« Votre abruti de maître doit souffrir en ce moment... Il va passer le restant de la nuit, allongé et se tordre en poussant des cris de femmelette. Son ego le perdra... Il doit se sentir bien seule dans cette demeure. En même temps aucune femme ne pourrait aimer vivre avec ce vampire égocentrique, violent et sans respect pour les femmes. »
L’homme ne répondit pas, et pour cause, il n’avait plus de langue, il émit juste un grognement assez significatif sur l’intérêt qu’il portait à ses paroles. Sa langue, il l’avait déjà perdu avant de devenir la goule docile et obéissante du seigneur Eckart, et ce, de son plein gré. En échange d’un salaire confortable, d’un gain de force physique conséquent et de la sécurité de l’emploi, il avait accepté de se soumettre. Mais il avait gardé sa volonté propre, il ne pouvait pas aller contre celle du maître, c’est tout ! Mais tant qu’il allait dans son sens, dans les grandes lignes, et qu'il obéissait aux ordres, c’était bon il pouvait faire ce qu’il voulait. Mais inutile de tenter de le subordonner à quelqu’un d’autre, il ne voulait que servir maitre Liam Eckart.
Il sortit une sorte de petit flacon et un couteau qu’il déposa sur un très léger feu afin de faire chauffer la lame à blanc, pour les opérations à venir, ce serait bien plus simple ! Et comme ça, les plaies seraient cautérisées plus vite. Ainsi, pas d’infections, c’était l’idée générale, mais bon….
Le garde prit le poignard dont la lame était brulante, et il entailla légèrement l’aine de la jeune femme, y collant le flacon pour un échantillon de sang et s’en alla avec, la laissant seule, pendue par les poignets, la laissant ainsi lentement souffrir de la pendaison, ses poignets devant supporter le poid du reste du corps.
Il revint un petit quart d’heure plus tard avec un petit sac de toile. Il avait déposé chez le mage l’échantillon sanguin pour avis concernant le poison. En voyant la fiole, le mage avait compris et avait tout lâché pour d’occuper de ça. Et avait donné aussi, comme à chaque passage de cet homme pour sa tâche habituelle, le petit sac en toile en lui précisant qu’il faudrait attendre deux semaines pour en avoir à nouveau.
Il s’approcha de la jeune femme, et après avoir humidifié ses doigts dans le très mince filet de sang, il les glissa dans le petit sac et les ressortit. Ils étaient devenus bleus ! La poudre ressemblait à un ersatz de sulfate de cuivre mais dont les propriété, outre la teinture, étaient toutes autres….
Doucement, il les approcha de l’abdomen de la jeune femme, et passant une main derrière elle, sur ses reins, il commença à tracer un symbole sur elle, prenant son nombril comme centre pour celui-ci. Puis il continua jusqu’à ce qu’elle porte une série de figures mystiques de son pubis à son cou, du haut de la raie de ses fesses jusqu’à sa nuque. Et c’était alors qu’il apposait la touche finale, peignant ses mamelons aussi que tout cela prit son sens. En effet, les lignes bleus commencèrent à être parcourues d’un léger courant électrique, puis lentement les traits rongèrent la peau qui étaient en dessous, la remplaçant, avant de s’enfoncer plus, et quand ils dépassèrent le derme la peau se reconstitua par-dessus. Rien n’était indolore dans cette pratique, c’était tout son intérêt. Bientôt, la marque devint invisible, comme si elle n’avait jamais existé, çà une exception près, chaque contact de peau à peau la brulerait pour une quinzaine de jours. Jamais de marques, juste de la douleur. Et devinez qui était la seule personne à pouvoir faire s’atténuer la douleur…sas ce contact, la moindre douleur resterait, s’amplifiant de manière très variable. Ainsi, si elle ne réclamait pas ce contact apaisant, la jeune femme souffrirait chaque instant avantage d’un contact physique…