Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Depuis le temps... (Aoki Kou)

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Aoki Kou

Humain(e)

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 45 jeudi 09 août 2012, 23:28:38

La vie de la jeune femme était si étrange, elle avait connu deux périodes différentes dans sa vie, deux facettes presque opposés, totalement. Son passé, une étudiante brillante qui réussissait tout, même le sport! Quant au sexe, ce n'était qu'une notion dont elle savait des choses sans en connaître les sensations et les plaisirs. Toujours réservée sans pour autant être timide, elle laissait ça pour ses camarades qui ne juraient presque que par ça. À l'époque, elle aurait surement refusé une invitation de sa douce? Elle aimait Hitomi mais comme une amie, pas comme une femme. Et aujourd'hui alors? Elle était toujours si sérieuse, parfois douce comme un ange, sadique comme une succube, la jeune femme était loin d'être réservé et dans son coin. Elle ne se laissait pas faire et ce n'était pas quelques pisseuses qui allaient le lui dicter sa vie! Aujourd'hui, le sexe, elle le connaissait sous bien des angles! Et elle n'avait su refuser une invitation de la belle rouquine, elle l'avait même proposé cette invitation, c'est pour dire!

En revanche, dire combien elle aimait cette même amie de l'époque de ses études, cette même femme avec quelques années en plus, ça c'était impossible. Toutes les équations, les fractions, les divisions, les multiplications, les facteurs et tout ce qui va avec les mathématique ne pourraient lui donner une bonne réponse. Ni même les sciences, les langues et encore moins l'histoire et la géographie. Elle avait tant appris à l'école mais rien ne l'avait préparé à tout ça. Pourtant, l'amour était un domaine très rependu à l'école sauf que les professeurs sont ceux que l'on entend parfois sous le nom de moitié, d'amoureux, de chérie. Parfois, le professeur était soi-même. Et Aoki, elle n'avait jamais appris cela, prenant des cours de rattrapage après son diplôme et maintenant, elle rattrapait tous les cours en retard. Elle avait bien rattraper tout ça et Hitomi, son amie, une des rares véritables, elle était en quelque sorte son diplôme, son examen final. Elle l'aimait à l'époque et maintenant, c'était bien plus! Actuellement, elle avait la tête entre les cuisses de la belle, cherchant à la faire jouir, à jouir ensemble dans le meilleur des cas. Faut dire que si la jeune blonde se défendait bien, la belle rouquine était aussi pas à plaindre. Ses coups de langue lui envoyaient tant de décharge de plaisir entre les jambes, elle aurait aimé crier et lui dire combien elle l'aimait mais pour ça, il faudrait lâcher ses petits orifices qu'elle aimait tant? Le choix était plutôt compliqué non?

Aoki jouissait grâce à sa belle et en sentant l'orgasme parcourir son corps, le choc se répercuta en Hitomi qui jouissait à son tour. Le petit jet sur son visage lui fit arracher un léger cri de surprise alors qu'elle venait de nouveau se cacher entre ses cuisses pour mieux avaler ce petit jus intime et quand elles redevenaient plus calmes, elle se mit à laper ses lèvres intimes, comme une petite chatte, Aoki venait prolonger le plaisir de manière plus sensuelle et douce. Bien sur, elle aurait pu être plus violente en la doigtant de force pour faire venir l'orgasme de manière rapide et expéditive mais ce n'était pas son genre... pas avec elle. Elle ressentait plus ou moins la même chose entre ses jambes et sur sa hanche, ses caresses étaient d'or et elle aurait pu passer la soirée à sentir sa main sur elle ou la caresser à son tour?

« Et ton amour était exquis, Hitomi-chan... »

Un doux sourire sur son visage d'ange asperger de jus intime. Une petite façon presque innocente de lui montrer toujours le respect qu'elle avait pour elle. Hitomi était la première femme en qui elle avait éprouvé des sentiments « contre nature » comme diraient certaines personnes, ses parents aussi certainement. Elle était celle pour qui elle éprouvait aussi réellement quelque chose, pas une simple envie de faire l'amour, c'était bien plus fort que ça. Mettant fin ou plutôt une pause à cette petite séance de caresse, la belle jeune femme à ses côtés remarquait qu'elle avait fait jouir Aoki avant elle et souhaitait se faire pardonner... du moins c'est ce qu'elle comprenait à travers l'intonation de sa voix. À son tour, elle se redressa et changea de position pour se tenir à l'horizontale sur son lit, son corps au-dessus du sien, elle déposa un petit baiser rapide pour finalement le transformer en un court baiser mais un peu plus long. Ses douces lèvres avaient eu raison d'elle. Elle allongea sa tête sur son épaule en posant sa main sur sa poitrine sans chercher à lui caresser un sein, juste avoir quelque chose de doux sous la main, la peau de cette femme par exemple.

« De quoi tu veux t'excuser? D'être experte en la matière? D'avoir une langue si douée? De ta beauté tout simplement? Pour toi, je serais prête à jouir pour si peu de chose... Avec des simples caresses, sans aucune pénétration, sans aucun mot salace, avec des mots doux, des caresses douces, je serais capable de jouir si tu es avec moi... »

Cela ne s'était jamais produit mais elle était persuadée que ça allait fonctionner si elle essayait. Aoki pouvait être aussi douce que l'étudiante à leur rencontre, mais aussi salace que la femme qu'elle était dans un lit avec une personne de « mauvais genre ».

« Tout comme je serais capable de jouir en te torturant, transformant ses doigts si doux en un objet qui surpasse le meilleur godemiché qui puisse exister. Je suis une pièce Hitomi, tu me lances du bout de tes doigts et je retombe d'un côté. Lance moi doucement et je serais aussi douce et charmante. Je suis sur que tu avais cette image de moi quand nous étions étudiantes? Fait moi voler avec un peu plus de force et je serais l'autre face de la pièce, plus brutale et dans le vif du sujet en gardant pour point commun entre ses deux facettes, la jouissance et le bonheur! »

Elle savait aussi être entre les deux. Si elle n'avait rien contre la douce jeune femme qu'elle était en ce moment, elle avait peur que son autre face ne soit pas tant appréciée que cela par Hitomi... Couché avec des mineurs avec parfois des relations qu'on appelle viol même si au final, ils en devienne consentant, un viol reste un viol. Elle préférait enterrer cette part d'elle-même, surtout si elle se voyait avec elle dans l'avenir. Se redresse un peu, elle vint déposer sa tête sur le ventre chaud de la belle, sa main caressant l'espace entre sa poitrine sa propre tête, elle aurait aussi pu le faire de l'autre côté sur son intimité. Être si heureuse et amoureuse, elle ne pensait pas que cela soit possible, plus possible du moins. Ne sachant pas comment se placer, elle changea encore de position pour se placer au-dessus d'elle à quatre pattes même si elle n'était pas totalement dressée, sa poitrine pouvait presque frôler Hitomi. Son regard semblait toujours si pétillant de bonheur.

« Depuis le début je t'impose sans le vouloir mes envies mais parle-moi de ce que tu veux ma chérie, je le faire pour toi, je veux le sentir... sentir que je t'appartiens... que tu tiens à moi... »

Aoki déposa une douce caresse sur son visage. Ce n'était pas une invitation à un jeu où elle serait son esclave mais disons que sous cet angle, elle saurait qu'elle compterait beaucoup pour elle. Aoki avait trop souffert de l'amour et même si en une seule journée elle se sentait vivre bien plus d'expérience qu'avec son premier amour, elle voulait entendre certaines choses qui pourraient la réconforter.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 46 dimanche 12 août 2012, 15:18:26

Je suis tellement bien avec elle. Je ressens des choses que peu ont réussi à éveiller en moi. Bien sûr elle n'est pas comme les autres, ni nos relations. Celles que nous avions à l'époque étaient étranges, ou du moins inhabituelles. En fait, vue de l'extérieur, elle ne devait même pas avoir l'air d'une relation. Et quand j'y repense, je sens pointer comme un doute. C'est peut-être d'avoir joui avec elle, comme si l'ivresse passait un palier pour devenir moins agréable. Ce moment où le vertige commence à l'emporter sur la légèreté. Je nous revois toutes les deux à l'époque, puis soudain ici des années plus tard. Et j'ai l'affreuse impression d'avoir raté quelque chose. Entre les deux étudiantes de la fac et les deux femmes qui se sont croisées dans la rue, ça a été le jour et la nuit. Mais il s'est passé tellement de choses de l'un à l'autre.

De mon côté ça ne colle pas. Au-delà de mes coucheries il y a trop de parties qu'elle ignore et que j'aurais dû lui révéler avant de lui sauter dessus comme je l'ai fait. Il y a aussi des parties d'elle que j'ignore et que j'aurais dû essayer de découvrir. Au lieu de ça je l'ai désirée au premier regard, alors je l'ai draguée. J'ai sauté sur la moindre occasion de l'aguicher ou de la pousser, je lui ai dit qu'elle était mon amie, puis plus que mon amie, que je l'aimais... Tout ça pour la baiser. Je ne m'y suis pas pris n'importe comment non plus. J'ai joué de ma beauté à la perfection, et de ma langue si douée. J'ai étalé mon expertise en la matière, tout en douceur, et je l'ai faite jouir. Rien à redire là-dessus, Aoki a pris un pied énorme. J'ai bien fait les choses, et tout le problème est là. J'ai seulement hésité, et par jeu la plupart du temps. Alors que j'aurais dû refuser, ne pas proposer. Pas aussi vite.

Et quand l'Aoki adulte commence à se décrire à mots couverts, apparemment sans regrets, j'ai l'impression de voir le fantôme de l'étudiante au bord du lit. Et ce n'est pas avec tendresse qu'elle me regarde. Sans le vouloir, sans même le réaliser, elle ne fait qu'en rajouter. À chaque mot et chaque geste un poids grandit sur ma poitrine, qui n'a rien et tout à voir avec la sienne. Comment ça a pu se produire si vite ? Je me sentais tellement bien il y a seulement deux minutes, je brûlais de désir et j'étais heureuse. Soudain ils n'y a plus que des cendres froides et je me déteste. Je m'écarte d'elle. Je la fuis pour lui tourner le dos et m'asseoir au bord du lit. Ma tête s'abaisse pour s'enfouir entre mes mains, puis je les fait glisser jusque dans mes cheveux. Hitomi, espèce de salope égoïste, t'aurais pas pu le voir plus tôt ?... Des années plus tôt, quand ça te crevait déjà les yeux.

" À l'époque... "

J'ai déjà la voix qui part en sucette. Je prends une grande inspiration pour me calmer, et essayer de dénouer ma gorge. Je fous tout en l'air, mais il faut que ça sorte. De toutes façons c'est ça ou j'attrape mes fringues et je m'enfuis. Je n'ose pas me retourner pour la regarder. Le seul fait de la savoir dans mon dos me rend malade.

" Tu te souviens, Aoki ? Ça m'a pris plus de trois mois pour te convaincre de... de ne plus m'appeler senpaï. "

Si elle se souviens de ça, alors elle doit aussi se souvenir qu'elle ne m'avait jamais seulement fait la bise. Et que celles que j'avais réussi à lui donner, toutes par surprise, se comptaient sur les doigts d'une main. Des mois et des mois pour quelques petits bisous à peine amicaux, aujourd'hui deux ou trois heures seulement pour se bouffer comme des morfales. Je n'arrive pas à encaisser. D'autant moins qu'elle a tout fait pour rester la même, ou peu s'en fallait.

" Tu te souviens aussi de comment tu réagissais, quand je te faisais la bise ?... Rappelle-toi. Chaque fois tu te mettais à me surveiller. Et tu me laissais plus approcher à moins d'un mètre pendant des semaines. Mais tu me laissais quand même revenir. "

Je sens les larmes qui commencent à couler. Je serre les dents un coup en les essuyant. Tous ces souvenirs qui reviennent, que je vois soudain différemment.

" Tout le monde disais que t'avais un cœur de pierre, que t'étais froide. Aoki-chan c'est qu'un pétasse qui se la joue. Aoki-chan elle a pas d'amis parce qu'elle est trop conne. Aoki-chan, elle a juste besoin de se faire trousser... T'imagines pas toutes les horreurs qu'ils racontaient dans ton dos. Ils étaient tous jaloux que tu t'en sortes aussi bien toute seule. Et tu... "

Ça je serre les dents en y repensant, et je gonfle ma poitrine d'air. C'est l'une des rares choses dont je puisse encore être un peu fière, même si n'a pas suffit.

" Tu n'imagines pas combien de fois je me suis engueulée avec des gens qui disaient ça... J'ai même failli me battre. Si tout le monde t'as laissée tranquille quand on est devenues amies, c'est seulement parce qu'ils avaient peur de Makiko. Tu dois te souvenir d'elle, la championne des clubs d'arts martiaux de la fac. J'habitais avec elle... Et je couchais aussi avec elle, pour tout dire. Alors personne osait s'en prendre à moi ou à mes amis, parce que personne voulait se retrouver devant elle... Tous les bruits qui couraient sur elle étaient vrais, Aoki. Quand elle s'énervait, il valait mieux que je sois là pour la calmer. "

En fait je n'en suis plus si fière. Il n'y a aucune raison d'être fière d'utiliser l'une de ses meilleures amies comme épouvantail, pour en couvrir une autre dont on ne prend pas soin comme on le devrait. Je me redresse, toujours sans oser me tourner vers elle. Dire tout ça ne me soulage pas, au contraire. Mais maintenant que j'ai commencé je ne peux plus m'arrêter.

" Bref, tout le monde te voyais comme ça. Et au début, moi aussi je pensais des choses de ce genre. Pas méchamment : je te plaignais. La pauvre fille toute seule, et qui laissait personne approcher... Alors quand tu es venue vers moi... Non, après. J'ai vite commencé à remarquer des petites choses, des détails qui me montraient que... que j'étais plus que ce que tu voulais bien avouer. Et je me sentais tellement privilégiée que je cherchais pas plus loin... pas vraiment... Je voulais que tu me montres plus que j'étais une amie, et pas une senpaï... Je voulais pas... voir... que pour vraiment être ton amie... "

Cette fois je craque, j'enfouis à nouveau mon visage dans mes mains pour fondre en larme. Je ne voulais pas voir, ni agir. Je ne voulais assumer les risques. Il n'agissait pas d'une amourette secrète, ou du fantasme de l'étudiante plus jeune, encore naïve et innocente, stricte froide devant tout le monde et se serait débridée pour moi. J'aurais dû être sa senpaï jusqu'au bout. J'aurais du la guider sur les chemins que j'avais parcouru avant elle. J'aurais dû lui parler, tout connement, mais je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas été à la hauteur, ni à l'époque ni aujourd'hui. Et aujourd'hui j'ai peur qu'il soit trop tard. Aujourd'hui elle parle de me torturer amoureusement, de devenir ma chose. Elle me demande de jouer à pile ou face avec ses sentiments. Je ne peux pas supporter d'entendre ça, encore moins de cette façon. Je ne peux pas supporter de comprendre ce qu'elle est devenue parce que moi je ne lui ai pas offert le choix quand j'étais la seule à pouvoir le faire.

Ça n'a rien à voir avec la forme. Qu'elle veuille qu'on s'attache au lui, qu'on range les câlins pour se lancer dans le sexe sauvage, voie carrément pervers. Qu'on se morde et qu'on se griffe si elle veut, ou qu'on s'utilise l'une l'autre comme des jouets. Tout ça ne me fait pas peur, au fond ce n'est pas important. Elle pourrait même inviter son berger allemand au lit avec nous que je ne prendrais pas la fuite. Ce serait bizarre, ça je ne prétendrais pas le contraire. Toutes les choses qu'elle a peut-être fait, qu'elle aime peut-être faire et qui ne sont pas dans mes habitudes : elle aurait aussi bien pu les découvrir et les apprécier si les choses avaient été différentes. Et j'aurais beau jeu de critiquer vu ce que je fais, moi. Toutes les personnes que je m'envoies ne sont pas humaines. Du moment que je suis excitée je veux bien tout essayer et tout assumer. Si ça ne me plaît pas je ne recommence pas, c'est aussi simple. Je ne suis pas une pièce : je suis une girouette. Le vent me tourne vers un beau mec ou une jolie nana et je fonce sans me poser de question. La preuve avec elle.

Ce qui compte vraiment, ce qui me tue, c'est qu'à un moment elle a eu besoin de moi et qu'elle me l'a montré de toutes les façons qu'elle connaissait. En rougissant de gêne, et un peu de colère quand j'arrivais à lui voler ne serait-ce qu'une bise, sans abandonner les cours qui étaient notre seule raison officielle de nous fréquenter. En me laissant parfois la prendre par la main ou le bras, me pencher par-dessus son épaule quand elle écrivait ou lisait, si près qu'elle pouvait sentir mon souffle sur son oreille. Par de tout petits gestes, des regard si furtifs et les sourires si infimes que je doutais moi-même de les voir.

Et je suis restée là pendant des mois, à attendre qu'elle fasse des choses dont elle était incapable. Des choses que j'aurais dû lui apprendre, ou faire à sa place pour l'exemple, pour ne pas la perdre. À commencer par un premier pas, lui dire ce que je ressentais pour elle.

" Pardon, Aoki !... Tu comptais... sur moi et... je t'ai... abandonnée !... Je m'en veux... d'avoir été... si égoïste !... "

Je pleure et je sanglote. Je gémis comme je peux ce que j'ai sur le cœur. Je dis que je suis désolée, que j'ai profité d'elle à l'époque, que j'ai recommencé aujourd'hui. Que je n'ai jamais été digne de sa confiance ni de son amitié. Et que je regrette de n'avoir pas essayé à l'époque, quitte à faire voler en éclat le peu qu'il y avait entre nous. Que je ne parle pas d'une aventure qu'on aurait pu avoir, mais de l'aider à mûrir comme elle en avait besoin. Je lui jure que je tenais à elle, que je l'aimais sincèrement à ma manière. Je lui dit que j'ai trouvé toutes les excuses et qu'aucune ne suffira plus à me justifier. Et j'implore son pardon que je ne mérite pas, pour ce que j'ai fait et qui était pire qu'une erreur : une faute, un crime.

Enfin, je chiale donc elle ne doit pas en saisir grand-chose.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 47 dimanche 26 août 2012, 20:34:36

Ce qu'elles étaient bien, la voilà qu'elle accomplissait l'un de ses plus vieux fantasme lesbienne, couché avec Hitomi, tout pareil que dans ses rêves, c'était formidable! Aoki se voyait déjà s'offrir à elle ou prendre Hitomi, l'un ou l'autre, n'importe quel rôle lui irait tant qu'elle était avec sa si belle rouquine. Mais la voir soudainement s'éloigner en plongeant sa tête entre ses mains, Aoki pensait l'avoir blessé avec un mot, un geste mais même en revoyant la scène rapidement, elle ne voyait pas ce qu'elle avait pu dire ou faire? Peut-être ce jour cachait une triste vérité qu'Hitomi cherchait à camoufler en pensant que le sexe l'aiderait? En tout cas, elle n'osa pas l'approcher... surement le fait que ce soit son amie qui pleure au bord du lit, ça l'empêche de vraiment approcher, de peur d'entendre certaines choses qu'elle ne voudrait pas entendre. En soi, elle ne voyait pas où elle avait raté quelque chose mais en gardant une main près de son cœur, elle l'écoutait parler, se rapprochant que très doucement d'elle.

Reparlant du passé de jeunes filles, elle lui répondait à peine, d'une voix faible mais quand même audible, après tout, le silence régnait dans la chambre alors même à voix basse, ça s'entendait. Elle ne comprenait pas le rapport entre un nom qu'elle lui donnait avant et maintenant mais elle continuait en lui parlant des rares fois où elle lui avait fait la bise. Certes, à l'époque elle était très glaciale sur la chose et elle n'avait rien à voir avec la femme qu'elle était devenue. Serait-ce ça qu'elle lui reproche? Mais pourquoi maintenant? Pourquoi ne pas lui avoir dit au début? Après le baiser, après l'invitation dans la chambre, ce petit striptease entre elles? Remettant sur le tapis tout ce qu'elle avait entendu sur son dos, surement que les jeunes pensaient que deux pas suffisaient à ne pas être entendu de quelqu'un. Aoki était plutôt calme avant, elle laissait passer et les rares fois où elle en remettait à leur place, ça suffisait à les faire fuir pour ne pas prolonger ce débat sur ce qu'elle était.

Oui elle savait tout ça même si elle ne disait rien, oui elle voulait tant les remettre à leur place aussi, ceux et celles qui traitaient Hitomi de putain et de toute sorte de nom en n'ayant aucune honte à avouer ce qui lui ferait bien! Une fois leur relation passée au stade d'amie, elle n'hésitait pas à en remettre plus d'un à leur place, avouant tout haut que cela était faux! Que toutes ses rumeurs étaient lancées par des personnes jalouses! Hitomi n'était pas une pute, juste une fille qui aime taquiner les autres mais elle ne couchait pas avec n'importe qui! C'était peut-être faux finalement... mais mieux vaux ne rien dire aujourd'hui, ce fut le même combat de son côté au final. Les larmes coulent pour Hitomi et Aoki la laisse continuer de vider son sac même si ça fait lever une boule dans la gorge en l'écoutant. Ce n'était en rien sa faute, c'est le monde qui a rendu Aoki ainsi. Une histoire d'amour qu'elle a longtemps regrettée, cette histoire qui lui a montré que l'amour était irréel. S'ensuit des grand patrons qui menaçait elle ainsi que toutes une équipe, toute une entreprise de licenciement si on ne se met pas à quatre pattes pour devenir un véritable jouet. Des supérieures gentilles qui la réconfortent dans le plus simple appareil mais d'une façon douce.

Hitomi n'y était pour rien mais elle ne pouvait pas le savoir. Aoki avait juste vu rapidement que l'amour avait plusieurs visages et elle n'avait sa place nulle part. Elle n'avait pas un caractère soumis ce qui l'empêchait de se laisser faire trop longtemps, elle n'aimait pas avoir affaire avec une véritable poupée qui dit oui à tout, elle ne croyait plus en l'amour véritable et romantique. Bien des choses vécues par Aoki depuis leur séparation à la fac ce qui explique à quel point la jeune demoiselle bien sérieuse et studieuse pouvait facilement devenir celle que personne n'aurait osé imaginer à l'époque de ses dernières études. La voir fondre en larmes en se jetant toutes les fautes sur elle ne lui était pas supportable et elle allait donc l'enlacer, lui faisant poser sa tête sur sa poitrine pour qu'elle y pleure autant qu'elle veut en ce calmant. Sa main posée sur son dos la seconde caressant sa longue chevelure de feu, c'était à son tour de s'excuser. Après les retrouvailles, le sexe, il y avait tôt ou tard un moment où tout allait de travers et ce moment était en train d'être vécu.

« Ne t'en veux pas, Hitomi-chan... Ce n'est absolument pas ta faute... Si tu me vois aujourd'hui agir comme ça... c'est à cause de la décadence que vit notre monde. On le voit presque parfait mais la folie y règne en maître ici... Si à l'époque, tu m'aurais proposé... des cours particuliers... je les aurais refusé, de toi comme de n'importe qui. Tu la toi-même vu? Quand nous étions plus jeunes, seule la réussite et les études comptaient pour moi. Je ne me suis ouverte à cette chose qu'à la fin, une fois mon diplôme en poche. Puis d'aventure en aventure, j'ai fait plus d'une mauvaise rencontre qui me montre comme je suis... Alors c'est à moi de m'excuser Hitomi-chan! Pardonne-moi... j'aurais dû m'ouvrir... pour toi... même un peu! J'aurais dû te laisser aller plus loin, répondre à tes petits bisous ou même être franche et directe en te le demandant mais... mais... »

Si jusqu'ici elle avait plus ou moins retenu ses larmes, elle jouait elle aussi la petite fontaine en pleurant sur ses erreurs passés.   .

« J'avais peur de tout briser! Je refusais de croire à... ce que l'on disait sur toi! Et je ne voulais pas que tu... tu me vois différemment, que tu te mettes à t'éloigner de moi! J'avais peur que tu... ne m'aime pas sincèrement et que tu ne faisais que me taquiner car j'étais gêné. Excuse-moi d'avoir été si... bizarre... qu'on ne me mette pas comme excuse mes études, il y avait d'autres filles aussi brillantes que moi, qui n'étais même plus vierge alors tu vois! »

Un peu la faute de ses parents qui la forçait à ne vivre que pour la réussite et les études, seulement une fois adulte, elle vivra sa vie mais pour le moment, elle devait réussir! Voilà ce que ses parents devaient se dire avant de se coucher. Sa main ne cessait pas de caresser ses cheveux, les larmes d'Aoki commençaient à ne plus couler mais elle eut soudainement une idée qui pourrait surement lui remettre un peu de gaieté.

« Ne bouge pas... je pense avoir de quoi te faire sourire, Hitomi-chan. »

Une bise déposée sur ses cheveux avant qu'elle n'ouvre un placard en ressortant une vielle boîte à chaussures pleine de vieilles photos, de famille pour la plupart. Fouinant dedans, elle trouva deux ou trois petites choses qu'elle sortait de la boite avant de la refermer et retourner auprès de la belle rouquine. Le sourire un peu timide en ouvrant cette boîte à souvenirs, Aoki cacha le tout dans son dos en retournant s'asseoir juste à côté d'elle. Sa main droite lui montrait une photo d'elles lors d'une petite pause repas sous des cerisiers en fleurs. Elles étaient quatre sur la photo, Aoki avec un sourire timide à côté d'Hitomi toujours pleines de joie de vivre avec derrière elles, la fameuse Makiko ainsi qu'une autre fille, Mio, une simple amie du groupe. Aoki n'avait pas tellement changé, les cheveux un tout petit peu plus long pour arrivée à ses épaules, les lunettes sur le nez mais elle était bien plus solitaire à l'époque que maintenant.

« Regarde, nous n'avons pas vraiment changé, heureuse qu'ensemble... Aujourd'hui, il ne me manque que ça... »

Elle prit le second objet dans son dos, une paire de lunettes pas si différente de celle qu'elle avait pour travailler, elle les utilisait pratiquement toujours avant, aujourd'hui, seulement pour travailler.

« Je les avait seulement gardé en souvenir, ça ne rien d'extraordinaire en soi. Mais par contre... je veux te prouver que... même à cette époque... je t'aimais mais que moi-même je l'ignorais... Je m'en suis rendu compte que bien plus tard et à présent... je regrette d'avoir été si borné! Regarde... »

Le dernier objet qu'elle ressortit était un vieil élastique pour cheveux qui avait appartenu à Hitomi. Bien sur, il aurait été facile de faire passer cet objet du quotidien pour un objet de valeur sentimentale, surtout que ça n'avait rien de spécial, juste un petit élastique bleu ciel.

« C'était dans nos derniers jours, tu l'avais perdu sans t'en rendre compte puis... en le retrouvant... je n'ai pas osez-te le rendre les jours suivants... comme je savais que tu allais partir, je voulais garder un petit quelque chose qui t'appartenait... pour pouvoir me rappeler de toi et... sentir un peu de ta présence... J'avais même songé à me laisser les cheveux long justes pour porter cet élastique mais j'avais peur de le perdre... Hitomi, j'étais déjà trop attaché à toi à l'époque pour que tu te sépares de moi sans que je puisse garder un petit quelque chose de toi! Je ne voulais pas d'une relation à distance et je ne voulais pas te priver de tes rêves et ambitions... je t'aimais... mais je ne le savais pas, croyant seulement que j'allais perdre ma seule véritable amie du bahut... mais aujourd'hui... je sais que je tiens à toi plus qu'à quiconque... »

Câlinant Hitomi, elle gardait sa tête sur son épaule, la nudité, elle s'en fichait!

« Excuse-moi de ne pas avoir su ou j'en étais plus tôt... pardonne-moi d'avoir autant changé... mon amour. »

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 48 jeudi 30 août 2012, 15:29:14

S'il y a bien une chose qui n'a pas changé chez Aoki, c'est qu'elle est toujours aussi adorable à sa manière. Finalement on a bien été aussi bêtes l'une que l'autre, à l'époque. Pourtant est-ce vraiment un mal ? Avec ma vie dissolue, puis le drame qu'a été d'apprendre ma stérilité, je l'aurais plus faite souffrir qu'autre chose. Mais il y avait bien quelque chose entre nous, quelque chose d'évident qu'on était les seules à voir. Mais qu'on ne pouvait pas avouer à l'autre. Revoir la photo et les lunette me serre le cœur. Puis l'élastique à cheveux fait voler l'étau en éclats. Mon élastique que j'avais perdu et dont je me fichais pas mal. Alors qu'elle se blottit contre moi en s'excusant, je retrouve un semblant de sourire. Finalement les choses ne se sont jamais vraiment arrêtées entre nous.

Je passe un bras autour d'elle pour la serrer contre moi, et de mon autre main je caresse ses beaux cheveux.

" J'ai toujours ton livre, le recueil de poèmes qu'on avait acheté pour que tu t'entraînes à l'oral... Qu'est-ce que je t'ai faite rougir avec ça... "

Je soupire avant de déposer un baiser sur son front. Jouir et pleurer ça défoule, surtout l'un derrière l'autre. Je baisse les yeux vers la photos, et j'ai soudain l'impression que tout ce qui s'est passé aujourd'hui est plus clair.

" J'ai changé aussi, mon cœur. Tu n'as pas à t'excuser. Mais je crois que... Je ne sais pas, on s'est peut-être emballées. "

Peut-être ? Non, on s'est emballées, on a filé comme des fusées et maintenant on explose. On avait chacune nos raisons de ne rien dire à l'époque, de ne rien tenter. Mais on en a aussi une en commun. Je m'écarte d'elle pour prendre ses mains dans les miennes et la regarder dans les yeux. Je sens mon visage qui se tire sous l'angoisse. Je suis peut-être en train de définitivement tout ruiner entre nous.

" Je t'aime Aoki, je suis sincère. Mais je me demande si on est pas en train de faire n'importe quoi. "

Je me mordille la lèvre une seconde. C'est difficile de trouver les mots pour dire des choses pareilles, et aussi pour les faire sortir.

" Je veux pas te promettre la lune sur un coup de tête, et te peut-être te briser le cœur plus tard. En tous cas pas pour rattraper le temps perdu ou les occasions qu'on a manquées à l'époque. Et dans... Dans tout ce qu'on a dit... L'important c'est qu'on était amies, et qu'on voulait pas perdre ça. "

Je descend déposer un baiser sur ses mains encore dans les miennes. Puis je n'ose pas relever les yeux.

" Et on l'a pas perdu, Aoki. Je tiens à toi plus que jamais. Ça va peut-être te paraître hypocrite mais je ne veux pas qu'on se mette en couple. J'ai jamais su vivre en couple. Les seules relations qui ont tenue la longueur : c'est avec mes amis. "

Et je suis encore loin de la vérité. Aucun de mes "mecs" n'a tenu plus de trois semaines, à part Liam avec qui ma rupture était inévitable. Ils étaient tous jaloux de toutes ces personnes à qui je tenais, et à qui je le montrais sans me gêner. Mais surtout j'avais l'impression d'étouffer, de ne pas avoir le choix. je me mettais à paniquer, je ne faisais que des conneries et bien sûr seuls mes amis pouvaient me réconforter. Un cercle vicieux. Je ne pense pas qu'Aoki serait jalouse, mais y repenser je crois que ce qui manque le plus dans ma vie depuis mon arrivée dans cette ville, c'est bien une amie.

Je relève les yeux vers elle en espérant ne pas trop supplier du regard.

" Je suis désolée, Aoki. Je ne veux pas que tu penses que tes sentiments me laissent de glace. Je t'aime vraiment... Mais pas de cette manière. À l'époque, tu étais la seule de mes amies avec laquelle je ne couchais pas. Et tout ce qu'on vient de faire, à par les mots d'amour, je le faisais avec mes amies. Je suis comme ça, Aoki. Pardon. "





Aoki Kou

Humain(e)

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 49 mardi 25 septembre 2012, 13:59:23

Après cette petite séance de nostalgie, Aoki fut heureuse d'apprendre qu'elle avait toujours ce livre avec tous ses poèmes. Qu'elle avait pu avoir du mal à en réciter certains! Non pas que la prononciation était difficile, Aoki était doué après tout mais plutôt qu'elle connaissait la traduction. Elle n'avait plus aucun mal aujourd'hui à avouer ce genre de chose mais dans sa jeunesse, lire ce genre de poème à haute voix, surtout devant celle qui faisait battre son cœur, plus que les autres – filles ou garçon – ça avait quelque chose de gênant. Au moins, elle conservait précieusement les souvenirs qu'elles avaient tissés. Elle aurait pu citer d'autres souvenirs, d'autres objets qui avaient une histoire et même si elle n'avait pas tout, ses souvenirs restaient intact.

Si Hitomi semblait aller mieux sur le coup, la suite serait un véritable choc pour Aoki mais cela allait se faire petit à petit pour que le choc ne lui brise pas le cœur en mille morceaux. S'emballer? Faire n'importe quoi? D'accord, des retrouvailles qui se terminent rapidement dans un lit, ça ferait presque film porno si après le thé il n'y aurait pas eu l'escale à la boutique mais même si elle voulait bien reconnaître qu'elles ont été trop vite, Aoki pouvait bien descendre en vitesse et se montrer plus doux, plus romantique à présent? Mais faire n'importe quoi, non, elle savait qu'elle aimait la belle rouquine, Hitomi Yamagachi, celle qu'elle avait longtemps appelée Yamagachi-senpaï, Yama-chan par la suite! Oui, elle ne faisait pas d'erreur en voulant être en couple avec elle! Toutes les filles, tout les mecs qu'elle avait connue ne lui arrivait même pas à la cheville! L'amie était déjà devenue une jolie jeune femme quand elle était étudiante et ses retrouvailles à présent ne rendaient ses idées que plus net.

Amie, oui, mais Aoki avait longtemps pensé à ce qui aurait pu arriver si elle aurait fini par dire oui à ses taquineries? Si elle aurait avoué ses sentiments quand elle était plus jeune? Qu'importe la situation, quand elle se voyait avec elle, elle semblait heureuse, un couple de lesbienne certes, mais heureuse. Du coup, en la retrouvant, elle avait aussi retrouvé ses vieux rêves de jeune étudiante et vivre aux côtés d'elle était plus que son but surtout que quand elle la taquinait, il y avait une part de vérité qu'elle avait toujours remarqué. Son regard observe ses mains, puis les siennes... ça semblait être un rêve qui devenait un cauchemar. Une belle rose aux épines empoisonnées. Puis les mots étaient prononcés, elle ne voulait pas se mettre en couple mais Aoki le voulait. Comment trancher la poire en deux? Rester amie, c'était bien mais Aoki voulait plus, elle espérait plus.

« Tu n'as pas à t'excuser... ça devait rester comme ça... nous étions et nous sommes toujours des amies... c'est surement la meilleure chose à faire... »

La saleté de boule remonte de plus en plus vite dans sa gorge si bien qu'une phrase complète pourrait bien briser la glace qu'elle avait forgée devant cette annonce. Elle n'avait pas osé lui dire cela en la regardant, elle se contenta de l'enlacer en posant son menton sur son épaule. Elle était si bien maintenant, pourquoi ne pouvait-elle pas avoir plus?

« Serre moi... dans tes bras... »

Et c'est tout, elle ne pouvait pas en dire plus sinon elle allait fondre en larmes. Enlaçant un peu plus Hitomi dans ses bras, elle sentait une larme couler le long de sa joue mais elle espérait qu'elle ne touchera pas la peau d'Hitomi pour que ce ne soit pas mit au grand jour. Elle était idiote de ne pas avoir avoué qu'elle ne voulait pas se séparer mais qu'allait-elle gagner? Une peine de plus pour Hitomi? Un cœur plus abimé pour elle-même? Non, elle devait savourer ce moment, surement le dernier véritable contacte charnelle entre elles. Après, tout redeviendrait comme avant... Si son cœur le lui permettait, elle demanderait à passer une nuit ensemble, même juste pour dormir mais ça deviendrait plus dur encore au petit matin. Ce rêve prenait fin, son  cœur gagnait une nouvelle cicatrice mais elle ne maudirait pas Hitomi pour ça. Elle ne la détestera pas non plus, elles restaient amies et des amies, ça doit rester des amies, pas plus, pas moins.

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 50 jeudi 04 octobre 2012, 01:06:36

Je lui ai briser le cœur, ça se voit et ça s'entend. Je le sens quand je la prends dans mes bras avec toute la tendresse possible. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus où en j'en suis, encore une fois... J'ai merdé sur toute la ligne avec elle. À l'époque, aujourd'hui, d'un bout à l'autre. Et j'ai beau laisser tout ça se retourner dans ma tête, trouver les millions de moment où tout aurait pu changer en mieux, ça ne fait que m'enfoncer un peu plus. Je me sens hypocrite, et surtout cruelle de lui faire ça. Mais c'est fait, et je n'arrive pas à m'ôter de la tête que c'est la meilleure solution. Je sais simplement pas quels mots mettre sur cette évidence.

Et je me retrouve assise au bord d'un lit dans lequel je viens de m'envoyer en l'air. Ça pue encore le sexe et je me sens d'autant plus mal que c'est la première fois que ça me dégoûte. J'ai la nausée, si je ne tenais pas Aoki dans mes bras je crois bien que je ne pourrais pas m'empêcher de vomir. Mais ça finalement rien à voir avec l'odeur. Ce qui me retourne l'estomac, ce n'est rien d'autre que moi-même. Je me hais pour tout ce que j'ai fait au long de cette foutue journée. J'aurais dû me dire que ce n'était pas elle quand je l'ai croisée, j'aurais même dû refuser de lui donner des cours à l'époque. J'aurais dû la repousser aussi loin de moi que possible. En fait, si j'avais su qu'elle était à Seikuzu...

Je soupire en fermant les yeux, reposant mon visage dans ses cheveux blonds encore humides de sueur. Quelle conne je suis ! J'ai envie d'elle, terriblement envie, je voudrais vraiment la rendre heureuse. Le problème vient de moi, mais je ne voulais pas m'avouer à quel point. Je la serre un peu plus fort.

" La vérité, c'est que... Je viens juste d'arriver dans cette ville et... Et disons que Tokyo ne m'a pas laissé que de bons souvenirs. "

Ha ! Au fait, j'avais oublié : un peu après ton départ j'ai appris que j'étais stérile, et j'ai essayé de me suicider en me jetant d'un ferry. J'ai fait trois jours de coma et quelques mois de dépression, j'ai même voulu recommencer. Mais heureusement que mes amis qui étaient là m'ont aidé à remonter la pente. D'ailleurs c'est sans doute après ça que j'ai commencé à avoir de grosses carence affectives et que je passée de simple accro au sexe à cœur d'artichaut qui tombe presque amoureuse de tout ce qu'elle arrive à faire passer entre ses cuisses.

Comment je peux faire passer un truc pareil ? Je ne sais toujours pas vraiment quel genre de relation elle voudrait. Je suis tellement bizarre sentimentalement que moi-même je ne me comprend pas. Mais le pire serait de lui dire qu'elle a esquivé sans le savoir la pire épreuve de ma vie, et que je l'ai traversé sans elle. Après tout ce que je lui ai dit, finir par lui raconter que dans le fond je n'ai pas eu besoin d'elle. Et qu'aujourd'hui je me suis servie d'elle pour chercher du réconfort au mépris de ce qu'elle pouvait ressentir.

" Je ne suis pas prête pour une relation de ce genre, Aoki... Je voudrais, mais... Je n'ai pas quitté Tokyo par hasard... J'avais besoin prendre du temps et du recul par rapport à... À des choses qui se sont passées là-bas. "

Je réalise que j'ai les larmes aux yeux. Moi qui voulait essayer de calmer le jeu je n'ai fait que retourne le couteau dans mes propres plaies. Je sens ce vide dans ma poitrine, comme si mon cœur avait soudain disparu. Cette horrible sensation revient comme à l'époque, j'ai l'impression d'être seule dans le brouillard et qu'à chaque pas je pourrais tomber dans un gouffre.

" Je t'aime, Aoki. Mais... Je sais plus où j'en suis... "

Je ne vois pas comment le dire autrement, et je préfère me taire avant de me mettre à sangloter. Depuis ce jour où mon gynéco m'a appris la nouvelle je me sens vide, et c'est une sensation horrible qui ne me quitte plus. Au mieux j'arrive à l'oublier, mais elle revient tous les jours. Ma vie n'a plus de sens, je ne sais plus où aller ni où trouver la force d'avancer.

Et malgré tout ce que je ressens pour elle, rien n'a encore changé.


Aoki Kou

Humain(e)

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 51 mardi 06 novembre 2012, 23:32:35

C'était trop beau pour être vrai en même temps. Deux grandes amies qui se retrouvent par hasard autour d'un café et qui finissent dans un lit pour s'amuser ensemble quelques heures plus tard. C'était trop beau pour être vrai mais c'était Aoki la plus bête. Croire que tout cela était vrai, un cadeau des dieux dans sa vie. Elle qui n'avait connu qu'une seule fois le grand amour et qui s'était senti sale et trahie ensuite à cause de la rupture. Hitomi semblait être la bonne personne pourtant? Belle, intelligente, excellente au lit, après tout, dans le mot petite ami, il y a le mot amie? Pourquoi alors deux amies ne peuvent-elles pas devenir plus proches? À croire que c'était toujours comme ça. Dans les films, les séries, les amis pourraient très bien finir en couple de l'année mais personne ne fait le premier pas. Elle s'était toujours demandé pourquoi d'ailleurs? Eh bien elle l'avait sa réponse. En règle générale, elle s'emballait trop vite, ce fut le cas aujourd'hui. D'une simple retrouvaille, elle voyait des tas et des tas de projets et l'idée même de la voir ici tous les jours, dormant ensemble le soir ou se réveiller dans les bras de l'autre lui avait traversé l'esprit plus d'une fois. Toujours voir plus loin que le présent mais peut-être qu'avec du recul, elle aurait dû s'apercevoir que ce n'était pas bon de se lancer dans cette aventure, que boire un café et faire un peu de shopping aurait dû en rester là.

Trop vite, trop loin, trop tôt. Elle ignorait si elle tenait ça depuis toujours ou si c'était l'habitude de son travail que d'aller vite, de passer d'un rendez-vous à l'autre, d'avoir un planning comme du papier à musique mais aujourd'hui, ça ne lui avait pas vraiment apporté que du bon. Au moins, elle pouvait toujours se consoler un peu dans ses bras, ravaler ses larmes – celles qui ne coulaient pas -  et se traiter d'idiote, de conne, et apprendre de son erreur. Une amie doit rester une amie, point final. Hitomi pouvait bien tenter de lui remonter le moral pour se dire que ce n'était pas sa faute mais est-ce qu'elle allait la croire? Elle avait beau avoir été sa prof' pendant une année, une année merveilleuse d'ailleurs, la belle rouquine était l'un de ses plus vieux fantasmes dont la première femme sur qui la blonde s'était imaginé livrer des rapports intimes. Tokyo ne lui avait pas laissé de bons souvenirs? Et alors, chacun ses problèmes, elle ne voyait pas le rapport entre Tokyo et le fait qu'elles ne pouvaient pas être ensemble? Elle n'était pas prête? Si ce n'était que ça, Aoki pensait pouvoir prendre son mal en patience, attendre un peu puis retenter la chose? Ce n'était pas ce qu'elle aurait aimé mais si cela lui permettrait d'être avec Hitomi alors elle pourrait faire ce sacrifice. Pourvu que ce ne soit pas trop long non plus. 

« Mais moi aussi je t'aime, Hitomi... »

Cette fois, elle ne pouvait plus se retenir, rester cacher au creux de son cou et se lamenter sur son sort. Hitomi avait ses raisons, des raisons qu'elle ne connaissait pas évidemment mais quitte à vider son sac, du moins une partie, autant le faire et mettre un point final à cette histoire. Rien ne les empêchera de se revoir en amie seulement, de remâcher le passé et pourquoi ne pas passer quelques soirées ou journées ensemble, en tout bien, tout honneur.  La tête relevée, elle pouvait y voir les traces de larmes pour la belle rouquine aussi. Au moins, elle n'était pas la seule à qui cette solution faisait souffrir.

« Je voulais tout pour toi! Je voulais changer si tu aurais voulu! Si tu voulais me voir moins timide qu'avant ou au contraire, que je sois comme avant, je l'aurais fait pour toi! C'est... c'est surement stupide ce que j'ai dit mais... j'aurais tant voulu... toi et moi... »

Quitte à ne plus fréquenter les autres, ne plus faire de chantages avec ses petites vedettes  qu'elle s'occupait à son travail, elle aurait tiré un trait sur tout ça mais tant pis. Elle ne pouvait pas la forcer puis le fait qu'elle revienne sur ses paroles, maintenant, elle aurait l'impression qu'elle se payait sa tête, un peu quand même...

« Nous avons nos raisons... je te forcerais pas à me parler de Tokyo ou de ce qui... ce qui aurait pu se passer là-bas.  Entre nous... c'est pas possible malheureusement mais... quitte à devoir tirer un trait dessus... Hitomi, tu voudrais faire une chose pour moi? »

Oui, ne plus en parler, ne pas évoquer de possible changer d'avis mais au moins, en finir avec un meilleur souvenir que des larmes et de la peine.

« Je... ça te fera surement mal, à moi aussi mais... c'est une chose que j'ai toujours voulu faire avec toi, ne serait-ce qu'une seule fois... »

Elle avait sans cesse la tête baissée, honteuse, observant son lit, le ventre d'Hitomi, un point imaginaire sur l'oreiller. Elle releva la tête tout de même pour parler calmement et clairement.

« Passe une nuit avec moi. Même sans sexe, je m'en fiche, habillé si tu veux. Je veux simplement dormir avec toi. Être... être dans tes bras, me réveiller en pleine nuit et sentir ton odeur près de moi, me sentir entre tes bras, te voir dormir... Tu pourrais partir au petit matin, avant mon réveil si tu penses que c'est trop dur que de me voir mais... s'il te plaît Hitomi... »

Yamagashi Hitomi

Créature

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 52 vendredi 23 novembre 2012, 02:12:52

Tirer un trait. Tout à coup j’ai l’impression de me prendre un coup de masse dans le dos. Je suis incapable de bouger et c’est à peine si j’arrive à respirer. Je ferme les yeux et je baisse la tête parce que je ne veux pas que cette putain de fenêtre reste dans mon champ de vision. Ce serait la fuite la plus rapide, trop brutale, mais peut-être la meilleure. Finalement je bouge puisque j’arrive à serrer les points. Retour à la case départ, seulement quelques années en arrière, à l’époque où déjà j’ai dû tirer un trait.

Je serre les dents et je déglutis. À croire que je pourrais jamais la remonter, cette foutue pente imaginaire dont tout le monde m’a rebattu les oreilles depuis qu’un inconnu m’a sortie de l’eau. Dire que ça aurait pu être tellement simple si je m’étais seulement laissée aller. J’avais qu’à la baiser sans réfléchir, remettre tout à demain quand il aurait été trop tard après une bonne et longue nuit. Mais c’est fini, déjà fini et bien fini. Et quoi ? Une nuit pour se faire un peu plus de mal ? Comme si on… comme si j’en avais pas assez fait comme ça.

Je ne peux pas. Je ne le supporterais pas. Tirer un trait. Je ne veux même plus essayer d’aller contre. Si je ne m’enfuis pas maintenant je vais devenir dingue, assez dingue pour faire encore plus d’erreurs. Je ne veux pas me mettre à chialer encore et tout lui raconter. Je préfère la faire souffrir en partant qu’en restant. Je me lève du lit et je ramasse mes vêtements.

« Je peux pas. Désolée Aoki. »

Je le suis vraiment, même si je m’efforce de ne pas en avoir trop l’air. Je me rhabille, enfin j’essaie. Je passe mes bras ou mes jambes n’importe comment dans mes fringues et je tremble comme pas permis. Mais fini rapidement assez couverte. Je file vers la porte et quand ma main se pose sur la poignée je me fige. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, j’ai l’impression qu’il veut remonter dans ma gorge, que je le gerbe avant de partir pour pouvoir rester avec elle. Mais je connais déjà trop ça, je connais déjà trop le désespoir. Je voudrais trouver les mots, mais je sais que si j’ouvre la bouche je ne pourrais plus partir.

Alors je pars.

Je file à travers son appartement, puis en dehors. Je préfère l’abandonner là, comme ça, sans un mot. Sans lui dire à quel point je suis désolée, à quel point ça me fait mal d’en rester là. Je préfère qu’elle ne sache pas que j’ai essayé de mettre fin à mes jours quelques semaines à peine après son départ, ni pourquoi. Depuis ce jour une seule des personnes que je connaissais avait échappé à tout le mal que je me suis acharnée à faire à mes proches. « Avait », parce qu’aujourd’hui j’ai corrigé le tir. Bien joué, Hitomi. À qui le tour, maintenant ? La prochaine fois qui va payer parce que je suis pas foutue de voir la réalité en face, de laisser le passé au passé et de me contenter de ce que le présent a à offrir ?

Et une fois de plus je m’efforce de marcher droit, de ravaler mes larmes et ma rage en me disant qu’un jour, forcément, les choses iront mieux...

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Depuis le temps... (Aoki Kou)

Réponse 53 jeudi 06 décembre 2012, 23:11:43

C'était quitte ou double à présent. Aoki devait tirer un trait sur son histoire d'amour avec Hitomi, la première fille qui avait bercé son cœur. Même si ce fut un homme qui lui avait appris l'amour, la belle rousse l'avait bercé au loin quand elle se pencha sur le plaisir féminin et exclusivement féminin! Que cherchait-elle avec cette demande? Pas une seconde chance, pas de gémissements pour profiter de la situation, rien de sexuel. Juste le désir fou de dormir avec elle, chose qu'elle rêvait depuis des années. Elle avait couché avec elle, elle aurait pu le faire étant plus jeune mais elle était trop coincée. Elle aurait pu dormir avec elle à la fac, mais c'était le même refrain. Et là, elle voulait simplement dormir avec elle, passer une nuit dans ses bras, se réveiller en pleine nuit pour la voir dormir comme un ange, être serré, sentir ses cheveux caresser son visage. Que du romantisme dedans, rien de plus. Quitte à ne plus la voir au petit matin comme un doux rêve qui s'efface, Aoki était prête à souffrir mais en gardant ce souvenir merveilleux de cette journée et de cette nuit. Mais sa réponse tombait comme un rocher que l'on jette plusieurs étages plus haut. Son cœur se brise en mille morceaux, un arrière-goût de déjà-vu.

Plusieurs années auparavant, quand elle avait découvert qu'elle était une fille trompée par cet homme qui disait l'aimé mais qui ne se privait pas de répéter ses mots à d'autres filles! Combien de temps avait-elle mit à recoler les morceaux? Des jours, des semaines! Elle était reparti pour recommencer, si elle recommence. Après tout, malheureuse avec les hommes, malheureuse avec les femmes, elle n'allait pas se faire zoophile en plus! Elle ne savait plus quoi dire, elle observait un pli formé avec la couette sur son lit, elle voyait Yama-chan qui prenait ses affaires en s'excusant, quittant la chambre avec un doute malgré tout. La dernière chance? Non, elle ouvre et ferme la porte derrière elle. La jeune femme ne cherche pas à s'habiller, à fermer la porte à clé derrière son passage. Elle pleure simplement toutes les larmes de son corps, ignorant si la faute venait d'elle? De Hitomi? Non, c'était sa faute! Elle et son idée de la relooker! Si elle n'avait pas pris cette culotte qui était maintenant par terre, jamais elles n'auraient eu cette aventure! Peut-être un autre jour? Le résultat aurait été le même? Peut-être mieux? Comment aurait-il pu être pire? Elle avait gouté à son corps et ça rendait la situation pire! Un refus, elle aurait compris. Elle avait déjà quelqu'un dans sa vie? Elle n'était plus ou pas lesbienne – selon les rumeurs de la fac. Elle ne voulait pas briser leur amitié. Mais là, elle savait pour Hitomi, le goût de ses lèvres, sa poitrine, sa cyprine...

Elle remonta la couette sur elle avant de s'y loger dessous comme un esquimau. Continuant de pleurer, coupé du monde extérieur, plus rien ne comptait pour elle. Ses amours? Une putain de connerie commerciale! Son boulot? Ils n'allaient pas la revoir de sitôt, quitte à avoir une petite baisse au niveau de son salaire! Ha non, elle était en congé, c'est vrai! De toute façon, même sans, vu son boulot, ils pourraient lui offrir quelques jours si elle avouait faire une petite déprime. Comme un bébé, en position de fœtus, elle pleurait pour ne quitter son lit qu'au matin, tard dans la mâtiné, pour affronter la dure réalité. La journée? Douche, pyjama puis de nouveau au lit une fois ces animaux nourri, sortie aussi pour Rex. Ensuite, elle resta sans voix, inerte, dans son lit à repenser à ce cauchemar... Mais quand sa vie sera-t-elle enfin heureuse?


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