[HRP – Comme je ne sais plus si je l’ai indiqué ou pas, voici à quoi ressemble Ayano :
http://img71.xooimage.com/files/b/a/9/ayano-329c153.jpg . L’image a été trouvée par Sakura, qui m’a autorisé à utiliser son personnage, en espérant lui rester fidèle ^^’]
Restant assise, Alice vit le père Karistal se lever. Il se mit à parler d’une voix forte, moins caverneuse que celle de Tywill, parlant à Alice. Elle rougit légèrement, comprenant qu’elle était le centre d’attention. Mais où était donc Sakura ? Ohlàlà, Alice ne se sentait pas bien, à voir tout ce monde qui la regardait ! Si sa femme était là, elle pourrait au moins se reporter sur elle, mais elle n’avait ici qu’Ayano, qui avait passé ses bras sur la table, afin d’y enfouir sa tête. Elle devait probablement s’ennuyer ferme, avec ce discours… Alice aurait bien été tentée de la réprimander, mais elle se contenta de rougir, écoutant les mots du père Karistal. Setzer essaya de faire preuve d’un peu d’humour, et Alice esquissa un rire poli, avant qu’on ne lui remette le premier cadeau. Une statue avec deux dragons qui s’enlaçaient. Rougissant furieusement, Alice ne put que bredouiller en tenant le cadeau. Elle ouvrit une espèce de petit bijou rouge sur le devant, et vit à l’intérieur deux mots gravés, formant un cercle : «
SAKURA » et «
ALICE ». Ne sachant pas où se mettre, elle baissa les yeux, avant de rapidement les relever. Elle n’eut néanmoins pas le temps de remercier Setzer que sa femme se releva.
D’une voix plus douce, elle couvrit également Alice de louanges, qui se sentit rougir jusqu’à la pointe de ses cheveux. La Princesse, un modèle… Qui aurait cru ? Elle se força à regarder, respect oblige, la mère des Karistal. Cette présence lui rappelait l’absence d’une Reine en bout de table. Sur la table royale de Sylvandell, le Roi et la Reine siégeaient chacun dans un coin de la table, comme pour enfermer les convives, mais, en l’occurrence, la Reine de Sylvandell n’existait pas. Yuki lui remit donc un cadeau plus simple, mais qui avait une valeur plus sentimentale : un miroir.
«
Oh… soupira Alice.
Je… J’en prendrais soin, je vous l’assure… »
Le verre du miroir était relativement classique, et elle le retourna, voyant des inscriptions dans une langue elfique. Il s’agissait probablement d’une note d’amour, et elle se sentit encore plus confuse. Sentant ses doigts trembler sous ses gants, Alice reposa rapidement le miroir. Yuka et Yuko se levèrent alors, et Alice nota alors qu’Ayanot observait les cadeaux. Elle contemplait le miroir en fronçant les sourcils, avant de commencer à le secouer. La main de Lõara saisit alors le miroir, et Ayano tourna la tête. Elle s’apprêta à parler, mais la servante posa un doigt sur ses lèvres, afin qu’elle se taise. La servante lui remit un morceau de pain pour éviter que les mains d’Ayano ne soient trop baladeuses, et, pendant ce temps, Alice reçut deux bagues. L’une était blanche, et l’autre noire. Deux belles bagues, et Alice se mordilla les lèvres. Il restait à savoir à qui remettre la blanche, et à l’autre la noire.
«
Et bien, je, euh… »
Yuka et Yuko n’en avaient toutefois pas fini avec elle, et amenèrent un autre cadeau. Elles se blottirent contre elle, et Alice se détendit un peu, avant de voir deux nekos débarquer. Cathy et Andrew… Perturbée, Alice se redressa, et s’approcha des deux nekos, se mettant à les caresser.
«
Nous sommes heureux de vous servir, Maîtresse, lâcha Cathy en se frottant contre sa jambe, ronronnant délicatement.
-
Euh… Je suis heureuse de vous avoir…, lâcha-t-elle, un peu déboussolé.
Naila ? Veux-tu les conduire dans leurs quartiers ? Je… Je m’occuperai de ces deux nekos plus tard… -
Vous ne voulez pas de nous ? lâcha Cathy, ses grands yeux effrayés fixant Alice.
-
Nous serons sages ! lâcha Andrew.
-
Comme des images ! » enchaîna Cathy.
La Princesse sourit délicatement, avant de répliquer rapidement :
«
Ne vous en faites pas pour ça, mes beaux… Mais, avant de m’occuper de vous, il faut que vous appreniez à en savoir un peu plus sur cet endroit… -
Mais nous avons déjà reçu une… -
Chut ! répliqua Alice en posant un doigt sur ses lèvres.
Naila, occupe-toi d’eux. -
Bien, Majesté. »
Se redressant, Alice se retourna, soufflant légèrement, avant de revenir vers la table. Elle avait bien conscience qu’elle devait dire quelque chose, mais sentir tous les regards qui convergeaient vers elle avaient de quoi la rendre nerveuses. Elle serra les poings, les desserra, et se mit à parler. Même Ayano semblait la regarder, ses grands yeux la suppliant d’être rapide, afin qu’on puisse manger.
«
Je… Je tenais à vous remercier, commença-t-elle.
Vos cadeaux me touchent droit à cœur, et je ne peux que vous présenter mes plus humbles excuses pour ce que j’ai fait… Je… Le mariage n’est pas une tradition très en vigueur à Sylvandell, surtout au sein de la famille royale. Je suis encore plus désolée de ne pas pouvoir vous présenter Sakura, car elle n’a pas réussi qu’à obtenir mon cœur ; elle a aussi réussi à obtenir le respect de la Cour, au point d’avoir réussi à pouvoir se marier… Mais j’aurais du être moins pressée… J’étais tellement heureuse à l’idée de pouvoir… Quoiqu’il en soit, je tiens encore une fois à chaleureusement vous remercier. Vos cadeaux sont tous admirables, et je tiens à vous assurer que, quand j’aurais un enfant, vous en serez alertés bien avant que je ne le mette au monde. »
Tywill manqua s’étrangler à cette idée, et réagit bien vite :
«
Oui, enfin, rien ne presse, hein ! »
Quelques rires amusés parcoururent l’assistance, et Alice sourit également, avant de regarder les invités.
«
M. Karistal, votre cadeau me touché, et ne peut évidemment que me plaire. Et je peux vous assurer que vous ne repartirez pas d’ici avant de pouvoir voir ma femme. Et, si vous me le permettez, je trouve que vous ne ressemblez pas encore à un vieux gâteux… »
Là encore, il y eut des rires plus prononcés. Ayano se mit alors à taper du pied sur Alice, qui baissa les yeux. Son estomac se mit à gargouiller, mais la Princesse lui fit signe de se taire.
«
Mme Karistal, votre cadeau émouvant ornera mes appartements, et j’en prendrais le plus grand soin. Je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec vous, car, si vous m’avez toujours considéré comme une fille, je pense que la réciproque est exacte ; vivre sans mère, ce n’est parfois pas simple tous les jours. Je peux donc avouer que j’ai plusieurs fois éprouvé de la jalousie en voyant le lien vous unissant à vos filles… Voilà pourquoi, mes petites chéries, je vous encourage à ménager votre mère ! »
Elle avait dit cela avec un franc sourire, et les regarda donc.
«
Quant à vous deux, je ne vous ai pas oubliés… Et je n’ai pas oublié ce que nous avons fait, fit-elle avec un léger sourire, sans chercher à aller plus loin, afin de ne pas rappeler à leurs parents ce qu’elles avaient pu faire pour embêter certains garçons…
Et vos cadeaux me touchent beaucoup, naturellement, rajouta-t-elle.
Et vous ne vous contentez pas que de m’offrir une vie heureuse, vous y contribuez, par votre présence. »
Alice les embrassa alors, et s’assit. Il y eut alors une série d’applaudissements, que ce soit pour les cadeaux ou les différents discours. Un court silence finit par s’interrompre, qu’une petite voix finit par rompre à côté d’Alice.
«
On mange quand ?! »
Alice pouffa légèrement, et Tywill se mit à parler.
«
Qu’on amène la viande et la volaille ! »
De son côté, la Princesse regarda les deux jumelles, et embrassa celle qui se tenait juste à côté d’elle sur la joue.
«
Il faut que je t’avoue quelque chose, Yuko… Sans ma femme, je me sens très seule dans mon lit le soir… Même pour une nuit, je serais ravie de reprendre nos jeux ensemble. »