Étant estomaquée d’apprendre que Haku avait le béguin pour elle, n’ayant rien vu venir d’ailleurs, Rubis se demanda donc s’il y en avait d’autres aussi qui craqués pour elle, et que bien entendue, elle n’aurait rien vue non plus comme pour son jeune collègue barman.
C’est donc en admirant toute gênée le comptoir quelques instants avant de reporter son regard vers Karl, que la jolie serveuse le regarda toute gênée après lui avoir partager ce questionnement. Et la première réponse du videur sous forme de question d'ailleurs fit ouvrir de grands yeux à la demoiselle, la faisant cligner plusieurs fois des yeux quand il lui demanda si son interrogation concernait les clients ou les employés. Mais n’ayant point le temps de rétorquer, la mignonette n’eut point à réfléchir à la question quand son séduisant collègue vint lui confier le nombre de collègues qui avait donc un crush sur la demoiselle, la faisant rougir un peu plus alors qu’elle passa sa main dans son cou toute gênée de nouveau.
« Trois ? Donc… Il y a Haku, ce qui fait qu’il en reste deux c’est ça ? Mais… Qui sont les deux autres alors ? »
Commençant à caresser son cou, les joues toujours rouges, Rubis détourna parfois le regard, se pinçant les lèvres en fronçant de réflexion doucement les sourcils, essayant de trouver qui pouvait être les deux autres employés en question.
« Bon… J’ai pas été très douée pour m’en rendre compte pour Haku… Comment faire… Peut-être réfléchir à qui est « plus gentil » ou « sympathique» avec moi que les autres, non ? Et… Faut-il que je prenne en compte nos collègues féminines ?»
Demanda-t-elle autant à elle-même qu’au charmant videur à ses côtés, commençant donc après cela à énumérer les prénoms de tous leurs collègues, en venant y ajouter des petits « Non ? » , « Oui ? » et « Peut-être ? » ou encore des « Mmmm… Sûrement pas ? » . Cela était sûrement très comique à observer, surtout pour le videur qui se retrouvait pour le moment seul avec elle, Saki ayant pris la poudre d’escampette pour le moment et Sakura étant en pause avec Haku. Passant son regard du comptoir au visage du videur, le regardant comme si elle cherchait une approbation ou désapprobation de sa part à chaque fois qu’elle disait un nom, la jolie albinos cherchait bon gré mal gré qui pouvaient bien être ces fameux employés sous son charme.
Et, quand à un moment après avoir fait le tour de pas mal de monde, notamment des collègues masculins, arriva donc enfin le tour du videur, la jolie albinos rougissa beaucoup plus en déglutissant doucement, son coeur battant à milles heures en regardant le comptoir, avant de relever doucement son regard vers Karl.
« Heu… Je… Tu… Est-ce que tu… Enfin, je veux dire… Tu… Toi aussi, tu as… Le… Pour moi ? »
C’est en bégayant d’une voix timide qu’elle lui demanda cela, rougissant de plus belle en venant jouer avec ses cheveux en le regardant, déglutissant doucement en détournant le regard vers le comptoir.
Rubis n’osait pas le regarder, appréhendant sa réponse, ayant peur de ce qu’il pourrait lui dire, alors que son cœur tambourinait de plus belle dans sa poitrine dans un faux espoir mais aussi par crainte. Car, si elle était honnête avec elle-même, elle devait reconnaître qu’elle était tout sauf indifférente au charme du videur mais aussi à ce qu’il avait pu montrer de son caractère au boulot ou lors des discussions. Oui, il lui plaisait énormément et elle l’appréciait tout autant, ne pouvant s’empêcher de le zieuter discrètement à chaque fois qu’elle le voyait passer d’ailleurs. Mais, elle craignait que cela ne soit pas réciproque et préférait donc se taire, c’était peut-être lâche, surtout pour une grande gueule comme elle est, mais elle préférait ça que passer pour une petite idiote à ses yeux.
Après cela, la jolie albinos avait d’autres interrogations qui concernaient à présent ce baiser qu’ils avaient échangé tous deux un peu plus tôt. Touchant ses lèvres par moment tout en se les pinçant de temps à autre, continuant de rougir en le regardant, la jeune serveuse fut plus que touchée d’apprendre que Karl n’avait pas été déçu par le goût de ses lèvres et sa langue, la faisant rougir de plus belle alors que son coeur s'emballer à cet aveu. Venant ensuite avouer à son tour qu’elle avait été conquise par les siennes aussi, venant les qualifier de délicieuses et de sublimatrices de goût, tout en continuant de rougir et se pincer les lèvres en le regardant, le coeur de la demoiselle n’arrêtait pas de jouer son concert en l’entendant lui répondre qu’il était ravie de l’apprendre, le tout en souriant avec son si beau sourire qui la faisait littéralement fondre.
« Je… Ravie de te ravir alors… » répondit-elle d’une petite voix en jouant légèrement avec ses lèvres du bout de ses doigts en ne le quittant pas des yeux « Tu… Elles ont un goût de revenez-y pour être honnête… »
Avoua-t-elle timidement en continuant de jouer avec ses lèvres de ses doigts graciles ou de ses petites quenottes blanches, avant de détourner timidement le regard en regardant ailleurs, gênée de son aveu sortie comme cela.
Puis après ce petit moment de confidences assez intenses il fallait le dire, la conversation revint à un sujet des plus sérieux, qui faisait s'enthousiasmer la jolie serveuse en la faisant pester de plus belle, retrouvant son petit caractère bien trempée qui dénotait totalement avec ses petits instants de gênes et timidités. Soupirant et pestant, de colère mais aussi d’inquiétude à cause de ce pauvre Haku dont Sakura apparemment avait jeté son dévolu sur lui, Rubis se faisait un tas de réflexions mais se posait aussi des questions dont elle fit part à Karl. Mais les haussements d’épaules du videur ne rassurait pas vraiment la demoiselle et encore moins sa réponse, qui ne faisait que lui confirmer ses craintes sur Sakura et son possible lavage de cerveau sur leur collègue.
Restant silencieuse et buvant quelques gorgées de son verre tout comme son charmant collègue à ses côtés, l’albinos haussa doucement un sourcil en voyant justement la serveuse et le barman revenir ensemble, bras dessus et bras dessous. Saki quant à elle arriva peu de temps avant eux, ne manquant pas les commentaires exceptionnels de Karl sur leur collègue, avant d'annoncer son départ pour rentrer chez elle tandis que Sakura la suppliait presque de prendre un dernier verre, ce que la barmaid accepta en soupirant, prévenant qu’elle se sauvait après cela.
Alors que Haku servait de nouveau joyeusement un verre à tout ce beau monde, Saki le regardait en buvant silencieusement son verre, ne pouvant s’empêcher de trouver cela louche de voir Sakura autant lui toucher le bras ou même lui parler d’une voix mielleuse. Mais bon, elle se disait que le jeune homme n'était pas assez con ni désespéré pour se faire avoir par cette emmerdeuse de compétition, en tout cas elle l’espérait fortement. Jetant aussi un œil à nos deux loustics qui ont fait le buzz avec leur baiser ce soir, la barmaid ne pouvait s’empêcher de demander avec curiosité ce qui allait se passer entre ces deux-là.
Mais bon, curiosité ou pas, Saki s’enfila rapidement son verre et salua ses collègues, finissant par se sauver par la porte de service. Ils se retrouvérent donc maintenant à quatre autour du bar, deux de chaque côté du comptoir, avec un silence pesant qui venait de prendre place soudainement, mais qui fut rapidement brisé par la petite tête blanche.
« Bon bah, je vais pas tarder moi aussi… Je finis mon verre et j’y vais aussi. »
« Déjà ?!? Mais reste encore un peu Rubis ! S’il-te-plait ! »
Soupirant doucement en fermant les yeux, la jeune serveuse reporta ensuite son regard vers son collègue à ses côtés, se demandant seulement en cet instant ce qu’il allait faire, est-ce qu’il allait rester ou partir tout comme Saki et comme elle prévoyait de peut-être le faire après cette soirée des plus mouvementées émotionnellement. Est-ce qu’elle allait l’imiter ? Bien sûr que oui, sur ce coup-là elle allait faire sa petite copiteuse en le copiant avec subtilité bien entendu.