[FINI] Quelques formalités administratives.

[mini rp d'intro, si votre personnage passe par là, il est le bienvenu ! Et sinon, si la secrétaire veut enregistrer son inscription, ça serait pas mal non plus !]

Yôko marchait dans les couloirs silencieux de l'administration. Pas grand monde en vue, en ce paisible dimanche. L'air décidée, elle faisait mentalement la liste de ce qu'elle avait à faire aujourd'hui : d'abord, aller officialiser son inscription. Ensuite, aller s'installer au dortoir, et pour finir, essayer de faire connaissance avec ses voisins ... Peut être qu'ils pourraient l'aider avec les usages locaux. Elle secoua la tête. Tout irait bien. Elle s'était adaptée à bien pire ... C'était juste ... Différent. Et intéressant.

C'est plongée dans ses pensées qu'elle arriva devant le secrétariat ... Et s'aperçut qu'il était trop tôt pour que celui ci soit ouvert. Elle bailla, secoua sa longue chevelure verte, puis regarda autour d'elle, intriguée par le cadre du lycée. Finalement, elle se laissa tomber sur une chaise, regardant par la fenêtre le ciel de l'aube illuminé. Bien vite, elle se mit à rêver, le temps s'écoulant lentement autour de la jeune fille, inconsciente de ce qui l'entourait.

Quid était très satisfait de son avatar, il lui ressemblait à la perfection, aussi l'avait-il quelque peu modelé en s'en emparant, mais le tout était entièrement naturel : une aubaine.
Néanmoins, il se sentait toujours mou, aucune envie guerrière ne le poussant à se jeter dans les rues pour trancher du soldat, où quoi que ce soit.

Un peu d'argent traînait dans le blouson en cuir qu'il portait par dessus son T-shirt à manches courtes blanc, aussi le rangea-t-il soigneusement dans son jean impeccable, avant de relacer soigneusement ses baskets noires qu'on aurait cru cirées. Décidément, son hôte était autrefois très soigné, mais il ne devait faire qu'un avec lui, désormais.

Le seul endroit qu'il se plaisait à observer depuis sa position était le lycée, énorme, massif et bien flanqué devant lui, comme pour l'inciter à rentrer.
Achevant de se vêtir en enfilant ses mitaines de cuir, le héros s'y rend de suite, d'une démarche fière et assurée, la tête droite et le torse légèrement bombé, avant de s'arrêter net devant un panneau : lire n'avait jamais été son fort.

Aussi passa-t-il une bonne dizaine de minutes avant de lire le mot "secrétariat", sûrement ici qu'il devait se rendre s'il voulait intégrer l'établissement et entretenir un peu sa forme histoire d'être de nouveau sur pieds.
Ses jambes semblaient se dérober sous ses pieds, envahies par une nuée de fourmi lui picotant les tibias jusqu'aux cuisses, mais il devait malgrès tout traverser le dernier couloir qui le séparait de la salle.

Arrivé à quelques mètres de la porte, son regard s'attarda sur les fenêtres et la jeune femme assoupie sur une chaise, visiblement loin dans les pruneaux. Elle ne lui accorderait sûrement aucune attention, aussi déglutit-il avant de toquer trois fois à la porte, sans qu'aucune réponse ne lui parvienne.

Se tournant vers l'endormie, le preux guerrier lui posa une main sur l'épaule, la secouant légèrement :

Excusez moi ? Ahem, excusez moi ? Réveillez vous...

Yôko rêvait toujours, contemplant le ciel par la fenêtre depuis de longues minutes, semblant perdue dans ses pensées, ou simplement endormie. Elle ne bougea pas quand l'homme passa à côté d'elle pour toquer à la porte, mais elle tressaillit quand elle l'entendit faire, bougeant légèrement la tête.

Lorsque sa main la toucha, elle eut un mouvement de recul, sursauta et tourna les yeux vers lui Elle secoua la tête, ses cheveux verts volant autour d'elle, puis foudroya l'inconnu d'un air farouche, droit dans les yeux, malgré la position surplombante de celui ci. D'une voix légère, elle s'adressa à lui :

Euh ... Oui ?

Dit elle tout en regardant autour d'elle, semblant découvrir l'endroit où elle se trouvait. Après quelques secondes d'hésitation, elle ajouta timidement :

Vous venez pour vous inscrire, vous aussi ?

Le mouvement assez brutal de celle qu'il venait de réveiller fit aussitôt retirer sa main à Quid, embarrassé, n'aimant pas vraiment effrayer une dame.
Certes, sa carrure et sa position étaient loin de le faire passer pour un gentil monsieur respectueux envers la gente féminine, mais il prit tout de même la peine de s'excuser, bafouillant :

Oh ! Mea culpa, je ne voulais pas vous déranger ainsi...

Le héros fut aussitôt soulagé par la question que son interlocutrice lui posa d'une voix douce mais tout de même tendue, n'ayant pas manquée d'amadouer le gladiateur :

Content que vous me le demandiez, je viens effectivement m'inscrire, je me sens un peu faible et je pense qu'étudier me ferait le plus grand bien pour me remettre d'aplomb...
Mais cette porte est fermée et je ne veux pas attendre ad vita eternam, voyez ?

Ayant parlé d'une voix calme, presque mielleuse, Quid se permit alors de s'emparer d'une place vacante à côté de la demoiselle solitaire, en attente d'une réponse fortement désirée.
Il profitait d'ailleurs de ce léger moment de réflexion pour admirer ce que les femmes étaient devenues, loin des couches de maquillages et des bijoux monumentaux, un visage simple et gracieux...
Ce laps de temps ne dura hélas qu'une fraction de seconde, le temps que le guerrier reprenne ses esprits un peu trop perturbés...

Yôko sourit timidement, un brin rassurée par les manières de l'inconnu. Elle détailla celui-ci du regard tout en réfléchissant. Se tournant vers lui une fois qu'il fut installé, elle lui répondit d'une voix songeuse :

C'est ce que je me disais aussi ... Ça devrait être ouvert depuis longtemps ...

Elle regarda fixement la porte pendant quelques secondes, posa sa joue sur sa paume, le coude sur sa jambe.

Peut être que ce n'est pas ouvert aujourd'hui ? Il doit y avoir une boite aux lettres, je crois que je vais juste déposer mon dossier.

Conclut-elle après quelques instants de réflexion, avant d'ajouter d'une voix plus énergique :

Il faut encore que je m'installe et que je visite les lieux, je ne vais pas passer ma vie ici !

Elle se redressa, secoua la tête, et tenant son dossier à la main, se dirigea vers la porte.

Le héros jeta un regard embarrassé au dossier, constatant que lui n'avait absolument rien, au détriment de son envie de rejoindre l'établissement.
Jetant un dernier regard sur la silhouette de sa voisine, Quid se lève à son tour, s'étirant comme un chat, se massant le cou tout en fixant Mori :

Une visite ? Ma foi, je pensais justement me rendre à l'arène histoire de voir le matériel dont ils disposent, vous souhaiteriez peut-être vous rendre ailleurs ?

Sans aucune arrière pensée, le gladiateur tendit le bras en direction du couloir, l'invitant à passer devant.
Il n'avait pas vraiment envie de se retrouver tout seul dans ce labyrinthe, car, même s'il ne s'inquiétait plus tellement des minotaures, il se savait trop faible pour tenir dans un endroit aussi confiné plus d'une heure.
Et puis, la compagnie n'était pas désagréable...

[Précision : Mori est son nom de famille, c'est juste l'ordre normal pour les noms japonais, si je dis pas n'importe quoi. Dans e rp, autant la désigner par Yôko]


Yôko remarqua le regard de l'inconnu lorsqu'elle mit le dossier dans la boite aux lettres, haussa les épaules, et lui fit un sourire, tout en disant gentiment :

Ça ne doit pas être trop grave, de toute façon, ils s'attendent déjà à votre arrivée, non ?

N'attendant pas sa réponse, elle fit un tour sur elle même, sembla se plonger quelques instants dans ses pensées, puis dit joyeusement :

Il faut que j'aille installer mes affaires au dortoir !

Puis ses yeux se fixèrent subitement sur son interlocuteur, et elle le regarda, étonnée, lorsqu'il parla d'une arène. Elle murmura :

Une arène ? Je n'ai jamais entendu parler de ça ...

[Ma foi, je note ^^]

Quid prit son temps pour observer les mouvements de sa compagnonne, toujours aussi embêté de ne pas avoir prévu d'entrée ou quoi que ce soit du genre, aussi lui souffla-t-il :

Oh, oui, je vois, eh bien, non, pas vraiment, ahem, je viens d'arriver et...

L'évocation des dortoirs flanqua une vilaine moue boudeuse au preux guerrier : il allait forcément devoir se retrouver seul comme un idiot, à attendre qu'elle soit enfin préparée avant de pouvoir à nouveau espérer de la compagnie.

Néanmoins, quitte à être accompagné, autant l'être le plus longtemps possible, c'est ce qui pourrait expliquer le peu de gêne du gladiateur en murmurant à Yoko :

Je vois, vous souhaitez probablement rester seule.
Ahem, toutefois, je peux toujours vous raccompagner jusque votre chambre !

Enfin, elle releva sa faute d'orthographe. Pas gêné le moins du monde, Quid se contente de répondre, bafouant malgré tout :

Des arènes ? Je voulais dire un endroit où s'entraîner, oui, mens sana in corpore sano, non ?

Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, sa main droite était partie se poser sur l'épaule de la jeune femme, comme pour l'inviter à passer devant, non sans lui provoquer une vague de frissons...
La poussant légèrement histoire de lui donner la cadence, le héros se contente de la suivre silencieusement, à ses côtés...

L'air intriguée, Yôko le fixa pendant un moment, songeant que l'homme était plutôt étrange. Elle sembla hésiter quelques instants sur ce qu'elle souhaitait dire, puis finalement, parla :

Accompagnez moi si vous voulez, oui ...

Puis, entendant son explication, elle ajouta :

Un gymnase vous voulez dire ? Il y en a un oui ... Mais il faudra peut être attendre d'être inscrit pour y accéder ... Mais allons y, ne restons pas ici ...

Elle commença a marcher, s'écartant légèrement de la main de Quid, instinctivement, d'un mouvement fluide trahissant une grande habitude à éviter le contact. Lui jetant un regard par dessus son épaule, elle remarqua :

Vous avez l'air un peu perdu, non ? Vous venez de loin ?

Quid eut un soupir de soulagement à l'acceptation de son offre, avant d'un peu plus se focaliser sur le thème du gymnase, assez intrigué par un nom aussi barbare pour un complexe aussi peu différent :

Parfait, je vous suis donc !
Pour le gymnase, je préfère attendre que vous vous soyez bien installée, je vous attendrai sûrement devant la porte.

Lorsque Yoko se mit à éviter la main posée sur l'épaule, le héros ne voulu pas la retenir plus longtemps, décidant de les garder dans les poches de son jean, au passage plutôt confortable.

[On peut ouvrir la suite aux dortoirs.]

Yôko se mit à avancer d'un bon pas, d'une démarche souple et rapide plutôt qu'élégante, féline. L'air confiante, elle s'orientant précisément, menant l'homme jusqu'à la porte. Tout en marchant, elle lança de fréquents coups d'oeil derrière elle, observant celui ci, lui répondant tout en avançant, d'un ton enjoué :

Je ne crois pas que les dortoirs soient mixtes ... Et j'ai beaucoup d'affaires à installer, pas vous ? Ça va me prendre du temps. Mais peut être que nous nous verrons au repas, il doit y avoir une cantine ...

Puis soudain, elle se frappa le front de la paume de la main avant de s'exclamer :

Mais vous ne connaissez pas mon nom ! Je m'appelle Yôko.

Puis, réfléchissant à ce qu'il lui avait dit, elle ajouta :

Vous parliez d'entrainement ? Vous pratiquez un sport ?

Quid l'avait suivi d'un pas léger et tout aussi assuré qu'elle, réfléchissant à ce qu'il pourrait faire pour combler son manque de dossier, sorti de ses pensées par l'intervention de Yoko :

Je n'ai pas croisé beaucoup de monde, je ne pense pas qu'on nous fasse des remarques là-dessus. Si vous avez tant d'affaires que cela, je pourrai toujours vous donner un coup de main, unitas virtute, où l'union fait la force, comme on dit par ici.

Yoko, ainsi donc elle s'appelait comme cela. Un nom qu'il n'entendait pas souvent, mais qui ne lui déplaisait pas pour autant, un nom qui, au moins, ne serait pas très dur à retenir :

Je m'appelle, ahem, je m'appelle Quid, et oui, je viens de très loin, très très loin. Ahem, je suppose qu'il y a un examen pour entrer dans l'établissement ? Peut-être pourriez vous m'aider à réviser, je crains de ne pas être fortiche dans toutes ces matières.
Sauf le sport, le sport c'est différent...

Maintenant, elle le questionnait sur le sport qu'il pratiquait. Il avait suivi avec passion l'évolution du pugilat, devenu la boxe, un sport toujours aussi viril et convivial à coup de bleus et d'hémorragies internes, un sport d'homme, quoi !

Oui, je suis très bon en boxe, et cela fait un moment que je ne me suis pas entraîné.
Je suppose qu'il y a des vestiaires où je pourrai me changer, si nous avons le droit d'y faire un tour ?

Tournant à peine la tête, un sourire ironique en coin :

...et qu'ils sont mixtes, bien sûr.

Yôko rit légèrement, songeant à un homme faisant irruption dans le dortoir féminin, puis murmura :

Je doute qu'on vous laisse entrer ...

Elle le regarda étrangement lorsqu'il parla une langue qu'elle ne comprenait pas, mais acquiesça quand il s'expliqua. Finalement, elle ajouta d'un ton plus joyeux :

Je m'en sortirais, mes affaires sont déjà arrivées, mais il faut encore que je les range et que j'organise tout ça !

Lorsque Quid lui parla d'un examen, elle réfléchit un instant, puis lui répondit :

Si vous n'êtes pas passé par le collège, c'est bien possible. Sinon votre dossier est la seule nécessité. Je crains de ne pas pouvoir vous aider beaucoup ...

Lorsqu'il parla sport, elle l'écouta, penchant la tête sur le côté :

Je ne connais pas grand chose en boxe, mais je suis certaine qu'il y a ici le matériel ainsi que des personnes pour pratiquer. Vous devrez aller vous renseigner au gymnase.

Elle fit mine d'ignorer la dernière remarque, alors qu'ils arrivaient devant l'entrée du pensionnat féminin.

Enfin arrivés, et Quid n'avait pas compris un mot de ce qu'elle essayait de lui faire comprendre. Tout ce qu'il avait à retenir c'était qu'il devait rester tranquillement à chercher comment se démerder...

Je n'ai jamais entendu parler de collèges, non.
Je vous attends donc ici, j'ai toute ma vie devant moi, je verrai pour le gymnase mais je préférerai autant être accompagné.

Il faudrait vraiment que je trouve un moyen d'intégrer l'endroit, il m'a l'air pas mal, et j'ai hâte de reprendre le pugilat, moi !

Le héros eut un rire léger qu'il acheva par une fausse quinte de toux, histoire de reprendre un peu de sérieux...

Si vraiment cela vous dérange, je peux m'en aller...

Yôko, un peu perdue, regarda Quid, puis la porte, puis à nouveau ce dernier :

C'est que ... J'ai beaucoup à faire et je ne veux pas que vous m'attendiez pour rien ... Vous devriez aller voir le gardien, il pourrait vous renseigner et vous dire où aller ! Il est installé là ...

Dit elle en montrant un petit bâtiment sur le côté du dortoir.

Je lui ai demandé où était le secrétariat ce matin ... Il pourra vous aider à régler vos problèmes de dossier. Ce serait plus utile que m'attendre dans le froid, non ?

Conclut-elle de manière assurée.