Quand on était petits, et depuis que les drogués de chez PIXAR nous avaient pondus la trilogie des Toy Stories, on a tous rêvé un jour ou l'autre que notre coffre à jouets s'ouvrirait tout seul, au cours de la nuit, pour laisser passer nos peluches, nos camions et nos poupées et les voir enfin bouger, parler, comme nous. D'ailleurs, c'était quand même amusant qu'on prenne la forme sombre et gigantesque de l'ombre de la lampe de chevet pour un horrible monstre détraqué, alors qu'on aurait très bien pu se faire égorger par des corps consistants et bien vivants si nos jouets avaient pu se rebeller. Mais ça, ça ne nous passait pas par la tête, évidemment.
Ce qui ne nous passait pas par la tête non plus, c'était que le contenu de notre coffre à jouets, malgré ce que pouvait dire les adultes, avaient la possibilité de faire ce dont nous avions toujours rêvé.
Mais ils ne pouvaient pas, et ils étaient les premiers à en être frustrés.
Vous voulez un exemple ? Prenez Shanghai. La frustration même au cours de ces années de tortures auprès de Madeleine, une gamine aussi douce qu'un orc s'étant pris une défense d'éléphant entre les fesses.
Si vous visualisez la vie générale d'un jouet, vous serez bien plus compréhensif envers notre petite poupée.
Imaginez-vous, pendant toutes ces années, vous faire manipuler les bras, les jambes, éventuellement vous en faire arracher un pour vous le faire recoudre un peu plus tard, être déshabillé pour les malchanceux tels que les Kens ou les Barbies (en plus d'être atrophiés, on viole leur vie privée !), être lancé contre les murs, le sol, le plafond, vous faire pourrir par de la bouffe ou pire, de la bave (ou encore pire, mais je vous épargne les détails sinon ça deviendrait dégueu), et du coup faire un tour dans la machine à laver en compagnie des slips sales de Papa et du gant de crin de Maman, être grignoté par le chien, étouffé dans le sommeil de celui ou celle qui vous aura attribué le rôle de doudou du mois et qui serrera super fort pour être sûr que vous vous envoliez pas...
Et ça, c'est que le best-of.
Suivra ensuite de longs mois sous le lit, perdu dans la poussière. Puis un jour, on vous retrouvera, on vous mettra dans un carton, et direction le grenier... si vous êtes chanceux et que le lardon que vous avez amusé pendant une dizaine d'années n'ait pas une petite sœur. Là, vous en avez pour dix ans ferme de plus.
Ce fut le cas de Shanghai qui, après son premier cycle, fut donné à la petite cadette de la famille.
Et que se passa t-il, à votre avis ?
S'il vous est déjà arrivé de perdre un de vos jouets favoris et d'attendre avec espoir que vos parents le retrouvent... sans succès, vous aurez une petite idée de ce qu'à fait notre petite blondinette.
Bah ouais, trente centimètres, c'est facile à faire passer par la fenêtre. Une petite course-poursuite avec le chat de la famille, avant de traverser une espèce de portail bizarre qui la mena à un de ces endroits qu'elle voyait à la TV dans les dessins animés du samedi matin que regardait le fils de la famille (avant de lui renverser son bol de céréales dessus...)
Voilà donc une histoire qui, j'espère, permettra de vous émouvoir un peu pour la suite des évènements.
Non, parce que maintenant, y a le caractère à faire passer, et ça va pas être simple.
Shanghai est chiante. Vraiment chiante. Et en plus de ça, son immaturité est équivalente à sa taille, ce qui vole pas haut, croyez-moi. Elle n'est pas méchante, elle ne vous tuera pas (intentionnellement), mais elle est capable de faire péter des plombs à ceux qui ont les nerfs à vifs. Pour un moment.
Le pire, c'est que ce n'est pas vraiment de sa faute. Vous voyez, le type de personne assez bavarde pour épuiser tous les sujets de conversation et qui vous colle du matin au soir ? Ce type auquel coller une patate serait la seule solution envisageable pour s'en débarrasser ?
Ben, Shanghai, c'est ça. Sauf que la patate étant plus grosse que son visage, elle restera où elle est...
Et puis, il y a sûrement des choses à tirer de cette petite carcasse blonde. Vous vous dites sûrement qu'une poupée qui marche et qui parle possède de multiples pouvoirs, que c'est l'œuvre d'un sorcier maléfique ou un espèce de génie sans lampe ?
C'est pas Shanghai qui va venir vous contredire. Des pouvoirs ? Elle en a plein ! De l'immortalité à la jeunesse éternelle, tout est possible du bout de ses petits doigts ! Simplement, en contrepartie, il faut l'héberger. Oh, et lui donner à manger. (SI, les jouets mangent. Sauf que ça ne leur est pas vital. C'est un peu comme une drogue chez eux, en fait). Beaucoup à manger parce qu'elle a bon appétit (pour ceux qui se posent la question, elle va AUSSI aux toilettes...) et un hébergement pour très longtemps parce que jeter dehors un petit bout de chou comme elle, ça vous donnerait le rôle du connard insensible à qui l'on jette la pierre.
Si vous êtes un peu intelligent, après vous être rendu compte que le jouet est ce que l'on appelle une "invitée à temps plein", vous vous rendrez aussi compte que mis à part voleter et parler à vous donner mal à la tête, votre soi-disante génie de la lampe a surtout le pouvoir de vous donner l'envie de vous jeter par la fenêtre. Ce qui viendra à lui faire montrer sa vraie nature.
Bon, elle est toujours chiante, hein, ne comptez pas là-dessus pour un point positif. Maiiiiis... disons qu'elle est plus honnête dans sa manière d'être (ça compte comme une qualité ça ?). Son égocentrisme a quelque chose de marrant, étant donné que comme toutes les poupées, elle n'est qu'une réplique parmi les répliques et n'a rien d'unique. Et le fait qu'elle soit odieuse et qu'elle passe sa vie à se plaindre peut aussi faire rire : quand on n'est pas plus haute qu'un chat et que l'on peut se faire écarteler par le premier taré venu, on ne l'ouvre pas trop en général...
Le truc, c'est que vous n'êtes pas ce que la blondinette est, c'est-à-dire, une poupée. Un jouet, au sens propre du terme. Et quand on est un jouet, on voit la vie comme un jeu, rien de plus logique. Il est donc normal qu'elle soit aussi peu mûre. C'est une éternelle enfant. Et comme tout les enfants, elle adorent jouer avec le feu... Bon, dans son cas, elle a appris à se maîtriser (quand on est faite de cire, forcément...), mais y a tellement d'autres choses dangereuses qui n'attendent plus qu'elle !
C'est une donnée qui peut aussi expliquer sa tendance à s'émerveiller devant tout et n'importe quoi.
Mais bon, si vous vous sentez trop seul, sachez qu'elle est aussi pleine de bonne volonté quand elle veut. Elle est juste trop fière pour l'admettre. D'un autre côté, ce sale caractère peut avoir quelque chose d'émouvant de la part d'un petit chou comme elle.
Et si vous vous voulez vous faire de l'argent sur son dos, c'est pas mal non plus, vu qu'elle est quand même assez naïve (et fragile, donc vous y allez molo et vous évitez les bougies en cas de délire masochiste, m'okay ?)
Par contre, si Shanghai le découvre, attendez-vous au pire... (cf le scénario-de-l'attaque-des-jouets-à-la-pleine-lune-cité-plus-haut-qui-est-tellement-naze-qu'il-pourrait-fonctionner)
Vous décrire son physique ? Pourquoi faire au juste ? Dans quelques instants vous ne supporterez plus de la voir.
… Alàlà, mais qu'est-ce qu'on va faire de vous, hein ?
Sachez déjà prendre le problème à la taille pour ne pas le considérer trop gros. Trente centimètres, c'est pas grand-chose. C'est l'équivalent d'un double-décimètre (oui, une REGLE oui... le mois de juillet, ça te réussit pas à toi hein...), un tabouret pour enfant, ou un petit chien...
En plus d'être petite, Shanghai n'est pas large. Enfin, ce que je veux dire, c'est que c'est pas une poupée gonflable, quoi. Elle a été faite pour inspirer l'enfance, avec ses grands yeux verts aux cils en crin et son nez plus petit que celui d'une humaine, et seulement là pour faire joli, vu qu'elle n'a pas besoin de respirer. Ses pommettes et ses lèvres sont d'un rose brillant, et l'aspect de sa peau, bizarrement, n'évoque que la cire que quand il fait chaud : en temps normal, on dirait plutôt une sorte de porcelaine. Ses cheveux blonds sont mi-longs, plus doux et plus beaux qu'une chevelure naturelle étant donné qu'ils sont factices. (Et si quelqu'un les coupe, ils ne repoussent plus...)
En fait, ses traits de poupées ne sont visibles que dans ses articulations. Un peu bizarre, mais bien pratique pour lui disloquer les jambes, les bras, la tête...
Si vous parvenez à l'attraper, bien sûr. Et là, ça devient une toute autre histoire parce qu'en plus d'être petite et légère, Shanghai est rapide et peut voler avec les deux ailes en papier qui ont été cousues dans son dos. D'ailleurs, elle peut aussi voler avec un peu de vent, ce qui veut dire qu'une simple brise peut la soulever du sol !
C'est assez marrant à voir. Enfin, pour nous, pas pour elle.
Au contraire des poupées de chiffons et autres cotons, ses vêtements ne sont pas cousus sur son corps. Elle a un minimum de pudeur parce qu'elle possède les formes et les attributs d'une humaine de quinze ans. Bien sûr, c'est un jouet, donc non seulement c'est compliqué d'utiliser votre engin sur elle, mais en plus, elle est fondamentalement stérile. (et je crois que c'est beaucoup mieux pour tout le monde...)
Sa tenue vestimentaire ressemble à un uniforme de maid, avec plus de tissus. En-dessous, elle porte des sous-vêtements victoriens (la petite nuisette sur l'avatar). Le petit nœud rouge sur sa tête peut être interverti avec une coiffe en dentelle. N'oubliez pas que ça reste un jouet que vous pouvez décorer à votre guise !
Situation de départ : C'est le néant, le désert de Gobi o/ ! (du coup, elle ne connaît pas non plus son orientation sexuelle. Elle sait même pas ce que c'est, en fait.)
Comment avez-vous connu le forum ? C'est le forum qui m'a connu. *wink*
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels : On verra...(Fiche avec le cul à l'envers o/)