C’était d’un chiant… Affolant même comment les mecs pouvaient être prévisibles. Il n’avait fallu que quelques petites piques pour que le videur perde tout self control et se mette à incendier Sam alors qu’au fond, elle ne lui avait rien fait à part l’envoyer chier. Oui mais voilà, il était un peu plus de 5h du matin, ils étaient dans une rue sombre, et même si personne n’avait pu voir ou entendre Sam l’envoyer bouler, Monsieur avait besoin de prouver qu’il avait des « Cojones », qu’il était au taquet, que c’était un « mâle dominant » et qu’elle, pauvre fille, ne pouvait rien faire contre lui. C’était d’un machisme, d’une débilité… Et en plus il lui faisait la leçon…
-Lawl…
Ironisa Sam, alors que rapide et sereine, elle joignait ses mains, les levait brièvement au-dessus de sa tête et les abaissait avec force au niveau de l’articulation du coude de Bleiz. S’il n’aurait pas vraiment mal, au moins en faisant ça, elle l’avait obligé à la lâcher, et c’était ce qu’elle voulait. Une flamme bleue violette naquit au creux de la paume de la jeune fille, qu’elle mua en quelques petites étincelles, soufflée sur son opposant. Elle espérait qu’ainsi, à cause de leur très haute température, elles enflammeraient les vêtements du videur. Sam avait de multiples ressources, et elle le savait pertinemment. Lentement, elle se recula, prête à riposter avec plus de hargne que quelques malheureuses étincelles.
-Un couteau ou une balle seraient préférables à ton discours chiant à souhait. T’as pas autre chose à foutre que me faire la morale espèce de gros naze ? Tu crois que j’en ai quelque chose à carrer ton avis ? Vas chier avec tes conseils à la con…
Son regard bleu rendu iridescent, elle le dévisageait, sans la moindre expression faciale. C’était plus inquiétant qu’une quelconque colère. Puisque Sam étant une impulsive, si elle se contenait, c’était qu’elle état prête à tout, même au pire concernant ce videur.