« Non, pas de cours avant.. plusieurs longues heures. Et toi ? »
Mélinda arqua un léger sourire. Est-ce que cette légère palpitation sanguine qu’elle percevait dans le corps de ce mâle était lié à la peur qu’il ressentait... Ou à autre chose ? Son sailor fuku, indispensable pour aller en cours, lui donnait un air attendrissant, mignon, presque inoffensif. Mélinda était pourtant loin de l’être, et, à la manière de bien des individu, n’hésitait pas à donner à cet uniforme une dimension sexuelle, notamment en utilisant cette courte jupe pour la faire virevolter, laissant ainsi apparaître le sommet de ses jambes. Il fallait bien séduire comme on peut, même si Mélinda préférait ses longues et amples robes.
*Un adolescent qui va au lycée le matin, alors qu’il n’a aucun cours... Il n’a pas l’air du genre studieux, mais peu m’importe...*
Mélinda n’allait sûrement pas au lycée pour suivre les cours. Ils étaient généralement longs, lents, et assez inutiles. Mélinda s’était déjà renseignée sur la culture terrienne, et, même si elle avait encore de grosses lacunes, elle n’apprenait quasiment rien au lycée. La vampire le regarda à nouveau, de haut en bas, et esquissa un nouveau sourire. Oui... Elle ne dit rien, se contentant d’élargir son sourire, un brin malicieuse, et caressa le bas du ventre de l’homme, se demandant s’il comprendrait ce qu’elle faisait.
Elle ne dit rien. Tout parlait dans son regard. Un regard intense, pétillant de désir et d’envie. Le genre de regard hypnotique dont on ne pouvait s’échapper. Mélinda n’était pas de ces femmes qui se croyaient laides. Elle ne faisait aucun complexe de supériorité là-dessus, et savait pertinemment qu’elle était de toute beauté. Quiconque pensait le contraire ne pouvait être qu’un menteur jaloux, comme toutes ces pimbêches qui caquetaient dans sa classe. Mélinda s’écarta de l’homme bien bâti. Il n’avait pas l’air très intelligent, comme l’écrasante majorité des Terriens, mais ce n’était pas d’un type intelligent dont elle avait besoin. Du moment qu’il savait ôter son pantalon et ne s’en sortait pas trop mal, elle ferait le reste.
Lui tournant le dos, elle fit pointer lentement ses canines, sentant le festin approcher. C’en était presque trop facile. Elle s’approcha de la porte, et l’ouvrit. Elle lui répondit alors, tout en rangeant ses canines :
« Moi ? J’ai toute la journée devant moi. »
Et, disant cela, Mélinda s’enfonça dans la salle déserte, et alla s’asseoir sur le bureau, croisant les jambes, relevant ainsi sa jupe, attendant que l’homme entre.
*Avant de le sucer, je vais commencer par le dresser...* se disait-elle, établissant son petit planning.
En soi, Mélinda n’avait pas soif ; elle avait bu quelques gorgées hier, sur les cous de ses esclaves, mais la vampire était du genre gourmande. Très gourmande.