La candeur de la neko les amusa. Les deux femmes étaient des esclaves depuis plusieurs années, servant exclusivement Mélinda, et elles avaient déjà vu passé des nekos similaires à celle-là. Elle ne comprenait rien, et il fallait donc l’instruire un peu. Lui caressant un peu la tête, l’une des deux femmes répondit. Elle avait une couleur basanée, et une longue tresse noire le long de son dos.
« Ce que tu vois de tes grands yeux effarés s’appelle une baignoire. L’eau s’écoule depuis des robinets. Notre rôle sera de te... De te shampooiner et de te savonner, comme tu le dis si bien. Un vrai bain, petite sauvageonne, ça ne consiste pas qu’à se tremper dans l’eau. Il faut aussi appliquer des produits sur tes cheveux, afin de les rendre plus soyeux, sur ta peau, afin de vraiment la laver... Nous te parfumerons aussi sûrement, pour que tu sentes bon... Tu vas voir, c’est très agréable. »
Elle lui fit un clin d’œil, et les deux femmes se déshabillèrent ensuite, sans la moindre gêne. L’une des deux tâta du bout des doigts l’eau de la baignoire, et un sourire satisfait éclaira son visage. Elle suça son doigt couvert d’eau, et parla à son tour, s’agenouillant pour caresser également la tête de la petite neko, entre ses oreilles. Un délicat sourire éclairait les lèvres de la femme, qui donna des explications supplémentaires :
« Tu vas voir, l’eau est chaude... A bonne température pour une petite neko, mais tu ne dois pas y être habituée... Je me trompe ? Non, bien sûr que non. Tu n’es pas la première petite neko à vivre paisiblement dans la forêt, et à en être délogée. Je ne sais pas ce que tu as vécu, ma belle, mais tu peux t’estimer heureuse. Maîtresse Warren est peut-être dure et sévère, mais elle est juste. »
Maru eut droit à un autre baiser sur la tête, et la femme alla dans l’eau, mettant fin au débit d’eau s’écoulant des robinets. Un peu de vapeur s’échappait de l’eau chaude, et elle fit signe à Maru de venir. L’autre dame aida un peu la neko, et cette dernière finit par rentrer, lentement, mais sûrement, avant de se retrouver allongée sur le corps de la première servante, qui lui gratta le dos avec une tendresse infinie.
« Se tremper dans l’eau, c’est bon pour les clochardes, ça, ma belle. Celles qui dorment dehors... Ce n’est pas ton cas, non, petit bout ? Là, laisse-toi aller, sens comme l’eau chaude est agréable... Sens comme il est agréable de se baigner, surtout en bonne compagnie... »
Les deux femmes se turent ensuite, se régalant des ronronnements que le corps de Maru émettait sous leurs caresses et leurs baisers. Elles n’hésitaient pas à promener leurs mains sur les fesses et la queue de la neko, lui offrant un câlin qui dura de nombreuses minutes, remontant sur ses cheveux, ses belles joues, son ventre... Maru fut retournée, allongée sur le dos, et on gratta ses hanches, son estomac, ses confortables seins, ne négligeant aucune réelle partie de son anatomie, si ce n’est sa fleur défendue. Les doigts des esclaves se contentèrent de contourner cette petite fente, afin de gratter l’aine de la neko, et on s’occupa également de ses jambes. Les deux femmes travaillaient dans le harem depuis des années. Elles étaient de vraies masseuses.
Maru eut donc droit à un câlin en profondeur, mais qui, à aucun moment, ne devint vraiment sexuel, en ce sens qu’aucun doigt ne vint farfouiller dans son intimité. Ce fut donc sensuel, très sensuel, même. La pauvre petite Maru ne devait pas en mener large, et on commença ensuite à la savonner. Les deux femmes recouvrirent leurs mains de savons, et commencèrent à promener leurs superbes mains manucurées sur le corps de la jeune neko, ou frottèrent tout simplement le savon directement sur le corps de la belle.
« Hum... Ton corps est fait pour les caresses, je crois... Il est si doux, si tendre... Mais tu étais nerveuse, ma belle... Il fallait bien qu’on t’amène à te détendre un peu, non ? »
Elles gloussèrent entre elles, et s’embrassèrent alors, avant de retourner câliner Maru. Ce fut celle qui était allongée sous la neko qui se chargea de mettre du shampooing sur sa tête. Elle s’en imbiba les mains, avant de les promener sur son crâne.
« Ferme les yeux, petite... Ça pique... »
La tête de Maru se retrouva ensuite dans l’eau, où les mains de la masseuse continuèrent à frotter sa tête, avant de la relever, et de recommencer. L’autre masseuse délivrait des baisers sur le corps de la neko. Ce bain s’étala ainsi entre trois quarts d’heure et une bonne heure, lorsqu’on en retira une Maru presque patraque. Après quarante minutes d’un intensif câlin, dans un bain bien chaud, la brave devait être heureuse, normalement. Les masseuses poussèrent le vice jusqu’à l’essuyer avec des serviettes, et à l’habiller, optant pour des vêtements propres et cours, utilisant quelques flacons de parfum pour arroser son cou d’une doucereuse odeur enivrante.
« Tu sens bon, maintenant... Et tu es toute belle, ma jolie... Maîtresse Warren va fondre quand elle te verra ainsi... »
Maru était maintenant fin prête, mais les masseuses tinrent quand même à répondre aux questions qu’elle avait posé, et qu’elle se poserait.
« Tu vis dans un monde compliqué, Maru. La maîtresse t’instruira très certainement pour que tu connaisses au moins les fondamentaux. Tout ce que tu as à retenir pour savoir ce qu’est un harem, c’est que c’est un endroit où on ne trouve généralement que des belles femmes, et qui sont toutes la propriété du propriétaire des lieux, soit, en l’espèce, notre Maîtresse commune. Comme elle a du te l’expliquer, tant que tu feras ce qu’elle ordonnera, tu auras une vie heureuse. Tu auras une belle et confortable chambre, et tu crouleras sous les câlins. En revanche, l’insubordination ne sera pas acceptée. Mais je crois que ce problème ne se posera pas avec toi. »
Elle reçut un nouveau baiser sur la joue, et on la conduisit ensuite vers la salle à manger. Maru n’avait alors plus de collier autour du cou, et suivit l’une des deux femmes. La salle à manger était une grande table en bois. Mélinda était dans un fauteuil, et il y avait, au centre de la table, le cadeau de Maru.
« Il est pour toi, ma beauté. »
C’était un gâteau au chocolat, un gros moelleux qui venait de sortir du four, avec de la crème anglaise.