Cypress aurait aussi bien pu le crier à l'époumonnade que les mots "Je vous en prie, j'ai besoin de vous" n'auraient pas résonné plus fort dans l'esprit du vampire, qui était déjà fort attentif à tous les sons qu'elle émettait; les avantages d'être un prédateur. Que ce soit ses mots ou ses mains qui, manifestement, cherchaient à le délester de son pantalon, elle l'appelait à elle et, malgré toutes ses prétentions d'être un maître de ses pulsions, Cypress était une pulsion plus sauvage encore que la Bête. Chose terrifiante, quand il y pensait. Heureusement, à ce moment-là, il ne pensait plus autant.
Le canapé ne lui convenait plus. La position semi-assise, semi-couchée ne convenaient pas. Il ne pouvait pas l'observer et l'apprécier à sa juste valeur ainsi. Donc, il décida de changer l'endroit. De toute façon, le salong risquait, tôt ou tard, d'accueillir Lilyanne lorsqu'elle reviendrait de sa chasse, et il n'avait pas forcément envie de les présenter de suite. Le vampire démontra plutôt sa supériorité physique en soulevant Cypress.
Il ne la prévint que d'une seule phrase, et de très peu de temps;
"Accrochez-vous à moi," dit-il entre deux autres baisers.
Et il ne lui laissa exactement que deux secondes pour s'exécuter, car l'instant d'après, Cypress quittait le canapé, soulevée par les bras musclés du vampire, un geste qui parut si naturel et sans effort que même son souffle n'augmenta pas d'une note. Les jambes de chaque côté de sa taille, il la porta jusqu'à la pièce d'à côté.
La chambre d'Hadrian était sombre, sans fenêtre, avec comme toute source de lumière deux petites lampes qui n'émettaient qu'un très léger rayonnement qui laissait les occupants se distinguer, posée sur deux tables de chevets vide et sans décoration, autre qu'une montre laissée à l'abandon. Hadrian referma la porte derrière lui du pied, et porta la belle anglaise vers le lit, dans lequel il la déposa délicatement, sur une couverture de polyester noire douce. Le lit était propre, et partageait une légère odeur d'eau de cologne avec son propriétaire. Le vampire se pencha sur elle pour poser ses lèvres sur les siennes, encore une fois.
"Fermez les yeux," dit-il entre deux baisers. "… ou gardez-les ouvert, à votre aise."
Il y avait une chose qu'Hadrian n'avait pas goûté. Enfin, deux choses, mais la seconde ne viendrait probablement que bien plus tard, et pas sans cause. La première, et celle qui nous intéresse, était le goût de Cypress. Et par son goût… enfin, vous voyez où je veux en venir, si? Un autre baiser, puis il se releva, ses doigts caressant la joue de Cypress, sa gorge, et descendant doucement sur son corps jusqu'à atteindre son estomac, alors qu'il se relevait, laissant la lumière refléter sur sa peau pour laisser à Cypress le plaisir d'observer son premier amant à son aise, avant de s'agenouiller au pied du lit et de la tirer par les cuisses jusqu'à ce que ses fesses soient sur le bord. Une fois dans cette position, et offerte aux yeux cramoisis brillants du vampire, celui-ci lui adressa un dernier coup d'œil avant de se pencher sur son ventre et souffler doucement dessus, et poser un baiser, puis mordiller sa peau.
Cypress peut alors sentir la main du vampire quitter son abdomen, passant à côté de sa tête et glissant entre ses jambes, et le contact d'une main glaciale contre son intimité, tâtant d'abord ses grandes lèvres, et les détaillant doucement du bout des ongles. Sans se presser, les doigts du vampire vinrent trouver son clitoris, et tout doucement, il le stimula. Rien de bien exotique, certes, mais la faire attendre semblait lui faire plaisir, et donc, il fait rouler la bille entre ses doigts, il la pince et la tord doucement, puis recommence à la rouler, de plus en plus vite, avant de retirer sa main et de la remplacer par ses lèvres, qui vinrent à leur tour pincer le clitoris, puis l'aspirer entre ses lèvres pour laisser la langue faire son ouvrage dessus.
Mais Hadrian n'étant pas homme à s'arrêter à une action, sa main droite, jusque là inactive, agrippa le sein droit de la gorgone pour le malaxer, palpant cette chair sensible, brûlante, nue, alors que l'autre écartait les grandes lèvres pour faciliter le passage de la langue, qui maintenant s'aventurait librement sur cette intimité luisante d'humidité.
Cette gâterie ne dura que quelques petites minutes, mais suffisamment pour qu'Hadrian soit satisfait des gémissements de sa belle, moment auquel il se redressa et déboucla son pantalon. Il ne faisait pas tant un spectacle, mais il s'assura que le regard de Cypress était sur lui avant de retirer avec une lenteur modérée, son pantalon, se retrouvant donc à nu devant Cypress.
Sans être à l'image des statues grecques qu'on pouvait voir dans les musées d'art classique, Hadrian était physiquement en forme, et sous cette lumière, paraissait même un peu plus imposant qu'il ne l'était réellement. Son torse et abdomen était garni d'une pilosité légère, aussi sombre que ses cheveux et sa barbe. Son abdomen était garni de six abdos apparents. Plus bas encore, un pubis clair, pâle. Probablement fraichement rasé, ou du moins le semblait-il, et "plus bas" encore, ou du moins presque, une verge bien dressée, gorgée de sang. Peut-être encore la seule chose sur le corps d'Hadrian qui pouvait être chaud au toucher, et c'était parce qu'il y avait suffisamment de sang circulant à cet endroit pour le tenir ainsi.
Il regarda Cypress et lui sourit.
"Plus Ulysse qu'Héraclès, mais définitivement pas Persée." Plaisanta-t-il.