Une confrontation céleste ( Pv Ordre Céleste )

Les soins se passaient bien pour le moment, ce type était un traitre certes, mais aussi une mine d'or sur tout ce qu'il y avait à savoir sur ce démon. Ses points faibles comme ses points forts. Se laissant guérir, Métatron écoutait ses réponses, cherchant tout ce qui leur serait utile. Mais elle guettait aussi à savoir ce qui était vrai ou non. Chercher le vrai du faux serait aussi dangereux. Mettre le vrai en mensonge et le mensonge en vérité, c'était risqué mais la jeune femme écoutait ses paroles mentalement. Comme c'était prévisible! Il ignorait où ils se trouvaient mais il savait que qu'il mijotait. C'est vrai qu'un démon tueur d'enfant n'irait pas se montrer gentils avec ceux sur Terre ou d'autres peuples sur Terra. Un taré de plus à courir après, c'était si barbant! Vivement que tous ses démons soient éteints! À quand un monde de paix? Pour ce qui était de ces pierres, le royaume angélique en avait bel et bien une mais ni elle, ni aucune personne ne savait où elle était. Elle avait déjà eu l'occasion de la voir mais elle change toujours de place et seul le seigneur veille sur elle en la cachant. Donc s'il avait pour but de venir au paradis pour la trouver, il lui faudra un gros coup de chance pour la trouver de suite avant qu'une légion d'ange de vienne foncer sur lui.

Pour ce qui était de ne pas pouvoir le tuer, c'était assez contraignant! Mais pas question de réunir toutes les pierres pour tenter de le tuer, mieux vaut l'enfermer à jamais en veillant bien sûr sa prison cette fois-ci. De plus, à part celle de la lumière, elles ignoraient où se trouvaient les autres pierres, ce n'était pas leur devoir de veiller sur tout ce qui se passait concernant ce démon! Le jeune homme commençait à s'affoler en leur demandant de cacher les pierres et de retourner là-haut en l'emmenant quitte à être jugé.

« Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi pour commencer! Deuxièmement, j'ignore où se trouvent ces cailloux. Nous avons celle de la lumière mais après, elle est caché dans un endroit que seule une personne sait. Pour ce qui est du village, je préfère qu'on reste encore ici. Nous avons beaucoup à faire pour aider les gens, être sûr qu'il ne revienne pas ici. Il est hors de question que tu foules les marches du royaume alors que tu est couvert de sang d'innocent! »

La franchise était un talent chez elle, sans aller par quatre chemins, l'ange lui avait dit clairement ce qu'elle pensait de la suite. Il est vrai que les démons et autres sont jugé là-haut mais ceux à quitter ce lieu en un seul morceau doivent se compter sur les doigts d'une seule main. Il y avait encore tant à faire ici que retourner là-haut ne sera pas pour tout de suite, sauf pour une urgence.

« De toute façon, même avec mes soins, tu devras éviter de bouger. Le thorax a été perforé et même si tu vas guérir, tes os et tes organes seront encore récents donc évitent de te lever et même bouger. On ne va pas te laisser sur ce toit mais pour le moments, ta pas trop le choix. »

Les portes de l'église s'ouvraient de nouveau, Michael restant avec son blessé pour le soigner encore puisqu'il en avait besoin. Métatron descendait en bas rejoindre les humains pour tenter de les rassurer et réconforter certains enfants. Avec son autre sœur, elles aidaient les humains, en cherchant d'éventuel survivant dans les décombres et bien que ce soir, ils dormiront tous à l'église pour plus de facilité d'organisation.

« Pourquoi avoir décidé de servir le mal? Qu'est-ce que cela a-t-il bien pu t'apporter de bénéfique dans la vie? »

Allongé sur le sol, j'étais là. Mon corps avait été transpercé, mais miraculeusement, je n'étais pas mort. Comme quoi, ces anges n'étaient pas si faible que maitre Lelouch semblait vouloir faire croire. La demoiselle aux cheveux verts continuait ses soins, tandis que je pensais pour que la chef des anges analyse mes pensées pour prendre une décision adéquat. Doucement, je regardais ces yeux d'un doré des plus délicieux. Ah... Je me rappel du passé. Une histoire magnifique qui a mal tourné. Mais bon, je n'allais pas m'étaler là dessus. Doucement, je soupirais pour écouter les dires de la patronne. Visiblement pas décidé pour me faire aller là haut et profiter un peu des douceurs que ce monde offre. Je la laissais dire, n'ayant pas la force de répondre, même si j'avais des arguments. Elle descendit doucement du toit, me laissant avec l'autre ange qui, je dois l'avouer, me fasciner. À croire qu'elle a toujours été cette source de beauté que je cherchais. Depuis ce jour qui m'a marqué... Je laissais ses mains se balader sur mon corps, afin de me guérir, me prévenant que je ne devais pas bouger de trop, étant encore faible. Je la regardais tendrement, pour entendre sa question. Drôle de question, à croire que la beauté n'était pas son unique fort, mais la curiosité aussi. Sans rien dire, je posa une main difficilement sur sa joue, puis je la caressa un bref instant.

«  Mon histoire... Je vais vous la conter, en espérant que vous ne me jugerais pas après... J'admet d'avance mes torts et mes erreurs...
Tout a commencé à l'âge de dix-huit ans. J'étais un samourai reconnu dans mon pays. Je servais un seigneur, je menais des batailles pour défendre l'empire, j'étais loyal, bon... On pourrait croire à un mensonge dit ainsi, mais je n'ai pas toujours été l'homme que je suis désormais... Jusqu'à tomber amoureux...  Une demoiselle au charme presque, je dit bien presque, aussi charmant que le votre.
J'ai aimé oui, découvert la douceur de ce monde, puis j'en suis devenu accroc, au point de mal tourner... Comment ?
Ma femme est morte d'une maladie. J'ai voulu croire à un possible retour à la vie, ayant eu ouïe de magies capable de cela. Alors je suis partit seul à la recherche de ce genre de chose, devenant avide de pouvoir... J'ai manié une épée démoniaque qui m'a par la suite demandé plus que du pouvoir... J'ai comme vendu mon âme au diable en espérant accomplir ma mission, trouver de quoi ramener ma bien aimé... Mais maintenant que j'y repense... Je me suis perdu, dérivant de mon but... Voilà tout... et je me demande si je peux encore aimer... »

Des confessions ? On peut dire ça. Je la regardais, puis détournais mon regard. Après tout, je la trouvais charmante, mais ce genre de relation est pas possible. Aussi bien par le manque de temps depuis ma rencontre avec ces anges, qu'autant par le fait qu'on est... Encore ennemi si on peut dire. Je soupirais pour alors murmurer.

«  Si je le pouvais... Je ferais tout pour effacer cela et être pardonné des cieux... Quitte à mourir pour réparer mes erreurs. La seule chose que je désire réellement, c'est re-goûter à ce... Poison qu'est la beauté et la passion.... Quitte à mourir, mais au moins...Sans regret... »

Ma main droite se déposa sur la sienne qui était contre mon torse, continuant d'appliquer ses soins. Ses doigts étant souillés de sang par-ci par-là. Je ne savais que trop dire. Hésitant. Tant pis, je ne disais plus rien, attendant une possible réaction.

«  Si jamais ils reviennent... Fragile ou non.. Je protégerais les gens...Car une beauté telle que la votre ne mérite pas d'être souillé... »

Si Métatron était descendu à terre pour voir comment s'en sortait les survivants et par quels moyens elles pourraient les aider malgré ce drame. Trois des membres de l'Ordre Céleste étaient présents et même si elles sont puissantes, elles ne sont en rien des maçons ou des magiciennes pour remettre les maisons sur pied en un claquement de doigts. Non, les anges pourraient éventuellement en appeler d'autres qui pourraient le faire en plus grand nombre mais ça risquait de demander beaucoup de travail. Entre les morts à sortir des décombres et/ou à recoller certains morceaux, des sépultures seront tout de même plus de la priorité. Quitte à dormir dans l'église cette nuit. Avec l'aide de sa sœur, Métatron voulait avant tout rassurer tous ses humains, des enfants majoritairement. C'était triste mais les conduire dans un orphelinat décent serait peut-être la meilleure solution pour eux. Ratziel aimait bien s'occuper d'eux mais dans de telles conditions, c'était assez différent bien qu'elle fît son possible pour les réconforter. Si cela devient trop dur, un petit sort de sommeil pour leur faire oublier ce cauchemar vécu aujourd'hui pourrait s'avérer utile.

L'ange aux cheveux courts préférait les laisser dans l'église finalement, les aidant à se remettre de cette épreuve pendant que l'ange aux cheveux blonds comptait le nombre de cadavres afin de rendre la tâche plus simple pour Ratziel. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la chef de l'O.C. venait de rassembler tous ses cadavres avec l'aide de la magie en les déposant doucement sur le sol derrière l'église. Pendant un petit moment, elle allait remplacer sa sœur en réconfortant toutes ses pauvres âmes en peine... De son côté, Michael avait discuté un peu avec le meurtrier de nombreux parents ou simple connaissance des enfants de ce village. Bien que moins froide avec lui depuis sa blessure, elle n'allait pas lui pardonner si facilement! En dehors de son rôle d'ange de la beauté, s'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était faire du mal aux enfants! Et peut-être en avait-il tué? En tout cas, il avait blessé ses gosses en tuant nombreux parents de ses pauvres petits alors qu'il ne s'attende pas à la voir sourire de suite!

Écoutant son histoire, elle trouvait cela un petit peu triste mais même si la recherche de pouvoir peut être une noble cause, il amène souvent vers la solitude ou le chaos. Et son épée démoniaque à qui il avait vendu son âme, voilà le fruit d'une recherche trop poussé sans avoir un compagnon pour garder la tête froide, sans demander d'aide à quiconque! Inutile de préciser que sa main tendue vers sa joue lui donnait envie de la lui couper! Combien de personne innocentes il avait tuées avec? Mais elle ne disait rien, se concentrant sur son travail avant tout. Quant à sa question d'amour, il en avait le droit. Quelqu'un dans sa vie pourrait le changer mais ça ne sera pas elle ou une ange! Les anges se couplant aux démons est une chose rare. Même s'ils ont changé, depuis des lustres, les filles du ciel évitent de trop fréquenté les mâles ou les femelles du chaos. Enfin, s'il trouve une personne pour partager sa vie et le calme alors tant mieux pour lui.

« J'ignore ce que tu as pu faire avant ce jour-ci mais mourir ne pourra pas te faire pardonner entièrement. Tout dépend de ton acte par la suite, c'est n'est pas impossible... »

Sauver des tas de vies en se sacrifiant avant d'avoir passé le reste de sa vie en se faisant pardonné, il pourrait bien être pardonner mais rien n'était sûr. Tuer une personne innocente est un acte abominable dans les cieux alors rien qu'aujourd'hui, ce n'était pas gagner pour lui! Il en était de même pour sa main posée sur la sienne, elle le laissait faire car elle continuait de le soigner.

« Fais ce que tu veux du moment qu'elle ne me demande pas de te garder en vie. Mais à moins de pouvoirs les stopper définitivement quitte à juste les empêcher de faire du mal aux autres jusqu'à la fin de leur vie, ça serait vraiment un plus pour te faire pardonner. Ce n'est bien sur malheureusement pas ça qui va ramener les parents de tous ses enfants mais ça restera un petit pas de plus vers une future paix. Sache aussi que d'ordinaire, j'aime qu'on me flatte mais tu comprendras qu'avec les horreurs que vous avez commis vous trois dans ce village, aussi doux soient tes mots, ils ne me feront aucun effet! Mais garde espoir... vouloir racheter ses fautes et empêcher les désastres, c'est déjà un bon début pour toi... »

D'un simple bond, Ratziel vint voir comment se sentait Michael et ses anciennes blessures ainsi qu'observer le visage de celui qu'elle avait immobilisé quelque temps. Le regard de l'ange était triste comme bien souvent mais là, il l'était pour cet homme trahi par ses propres compagnons qui avaient tenté de l'éliminer. Sans dire quoi que ce soit, elle déposa une main sur l'épaule de sa sœur en lui souriant doucement avant de retourner auprès des enfants. Michael reprit la discutions avec lui pour continuer un peu.

« Bien que j'en doute, si tu pourrais nous être utile pour leur tenir tête et nous aider à les stopper, cela serait un pas de plus pour ton pardon. Reste à savoir si ton état permettrait ce genre d'action. »