D'un côté, il nous est avis que de mentionner la personne qui avait assassiné son ancêtre aurait pu être un sacré manque de savoir-vivre et un faux pas, mais d'un autre, il nous est également avis que Persée, à ce point, n'était qu'un petit con avec beaucoup trop de chance et d'assistance, donc son seul succès était d'assaillir une pauvre femme déjà maudite et esseulée par la cruauté des dieux, et d'avoir eu besoin de l'aide de dieux pour y arriver. Vraiment, quand on rencontrait les monstres des histoires de jeunesse, on se rendait compte que, finalement, être un héros, c'est simplement être un psychopathe avec un truc tranchant, et d'abattre ce qui était différent et mal compris.
Enfin, encore heureux que Cypress ne semblait pas relever la chose, ou du moins n'y accordait plus l'importance. Hadrian savait, par contre, qu'il devra au moins trouver un présent pour Medusa, ne serait-ce que pour conserver les points qu'il semblait avoir gagn-
"Cypress?" demanda-t-il alors qu'elle se rapprochait soudainement de lui et posait ses mains sur lui.
La voir un peu plus entreprenante lui convenait, assurément, mais elle, qui était si récalcitrante à l'idée même d'avoir une relation sexuelle, s'était approchée d'elle-même pour le toucher et l'explorer. Peut-être que d'être la réceptrice des attentions l'avait poussée à plus, ou alors qu'elle voulait simplement en faire un peu pour lui également. Donc, il ne bougea pas, hormis pour lever une main et, alors que celles de Cypress se posaient sur son membre, arrachant un tout premier frisson à Hadrian, il la posa contre la joue de la gorgone, délicatement. Cependant, elle ne semblait presque pas le remarquer; ses yeux étaient désormais fixés sur son membre, et toute sa fascination, et curiosité, y était adressée.
Pour ne pas que la gorgone ne se méprenne sur le plaisir qu'elle lui offrait, Hadrian se focalisa à son tour sur son membre, mais pas de la même façon. Encore une faiblesse de l'anatomie d'un vampire, c'était les nerfs atrophiés et morts depuis déjà longtemps. Il devait donc réactiver quelque chose qu'il n'avait pas activé depuis fort longtemps, et cela était son système nerveux, une opération invisible aux yeux de Cypress. Lorsque ce fut fait, il ressentait tout; la pression de sa main sur sa verge, son pouce sur son gland, et la caresse de sa langue chaude, de chaque papille, sur le bout de son gland, et finalement, ses lèvres qui l'accueillaient entre elle. Un râle lui vint aux lèvres, alors que des éclairs de plaisir se rependaient dans son corps, et il remonta les doigts dans les cheveux de Cypress, comme pour supporter son crâne.
Dur de croire que Cypress n'avait jamais eu de contact avec un homme; ne serait-ce que par son audace, sa technique n'était pas mauvaise. Pas mauvaise du tout. Hadrian irait même jusqu'à dire qu'elle s'y prenait à merveille.
"Cypress…" fit-il sur un ton chargé de plaisir.
Sa voix était rauque, ou du moins beaucoup plus rauque qu'à l'habitude. Il voulait communiquer au moins qu'elle avait un effet sur lui, et l'appeler par son nom semblait être la meilleure façon de le communiquer.
Bientôt, elle s'arrêta, ses lèvres laissant derrière une verge luisante de salive et de présperme, et leva les yeux vers lui. Incapable de se retenir devant ce regard, le Vampire se pencha sur elle et plaqua sa bouche contre la sienne, sa main plaquant le visage de la gorgone contre le sien, sa langue s'immiscant entre ses lèvres pour une baiser qui, de toute évidence, avait une certaine passion derrière. Peut-être était-ce le renouveau de ses nerfs à vif, mais il était sincèrement embrasé pour cette beauté.
Après ce baiser, il l'aida à grimper de nouveau dans le lit, et s'allongea à moitié sur elle, entre ses jambes, les bras de chaque côté de sa belle personne, alors que le baiser redoublait en intensité. Entre eux, sa verge se pressait contre le bas-ventre et le ventre de Cypress. Il brisa le baiser, se redressant sur ses coudes pour séparer leurs visages et la regarda dans les yeux, ses cheveux noirs glissant de ses épaules et chatouillant le visage de la femme.
"Je ne veux pas vous faire de mal," dit-il entre deux souffles rauques. "mais ca me semble inévitable. Donc… n'hésitez pas à le rendre autant que vous le désirez."
Elle semblait avoir eu une éducation sexuelle respectable, donc Hadrian ne lui apprenait rien en ce qui concernait les premiers contacts. Mais au moins qu'elle ne se sente pas piégée dans une sensation inconfortable.
Par égard pour la jeune femme, et pour lui épargner la panique d'un homme s'enfonçant en elle à nu alors qu'elle s'était déjà exprimée sur son horreur de l'éventualité d'être enceinte, le vampire leva un bras et plongea la main dans un tiroir de la commode de nuit, farfouillant brièvement pour en tirer une capote. Il y jeta un coup d'œil, puis un autre, avant de la jeter dans un coin, et d'étirer le bras de nouveau. Après deux tentatives, il sembla trouver ce qu'il recherchait, et il se redressa, déchirant l'emballage d'un geste. Après l'avoir enfilé, le vampire caressa les hanches de Cypress.
Il eut un sourire en croisant son regard. Il ne sut dire s'il y voyait de la panique ou de l'excitation, car les deux étaient très similaires dans cette situation. Il voulut lui demander si elle était prête, ou si elle voulait arrêter, mais il décida de la laisser lui faire savoir d'elle-même.