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Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

jeudi 03 octobre 2024, 19:52:44

Les affaires des brigands étaient le plus souvent une affaire de la milice locale plutôt que celle d’un Roi, mais un Roi comme Serenos, dont le poids du pouvoir et de l’autorité n’était qu’une chaine autour du cou qu’il fallait de temps en temps se délester, pouvait se satisfaire d’une simple chasse au brigand. Il n’avait pas besoin d’escorte, il n’avait pas besoin de monture, il n’avait même pas besoin d’argent. Juste quelques jours à se lancer aux trousses d’un groupe de brigands de grande route lui suffisait à remettre les pendules à l’heure.

Les brigands n’étaient pas nécessairement discret ; avec une oreille un tant soit peu attentive, les rumeurs d’attaques en bordure des routes affluaient de tous les côtés, donc Serenos se contenta de remonter la piste, calmement. Quelques jours, tout au plus, et il finit enfin par dénicher une piste fraiche ; apparemment, il y avait un groupe de cinq hommes qui harcelaient les passants et les dépouillaient de leurs biens. Pas le genre qui était nécessairement dangereux, bien souvent les voyageurs se contentaient de laisser leur bagage et prendre la fuite, et même que deux des membres étaient des rapaces locaux qui, même dans les années les plus flatteuses, avaient accumulé une bien triste réputation. Seulement, les villages isolés n’avaient que rarement des hommes d’armes, et le danger d’une blessure était souvent suffisant pour dissuader une opposition.

Ce n’était pas le cas de Serenos. Pour le Roi, l’approche de ces brigands lui donnaient l’impression que sa laisse se brisait enfin.

Il trouva ses futures victimes dans la forêt, à quelques lieues du village où il avait ouï la rumeur. Cinq grands gaillards qui, auraient-ils eu un peu de vaillance, aurait assurément bénéficié leur village natal s’ils avaient été foutus de prendre une pelle et un marteau plutôt qu’un gourdin et une épée rouillée.

Serenos aurait apprécié de les prendre en embuscade. Le guet-apens avait l’avantage d’alimenter son égo, comme pour lui démontrer que son intellect était supérieur à celui d’une autre personne. Oh, qu’est-ce qu’il aurait apprécié. Malheureusement, ils avaient une victime, et selon ce qu’il entendait, cette personne risquait de prendre très cher l’absence de renfort.

Le premier brigand était un lourd gaillard, cheveux noirs et sale. Son torse était nu et arborait quelques cicatrices, ainsi qu’une musculature conséquente. Quelque chose dans sa posture laissait savoir au Roi qu’il était le seul, parmi ses comparses, à peut-être avoir eu une formation militaire. Un déserteur, peut-être, ou alors un mercenaire.

Le second était nettement plus petit que son comparse, et avait au moins eu la décence de passer une chemise en cuir, mais semblait bien pressé de retirer son pantalon, clamant haut et fort d’avoir le soldat au garde-à-vous, chose que Serenos trouva fort étrange de balancer aussi librement au milieu de quatre autres bonshommes, mais il n’était pas là pour juger. Il avait délaissé son arme pour empoigner sa victime et la palper sans vergogne.

Le troisième assistait le second dans sa maîtrise de leur victime, et se distinguait uniquement par son crâne dégarni et ses cheveux blanchissant. Manifestement plus âgés que ses collègues, il était bien au-delà de l’âge où un homme pouvait se permettre les risques associés au banditisme.

Le quatrième, en retrait, semblait moins enthousiaste à l’idée du viol. Un garçon, à peine un homme. Il remarqua certaines ressemblance avec le troisième, notamment dans la forme du nez et des yeux. Peut-être un petit-fils, ou un fils tardif.

Le cinquième, manifestement la mule du groupe, venait de poser le pactole sur le sol à l’annonce d’un viol collectif, définitivement trop enthousiaste à l’idée, car il perdit son froc presque à l’instant où il entendit la suggestion.

– Un trou reste un trou, dit le premier brigand.

Le timing était parfait.

Serenos effaça la distance entre lui-même et sa première victime, l’homme qui avait abandonné son pantalon, le cinquième brigand, et lui enfonça la pointe d’un pieu de fer dans les reins, puis encore une fois dans le haut du dos, l’arme s’enfonçant dans la cage thoracique de sa victime. Il n’eut pas un cri, pas un éclat, seulement un grognement surpris de douleur.

Les quatre autres se retournèrent prestement en lâchant des exclamations de surprise à la vue de leur camarade poignardé, mais à la vue d’un homme derrière lui.

Avec une cape de fourrure passée sur ses épaules massives et sa tenue de combat, incluant une cotte de maille et un plastron noir, il était difficile de croire que le Roi de Meisa pouvait se déplacer aussi rapidement et discrètement, mais c’était là tout l’avantage d’avoir un contrôle parfait sur la magie.

Il laissa tomber sa première victime.

– Un trou reste un trou, acquiesça Serenos en les regardant, levant le pieu d’acier devant lui. Je me demande combien je vo—

Pas le temps de finir sa réplique, le vieillard s’élança vers lui avec une fourche. Peut-être un fermier, ou alors il l’avait volée à un fermier. Serenos leva sa main gantée et ses doigts se glissèrent entre les dents de la fourche pour les agripper ; aucune chance pour que cette arme ne perfore son armure. D’un geste, il l’arracha des mains du brigand âgé, l’agrippa par le manche et, dans un geste presque moqueur, lui asséna un petit coup de hampe de bois sur son crâne nu, lui arrachant un petit « poc » satisfaisant, avant de tourner l’arme fortune et, bandant les muscles, la lança de toute ses forces vers le second brigand qui, rappelons-le, ne porte aucune armure autre que sa chemise de cuir, un matériaux qui ne protégeait en rien contre les armes de perforation. La fourche s’enfonça jusqu’à la base de ses dents dans la chair du bandit, dont le poumon et peut-être même le cœur était maintenant perforé.

Serenos recula d’un pas, évitant les coups du premier homme qui s’était enfin remis de sa surprise pour passer à l’attaque, et fit quelques petits bonds à reculons pour esquiver les coups de marteau qui, malgré son armure, auraient pu lui être fatal. Le jeune homme lui prêta renfort, et bientôt, Serenos se vit opposé à trois hommes qui l’attaquaient simultanément. Il aurait été un homme comme eux, peut-être aurait-il été plus inquiet, mais de les voir groupés ainsi, si exposé…

Il leva à nouveau sa main gantée et attrapa le marteau du déserteur potentiel en plein élan, l’arrêtant net dans son mouvement, puis plaqua sa main contre son torse nu, avant de relâcher une forte quantité d’énergie magique dans sa poitrine. Un son de détonation sourd suivit ce geste, et l’homme s’effondra sur les genoux, blême comme un linge, en se tenant la poitrine, alors que son muscle le plus important n’émettait plus aucun son. Serenos lui épargna la réalisation de son cœur explosé en lui enfonçant la pointe de son pieu de combat dans la tempe, l’achevant sommairement d’un geste rapide.

Une fois la plus grande menace éliminée, les deux autres combattants, que Serenos suspectait être lié par un lien familial quelconque, semblèrent réviser leur approche, et optèrent plutôt pour la fuite.

Un brin frustré par la fuite de ses adversaires, Serenos grommela quelque chose dans sa barbe, avant de se tourner vers la personne qu’il venait de sauver. Un jeune elfe, au premier regard. Serenos s’approcha du corps de sa première victime, et il agrippa le bagage qu’il semblait avoir délesté du voyageur, et il le souleva de terre, avant de regarder l’elfe de nouveau, avant de s’approcher de lui.

– Voyager seul est une mauvaise idée par les temps qui courent, elfe.

Le terme Elfe était devenu simplement synonyme avec toutes personnes ayant une apparence généralement humaine, mais qui arboraient des oreilles longues et pointues. Serenos n’avait, de fait, aucune raison de croire que cette personne pouvait être un elfe plus qu’une fée ou une dryade, mais il ne s’embarrassait que rarement de l’exactitude de ses termes.

Il s’approcha de l’elfe et pointa ses égratignures et l’état déplorable de ses vêtements, comme pour lui demander s’il avait besoin d’aide ou de soins.

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 1 jeudi 10 octobre 2024, 07:50:35

Ça ne faisait que quelque jour. Quelque jour que Faëlanor avait prit le chemin de l'aventure, pour prouver qu'il était viril et ramener à son village de multiples aventure et montrer qu'il était un homme ! Il allait vaincre des dragons, des démons, sauver des princesses ! Pour l’instant sont exploit le plus grand, avait été de réussir à faire un feu et de sauver la moitié de ses provisions d'une famille de sanglier. Par contre aucune difficulté pour survivre en forêt, en temps que elfe sylvain, l’éphèbe savait survivre en la forêt. Mais rien de glorieux.

Et encore moins glorieux, il s'était fait prendre par surprise par des bandits. Il avançait gaiement sur le chemin, admirant un vol d'oiseau... quand ils sont sorti de buisson. Juste devant lui le cueillant comme une belle fleur, en douceur, avant de l'acculer.
Et ils avaient maintenant pour projet de l'enculer.

Faëlanor avait les yeux en larme, entouré des 5 brigands, lubrique et bien déterminer. Tout petit, coincé contre l'arbre, dominé, tremblant. C'était pas comme avec les 5 frères de la famille Verfeuilles, qui lui avaient dit tellement de mot doux et de gentillesse, qu'il en avait rougit de la tête au pied, avant d'accepter, dominer. Non, là c'était... Faëlanor n'avait aucune idée de ce que c'était, ayant peu de connaissance de la nature humaine et de ses travers, la notion de viol lui était étrangère, car n'existant pas dans sa communauté. Mais il devinait que c'était mal et qu'il allait pas aimer.

Alors qu'il allait se mettre en boule et pleurer, il fut attraper par l'un d'eux, qui cala sa verge entre ses fesses, glissant sa mains crasseuse et sans douceur sur ses hanches, avant de ses pencher un peu pour lui lécher la joue. Il en trembla, et pleura chaudement, n'osant ni crier ni imploré, pétrifié par la peur. Il ferma les yeux et pria les esprits de la nature de lui venir en aide, alors qu'un autre venait l'empoigner ici, chopant une jambe. Il eu la force de tenter une réponse peut être salvatrice.

-Je.... je suis un garçon...

Le temps qu'ils réagissent, un grognement fort et soudain, brisa l’ambiance. Faëlanoir n'osa pas ouvrir les yeux, alors que visiblement une personne semblait être arrivé, il parla mais ne l'écouta pas vraiment, avant que Faëlanor ne soit lacher. Il ouvrit brusquement les yeux, surprit, tombant à genoux, avant de lever la tête vers le nouvel inconnue, alors qu'il se débarrassait d'un des brigands. Un chevalier ? Comme dans les histoires humaines ? Il n’eut pas le temps d'y penser plus, car le 1er qui l'avait attraper, fut fauché par une fourche et balancé en arrière de quelque mètre. Faëlanor se tourna vers lui lentement vers lui.

-Euh... mon... monsieur ?


Mais il ne répondit pas, normale, étant mort. Faëlanor, de par son éducation d'elfe sylvestre, connaissait le cycle de la nature, la vie, la mort. Il avait déjà côtoyer des animaux ou des arbres mourants ou d'animaux tuant pour se nourrir, et le départ d’ancêtre dans le cycle de mère nature. C'était la nature. Mais la mort brutale et en dehors du cycle naturel, jamais. Cet homme allait lui faire de vilaine chose, mais une vie prise ainsi, c'était dur et Faëlanor ne pouvait le concevoir pleinement. Il se retourna, le temps de voir un autre homme tomber, sentant les bribes de magie inconnue. Les 2 derniers s'enfuir et son sauveur vint vers lui,

– Voyager seul est une mauvaise idée par les temps qui courent, elfe.

Débordé par tout un tas de sentiments, cette remarque finit pas faire sortir son orgueil elfique. Lui rappeler qu'il avait peut être, potentiellement, fait une erreur, lui donna la force de se relever, rassemblant son courage, reniflant, essayant de contenir ses larmes, gonflant les joues, alors que l'homme semblait s’inquiéter pour son état.

-C'est pas vrai ! J...je suis un vrai elfe ! C'était pas une mauvaise idée ! Je maîtrisais la... la...


Sa voix voix douce et fluette, perdit cette dose de sérieux qu'il avait essayé de donner. Qu'es qu'il maîtrisais ? Il s'était fait battre par une bande de marcassin, il s'était fait prendre son arc, il avait même pas réussit a se défendre, il avait vue un homme mourir. Il craqua. Il se jeta sur l'homme, qui le dominait de 2 bonnes têtes, l'enlaça et pleura à chaude larme.

-OOOUUUUIIIIINNNNN !!! J'AI EU SI PEUR !!! BOUHOUHOU !!! Z'ETAIS BÊTE !!! OOOUUUIIIIINNNNN !!! CHUI BA BIVIL !!!! BWOUWOUWOU !!!

Larme, bave et morve, inondèrent l'homme, alors que Faëlanor lâcha toute la pression qu'il avait accumulé, pauvre être fragile qui n'avait pas les épaules pour l'aventure. Il finit par tomber à genoux, cognant légèrement sa tête contre l'entrejambe de son sauveur.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 2 jeudi 10 octobre 2024, 16:32:16

La réalité de sa propre survie et sécurité sembla frapper l’elfe de plein fouet quand Serenos lui partagea sa désapprobation de sa décision de voyager seul. Le soulagement déforma son visage et anéanti sa réserve, et il éclata en sanglots et, contre toute attente, fonça droit vers Serenos, un homme qui, encore à ce moment, était un parfait étranger.

Cette embrassade, soudaine, sembla surprendre le Roi et, pendant un moment, il posa les mains sur les épaules de l’étranger pour essayer de le repousser, mais rien n’y fait ; pour sa piètre démonstration de tantôt, il semblait que l’elfe se trouvait une force remarquable dans son besoin de réconfort. Serenos, un peu hésitant, lâcha finalement un soupir résigné et referma un bras sur les épaules de la délicate créature en pleurs, et lui tapota légèrement la tête, peu habitué aux explosions d’émotions et manifestement mal à l’aise.

Le jeune elfe s’effondra sur les genoux, encore en pleurs, et le Roi de Meisa l’observa un moment, interdit et figé dans son incertitude. Il ne savait pas vraiment comment réagir, comment le réconforter, et considérant le fait que les deux autres étaient partis, il était possible, si improbable, qu’ils trouvent quelques sympathisants à recruter pour profiter de l’opportunité. Voyant, cependant, que la jeune personne ne serait pas capable de se remettre de ses émotions en temps, il lui saisit le bras et le força sur ses jambes, avant de glisser un bras sous ses genoux et le soulever de terre, en damoiselle. Remarquablement léger pour sa taille, et dénué de musculature notable, Serenos se demanda si l’elfe avait réellement considéré l’aventure, ou s’il était partie sur un coup de tête pour une raison ou pour une autre ; il était surement pas suffisamment entrainé pour ce genre d’entreprise.

–Prenez le temps de récupérer, dit-il doucement. Respirez. Non, pas par le nez, par la bouche. Voilà. Doucement.

Alors qu’il encourageait son protégé à reprendre haleine et à se calmer, Serenos récupéra son paquetage et le passa à son épaule, incluant l’arc, les flèches et une cape de voyage, avant de jeter un coup d’œil à droite et à gauche, comme pour voir si quelqu’un allait sortir des buissons pour réclamer l’infortuné, mais ne voyant aucune résistance, il décida de plutôt se mettre à marcher, couvrant la silhouette menue de la jeune personne avec la cape de voyage.

– Mon nom est Serenos, dit-il enfin, histoire de se présenter.

Il ne savait pas si l’elfe serait capable de parler de façon cohérente en dessous de son déluge d’émotions et de larmes, mais au moins, peut-être qu’il pourrait l’adresser par autre chose que « hé » ou « toi » ou « elfe ».

– Il n’y a pas une communauté de tes pairs dans les environs. Comment t’es-tu retrouvé ici ? Est-ce que tu as un campement ? Une famille ? Des camarades de voyage ? Quelque chose ?

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 3 dimanche 13 octobre 2024, 18:42:47

Il avait essayé, mais c’était un échec, il devait se rendre à l’évidence. Mais malgré sa détresse et ses larmes, au fond de lui, il n’avait pas encore renoncé, alors que l’homme l’aida à se relever. Il avait sa fierté, il ne pouvait pas renoncer et retourner à son village après seulement quelque jour. Revenir sans haut fait et subir leur moquerie, il ne pourrait le supporter. L’ironie étant que, ce simple fait, lui avait attiré beaucoup de respect, faisant bien plus qu’on aurait crue. Mais il ne pouvait le savoir.

Il accompagna le mouvement, forçant sur ses jambes tremblantes pour se relever. Sans crie égard, l’homme le souleva, comme une princesse, et pour en rajouter, Faëlanor lâcha un petit crie de surprise, très féminin.

-Kyaaaa !

La surprise eu le mérite de calmer un peu ses larmes, alors que l’homme, non content de constater son corps assez peu musclés, il pouvait constater qu’il était plutôt… généreux à des endroits bien choisit. Dodue, voluptueux même. Et sa tenue n’en cachait rien. Il suivit le conseil de l’homme, reprenant sa respiration lentement, calmant pour de bon sa panique et ses larmes, mais continuant toujours. Faëlanor put ainsi admirer de plus près l’homme, sa pilosité bien fournit, visage carrée, yeux profond…il était séduisant. Cette pensé le fit légèrement rougir, ce qui pouvait passer inaperçue compte tenu de son état après son passage larmoyant.

Ensuite, le bel homme alla prendre ses effets. Et Faëlanor qui ne savait pas quoi faire de ses mains, se contentant de les replier sur lui, l’attrapa au cou par reflexe, quand il n’usa plus que d’une main pour le soulever. Se faisant, l’elfe se releva un peu, se rapprochant quelque peu du visage de son sauveur. L’homme pouvait maintenant sentir l’odeur de celui de Faëlanor. Une odeur douce, telle une brise d’été, rappelant les forêts sauvage et baie fruité.

L’homme se présenta, alors qu’il couvrit l’elfe de sa cape, ne laissant que sa jolie tête blonde apparaitre. Un visage efféminé, doux, évoquant peu celui d’un homme. Il était très jolie, pas difficile de comprendre pourquoi les malandrins avaient voulue abuser de lui.

-Je…. *reniflement* je me nomme… Faëlanor…
-Il n’y a pas une communauté de tes pairs dans les environs ? Es que tu as un campement ? Une famille ? Des camarades de voyage ? Quelque chose.
-Je…


Faëlanor reprit une mine déconfite, et balbutia quelque peu, rougissant de honte, avant de reprendre la parole.

-Je… suis… tout seul. Mon dernier campement… remonte à ce matin, juste un petit feu. Quand à mon village… euh… j’ai… j’ai pas le droit d’en parler !

Son village était caché, il devait en effet ne rien en relever. Mais c’était surtout la honte de devoir lui expliquer la raison de pourquoi il ne voulait pas y retourner. Dire que c’était un voyage en quête de virilité, pour prouver qu’il était un vrai gars et pas une fille, alors même que certaine fille l’était plus que lui, comme sa sœur ainée et sa cousine. C’était à ses yeux, se ridiculiser encore plus devant son sauveur, surtout après ce qu’il venait de se passer.

-Et… et vous ? Monsieur Serenos, vous êtes un aventurier ? Ah et euh… merci de m’avoir sauvé ! Merci beaucoup !


L’elfe avait saisi l’occasion qu’il avait de répondre, pour changer de sujet. En le remerciant, Faëlanor essuya ses dernières larmes, et lui adressa son plus beau sourire. Un sourire sincère, innocent et beau. Digne d’un elfe, magnifique.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 4 lundi 14 octobre 2024, 04:35:08

Les yeux de l’elfe le fixaient avec un intérêt presque pressant, et leur proximité manqua presque de déstabiliser l’air normalement indifférent du Roi de Meisa, mais celui-ci se rattrapa rapidement. L’elfe semblait presque l’évaluer, de la même façon qu’une créature de la forêt examinait une proie, un rival ou même un partenaire. Son regard était fixé sur lui, et pour un moment, le Roi fut presque tenté de se prouver, réprimant ce soudain désir derrière un mur mental de raison et de méfiance.

– Je suis ravi de faire votre connaissance, Fäelanor, répondit calmement Serenos.

Suite à leur présentations respectives, le jeune individu expliqua un peu sa situation, qu’il était seul, et dont la communauté était cachée, probablement soit par sécurité ou par xénophobie, qui aurait pu dire. Cela n’expliquait pas pourquoi il était tout seul, mais Serenos se dit que si c’était important de le préciser, il l’aurait fait. Il se contenta de marcher, lentement, sur le chemin.

– N’en parlons pas, alors, dit le Roi, tout simplement.

Il n’était pas nécessairement plus intéressé que cela par la provenance de l’elfe. Une communauté qui pousserait une personne aussi vulnérable à se jeter sur les chemins sans compagnie et sans renfort ne méritait pas son attention, et encore moins le souffle nécessaire pour en discuter. Au moins, l’elfe avait, dans sa malchance, eu la bonne fortune de croiser quelqu’unq ui ne lui voulait pas de mal.

Le charme de Fäelanor ne lui échappa pas, malgré son effort pour ne pas s’y attarder. Sous les mains du Roi, la peau souple de ses cuisses était douce, avec un grain si fin qu’il craignait qu’il ne glisse hors de sa poigne. Son sourire, radieux, dévoilait des lèvres pleines et douces, une légère couleur florale rosissant la peau. Fäelanor aurait assurément été le jeune homme le plus courtisé de Meisa, s’il n’avait pas eu le malheur d’être né du mauvais côté du continent, et bien que le Roi remarqua son charme, il ne sembla pas s’y attarder, barricadé derrière le mur de la bienséance, de la courtoisie et, ironiquement, de la chevalerie.

– Je ne suis pas un aventurier, dit le Roi avec un sourire. Bien que par le simple fait de voyager, je suppose que j’ai rencontré mon lot d’aventures et de circonstances inattendues. Non, je ne suis qu’un voyageur avec une tendance à me mêler des affaires des autres.

Ce n’était pas toute la vérité, mais assurément pas un mensonge. De toute façon, il aurait déclaré être un Roi, vêtu comme il est, Fäelanor aurait été en droit de le remettre en question.

Bientôt, alors qu’il marchait, le village en bout de route montra ses premières chaumières. L’endroit était malodorant. L’air était empesté par le fumier fraîchement répandu dans les champs, le manque d’hygiène des passants chatouillant les narines du Roi et de l’Elfe, et surtout l’apparition d’une fine douche de pluie pour aggraver le tout. Serenos poussa doucement la cape contre les lèvres de l’elfe et l’invita à ne pas respirer par le nez, et continua son chemin vers le centre du hameau. Il n’y avait pas d’auberge de voyageur, pas de taverne, rien pour accommoder les voyageurs, et donc, Serenos ne chercha pas.

Il visa plutôt un petit dépôt de transport, où deux petites caravanes attendaient de partir vers le village le plus près pour essayer de ventre les produits des fermes environnantes, et négocia le passage jusqu’au prochain village. En échange d’une poignée de pièce de cuivre, Serenos put leur acheter une place à l’arrière d’une charrette, entre les barils de vin en fermentation et les œufs, et il posa Fäelanor contre le mur opposé, toujours enveloppé dans sa cape.

– J’ai oublié de te demander… pourquoi es-tu seul sur ces routes ?

Il le regarda un peu plus attentivement posant un coude sur son genou, le poing contre la mâchoire.

- Voyager est une chose dangereuse pour beaucoup de gens, autant pour les hommes que pour les femmes. Si je n'avais pas intervenu, tu aurais pu être capturé par ces hommes, cette après-midi, et tu aurais pu finir sur le marché aux esclaves, en démonstration devant des gens qui recherchent des victimes sur lesquelles infliger leurs pires lubies. Tu dois avoir une raison pour braver ce risque.

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 5 dimanche 03 novembre 2024, 02:09:42

Faëlanor était ravie ! Son stratagème marchait ! Serenos ne poursuivit pas plus son questionnaire, soulageant l’elfe qui pouvait préserver encore sa terrible et honteuse vérité ! Sans voir que cela faisait naître un quiproquo chez son interlocuteur. Et aussi, cette rapide discussion et tout son processus intérieur quant à ce qui allait bien pouvoir faire maintenant, chassa de son esprit les personnes qui étaient mortes sous ses yeux, l’outrage à la nature, de la vie qui s’éteint bien trop tôt.

Son sauveur se présenta comme un simple voyageur, qui semblait vivre au gré du destin ! Un tel mode de vie, c’était aux yeux de Faëlanor, impressionnant ! Pourvoir aller partout sans se soucier du lendemain et de sauver ceux qu’il rencontre, c’était quelque chose pour notre Elfe. Et cet humain, avait surement vécue nombre de chose palpitante ! Surement plus palpitante et plus glorieux que de se battre et perdre contre des marcassins pour un repas. Faëlanor regarda donc son sauveur avec des étoiles dans les yeux, des questions et réflexion se bousculant dans sa tête. Tant et si bien qu’ils arrivèrent à un village, qui n’était pas très loin au demeurant, sans que Faëlanor ne poursuive la question. Cette bévue le fit rougir quelque peu de honte et encore quand il se rendit compte que durant tout ce temps, il était porté comme une princesse par les mains chaudes et puissante de son sauveur.

On était bien loin de l’elfe viril qu’il voulait être, alors qu’il se sentait apte à marcher. Et le pire c’est qu’il n’osa pas le dire, car cela ne semblait pas déranger Serenos, autant qu’il semblait ne pas spécialement vouloir le lâcher. Aussi, le fait qu’il lui couvrir la bouche en lui conseillant de ne pas respirer par le nez, était très bienvenu ! Car ainsi couvert, ne laissant que ses yeux apparents, il put se laisser aller et rougir un bon coup sans qu’on le remarque, le regard fuyant, cessant d’admirer le visage de son sauveur, et faisant mime de s’intéresser au village, sans vraiment faire attention à ce qu’il voyait, ni même de la pluie Et heureusement que ses oreilles était aussi caché, il aurait été trahit sinon.

Finalement, ce fut une fois arrivé à un établissement, que Faëlanor ne put identifier autrement que par une écurie, au vue des chevaux présent, que Serenos laissa l’elfe reprendre contact avec le plancher des vaches, le temps de payer à tous deux une place dans une charrette remplit de victuaille, sans que Faëlanor ne sache pourquoi. Et il réalisa aussi, qu’il n’avait pas d’argent. Mais bon, pour un elfe vivant surtout dans la nature et pouvant facilement trouver une place pour dormir ou un endroit pour manger, c’était pas vital.

Le duo prit place dans la charrette, qui s’en alla brinquebalant sur le sentier pour sortir du village et pour une destination inconnue, ce qui fit frétiller l’imagination de Faëlanor, car ça ressemblait à une aventure d’aventurier comme dans les histoires ! Mais il fallait bien s’occuper et ce moment de repos, sans avoir à marcher, délia la langue de Serenos, qui lui posa la terrible question : pourquoi ? Et enchaîna avec une tirade qui fut comme des coups de poignards, non pas par la dureté des mots ou de son attention, mais de la vérité. Faëlanor se sentit mal à l’aise et encore plus honteux. Il balbutia, le regard fuyant, avant de baiser la tête un moment, les larmes lui montant au yeux, avant de se reprendre et faisant mime de se gratter le nez pour essuyer ses larmes. Il devait bien la vérité à son sauveur ! Sa mère lui avait bien dit : les menteurs, ce sont des nains et des gobelins, tu es un elfe, soit donc honnête !

Il retira la cape, dévoilant sa tête et les joues rouges de honte, mais fixa sans trembler son sauveur, le regard le plus assuré qui soit. Ce qui n’était pas le cas, et semblait tout aussi géné et timide qu'une fille voulant déclarer à un garçon qu'elle l'aime.

-Je… d… d’abord promettez moi de… de pas… de pas vous moquer !

Il attendit, puis prit une inspiration.

-Si je suis tout seul… c’est… c’est parce que… je… voulais…c’est parce que des amis ont dit…. Ont dit que ça aurait été mieux que je sois une fille parce que je n’étais pas vraiment un garçon ! Et je voulais montrer à mon village que je peux et que je suis viril ! Même si je suis toujours en dessous et que je suis facile à dominer au lit et que les garçons adorent coucher avec moi, autant qu’avec les filles ! Je suis autant capable que les autres mâles ! Même certaines filles de mon village le sont plus que moi et me domine aussi ! Bon j’apprécie mais je peux être viril ! Alors je suis partie du jour au lendemain, personne ne m’a pris au sérieux, je vais leur montrer ! Quand je serais revenue ils… ils…

Faëlanor devint rouge pivoine. Pour un peu de la fumé sortirait de ses oreilles. Il avait trop dit. Beaucoup trop dit. D’où on étale à un étranger, fuse-t-il son sauveur, que son village lui était passé dessus, qu'il adorait ça et qu’il était soumis au lit ? Il avait relâché la pression et sa frustration d’un coup. Il regarda bouche bée son sauveur, les yeux rondes comme des assiettes, balbutiant, bafouillant, émettant des petits son étouffé légèrement aiguë.

Sans le quitter des yeux, Faëlanor attrapa à tâtons la cape, se couvrit avec et se roula en boule avant de basculer sur le côté, se maudissant pour sa bêtise.

-Tuez-mooooooooooiiiiiii… Émit t-il d’un ton lugubre.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 6 dimanche 03 novembre 2024, 05:15:35

L’elfe sembla vouloir se confier, mais lui demanda sa parole de ne pas se moquer de lui.

– Je jure sur mon honneur que je ne me moquerai pas de ta situation.

Et s’ensuivit probablement la plus humiliante confession que Serenos n’eut jamais entendue. Non content d’avouer s’être embarqué dans une quête pour prouver sa « virilité », Faelanor se lança sur une description assez inattendue des mœurs sexuelles de ses semblables, qui lui seraient tous « passés dessus », une expression que Serenos ne pouvait comprendre que comme faisant allusion à des rapports sexuels. Serenos dut faire un effort remarquable de contrôle de soi pour que son visage reste impassible, bien qu’à l’intérieur, il sentait une vague d’hilarité mêlé d’un brin de pitié se propager et menacer de faire craquer son masque.

Fort heureusement pour la dignité de l’elfe, Serenos tint parole et ne se moqua pas. Voyant qu’il n’avait pas eu l’intention de parler autant, Serenos changea sa position assise pour passer sur les genoux, et s’approcha un peu de l’elfe, avant de poser une main sur son épaule et la tapoter aussi délicatement qu’il lui était possible dans cette charrette tremblante.

– Ces pensées devaient te peser si elles ont ainsi débordé dès que tu les a prononcées à voix haute, dit le Roi avec une voix qui se voulait réconfortante. Et je ne me permettrai pas de te juger, Fäelanor. Mais il y a de la bravoure dans le cœur de celui qui cherche à changer la perception des autres, d’ébranler les préjugés. Tes préférences sensuelles et ton apparence ne t’empêche pas d’être digne de respect.

Des paroles qui pouvaient sembler vide, assurément, venant d’une personne que Fäelanor n’avait rencontré que quelques heures plus tôt. Seulement, Serenos était Meisaen, et comme tous ses semblables, ce n’est que bien tard dans sa vie qu’il avait démontré des traits plus masculins, plus viril, comme dirait l’elfe. Parmi les Araniades, il avait partagé cette expérience d’être sous-estimé, d’être remis en question, de voir ses aspirations amoindries et même découragées car il n’était pas aussi physiquement impressionnant que ses camarades. Pour ces raisons, il y avait une certaine sympathie de sa part. Cependant, Serenos ne pouvait pas lui mentir et prétendre qu’il était possible pour l’elfe de se démarquer par un fait de virilité. La virilité, après tout, était quelque chose que d’autres jugeaient par rapport à leurs perceptions de la signification de ce terme. À moins d’une soudaine poussée de croissance, d’augmentation de masse et peut-être même une barbe, Serenos, et probablement la plupart des humains, ne pourrait pas y voir un homme viril, malgré sa bonne volonté.

– Pardonne mes paroles si elles te semblent paternalistes, mais je peux comprendre un désir de se prouver. De démontrer que nous sommes dignes, et pas simplement une distraction, un être secondaire dans la vie des autres.

Avec une main, Serenos aida son compagnon à se redresser en position assise, et regarda Fäelanor, agrippant d’une main le rebord de la charrette pour ne pas perdre l’équilibre dans les mouvements chaotiques de leur mode de transport, et il abaissa son capuchon, dévoilant donc le visage empourpré de son compagnon, pour qu’il n’ait pas le réflexe de se cacher de nouveau dessous.

Après un moment de silence, et de réflexion, le Roi prit de nouveau la parole.

– Qu’est-ce que tu avais en tête pour prouver ta « virilité » ?

Il y avait beaucoup de façons que les humains mâles pouvaient démontrer leur bravoure. Certains chassaient les monstres, d’autres se lançaient dans une quête pour aider la veuve et l’orphelin, d’autres cherchaient un mal à évincer, ou un ennemi culturel à écraser. Mais les elfes étaient des créatures étranges. Peut-être que leurs mœurs étaient différentes, qu’ils mesuraient la masculinité d’un homme d’une façon complètement différente.

Alors que leur conversation s’étirait encore un peu, et que Serenos continuait, par curiosité plus que par ennui, à poser quelques questions à son camarade, peut-être même tenté de lui venir en aide et à trouver une façon qu’il puisse rentrer chez lui la tête haute, la charrette finit enfin par s’immobiliser.

– Gyret-par-le-Lac, déclara le chauffeur. C’t’ici que j’m’arrêt’, moi, m’sieur dame. Y’avoir un’auberge pour vouzôte voyâgeux.

Serenos gromella et s’extirpa de la charrette, avant de tendre la main à Fäelanor pour lui offrir son aide, bien qu’il ne s’attendit pas nécessairement à ce qu’il l’accepte.

Il se tourna alors vers le chauffeur de charrette.

– Merci pour le passage, maître Hurne.

– Z’être prudenres, les voyâgeux, leur souhaita l’homme avec un salut du chapeau. Pas zêtre sûr partout, la route. Z’avoir les ennuis par-ci par-bout. Faire ‘tention à vôt p’tite dame, là !

Serenos aurait voulu corriger le chauffeur, mais sans lui laisser l’opportunité de dire un mot de plus, il s’éloigna en chantonnant, tirant ses chevaux par la bride.

Il baissa les yeux sur Fäelanor, et le silence, d’abord songeur puis malaisant, s’installa entre eux, alors qu’il cherchait à lui remonter le moral de la façon la plus diplomatique qu’il connaisse. Après leur conversation, le Roi suspectait que l’elfe devait être mal à l’aise d’être encore une fois mépris pour une femme, mais Serenos ne pouvait pas mettre la faute sur l’étranger ; premièrement, il ne le connaissait pas, et deuxièmement, la voix de Fäelanor ne l’aidait pas du tout.

Serenos soupira et posa une main sur la capuche de Fäelanor, comme pour le réconforter.

– Il ne pensait pas à mal. Allez, allons à la taverne, et allons manger quelque chose.

À peine prononça-t-il ces mots qu’il se rappela alors du contenu de la bourse de l’elfe.

– Je t’invite, rajouta-t-il avec le naturel d’une boule de feu.
« Modifié: dimanche 03 novembre 2024, 05:40:31 par Serenos I Aeslingr »

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 7 vendredi 29 novembre 2024, 15:29:04

Faëlanor essayait de passer au travers du plancher de la charrette brinquebalante, de tomber sur la route et être loin de tout regard. Cela dit, il n’entendit aucun rire, ni paroles moqueuses ou blessantes. Et même, Serenos vint lui tapoter l’épaule aussi délicatement que lui permettait la route et la charrette. Un geste d’attention, qui chassa la honte de l’elfe délicat, qui prêta attention aux paroles de son sauveur.

Faëlanor l’écouta attentivement, buvant presque les mots. Si on pouvait croire à des paroles vides, c’était mal connaître le pouvoir des mots ! Il venait de se couvrir de honte et il avait passé plusieurs jours seule et morose avec ses pensées et ses déboires. Mais voilà qu’un homme, une guerrier, une personne forte, qui ne le connaissait pas, qui aurait toute les raisons de se moquer de lui, voir même de l’abandonner, lui disait des mots de réconfort et l’encourager ! C’était des paroles blessantes qui l’avaient forcé à prendre cette décision de partir après tout ! Même si ce n’était pas à mal, le poids des mots ne changeaient pas. Et ce sont maintenant des paroles réconfortante qui remirent Faëlanor de meilleure humeur.

– Pardonne mes paroles si elles te semblent paternalistes, mais je peux comprendre un désir de se prouver. De démontrer que nous sommes dignes, et pas simplement une distraction, un être secondaire dans la vie des autres.

Faëlanor se releva, aidé par son compagnon, et sans retirer la cape, dévoila tout de même un visage souriant, étincelant, et un regard plein de gratitude et fier.

-Merci beaucoup. Ces mots me vont droit au cœur et me réconforte, car quelqu’un au moins reconnait mes efforts et de comprendre ce que je ressens ! J’avais oublié combien il est gratifiant de parler à quelqu’un. Ces journées tout seul, m’ont fait ruminer de mauvaise pensé.

Faëlanor regarda le paysage défiler devant eux, battant des gens dans le vide, semblant à un petit garçon et non à un adulte. Il était content. Puis, désormais son ami, lui parla à nouveau.

Après un moment de silence, et de réflexion, le Roi prit de nouveau la parole. Il se tourna vers lui, curieux et attentif.

– Qu’est-ce que tu avais en tête pour prouver ta « virilité » ?
-Oh euh…faire comme ma grande sœur. Dit-il en regardant ses genoux. Faire des aventures, faire des exploits et combattre des monstres ! Montrer que je suis pas que faible et sensible, et que je peux faire mieux qu’eux.

Et dans sa tête, il pensa à son combat perdu contre des marcassins pour son repas. Comment pouvait il vaincre un gobelin ? Mais ils avaient juste faim, ils n’étaient pas méchant ! Et ils étaient trop mignons. En plus leur maman l’avait supplié après un moment. Un gobelin c’est ni mignon, ni suppliant. Il n’aurait eu aucun mal ! Assurément ! Oui il était un elfe, vaincre des marcassins n’était pas un signe de virilité ! En plus ils étaient mignons.

-C’est ce qui me semblait être le plus simple et impressionnant pour prouver que j’étais virile et digne d’être un garçon. Bon c’est un peu bête dit comme ça, mais c’est en tout cas la seule chose à ma portée qui puisse vraiment faire la différence.

La discussion se poursuivit en moment, principalement sur les connaissances de Faëlanor, qui démontra bien vite qu’il n’était pas un érudit dans la géographie, mais savait au moins se servir d’un arc et connaissait les principaux uses et coutumes des hommes, pour ne pas passer pour un idiot, mais pas assez pour se méfier pleinement, à moins que cela ne soit flagrant. Le chauffeur, dans un accent qui blessa l’ouïe de l’elfe, annonça leur arrivé, en même temps qu’il fit stoppé la charrette.

Faëlanor accepta de bonne grâce l’aide que lui proposa Serenos, descendant avec une grâce tel, que le chariot en paraissait plus prestigieux. En même temps que Serenos remercia, l’elfe se contenta d’incliner la tête, avant de faire la moue quand ce dernier le prit pour une femme. Il fit la moue, mais en même temps, il s’imagina que du point de vue de l’homme, ils étaient peut être en couple. En même, deux inconnues, un homme barbue, musclé et viril, et un homme que l’on reconnait que si il le dit ou qu’on voit la seule preuve de virilité, passant donc pour une femme. On aisément se tromper.

Faëlanor en rougit et en resta muet, et caché par la cape, put masquer sa gêne et son visage rouge à Serenos, qui s’excusa pour leur chauffeur.

-On est pas en co…cas d’une offense intentionnelle ! Je sais faire la part des choses ! Dit-il l’air sur et confiant. Oh et oui, merci. Je te rembourserais !

Une petite frustration supplémentaire et encore du nouveau pour sa dette. Décidemment, cet homme était véritablement sa bonne étoile. Le duo pénétra donc dans le village et se dirigea vers une auberge de bonne facture, en état et même l’enseigne intact du passage du temps, affichant le drôle de nom « Les Chopes » en dessous de deux chopes l’une contre l’autre. Faëlanor sentait un jeu de mots, sans mettre le doigt dessus.

Ils entrèrent, l’établissement au décor et mobilier correct, mais pas de 1er jeunesse. Plusieurs personnes étaient déjà présent, et on leur adressa des œillades curieuses avant de retourner vaguer à ses occupations, les discussions ne faiblissant pas d’un iota. Le tenancier portait un plateau et leur adressa un sourire édenté avant de s’adresser à eux.

-Bienv’nue à mon échoppe ! ‘Stallez vous où y’a d’la place, chui à vous dans peu d'temps.

Le remerciant, le couple, pardon le duo, se dirigea vers une petite table, non loin d’une fenêtre. S’installant à son aise, dos à la salle en bonne partie, Faëlanor retira la cape, dévoilant ses magnifiques et longs cheveux dorés, semblant illuminer l’endroit. Il passa ses mains derrière sa nuque, et repoussa tous ses cheveux, qui s’envolèrent le temps d’un moment, un éventail de fils d’or, avant qu’il ne retombe en cascade et qu’il remit ses cheveux en ordre.

Sans y faire attention, Faëlanor accapara toute l’attention rapidement. Entre ses cheveux dorés et sa tunique d’un vert vif et moulant, il était une boule de couleur vive et voyante dans une mer de couleur plus unie et moins éclatante. Une si belle femme, ça valait le coup de se rincer l’œil et c’était rare. Et Faëlanor, en était inconscient, voulait juste se mettre bien et que rester sous la cape, n’était pas nécessaire et lui semblait impolie. D’autant que personne n’avait de capuche ou ne cherchait à être discret. L’aubergiste arriva et ne put s’empêcher de regarder Faëlanor, troublé, mais resta professionnelle, ignorant la démangeaison qu’il sentait naître entre ses jambes. Heureusement qu’il avait un tablier.

-Bien… euh… kesque.. kesque vous prenez ?

Faëlanor voulut parler, mais craignant de dire n’importe quoi, se tourna vers Serenos.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 8 vendredi 29 novembre 2024, 22:50:02

Prenant place à la droite de Fae dans une table du fond, Serenos leva le regard vers leur hôte.

-Bien… euh… kesque.. kesque vous prenez ?

Serenos jeta un coup d’œil vers son compagnon, qui sembla soudainement incertain de savoir ce qu’il devait ou pouvait commander. Le Roi observa alors le tableau des spécialités locales, et opta pour un menu varier.

– Deux verres de cidre de pomme, deux écuelles de potage de légume, du gruau et des côtes d’agneaux, ainsi qu’un bol de ragoût, mon brave. Ah, et aussi, aurais-tu la bonté de voir si des chambres sont disponibles pour mon ami et moi-même?
– Assûrment, m’sieur, j’vous reviendrai avec le manger et j’regarderions le registre! J’avoir bon sentiment d’avoir quelqu’espace pour deux!
– Merci, dit Serenos en observant l’aubergiste dont les yeux ne semblaient pas capable de se décrocher de l’elfe. Maintenant?
– Ah, oui, m’sieur. Pa’rdon, jamais vu aussi belle gente dans l’villôge. Zêtes bien chancieur.
– Oui, en effet, dit le Roi à demi-voix. Mais faites, maître, avant que mon ami ne se dessèche.

Accordant un dernier regard à l’elfe, l’aubergiste finit enfin par mettre deux pieds devant l’autre et se diriger aux cuisines. Devant l’air de l’elfe, le Roi comprit que leur passage ne passerait pas inaperçu, et il eut, peut-être même avec raison, qui sait, l’impression que l’enlèvement était de retour sur la liste de ses soucis.

S’il ne s’arrogeait pas le droit de faire le commentaire, il devait admettre que celui qu’il connaissait sous le nom de Faelanor était effectivement une très belle créature, rivalisant avec nombres de ses comparables de Meisa et des quelques elfes que Serenos eusse eu la chance, ou le déplaisir, de rencontrer. Dans cette pièce, il semblait presque rayonner, éclipsant le peuple par son apparence soignée, ses yeux remplis d’une forme d’intelligence et surtout d’un visage beau, délicat et souligné de deux lèvres qu’il ne pouvait qu’imaginer être plus douce que la caresse d’un soleil matinal.

Il décrocha le regard de l’elfe, et agrippa une grande miche de pain qui était posée sur la table. Le pain, encore frais et chaud, se brisa aisément dans les mains du Roi, qui en garda un morceau pour lui, mais posa l’autre devant l’elfe.

– Tu dois avoir faim, dit-il avec un regard.

De son point de hauteur comparativement à l’elfe, il parvenait aisément à distinguer ses cuisses galbées sous la cape de voyage, et il détourna le regard aussi rapidement qu’il jeta un coup d’œil.

Tâchant de faire comme si de rien n’était, il poursuivit;

– Je ne crois pas que nous passerons la nuit ici, mais nous avons besoin de repos et d’un bain, ainsi que d’un bon repas. Si tu le désires, plus tard, nous irons voir si nous pouvons trouver quelque chose pour ton rite de passage. Quelque chose me dit que ce n’est pas les opportunités de se distinguer qui manquent ici, mais comme je suppose que tu veux avoir quelque chose de concret à ramener, du genre d’un trophée ou une relique, il vaut mieux chasser un monstre quelconque plutôt que de rendre une faveur.

L’aubergiste apparut alors, avec un plateau chargé de victuailles aussi diverses que la commande du Roi, qui les sépara entre lui-même et l’elfe, lui laissant le choix de ce qu’il voulait manger, non sans l’observer dans ses choix.

Loin d’égaler le talent de son cuisinier personnel, Serenos devait admettre qu’il y avait un charme et un certain je-ne-sais-quoi à la cuisine locale du peuple. Plutôt que de se confondre dans une présentation élaborée et à satisfaire les palais raffinés, le repas qui était devant lui avait au moins l’intérêt de satisfaire généreusement l’estomac.

Serenos, propre à lui-même, dispensa du protocole habituel de la noblesse et se contenta de dévorer ce qu’il y avait devant lui. Il avait faim, et il avait sommeil. D’ailleurs;

– Et pour les chambres?

– Eh bah mon sieur, j’allions devoir décevoir mon sieur. Ne restâm qu’une chambreuse, oui, m’sieur.

Serenos soupira. Comme toujours, il n’y avait qu’une seule chambre. Ou alors, cet aubergiste se vengeait qu’il ne l’ait pas laissé se rincer l’œil sur son compagnon plus longtemps.

– Fort bien. Nous partagerons la chambre. Ce n’est pas bien différent de partager un fourgon.

Il jeta un coup d’œil vers Faelanor.

– Serais-tu volontaire pour un bain? Je peux m’assurer que l’eau soit chaude.


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