Identité
Lilianne "Lily" Hayes
Âge:
21 ans en apparence. L'âge réel n'a aucune importance.
Sexe:
Femme
Race:
Vampire
Boulot:
Barmaid dans une boite de nuit
Orientation sexuelle:
Bisexuelle
Alignement Moral:
Chaotique
Alignement Éthique:
Neutre
Caractéristiques
Psychologiques
Méchante: Oui, Lily est méchante. Du genre à tirer les cheveux des filles qui la regardent de haut et de leur faire de jolies petites cicatrices avec un couteau sur leur joli visage. Elle n'a rien d'une femme zen. Elle aime faire souffrir les [censuré] pour leur mettre un peu de réalité dans la tête, les effrayant suffisamment pour qu'elles n'osent pas essayer de lui coller les flics au cul. Elle est aussi très vulgaire, ayant perdu très rapidement son comportement courtois de fille de bonne famille en raison des époques qui lui ont passé au travers du corps.
Passionnée: Elle a un de ces feux en elle qui refuse de s'éteindre. Quoi qu'elle fasse, ce qu'elle fait, elle le fait jusqu'au bout et avec une énergie presque malsaine tant elle est zélée. Au lit, elle se donne tout entière à accéder à son plaisir personnel, rarement va-t-elle se préoccuper des sensations et des plaisirs de l'autre, sauf si cela agrandit encore son plaisir à elle. Au travail, bah, même chose. Elle ne lésine sur rien; elle maintient l'endroit aussi propre que possible, elle prépare les cocktails avec efficacité et fait tout pour s'attirer la fidélité des clients, assurant un bénéfice à la petite boite qui commence à grandir, de plus en plus.
Sensuelle: Tout ceux et celles qui l'ont vue danser peuvent vous dire qu'elle fait rapidement monter des chapiteaux et mouiller des culottes. Provocatrice à l'extrême, elle se fiche bien de porter des shorties qui laissent voir ses jambes de rêves, ou alors des vêtement déchirés qui ne masquent presque rien. Lorsqu'elle danse, elle fait preuve d'une semi-sensibilité doublé de sa capacité à donner aux gens un sentiment d'infériorité, comme si elle leur était inaccessible, la rendant encore plus désirable. Elle sait user de ses charmes, et elle adore le faire. Même sa façon de fumer est attirante!
Violente: Elle a l'attitude et le style de la mauvaise fille en fugue. Des vêtements "déchirés", bien que cela soit fait volontairement, et très peu de peau cachée. Certains pourraient la voir comme une allumeuse ou une prostituée, mais le premier à lui offrir du fric pour une pipe risque d'y perdre Suzie et les jumelles d'un bon coup de pompe. C'est une femme agressive et colérique qui ne supporte pas la moindre offense, donc, vous vous doutez qu'elle est très susceptible.
Et plein d'autres trucs \o/
Physiques
Bah, Lily est une femme comme les autres. Des cheveux longs, des seins, des fesses et des hanches de rêve qui en font baver plus d'un et il ne faut pas chercher plus loin. Derrière ces beaux yeux bleus se cache une femme qui n'aime pas qu'on essaie de la comprendre quand elle est sûre qu'on ne peut pas le faire.
Ce qui est le plus frappant dans son apparence, c'est très certainement sa peau aussi blanche que la neige et aussi glacée que celle-ci. Elle est morte, donc, son corps ne produit pas de chaleur. Sauf lorsqu'elle est en état d'excitation, là, elle se réchauffe. Probablement un effet plus psychologique que réellement physique, mais ce n'est pas elle qui va s'en plaindre.
Sinon, elle a les cheveux noirs, au naturel, mais comme elle aime bien la mode, elle a fait teindre son toupet en mauve ainsi qu'une mèche du côté gauche de son visage. Elle prend énormément soin de sa chevelure, comme elle prend soin de son corps, d'ailleurs. À première vue, on pourrait croire le contraire, mais c'est la pure vérité. Lorsqu'elle est chez elle, elle aime beaucoup les laisser détachés, mais comme elle travaille et qu'elle risquerait de le salir, elle les attache en deux couettes.
Histoire
Ma mère était une femme comme les autres. Enfin, je crois qu'elle l'était. Elle l'était pour une femme de son époque. Bref. Son père était un riche propriétaire terrien Français. N'ayant aucun héritier, il a marié sa fille au fils d'un de ses vieux amis pour rembourser quelques dettes qu'il avait sur la conscience en gage de bonne volonté. Mon père, pour sa part, n'était pas aussi fortuné, mais il avait une chose qui ne devrait pas se retrouver aussi souvent entre les mains des hommes; il avait de l'ambition, une ambition démesurée. Voulant entrer dans la noblesse, ma mère était son ticket facile d'entrée. Grâce à son mariage et au décès étrangement prématuré de Grand-père, mon père hérita des terres de celui-ci et parvint à les rentabiliser suffisamment pour entrer dans le cercle fermé de la noblesse. Son vignoble devint célèbre dans toute la France et même dans toute l'Europe grâce à son goût si particulier qui s'accouplait avec un délice sans nom à tous les mets imaginables, et ainsi devint-il très riche. Mais mon père ne voulait pas que tout ce travail bénéficie à une autre famille après sa mort, aussi donc s'est-il empressé de violer, à de multiples reprises, ma mère dans l'espoir d'engendrer un héritier. Ma mère était une femme très pieuse, voyez-vous, et si son devoir marital réclamait qu'elle obéisse à son mari et se soumette à ses désirs, elle ne voulait pas se donner à son mari car celui-ci l'effrayait. Et non seulement n'était-il pas une personne très douce, il était également un grand amateur des bordels, la contraignant à prier pour le salut de son âme, événement qu'elle ne put, après avoir subi le déshonneur, garder à cœur. Après de multiples actes de copulation et plusieurs fausses couches, un bébé naquit de leur union. Ce bébé, c'était moi. Et malheureusement, je suis née avec un morceau en moins, à la grande colère de mon père. Si, en public, il afficha un grand sourire, une fois à la maison et le bébé au lit, ma mère eut droit au plus mauvais traitement possible; il l'a battue, presque à mort, comme si elle l'avait fait exprès juste pour l'énerver.
Malgré les abus de mon père, ma mère m'a toujours aimée et bien traitée. Bébé, elle refusait de me laisser une minute de trop avec mon père et me gardait constamment contre elle pour me protéger des dangers que cet homme pourrait m'infliger. C'est probablement grâce à elle que je ne suis pas morte dans mon sommeil, étouffée dans mon oreiller pendant la nuit. Ma mère m'adorait. J'aurais pu grandir comme n'importe quelle fillette de mon rang et de mon âge, mais mon père, dans son désir de me démontrer son mépris, m'envoyait à la place dans une école qu'il avait fait construire par "charité" pour les enfants de ses employés, prétextant que si je devais un jour prendre sa place à sa mort, je devrais apprendre à connaître ceux avec qui j'allais travailler. Mais si mon père montrait l'illusion d'accepter de faire de moi son héritière, les nuits de ma mère ne s'étaient pas calmées et elle se retrouva bientôt à nouveau enceinte. Encore une fois, ce fut le seul temps où mon père la laissa enfin tranquille. Quelques mois plus tard, ma petite sœur vint enfin au monde. Encore une fois, mon père a été fou de rage de ne pas avoir eu un garçon et il a massacré ma mère sous les yeux effarés des sages-femmes, qui s'empressèrent de lui coller la garde royale aux fesses. Mon père n'a pas pu s'en tirer. Grand bien en ressorti, d'ailleurs. Toute ma vie, il fut en cavale, et ma mère ne le regretta guère. Cependant, le fait qu'une femme eut le droit de propriété sur de telles terres, dont le vignoble le plus riche de tout le pays, fit énormément de jaloux et beaucoup tentèrent de saboter les efforts de ma mère, lorsqu'ils n'essayaient pas de lui faire croire leurs mots d'amour aussi vide que leur cervelle.
Ma sœur est devenue très rapidement le petit trésor de la famille. Surtout le mien, à vrai dire. J'adorais cette gamine. Elle était adorable, et elle eut droit à une enfance beaucoup plus chaleureuse que la mienne. Ma mère a même réussi à négocier un précepteur avec un jeune duc voisin, et aussi fus-je séparée de ma sœur. Le Duc était un homme distant, certes, mais aussi très sérieux par rapport à sa tâche de précepteur. Bien que jeune, il s'avéra être d'une sagesse et d'une connaissance bien au-delà de son âge. Cela aurait naturellement dû me mettre la puce à l'oreille, mais j'étais beaucoup trop préoccupée par un sentiment étrange qui m'envahissait à chaque leçon. Plus il se rapprochait de moi et plus difficilement j'arrivais à penser clairement. Pour la première fois de ma vie, je goûtais à l'amour. Et honnêtement, si les choses n'avaient pas aussi mal tourné, je me serais presque attendu à une demande en mariage en bonne et due forme. Nos goûts étaient très semblables, autant au niveau de la philosophie que des arts, de la musique en passant bien sûr par la danse, ce que toute jeune femme de la haute société se devait d'apprendre si elle voulait attirer à elle un homme de bonne famille. Bien évidemment, nous avons flirté, nous avons cherché à séduire l'autre avec de belles paroles et de belles manières, et finalement, nous avons même partagé la couche de l'autre. Bon, pour ceux qui ne connaîtraient pas l'expression; on a baisé.
Seulement, il y avait un petit détail troublant. Pas quelque chose d'important, mais certainement de louche; le nombre de gens qui entraient dans le manoir mais qui n'en sortaient jamais. Au début, je me suis dit qu'il s'agissait de criminels qui se retrouvaient dans le cachot du Duc, mais quand j'ai remarqué l'arrivée de jeunes femmes, j'ai commencé à me faire du souci. Puisqu'il refusait de m'en parler, peu importe ce que j'essayais, je me suis lancée à l'exploration de la seule partie du manoir que je n'aurais jamais cru devoir visiter; les cellules de la prison du duché. J'ai tout fouillé, je vous assure, j'ai même ouvert les coffres; ces cellules n'ont jamais servi. Les gens qui ont été emmenés dans la prison n'y sont pas restés assez longtemps pour apprécier le décor. Inquiète, je suis retourné voir mon amant et celui-ci m'a demandé de ne pas m'en mêler, que cela ne me regardait pas. Mais c'était beaucoup trop louche. Alors, une nuit, alors que nous nous sommes séparés pour dormir dans nos chambres respectives, je me suis lancée dans une escapade nocturne et je me suis glissée dans la chambre de mon prétendant en me cachant dans la commode. Si j'avais su ce que j'allais voir, croyez-moi, je m'en serais bien abstenue, car lorsque mon amant est revenu dans sa chambre, il était accompagnée d'une des femmes que j'avais vu entrer dans le manoir avec les fers au poignet. Elle avait le regard fixé devant elle, comme obsédé par ce qui se trouvait devant, mais ce n'est que lorsque je suis morte que j'ai compris l'astuce; elle avait été hypnotisée. Le Duc l'a allongée délicatement dans son lit et il s'est penché sur sa gorge. Bon, en tant qu'amante, c'était déjà vexant, mais je ne savais pas vraiment ce qui se passait, non plus. Lorsque j'ai entendu un son de succion, je me suis un peu énervée et je suis sortie de ma cachette avec l'intention d'étrangler cet enfoiré. Lorsqu'il s'est tournée vers moi, la bouche couverte de sang, j'ai pâli comme un drap, et lui aussi, s'il était possible d'être plus blanc qu'il ne l'est à la base. Il a tenté de m'expliquer, mais moi, pour ma part, j'étais si terrorisée que j'ai tout de suite cherché quelque chose pour me défendre. Tout bascula à ce moment-là.
Alors qu'il s'approchait de moi, j'ai agrippé un chandelier et j'ai tenté de le frapper. Plus rapide que moi, il s'est contenté d'esquiver le coup et il s'est davantage approché en tentant de me calmer, mais rien à faire, j'étais dans un état de panique rare. Alors qu'il tentait de me maitriser, une série de faux mouvements plus tard m'enfonça le poignard de mon amant dans la poitrine, précisément à l'endroit du cœur. Paniqué, il a cherché à le retirer et à me guérir, mais c'était trop tard; j'étais déjà mourante. Il a donc fait la seule chose qui lui venait en tête pour me sauver la vie; me transformer en l'une des siens. J'ai senti le poignard s'enfoncer une nouvelle fois dans mon cœur, pour l'arrêter à jamais. Tous mes sentiments s'évanouirent, graduellement, mais je retins une chose; je voulais la mort de ce connard. Je ne sais pas exactement ce que l'on ressent lorsqu'on se métamorphose, mais ma renaissance en tant que membre du peuple de la nuit s'est passé assez violemment. En fait, normalement, un être humain ne devrait pas devenir un vampire. Mais lorsque je me suis éveillée, j'avais sur le corps le sang de mon amant, et son cadavre aux yeux horrifiés penché sur le mien. Il semblait sur le point de dire quelque chose, comme s'il était mort trop tôt pour finir ce qui aurait dû être fait. Ce n'est que plus tard que je compris que cette morsure n'était pas une attaque, ni une tentative de déshonneur; lorsqu'un Vampire Royal mord une mortelle, il l'élève à son rang. Seul un roi peut transformer suffisamment le corps d'un humain pour lui permettre d'avoir exactement les mêmes caractéristiques qu'un vampire de sang pur; j'étais à la fois beaucoup plus rapide et beaucoup plus forte qu'un vampire lambda, et encore infiniment plus puissante qu'un humain. Du moins, c'est ce que je crois, il y a toujours des exceptions.
Je suis rentrée chez moi. Ayant appris le meurtre du Duc, ma mère s'était empressée de s'assurer que mon état mental était toujours bon. Elle m'a réintégrée dans la maisonnée et j'ai pu revoir ma jeune sœur. Elle ne me reconnaissait pas, mais moi, je n'aurais pas pu l'oublier peu importe le nombre d'années que nous aurions été séparées. Le temps que nous rattrapions me faisait du bien, mais je me suis rapidement rendue compte de la gravité de mon état; la nourriture que j'ingérais autrefois ne me suffisait pas en matière de nutriment. Pour faire battre mon cœur, il fallait que je me revitalise dans un régime à la base de sang. Au début, je me contentais des animaux. Ils avaient une grande quantité de sang et ils n'en mourraient pas, même si je me gavais. Mais par contre, malgré mes précautions, la plupart des bêtes devinrent malades, ce qui me contraint à trouver une source plus stable et plus forte de sang. Je me suis donc orientée vers les criminels. En marchant dans les rues de la ville, je pouvais trouver rapidement une victime pour me satisfaire. La vie reprit ainsi un cours plus ou moins normal et je n'eus plus de soucis à me faire. Mais les souvenirs du Duc me hantaient.
Je l'avais tué. Je le savais, en moi. Malgré que je me refusai à la réalité, je ne pouvais pas me mentir plus longtemps; il était mort par ma faute, et aujourd'hui, je vis de la même chose qui m'a poussée à le tuer. La cause de sa mort devint ma raison de vivre. Cet ironie me rendait dingue, profondément dingue. Mais je ne pouvais pas abandonner et me laisser envahir par le chagrin. Les remords et les regrets me rendaient la vie impossible, mais je pouvais continuer à exister. J'ai veillé sur ma famille pendant une décennie, mais malgré tous mes efforts pour le cacher, la vérité était évidente; je ne vieillissais pas. Et ma mère s'en rendait compte. Elle commença à croire que, pendant mon séjour chez le Duc, j'avais contracté et fraternisé avec un démon quelconque qui m'avait donné l'immortalité en échange d'un prix quelconque, et comme elle était un peu fofolle, la maman, elle me traina de force dans une église pour me faire examiner par un prêtre et s'assurer que j'étais toujours vierge (parce que c'est connu que lorsqu'une femme n'est plus vierge en dehors du mariage, c'est 100% sûr qu'elle a couché avec un démon). Et malheureusement, malgré ma métamorphose, je n'étais pas redevenue pucelle. La nouvelle terrassa ma mère et elle engagea le meilleur des exorcistes pour "sauver mon âme". Ouais. À d'autres. Mon âme, si j'en avais une, était déjà morte à l'instant où mon corps le fut.
Le destin voulut que mon père eut vent de la nouvelle selon laquelle un de ses enfants était devenu une sorcière, un être démoniaque. Il y vit là une bonne raison de revenir à la maison, après avoir bien évidemment assassiné le prêtre supposé me rendre ma pureté et enfilé sa tenue pour faire croire à son ex-femme qu'il était redevenu quelqu'un de bon. Ma mère, sotte comme elle était, but ses paroles comme du vin, et elle autorisa mon père à entrer chez elle. Dès qu'il y fut, il simula un énorme malaise et conseilla à ma mère de sortir de la maison avec tous ses serviteurs et de n'entrer sous aucun prétexte, peu importe si elle entendait des cris ou des pleurs, prétextant que cela serait les gémissements d'un démon en cours d'exorcisme. Dès qu'il fut seul avec moi et ma sœur, j'ai tout de suite compris qu'il n'était pas réellement là pour une histoire de rituel. Ce type voulait notre peau. Ou quelque chose du genre. Dès qu'il s'est approché, ma sœur s'est immédiatement cachée derrière moi et j'ai dévisagé mon géniteur avec froideur, essayant tant bien que mal de paraître mature et inatteignable, mais son regard fou faisait trembler mes jambes de façon incontrôlable. Heureusement que ma robe les cachait, sinon il aurait compris.
-C'est de votre faute tout ce qui m'est arrivé, grogna-t-il en s'approchant de nous. Je vais vous le faire payer, et au centuple.
-Ne vous approchez pas de ma sœur, ai-je rétorqué avec un air agressif.
-Ah ouais? Et qu'est-ce qui va m'en empêcher? Toi, femme? Regarde dehors. Les gens s'en foutent que vous souffriez. Je vous briserai tous les os du corps et je vous déshonorerai, comme vous m'avez poussé dans le déshonneur! Si seulement vous aviez été des garçons, rien de cela ne serait arrivé!
-Ne touchez pas à ma sœur.
Cette fois, quelque chose bouillait en moi. Une envie soudaine de tuer. Mais tuer n'était pas chrétien. Et j'étais une bonne chrétienne. Enfin, le plus que je pouvais. Si on écartait le sexe et le meurtre, j'étais une bonne chrétienne, oui. J'ai regardé ma sœur et je lui ai demandé de courir aussi vite que possible et de se cacher quelque part où elle ne serait pas allée normalement, n'importe où où elle pourrait être en sécurité. Même si elle était terrifiée, elle s'est empressée de m'obéir et de prendre ses jambes à son cou, alors que je me tournais vers mon père.
-Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous n'êtes sûrement pas un exorciste. Vous êtes un fou.
-NE ME TRAITE PAS DE FOU, SALOPE! Hurla mon père en s'approchant de moi, dirigeant un couteau caché vers ma gorge.
C'est alors que je me suis rendu compte du point auquel ma situation était plus enviable que la sienne. Dès qu'il y eut un rebond d'adrénaline dans mon sang, tout se passa au ralenti. Il était lent. Terriblement lent. J'en fus moi-même étonnée, mais ma surprise ne dura pas. Je n'ai jamais été une bagarreuse, mais mes muscles réagirent comme s'ils avaient toujours été entrainés pour cela; j'ai agrippé son poignet, puis je suis entré dans sa garde pour lui décocher le plus solide des coups de poings à la mâchoire, avant d'enchaîner avec un saut, envoyant mon genou droit heurter directement le menton de mon géniteur, lui brisant la mâchoire pour de bon. Hors de lui, il tenta un coup de couteau à l'aveugle, mais j'avais vu venir le coup, aussi ai-je levé mon bras juste à temps pour bloquer son poignet, avant de passer mon bras derrière son coude et, dans un effet de levier, je lui ai cassé le bras. Je me suis alors rendue compte que j'adorais cela. J'avais l'impression qu'il ne pouvait rien contre moi, et ce sentiment me donnait envie de jouer avec lui comme un chat joue avec sa proie avant de la dévorer. Je riais sous son nez, le rendant encore plus furieux. Ses moulinets ridicules du bras et ses arcs de cercle me semblaient si facile à déjouer, c'était presque indécent. Je prenais plaisir à le voir souffrir. Je lui ai alors décoché un splendide coup de pied dans les parties génitales. Cette sorte de coup était indigne d'une dame, mais très certainement le plus efficace. Mon géniteur a alors poussé le plus magnifique des cris de souffrance entendu jusqu'à maintenant, tombant sur le dos sous la douleur et se tenant les testicules, mais alors qu'il croyait pouvoir souffler un peu, j'ai levé le pied et je lui ai écrasé les burnes entre mon pied et le sol. Cette fois, c'était un pur cri d'agonie qui échappa aux lèvres de ce porc. Au final, je me suis penché sur sa nuque et je lui ai planté mes crocs dedans. Si ce contact me répugnait, savoir qu'il se vidait de son sang me plaisait énormément, et plus il se débattait, plus je m'amusais. C'est alors que la réalité me heurta de plein fouet; j'avais perdu le contrôle sur mes pulsions. J'avais capitulé face à mon envie de violence et de sang! Aucune femme digne de ce nom n'aurait infligé cela à son père, peu importe la situation dans laquelle elle se trouvait! Et surtout pas une bonne chrétienne! J'ai été si étonnée de mon comportement que j'ai dû réfléchir à toute vitesse à un plan d'évasion pour moi et ma frangine. Je l'ai appelée, en lui demandant de venir me rejoindre, sachant que je ne la retrouverais pas si elle avait décidé de ne pas se montrer à quiconque. Mais cette fois, elle est revenue. Je me suis agenouillée devant elle et je lui ai annoncé qu'on allait partir. Elle a accepté sans hésiter, lassée de la compagnie de notre mère, et nous avons volé deux chevaux dans les écuries de la famille. Normalement, une femme de la haute société n'aurait jamais appris à monter un cheval au galop, mais j'étais une drôle de femme.
Nous avons chevauché des jours et des jours, le poids de mes actes me pesant douloureusement dans la poitrine. Je savais que j'avais tué quelqu'un, et je savais aussi que j'avais aimé ça. Cela me rendait triste, mais je savais que cela était nécessaire. Nous fûmes traquées comme des bêtes, ou pire, comme des démons, mais encore une fois, j'ai réussi à échapper à mes poursuivants, mais je fus forcé d'en tuer un ou deux pour pouvoir gagner du temps. Il fallait que je change d'endroit, de pays. J'ai été en cavale pendant toute une vie, jusqu'à ce que ma soeur, ma petite soeur, meurt d'épuisement et d'angoisse. Depuis, plus rien. Je suis seule dans un monde qui n'est pas le mien. Je traverse les âges, je vois les guerres, j'y survis comme je peux.
Aujourd'hui, Seikusu est ma ville. Je m'y suis établie et j'y dirige les Vampires qui étaient autrefois sans maître. Le pouvoir que le Duc m'a transmis dans cette morsure me permet de les tenir en laisse et d'éviter qu'ils ne posent trop de problème. Entre la gestion de mon nouveau clan, ma nouvelle famille, j'essaie de vivre une vie normale. Je me suis fait engagée dans une petite boite de nuit (danse contact possible, mais déconseillée) sympathique où je danse et sert les verres. Parfois, je baise. Mais rarement. Va savoir pourquoi. J'imagine que j'ai encore ce petit côté fleur bleue de jeune demoiselle qui attend son prince charmant. Mais hé, rêvez pas, j'aime le sexe, je ne vais pas ruiner ma vie sexuelle pour un type qui n'a pas encore les couilles de se pointer!
[Statut de départ: Expérimentée, mais sans plus.]
[Raison de la venue: Doublette, mais chuuut]
[Recrutement: Je peux pas, désolé
]