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Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

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Serenos I Aeslingr

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    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

jeudi 03 octobre 2024, 19:52:44

Les affaires des brigands étaient le plus souvent une affaire de la milice locale plutôt que celle d’un Roi, mais un Roi comme Serenos, dont le poids du pouvoir et de l’autorité n’était qu’une chaine autour du cou qu’il fallait de temps en temps se délester, pouvait se satisfaire d’une simple chasse au brigand. Il n’avait pas besoin d’escorte, il n’avait pas besoin de monture, il n’avait même pas besoin d’argent. Juste quelques jours à se lancer aux trousses d’un groupe de brigands de grande route lui suffisait à remettre les pendules à l’heure.

Les brigands n’étaient pas nécessairement discret ; avec une oreille un tant soit peu attentive, les rumeurs d’attaques en bordure des routes affluaient de tous les côtés, donc Serenos se contenta de remonter la piste, calmement. Quelques jours, tout au plus, et il finit enfin par dénicher une piste fraiche ; apparemment, il y avait un groupe de cinq hommes qui harcelaient les passants et les dépouillaient de leurs biens. Pas le genre qui était nécessairement dangereux, bien souvent les voyageurs se contentaient de laisser leur bagage et prendre la fuite, et même que deux des membres étaient des rapaces locaux qui, même dans les années les plus flatteuses, avaient accumulé une bien triste réputation. Seulement, les villages isolés n’avaient que rarement des hommes d’armes, et le danger d’une blessure était souvent suffisant pour dissuader une opposition.

Ce n’était pas le cas de Serenos. Pour le Roi, l’approche de ces brigands lui donnaient l’impression que sa laisse se brisait enfin.

Il trouva ses futures victimes dans la forêt, à quelques lieues du village où il avait ouï la rumeur. Cinq grands gaillards qui, auraient-ils eu un peu de vaillance, aurait assurément bénéficié leur village natal s’ils avaient été foutus de prendre une pelle et un marteau plutôt qu’un gourdin et une épée rouillée.

Serenos aurait apprécié de les prendre en embuscade. Le guet-apens avait l’avantage d’alimenter son égo, comme pour lui démontrer que son intellect était supérieur à celui d’une autre personne. Oh, qu’est-ce qu’il aurait apprécié. Malheureusement, ils avaient une victime, et selon ce qu’il entendait, cette personne risquait de prendre très cher l’absence de renfort.

Le premier brigand était un lourd gaillard, cheveux noirs et sale. Son torse était nu et arborait quelques cicatrices, ainsi qu’une musculature conséquente. Quelque chose dans sa posture laissait savoir au Roi qu’il était le seul, parmi ses comparses, à peut-être avoir eu une formation militaire. Un déserteur, peut-être, ou alors un mercenaire.

Le second était nettement plus petit que son comparse, et avait au moins eu la décence de passer une chemise en cuir, mais semblait bien pressé de retirer son pantalon, clamant haut et fort d’avoir le soldat au garde-à-vous, chose que Serenos trouva fort étrange de balancer aussi librement au milieu de quatre autres bonshommes, mais il n’était pas là pour juger. Il avait délaissé son arme pour empoigner sa victime et la palper sans vergogne.

Le troisième assistait le second dans sa maîtrise de leur victime, et se distinguait uniquement par son crâne dégarni et ses cheveux blanchissant. Manifestement plus âgés que ses collègues, il était bien au-delà de l’âge où un homme pouvait se permettre les risques associés au banditisme.

Le quatrième, en retrait, semblait moins enthousiaste à l’idée du viol. Un garçon, à peine un homme. Il remarqua certaines ressemblance avec le troisième, notamment dans la forme du nez et des yeux. Peut-être un petit-fils, ou un fils tardif.

Le cinquième, manifestement la mule du groupe, venait de poser le pactole sur le sol à l’annonce d’un viol collectif, définitivement trop enthousiaste à l’idée, car il perdit son froc presque à l’instant où il entendit la suggestion.

– Un trou reste un trou, dit le premier brigand.

Le timing était parfait.

Serenos effaça la distance entre lui-même et sa première victime, l’homme qui avait abandonné son pantalon, le cinquième brigand, et lui enfonça la pointe d’un pieu de fer dans les reins, puis encore une fois dans le haut du dos, l’arme s’enfonçant dans la cage thoracique de sa victime. Il n’eut pas un cri, pas un éclat, seulement un grognement surpris de douleur.

Les quatre autres se retournèrent prestement en lâchant des exclamations de surprise à la vue de leur camarade poignardé, mais à la vue d’un homme derrière lui.

Avec une cape de fourrure passée sur ses épaules massives et sa tenue de combat, incluant une cotte de maille et un plastron noir, il était difficile de croire que le Roi de Meisa pouvait se déplacer aussi rapidement et discrètement, mais c’était là tout l’avantage d’avoir un contrôle parfait sur la magie.

Il laissa tomber sa première victime.

– Un trou reste un trou, acquiesça Serenos en les regardant, levant le pieu d’acier devant lui. Je me demande combien je vo—

Pas le temps de finir sa réplique, le vieillard s’élança vers lui avec une fourche. Peut-être un fermier, ou alors il l’avait volée à un fermier. Serenos leva sa main gantée et ses doigts se glissèrent entre les dents de la fourche pour les agripper ; aucune chance pour que cette arme ne perfore son armure. D’un geste, il l’arracha des mains du brigand âgé, l’agrippa par le manche et, dans un geste presque moqueur, lui asséna un petit coup de hampe de bois sur son crâne nu, lui arrachant un petit « poc » satisfaisant, avant de tourner l’arme fortune et, bandant les muscles, la lança de toute ses forces vers le second brigand qui, rappelons-le, ne porte aucune armure autre que sa chemise de cuir, un matériaux qui ne protégeait en rien contre les armes de perforation. La fourche s’enfonça jusqu’à la base de ses dents dans la chair du bandit, dont le poumon et peut-être même le cœur était maintenant perforé.

Serenos recula d’un pas, évitant les coups du premier homme qui s’était enfin remis de sa surprise pour passer à l’attaque, et fit quelques petits bonds à reculons pour esquiver les coups de marteau qui, malgré son armure, auraient pu lui être fatal. Le jeune homme lui prêta renfort, et bientôt, Serenos se vit opposé à trois hommes qui l’attaquaient simultanément. Il aurait été un homme comme eux, peut-être aurait-il été plus inquiet, mais de les voir groupés ainsi, si exposé…

Il leva à nouveau sa main gantée et attrapa le marteau du déserteur potentiel en plein élan, l’arrêtant net dans son mouvement, puis plaqua sa main contre son torse nu, avant de relâcher une forte quantité d’énergie magique dans sa poitrine. Un son de détonation sourd suivit ce geste, et l’homme s’effondra sur les genoux, blême comme un linge, en se tenant la poitrine, alors que son muscle le plus important n’émettait plus aucun son. Serenos lui épargna la réalisation de son cœur explosé en lui enfonçant la pointe de son pieu de combat dans la tempe, l’achevant sommairement d’un geste rapide.

Une fois la plus grande menace éliminée, les deux autres combattants, que Serenos suspectait être lié par un lien familial quelconque, semblèrent réviser leur approche, et optèrent plutôt pour la fuite.

Un brin frustré par la fuite de ses adversaires, Serenos grommela quelque chose dans sa barbe, avant de se tourner vers la personne qu’il venait de sauver. Un jeune elfe, au premier regard. Serenos s’approcha du corps de sa première victime, et il agrippa le bagage qu’il semblait avoir délesté du voyageur, et il le souleva de terre, avant de regarder l’elfe de nouveau, avant de s’approcher de lui.

– Voyager seul est une mauvaise idée par les temps qui courent, elfe.

Le terme Elfe était devenu simplement synonyme avec toutes personnes ayant une apparence généralement humaine, mais qui arboraient des oreilles longues et pointues. Serenos n’avait, de fait, aucune raison de croire que cette personne pouvait être un elfe plus qu’une fée ou une dryade, mais il ne s’embarrassait que rarement de l’exactitude de ses termes.

Il s’approcha de l’elfe et pointa ses égratignures et l’état déplorable de ses vêtements, comme pour lui demander s’il avait besoin d’aide ou de soins.

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 1 jeudi 10 octobre 2024, 07:50:35

Ça ne faisait que quelque jour. Quelque jour que Faëlanor avait prit le chemin de l'aventure, pour prouver qu'il était viril et ramener à son village de multiples aventure et montrer qu'il était un homme ! Il allait vaincre des dragons, des démons, sauver des princesses ! Pour l’instant sont exploit le plus grand, avait été de réussir à faire un feu et de sauver la moitié de ses provisions d'une famille de sanglier. Par contre aucune difficulté pour survivre en forêt, en temps que elfe sylvain, l’éphèbe savait survivre en la forêt. Mais rien de glorieux.

Et encore moins glorieux, il s'était fait prendre par surprise par des bandits. Il avançait gaiement sur le chemin, admirant un vol d'oiseau... quand ils sont sorti de buisson. Juste devant lui le cueillant comme une belle fleur, en douceur, avant de l'acculer.
Et ils avaient maintenant pour projet de l'enculer.

Faëlanor avait les yeux en larme, entouré des 5 brigands, lubrique et bien déterminer. Tout petit, coincé contre l'arbre, dominé, tremblant. C'était pas comme avec les 5 frères de la famille Verfeuilles, qui lui avaient dit tellement de mot doux et de gentillesse, qu'il en avait rougit de la tête au pied, avant d'accepter, dominer. Non, là c'était... Faëlanor n'avait aucune idée de ce que c'était, ayant peu de connaissance de la nature humaine et de ses travers, la notion de viol lui était étrangère, car n'existant pas dans sa communauté. Mais il devinait que c'était mal et qu'il allait pas aimer.

Alors qu'il allait se mettre en boule et pleurer, il fut attraper par l'un d'eux, qui cala sa verge entre ses fesses, glissant sa mains crasseuse et sans douceur sur ses hanches, avant de ses pencher un peu pour lui lécher la joue. Il en trembla, et pleura chaudement, n'osant ni crier ni imploré, pétrifié par la peur. Il ferma les yeux et pria les esprits de la nature de lui venir en aide, alors qu'un autre venait l'empoigner ici, chopant une jambe. Il eu la force de tenter une réponse peut être salvatrice.

-Je.... je suis un garçon...

Le temps qu'ils réagissent, un grognement fort et soudain, brisa l’ambiance. Faëlanoir n'osa pas ouvrir les yeux, alors que visiblement une personne semblait être arrivé, il parla mais ne l'écouta pas vraiment, avant que Faëlanor ne soit lacher. Il ouvrit brusquement les yeux, surprit, tombant à genoux, avant de lever la tête vers le nouvel inconnue, alors qu'il se débarrassait d'un des brigands. Un chevalier ? Comme dans les histoires humaines ? Il n’eut pas le temps d'y penser plus, car le 1er qui l'avait attraper, fut fauché par une fourche et balancé en arrière de quelque mètre. Faëlanor se tourna vers lui lentement vers lui.

-Euh... mon... monsieur ?


Mais il ne répondit pas, normale, étant mort. Faëlanor, de par son éducation d'elfe sylvestre, connaissait le cycle de la nature, la vie, la mort. Il avait déjà côtoyer des animaux ou des arbres mourants ou d'animaux tuant pour se nourrir, et le départ d’ancêtre dans le cycle de mère nature. C'était la nature. Mais la mort brutale et en dehors du cycle naturel, jamais. Cet homme allait lui faire de vilaine chose, mais une vie prise ainsi, c'était dur et Faëlanor ne pouvait le concevoir pleinement. Il se retourna, le temps de voir un autre homme tomber, sentant les bribes de magie inconnue. Les 2 derniers s'enfuir et son sauveur vint vers lui,

– Voyager seul est une mauvaise idée par les temps qui courent, elfe.

Débordé par tout un tas de sentiments, cette remarque finit pas faire sortir son orgueil elfique. Lui rappeler qu'il avait peut être, potentiellement, fait une erreur, lui donna la force de se relever, rassemblant son courage, reniflant, essayant de contenir ses larmes, gonflant les joues, alors que l'homme semblait s’inquiéter pour son état.

-C'est pas vrai ! J...je suis un vrai elfe ! C'était pas une mauvaise idée ! Je maîtrisais la... la...


Sa voix voix douce et fluette, perdit cette dose de sérieux qu'il avait essayé de donner. Qu'es qu'il maîtrisais ? Il s'était fait battre par une bande de marcassin, il s'était fait prendre son arc, il avait même pas réussit a se défendre, il avait vue un homme mourir. Il craqua. Il se jeta sur l'homme, qui le dominait de 2 bonnes têtes, l'enlaça et pleura à chaude larme.

-OOOUUUUIIIIINNNNN !!! J'AI EU SI PEUR !!! BOUHOUHOU !!! Z'ETAIS BÊTE !!! OOOUUUIIIIINNNNN !!! CHUI BA BIVIL !!!! BWOUWOUWOU !!!

Larme, bave et morve, inondèrent l'homme, alors que Faëlanor lâcha toute la pression qu'il avait accumulé, pauvre être fragile qui n'avait pas les épaules pour l'aventure. Il finit par tomber à genoux, cognant légèrement sa tête contre l'entrejambe de son sauveur.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 2 jeudi 10 octobre 2024, 16:32:16

La réalité de sa propre survie et sécurité sembla frapper l’elfe de plein fouet quand Serenos lui partagea sa désapprobation de sa décision de voyager seul. Le soulagement déforma son visage et anéanti sa réserve, et il éclata en sanglots et, contre toute attente, fonça droit vers Serenos, un homme qui, encore à ce moment, était un parfait étranger.

Cette embrassade, soudaine, sembla surprendre le Roi et, pendant un moment, il posa les mains sur les épaules de l’étranger pour essayer de le repousser, mais rien n’y fait ; pour sa piètre démonstration de tantôt, il semblait que l’elfe se trouvait une force remarquable dans son besoin de réconfort. Serenos, un peu hésitant, lâcha finalement un soupir résigné et referma un bras sur les épaules de la délicate créature en pleurs, et lui tapota légèrement la tête, peu habitué aux explosions d’émotions et manifestement mal à l’aise.

Le jeune elfe s’effondra sur les genoux, encore en pleurs, et le Roi de Meisa l’observa un moment, interdit et figé dans son incertitude. Il ne savait pas vraiment comment réagir, comment le réconforter, et considérant le fait que les deux autres étaient partis, il était possible, si improbable, qu’ils trouvent quelques sympathisants à recruter pour profiter de l’opportunité. Voyant, cependant, que la jeune personne ne serait pas capable de se remettre de ses émotions en temps, il lui saisit le bras et le força sur ses jambes, avant de glisser un bras sous ses genoux et le soulever de terre, en damoiselle. Remarquablement léger pour sa taille, et dénué de musculature notable, Serenos se demanda si l’elfe avait réellement considéré l’aventure, ou s’il était partie sur un coup de tête pour une raison ou pour une autre ; il était surement pas suffisamment entrainé pour ce genre d’entreprise.

–Prenez le temps de récupérer, dit-il doucement. Respirez. Non, pas par le nez, par la bouche. Voilà. Doucement.

Alors qu’il encourageait son protégé à reprendre haleine et à se calmer, Serenos récupéra son paquetage et le passa à son épaule, incluant l’arc, les flèches et une cape de voyage, avant de jeter un coup d’œil à droite et à gauche, comme pour voir si quelqu’un allait sortir des buissons pour réclamer l’infortuné, mais ne voyant aucune résistance, il décida de plutôt se mettre à marcher, couvrant la silhouette menue de la jeune personne avec la cape de voyage.

– Mon nom est Serenos, dit-il enfin, histoire de se présenter.

Il ne savait pas si l’elfe serait capable de parler de façon cohérente en dessous de son déluge d’émotions et de larmes, mais au moins, peut-être qu’il pourrait l’adresser par autre chose que « hé » ou « toi » ou « elfe ».

– Il n’y a pas une communauté de tes pairs dans les environs. Comment t’es-tu retrouvé ici ? Est-ce que tu as un campement ? Une famille ? Des camarades de voyage ? Quelque chose ?

Fäelanor

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 3 dimanche 13 octobre 2024, 18:42:47

Il avait essayé, mais c’était un échec, il devait se rendre à l’évidence. Mais malgré sa détresse et ses larmes, au fond de lui, il n’avait pas encore renoncé, alors que l’homme l’aida à se relever. Il avait sa fierté, il ne pouvait pas renoncer et retourner à son village après seulement quelque jour. Revenir sans haut fait et subir leur moquerie, il ne pourrait le supporter. L’ironie étant que, ce simple fait, lui avait attiré beaucoup de respect, faisant bien plus qu’on aurait crue. Mais il ne pouvait le savoir.

Il accompagna le mouvement, forçant sur ses jambes tremblantes pour se relever. Sans crie égard, l’homme le souleva, comme une princesse, et pour en rajouter, Faëlanor lâcha un petit crie de surprise, très féminin.

-Kyaaaa !

La surprise eu le mérite de calmer un peu ses larmes, alors que l’homme, non content de constater son corps assez peu musclés, il pouvait constater qu’il était plutôt… généreux à des endroits bien choisit. Dodue, voluptueux même. Et sa tenue n’en cachait rien. Il suivit le conseil de l’homme, reprenant sa respiration lentement, calmant pour de bon sa panique et ses larmes, mais continuant toujours. Faëlanor put ainsi admirer de plus près l’homme, sa pilosité bien fournit, visage carrée, yeux profond…il était séduisant. Cette pensé le fit légèrement rougir, ce qui pouvait passer inaperçue compte tenu de son état après son passage larmoyant.

Ensuite, le bel homme alla prendre ses effets. Et Faëlanor qui ne savait pas quoi faire de ses mains, se contentant de les replier sur lui, l’attrapa au cou par reflexe, quand il n’usa plus que d’une main pour le soulever. Se faisant, l’elfe se releva un peu, se rapprochant quelque peu du visage de son sauveur. L’homme pouvait maintenant sentir l’odeur de celui de Faëlanor. Une odeur douce, telle une brise d’été, rappelant les forêts sauvage et baie fruité.

L’homme se présenta, alors qu’il couvrit l’elfe de sa cape, ne laissant que sa jolie tête blonde apparaitre. Un visage efféminé, doux, évoquant peu celui d’un homme. Il était très jolie, pas difficile de comprendre pourquoi les malandrins avaient voulue abuser de lui.

-Je…. *reniflement* je me nomme… Faëlanor…
-Il n’y a pas une communauté de tes pairs dans les environs ? Es que tu as un campement ? Une famille ? Des camarades de voyage ? Quelque chose.
-Je…


Faëlanor reprit une mine déconfite, et balbutia quelque peu, rougissant de honte, avant de reprendre la parole.

-Je… suis… tout seul. Mon dernier campement… remonte à ce matin, juste un petit feu. Quand à mon village… euh… j’ai… j’ai pas le droit d’en parler !

Son village était caché, il devait en effet ne rien en relever. Mais c’était surtout la honte de devoir lui expliquer la raison de pourquoi il ne voulait pas y retourner. Dire que c’était un voyage en quête de virilité, pour prouver qu’il était un vrai gars et pas une fille, alors même que certaine fille l’était plus que lui, comme sa sœur ainée et sa cousine. C’était à ses yeux, se ridiculiser encore plus devant son sauveur, surtout après ce qu’il venait de se passer.

-Et… et vous ? Monsieur Serenos, vous êtes un aventurier ? Ah et euh… merci de m’avoir sauvé ! Merci beaucoup !


L’elfe avait saisi l’occasion qu’il avait de répondre, pour changer de sujet. En le remerciant, Faëlanor essuya ses dernières larmes, et lui adressa son plus beau sourire. Un sourire sincère, innocent et beau. Digne d’un elfe, magnifique.

Serenos I Aeslingr

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Re : Black Knight in Dusty Armor [Fäelanor]

Réponse 4 lundi 14 octobre 2024, 04:35:08

Les yeux de l’elfe le fixaient avec un intérêt presque pressant, et leur proximité manqua presque de déstabiliser l’air normalement indifférent du Roi de Meisa, mais celui-ci se rattrapa rapidement. L’elfe semblait presque l’évaluer, de la même façon qu’une créature de la forêt examinait une proie, un rival ou même un partenaire. Son regard était fixé sur lui, et pour un moment, le Roi fut presque tenté de se prouver, réprimant ce soudain désir derrière un mur mental de raison et de méfiance.

– Je suis ravi de faire votre connaissance, Fäelanor, répondit calmement Serenos.

Suite à leur présentations respectives, le jeune individu expliqua un peu sa situation, qu’il était seul, et dont la communauté était cachée, probablement soit par sécurité ou par xénophobie, qui aurait pu dire. Cela n’expliquait pas pourquoi il était tout seul, mais Serenos se dit que si c’était important de le préciser, il l’aurait fait. Il se contenta de marcher, lentement, sur le chemin.

– N’en parlons pas, alors, dit le Roi, tout simplement.

Il n’était pas nécessairement plus intéressé que cela par la provenance de l’elfe. Une communauté qui pousserait une personne aussi vulnérable à se jeter sur les chemins sans compagnie et sans renfort ne méritait pas son attention, et encore moins le souffle nécessaire pour en discuter. Au moins, l’elfe avait, dans sa malchance, eu la bonne fortune de croiser quelqu’unq ui ne lui voulait pas de mal.

Le charme de Fäelanor ne lui échappa pas, malgré son effort pour ne pas s’y attarder. Sous les mains du Roi, la peau souple de ses cuisses était douce, avec un grain si fin qu’il craignait qu’il ne glisse hors de sa poigne. Son sourire, radieux, dévoilait des lèvres pleines et douces, une légère couleur florale rosissant la peau. Fäelanor aurait assurément été le jeune homme le plus courtisé de Meisa, s’il n’avait pas eu le malheur d’être né du mauvais côté du continent, et bien que le Roi remarqua son charme, il ne sembla pas s’y attarder, barricadé derrière le mur de la bienséance, de la courtoisie et, ironiquement, de la chevalerie.

– Je ne suis pas un aventurier, dit le Roi avec un sourire. Bien que par le simple fait de voyager, je suppose que j’ai rencontré mon lot d’aventures et de circonstances inattendues. Non, je ne suis qu’un voyageur avec une tendance à me mêler des affaires des autres.

Ce n’était pas toute la vérité, mais assurément pas un mensonge. De toute façon, il aurait déclaré être un Roi, vêtu comme il est, Fäelanor aurait été en droit de le remettre en question.

Bientôt, alors qu’il marchait, le village en bout de route montra ses premières chaumières. L’endroit était malodorant. L’air était empesté par le fumier fraîchement répandu dans les champs, le manque d’hygiène des passants chatouillant les narines du Roi et de l’Elfe, et surtout l’apparition d’une fine douche de pluie pour aggraver le tout. Serenos poussa doucement la cape contre les lèvres de l’elfe et l’invita à ne pas respirer par le nez, et continua son chemin vers le centre du hameau. Il n’y avait pas d’auberge de voyageur, pas de taverne, rien pour accommoder les voyageurs, et donc, Serenos ne chercha pas.

Il visa plutôt un petit dépôt de transport, où deux petites caravanes attendaient de partir vers le village le plus près pour essayer de ventre les produits des fermes environnantes, et négocia le passage jusqu’au prochain village. En échange d’une poignée de pièce de cuivre, Serenos put leur acheter une place à l’arrière d’une charrette, entre les barils de vin en fermentation et les œufs, et il posa Fäelanor contre le mur opposé, toujours enveloppé dans sa cape.

– J’ai oublié de te demander… pourquoi es-tu seul sur ces routes ?

Il le regarda un peu plus attentivement posant un coude sur son genou, le poing contre la mâchoire.

- Voyager est une chose dangereuse pour beaucoup de gens, autant pour les hommes que pour les femmes. Si je n'avais pas intervenu, tu aurais pu être capturé par ces hommes, cette après-midi, et tu aurais pu finir sur le marché aux esclaves, en démonstration devant des gens qui recherchent des victimes sur lesquelles infliger leurs pires lubies. Tu dois avoir une raison pour braver ce risque.


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