa propre épouse, bien qu'esclave et prisonnière, jouit d'un traitement de faveur malgré sa trahison. D'après les rumeurs courant dans l'enceinte de la Citadelle des Toiles, les incestueux époux passeraient même beaucoup de temps à converser calmement, ce qui laisse à penser que Shad'Daï possède encore un poids au sein de Sa famille, même si il s'avère évidemment limité.
Il faut pourtant rester prudent. Dans la toile du Seigneur, tout n'est qu'apparence, tromperie et faux-semblants.
Les acteurs et les menteurs le révèrent plus que tous les autres, après tout...
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TOILES APOCRYPHES - 4ème Soie╠
RumeursComme toute divinité, Sweïverys possède nombre de dons. Certains sont bien connus de Ses fidèles, d'autres restent nébuleux. La Soie des Rumeurs se veut répertoire de ces dons. Bien qu'elle soit tenue par En-Sabah'Nur elle-même, on ne peut dire que cette Soie soit la plus complète des Toiles Apocryphes.
~ Il commande et communique à tous les arachnides, bien que certaines créatures araignées affiliées à Lloth peuvent Lui désobéir. Les scorpions en revanche Lui sont d'une fidélité extrême et Il peut invoquer Ses "enfants" à loisir.
~ Le barbillon de scorpion de Sa chevelure ainsi que les crochets de Ses chélicères sont empoisonnés. Le venin est concocté par le Seigneur des Toiles lui-même en fonction de la situation et possède nombre d'effets. Toutefois, il n'est jamais létal sauf en cas de très haute dose sur un organisme mortel. Bien entendu, les différents poisons et autres drogues n'ont pas d'emprise sur Son métabolisme.
~ Comme les araignées, Sweïverys peut marcher sur n'importe quelle surface - même l'eau. Il est par ailleurs doté d'une force considérable, comme le sont ses autres capacités.
~ Sa peau peut devenir chitine épaisse et rugueuse afin de se constituer en défense. Si cette carapace est extrêmement résistante (on parle ici d'un blindage divin), elle n'en est pas forcément absolue et se "paie" : le Seigneur des Toiles ne bénéficie que d'une régénération lente bien que totale et, si Il est insensible au temps qui passe, peut mourir de façon violente.
~ Le bout de Ses doigts ainsi que sa bouche (du moins une glande filère sous Sa langue) peuvent secréter une soie extrêmement dure qu'il peut modeler à l'envie au niveau moléculaire et projeter à haute vitesse.
~ Possède quelques connaissances en magie lui permettant d'utiliser une palette de sorts particuliers connus de Lui seul, puisqu'Il les a mit au point. La magie n'est pas Son point fort pour autant.
~ Bord de la Ruine possède ses propres pouvoirs. Virtuellement indestructible, l'épée peut de par sa taille s'improviser bouclier (La gravure
çi-jointe donne une idée du rapport de taille entre l'arme et son possesseur). Bord de la Ruine peut trancher l'air pour des attaques à longue portée et s'avère extrêmement légère malgré sa taille. Fidèle à son maître, elle lui revient en main sur ordre mental et ce où qu'elle puisse se trouver. Mêlant chair et acier, l'épée peut
fusionner avec son maître pour augmenter de façon drastique leurs pouvoirs respectifs mais durant quelques minutes seulement, formant une nouvelle entité parfaitement chaotique : le Voïd.
Sweïverys n'utilise jamais cette forme, car elle sous-entend pour lui une perte d'égo qu'il sait passer dans l'épée et nourrir le Voïd. Difficile qu'Il n'en soit pas sûr, puisqu'Il entend le chuchotement de sa propre voix dans sa tête, se retrouvant à converser avec lui-même...
Bord de la Ruine est considérée comme étant au fourreau lorsqu'elle fusionne avec la main droite de son maître, son oeil venant se placer sur le dos de celle çi, le zébrant d'immonde veines rougeâtres et pulsantes.
~ L'Oeil Sanguin peut annuler toute immortalité et capacité sur une zone donnée, y compris celles de son porteur. Tout pouvoir oculaire devient obsolète face à l'Oeil Sanguin, qui permet aussi à Sweïverys d'utiliser une mystérieuse énergie brute sous forme de rayons dévastateurs ou autre sphères explosives à la puissance éhontée.
L'Oeil peut "voir" la nature de tout ce qui passe devant lui et possède plusieurs type de visions, mais tout ces dons de l'Oeil ne sont rien face à son pouvoir le plus redoutable : il peut annihiler une nature divine et bloquer tout pouvoir, réduisant le plus puissant des êtres à un simple mortel.
Son maître est malheureusement aussi concerné, comme tout à chacun. Et, réduit à l'état d'humain, on ne peut pas dire qu'Il soit un guerrier expérimenté même si Il saura quelque peu se défendre.