Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Douce rencontre, mais que font une nymphe et un démon sur ce plan ? [PV Fressia]

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Lucian Kalvenhaar

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Ce n'est que depuis peu que la créature que je suis ai daigné franchir l'un des nombreux portail qui relie mon univers à celui de la terre, un monde qui pour moi est tel un havre de paix.  Loin des affres de Terra, des affaires du clans et autres tourments que peuvent causer les manipulations constantes mêlé à la malveillance, j'ai enfin le loisir de pouvoir souffler un peu, de soulager et reposer ma conscience le temps de quelques jours, peut être quelques mois. Fort de mes relations et plus précisément d'un grand-parent généreux, j'étais devenu le propriétaire d'un complexe Thermale qui m'apporte à ce jour réconfort et tendresse, ce dont je manque cruellement aux seins de mes terres natales. Les pensionnaires ne sont pas sans me causer des soucis, mais, c'est avec le sourire que je les affrontent et non avec souffrance, ce qui est notamment plus véridique depuis que j'ai pris sous mon aile la jeune Miyabi qui est à ce jour reconnu comme étant ma fille adoptive.  Dix ans, oui ça fait bien dix ans maintenant que j'ai posé les pieds sur terre, ce qui ne représente que peu de temps en ce qui me concerne compte tenu de ma longévité ainsi que tout ce que j'ai vécu auparavant. Qu'est-ce qu'une dizaines d'années parmi mille autres ?. Occuper la fonction de gérant de la pension thermale ne m'étais pas suffisant, d'autant plus qu'il y avait déjà une autre créature tout aussi âgé que moi qui s'en était chargé en mon absence, alors, pour en apprendre un peu plus sur ce nouveau monde, j'étais parvenu à obtenir le rôle d'enseignant dans le complexe d'étude de la ville de Seikusu.

Que peut on dire de l'enseignement au sein du complexe de Seikusu ? Il faut avouer que je n'en suis encore qu'à mes débuts,, nous ne pouvons pas dire que je sois fort d'une réputation de longue date du fait de mes absences. Dire que je suis titulaire serait exagérer, j'ai plus exactement un rôle d'intervenant extérieur pour des périodes qui sont aléatoire dans le domaine d'expertise du commerce. En effet, bien que j'pprécie beaucoup l'histoire et sois un grand curieux de celle lié à la Terre, je ne pouvais prétendre à cette matière, pas quand j'aurais eu l'avenir d'autres individus dans la main. Alors, je me suis contenté de faire usage de ce que j'ai appris de mon clan en adoptant bien naturellement mes connaissances aux connivences de ce coté-ci du portail. Pour ne pas être trop lésé, j'ai opté pour les classes lycéennes le temps de prendre en expérience avant de pouvoir enseigner à celles supérieurs. C'est ainsi donc que se passait mon quotidien au sein de cette petite ville. Je saluais d'un sourire chaleureux mes quelques collègues avant de préparer mes documents et sujets pour les cours à venir, conscient de ne pas trop en faire afin que ce soit compréhensible et adapté. Fin pédagogue, dû moins j’essaie de l'être, je n'ai de cesse de chercher des situations du quotidien pour donner des exemples, mais, ce n'était pas une mince affaire pour un individus tel que moi qui, il faut bien l'avouer, n'a en réalité pas de grande expérience lié à la vie sur Terre. Heureusement pour eux comme pour moi que je suis bon orateurs et que mon engouement suffisait à palier mes maladresses.

Qu'en est-il de ma popularité au sein du complexe ? Je l'ignore, à vrai dire je n'y porte pas attention ou tout du moins je suis trop occupé pour en avoir conscience, jugeant seulement satisfaisant de constater que mes salles de classes sont comblées. Mes journées se ressemblent les unes avec les autres, rare sont les fois où un désagrément survient, à vrai dire  même ça ne m'était pas arrivé jusqu'à cet après-midi. Une chaleur étouffante, des élèves quelques peu affaiblit par la température extérieure mais également un cours de sport exténuant il y a à peine une paire d'heures de cela. Un coup de fatigue et de faiblesse accompagné, d'exclamation de surprise, il n'en fallut pas beaucoup plus pour que je comprenne ce qu'il se passe : une de mes étudiantes venait de faire un malaise par manque d'énergie. La confier à un de ses camarades m'était impossible, alors, c'est sans peine que je vins mettre fin au cours de sorte à pourvoir la transporter et l'accompagner après voir obtenu l'accord de l'infirmier scolaire. Ce n'était rien de grave, seulement une chute de tension dû au manque de sucre dans son organisme dû à un diabète mais surtout à un oublie de précaution. La pauvre n'avait pas prise avec elle ce dont elle avait besoin pour pouvoir endurer l'activité physique de la journée et n'a pas eu le temps entre les cours pour remédier à son problème, ce qui l'amena à cette situation. Étant l'actuel responsable durant son malaise, il était de mon devoir de rester en sa compagnie en attendant qu'on vienne la récupérer, ne pouvant pas la laisser partir seule tant bien même qu'elle soit revenue stable. Alors, j'ai pris la peine de contacter son foyer afin qu'un membre de sa famille puisse venir la récupérer, me retrouvant donc à attendre, un livre à la main, assit auprès de son lit tout en sentant son regard par moment me dévisager.
« Modifié: jeudi 18 septembre 2025, 09:11:57 par Lucian Kalvenhaar »

Fressia Sonnenblume

Créature

Toute la famille Takahashi était en panique en apprenant ce qui venait d’arriver à la jeune Miko ! La pauvre enfant avait fait un malaise, à cause de sa maladie et de la chaleur. Et malheureusement, d’après ce que l’infirmier scolaire avait dit aux parents de la jeune fille, Miko semblait ne pas avoir son traitement sur elle. Cette nouvelle amplifia la panique chez les Takahashi, et c’est donc tout naturellement que l’on m’envoya moi, sa « nounou » attitrée, au chevet de cette pauvre enfant, car ses parents ne pouvaient s’y rendre avec leurs obligations professionnelles.

C’est donc sans tarder que je me rendis au lycée de Miko, accompagné d’un des chauffeurs des Takahashi, afin de me rendre auprès d’elle et lui apportait son traitement. Une fois arrivée sur les lieux, c’est en toute hâte que je traversa les couloirs, courant comme une mauvaise élève en faisant résonner les talons de mes derbies sur le carrelage, le bas de ma robe flottant et dansant dans les courants d’airs que ma course crée sur son passage. Et à force de courir, j’arriva enfin à ma destination qui n’était autre que l’infirmerie, ne prenant même pas la peine de m’arrêter pour reprendre mon souffle ou recoiffer mes cheveux qui ont surement été décoiffé par le vent de ma course, non, ce qui m'importait en cet instant était le bien-être de Miko, rien d’autres.

Ni une ni deux, j’ouvris en toute hâte la porte de l’infirmerie, pénétrant dans la salle légèrement essoufflée, mon regard cherchant la jeune fille que je ne tarda pas à voir, sans voir au début la personne près d’elle. Sans réfléchir, je m'avança près du lit de Miko, lui tendant sans tarder son sac avec son traitement pour le diabète, un sourire rassurée de la voir mais un regard empli d’inquiétude tout de même.

« Mademoiselle Miko, je contaste que vous avez repris connaissance, quel soulagement. Comment vous sentez-vous ? »
 
« Ne t’en fais pas Fressia, je vais bien. Ce n’était qu’un petit malaise. Mon professeur ici présent à fait attention à qu’on me prenne en charge rapidement. »

Mon professeur ici présent ? Hein ? Comment ça ? Quelques clignements de yeux surprise par ces informations, je fis pivoter doucement ma tête dans la pièce, et je pus constater qu’en effet, il y avait quelqu’un aux côtés de la jeune Miko. Que vous dire qu’elle a été ma surprise de voir cet homme près de la demoiselle, me faisant rougir gênée en repensant à mon entrée en scène dans la pièce, tout en pensant à la dégaine que je devais avoir qui ne devait pas paraître très professionnelle. Et la surprise était encore plus grande pour moi, car, cet homme à la somptueuse chevelure rouge et aux magnifiques yeux écarlates, ressemblait étrangement à celui que j’avais tenté pendant tant d'années de retrouver de là d’où je venais originellement : Terra.

Alors que je sentais mon visage rougir et mes pommettes me brûlaient légèrement, je pouvais sentir aussi mon regard se troubler un peu, mes pupilles dorées tremblotantes discrètement à sa vision, alors que mon coeur s’emballait à une vitesse folle et résonner dans ma tête. Mais, je me fis violence et me repris comme je peux, esquissant un petit sourire, gênée, avant de m’incliner et saluer respectueusement cet homme qui avait le mérite de m’avoir troublé profondément.

« Veuillez m’excusez pour mon entrée négligée Monsieur. Je me nomme Fressia Sonnenblume, je suis la nourrice de mademoiselle Miko. Ses parents ne pouvant venir, c’est moi qui suis chargé de récupérer la demoiselle.  »

Me redressant ensuite, je lui adressa un sourire reconnaissant, malgré le rouge qui restait toujours présent sur mes joues et mon cœur qui ne cessait de s'emballer, je poursuivis du mieux que je pouvais en essayant de ne rien laisser paraître de mon trouble.

« Je vous remercie infiniment d’avoir pris soin de mademoiselle Miko et d’avoir veiller sur elle, Monsieur… ? »
« Modifié: jeudi 18 septembre 2025, 00:22:29 par Fressia Sonnenblume »

Lucian Kalvenhaar

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Difficile de me consacrer à ma lecture dans une telle situation en sentant le regard lourd de mon étudiante se poser sur moi. Le silence ne semble pas lui plaire mais elle n'ose pas pour autant parler de crainte que je ne sois pas réceptif certainement. Il faut avouer que je ne suis pas particulièrement loquace avec mes élèves ou bien mes collègues en dehors des cours durant lesquels j'affirme une discipline stricte qui ne laisse place aux bavardages et distraction. Alors, je peux comprendre que se retrouver seule en ma compagnie ne lui soit pas des plus agréables bien au contraire, elle aurait sûrement préférée quelqu'un d'autres ou être encore endormie. Hélas, il ne lui était plus possible de faire semblant de l'être maintenant que j'avais senti son attention sur ma personne, ce qui m'amena alors à lui rendre son regard un court instant accompagné d'un sourire discret qui se veut initialement chaleureux et réconfortant. En tant que commercial et dirigeant d'un clan, je ne devrais pas avoir de difficulté à m'exprimer, à trouver mes mots, mais allez savoir pourquoi, ici dans cette école, je ne suis pas bavard, si bien qu'il m'a semblé entendre dans les couloirs des rumeurs me concernant qui me catégorise comme étant sombre, sévère et impitoyable. Je ne peux toutefois pas leur en tenir rigueur puisque je n'ai jusque là rien fait pour les contredire. Serait-ce là le bon moment pour les démentir et étoffer un peu plus ma popularité ?

J'allais ouvrir la bouche pour la rassurer, lui montrer que je me préoccupe d'elle au delà du fait qu'elle est sous ma responsabilités, mais, un bruit sourd se mit à retentir dans les couloirs jusqu'à ce que la porte de l'infirmerie s'ouvre dans la précipitation avec vacarme et fracas. De la surprise un court instant, de l'étonnement et de l’interrogation, un doux mélange de sensation lorsque se dévoile la source de cette agitation, qui, dans un premier temps, ne remarqua d'ailleurs pas ma présence. Sous mes yeux se dessinait la silhouette d'une jeune femme à la chevelure légèrement décoiffée et blonde, me donnant sur l'instant un frisson à la sensation fantôme et éphémère d'une caresse chaleureuse, semblable à celle d'un rayon de soleil que capterait notre peau. Subtile, délicat et délicieux, le genre de sensation que l'on affectionne d'éprouver, qui nous fait du bien . Je me surprend à avoir cette impression et me ressaisit alors vivement dans un soubresaut pour laisser choir plus encore mes pupilles sur cette silhouette dont l'épiderme apparant manifeste une certaine blancheur mais également laisse sous-entendre une forme de fragilité  ainsi que la promesse d'une douceur évidente, accablante. Mes abdos se contractent à cette pensée suivit d'un raclement de gorge lorsqu'elle daigne croiser mon regard. Ses iris sont tout aussi solaire que ses cheveux, tout aussi chaleureux et captivant à contrario de l'astre qu'il faut éviter d'observer trop longtemps au risque de se brûler, ses prunelles, elles, attirent l'attention, si bien que s'en défaire peu se révéler plus ardue qu'un champ de bataille.

Sa prise de parole aida toutefois à cet échappatoire, à la reprise de contrôle. J'eu sans m'en rendre compte un sourire franc à son encontre, différent de celui peu naturel que j'avais adressé à la pauvre Miko Takahashi plus tôt. Sa maladresse semble avoir un effet décontractant puisque toute la tension ressentit jusque là s'évapora en un instant à mesure de l'écoute du timbre de sa voix qui exprime sans fioriture sa confusion à laquelle je répondis d'un simplement hochement de tête dans un premier temps. J'avais fini par me lever de ma chaise pour lui faire face, la scrutant par delà mes mèches avant de laisser s'extirper de mes lèvres une tonalité qui surprend l'étudiante tant c'est la première fois pour elle que ma voix manifeste de la légèreté, de la douceur, presque chantante.

- Kalvenhaar, Lucian Kalvenhaar. Et, ce n'est pas nécessaire de me remercier, je n'ai fais que mon devoir en tant que son enseignant.

Cette prise de parole, sèche, soutenue, purement professionnelle, sonne étrangement d'une autre manière aux oreilles habituée de la jeune convalescente qui en a presque un rire moqueur d'avoir prit en flagrant délit son professeur. Dans un claquement de mon livre qui se ferme, je fis le tour du lit pour m'en éloigner de sorte à récupérer sur le bureau de l'infirmerie un document que je viens tendre d'un geste solennelle à la dénommée Fressia Sonnenblume.

- Comme vous êtes sa tutrice, il vous faudra signer cette décharge attestant que vous la prenez en charge. Ceci justifie son absence pour le reste de la journée mais également qu'elle n'est pas rentrée seule chez elle.

Expliquai-je non pas que ce soit véritablement utile mais plus par habitude, ne lui apportant qu'un résumé pour éclairer et écourter la partie administrative qui est toujours le moment le moins agréable de par la mise en responsabilités de chacun. En lui tendant ainsi ce document, je n'ai eu d'autre choix que de me rapprocher un peu plus d'elle, suffisamment pour que me parvienne les effluves de son parfum, à moins que ça ne soit son odeur corporelle ? Quoique ce soit, là encore je ne pu contenir un fourmillement me traverser de toute part, devant me faire violence pour ne rien laisser transparaître de cet étrange mal-être dont la malicieuse Miko est témoins sur qui je reporte mon attention par lâcheté.

- Je vais vous raccompagner toutes deux à la sortie, veille à ne rien oublier. Si nécessaire, n'hésite pas à prévenir tes camarades ou bien l'école pour qu'on te ramène ce dont tu as besoin. Je pa....

Je me coupe soudainement, me rendant compte que ce que j'allais dire pourrait être mal interprété, que cela aurait l'air d'une proposition dans le but de revoir cette femme qui s'occupe d'elle. Est-ce le cas ? Un raclement de gorge étouffe toute possibilité de pouvoir se pencher plus attentivement sur le sujet et un mouvement supplémentaire les obliges à se mettre dans l'action.

- Nous devrions y aller...

Fressia Sonnenblume

Créature

Après ma prise de parole, je restais bien droite comme une gentille élève, regardant cet homme qui ne cessait de m’intriguer et de faire emballer mon cœur. Pourquoi est-ce qu’il était autant déchaîner d’ailleurs ? Était-ce à cause de ma gêne et le fait qu’il m’est vu faire une entrée fracassante des plus embarrassantes, sans parler de mon état qui devait laisser à désirer ? Ou bien était-ce parce qu'il ressemblait étrangement à cet homme qui m’avait sauvé il y a des années, et que cela me rendait un peu… Toute chose ?

Je l’ignorais mais, dans tous les cas, mon palpitant cardiaque ne cessait de faire un boucan de tous les diables dans ma cage thoracique, heureusement que ce genre de chose n’était guère audible, excepté dans le cas d’une proximité des plus intimes… De nouveau je sens le rouge me monter de plus belle aux joues à cette malheureuse pensée, tandis que je souris et fais tout pour garder la face, ne quittant pas des yeux le professeur de Miko. Puis, soudain, je le vois me faire un petit signe de tête, avant de se relever et de venir à ma rencontre pour se présenter à son tour. Lucian Kalvenhaar… Ce nom de famille me disait quelque chose, étrangement, mais, encore plus étrange, je ne savais pas quoi exactement. Peut-être avais-je entendu ou lu un nom similaire quelque part ? Oui sûrement…

« Kalvenhaar… »

Répétais-je d’une petite voix en le regardant dans les yeux, avant de me mettre à rougir comme une tomate en me rendant compte de ce que je venais de faire. Puis, paniquée par ce que je venais de faire, j’esquissa un petit sourire gêné en riant doucement embarrassé, venant m’incliner légèrement pour m’excuser.

« Ho ! Désolée, je… Ravie de vous rencontrer Monsieur Kalvenhaar. »

Rajoutais-je en m’inclinant de nouveau pour le saluer, me redressant ensuite pour le regarder quelques instants, gardant mon sourire gêné mais ne le quittant pas des yeux pour autant. Qu’est-ce qu’il était beau… Il avait un regard charmeur et hypnotique même, des yeux d’un rouge magnifique comme des rubis, et ses cheveux étaient d’une couleur flamboyante comme un magnifique feu sous le clair de lune, puis les reflets dans ses cheveux étaient d’une beauté sans pareil dans sa longue chevelure qui semblait si douce. Puis, on devinait ses muscles sous ses vêtements qui le scier à merveille, devinant qu’il devait être plutôt bien bâtit. Et, à cette proximité, je pouvais même sentir son parfum ambré et boisé, qu’est ce que ça sentait bon… Quant à sa voix, j’étais totalement sous le charme ! J’adorais son timbre de voix et sa façon de parler, sa voix était si douce et chantante… C'est le genre de voix dont je ne pourrais pas me lasser d’écouter.

Tandis que je me perdais dans mes pensées tout en le regardant, pour ne pas dire l’admirer sans le quitter des yeux, Miko, elle, nous regardait tous les deux, semblant s’amuser de la situation et de nos réactions. Mais ce qui me sortit de mes songes fut la voix de monsieur Kalvenhaar, m’invitant à signer la décharge de sortie pour la demoiselle, afin d’attester qu’elle a bien été prise en main et ne sera pas livrée à elle-même en sortant du lycée. C’est d’un simple hochement de tête que je lui répondis, tout en lui adressant un doux sourire de remerciement, alors que le rouge de mes joues commençaient doucement à se dissiper. Mais, quand je saisissa le document tendu par ce bel enseignant, mes mains frôlèrent les siennes, et là, mes joues s’empourprèrent de nouveau, mon cœur me refaisant un petit swing rapide, alors que mon regard troublé se perdit dans le sien.

Je resta un instant troublée face à lui, pendant que Miko s’amusait à nous épier et rire discrètement, du moins elle essayait. Puis, timidement, j'esquissa un petit sourire et chuchota un petit « désolée » en prenant le document, dont je m’empressa à remplir et signer comme il se devait. Pendant que je m’occupais de l’administratif, Miko se préparait, se relevant du lit, récupérant ses affaires, tout en écoutant les consignes de son professeur. Quand j’eu finis de remplir la décharge, je reporta mon regard vers monsieur Kalvenhaar, me rapprochant de lui en lui tendant le papier dûment remplie tout en lui adressant un doux sourire et en lui parlant d’une voix étonnamment encore plus douce qu’à mon habitude en me perdant quelques instants dans ses yeux.

« Voilà pour la décharge, j’espère que je n’ai rien oublié… »

Quand tout fut bon, nous furent invités, Miko et moi-même à y aller. Et dans sa grande gentillesse, monsieur Kalvenhaar nous raccompagnèrent même jusqu’à la sortie du lycée, tout ça pour mon plus grand bonheur ! J’ignorais pourquoi cela me mettait tant en joie qu’il veuille nous raccompagner, mais, je me sentais agréablement bien en sa présence et, étrangement, je n’avais pas envie que celle-ci nous quitte.

Mais voilà, il fallait bien que la traversée des couloirs prennent fin un jour, et qu’on arrive à la sortie de l’établissement scolaire. Une fois dehors, une voiture nous y attendait, Miko et moi, le chauffeur des Takahashi n’avait pas bouger de là et nous avait attendu sagement. Enfin, il venait de bouger tout juste pour sortir du véhicule et venir nous ouvrir les portières, afin de nous y inviter à prendre place. Mais, avant de monter dans la voiture, je me retourna et regarda une dernière fois ce charmant enseignant qui faisait tant battre mon cœur qui était devenu incontrôlable en le voyant, lui adressant un doux sourire en m’inclinant une dernière fois pour le remercier et le saluer.

« Merci encore milles fois d’avoir pris soin de mademoiselle Miko, et… Ravie d’avoir pu faire votre rencontre Monsieur Kalvenhaar. Je vous souhaite une agréable fin de journée, en espérant que celle-ci vous sera douce. »

Lucian Kalvenhaar

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Le contact de sa main sur la mienne au moment où elle se saisit du document avait failli me faire lâcher ce dernier, ce qui fort heureusement ne fut pas le cas. La sensation était douce malgré la maladresse et il m'a semblé y percevoir un soupçon de chaleur loin d'être désagréable. S'il n'y paraissait rien de mon côté, mon interlocutrice elle sembla quelque peu troublée au point de s'en excuser sous le regard amusé et moqueur de sa jeune protégée. Préférant ne rien relever pour ne pas ajouter de gravité à cet acte, je m'étais contenté de lui adresser un mouvement discret de la tête comme pour lui faire entendre qu'il n'y a pas à s'en faire pour si peu. Le temps qu'elle s'occupe de remplir le papier, je fini par rassembler les affaires de la jeune Takahashi avant de ne retomber nez à nez, ou presque avec sa tutrice dont le papier administratif fit office de barrière, une barricade dont peu suffirait à la faire céder. Mon regard suivit le manuscrit et c'est avec un petit sourire en coin que je découvris la calligraphie propre à la dénommée Fressia, y décelant de par sa manière à former les boucles et tracer ses traits un aperçut de sa personnalité. Fort d'un bon nombre d'années d'existence, j'ai eu le loisir de me pencher sur divers sujets d'études pour distraire mon ennuie dont la graphologie. Cette étude de la psychologie au travers de l'écriture manuscrite m'a été utile, en particulier durant des échanges commerciaux avec des partenaires qu'il m'était au départ difficile de rencontrer. Je ne peux dire que je suis un grand expert et encore moins que mes analyses sont toujours juste ou fiable, préférant me baser généralement sur mon instinct. Moyenne, pas trop grande ni trop petite, j'y entrevois une personne posée, équilibrés mais également hônnètes et gentille, ce qui se traduit par l'épaisseur de ses lettres tandis que leur forme, au départ appliqué et soignées puis par la suite plus ronde, me donne la sensation d'une jeune femme sur la réserve. Studieuse dans un premier temps mais qui se laisse s'exprimer une fois ouverte, ne faisant que confirmer ce que je pensais déjà : une personne douce, gentille et certainement affectueuse.

Je pourrais m'étendre plus encore sur l'interprétation que j'en ai de son style d'écriture, mais en relevant un instant mes yeux du papier, je fini par croiser les siens, me faisant alors oublier de par leurs éclats ce que j'entreprenais pour rappeler que je ne suis pas seul et n'ai pas le loisir d'accaparer plus de leur temps. C'est dans un raclement de gorge que je pris alors un peu de contenance en me détournant des deux jeunes femmes afin de leur laisser de l'intimité de sorte à ce que l'étudiante puisse mettre de l'ordre dans ses affaires et me retrouver plus tard dans le couloir. S'il est vrai que durant tout le trajet je n'ai pas dit un seul mot, ayant laissé un certain silence s'instaurer, il n'en est pas moins que le court instant passé à le parcourir fut agréable sans que je ne puisse dire exactement pourquoi. Il y a des jours où la solitude semble douloureuse, ou le silence d'une salle pleine est suffisant pour que l'on se perde dans nos pensées et tourment. Ce ne fut pas le cas cette fois-ci bien au contraire. Si aucun mot n'avaient franchi le seuil de mes lèvres, mon attention elle s'était focalisé sur la tonalité des pas de la belle blonde ainsi que sur sa respiration au rythme de sa démarche. Pourquoi ? Moi-même j'ignore ce qui me pousse à le faire et c'est avec surprise même que je me rendis compte que nous venons d'atteindre notre destination avec une forme de mélancolie à l'idée que s'achève notre rencontre.

- Je n'ai fais que mon devoir en tant que professeur vous savez, il n'est pas nécessaire de me remercier pour cela. Je vous souhaite également une bonne fin de journée et comme je l'ai dis plus tôt, n'hésitez pas à contacter l'école si besoin.

Solennel, scolaire même, une réplique qui semble apprise par cœur mais qui laisse transparaître dans sa prononciation ce mélange de détresse et d'espoir à la fois. La tristesse de devoir retourner à mon quotidien, à la fin de cet événement salvateur et l'espoir que ça n'en reste pas là, qu'une infime possibilité de « mais encore » soit possible. J'accueil ses mots avec cette droiture qui est la mienne, mes sourcils se fronçant quelque peu à sa manière de s'exprimer qui me ramène dans les landes de mon pays natale. Un signe de la main et les voilà qui s'éloigne pour ne laisser qu'une ombre derrière eux à mesure que le véhicule quitte l'enceinte de l'établissement, me laissant alors seul dans cette cours, le regard posé sur l'horizon avec pour unique expression de mon désarrois, un profond soupir qui en dit long.

Le reste de ma journée ainsi que les deux suivantes furent comme qui dirait monotones si ce n'est dire ennuyantes, si bien qu'au lieu de rentrer directement à l'auberge des Sources Onmyos, je me suis laissé amadouer par l'invitation d'un de mes collègues pour une petite sortie en ville afin de « décompresser » comme il aime si bien le dire. Il s'agit en réalité d'une occasion pour ce dernier de déverser à l'extérieur tout ce qu'il se contient de dire dans le bureau des professeurs à l'insu des élèves et de la hiérarchie. Je ne suis pas un grand adepte des bars et autres lieux de beuverie tel que les tavernes de mon monde qui entre nous, ne me semble pas si éloignée. L'ambiance y est similaire, on y trouve tout genre d'individus et il n'est pas rare d'en voir s'écrouler d'ivresse, la seule différence étant qu'il n'y apas ici le risque de voir une boule de feu voler d'un bout à l'autre. Levant mon verre suite à une de ses railleries, je ricane en coin avant que la sonnerie de son téléphone ne se mette à retentir et qu'à l’autre bout, la voix coléreuse de ce qui de toute évidence est celle de sa femme, le rappelle à l'ordre et l'oblige alors à me laisser. C'est ainsi, avec quelques billets négligemment posés sur la table, que je me retrouve seul dans un izakaya de quartier à terminer ma boisson tout en grignotant des olives, le regard distrait par l'agitation alentour jusqu'à ce je capte dans cette sombre nuit, la lumière d'une luciole que j'ai rencontré il n'y a pas si longtemps et qui fait naître soudainement, comme une bouffée d'exaltation. 
« Modifié: mardi 30 septembre 2025, 00:07:22 par Lucian Kalvenhaar »

Fressia Sonnenblume

Créature

Tandis que je me redressais après avoir adressé quelques remerciements à Monsieur Kalvenhaar, je pus avoir le bonheur d’entendre de nouveau sa voix, sentant mon cœur s’emballer à vive allure malgré moi. Pourtant, il n’y avait pas de quoi. Les mots que m'adressait ce charmant professeur étaient dignes de répliques très scolaires et solennelles, du appris par cœur, de phrases qui ont ce quelque chose de presque froid tant c’était très « professionnel ». Pourtant, le simple fait qu’il me parle et me regarde faisait battre mon palpitant cardiaque à une vitesse folle, alors qu’une douce chaleur étrange, mais, pas si inconnue, envahissait mon être sans que je ne puisse l’expliquer. Et, étrangement, je me sentais heureuse de cet échange, mais aussi, inquiète qu’il prenne fin.

Bien sûr, ce moment tant redouté ne tarda pas à arriver, et l’instant de se quitter arriva par la suite. C’est donc d’un dernier hochement de tête, le tout accompagné d’un doux sourire, que je salua ce bel homme qui ne me laissait pas de marbre, avant de rentrer à mon tour dans la voiture pour y rejoindre la jeune Miko. Puis le chauffeur retourna à sa place et le luxueux véhicule se mit en route, nous éloignant doucement mais sûrement de l’établissement scolaire. Et moi, sans m’en rendre compte, je me retourna légèrement, ma tête jetant un regard à la fenêtre arrière du véhicule. Pourquoi ? Tout simplement pour regarder une dernière fois le beau rouquin, le zieutant entrain de nous saluer au loin pendant que le carrosse s’éloigne, tandis que mon cœur se resserré doucement d’une sensation des plus désagréables, comme ces terribles aurevoirs lorsque l’on quitte un être cher. Étrange sensation, vraiment très étrange. Pourquoi ressentais-je une telle chose ? Mais, je fus vite sortie de mes songes, de mes sensations et de mon zieutage, la voix taquine de la jeune Miko me parvenant à mes oreilles sur un ton chantant.

« Il te plaît ? »

« Par-pardon ?!? »

« Mon prof’, il te plaît non ? »

« Co-comment ?!? Je… »

« Alleeeeeeeez Fressia ! Ça se voit à des kilomètres qu’il te plaît ! T’étais toute maladroite devant lui, et t’es entrain de l’admirer là ! »

« Je… Ça n’a rien à voir, je… Je l’ai trouvé très impressionnant et gentil… Puis, je… Je voulais juste voir s’il était parti et… »

« Ouaiiiiiis, c’est ça ! T’es toute rouge ! Hahaha ! On dirait une collégienne, t’es trop marrante ! »

Une collégienne, moi ? À mon âge ?! Puis, comment ça je suis toute rouge ?!? Par réflexe, je me rassis correctement, venant cette fois à tourner ma tête du côté de la vitre de la portière à ma droite. Et, je pouvais en effet constater dans son reflet que j’avais le visage totalement rouge pivoine, telle une jeune fille rougissante à ses premiers émois ! Puis, je pouvais également voir que la jeune demoiselle à mes côtés riait aux éclats, amusée visiblement de cet échange que nous venions d’avoir.

Mais… Ça serait donc ça ? Je veux dire, Monsieur Kalvenhaar, il… Il me plairait ? Je… Je ne sais quoi en penser, mais… Cela ne me paraît pas totalement insensé… Après tout, mon cœur n’arrêtait pas de battre la chamade en sa compagnie, et, je ne pouvais m'empêcher de le trouver séduisant autant dans sa voix, son parfum, son comportement et son physique. C’est vrai que son apparence ne me laissait pas indifférente, mais, est-ce que ce n’était pas parce-qu’il me rappelait cet homme, celui qui m’avait sauvé autrefois ? C'est fort possible, oui, ça devait même être ça non ? Oui, cela me paraissait plus logique. Puis, soyons sérieux quelques instants, on ne tombe pas aussi rapidement sous le charme de quelqu’un, non ? Ça prend plus de temps, enfin, sauf dans la littérature ou dans la musique. Enfin, je crois. Je ne sais plus.

Mais voilà, autant mes questionnements ne cessaient de tourmenter mon esprit, que le reste du programme de ma journée vint s’inviter à la fête. Me permettant ainsi de me focus sur mes tâches à venir, me rappelant  qu’après avoir raccompagner Miko chez les Takahashi, il faudra que je l’aide avec ses devoirs, avant de me sauver vers mon second emploi de serveuse dans un Izakaya des quartiers populaires de Seikusu.

Et c’est donc ainsi que le reste de ma journée se déroula, suivant le planning qui était prévu sans encombre. Nous sommes maintenant le soir, il commence à se faire tard, et ça fait déjà un moment que je n’arrête pas de voguer entre le service en table, l’aide à la préparation derrière le bar pour les divers breuvages ainsi que encas du soir, et le ravitaillement du nécessaire pour continuer à faire tourner la boutique. Comme d’habitude, je sens des regards sur moi. Pour ne pas changer, j’essaie de ne pas y prêter attention, même si parfois j’ai l’impression que l’on me regarde comme un vulgaire morceau de viande que l’on aimerait bien se mettre sous la dent. Bien sûr, comme à chaque fois, ce genre de regard pesant me mettent mal à l’aise, tout comme les petites interpellations de la clientèle, mais je prend sur moi, je souris et remet en place gentiment, quand ce n’est pas un collègue qui me donne un coup de main car je suis trop douce, et ce malgré mes centaines d’années à vivre ainsi. Mais alors que la soirée continue sans encombre, je sens un regard sur moi, un regard différent cette fois et, je ne saurais l’expliquer mais, je me tourna vers ce regard. Et là, je sentis mon coeur commencer à jouer des tambours, la joie m’envahir et un doux sourire se dessiner sur mes lèvres sans que je ne puisse me contrôler. Puis, sans m’en rendre compte, mes jambes se mirent en marche et mes pas me guidèrent vers la personne dont je venais de croiser le regard.

« Monsieur Kalvenhaar ! Bonsoir ! Je suis heureuse de vous revoir ! Je… Que faites-vous ici ? »

Question idiote hein ? Je le sais, je m’en rend compte après coups, mais… Je m’en moque, étrangement. Je suis tellement heureuse de le revoir, je me sens comme sur un petit nuage même ! Et, la seule chose qui compte pour moi en cet instant, à ma grande surprise, c’est de lui parler, de pouvoir entendre sa voix et… Je ne sais pas, mais, j’ai juste très envie d’entendre sa douce voix, là, maintenant, tout en me perdant dans ses beaux yeux rougeâtres et en m'enivrant de son parfum boisé et ambré qui me chatouille les narines.

Lucian Kalvenhaar

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Une luciole qui vogue dans l'obscurité en apportant de sa clarté sur son passage, ainsi est l'image que j'ai de cet individu qui lutte contre les vagues de la clientèle et virevolte de table en table, le tout en maintenant l'équilibre des plateaux et boissons qui lui sont commandés. Dire qu'elle danse serait exagéré, plus particulière lorsque l'ont peut capter le malaise dont elle est éprise depuis que la soirée s'est avancée au même rythme que les verres se sont vidés. Dans ce genre de lieu, là où l'alcool est la principale source de revenue, il n'est pas étonnant de voir des hommes s’enivrer jusqu'à plus soif et bien naturellement, la désinhibition délie les langues. Quand il n'y a plus de retenue, le vocabulaire habituellement riche et soutenue se transforme et devient plus vulgaire, plus expressif. Là où généralement les intentions sont masqués par de la politesse, ici elles sont clair et ne laisse place à la confusion, bien au contraire. Ce n'est pas méchant, ce n'est pas malsains non plus et d'une certaine manière c'est même plaisant à observer, puisque c'est ainsi que l'on découvre les gens, qu'on apprend à les identifier plus en profondeur. Certes, il est vrai que bien souvent les pauvres personnes qui en font les frais se sont les femmes qui se retrouvent à être les cibles de propos salace et malvenu, comme c'est le cas ce soir où un minimum d'attention suffit pour capter les regards lubriques de ceux ayant le plus consommés. Évidemment que je souris à cela, ce n'est rien en comparaison des situations bien plus périlleuse que j'ai vécu et en comparaison avec un dîner au sein du clan, ça reviendrait presque à une fête d'anniversaire, puis qu’après tout, quand il n'y a pas d'intention meurtrière, c'est nettement plus tolérable n'est-ce pas ? Je n'irai toutefois pas dire que c'est agréable pour autant et encore moins reposant, mais, ce n'est pas insupportable.

Le brouhaha allentour n'est qu'un fond sonore qui s'amenuise à mes oreilles lorsque s'élève parmi lui un timbre qui ne m'est pas inconnu, que j'ai eu le loisir de découvrir dans un contexte plus formel il y a peu. Chaleureuse comme cette fois-là, imprégnée de douceur et de tendresse, je reconnais là ses douces intentions mais aussi bien la surprise dont elle semble éprise à me retrouver ici, dans un cadre fort éloigné de celui de notre rencontre. Un récipient à la main, le verre translucide finit de se décoller de mes lèvres avant de se poser sur la table dans un geste lent qui s'accompagne d'un simple mouvement de tête. Je souris en relevant mon menton de sorte à  diriger plus distinctement mon regard sur la jeune femme que j'apprends à connaître un peu plus de part cette nouvelle rencontre. Un autre lieu, un autre contexte, la voir ici, à tenir ce rôle de serveuse est déjà une source d'information qui alimente mille et un scénario sur sa situation, encore un peu plus et la liste se réduira à fur et à mesure.

- Est-il vraiment nécessaire que je vous réponde ? Ai-je demandé non sans arrogance mais avec un semblant de ricanement que je ne me connaissais pas ou que je n'avais pas exprimé ces derniers temps. - Comme vous pouvez vous en douter, je suis venu ici passer ma soirée, mais mon camarade a dû s'éclipser. Fis-je remarquer en désignant la place vide en face de moi avec par ailleurs la monnaie de mon collègue pour sa consommation que je viens par ailleurs prendre pour la tendre du bout des doigts à mon interlocutrice.

- Inutile que je vous demande ce que vous faites ici j'imagine, je n'aimerai pas vous retenir plus longtemps au risque que vous soyez plus encore débordée par la suite. Annonçais-je alors dans une forme de plainte qui coupe court nos retrouvailles tandis que je m'enfonce contre le dossier de ma chaise les bras croisés en émettant un profond soupir lasse.

- Il semblerait que ce soit la folie ce soir et qu'une pause ne soit pas possible. À qu'elle heure terminez-vous ?

Une demande soudaine alors que sur elle s'appuie plus intensément mon regard, mes rubis croisant ses prunelles d'or, le tout dans une tonalité qui sonne clair, franc, qui pourrait même avoir l'air d'une exigence. 

- Je n'ai pas eu le loisir de pouvoir prendre mon repas et ce n'est pas le lieu le plus approprié pour ça. Compte tenu de toute cette agitation, vous aurez besoin d'un regain d'énergie. Si vous terminez pas trop tard, peut-être pourrions nous manger ensemble ? 

Fressia Sonnenblume

Créature

Je le savais bien que ma question avait été idiote, et la réponse que me donna Monsieur Kalvenhaar ne faisait qu’appuyer à quel point celle-ci était saugrenue. Pourtant, je ne me sentais pas gênée pour autant, non. Au contraire, je me sentais réjouie car, cette questionnette des plus bêtes avait fait mouche, et, je pus avoir la chance de faire face à quelques traits d’humour de la part de ce séduisant homme face à moi. Et, je devais bien l’avouer, cela me plaisait totalement, que je ne pus m'empêcher de rire avec douceur en le regardant, mes prunelles pétillantes d’amusement à ses mots en ne le quittant pas des yeux. Enfin, si, mais pas sans difficulté, quand il me désigna la place vide à côté de lui, ainsi que l’argent laissé par ce fameux collègue avec qui il était donc venu ici.

Et alors que je jeta un œil à la dite place, je pus voir ce bel homme qui faisait tant chavirer mon cœur se saisir de la monnaie, venant me la donner afin que je m’en saisisse. Ce que je fis sans tarder, tendant donc une de mes mains pour récupérer le règlement du collègue de ce charmant enseignant, frôlant et sentant au passage la peau de ses doigts dans la mienne, ce qui provoqua un vif coup électrique ainsi qu’un délicieux coup de chaud dans tout mon être, déclenchant chez moi une sensation des plus plaisantes je devais bien l’avouer alors que le rouge me montait légèrement aux joues. Bien sûr, la suite ne manqua pas de me faire rire de nouveau, me sortant ainsi de cet état des plus délicieux que je venais de vivre l’espace de quelques secondes.

« Il va sans dire que tout comme vous, il n’est point nécessaire que je réponde à cela, je pense que cela se voit bien ce que je fais ici. Et ne vous inquiétez pas, vous ne me retenez pas, puis, après tout, c’est moi qui suis venu à votre rencontre hein ! »

Répondis-je avec amusement et douceur, alors que je rangeais l’argent dans ma sacoche à cet effet, quittant un instant des yeux cet homme dont je n’avais pas envie de quitter la compagnie. Et, alors que je pensais à cela, étrangement, comme s’il lisait dans mes pensées, je pus l’entendre me demander à quelle heure je finissais mon service. Ses mots firent battre mon coeur à une allure folle, emballant ce dernier dans un faux espoir qui venait réchauffer mon âme d’une terrible et délicieuse sensation de joie.

C’est donc sans plus tarder que je releva rapidement mon regard vers lui, mes prunelles de miel croisant ses rubis étincelants de milles feux, avec un regard qui me fit avoir une chaire de poule des pieds à la tête. Autant vous dire que cela n’était pas pour me déplaire de nouveau, ho non, c’était même quelque chose de délicieux à ressentir, chaque réaction de mon corps en alerte, que je n’arrivais pas encore à bien identifier, mais qui, me rendait incroyablement heureuse ce soir, que je ne demandais qu’une chose : continuer à passer plus de temps avec Monsieur Kalvenhaar !

« Je vous avoue que je n’ai pas eu le temps de me restaurer non plus, j’ai eu un programme plutôt serré aujourd’hui… Je… »

Balbutiais-je timidement, souriant un peu gênée de mon aveu face à lui, riant même avec embarras mais aussi amusement, poursuivant sans le quitter du regard.

« Je finis mon service dans une heure… Si cela n’est ni trop long ni trop tard pour vous, je… Je serais ravie de vous rejoindre ici à la fin de mon service et de manger en votre compagnie. »

Une fois mes mots timidement prononcés, et sa réponse donnée, je le salua tout sourire avant de filer. Puis, je retourna donc à mon service, continuant à courir de partout et servir les clients, débarrasser les tables, les nettoyer et les préparer de nouveau pour de futurs potentiels clients, recommençant cet enchaînement sans fin. Enfin, presque sans fin. Car, à force de m’agiter dans tous les sens, le temps fila et vite étrangement, ce qui n’était pas pour me déplaire !

Et la fin de mon service arriva donc plus rapidement que je ne le pensais. C’est joyeusement et en chantonnant même que je me rendis avec hâte aux vestiaires, me changeant rapidement pour me débarrasser du kimono de l’établissement et renfiler mes vêtements hâtivement, prenant le temps au passage de me recoiffer rapidement et remettre juste un peu d’huile sur mes lèvres, histoire d’être un petit peu apprêtée quand même. Puis, une fois prête, je salua poliment mes collègues et mes patrons, avant de sautiller sans m’en rendre compte jusqu'à cet homme avec qui j’allais dîner ce soir.

« Me voilà ! J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre Monsieur Kalvenhaar… Je… Je suis prête à vous suivre vers le restaurant de votre choix ! »

Le tout dit avec une voix emplie de douceur et de joie, tandis que mon palpitant cardiaque recommença son petit concert dans ma cage thoracique, le tout encouragé par cette merveilleuse chaleur qui parcourait tout mon corps telle une douce fièvre. Je ne savais pas ce qui se passait, ni ce qui m’arrivait. Mais, le simple fait de pouvoir passer plus de temps avec ce beau rouquin me mettait tellement en joie que je n’arrivais pas à contenir ma joie étrangement. Elle avait peut-être raison la jeune Miko. En cet instant, je devais vraiment ressembler à une collégienne. Mais vous savez quoi ? Je m’en fiche éperdument ! Tout ce que je veux, ce soir, c'est manger un bon repas en la compagnie de cet homme et d’en apprendre plus sur lui, c’est la seule chose que je veux à présent pour le moment.

Lucian Kalvenhaar

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Rayonnante, c'est bien l'effet qu'elle me donne dans l'enceinte de cet établissement à l'ambiance tamisée de part ses faibles éclairages et ses murs dans un style vieux bois. Son sourire et sa bonne humeur suffit à illuminer la pièce et je me surprends à la contempler plus que je ne le devrais, elle semble ravie, oui, heureuse même, sans vouloir m'avancer pour autant. Son vocabulaire, sa manière de me répondre, l'emploie de ses mots, je distingue une éducation stricte ou peut être ancienne, quelque chose différent des formalités qu'exige son rôle de serveuse envers un client. Son vouvoiement, sa distinction me laisse entendre qu'elle a habituellement eu à faire à une génération plus ancienne ou une classe social qui se dissocie de la clientèle quotidienne de ce genre d'endroit, ce qui en soit ne me surprend pas. Je suppose qu'en tant que tutrice de la jeune Takahashi, les parents de cette dernière exige un certain niveau d'éducation et qu'elle n'a d'autre choix que de se plier à leur convenance. Quoiqu'il en soit, l'effleurement de ses doigts avec les miens lorsqu'elle vient s’emparer des quelques billets m'extirpe de mes pensées tout en me laissant victime de l'assaut d'un fourmillement qui parcourt l’entièreté de mon corps sans pour autant en être désagréable. Maladresse ou contact forcé, toute somme, il y a comme qui dirait une énergie qui nous incite à en éprouver davantage, ne serait-ce seulement pour être identifier.

Son utilisation du mot « restaurant » me fait sourire en coin, confortant mes premières impressions la concernant, m'apportant encore un peu plus d'information à son sujet sans pour autant les valider. Des suppositions uniquement, rien de véridique, pour cela, il me faudrait lui poser directement les questions en espérant qu'elle se montre sincère, ce qui étrangement, je ne doute pas. En effet, aussi surprenant cela puisse-t-il être, je ne pense pas qu'elle soit du genre à mentir, où tout du moins, pas dans l’intérêt de faire du mal à quelqu'un. Pur, innocente, peut-être même légèrement crédule si ce n'est dire bonne poire, voilà l'impression qu'elle me donne en cet instant, celle d'une jeune femme qui se laisse abusée dans le silence, qui emmagasine les difficultés, qui s'y contraint. La retrouver ici, à effectuer se second emploie me fait entendre qu'elle est dans le besoin financier. Quand à savoir la gravité, c'est trop délicat pour en discuter, nous ne sommes pas suffisamment proche pour nous permettre une telle confidence. Je m'attendais donc à un refus de sa part et la prise de mes mains sur mes bras croisés s'était affermi l'espace d'un instant avant que je ne l'entende accepter et me proposer de l'attendre ici. J'en écarquillé les yeux de surprise et n'eut vraiment le temps de lui dire quoique ce soit, mes cordes vocales s'étant soudainement montrées défaillantes, ne lui apportant alors que pour toute réponse un simplement hochement entendu de la tête.

Sous mes yeux je pouvais la voir s'enhardir à la tâche malgré la fatigue, elle semblait comme déborder d'une nouvelle énergie. Serait-ce la promesse d'un bon repas qui la motive ainsi ? Qui sait, en tout cas, la voir ainsi danser n'est pas déplaisant, je me satisfais à la voir faire, craignant même par moment que mon regard ne soit trop insistant sur la contemplation de sa gestuelle, au risque de passer pour un pervers auprès de ses collègues. L'heure de la fin de son service s'approcha à grand pas et j'ai cru bon qu'il était temps pour moi de sortir d'ici pour l'attendre à l'extérieur, ne sait-on jamais, peut-être est-il préférable qu'on ne la voit pas trop proche des clients. Pourquoi est-ce que je me soucis de ce qu'on pense d'elle ? Des rumeurs qui peuvent circuler à son sujet ? Je l'ignore, je suppose que c'est parce que je ne souhaite pas voir s'éteindre ce sourire de son facies. Durant l'attente, je parcours les fils d'actualités plus précisément les recommandations de restaurant qui ne soit pas trop cher, pas trop loin, pas trop insolite, diversifié et non exclusif. Ne connaissant pas trop ses goûts ni même ses moyens, bien que l'inviter me ferait plaisir, je ne souhaite pas non plus lui être imposant, d'où l'importance dans la sélection de notre destination.

C'est sa voix qui vient m'interpeller et me sortir de ma recherche, m'obligeant à relever une nouvelle fois le visage vers elle avec un simili de rictus au coin des lèvres. L'uniforme lui allait bien, mais la voir dans sa tenue de sortie n'est pas moins désagréable bien au contraire. C'est dans un mouvement de la tête de droite à gauche que je lui fait comprendre qu'elle n'a pas à s'en faire, que je n'ai pas éprouver l'attente avant de final ouvrir la bouche.

- Je nous en ai trouvé un qui devrait pouvoir vous plaire et vous redonnez des forces. Ce n'est pas très loin et on y dit que l'intimité proposé est appréciable.

Lui ai-je alors proposé en l'invitant d'un mouvement de la main de me suivre, marchant alors côte à côte dans un certain silence. Engager la conversation n'est pas toujours facile, c'est différent d'un entretien ou d'une réunion qui ont des buts précis. Ici, en cet instant, comment devrai-je d'ailleurs qualifier notre situation ? Serait-ce un rendez-vous ? Un grondement silencieux me prend l'estomac ainsi qu'un léger rougissement à cette pensée que je chasse vivement pour me focaliser sur le chemin à prendre.

- Devrions nous continuer de nous vouvoyer ? Formulais-je presque silencieusement, ne sachant plus si c'est une question à moi-même ou bien une interrogation clair à son attention. Y a -t-il une raison pour que nous soyons plus familier l'un envers l'autre ?

Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que nous finissons par arriver au restaurant que j'ai choisi dans un thème propre à son pays. Une fois à l'intérieur nous furent directement interpellé par le personnel d'accueil à qui je demande une pièce privé pour deux personnes, signifiant qu'il n'est pas nécessaire que nous soyons placer dans une trop grande salle. D'un geste entendu, la jeune femme nous invite à la suivre, nous menant alors devant une double portes coulissantes qu'elle ouvre pour nous faire découvrir notre table. Des murs blanc, une ambiance typique japonaises, une isolation suffisante pour ne pas être dérangé par les conversations extérieur, un cadre qui offre une certaine forme d'intimité. Délicatement alors je vins inviter ma compagne à prendre pour en faire de même en face, d'elle, retirant alors souplement mon manteau avant de m'installer et lui proposer la carte des plats

- Inutile de vous contenir, prenez ce qui vous fait plaisir. Il y a un grand nombre d’assortiment de plat. Il me semble avoir lu que le menu B6 est en hausse de recommandation, peut être pourrions nous partir sur ce dernier.

Il s'agit en effet d'un menu qui se partage à deux, des plats divers et varié qui incite la convivialité mais pas seulement, s'il est recommandé pour deux personnes, ce n'est pas seulement pour son sens du partage mais pour la propriété de ses ingrédients qui sont dit favorable aux rendez-vous, à la communication.
« Modifié: lundi 13 octobre 2025, 09:24:11 par Lucian Kalvenhaar »

Fressia Sonnenblume

Créature

Heureusement que j’avais la chance d’avoir des collègues adorables, qui, lorsque je m’apprêta à retourner en salle vers le comptoir où se trouvait Monsieur Kalvenhaar pour l’y rejoindre, m’informèrent avec gentillesse que ce dernier était sorti de l’établissement. Et qu’il devait sûrement m’attendre à l'extérieur. C’est donc avec hâte que je me précipita dehors pour le rejoindre, l’interpellant avec un enthousiasme débordant que je n’arrivais pas à cacher. Mais, qui dans un sens, je ne cherchais pas à dissimuler non plus, car j'étais très heureuse de pouvoir passer ce petit moment ensemble et avoir la chance de pouvoir dîner en sa compagnie. D’ailleurs, en parlant de dîner, il ne manqua pas de me dire à peine l’ai-je rejoint qu’il avait repéré un restaurant qui pourrait me plaire, et qui n’était pas très loin d’ici en plus.

« J’ai grande hâte de découvrir cet endroit alors ! »

Ne puis-je m'empêcher de lâcher joyeusement en suivant gaiement ce bel homme à mes côtés, avant de me mettre doucement à rougir en me rendant compte de mon emportement un peu trop familier et enfantin. Ce qui m’enbarassa légèrement alors que le rouge me montait aux joues, venant à adresser un sourire désolé en regardant ce séduisant enseignant, tout en riant gênée de mon côté trop nature qu’il devait sûrement trouver similaire à ses étudiantes ne pouvais-je m'empêcher de penser.

Notre route se passait dans un silence presque religieux, ça en était presque gênant, mais… Ça avait aussi ce petit côté, vous savez ! Heu, comment dire ? Genre comme une réflexion avant le combat, la cogitation et préparation de plan avant de passer à l’attaque, vous voyez ce que je veux dire ? C’était à la fois étrange et amusant, du moins pour ma part. Ce qui me fit rire discrètement toute seule, venant à rougir en me rendant compte de mon comportement des plus étranges, venant adresser de nouveau un timide sourire à l’homme à mes côtés, avant de reporter mon regard ailleurs, me perdant de nouveau dans mes réflexions. Mon estomac ne tarda pas à se manifester silencieusement lui aussi, me faisant rougir de plus belle tout en riant de nouveau, embarrassé par la situation. Décidément, s’il ne fuyait pas à cause de mes discrets rires répétitifs des plus ridicules et étranges, c’est qu’il avait sacrément faim ! Ou alors, il avait de la sympathie pour une demoiselle aussi enfantine que moi, peut-être ?

Et alors que nous continuons à marcher en silence dans les rues de Seikusu, en attendant d’arriver à notre destination, je me posais mille et une questions. De quoi pourrions-nous parler ? Peut-être que je pourrais lui demander s’il est enseignant depuis longtemps ? Ou depuis combien de temps il est au Japon, non ? Car vu son faciès, tout comme moi, j’imagine qu’il n’est pas d’ici… D’ailleurs, faudra que je fasse attention si on parle de ça, j’ai intérêt à ne pas faire de gaffe moi, douée comme je suis ! D’ailleurs, est-ce qu’on devrait continuer à se vouvoyer ou non ? Je ne sais pas, est-ce que cela ne serait pas impoli si je me permettais autant de familiarité ? Mais, si je restais si polie, est-ce qu’au contraire je ne paraîtrais pas trop sérieuse, voire ennuyeuse à ses yeux ? Je n’ai pas envie qu’il me trouve ennuyeuse, je…

C’est étrange ce que je ressens en ce moment, vraiment étrange. Je ne me suis jamais sentie aussi troublée et perdue à la fois, mais aussi heureuse et enjouée paradoxalement. Mais qu’est-ce qui se passait, bon sang ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Je crois que je n’avais jamais ressenti ça…Ou, alors, il y a bien longtemps… ? Mais je fus vite sortie de mes songes quand on arriva devant la devanture du restaurant typiquement traditionnel ! Sous la lueur tamisée des lanternes de papier rouge, je découvre une petite devanture discrète, nichée entre deux ruelles tranquilles. Le bois sombre de l’extérieur de l’établissement respire la chaleur du temps, poli par les années, tandis qu’un noren - un rideau de tissu frappé de caractères japonais - ondule doucement sous la brise du soir. Le parfum du riz chaud, du bouillon et du soja flotte dans l’air, éveillant ma curiosité mais surtout ma faim tant ça sentait délicieusement bon !

Quand nous pénétrames dans le restaurant, après les salutations adressées au personnel, je ne pus m'empêcher de jeter un œil rapide dans le reste de l’établissement, tandis que Monsieur Kalvenhaar discuta avec une jeune femme. Après avoir écouté attentivement ses directives, Yuki, qui sera notre serveuse attitrée ce soir, nous guida jusqu'à une charmante petite pièce très intimiste et dans un style purement zen et nippon. Une fois à l’intérieur, ce charmant homme en ma compagnie ce soir m’invita à prendre place, ce que je fis en lui adressant un beau sourire. Et une fois installée, j’imita mon « partenaire de dîner », venant retirer mon manteau long, dévoilant ainsi la tenue que je portais un peu plus tôt dans la journée. Puis, pendant que j’attrapa délicatement la carte des plats que me tendit le séduisant rouquin face à moi, tout en écoutant sa suggestion, j’ouvris rapidement le menu, cherchant du regard celui dont il me parlait.

« Ho ! Il m’a l’air en effet très intéressant ce menu, très copieux, très varié. Puis, il y a même des déserts et la boisson comprise ? Mais c’est une pépite que vous avez repéré là Monsieur Kalvenhaar ! Allons pour le menu B6 dans ce cas ! »

Alors que je tendis ma carte des menus à la jeune serveuse tout en lui adressant un sourire, je reporta mon attention vers mon « compagnon » de ce soir, et tout en gardant mon doux sourire, je lui demanda avec amusement.

« Pour la boisson, vous préférez quelque chose de chaud comme du thé ou bien quelque chose de plus festif comme du saké ? Ou alors quelque chose de plus sage et hydratant comme de l’eau ? »

Quand le bel homme avec qui j’allais partager ce délicieux repas donna sa réponse, et que Yuki nous quitta pour aller s’occuper de transmettre notre commande en cuisine, j’en profita pour essayer de faire un peu la conversation.

« Je… Je suis ravie du hasard ! C’était vraiment une agréable surprise de vous revoir ce soir… »

Balbutiais-je timidement, mon regard oscillant entre la table et les yeux si hypnotiques de Monsieur Kalvenhaar, tandis que je poursuivais d’une petite voix timide mais très enjouée malgré tout, faisant tout mon possible pour brisser la glace entre nous.

« Je… Vous… Heu… Alors… Ça fait longtemps que vous êtes enseignant ? Ho ! Je… Peut-être que le vouvoiement vous gêne ! Ça vous rappelle peut-être trop l’école et toutes ces formalités ! Je… Heu… Vous…  Heu… Souhaitez-vous que l’on… Se tu-tutoie ? »

Lucian Kalvenhaar

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Peut être aurai-je dû me montrer plus observateur et attentif à son mal-être. Le long silence qui s'était instaurer durant notre marche a dû lui être pesant voir stressant, me donnant la sensation de m'être en quelque sorte imposé à elle. Gentille comme elle est, elle n'a certainement pas voulu me froisser et a donc peut être répondu favorablement à mon invitation par politesse, par obligation, comme un rendu pour m'être occupé de la jeune fille dont elle a la responsabilité. Il est vrai que je me suis posé plusieurs questions sur le trajet jusqu'au restaurant, comme par exemple : De quoi allons nous pouvoir discuter ? Quel est le mot qui correspond le mieux à ce que nous partagions en cet instant ? Que peuvent bien signifier ses petits ricanement dans mon dos ? De la gêne, du stresse, de la nervosité ? Peut-être regrette-t-elle d'avoir accepté de me suivre, par ailleurs, le fait qu'elle le fasse sans me poser plus de question sur notre destination ne fait que conforter mes pensées à son sujet : elle est trop innocente, pas suffisamment méfiante. Elle ne me connaît pas et pourtant semble me faire confiance, j'aurai pourtant pu être un goujat cherchant à abuser d'elle. Elle n'a pas l'air de s'en soucier, un simple regard en coin suffit pour que je me rende compte qu'elle n'est pas sur ses gardes, de toute évidence, ce n'est pas une combattante, ce qui est d'un certain point de vue normal sur cette terre.

Assit l'un en face de l'autre, elle avait adhérer à ma recommandation ou plus exactement celle que j'ai moi-même eu via les commentaires trouvés sur différents sites. Bien que cette technologie n'existe pas dans mon monde d'origine, j'ai eu suffisamment de temps pour m'y familiariser, bien que j'ai encore des difficultés avec cette multitude d'applications, que se soit pour trouver un logement, faire garder son animal de compagnie ou même faire des rencontres ! Il y en a bien trop pour que je m'y trouve et m'y intéresse plus profondément. Qu'en est-il de Fressia ? Son enthousiasme est agréable à observer et son sourire se transmet sur mes lèvres qui s'étirent elles aussi en réponse à son contentement tandis que je réfléchis quelque temps sur  sa proposition. Quelle boisson serait le plus adéquate pour cette soirée ? Si on oublie pas qu'avant de l'inviter dans ce restaurant, j'étais en compagnie d'un de mes collègues à consommer de l'alcool, le plus raisonnable serait de prendre de l'eau ou bien du thé. Cela étant, le saké n'a rien à voir avec les autres boissons et j'aime à penser que cette rencontre hasardeuse soit un événement à fêter. Alors, je fis par de ma commande à la jeune serveuse pour que cette dernière puisse s’exécuter, nous laissant alors seuls dans un silence empreint de gêne.

« Je… Je suis ravie du hasard ! C’était vraiment une agréable surprise de vous revoir ce soir… »

Je lui offris un simple mouvement de tête en réponse, conscient que ce n'est pas très chaleureux sur l'instant, un silence dû à une forme de timidité. Il est vrai que je n'ai pas pour habitude de me retrouver seul à seul ainsi avec une femme, cela fait bien longtemps que ça ne m'est pas arrivé, encore moins dans un contexte tel que celui-ci. Mais d'ailleurs, qu'en est-il exactement ? Là-dessus je continue de me questionne et me demande par la même occasion ce qu'il en pense elle. Les yeux rivé sur la table, je fini par relever la tête lorsqu'à mes oreilles, le timbre de sa voix chevrotante me parvient, voyant là qu'elle fait l'effort d'engager la conversation, un acte qui étrangement me fait sourire et parvient à me détendre. Mon regard vient automatiquement chercher le sien pour s'y encré alors que mon menton trouve appuie sur mes mains croisées, le tout soutenu par la table qui maintient mes coudes.

-Je ne dirais pas que ça me gêne, mais c'est vrai que c'est peut-être plus agréable ? Nous sommes entre adultes et bien que nous ne nous connaissons pas, ceci n'est pas un rendez-vous professionnel.

Ai-je affirmé alors dans un timbre légèrement plaisantin tandis que je ne la quitte pas des yeux alors qu'un frisson me parcourt lorsque je me rend compte que j'ai employé la formulation « rendez-vous ». Le fait que j'ai appuyé que ce n'était pas professionnel pourrait laisser sous-entendre que c'est un rendez-vous d'un tout autre genre ? Je me pince discrètement la lèvre à la possibilité qu'elle y songe, moi-même étant en réalité confus sur la manière dont nous devons considérer mon invitation.

-J'enseigne depuis peu de temps, je dirais cinq ou six ans à peine.

Ce qui ne représente qu'un court moment quand on sait que je vie depuis plus d'un millénaire déjà. Mon regard parcourt les traits de son visage, la couleur de ses iris mais également de ses cheveux, un blond naturel et chaleureux qui dénote avec les origines des habitants de ce pays, ce qui m'amène à me questionner sur ses origines.

-Dites...Dis moi, tu n'es pas d'ici n'est-ce pas ? Je veux dire, tu ne ressemble pas aux autres japonaises, j'en déduit que t'es parents ne sont pas originaire de cette partie du monde.

Le choix de mes mots est, je l'admet, confus, inquisiteur voir comme soupçonneux. Je ne l'accuse pas de quelque chose mais elle pourrait le penser et qu'en j'y réfléchis, il est vrai que la possibilité qu'elle vienne d'un monde similaire au miens ne soit pas à écarter. En l’occurrence, ma question porte plus sur le fait qu'elle puisse venir d'un autre pays que celui ou nous nous trouvons, rien de plus. La tonalité de ma voix s'était montré plus grave, plus imposante, ce qui n'a fait qu'ajouter plus d'ampleur à mon interrogation et je vins me racler la gorge à cette constatation pour détendre l'atmosphère, de sorte à ce qu'elle ne se sente pas attaquer, déjà que nous sommes dans une pièce isolée.

-Je ne suis moi-même pas d'ici, je ne viens pas du japon mais...hum....d'ailleurs ? Enfin, ce n'est pas quelque chose d'important, l'essentiel étant que nous nous soyons trouver.

Affirmai-je dans un nouveau sourire qui se veut rassurant mais que d'autre parfois qualifie de charmeur, si ce n'est dire, dragueur comme aime le faire remarquer l'un des Renards qui sert aux Sources Onmyo. Une petite frappe à la porte ne me laissa pas le temps de commettre une énième boulette, la jeune serveuse Yuki vint faire irruption dans notre salle avec les premiers plats ainsi que nos boissons pour disparaître vite qu'elle n'est venu. Je ne connais pas la composition d'une grande partie de ces plats mais ils ont l'air succulent je dois bien l'avouer, ils n'ont rien à envier aux banquets de mon monde. Devant nous, plusieurs assortiments, des verrines individuels, composé de mousse végétal et autres produits, des flans aux oeufs Chawanmushi, mais également un plateau de maki et sushi ainsi que des huîtres. Il y en a pour tous les goûts et la présence des plateaux incite au partage, ce qui favorise les échanges et la communication, un très bon choix en effet. Doucement je vins m'emparer d'une des assiettes mise à disposition pour la remplir de différents mets que je viens par la suite déposer en face de Fressia, l'invitant à y goûter la première de sorte à m'assurer de sa satisfaction. Quand la première bouchée fût prélevée, je me priva pas de goûter à mon tour aux diversité, me questionnant un instant sur la manière à aborder les huîtres.

-Tout ceci est un peu nouveau tu m'excusera. Autant la cuisine que ce genre de situation. -Dis-moi, tu en sais peut-être un peu plus que moi, mais, de quoi parlent généralement deux individus dans notre situation ? Je pense pouvoir affirmer que nous sommes dans la même tranche d'age, que nous sommes des adultes. Alors de quoi parles deux adultes, dans un restaurant ? Je pense que la discussion dépend du contexte ? Ou de la relation qu'on cherche a établir.

J'expose alors en repensant aux divers discussions que j'ai pu avoir, cherchant à comparer les coutumes de mon monde à celui-ci. Les civilisations ayant leurs propres philosophie, il est envisageable que certaine manière de faire chez moi ne soit pas vu de la même façon ici et inversement.

-Je ne sais pas vraiment le genre de question qu'on se pose ou ce dont on parle habituellement, je pense qu'il est dans le standard que je te demande ceci : Tu es célibataire ?


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