Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

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Guillot de Belloy

E.S.P.er

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  • FicheChalant

    Description
    Venu d'une province nexusienne connue pour sa prospérité et sa tranquillité, c'est un chevalier itinérant un peu naïf cherchant honneur, gloire, richesse et amour(s).
Sur les dernières lieues de la grand-route menant à la mégalopolistique Nexus, un beau et fringuant ménestrel, habitué des plus belles cours de la capitale et y revenant après une tournée des provinces à la recherche d’inspiration, avait fait partie du groupe s’était constitué, par hasard et par la force des choses, avec la contribution du jeune chevalier Guillot. Malin, l’olibrius avait déclaré avoir reconnu un des rares mais louables chevaliers de Cocagne en lui et il avait, par conséquence, immédiatement gagné son oreille et sa sympathie. Pendant trois jours, le musicien à la cithare chantante et aux moustaches enroulées, perché sur un lourd chariot de linge, avait entonné divers chants de sa composition. S’il les trouvait à travailler, Guillot était bon public et l’avait félicité, et il avait, lui aussi, gagné sa sympathie.

L’homme, qui avait passé des années au cœur de Nexus et y connaissait du beau monde, avait quelque peu écorné l’orgueil du jeune chevalier en comparant ses manières à celles des manants de la belle ville, mais c’était pour mieux le prendre sous son aile et lui donner des conseils sur les choses à faire dans la capitale. C’était, évidemment, une manœuvre destinée à gagner quelques pièces, mais le blond était, de toute évidence, naïf et influençable. Qui sait si ses conseils ne le menaient pas vers des amis ayant juré de lui reverser une partie des gains en cas de visite qu’il avait parrainé ? C’était presque sûr. Mais Guillot ne le réalisait pas.

De tous les endroits vantés et chantés, le musicien irrévérencieux avait vanté un lieu :

« Tu dois aller à la Clairière, mon garçon ! »

« La clairière ? Il y a, à Nexus, un bois, et, en son centre, une clairière ? »

« Sot vagabond ! Non ! La Clairière des Muses ! »

« Qu’est-ce que la Clairière des Muses ? »

« C’est un endroit fascinant où l’on goûte au meilleur de tout Terra. On y bénéficie du meilleur service et on en sort toujours heureux et plus léger, » avait expliqué le ménestrel avec malice.

« Je ne sais pas. »

« Va, mon garçon ! L’ÉLITE va à la Clairière ! Tu ne seras personne, à Nexus, avant d’avoir été vu devant la Clairière. Et tu ne seras, aux yeux des hommes, qu’un petit garçon avant d’avoir reçu les services des Muses. »

« Je vois mal comment une auberge, aussi cossue soit-elle, ferait de moi plus un homme que je le suis. »

Le ménestrel avait explosé de rire et, ne lui adressant plus la parole malgré ses interrogations, il était passé à une jeune fille, à peine nubile, pour la courtiser de ses petits vers inégaux.

Finalement arrivé à Nexus et son cheval remis, Guillot eut vite fait de se perdre dans le dédale tentaculaire et infini de la gigantesque cité. Bien en peine pour trouver une bonne adresse, passant de bas-fonds en hauts lieux aux commerces fermés aux étrangers, bien vite frustré, le jeune homme vit un nom lui remonter en tête. Va donc à la Clairière ! Il se sentit bête, mais il était vraiment curieux, et frustré de ne pas avoir reçu de réponse de ce claque-gosier grossier, il se résolut à demander son chemin avec, cette fois, un nom clair en tête. On le regarda avec un sourire goguenard chaque fois qu’il demanda la direction et, invariablement, on lui pointa, à l’horizon, la cime prodigieuse du Palais d’Ivoire, où même lui n’avait pas ses entrées. A mesure qu’il approchait, il en vint à s’inquiéter : aurait-il le statut suffisant pour être reçu à destination ? Etait-ce pour cela qu’on semblait le juger ?

C’est avec un mélange d’angoisse et de soulagement, après avoir reçu une dernière indication pointant autre chose que le palais royal, que Guillot prit les derniers carrefours jusqu’à une rue tranquille, une impasse proche des murailles du palais, bordée de grandes villas qui devaient, à elles seules, coûter aussi cher que tout son domaine familial, sans rien rapporter. Intimidé par ce faste autant qu’il s’interrogeait sur l’intérêt et la raison de ces dépenses prestigieuses, le jeune chevalier finit par trouver la fameuse Clairière et, après avoir fixé la petite porte aveugle et l’enseigne un moment, dansant sur place sur ses pointes en hésitant, il se prit à comparer ce qu’il voyait du domaine aux fortifications d’un fort cocagnard. Si Nexus était sûre, à quoi bon ces hauts murs épais et ces portes si lourdes ? Si tout était bien joli et ouvragé, la fonction était claire : elle devait garder les mauvais dehors, et en protéger ce qui était dedans. Autant dire que, s’il était rejeté, il n’entrerait jamais, et il se trouverait à nouveau poussé à devoir choisir une auberge au hasard. Et il était trop fatigué pour considérer l’option avec tranquillité.

Il n’y avait qu’un moyen d’être fixé. Après une énième hésitation, il attrapa la cordelette du carillon et le sonna fort et clair. Immédiatement, il eut peur d’en avoir usé trop fort, comme un rude provincial dont on se moquerait ici, et il recula en soufflant, anxieux, attendant une réponse ou, plus rassurant, peut-être, une absence de considération.

Les secondes s’égrenaient et Guillot restait anxieux, le dos tourné à la porte. Il tourna le regard vers l’impasse, s’inquiétant d’avoir été vu et jugé, encore une fois. Il fut à la fois contrarié et choqué de voir avancer une femme sans âge, à la peau de porcelaine et aux cheveux d’un blanc profond, aux yeux et aux lèvres d’un rouge éclatant et à la silhouette à la fois fine et féminine. Avant même de voir ses oreilles pointues sortant de sa coiffe, il avait deviné sa nature.

Une Elfe...

Elle approchait de la Clairière, elle aussi, et d’un pas résolu. En déglutissant, le chevalier chercha à se raviser mais, constatant l’élégance et l’assurance de l’inconnue, il vit en elle le meilleur moyen d’atteindre l’intérieur de l’enceinte et il décida de se tourner vers elle et d’aller à sa rencontre.

« Bonjour à vous, ma Dame, » l’accueillit-il avec un sourire trop gentil. « Vous allez à la Clairière ? J’ai dû faire erreur, on ne me répond pas, » se désola-t-il tristement.

Diamant

Créature

Cela faisait quelques jours que l’elfique sorcière à la longue chevelure de neige avait quitté son village, avec pour objectif de se rendre à Nexus, et plus précisément à la Clairière des Muses.

La raison de sa venue dans cette grande ville, qu’elle n’appréciait pas forcément, préférant sa forêt recluse et l’havre de paix qu’elle avait construit avec ceux qui avait connu le même calvaire qu’elle en tant qu’esclave il y a des années de cela, était qu’elle pourrait y trouver des informations sur… L’ordure qui avait détruit son village, tué sa famille et qui l'avait garder comme trophée en la transformant en esclave. Elle n’était qu’une petite fille au moment du drame, mais elle s’en souvient comme si c’était hier, de cette horrible destruction, de son village qui prend feu, des cris et des pleures causés par ce carnage que cet humain avait fait. Sans parler des traumatismes qu’il lui a fait à peine adolescente en la transformant en son jouet sexuel personnel.

En repensant à tout cela, Diamant ferma les yeux, inspirant et expirant lentement pour se calmer, évacuant la colère et la rage qui montaient en elle. Et cela ne faisait que s'intensifier en croissant des humains qui la reluquait, qui sifflaient et qui essayaient de l'accoster pour l’inviter à boire un verre. Oui, l’elfe à la peau de porcelaine avait une haine envers les humains qui était sans pareil. Bien entendu, elle savait qu’ils n’étaient pas tous mauvais, qu’ils n’étaient pas tous comme « son ancien maître », ce type qui l’avait arraché à sa vie, à sa terre, aux siens de la plus cruelle des façons. Oui, elle savait tout ça, mais… Elle avait tout de même du mal à faire confiance à cette race, car ils se croyaient au-dessus de tout, la preuve était qu’il y avait bien encore des horreurs commises sur Terra, peu importe la région, et très souvent c’était les humains à l’initiative de tout cela. Ils avaient tendance à se croire au-dessus de tout, à penser qu’ils étaient meilleurs que les autres, qu’ils étaient à l’image de « Dieu » et que cela leur donnait donc tous les droits pour ainsi dire.

À cette pensée, la demoiselle aux grandes oreilles vétue entièrement de noir esquissa un sourire amusée, laissant échapper un léger rire d’entre ses lèvres rouges, amusée par ces croyances et idioties. C’est donc d’un calme impassible, un léger sourire aux lèvres, d’un mouvement de tête ou de main, le tout sans dire un mot, qu’elle ignora les impudents sur son passage, refusant avec grâce et insolence les invitations qu’on lui faisait. Bien sûr, elle entendait les pestages, les grognements, les marmonnements et même les injures faites à son égard à cause de ses refus, mais elle s’en fichait. Et cela l’amusait grandement en plus !

Sa traversée de la ville fut donc un peu animée, mais en soit, à part les agacements qu’elle put ressentir par moment avant de réussir à s'apaiser, elle voyagea sans encombre et arriva enfin à sa destination. Mais, en arrivant devant le grand palais d’ivoire, la belle sorcière fut interpellée par un jeune homme souriant, plutôt bien bâti et bel homme en prime.

Dans un premier temps, elle le salua d’un hochement de tête à sa salutation, l’écoutant ensuite sans un mot, haussant juste légèrement un sourcil tout en restant impassible au possible. Mais, quand elle entendit son timbre de voix triste, elle ne put s’empêcher d'esquisser un léger sourire amusé, pas moqueur mais attendrie, venant dessiner une douce expression sur ce visage stoïque qu’elle arborait généralement. Et, c’est d’une voix douce et cristalline qu’elle prit enfin la parole, le regardant d’un regard doux et apaisant.

« Ne soyez pas inquiet mon brave, ils ne sont peut-être pas encore ouverts… »

Dit-elle en venant passer sa main dans ses cheveux, ses yeux doux en cet instant en regardant ce bel inconnu inquiet, amusée par cette inquiétude qu’elle trouvait attendrissante. Puis, relevant son regard quelques instants vers le palais, elle poursuivit d'une voix toute aussi douce et calme.

« Ou bien… Peut-être qu’en ce moment-même, quelqu’un est en train d’accourir aux portes pour venir ouvrir ? Il faut dire que ce palais semble être une énorme bâtisse… Donc, si personne n'est prêt de la porte, le temps que quelqu’un arrive, ça peut faire un petit bout de chemin et une petite attente, ne pensez-vous pas ? »

Un ton légèrement amusé tout comme son sourire, Diamant regarda le jeune homme en haussant de nouveau un sourcil, essayant de le rassurer par ses mots pour diminuer son inquiétude, ses yeux d’une couleur rougeâtre plongée dans les siens en lui adressant un regard autant amusé que tendre. D’habitude, les mirettes de l’elfique sorcière sont d’un blanc opalescent, aux reflets colorés changeant selon l’angle de la lumière qui traversent ses prunelles. Mais selon certains événements célestes, il arrivait que ses yeux changent de couleur. Et c’était le cas en cet instant. Ces derniers jours, ils étaient d’une couleur rouge rubis, en signe de prévision d’une éclipse totale et de la transformation lunaire de cet astre brillant dans les cieux qui allait devenir une lune rouge prochainement, ce soir-même précisément d’ailleurs !

Mais assez parler d’astronomie et des cieux, revenons-en à notre histoire. Afin de rassurer un peu plus le jeune homme qui l’avait accosté, la lunaire demoiselle reprit la parole, une voix emplie de douceur et tendresse.

« Ce que je vous propose, c’est de patienter un petit peu ensemble et de voir si quelqu’un vient nous ouvrir. Histoire de ne pas resonner derrière vous si vous l’avez fait il y a peu et d’agacer le personnel qui est peut-être en train de courir dans le palais pour venir ouvrir. »

Dit-elle en riant avec légèreté, faisant jouer au vent ses cheveux descendant jusqu’à ses mollets en remuant légèrement la tête, ne quittant pas des yeux le bellâtre près d’elle en ne perdant pas son doux sourire à la fois doux, amusé et charmeur.

« Et… Si personne ne vient d’ici quelques minutes…. Mmmmmh, disons 3 minutes, histoire de se fixer un temps d’attente, j’irais tirer sur la cordelette à mon tour.  Cela vous convient-il ? »

Après cela, Diamant reporta son regard vers le palais. La faisant se questionner sur ce qu’elle allait bien pouvoir découvrir à l’intérieur, qu’est-ce qu’elle allait avoir comme informations sur le bourreau qui l’avait arraché à sa vie et qui avait fait d’elle ce qu’elle était devenue aujourd’hui : une cheffe de village, loin de celui-ci d’ailleurs, mais qui était hantée encore par les fantômes de son passé, marquée au fer rouge par cet homme qui lui avait tout pris et qui l’avait brisée au plus profond d’elle, même si elle ne laissait rien paraître et paraissait invulnérable.

Alors qu’ils patientaient ensemble, la belle sorcière elfique passa son regard du jeune homme près d’elle au palais. Alternant son zieutage pour guetter la potentielle ouverture des portes, ne manquant pas de sourire avec douceur et même de tapoter amicalement l’épaule de ce grand dadet inquiet près d’elle, afin de le rassurer et l'aider à patienter. Mais cela l’aider elle aussi à patienter dans cette attente, qui lui semblait interminable d’ailleurs, se demandant si ces satanées portes allaient bien finir par s’ouvrir ou non afin de pénétrer dans la Clairière des muses, avec ce nouveau compagnon qu’elle venait de rencontrer et qui lui était déjà fort sympathique.

La Clairière des Muses

Légion

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    Maison de courtisanes sur Nexus.

Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 2 samedi 31 mai 2025, 12:23:31

Lorsque l'on se posait la question de comment se déroule une journée ordinaire à la Clairière des Muses, beaucoup, pour ne pas dire la totalité, des gens répondaient que ce n'était qu'un temps à sentir le foutre, la transpiration des ébats, et où seule la mélodie des gémissements venait perturber le silence de la bâtisse. Il ne s'agissait là que des pensées ou des paroles d'ignorants, qui n'avaient jamais poussé la porte de la Clairière. Les rumeurs allaient bon train sur la maison de courtisanes, mais la propriétaire de l'endroit n'en avait que faire...

Alors au fond, qu'en était-il réellement ? En général, les premiers levés n'étaient pas les Muses elles-mêmes. Céleste, Duncan et Edmund étaient des lève-tôt. Pour certains, c'était parce qu'ils avaient le sommeil très léger, tandis que pour d'autres, c'est qu'ils avaient tout leur esprit déjà plongé dans le travail. Le cuisinier de la Clairière partait de bon matin, un peu avant l'aube, parfois accompagné par un de ces messieurs Muses, pour aller quérir les ingrédients pour ses futurs plats. C'est qu'il en fallait, niveau quantité, aussi bien pour nourrir toute cette « famille », tout comme répondre aux exigences des clients de la Clairière, parfois plus farfelues les unes que les autres.

Tandis qu'Edmund crapahutait sur la place publique, Duncan effectuait déjà ses rondes dans le jardin de la bâtisse, cherchant des traces d'effraction. Il n'était pas rare que des manants ou des fous cherchaient à passer par dessus le mur pour pénétrer dans le jardin, afin de s'approcher des Muses. Rares étaient les voleurs, en réalité. Que des gens trop... « passionnés » qui souhaitaient voir et toucher l'objet de leur désir incontrôlable. Il pouvait s'agir tout autant d'hommes que de femmes, d'ailleurs. Il faut dire que les Muses, les demoiselles comme ces messieurs, étaient de personnes à la beauté inégalée. Bien que parfois sortant de l'ordinaire, tous attiraient les regards de la clientèle. Duncan veillait donc à ce qu'aucune des Muses ne soit importuné.

Dame Albame, quant à elle, dès le petit matin, passait généralement une grande partie de sa journée dans son bureau, à régler des factures, faire la comptabilité, organiser des événements, etc...Tenir une maison de courtisanes n'était pas de tout repos. Il fallait faire attention à tout : au bien-être des Muses, celui des clients, gérer la sécurité du bâtiment, des Muses, de la clientèle, gérer les fraudes, les « passionnés », la nourriture, la propreté, être à la pointe de la mode, faire de la publicité, participer à des événements ainsi que d'en organiser, etc...La liste des tâches à effectuer pour Céleste était plus long que son bras, mais elle rechignait jamais à faire son travail. Elle avait monté la Clairière et elle était résolue à la porter plus haut encore.

Shahina se levait juste après le trio. La jeune blonde ne mangeait pas de petit-déjeuner, ni ne faisait sa toilette. Elle prenait son nécessaire de nettoyage -balai, serpillière, seau d'eau, chiffon, savon et plumeau-, et arpentait les couloirs et salles inoccupées pour les nettoyer. Non pas que les Muses étaient du genre à salir mais il fallait que tout soit propre pour accueillir les clients de la journée. Ce n'était qu'une fois tout ceci fait que l'Accueillante prenait du temps pour elle, allant se décrasser dans un bain puis se rassasier comme il le fallait.

Le reste des Muses se levait à des heures plus ou moins aléatoires. Tout dépendait du caractère de chacun, du moment présent, et aussi de leurs activités nocturnes ou non. Certains clients restaient la nuitée pour profiter de la présence de leur Muse, et ce, jusqu'au petit matin, voire plus. La suite était rythmée par la toilette des Muses, prenant un très grand soin à se coiffer, s'apprêter correctement, avant de finalement rejoindre les tablées pour se sustenter, pour continuer leur journée en tant que Muses. Il n'y avait que dans l'intimité de cette « famille » que l'on pouvait se permettre de s'appeler autrement que par les surnoms de la Clairière. Il n'y avait pas d'anonymat entre eux, et c'était aussi une façon pour qu'ils restent tous soudés et s'entraident en cas de besoin.

***___***

Lorsque le ménage fut fait, Shahina prit un certain soin à s'apprêter pour la seconde partie de sa journée de travail. Elle était l'Accueillante, le premier visage des Muses que les clients verront en pénétrant dans la Clairière. La jeune blonde se devait d'être impeccable. C'est dans une robe fluide d'un bleu à mettre parfaitement en avant sa peau légèrement hâlée, que la demoiselle enveloppa son corps gracile, sans trop en montrer. Shahina ne faisait pas la même chose que les autres Muses. À l'image d'Edmund à la cuisine et Duncan à la sécurité, l'Accueillante garantissait l'entrée des clients tout en leur souhaitant la bienvenue avant de les conduire vers les autres courtisanes. Il lui arrivait d'aider Edmund au service lors des repas, ainsi que de faire profiter de son don musical pour les Muses et la clientèle.

Le tintement de la cloche de l'entrée fit sursauter la belle blonde, perdue dans ses pensées. Se redressant fissa, de ses doigts agités, elle remit correctement sa robe, ainsi que sa chevelure de blé, attachée en un joli chignon tressé. La jeune femme traversa la cour jusqu'à faire face à la double porte en bois sculpté. Elle en tira le loquet ainsi que la poignée, et c'est avec un sourire rayonnant qu'elle salua les personnes derrière la porte.

" Mademoiselle, messire...Veuillez m'excuser de l'attente. Bonjour et bienvenue à la Clairière des Muses. Je suis l'Accueillante et je vais vous emmener au sein de la bâtisse. Veuillez me suivre, je vous prie. "

C'est avec discrétion que Shahina évalua les deux nouveaux convives. La demoiselle présente devant elle avait ce teint d'albâtre tout comme Ilyana, ainsi que ses oreilles pointues. Une elfe, donc, chose bien rare d'en voir pousser les portes de la Clairière, en dehors de l'Aimante. Même d'un point de vue vestimentaire, le fait de choisir des habits forts sombres fit sourire la jeune femme, ne pouvant s'empêcher d'y voir son ami à travers cette nouvelle cliente. Quant à l'éphèbe, bien bel homme à la stature imposante, elle lui donnait la sensation d'être le garde de l'elfe, fait bien plus étrange que la présence de celle-ci en ces lieux. Pour autant, rien ne semblait l'alarmer plus que d'habitude, et invita les deux clients à la suivre d'un mouvement de main délicat, prenant soin à bien refermer la lourde porte derrière elle.

Face à eux, tout en traversant l'allée pour s'en approcher, prônait un immense bâtiment en forme de U, aux tons d'un blanc presque pur. On y comptait deux étages bien éclairés par les somptueuses fenêtres laissant passer au maximum la lumière naturelle, entourés par des splendides jardins. L'intérieur était tout aussi magnifique que ce que les clients pouvaient apercevoir en découvrant les premiers lieux de la Clairière. Les invitant à pénétrer dans l'entrée, l'Accueillante leur fit découvrir l'endroit : les murs, d'un blanc plus pur que ceux extérieurs, étaient décorés ici et là de tentures colorés, renvoyant leur reflet dans le carrelage au sol, d'un blanc granit des plus éclatants. Shahina se décala derrière un long comptoir en bois clair, gravé d'ornements faisant penser à ceux de la double porte d'entrée. La demoiselle se para de son plus beau sourire et approcha un petit cahier, et une plume ainsi que son encrier, le tout vers le petit couple.

" Notre maison de courtisanes tient particulièrement à la sécurité aussi bien des clients que de nos Muses. C'est pourquoi je vous demanderai de vous défaire de vos biens tels que vos armes. Nous les consignons dans une autre pièce sécurisée. En échange, nous vous donnons un bracelet que nous attachons autour de votre poignet, afin de signifier que vous avez quelque chose à récupérer à la sortie. Si messire veut également se défaire de son armure avant de pénétrer dans le salon principal, nous avons une cabine et nous la rangerons avec vos armes."

Shahina se montrait des plus courtoises. C'était souvent un peu délicat, car certains ne souhaitaient pas se séparer de leurs biens. C'était compréhensible, mais pour qu'il n'y ait pas de débordement, comme Céleste Albame avait pu en connaître lorsqu'elle n'était rien d'autre qu'une catin, la mère maquerelle, avec l'appui de certaines Muses mais surtout de Duncan Artgal, avait mis en place ce système de consignation à l'entrée, afin d'éliminer les clients récalcitrants.

" Aussi, je vous demanderai de garder vos visages découverts au sein de la bâtisse, ainsi que de signer ce carnet avec vos noms, je vous prie. Encore une fois, il s'agit là d'une sécurité afin de toujours faire en sorte que la Clairière des Muses soit un lieu sûr pour tous. "

Le livre de cuir rouge sur le comptoir, on pouvait déjà voir sur la page du jour quelques signatures, accompagnées de la date et l'heure d'arrivée et de sortie des clients. L'Accueillante patienta attentivement en réponse à ses consignes, si les deux jeunes gens étaient prêts à ce genre de « sacrifices » pour entrer enfin et rencontre les Muses.

Guillot de Belloy

E.S.P.er

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    Venu d'une province nexusienne connue pour sa prospérité et sa tranquillité, c'est un chevalier itinérant un peu naïf cherchant honneur, gloire, richesse et amour(s).

Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 3 samedi 14 juin 2025, 06:30:43

Le contraste entre la tenue entièrement noire de l’Elfe et le teint d’albâtre de sa peau laissa à Guillot un goût d’exotisme attrayant, et il déglutit en considérant sa beauté et la noblesse de sa présence. Bien que la Cocagne soit une terre riche et attrayante, c’était une terre de champs et de villages, et bien des Elfes préféraient les forêts vierges et la tranquillité de maisons familiales isolées. Ils ne traînaient donc guère dans sa contrée, et il n’en avait jamais vu encore, du moins de si près. On disait chez lui que tous les Elfes semblaient tirés de la royauté, et les dires étaient peut-être vrais. A la manière dont elle le qualifia de « brave », en tout cas, il se sentit mis à un niveau bien bas et il ignora ses émotions pour baisser la tête et se résigner à ne pas trop l’approcher. A la question rhétorique émise de sa voix cristalline, il ne répondit ainsi que d’un hochement de tête déférent en se triturant les paumes des mains du bout de ses doigts.

« Oui, ma Dame, bien sûr, sans aucun doute. »

Il y eut un silence, bref, mais un peu pesant, que l’Elfe brisa à nouveau pour lui proposer d’attendre ensemble et de se relayer au carillon. Le paladin l’avisa d’un air amical et, constatant qu’elle semblait accepter sa compagnie, il hocha la tête plus franchement et reprit de l’aplomb.

« Faisons comme ça ! »

Elle fut, en tout cas, d’une compagnie ambiguë, tournant régulièrement son regard vers lui comme pour le guetter. Ou pour l’évaluer ? Et, lorsqu’elle s’approcha et lui toucha l’épaule, pour paraître plus amicale et abordable, peut-être, il se sentit infantilisé malgré lui et fit un sourire embarrassé en se raclant la gorge.

Heureusement ou non, la porte finit par s’ouvrir, une très jeune femme, humaine selon toute vraisemblance, et d’une grande beauté aussi innocente qu’élégante, les accueillant d’un sourire et d’une voix dans laquelle on sentait la clarté née d’un long entraînement, tel que celui qu’on lui avait inculqué, chez lui, pour prendre la parole en public. L’Accueillante, comme elle se présentait, porta sur eux un regard courtois, mais analytique. Elle devait être responsable d’une forme de tri à l’entrée et, si elle attarda une attention particulièrement satisfaisante sur l’Elfe, Guillot lui tira un air curieux et ne sembla pas l’intriguer plus que cela. Il en fut quelque peu blessé dans son orgueil.

Mais sa contrariété s’effaça immédiatement face à la Clairière des Muses, qui se dévoila face à eux dans toute sa splendeur. Et l’éclat extérieur n’était rien en comparaison des quartz parfaits et des immenses blocs de grande pureté offrant à l’établissement une noblesse et un standing incomparables à tout ce que le chevalier de Cocagne avait pu voir dans sa vie. Si les alentours du Palais d’Ivoire étaient ainsi, difficile d’imaginer le Palais d’Ivoire lui-même, alors. Pour lui, une telle classe ne seyait déjà qu’au siège du pouvoir central de Nexus.

Il fut tiré de sa contemplation admirative par leur guide splendide. Il avait un millier de questions, à commencer par un détail qu’il avait presque loupé mais, comme on l’y invitait, il s’empressait de se défaire de ses biens sans attendre, s’inquiétant d’une réaction hostile en cas de délai et de questions hasardeuses alors qu’il était encore tout équipé pour l’aventure et la guerre. Son paquetage passa sur le comptoir, et son épée vint se glisser sous le rabat. Son armure, prévue pour le terrain, était plus facile à manipuler avec une assistance, mais pouvait très bien être enlevée et remise par soi-même, et Guillot avait de l’expérience. Sangle par sangle, boucle par boucle, chaque fermoir et lien coulissant fut défait après un instant qui permit à Diamant de s’enquérir de ses propres besoins.

Mais Guillot, une fois libre et tous ses effets donnés, se permit de s’infiltrer dans le premier blanc venu pour demander, sans flancher :

« Je suis désolé, mais… La personne qui m’avait dit de venir ici avait parlé d’une auberge et… C’est une maison de courtisanes ? Ça a le même sens qu’ailleurs ou… Ca a été une auberge ? Je… Désolé, je suis confus, » bafouilla-t-il avec un réel embarras.

Diamant

Créature

Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 4 vendredi 20 juin 2025, 19:06:20

Il ne fallut point attendre longtemps avant de voir les grandes portes de la Clairière s’ouvrir. Et là, laissant apparaître à leur ouverture une magnifique jeune fille blonde comme les blés, au teint de sable doré par le soleil, vêtue d’une magnifique robe bleue qui la mettait en valeur, le tout armée d'un chaud sourire aussi rayonnant qu’un rayon de soleil.

« Bien le bonjour chère Accueillante, merci pour votre accueil et ne vous excusez point, l’attente n’est rien face à notre soulagement de vous rencontrer. »

Et d’une révérence ainsi que d’une respectueuse salutation de tête, l’elfique sorcière vint saluer chaleureusement la belle jeune fille qui vint les accueillir, tout en lui faisant part de toute sa gratitude de pouvoir la rencontrer. Et après des salutations en bon uniforme, Diamant se redressa bien droite et en toute élégance, adressant un doux sourire à celui de l’Accueillante qui lui sourit en la regardant. Puis, elle vint reporter discrètement son regard sur son partenaire d’attente à ses côtés, voulant voir s’il semblait plus apaisé depuis l’ouverture des portes à présent, ce qu’elle put constater avec soulagement en lui adressant un doux sourire en croisant son regard.

Reportant ensuite son attention vers la belle demoiselle qui leur faisait face, l’elfe à la chevelure de neige hocha doucement de la tête quand elle les invita à la suivre, venant donc à emboîter le pas avec grâce et silence, comme à son habitude. Une fois pénétrer dans l’immense établissement, la sorcière tout de noire vêtue put constater à quel point l’architecture était magnifique, les décorations si subtiles, nobles et vivantes de couleurs, les blancs si pures de l’intérieur ainsi que des murs qui étaient aussi célestes que robes des mariés d’un blanc immaculé.

Oui, c’était magnifique, vraiment très beau, la belle elfe à la peau lunaire admirait le décor pendant que l’Accueillante leur fit visiter l’établissement. Mais, ce genre d’endroit, aussi grandiose qu’un palais ou qu’un château, lui rappelait bien de mauvais souvenirs, la ramenant à son passé et à bien des souffrances, qu’elle chassa aussi vite de ses pensées afin de ne pas être déconcentrée de ses objectifs de ce jour.

Puis, après cette charmante visite, ils se retrouvèrent tous les trois à s’arrêter devant un somptueux comptoir. La belle demoiselle au sourire radieux les invita ensuite à se défaire de toutes leurs possessions, tout en leur donnant quelques codes de conduites à arborer au sein de l'établissement, avant de les inviter à consigner leur nom dans un carnet, tout en leurs expliquant que cela faisait partie des consignes de sécurité de la Clairière.

« Merci pour toutes ces explications, belle Accueillante, cela va de soi que nous obtempérons avec plaisir.  »

Une nouvelle révérence de la tête tout en prononçant ces mots de sa voix douce et cristaline, Diamant adressa un délicat sourire à la sublime jeune femme, se voulant rassurante et reconnaisante autant dans ses mots que dans ses gestes. Puis, l’elfique sorcière reporta son regard sur le jeune homme près d’elle, le regardant s’affairer le premier et se débarrasser de tous ses biens.

Elle suivit à sa suite, venant bouger légérement un pan de sa robe de satin, de velours et de voiles noir, dévoilant ainsi l’entièreté d’une de ses jambes, sur laquelle elle vint faire glisser une de ses mains dans l’intérieur de ses cuisses. Et là, d’un mouvement délicat et lent, elle la retira, venant dévoiler son jarretelle de velour noir détaché, auquel était attaché une fine pochette de cuire noir dans laquelle se trouvait un fin poignard en argent imprégné d’une aura magique. Toujours avec grâce, elle vint déposer celui-ci sur le comptoir, avant de venir ensuite faire glisser sa main légèrement sous le tissus de son corset au niveau de sa poitrine, venant en sortir du bout des doigts une petite lame d’obsidienne tranchante, enveloppé dans un ruban de satin ensorcelé, permettant ainsi à la belle l’elfe de ne pas se blesser avec cette arme cachait à cet endroit. Tout comme son poignard attaché à son jarretelle, elle vint poser la lame sur le comptoir, se redressant ensuite et regardant avec calme les deux jeunes gens près d’elle.

Mais, le calme fut rapidement brisé par le beau jeune homme près d’elles, venant les questionner un peu embêter visiblement, à cause des activités du lieu. C’est d’un souffle du nez très discret et amusée que Diamant le regarda, avec des yeux amusés mais attendris par sa gêne, la faisant légèrement sourire tendrement. Puis, d’une voix toujours aussi douce, elle essaya de l’interpeller, en venant poser de nouveau sa main sur son épaule dans un geste tendre et lent, se voulant aussi rassurante et apaisante que devant l’entrée.

« Ne vous excusez pas mon brave. Votre confusion est tout à fait normale, je vous l’assure. Il est vrai que cela peut-être déroutant tous ces termes différents. Mais, je suis sûre qu’il y a une bonne raison à cela. Et je suis également certaine, que notre aimable et séduisante guide l’Accueillante, se fera une joie de vous expliquer tout cela. »

Après cela, sa main posé toujours délicatement sur l’épaule du beau blond près d’elle, le sourire toujours aux lèvres, Diamant reporta son regard vers la jeune fille, la regardant avec douceur en lui souriant, attendant donc patiemment qu’elle vienne rassurer ce jeune homme en panique, qu’elle sera le plus à même d'apaiser vu qu’elle travaille ici.

La Clairière des Muses

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Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 5 vendredi 20 juin 2025, 22:56:31

Après les premières indications sur les règles de la Clairière des Muses, l'Accueillante vit les deux nouveaux convives se défaire de leurs biens personnels, et on peut dire que cela surprenait un peu la belle blonde. Que le jeune homme se sépare de ses armes, c'était écrit sur son visage qu'il ne voyageait pas léger. Mais pour ce qui était de la jeune elfe, c'était tout autre. La demoiselle lui avait paru des plus fragiles, et peut-être que l'image d'Ilyana se reflétait dans son inconscient. Lorsque celle-ci se défit d'une pochette de cuir noir, renfermant clairement une lame. Cependant, c'est la place de l'autre arme qui fit hausser les sourcils de Shahina, un brin figée par la surprise. Dans son corset ? Entre ses seins ? N'était-ce pas un emplacement dangereux, même si c'est pour cacher de quoi se défendre ? Et puis, n'était-ce pas peu adéquate, lorsqu'il fallait récupérer la lame pour contrer une attaque ? Trop de questions fusaient dans l'esprit de la première Muse, revenant à elle pour récupérer les effets personnels, prenant d'abord ceux de la demoiselle, disparaissant derrière un rideau de velours, puis elle revint les mains vides et fit de même avec les armes du grand blondinet. Lorsqu'elle revint définitivement au comptoir, l'Accueillante tourna le carnet, ainsi que l'encrier et une plume vers le drôle de couple, un sourire aux lèvres.

" Veuillez inscrire vos noms, je vous prie. "

C'est une autre question qui fit hausser un sourcil chez Shahina. Un petit rire s'échappa momentanément d'entre ses lèvres, élargissant son sourire naturel.

" Avant que la Clairière des Muses n'existe, le précédent bâtiment qui était à la même place n'était qu'un simple bordel. Alors, je ne sais pas où vous avez eu cette information, mais il n'y a jamais eu d'auberge ici. Cependant, bien que la Clairière soit une véritable maison de courtisanes, vous pouvez toujours y séjourner la nuit, seul ou avec la compagnie d'une ou plusieurs Muses, si l'envie vous en dit. Notre cuisinier fait de succulents repas et nos chambres sont plus somptueuses les unes que les autres ! "

Cela avait pris du temps pour mettre tout en place, tout faire construire et surtout faire en sorte de protéger les Muses, mais Céleste Albame avait été patiente et avait fait en sorte que la Clairière soit ce qu'elle est aujourd'hui, et elle le faisait perdurer magnifiquement bien. Certes, il y avait quelques couacs, comme un visible manque d'informations en dehors des murs de Nexus, mais ce n'était pas grave. Cela faisait plus de choses à découvrir pour les âmes qui osaient passer les portes de la bâtisse.

Une fois les noms inscrits sur le carnet, l'Accueillante vérifia les écritures, soufflant un peu sur l'encre, avant de fermer le fameux carnet et de le cacher derrière le comptoir. En sortant de là, Shahina prit les devants, toujours cet air guilleret au visage, et chaleureux.

" Veuillez me suivre jusqu'au salon principal, dame Diamant et messire De Belloy. "

Emboîtant le pas, la gentille blonde était prête à répondre à toutes les questions du duo, sans jugement.

" Savez-vous déjà ce que vous souhaitez faire ? Juste de la conversation, partager un thé, un repas, une promenade ? Une séance de massage, un bain ? Plus si affinités ? Je vous conduis aux Muses disponibles et prêtes à répondre à vos souhaits. "

Enfin, Shahina poussa un grand rideau derrière lequel on entendait quelques rires ici et là. Le salon principal était une pièce majestueuse, dans un style classique baroque, d'une somptuosité exceptionnelle que l'on pourrait penser être dans le salon d'une maison noble. Le style général est luxueux et presque royal, avec une palette de couleurs dominée par des tons crème, or et d'un blanc pur. Le tout est richement orné : moulures, dorures et sculptures florales sur les murs, les plafonds et meubles. La pièce est très haute de plafond, avec une mezzanine à balustrades dorées de chaque côté. Au fond de celle-ci se trouvait une grande baie vitrée centrale, laissant entrer une lumière naturelle en abondance, donnant sur le jardin, encadrée par de longs rideaux d'un beige soyeux. Un immense lustre en cristal doré prônait en plein milieu des hauteurs, pièce maîtresse du décor, complétant l'ambiance lumineuse douce et chaleureuse de l'endroit. En son centre, une table basse aux pieds dorés très travaillés surplombe un tapis clair aux motifs discrets. Elle était entourée de trois gigantesques canapés capitonnés d'une couleur crème, formant un U autour de la table basse. Des plantes vertes sont placées stratégiquement pour ajouter une touche de couleur et de fraîcheur à l'ensemble, qui respire l'élégance aristocratique, la richesse et la grandeur, tout en étant soigneusement ordonné et harmonieux.

Sur les fameux canapés étaient présentes certaines des Muses. Sûrement que celles manquantes étaient déjà occupées autre part, ou tout comme Edhe, dormaient et attendaient que le jour ne soit plus. Orianne se tenait près de Simon, celui hochant la tête pour saluer le duo qui venait d'arriver. Yema taquinait Jorah, le trouvant un peu maigrelet et surtout, bien trop timide. Soanta était en train de montrer son muscle à Droekor, qui le tâtait en se foutant de sa tronche sans honte, moqueur, à gorge déployé. Quant à Ciryse, elle se redressa, passant les mains sur sa magnifique robe avant de s'avancer vers les deux invités, s'inclinant en tirant sur les pans de sa robe.

" Bonjour, madame, messire. Je suis la Charmante. ", lança la jeune femme, arborant son plus sourire, ainsi que son voluptueux décolleté.

" Je vous laisse entre de bonnes mains. J'espère que vous apprécierez votre temps au sein de la Clairière. "

" Comme si on s'faisait chier ici ! ", s'écria Droekor, suivi d'un rire.

Shahina s'éloigna, laissant Guillot et Diamant au bon soin du groupe de Muses encore présentes. Ciryse continua les présentations.

" Ainsi, vous avez la Rêveuse, le Sauvage, la Ténébreuse, le Doux, la Courageuse et le Colosse. Nous sommes heureux de vous accueillir au sein de la Clairière des Muses, noble maison de courtisanes. En quoi pouvons-nous vous être utile ? "

Haaaa, la douce Ciryse, toujours à se mettre en avant pour pouvoir attirer les clients qui lui paraissaient le plus intéressant...Surtout en matière de bourses.
« Modifié: samedi 21 juin 2025, 10:42:33 par La Clairière des Muses »

Guillot de Belloy

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Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 6 samedi 12 juillet 2025, 03:50:05

Une fois encore, la gaucherie de Guillot lui valut un soutien compatissant de la part de la belle Elfe, lui laissant le sentiment d’être un petit garçon dans un monde bien trop grand pour lui. Les choses étaient plus claires et directes, ailleurs, lui semblait-il. Depuis son arrivée à Nexus, il lui semblait marcher sur des eaux dans une ville tentaculaire où les règles implicites régnaient, et où chaque morceau de l’immense mégalopole avait les siennes. Il avait à la fois le sentiment d’être ridicule et l’impression d’avoir été dupé par le fourbe musicien qui lui avait indiqué l’adresse, la lui présentant, à tort ou à raison, par malice ou par bienveillance, comme un lieu de repos incontournable. Au final, il lui semblait que le palace prestigieux n’était guère voué au repos, même si l’Accueillante l’affirmait comme étant une possibilité.

Face à la nature plus grivoise que prévue de l’établissement, le paladin se trouva face au dilemme de devoir signer le registre proprement. Allait-il avoir recours à la tactique du lâche en inscrivant une fausse identité pour dérouter toute inquisition future ? Face au cahier, il hésita, en proie à un combat intérieur brutal entre sa conscience et son instinct de préservation. Finalement, sa morale et son éducation prirent le pas avec un net avantage et il signa de son propre nom, essuyant quelques perles de sueur à son front, grimaçant, mais satisfait de n’avoir pas cédé aux sirènes de la malhonnêteté.

« Bon, et bien… Très bien ! Si rien ne m’oblige à me fourvoyer, je… » Il rougit jusqu’au bout des oreilles. « Non pas que je juge votre commerce, je… Pardonnez un garçon de province ignare, je vous prie. »

Guillot se racla la gorge et se voûta en se courbant misérablement, soupirant en réalisant qu’aucune mauvaise remarque ne lui était retournée. L’Accueillante devait avoir l’habitude des remarques offensantes, et la sienne n’avait visiblement été qu’une maladresse bien regrettée. Il suivit sans en rajouter, du reste, sentant enfin un poids quitter ses épaules après le retrait de l’armure et de son embarras.

« Promenade, bain, repas… Voilà un programme qui me semble bien, » formula-t-il distraitement, désignant les activités les plus banales et inoffensives qui soient en se laissant distraire par les moulures immaculées de la galerie.

Les travailleurs et travailleuses de ce palais vivaient en tout cas mieux que le plus haut marquis de Cocagne, c’était pour lui une certitude. En entrant dans le grand salon, il fut ébahi par le luxe, l’élégance et les dimensions de la pièce, correspondant certes au style de la bâtisse, mais n’ayant pas sacrifié le confort et la grandeur intérieurs au profit du paraître extérieur. Celui-ci était occupé par une ribambelle d’individus divers et bigarrés, tous, outre leurs différentes races, semblant issus de lieux et de groupes sociaux variés. Il s’assit face à eux dans un brouillard contemplatif, se perdant dans leur observation et dans la découverte d’un monde qu’il ignorait et dont il ne connaissait rien. Il y avait là de tout et la crasse décadence que l’on prêtait au milieu du sexe était absente. Il retourna son signe de tête à l’Elfe présent, machinalement, par simple réflexe, en considérant la diversité à l’oeuvre. Il savait que Nexus était cosmopolite, mais il ne s’était pas attendu à une telle diversité, tant dans les apparences, que dans les cultures, que dans les gabarits et les apparentes cibles de prédilection, le jeune humain à la peau caramel le frappant comme voué aux hommes aimant les hommes après qu’il l’ait confondu brièvement avec une jeune femme.

Lorsque cette fille aux cheveux de jais et aux yeux bleu s’avança finalement, effectuant une révérence créative vouée à dévoiler chevilles et corsage à ses prospecteurs, le paladin se fixa sur elle, d’abord inconsciemment puisqu’elle bougeait, avant que sa beauté, son expression mutine et ses mots ne le réveillent et ne ravivent la couleur et l’émoi sur son visage jusque là totalement passif. Il prit conscience des lieux avec une netteté soudaine, avec ses bruits, ses odeurs et ses mots, et ses yeux dansèrent de l’Orc forban à la Charmante, tandis que l’Accueillante les laissait ainsi, en bonne compagnie. La Charmante se fit le devoir de leur présenter la compagnie et de prendre le relais de l’Accueillante, se posant avec un avantage sur ses pairs et affichant son désir d’être choisie. Peut-être avait-elle remarqué la qualité des vêtements du jeune noble, et les signes de son appartenance familiale, et aimait-elle cibler le sang bleu par intérêt pécuniaire. Sans que la manœuvre ne soit vue par le blond, elle avait en tout cas bien fonctionné, car il ne la quitta pas des yeux et faillit bafouiller avant de se résigner, préférant ne pas dévoiler son anxiété face à une femme qu’il désirait soudain. Dans sa tête, un basculement eut lieu et il oubliait bien vite la nature marchande des transactions humaines de la Clairière pour se focaliser sur le désir l’ayant saisi dès qu’il s’était éveillé à son approche.

Quant à Diamant, cette Elfe délicieuse avec laquelle il était arrivé, il ignorait ce qu’elle pensait. Elle avait semblé bien sûre d’elle et avait, mine de rien, gravé en lui l’image sensuelle et puissante d’une femme de caractère et de désirs assumés. Sans trop le vouloir, il tourna un regard curieux vers elle, guettant ses réactions.

Diamant

Créature

Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 7 dimanche 20 juillet 2025, 21:51:50

Après s’être défaits chacun de leurs effets personnels qui pouvaient représenter un risque pour la sécurité des muses, Diamant ainsi que le jeune homme à ses côtés furent invités à écrire leur nom dans le registre. Laissant d’abord Guillot ouvrir le bal, la belle elfe suivit le pas, et d’un geste délicat et rapide, elle vint inscrire de sa belle écriture inspirée de la calligraphie allemande son nom : Diamant du village de Nuevaviva.

Une fois cela fait, que la belle Accueillante ait rangée le précieux régistre en lieu sûr, ils furent tous deux invité à la suivre et poursuivre la suite de la visite en sa compagnie. Et tandis qu’ils marchèrent ensemble jusqu’à leur prochaine destination en ce somptueux palais, leur magnifique guide demanda à notre drôle de couple ce qu’il souhaitait faire durant leur passage chez les muses, tout en leur présentant quelques exemples de choses possibles. Diamant laissa le mignon blondinet d’abord répondre, souriant attendrie par les activités qu’il énumérait. Oui, elle trouvait sa timidité des plus touchantes, et afin de ne pas le mettre plus à mal à l’aise, elle l’imita ou presque.

« Je trouve qu’une bonne promenade, un bon bain ainsi qu’un bon repas est également une bonne idée pour nous mettre dans le bain. Ensuite, nous aviserons je pense, comme lors d’un rendez-vous romantique où on ne sait où tout cela va nous mener, hormis l’idée de départ de savourer un repas ou une boisson ensemble. Laissons-nous porter par le vent j’ai envie de dire. »

Une pointe d’humour et de philosophie, tout cela dit avec une voix des plus douces et paisibles, l’elfique sorcière adressa un joli sourire entre amusement et tendresse aux deux jeunes gens. Et après un petit moment à voguer dans les couloirs si joliment décorés de l’antre des muses, ils arrivèrent dans un lieu nouveau. C’était un magnifique salon, dans des tons clairs, si apaisants, décorés avec goût, luxe et somptuosité, tout comme le restant de l'établissement qu’ils avaient pu voir jusqu’à présent. Ho oui, c’était magnifique, digne des plus beaux châteaux et résidences royales, ça, la lunaire demoiselle le reconnaissait bien, mais cela lui rappelait aussi tellement de souvenirs, ces souvenirs si lointains qu’elle aimerait tant oublier et qui ont marqué son âme au fer rouge. Heureusement, la mystérieuse et impassible sorcière ne laissait rien paraître, sachant maîtriser ses sentiments et expressions à la perfection, avec une tempérance presque insolente, enfin si on se doutait de tout ce qui pouvait l’habiter.

Alors que son regard se baladait sur l’ensemble de la pièce, Diamant ne put s’empêcher de remarquer les plantes dispersées un peu partout, étant sensible particulièrement à la nature de par sa nature d’elfe, mais surtout de sorcière. Ces êtres végétaux semblaient très bien se porter, la couleur de leurs feuilles était éclatante, lisse et sans tâches. Oui, les plantes semblaient en bonne santé et pleines d'épanouissement, ce qui valut un doux et discret sourire à l’elfe, rassurée de constater que les gens qui vivaient en ces lieux savaient s’occuper d’elles. Mais son attention fut vite reporté sur la jolie et douce Accueillante, qui ne tarda pas à prendre congés d’eux en les laissant en compagnie des autres muses présentes dans le grand salon, dont l’une d’elle était déjà venue à leur rencontre, une bien mignonne brune aux jolies yeux bleus.

Mais avant que la belle demoiselle dans sa robe bleue ne quitte les lieux, l’elfe à la blanche chevelure lui adressa une révérence de tête, venant à la remercier d’une voix douce et cristalline pour tout ce qu’elle avait fait pour eux jusqu’ici.

« Milles mercis pour votre accueil ô jolie Accueillante, ce fut un réel plaisir de vous rencontrer et d’avoir partager quelques instants en votre compagnie. Je vous souhaite une belle journée ainsi que tous mes vœux de courage pour celle-ci. »

Une fois ses salutations et remerciements faits, la belle elfe reporta son attention vers les autres muses, écoutant avec attention la belle Charmante, dont le nom lui allait à ravir. Diamant préférait les hommes et de loin, une hétéro de pure souche comme on dit, mais elle devait reconnaître que la mignonette brunette pourrait être une exception à la règle, chose rare chez l’elfe.

D’ailleurs, ce n’était pas la seule des muses qui avait attiré son regard. Elle le reconnaissait bien, toutes les muses présentes étaient d’une beauté à couper le souffle, toutes et tous étaient impressionnants, vraiment. Mais, la seconde muse qui l’avait séduite si on pouvait dire, était ce grand bellâtre à la peau verdâtre, qui ne semblait pas avoir sa langue dans sa poche et qui aimait rire visiblement. Tout chez lui était des plus plaisants, autant son joli minois, son corps musclé que sa voix ainsi que son rire, et pour une demoiselle sensible à la voix, c’était un élément qui ne laissait pas de marbre. Le Colosse, voilà un nom qui lui allait à ravir vu sa stature des plus impressionnante.

Bien sûr, l’elfique sorcière était une personne des plus polies et n’était pas du genre à dévisager ou mater quiconque, en tout cas, pas dans un contexte si public on pouvait dire. Donc, c’est avec discrétion, d’un regard d’ensemble et une rapide halte sur chaque muse en souriant pour les saluer, que la lunaire demoiselle put faire sa petite observation sur le bellâtre qui lui avait tapé dans l'œil pour dire familièrement les choses. Et quand arriva le moment fatidique d’annoncer de quelle manière les muses pouvaient les aider, Diamant reporta son regard vers le jeune homme près d’elle, qui ne l’avait pas laissé de marbre non plus. Il avait une carrure des plus imposantes et malgré cela, il avait un côté si doux voir naïf qui lui plaisait beaucoup tout en l’attendrissant.

Diamant adressa un tendre sourire à Guillot quand elle croisa son regard, penchant doucement la tête en le regardant avec douceur, avant de la redresser et regarder la Charmante, venant également lui offrir un doux sourire en venant lui répondre de sa douce voix.

« Je vous avoue que nous avons une idée d’un programme qui va peut-être vous sembler des plus simplistes : promenade, bain, repas. Mais, au vu de l’heure encore tôt et du fait que nous venons tout juste de nous rencontrer, je pense que partager un petit moment ensemble à papoter autour d’un verre ou d’une boisson chaude selon les envies de chacun, me semblerait une bonne idée comme point de départ. Ensuite, selon les atomes crochus de chacun, une petite promenade pourrait être envisageable ou bien alors, peut-être une autre suggestion de l’un de vous qui pourrait nous séduire au fil de nos échanges. »

Reportant son regard de nouveau vers son mignon petit compagnon qui n’était pas si petit, l’elfique sorcière lui adressa un doux sourire en penchant de nouveau de la tête.

« Qu’en pensez-vous mon cher Guillot ? »

Puis, tournant ensuite son regard ainsi que son sourire vers la Charmante, avant de passer sur les autres muses tout en poursuivant, tandis que ses yeux écarlates vinrent plonger dans les beaux yeux bleus de la belle brune près d’eux.

« Et vous ô jolie Charmante, qu’en pensez-vous ? Avez-vous d’autres idées à nous suggérer peut-être ? »
« Modifié: dimanche 20 juillet 2025, 21:58:53 par Diamant »

La Clairière des Muses

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Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 8 mercredi 23 juillet 2025, 23:45:21

Shahina ne lui en tint pas vraiment compte, au sieur De Belloy, s'il ne voulait pas se fourvoyer. Il pouvait très bien faire des activités sans aucune ambiguïté derrière. Il s'agissait là, certes, d'une maison de courtisanes, mais ce n'était pas un bordel, et on n'y venait pas tout le temps que pour profiter des cuisses des Muses. C'est avec élégance, saluant ses convives, qu'elle reprit le chemin jusqu'à l'accueil, laissant l'elfe et le jeune homme entre les mains des Muses présentes dans le grand salon. Yema releva un sourcil vers la demoiselle qui s'était présentée devant eux, cette jeune elfe à la beauté si époustouflante, qu'elle aurait pu faire partie des Muses également. Elle ne pouvait cacher sa véritable identité à la Ténébreuse, qui sentit immédiatement son aura de sorcière, mais la Muse n'en dit rien, gardant plus ce fait pour elle-même, pourtant prête à réagir s'il y avait le moindre souci. Cependant, ce n'est pas ce qu'elle sondait en observant la cliente, qui semblait des plus douces et sans aucune mauvaise intention à l'égard des Muses et de l'établissement.

C'est Ciryse qui se présenta la première et énonça les différentes Muses présentes sur les canapés dans cette grande pièce blanche. Certaines ne semblaient d'ailleurs pas très intéressées par le couple fraîchement arrivé, mais plutôt neutres, au sens où c'est le client qui est roi, et ils étaient néanmoins prêts à répondre aux demandes du blondinet et de l'elfe. Un léger frémissement parcourut les traits délicats de la belle brune lorsqu'elle croisa le regard de Diamant. Il y avait dans les yeux écarlates de l'elfe une profondeur à la fois douce et indéchiffrable, comme un feu calme sous une épaisse couche de neige. Ce genre de regard que la Charmante ne rencontrait que rarement, et qui, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, l'invitait à se montrer plus sincère qu'à l'accoutumée. Sa posture s'adoucit légèrement, sans rien perdre de son élégance, et elle fit glisser d'une main habile un plie de sa robe qui avait décidé de faire sa propre vie.

La Charmante avait bien remarqué les regards du messire De Belloy envers sa personne. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait approché le duo la première. Les autres employés étaient tous plus ou moins occupés lorsqu'ils arrivèrent et la demoiselle à la chevelure de jais profita de l'instant pour prendre les devants. Il n'y avait pas grand-chose qui faisait vibrer la jeune femme. Seul l'or clinquant lui donnait un réel sourire. Ce qu'elle en faisait derrière ou ce qu'elle souhaitait en faire ? Cela la regardait. Si elle avait remarqué la prestance de ces nouveaux convives ? Pas vraiment, mais ça faisait toujours plus d'argent pour elle, si on la choisissait. Son surnom n'était pas mal choisi : elle était une magnifique fleur des plus délicates de la Clairière et aussi une des plus prisées, n'ayant aucune hésitation à donner de sa personne pour plaire à la clientèle, qu'importe son genre.

Aussi, Ciryse observa la jeune elfe et jeta un coup d'oeil vers là où déviait son regard. Oh, Droekor donc...Bien. C'est vrai qu'il était impressionnant, et un peu d'exotisme n'était pas pour plaire à tout le monde, mais cela semblait intéresser la jeune femme à la chevelure de neige. Et puis, cela ferait moins d'ombre sur le tableau de chasse de la Charmante, Droekor ne s'intéressant qu'aux femmes...L'attention de la magnifique Muse se reporta sur le couple de clients, leur indiquant d'une voix suave.

" Voilà des propositions qui respirent la sagesse, la simplicité...et une belle ouverture aux surprises. Un verre, une conversation, quelques rires peut-être...C'est bien souvent ainsi que les instants précieux commencent, non ? Si vous le souhaitez, je peux vous accompagner quelques instants dans un de nos salons privés. Nous avons une grande sélection de thés, cafés et alcools d'ici et d'ailleurs, ainsi que des douceurs pâtissières préparées ce matin par notre chef cuisinier. De quoi satisfaire les palais les plus exigeants..."

Délicatement, Ciryse prit une des mains de Guillot, l'invitant à la suivre vers une porte se situant derrière un des canapés du fameux salon, sans réellement savoir s'il était d'accord ou non, mais elle se doutait bien qu'il aurait du mal à lui refuser quoique ce soit. Cependant, à peine eut-elle fini son invitation que le Colosse s'était levé d'un bond avec l'enthousiasme d'un enfant voyant un papillon. D'un claquement de doigts exagérément sonore, il interpella la jeune Muse qu'était Jorah, un jeune des plus mignons et timide.

" Hé, le Doux ! T'pourrais nous préparer l'infusion à la fleur d'ombre, t'sais, celle qui t'donne envie d'parler de tout et de rien. Ça va leur plaire, à ces deux-là ! "

Jorah leva un peu les yeux au ciel mais s'exécuta dans un sourire, tandis que Ciryse soupira avec une indulgence amusée.

" Veuillez excuser notre Colosse. Il a parfois la délicatesse d'un élan en rut, mais il a un cœur d'or. "

" Et des muscles d'acier, hein, faut pas l'oublier ! "

Droekor lança sa tirade tout en se dirigeant vers ces nouveaux clients et la Charmante, tapotant sans retenue ses biceps comme un acteur de foire. Les rires fusèrent, sans jamais briser l'élégance de la scène. Même à Nexus, l'humour avait ses dorures. Ciryse, quant à elle, se tourna à nouveau vers Diamant et Guillot avant de les emmener à part dans cette pièce privée.

" Si cela convient, je peux rester avec vous quelques instants, le temps d'une boisson et d'un échange. Ensuite, si vous le désirez toujours, le Colosse et moi-même pourrions vous guider pour une promenade dans nos somptueux jardins. Ce sont des lieux où le temps ralentit, parfaits pour respirer et prendre le temps de profiter... "

La belle brune marqua une pause et, tirant légèrement la main du sieur Guillot pour qu'il se baisse à hauteur de son visage, elle ajouta sur un ton un peu plus confidentiel, presque complice.

" Et pour vous, messire, je connais une Muse qui excelle dans les massages du dos. Elle a des mains bénies par les dieux, dit-on. De quoi détendre un homme qui a l'habitude de porter une armure... "

Bien sûr, elle sous-entendait sa personne. Un petit clin d’œil pour ponctuer la suggestion, tandis que ses doigts caressaient discrètement la main du jeune homme qu'elle tenait. Droekor, lui, se rapprocha de l'elfe, non sans un sourire entendu et franc, l'invitant à suivre le duo devant eux, d'un geste de la main, afin de fermer l'escorte.

Cette nouvelle pièce ne valait pas le grand salon qui accueillaient les Muses. Ce salon était niché dans une alcôve de pierre blanche, rappelant l'endroit précédant, aux allures gothiques, avec de grandes fenêtres à ogives qui laissaient entrer la lumière du jour. L'extérieur visible à travers ces baies vitrées montrait un jardin luxuriant, avec une végétation dense et verdoyante, presque magique, qui semblait envelopper le lieu comme dans un cocon secret. La lumière douce était tamisée par de longs rideaux diaphanes orangés, tout en créant une atmosphère chaleureuse et intimiste dans la pièce. Le tout était renforcé par la décoration du lieu, recouvert de tapis et de coussins richement colorés, aux teintes chaudes. On pouvait s'y détendre au ras du sol, en profitant du moelleux des coussins, invitant aussi à la paresse et aux confidences. Pour finir, des guirlandes de fleurs parsemaient les encadrements de fenêtres ici et là, se mêlant parfois aux rideaux. Un subtil parfum de rose embaumait la pièce.

Ciryse et Droekor firent signe à leurs invités de prendre place sur les coussins en premier, puis s'installèrent chacun leur tour, la Charmante près de Guillot, et le Colosse près de l'elfe, l'une avec un sourire séduisant tandis que l'autre en afficher un des plus attachant. À ce même moment, Jorah toqua à la porte, pénétra dans la pièce et arriva avec un plateau à pieds et le déposa devant le quatuor, filant à l'anglaise sans pour autant être irrespectueux. Le service à thé et café était des plus délicats, dans de la porcelaine de qualité, cela va sans dire. Deux théières prônaient sur le plateau, une d'un thé noir au léger parfum de vanille, et une autre humant le café un brin chocolaté. Il y avait également une petite bouteille d'une liqueur de pêche, ainsi que quelques mignardises sucrées, notamment des sablés en forme de fleurs, des bouchées aux fruits confits, et des fruits à tremper dans une coupelle de chocolat fondu.

" Profitez avant toute chose, reposez-vous. Ici, nul besoin de jouer un rôle ou de se presser. Vous êtes nos invités ! "

Guillot de Belloy

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Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 9 jeudi 28 août 2025, 04:33:03

Après la débandade timide du paladin, les choses auraient très bien pu se tasser. S’il avait été seul présentement, elles auraient sûrement pris un tour plus calme à partir de là, les Muses jugeant leur mécène comme quelqu’un de prude ou de trop réservé, amené ici par la curiosité autant que l’ignorance. Seulement, Diamant était aussi présente, et l’Elfe ne se laissa pas désarmer par le repli stratégique du Cocagnard, partant de sa proposition pour la détourner de la sienne avec intelligence et conduire à un aparté spécial. Le jeune chevalier se racla la gorge d’embarras, mais, sollicité, il tourna une expression stressée vers elle et un son de fausset avant de toussoter et de répondre aussi poliment que bas :

« Oh, une boisson chaude, bien sûr, bien sûr. Excellente idée. »

Il aurait probablement préféré se cogner le petit orteil sur le coin de cet énorme vaisselier, là-bas, mais l’option n’était pas ouverte, et il devait s’avouer qu’il peinait à justifier sa réserve. Les lieux étaient clairement officiels, si proches du Palais d’Ivoire et si bien introduits, si bien connus, qu’il n’avait aucune raison de se sentir compromis par sa présence ici. Peut-être était-ce son attitude en présence de courtisans si huppés et professionnels qui l’inquiétait ? Il n’avait jamais encore fréquenté de travailleurs du sexe, même si nombreux étaient les aventuriers à se faire régulièrement ce plaisir, et il savait pourquoi. Ce n’était pas tant une question de réputation, et même pas tant une question de moralité, qu’une façon de se voir. Lui, le guerrier sacré, protecteur des gentils, se pavanant dans les draps parfumés de quelque inconnue fardée : telle n’était pas la vision qu’il avait de lui-même.

Et pourtant… Il savait bien quel échange de regards avait immédiatement conduit Cyrise à se lever, la Charmante prenant les devants autant par utilité que par appel.

Quant à Diamant, loin d’être contrainte par ses préjugés, elle savait tout autant qui l’intéressait, et le blond fut à peine étonné de voir le colosse à la peau verte être convoqué pour les accompagner.

Les choses s’enchaînèrent assez vite, Guillot se laissant happer par la prise de la Charmante sur sa main, aussi légère et douce que chargée d’intention, le soulevant sans tirer, tandis que son esprit vagabondait à la mention des pâtisseries, sans se résoudre à se montrer chauvin en se demandant, soudain, si leur pâtissier pouvait être un Cocagnard, lui aussi. Leur terroir riche et gras était, en effet, célèbre pour la richesse de sa gastronomie, même s’il n’était pas le seul à fournir sa dose de douceur à Nexus. Droekor brisa son songe à l’évocation du thé de fleur d’ombre, et il se demanda de quoi il pouvait bien s’agir avant d’être finalement mené dans ce salon privé, qui avait plutôt des allures de fumoir ashnardien, la qualité romantique nexusienne en plus.

Face au lieu, invitant à l’abandon et à la candeur, il faillit bafouiller, mais il ne le fit vraiment que lorsque la petite brune l’eut tirée à elle pour chuchoter à son oreille. Il avait tourné le visage pour voir le sien, et l’expression mutine, voilée par son masque de détachement professionnel, ne lui échappa pas. Il déglutit et s’emmêla la langue en tentant de répondre, mais son regard en disait aussi long sur son intérêt que la rougeur de ses pommettes. Il ne se sentit même pas s’installer, le regard rivé dans celui de la Charmante, et ne reprit ses esprits qu’une fois la Muse installée à son côté, découvrant l’Elfe et son Ork tout près et se faisant finalement réveiller par l’entrée de Jorah, l’éphèbe efféminé qui leur apporta finalement le thé demandé par le Colosse.

L’arrivée des boissons et des confiseries sembla réveiller le jeune guerrier aventureux, qui se redressa pour les admirer de loin, mais n’osa pas céder à l’invitation de Cyrise de se servir ; du moins, pas immédiatement, puisqu’il finit par attraper une petite mignardise pour la goûter, se faisant arracher un sourire.

« Hmmm… Pardon, mais je n’en ai pas mangé d’aussi bonne depuis que j’ai quitté mes terres. Elles sont… Mes compliments à votre chef. »

Afin de se faire pardonner sa gourmandise et son empressement, il avisa les deux contenants fumants sur le plateau et fit un tour de table du regard.

« Qu’est-ce que vous voulez boire ? »

Il servit chacun selon son désir, ne prenant aucunement ombrage du fait qu’il soit ici le client et un noble chevalier de surcroît pour faire honneur aux manières plus franches de son pays. Concentré sur l’exécution, il ne sut pas laquelle des deux femmes s’interrogea, justement, sur le nom des terres qu’il avait évoqué. C’était sans doute la Charmante, qui se faisait un plaisir de les mettre à l’aise depuis le début. Et il répondit tout en poursuivant.

« Je viens de Cocagne. Plus précisément, de Belloy. Vous avez sûrement une idée de ce à quoi ça ressemble, nos produits et nos histoires foisonnent jusqu’ici. Je suis parti pour… »

Il allait évoquer les véritables raisons l’ayant poussé à prendre la route : la mort tragique de sa fiancée, la colère de son comte de père, et les dangers tant pour ce dernier que pour lui-même. Il n’avait pas été forcé, il l’avait choisi, car il avait toujours eu ce côté aventureux en lui, mais il préférait ne pas se vanter des véritables circonstances. Alors, il préféra éluder en jouant sur ses fantasmes d’enfant.

« … La paix qui se prolonge émousse nos lames, sur nos terres paisibles, mais il y a beaucoup de monde qui requiert l’aide d’hommes armés au quotidien, alors je me suis dit : pourquoi ne pas faire ma part ? »

Calmement, il avait servi chacun ce faisant.

Diamant

Créature

Re : Bien meilleur que prévu ☼ Diamant, Guillot, les Muses

Réponse 10 mercredi 08 octobre 2025, 17:46:45

Après avoir résumé du mieux qu’elle le pouvait les choix de Guillot pour le programme à venir auprès de leurs séduisants et séduisantes hôtes, Diamant esquissa un doux sourire, les regardant tous un à un sans en oublier aucuns, attendant patiemment et potentiellement un petit mot ou une réaction à cette proposition énoncée. Et quand elle entendit la timide mais stressée réponse de Guillot, l’elfique sorcière lui adressa un doux sourire, espérant ainsi l'apaiser et qu’il se sente moins angoissé, souhaitant qu’il passe un agréable moment en ces lieux et en si charmante compagnie. D’ailleurs, en parlant de Charmante, la muse portant ce magnifique nom qui lui allait comme un charme, n’hésita pas à surenchérir de manière séductrice les idées suggérées de la jolie elfe, leur présentant ainsi toutes les belles possibilités qui s’offraient à eux pour ce délicieux et gourmand moment à partager ensemble.

S’ensuit aux mots de la jolie brune, l’interpellation d’un jeune homme fort séduisant, à qui le Colosse demanda la préparation d’une boisson chaude en particulier, mais dans un langage si familier qui ne put qu’arracher un petit sourire à la lunaire demoiselle qui trouva cela des plus attendrissant et amusant. Et la suite ne put que la divertir davantage, voyant la belle charmeuse venir s’excuser pour le comportement de son collègue tout en vantant ses mérites, tandis que celui-ci en rajouta une couche qui ne fit qu’agrandir le petit sourire de l’elfe à la longue chevelure de neige. Elle trouvait la situation des plus drôles et mignonnes, oui, surtout en voyant cette complicité entre les deux muses, puis, ce jeu presque enfantin entre la Charmante qui tapotait les muscles du Colosse qui avait fière allure.

Ce petit instant avait eu le mérite d’amuser avec tendresse notre séduisante sorcière, qui conserva un doux sourire sur son visage de porcelaine, tout en écoutant avec la plus grande attention la reprise de parole de la jolie brune. Et c’est d’un délicat hochement de tête que Diamant répondit avec douceur de sa voix douce et cristalline, tout en adressant un tendre sourire à la Charmante muse qui tenait bien au chaud la main du jeune blondinet à ses côtés, blondinet qui était totalement sous le charme de celle-ci d’après ce que l’elfique demoiselle pouvait observer.

« Je pense ne pas trop m’avancer ni dire de sottises en parlant au nom de mon compagnon et moi-même, mais ça sera pour nous avec grand plaisir que nous acceptons votre proposition ô jolie Charmante. Et nous serons ravis de pouvoir partager ce succulent instant dans l’un de vos salons, ainsi que cette magnifique promenade future en votre délicieuse compagnie et celle de ce cher Colosse. »

À ses mots, l’elfe aux prunelles écarlates pivota légèrement sur elle-même, cherchant le regard du séduisant orc qu’elle ne tarda point à rencontrer. Malgré le fait qu’elle était à la recherche de sa personne, elle ne s’attendait pas à le trouver aussi rapidement, ce qui eut pour effet de faire rougir très légèrement le bout des grandes oreilles de la blanche dame elfique. Et quand le bellâtre verdâtre l’invita d’un geste de la main, tout en souriant à suivre le petit duo qui se trouvait devant eux, la belle blanchette acquiesça d’un doux sourire en emboitant le pas, marchant ainsi à ses côtés jusqu’au sublime salon coloré à l’aura si chaleureuse.

Que de couleurs, de parfums et d’énergies à foison dans cette magnifique pièce ! Ce salon était empreint de douceur, de joie et de positivité de par ses teintes colorées. Puis, cet équilibre entre sa simplicité et sa complexité, la cohabitation de la nature et l’habitation des hommes en faisait un endroit magique, rappelant à notre jolie elfe le style de décoration si important aux êtres féériques et elfiques. Ce style décoratif à la fois cocooning, romantique et orientale était des plus propices à une invitation à se laisser aller, invitation par ailleurs leur fit leurs deux hôtes en conviant Diamant et Guillot à prendre place. Et c’est d’un tendre sourire accompagné d’une inclination de tête que la sorcière tout de noir vêtue pris place, pouvant constater avec joie que leurs hôtes en fit de même, s’installant chacun aux côtés de celui ou celle avec qui ils avaient partager un instant de marche jusqu’ici.

Tandis qu’elle reporta son regard vers le Colosse qui était à ses côtés, l’elfique demoiselle remarqua son sourire si attendrissant, voire innocent et doux comme celui d’un enfant. Ce qui ne manqua pas de lui arracher un tendre sourire, tout en se perdant quelques instants dans ses jolis yeux d’ailleurs. Mais l’elfe lunaire fut sortie de sa contemplation, pour ne pas dire de sa noyade, quand le jeune homme de tout à l’heure répondant au doux nom de Le Doux fit une rapide apparition, déposant sans tarder un plateau rempli de quoi se restaurer et s’hydrater. Et avant que ce mignonnet brun ne se sauve aussi vite qu’il était venu, la sorcière à la longue chevelure de neige lui adressa un doux sourire tout en le saluant respectueusement d’un hochement de tête, voulant ainsi lui faire part de toute sa gratitude et le remercier. Puis, s’ensuit de sa disparition l’invitation de la belle brunette plein de charme, invitant le petit couple que formait l’humain et l’elfe à se détendre, ce à quoi la belle dame blanche répondit d’un doux sourire.

« Et nous attendons la même chose de votre part, ô jolie Charmante et cher Colosse, plus on est fous et plus on rit comme on dit. »

Puis, celui qui ouvrit le bal des dégustation fut cet adorable Guillot, se saisissant timidement d’une mignardise tout en s’en excusant, ce qui ne manqua pas d’arracher un tendre sourire et léger rire de la part de Diamant, qui ne pouvait s’empêcher de le trouver si mignon avec tout ce naturel candide qui s’émanait de lui. Mais, comme pour ne pas l’abandonner et l’encourager à se laisser aller, la lunaire demoiselle suivit le pas, prenant délicatement du bout de ses longs doigts fins et graciles un des sablés en formes de fleur, sur lequel elle vint poser un fruit confit car, pourquoi pas hein.

Pendant qu’elle termina son montage, le jeune blondinet lui, se proposa pour faire le service, ce qui ne manqua pas de faire sourire la mystérieuse elfe qui trouvait cette attention des plus délicates, même si elle devinait que celle-ci cherchait à cacher sa gêne d’avoir été si nature et gourmand juste auparavant. Si elle s’était écoutée, la blanche demoiselle aurait proposée son aide pour le service également, mais, elle se ravissa, en se disant que cela pourrait peut-être blesser son compagnon qui pourrait croire qu’elle le traite comme un enfant incapable de faire quoiquecesoit seul, ce qui n’était absolument pas le cas. C’est donc en se refreignant d’être trop « protectrice » envers le jeune homme, que Diamant le laissa s’exécuter, venant quand vint son tour à lui demander une tasse de thé à la fleur des ombres avec un nuage de liqueur à la pêche en rajout.

« La liqueur de pêche rajoute un petit côté fruitée et sucrée au thé, évitant ainsi d’avoir à rajouter quelconque sucre, puis, l’alcool de la liqueur vient booster le goût floral de la fleur des ombres, et surtout, il aide à en décupler les vertus. »

S’amusa-t-elle à expliquer en venant replacer derrière une de ses grandes oreilles l’une de ses longues mèches de cheveux, afin d’éviter qu’elle ne vienne faire des déclarations d’amour au biscuit customisé qu’elle venait de faire, et de prendre ainsi et surtout le risque d’avoir ses cheveux collés par le sucre du fruit confit. Quand elle eut sa tasse de mixture en main, l’elfique sorcière ne manqua pas de remercier d’un beau sourire le jeune blondinet, l'écoutant attentivement pendant qu’il continuait le service, venant à raconter un peu son histoire. Du moins, ce qu’il voulait bien en dire.

Non, il ne mentait pas, mais la jolie blanchette percevait dans sa voix que ce qu’il disait n’était pas la véritable raison qui l’a poussé à quitter sa terre natale, non, c’était autre chose. Mais, ce qu’il disait était sincère, elle l’entendait très bien, mais ça n’était pas pour cela qu’il avait quitté les siens. La lunaire elfe savait que dans ces moments-là, il valait mieux parfois faire bifurquer le sujet, venant à dévier tout en restant en lien. Et c’est là qu’elle eut une idée, tout en levant sa tasse pour saluer tout le monde présent dans le salon, comme un « trinquage" » mental, avant d’enchainer de sa douce voix comme si de rien n’était sur un ton enjoué et curieux.

« Vous avez dû visiter de nombreux lieux lors de votre voyage, non ? Y-a-t-il des lieux qui vous ont marqués plus que d’autres mon cher Guillot ? Pouvez-vous nous le raconter ? J’adore les histoires de voyages et de quêtes, et je serais curieuse ainsi que ravie de pouvoir en écouter aujourd’hui. »

Puis, poursuivant son petit manège qui n’était pas méchant, mais qui cherchait juste à aider son compagnon dont elle ne souhaitait pas que la tristesse le gagne, Diamant reporta son regard vers La Charmante, puis ensuite vers Le Colosse, leur adressant tous deux un beau sourire, puis elle poursuivit sur le même timbre de voix dans sa course.

« Et je serais également plus que ravie de pouvoir entendre des histoires et anecdotes de votre part, ô jolie Charmante et cher Colosse ! Enfin, si vous en avez l’envie bien entendu, il va sans dire ! »

Voilà, elle venait de tendre des perches, et des belles, rester plus à voir si les poissons allaient mordre à l’hameçon, ou pas, tout en sachant très bien qu’elle devra elle aussi participer à ce petit jeu de « raconte-moi une histoire père/mère Castor ».


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