Faire dans la dentelle ? [PV Don]

Il y a une chose que beaucoup de femmes apprécient, se faire belle (et sexy !), surtout lorsqu’il y a un homme à la clé. Eleindra faisant partie de cette catégorie d’être humain se devait donc d’être belle et sexy pour l’homme qui avait ses faveurs. Le coté belle était déjà réglé, elle avait mit l’une de ses plus jolie jupe noire, fendu de coté et un haut assez moulant aussi rouge que ses yeux. Comme il lui fallait aussi répondre au critère de sexyisité, elle décida d’un pas assuré d’entrer dans LA boutique qui devait faire d’elle une femme fatale. Enfin ça, c’était sur la pub du trac qu’elle avait reçue dans sa boite aux lettres…

En entrant, elle balaya vite fait la boutique du regard. La publicité n’avait pas menti, le magasin offrait divers modèles de lingerie, de la plus fine à la plus érotique. Eleindra fut accueillie par une vendeuse pour le moins habillée couleur locale. Une sorte de soubrette à la poitrine généreuse qui ne se fit pas prier pour conseiller la jeune femme et l’envoya dans une cabine avec moult sous-vêtements.

Instinctivement la petite tueuse regarda en haut de la cabine pour voir s’il n’y avait pas la caméra d’un pervers ou celle du vigil qui voudrait voir si elle ne piquait pas quoi que se soit. Elle n’en vit pas, elles devaient être bien cachées. Eleindra essaya les divers modèles et porta son dévolue sur un joli ensemble en dentelle noire dont la sexysité n’était pas à revoir ! Bref, la demoiselle se dirigea vers la caisse afin de payer. Mais alors qu’elle déballait ses billets, la vendeuse si souriante lui déversa un café ruinant sa jupe.

- Je…je suis désolée !

Eleindra s’en foutait complètement de son excuse, elle était quelque peu irritée de voir son vêtement ainsi détruit.

- Rha mais faut il être gourde pour faire une chose pareille, à croire que vous l’avez fait volontairement !

La cliente avait tout de la petite bourgeoise friquée qui vient de perdre un truc dont elle se moque totalement, mais les principes sont parfois plus importants. Elle était là, prête à faire  un scandale devant les vendeuses. Parfois il ne faut pas grand-chose à Eleindra pour virer au rouge.

"Un problème mademoiselle ?"

La vendeuse si souriante n'était en fait si souriante qu'en apparence. En vérité il y a plusieurs mois de ça suite a la faillite de sa boutique, elle avait fait un emprunt a des préteurs sur gages. Elle avait ainsi pu remonter la pente petit a petit mais la dette avait soudainement explosé a cause d'une clause de contrat et elle devait a présent près de 5 million de yens (plus de 40 000 euros). Et comme on le sait bien, dans une société japonaise, quand on ne remboursait pas ses dettes, on se faisait gentiment remettre en place, mais quand ça ne suffisait pas on avait des Yakuzas sur le dos. Il avait entendu parler de celà alors qu'il avait été appellé a rejoindre un meeting de la pègre de Seikusu. Don ne faisait pas vraiment partie de celle ci, il était simplement un bon fournisseur de leur réseau de prostitution et comme celui ci marchait bien il avait parfois droit a des petites faveurs. Il avait demandé a s'occuper de cette boutique et récupérer celle ci, pour justifier ça il avait donné le prétexte de monter lui même un nouveau commerce de vetement...Sauf que les femmes qui essayeraient ceux ci ne ressortiraient pas. Il était ensuite venu en matinée inspecter les lieux. Don venait donc d'arriver ici, vers l'heure de la fermeture pour s'occuper de prendre possession des lieux.

"Je suis actuellement le manager de cet établissement et je suis sincèrement navré de la maladresse de mon employée"

Devant Eleindra se trouvait un grand occidental qui devait bien faire deux mètres de haut et près de 120 de muscles, il portait un Tshirt moulant laissant appercevoir ses pectoraux, une veste et un pantalon jean. Sa peau était sombre, ses cheveux et ses yeux noirs et son visage anguleux mais pas désagréable.

-Mais vous aviez dit...

"Catherine taisez vous, vous en avez déjà assez fait."

A vrai dire la jeune fille ne s'appellait pas Catherine, il se foutait bien de son nom, mais il voulait juste l'empecher de raconter ce qu'il avait dit : il était venu le matin et l'avait persuadé de lui donner un mois suplémentaire pour rembourser ses dettes si elle s'offrait a lui, ce qu'elle avait naïvement fait, mais comme il n'y avait aucune preuve écrite Don revenait sur sa parole. Souriant aimablement il lança

"Naturellement, la maison vous offre une jupe neuve pour compenser la perte de celle ci. Je pense que nous avons de ce modèle dans l'arrière boutique. Catherine, préparez vos affaires vous pouvez partir, je m'occuperais de fermer la boutique."

Et sans même regarder le visage déconfit de la propriétaire il fit entrer Eleindra dans la reserve où se trouvait plusieurs cartons remplis de vetements qu'il désigna

"Regardez ici si quelque chose vous plait."

Le "propriétaire" mit les mains dans ses poches non chalement pour poser les doigts sur son tazer. Elle aurait une petite surprise au moment de repartir.

Eleindra releva la tête vers celui qui venait de parler. Relever la tête est un euphémisme quand  on voit la différence de taille entre les deux protagonistes. Il était un peu son antithèse, très grand, musclé, teint mat et cheveux noirs. Plus le genre de personne que l’on s’attend à voir sur un ring de catch que dans un magasin de lingerie fine. Pourtant celui là se prétendait gérant dudit magasin, comme quoi juger sur l’apparence peut se révéler trompeur. Eleindra observa la scène entre le proprio et sa vendeuse, apparemment la dame semblait chagrinée. Mais, de ce qu’elle pu en voir, son attitude n’avait pas grand-chose à voir avec le café renversé. La pauvre Catherine se vit congédiée illico presto par le Don qui entraîna Eleindra dans l’arrière boutique. Il lui offrait une nouvelle jupe. Geste commercial.

- C’est bien aimable à vous Monsieur.

Au moins ce serait rapide, Eleindra était assez pressée de partir. Il lui restait un client à satisfaire, comprendre occire un pauvre gus et non pas…Mais surtout, elle avait un rendez-vous galant à ne manquer sous aucun prétexte. Eleindra vit bien que l’homme avait mit ses mains dans ses poches, rien de très inquiétant, beaucoup d’hommes faisaient de même histoire de faire moins négligés dans leurs postures.

La jeune femme farfouilla dans les cartons afin de trouver son bonheur. Elle choppa une jupe noire au hasard qu’elle se décida à enfiler sans trop se soucier de la présence du grand homme. S’habillant, dos à lui, elle réfléchissait. Cet homme elle pouvait jurer qu’elle le connaissait, pourtant son aspect physique était des plus remarquable et à ce niveau là elle se serait souvenue d’une telle rencontre. Alors pourquoi cette impression ? Elle essayera de comprendre un autre jour. Une fois de nouveau vêtue, elle se retourna vers Don et commença à marcher dans la direction du magasin, elle avait toujours son acquisition à la main et comptait bien régler sa note et partir.

- Combien pour le sous-vêtement et cette jupe ?

Tous les pores de sa peau lui criaient de partir, le planter là sans payer, fuir. Seulement Eleindra n’écouta pas ce que lui dictait son instinct, pourtant il était de bon conseil…

Don sourit, voire Eleindra se deshabiller lui montra enormement de chose sur son ennemi, premierement la présence de muscles, bien présents, qui lui disaient qu'Eleindra avait des connaissances martiales, raison de plus pour la supprimer immédiatement avec le Tazzer sans faire de fioritures, une seule dose l'enverrait au tapis pour 3 heures, il s'agit d'un réglage de la police capable d'anéantir un homme de sa carrure, il fallait donc faire avec. Et il attendait simplement le bon moment pour faire ça. Don sortit les mains de ses poches et saisit un feuillet de commande, regardant le prix des vetements demandés par Eleindra d'un air serieux.

"La jupe vous est offerte par la maison naturellement, pour le sous vetement ça fera 2000 yens (15 euros)"

Pour le moment tout se passait bien Don invita Eleindra a passer a la caisse pour payer ses affaires, ce qu'il fit en toute honnèteté avant de passer derrière le comptoir et d'accompagner Eleindra vers la sortie

"En vous souhaitant de revenir bientôt dans notre établissement, bonne journée a vous mademoiselle."

Arrivée a la moitié du Magasin et toujours derrière elle il lança

"Ah, mademoiselle."

Profitant qu'Eleindra se retournait il plaqua immédiatement son Tazzer contre son ventre et lui envoya une décharge surpuissante.

"Vous avez encore les étiquettes du magasin sur vous."

Dit il en souriant. Est ce que l'electricité aurait un effet sur le bras d'Eleindra?

Quand Don annonça le prix du sous-vêtement la jeune femme eut un sourire de satisfaction, ce n’était vraiment pas cher, l’homme avait du oublier un zéro. Si la Catherine vendait si peu cher ses articles, il ne fallait pas s’étonner de voir la boutique péricliter. Cependant Eleindra bien trop contente de faire une affaire en or, paya sans dire un mot. L’esclavagiste avait été sûrement honnête sur ce coup là, ben la tueuse pas vraiment. En même temps, ce qu’Eleindra ignorait c’est que Don devait se foutre de ça et avait d’autres priorités.  Aussitôt l’argent échangé la demoiselle se dirigea d’un pas assuré vers la sortie du magasin raccompagné par le gérant qui, à n’en point douter, faisait ça car il était un bon commerçant ! Elle avait même le droit à la traditionnelle phrase d’invitation à revenir. Oui, oui, elle reviendrait voir cette boutique ne serait ce que pour que son porte-monnaie apprécie. Et puis l’homme interpella sa cliente et ni une ni deux la jeune femme, en se retournant, se retrouva avec un coup de Tazzer direct dans l’abdomen. Sympa comme façon de dire au revoir…

Eleindra se figea sous l’effet du coup, sa tête s’abaissa, son regard devint vague.

- Ça fait mal…

Et puis plus rien, le noir total, elle tomba à genoux et son fessier se posa sur ses pieds. La jeune femme restait ainsi en position assise, pas encore écroulée sur le sol mais semblait pourtant inconsciente. Seul son bras gauche restait parcouru de soubresauts. Car oui son bras est une machine assez sophistiquée tout de même qui ne craint pas le courant, voir elle peut s’en nourrir, z’êtes prévenu maintenant. En temps normal, c’est Eleindra qui le contrôle grâce à son cerveau afin de se défendre si besoin est. Mais quand son cerveau est en léthargie que se passe t’il ? A vrai dire, Eleindra l’ignore puisqu’elle n’a pas eut de formation complète, elle ne sait que faire mouvoir le robot comme un bras standard et l’utiliser sous forme de lame acérée. C’est donc Don qui va avoir la primeur de découvrir ce qu’il se passe dans le cas de figure qu’il vient d’instaurer. Sa mecha greffe possède une IA qui passe en auto défense lorsque sa propriétaire n’est pas en mesure de l’assurer. Le but n’est pas de protéger Eleindra mais plus de protéger la technologie dont elle est issue. Faudrait pas que ça tombe entre de mauvaises mains, sont pas si folles les Tekhanes pour laisser une invention pareille sans protection.

Ainsi donc, de part les données fournies par le cerveau de la jeune femme, son « bras » analyse la situation et repère d’où provient le danger. En l’occurrence le Tazzer devient la cible de l’IA. Son bras s’allonge à une vitesse inouïe et saisie l’objet de malheur qui vient de fouetter les nerfs d’Eleindra. Plus ou moins arraché de la main de Don l’arme est détruite par décomposition. L’esclavagiste n’a pas été directement attaqué, tant qu’il ne s’en prend pas personnellement à la demoiselle, il n’a strictement rien à craindre. Il peut même la toucher ou la porter. Faut pas se leurrer, au final la tueuse est bien plus dangereuse évanouie qu’éveillée. Et dire qu’Eleindra ne se rend pas compte du potentiel de son arme ! Le bras reprend instantanément sa forme normale et le corps ne bouge plus. A voir l’interprétation que Don peut donner à tout ça. En tout cas la miss dort paisiblement pendant ce temps là…

C’est beau les nano machines non ?

"Putain de merde !"

Cria Don en bondissant de peur sous la reaction du bras d'Eleindra. Il s'attendait a tout sauf a ça. Son coeur battant la chamade, il regarda Eleindra et essaya de recomposer ce qu'il avait vu, son bras se comportait de manière étrange depuis qu'il l'avait electrisée, était ce une prothèse mécanique Tekhane ? Cette saloperie semblait encore consciente et lui avait défoncé son Tazzer en une attaque éclair. L'esclavagiste tremblait un peu et dégaina son arme tout en restant sur ses gardes, halletant doucement sans qu'aucune réaction ne se produise. L'esclavagiste déglutit et approcha doucement sa main libre vers la tempe d'Eleindra qu'il toucha du bout du doigt.

Bon.

Ca semblait encore conscient malgré tout, même si la fille elle était inconsciente. Il fallait qu'il se débarasse de ce bras, saisissant Eleindra avant que d'autres clients arrive, il la traina jusque dans la réserve et se mit a tater son bras, repérant la partie où la peau chaude et douce devenait soudain froide et sans vie, indiquant la présence du membre de Metal, il sortit un marqueur et Traça un trait noir a cet endroit pour mieux l'identifier.

Maintenant il fallait s'occuper de la fille. Il ferma la boutique et revint un peu plus tard avec un verre d'eau et un cachet qu'il fit gober a Eleindra. Cette drogue la ferait dormir pendant quelques heures. Le temps de la fermeture. Quand le super marché ferma, Don pris Eleindra dans de vieux draps et la mis dans sa camionette avant de se diriger droit vers chez lui. C'était une sorte de mécanisme de défense avancé qu'il devait désactiver a tout prix, il pouvait essayer de l'electrocuter mais il risquait de tuer Eleindra puisque ses nerfs étaient encore en communication.

Arrivé dans sa cave, il saisit un vieux chevalet de torture cassé qu'il entreposait là et attacha Eleindra avant de tendre son bras mécanique un maximume en dehors du chevalet. Don mit alors des lunettes en plastique et partit vers sa boite a outil avant d'en sortir une tronçonneuse.

Il allait falloir faire ça vite. L'allumant d'un seul coup il la fit tourner un peu et d'un seul coup l'abatit sur le bras froid pour le trancher.

Ah qu’il est bon de dormir un peu ! Bah oui, la pauvre demoiselle ne se rendait pas compte de se qui se passait autour d’elle. Elle sentait vaguement qu’on la transportait, qu’elle était bordée avec des draps pour finalement se faire ficeler. En voilà des façons de traiter une cliente…Bref, toujours était il que la demoiselle ne savait pas à quoi elle allait être mangée et piquait un gentil roupillon. Ainsi lorsque Don abattit son outil sur le bras de la jeune femme il se passa ce qu’aurait du prévoir le loustic. Le bras toujours dans son protocole d’autodéfense, attaché ou pas, se déforma afin de contenir l’agresseur entre ses griffes. Le choc entre les deux morceaux de métal fit jaillir une multitude d’étincelles.

– Ah… Mais vous êtes fou…

Une petite voix faiblarde provenant de la captive recommençait à se faire entendre. Les yeux mi clos, la jeune femme admirait ce qui était en train de se produire. Elle conservait son arme sur la lame de la tronçonneuse dont la rotative des chaînes était stoppée. Fallait pas non plus que le Don ait la bonne idée de vouloir se servir de la machine pour la re-assommer.

- Drôle d’idée que de faire une chose pareille. Vous avez devant vous un système inconnu et vous foncez tête baissée pour m’en débarrasser. Apparemment vous ne connaissez pas la technologie Tekhane ! Savez vous ce qu’il se passe si ma greffe perd le contact avec mes fonctions vitales ?

La jeune femme laissa la question au bon soin du cerveau du bûcheron. Quand on connaît un minimum les Tekhanes on sait qu’il y a une chose qu’elles ne veulent pas : partager leurs technologies de pointes avec les autres. Ainsi pour défendre certains biens, elles peuvent mettre des dispositifs d’auto destructions, parfois sans conséquence sur ce qui les entoures, parfois plus destructeur qu’une bombe nucléaire…autant dire que d’un certain point de vue Don venait peut-être se faire sauver la face par ce système dont il souhaite se débarrasser. Eleindra regarda comment elle était attachée et haussa les épaules.

- Et sinon, vous comptez me laisser comme ça Monsieur Gallan ?

Pas tout à fait ça, mais faut pas en vouloir à une jeune femme qui vient de prendre un cacheton contre son gré…ou alors elle a mal écouté ce que le disait le sieur Yashamoto lors de sa mise en garde. Allez savoir.

Il était sur de ne jamais avoir communiqué ne serais ce que son pseudonyme a cette jeune femme donc il ne voyait pas ce qu'elle pouvait vouloir dire par "Mr Gallan" a part "Mr Gallant" pour se moquer de lui, qui plus est son nom d'emprunt habituel était Garan, et non pas Gallan. Il grinça les dents quand le bras stoppa les mouvement de la tronçonneuse. Il commençait a être a court d'idée. Tant qu'Eleindra disposerais de cette prothèse elle serait impropre a la vente, sans parler du fait qu'elle connaissait a présent son visage et son secret. Si il ne trouvait pas un moyen de la débarasser de cette prothèse, eh bien...Il risquait d'y passer dès qu'elle récupérerais assez de force pour s'opposer a lui. Ce qui laissait l'esclavagiste avec l'option finale : Tuer Eleindra. Comme son bras n'attaquait pas en cas de déconnection cérébrale, il pouvait facilement lui donner la mort sans que celui ci réagisse. C'est alors que la jeune femme ouvrit les yeux et s'adressa a lui, lui mettant sous le nez des éléments qu'il n'avait pas pris en compte.

Don serra les dents alors que la sueur parcourait son front, reflechissant a toute allure il eut finalement un sourire arrogant et répliqua.

"Ah oui ? Vous avez l'air de ne pas vous priver pour étaler que vous venez de Terra devant un humain, aussi je vais être franc avec vous : Si vous étiez véritablement une Tekhane j'aurais pu sentir votre mépris sur moi a des kilomètres a la ronde, sans parler du fait que vous n'avez aucune autorisation de sortir de votre territoire."

Don ne faisait pas enormement d'affaire en Tekhos, il évitait cet endroit comme la peste, néanmoins son savoir du Grand Jeu lui donnaient certaines informations qu i n'étaient pas sensées sortir de la métropole, ce qui surprendrais surement Eleindra plus que lui avait été surpris a propos de son bras mécanique.

"Ce qui me laisse penser que vous devez être soit une agente d'infiltration, soit une renégade, et dans le premier cas vous ne pouvez pas vous risquer a afficher la présence de Tekhos en ce monde avec un dispositif aussi puissant, et dans le second cas que peu vous importe en réalité la sauvegarde de la cité, par conséquent le système de destruction est soit désactivé, soit inexistant, vous ne pourriez pas prendre le risque de mourir alors qu'une ville entière essaye de vous tuer et qu'ils pourraient facilement déclancher l'autodestruction a distance. Je suis prêt a prendre le pari. Et dans le cas ou j'ai tord...Eh bien je ne partirais pas seul."

Don tira a nouveau la ficelle de la tronçonneuse, Eleindra après le choc électrique serait trop faible pour tenter d'envoyer les autres parties de son corps a la suite du bras, mais comme elle avait repris conscience, ça voulait également dire que le bras n'était plus en mode automatique.

Et un être humain est faillible.

Sans se poser de question il utilisa ses deux mains pour forcer comme une brute

Evidement Don n’avait pas tort dans ce qu’il disait. Pourtant Eleindra était bel et bien une Tekhane, certes complètement loupée psychiquement mais tout de même ! Elle avait même des papiers en règles pour sortir de la cité. Elle-même ne comprenait pas pourquoi elle était en liberté et d’ailleurs, elle s’en fichait un peu. Il lui fit un discours selon lequel il se fichait un peu de savoir si elle avait ou non ce dispositif, la mort le gênait il si peu que ça ? Bon par contre, Eleindra était pas prête à mourir, elle avait un instinct de survit assez développé et donc quand elle le vit tirer sur la corde pour réactiver la tronçonneuse elle prit ça d’un très mauvais œil. Il est vrai que le bras était de nouveau inactif mais c’est tout de même le cerveau de la demoiselle qui prend le relais. Son corps pas tout à fait en forme ne lui permettait pas de se libérer de ses entraves, foutu Tazzer…

Pour le moment elle se contenterait de sa mécanique pour lutter contre le colosse qui visiblement y allait de tout son poids pour tenter de la faire plier.

- Ala Ala, pourquoi tant de haine Monsieur l’esclavagiste…Enfin, je pense toucher juste lorsque je dis ça, des grands types comme vous ça court pas les rues et puis ceci... - Elle faisait allusion à l’endroit et à ce qu’il essayait de faire - Vous correspondez parfaitement !

Elle commençait à ne plus vraiment apprécier le fait de sentir sur son bras de métal la lame enchaînée tenter de forcer le passage.

- Tout aurait pu se passer si bien entre nous ! Mais non, vous préférez la violence sans voir plus loin. On aurait même pu faire affaires…enfin vous devez avoir vos raisons et puis pourquoi en avoir plusieurs quand une seule suffit, hein ?

Eleindra se doutait que le Don avait du avoir des propositions de femmes qui voulaient « faire affaires » avec lui, il avait du en connaître des centaines. Elles devaient d’ailleurs le plus souvent être dans une sale posture, peut-être même au bords de craquer psychologiquement. Et puis en regardant la scène qui se déroulait on pouvait y voir quoi ? Un homme très fort qui avait le dessus sur une femme attachée. Le cas de figure typique quoi ! Sauf qu’Eleindra ne voit pas la situation d’un point de vue négatif…
 
- Vous savez, j’ai pas l’intention de vous laissez mon bras, suis vachement moins sexy sans lui ! Cela vous gêne si je casse votre machine ? J’veux dire, vous y tenez sentimentalement ?

La demoiselle était assez sûre d’elle, le tout était de savoir si elle était en mesure de se rebeller ou si son cerveau lui jouait des tours. Vu de l’extérieur elle passerait pour folle, très certainement.

Sur le coup Don ne pouvait plus faire machine arrière, même si il avait trouvé potentiellement une proie trop grosse pour lui. Il avait eu les yeux plus gros que le ventre et ne disposais d'aucun contact a Tekhos pouvant l'aider ni d'une seconde personne qui aurait pu tronçonner le bras d'Eleindra pendant qu'il le retenait...Décidement l'adage "Si tu veux que ça soit bien fait fait le toi même" commençait a mal vieillir et tout seul il s'appercevait qu'il aurait du mal a maitriser la garce qui se moquait de lui. Il eut soudain une idée brillante, la réponse a tous les problèmes s'afficha très clairement dans son esprit et il se demanda comment il n'avait pas eu cette idée avant, elle était si simple, si géniale qu'il ne put se retenir de l'appliquer immédiatement. Forçant sur la tronçonneuse avec une main, car il avait assez de force pour le faire avouons le, il utilisa sa main libre pour faire ce qu'il avait envie de faire depuis le début de leur entretiens :

Frapper Eleindra en plein visage d'un coup de poing sans aucune douceur en plein sur le nez. Celà pouvait avoir plusieurs effet, soit le bras réagissait et il pouvait avoir de la marge pour le couper, soit la douleur empechait Eleindra de se concentrer sur sa protèse et elle le coupait, soit celà ne faisait rien et au moins ça ferait taire ses sarcasmes. Décidement il était génial.

"Mais tu va partir saloperie ?!"

Cria t'il au bras avant de réiterer son action précédente, contrairement au sujet du topic, il ne faisait pas dans la dentelle. Ha ha

Evidement vu de la position de Don, son idée était magnifique, mais du point de vue d’Eleindra ce le fut beaucoup moins…Il avait osé porter la main à son joli minois ? Oui, il l’avait fait, pis bien comme il faut avec le sang qui coule, le craquement qui va bien. Nan vraiment elle avait bien senti la force du poing lui écraser le visage. Sympathique quoi. Ce geste aurait pu l’assommer et ça c’était vraiment pas gentil. Elle ne se gêna pas pour lui dire. Mais le pire dans tout ça c’est que la demoiselle sentait le vent tourner furieusement en sa défaveur. Elle savait aussi une chose, s’il coupait son bras…Badaboum ! Ou un truc dans le genre. En tout cas ni elle ni lui ne serait plus là pour dire quel genre de bruit cela pouvait faire. Elle l’entendit gueuler après son bras comme si cela pouvait l’aider à obtenir gain de cause auprès de celui-ci. Ce qui suivit en acte devint complètement flou. Non, elle ne s’était pas évanouie sous le coup de la douleur engendrée par le Don. C’est juste qu’elle était en train de faire sauter les barrières de son cerveau qui la rendait si pseudo infantile parfois. Elle était ni plus ni moins en train de laisser tout les logiciels qu’on lui avait fourré dans le tête penser à sa place.

- Vous m’en voyez navrée Monsieur Garan mais…

Son bras changea de forme pour avoir celle qui lui était destiné, une lame assez longue et ultra tranchante, suffisamment pour faire de petits confettis de la tronçonneuse. Si lui avait la force, qu’elle avait comprit pouvant être égale voire supérieure à la sienne, elle était rapide et agile…détruire un objet si primitif ne lui poserait pas de problème. Tous ses muscles se contractèrent laissant apparaître plus profondément les sillons des divers tendons. Son regard de sang s’incrusta dans celui de Don. Elle devait être beaucoup moins belle à présent elle n’en doutait pas, mais la colère qui montait en elle se foutait pas mal de cet état de fait.

- Je vais vous laisser reconsidérer ma proposition une dernière fois. Si vous faite le moindre mouvement visant à me prouver que vous refusé d’ouvrir un dialogue, je vous montrerais une nouvelle partie de moi qui, je le craint, ne vous plaira pas. Ceci est ma dernière offre…

Il pouvait noter le changement de ton de la jeune femme, jusque là il avait eut à faire à une gentille petite fille…toujours attachée, mais qu’il n’en doute pas les liens ne se briseraient pas que dans sa tête cette fois ci.

-Hj-je te rappelle que je ne t'ai jamais donné ne serais ce que mon pseudonyme depuis le début du sujet :'D-Hj-

Que pouvait il faire contre ça ? Pas grand chose, Don se retrouvait les quatres fers en l'air, sa tronçonneuse réduite en miette. L'esclavagiste regarda ce qui restait de sa tronçonneuse et a la surprise d'Eleindra soupira. Il poussa un long et douloureux soupir, un soupir de lassitude extrème l'avait envahi alors qu'il se passait les mains sur le visage et regardait Eleindra, les mains glissant de ses yeux sur sa bouche pour la regarder avec un air d'ennui profond. Il ses posa ensuite sur ses genoux, claquant ceux ci aux passage et lança d'une voix monocorde.

"Ok, ok. Un partout, balle au centre. Qu'est ce que je peux faire contre quelque chose comme ça je veux dire ?"

Lança le géant en se passant une main sur la figure avant de se relever lentement sans se presser puis de repartir a l'exterieur.

"Je vais chercher les clefs."

De toute façon, Eleindra pouvait très bien se sortir de là sans lui alors autant prendre un peu de temps d'attente. Il ne lui fallit pas plus de 5 minutes pour sortir et revenir avec celles ci, montrant qu'elles se trouvaient plutôt loin. Il se mit a défaire les liens de la Tekhane les uns après les autres alors qu'il se laissait tomber les bras balants et montrait la porte de sortie vers le garage, puis l'exterieur.

"Voilà c'est par là."

Lança Don alors qu'il laissait Eleindra sortir de la piece. Alors qu'elle sortait il attrapa ses clefs de voiture dans sa poche et enclencha l'ouverture automatique de la porte du garage laissant voir l'exterieur et la laissant libre de quitter les lieux.

L'esclavagiste eut un sourire en coin lorsqu'elle commença a quitter les lieux.

Il avait une dernière carte a jouer. Il risquait de la tuer dans le processus, mais c'était une quantitée négligeable comparée a ce qu'elle ferait a ses plans si elle s'évadait. Sa main se dirigea non chalement vers un objet toutes fois innocent et qui ne semblait pas pouvoir faire le moindre mal a Eleindra.

Un pistolet a eau grand format dont il se servait pour certains mélanges spéciaux, sauf que cette fois il était bel et bien rempli d'eau. Don leva le canon et visa.

Le tir atterit au pieds d'Eleindra, juste de quoi faire une flaque pour relier son corps...Au cable haute tension que Don avait branché directement sur les fusibles de la maison. Eleindra reçut alors une décharge d'une capacité foudroyante capable de tuer un être humain normalement constitué, le but était de désactiver de manière permanente le bras en créant un court circuit qui le grillerais sans le faire exploser, tout aussi surprenante qu'était la technologie Tekhane : C'était toujours de l'electricité, par conséquent le bras d'Eleindra serait comme "Mort"...Si évidement celà marchait et que la foudre ne la grillait pas avec elle, il ya vait également des chances pour que ses "programmes" cérébraux n'y survivent pas.

La Tekhane se changea alors en une sorte de grosse boule de feu constituée d'éclair brillants dont l'onde de choc projeta Don en arrière. 10 secondes plus tard, les plombs de tout le quartier sautaient sous la demande d'energie, donnant une petite idée a Eleindra du choc electrique qu'elle venait de recevoir.

Survive this, tough girl.

En fait elle ne pensait pas qu’il la laisserait partir. Mais soit, s’il ne voulait plus d’elle dans les pattes elle allait pas s’imposer non plus. Elle attendit longtemps, trop longtemps, qu’il aille chercher les clés des liens qui la retenaient encore. Elle avait mit à profit ces minutes pour sortir de sa démence malsaine, car débloquer les barrières c’est simple, mais les réactiver c’est plus délicat. Lorsqu’il revint Don avait l’air dépité mais bon il s’avouait vaincu nan ?

L’homme la libéra et la conduisit dans ce qui était un garage qu’il ouvrit la laissant retourner à l’air libre. La tueuse n’était pas tout à fait en place au niveau des méninges. Aussi ne comprit elle pas que derrière elle le diable en personne intervenait. Elle vit le jet d’eau s’écouler à ses pieds et pour la première fois de sa seconde vie, elle eut peur. Une peur incontrôlée qui l’empêchait de faire quoi que ce soit. L’I.A. du bras eut juste le temps de réagir pour se planter au sol et le courant passa. Une atroce douleur s’empara d’Eleindra. Elle était littéralement en train de brûler de l’intérieur. Elle ne vit pas Don se faire expulser plus loin et ne prêta vraiment pas attention au fait que les plombs du quartier disjonctèrent.

Une fois « l’accident » terminé, le bras devint fou l’espace de quelques secondes, se transformant en diverses formes plus ou moins dangereuse pour finalement adopter la phase finale de sa transformation de lame. Eleindra n’en menait pas large, certes bien vivante, réveillée mais…pas dans le meilleur des états qui soit. Les vêtements en lambeaux, certaines parties de son corps brûlées et surtout elle avait plus l’air d’un zombie en manque de sommeil. Cependant la jeune femme se rendit compte qu’elle n’avait plus le contrôle de la mécha greffe…et ça c’était pas bon du tout car ça l’obligeait à rester avec la lame déployée sans pouvoir bouger (d’une discrétion assurée par la même occasion). La seule chose qui était positif pour elle, était que le développement de son arme recouvrait son épaule et une partie de son cou. Impossible de le couper pour le moment sans tuer la jeune femme.

Oui, elle connaissait Don, du moins de réputation de part ses relations avec les Yakusas qu’ils avaient en commun. Le mafieux l’avait prévenu de ne pas se frotter à lui, qu’elle risquait d’y  laisser des plumes. Comme quoi ils disent pas que des conneries les Yakusas. Les plumes elle n’a pas fait que les laisser, elles ont toutes cramés sous le choc trop important.

Le bras tomba inerte alors qu'Eleindra restait debout. Victoire ! Même si apparement la greffe était fixée dans la forme d'une lame et qu'elle était reliée au cou il s'en fichait bien. L'épaule seule n'arriverait pas a l'activer et il ferait l'effet d'un boulet le long du bras d'Eleindra jusqu'a ce que quelqu'un le réparre. Autant dire jamais comme Don n'avait aucune intention de la ramener sur Tekhos.

"On...dirait bien que ton bras ne te défendra plus contre grand chose a présent."

Fit l'esclavagiste avant de se lever avec difficulté et de s'avancer vers Eleindra un sourire jusqu'aux oreille.

"J'ai gagné Tekhane."

Fit Don avant de pousser du bout du doigt la fille pour la faire tomber, après une décharge comme ça tous ses muscles devaient être ankilosés pour quelques heures au moins, mais malgré tout elle n'avait pas sombré ni dans la mort, ni dans l'inconscience, et il admirait celà. Une fois a terre, il la saisit par la tresse et la tira a nouveau vers le garage, laissant la porte ouverte comme il n'y avait plus de plomb, arrivé là il agenouilla Eleindra face  a un dispositif préhistorique pour la Tekhane et souleva son bras, faisant attention a ne pas se couper avec la lame pour le mettre a l'interieur. Il ne s'agissait pas d'un broyeur industriel, c'était mieux que ça.

Une betonnière.

Il vida un sac de betton et y ajouta de l'eau dans le but de créer un joli platre incassable autour du bras d'Eleindra, transformant celui en un poids inutile, ressemblant a un platre d'hopital, noyant la lame dans le beton.

Une fois qu'il eut fini il la tira a nouveau par les cheveux.

"Alors, toujours aussi arrogante ? Dis quelque chose ma chère, supplie moi de te laisser partir par exemple?"

Vu l'état de fatigue mentale et physique d'Eleindra il pouvait toujours essayer de lui demander ça

Effectivement Eleindra n’était plus vraiment elle-même sur ce coup là. Fallait bien l’admettre Don avait prit  une bonne longueurs d’avance sur elle. Elle était solide c’était vrai comparée à un humain normal mais pas assez à son goût. Pour une fois elle enviait Lunya, c’était méchant pour elle qui détestait son état, mais là elle n’aurait pas eut de coup de mou…

"J'ai gagné Tekhane."

Ça devait être une insulte…bon elle ne lui dira pas qu’elle n’est pas patriotique pour deux sous, voire qu’elle n’aime pas trop les Tekhanes. Ça peut se comprendre non ?

Elle se senti tomber comme une vulgaire planche de bois et tirée par les cheveux…quel manque cruel de délicatesse ! Une fois retourné dans le garage il lui posa la lame dans une machine inconnue de la jeune femme et lui coula du béton sur la lame. Du béton visiblement a prise rapide. Au moins Don n’aurait plus à se soucier de la coupure éventuelle. Elle eut droit  à une nouvelle tirade de cheveux, décidément il ne devait pas aimer sa chevelure blanche.

"Alors, toujours aussi arrogante ? Dis quelque chose ma chère, supplie moi de te laisser partir par exemple?"

Elle se voyait pas arrogante bizarrement…cet homme avait de drôles d’idées sur elle. Eleindra répondit tout de même à la seconde question, elle est un minimum poli tout de même. Et un cerveau pas si en vrac que ça.

- Supplier ne sert pas à grand-chose…si vous vouliez me laisser partir vous n’auriez pas prit tant de précaution. Autant s’épargner un long discours que ce soit pour vous ou pour moi.

Maintenant elle attendait de voir la suite du programme même si elle ne doutait pas beaucoup de sa teneur.