Rencontre féerique [PV Alphen]

C’était une belle journée ensoleillée aujourd’hui et c’était un jour férié en plus, ce qui offrit un jour de vacances à la jeune femme albinos qui en avait sûrement besoin au vu des deux emplois qu’elle cumulait, deux emplois qu’elle aimait beaucoup (hormis quelques détails dans son second emploi) mais qui avait un certain impact sur la fatigue de la jeune femme, qui en plus, avait de grandes difficultés à trouver le repos car elle fuyait le sommeil comme on fuit son banquier à la fin du mois quand y a quelques soucis sur le compte.

Rubis avait profité de cette journée pour aller se balader dans le sous-bois du parc, qui étaient généralement moins fréquentés que le parc, lui permettant ainsi de pouvoir profiter du calme qui y régnait et profiter du doux chants des oiseaux qu’elle aimait bien entendre.

La jeune femme marcha doucement sur un petit chemin entre la terre, le gravier et le sable, regardant tranquillement les alentours, levant sa tête en l’air pour pouvoir regarder le ciel qui étaient cachés par les feuillages des feuilles qui filtraient la lumière du soleil, venant donner quelques touches de lumières par-ci et là sur le visage de la demoiselle et son corps, lui donnant presque l’allure d’une apparition, alors qu’elle admirait avec douceur le ciel tandis qu’un papillon vint se poser sur le bout de son nez, l’intriguant avant de la faire doucement rire amusée en admirant ce dernier « Bonjour vous, aurais-je l’honneur de savoir qui s’est posée sur mon nez ? » demanda t-elle amusée en continuant d’observer le papillon qui bougeait des ailles mais ne semblait pas vouloir s’envoler, avant d’entendre soudainement une voix qui la surpris dans sa contemplation.

Je commençais à me faire à cette vie chez les humains, ce n'était pas facile, je me sentais très souvent seul et la mentalité humaine m'échappait très souvent. Mais je devais regagné assez d'énergie pour repartir chez moi, ou assez d'argent pour me faire ouvrir un portail. Les deux n'étaient pas simple. Les humains avaient coloniser, polluer le monde et la végétation avait pris un coup dur. Tant de forêt détruite et celle qui restait était dans d'immense serre ou servait de parc. Il existait encore des forêts heureusement, mais malgré tout, la terre y avait polluer et beaucoup d'espèces y avait perdu la vie.

Quant à gagner de l'argent ? N'étant pas originaire de cette planète, il m'a déjà été difficile de m'y faire une identité, ensuite le crime ne m'intéressait pas et ce qui m'aurait rapporté le plus, dans les technologies... je ne m'y connaissais pas. J'avais donc pris la voie des plantes et devenue botaniste.
Aujourd'hui était mon jour de repos, et cela m'avait permis d'allez plus loin que d'habitude. Se déplacer sans voiture, sans train rendait les trajets plus long. Je n'acceptais que les bus et encore... s'ils n'étaient pas bondés !
Ainsi, la plupart du temps je marchais, autrement dis, mon rayon d'action était plutôt court... Enfin bref, j'étais au sous-bois du parc, moins de gens y venait et donc la nature y était moins entaché.

Je m'y reposais, sur une branche à trois mètres de haut, quand je vis une créature étrange, ma première pensée fut que ce fut une vampire... mais en plein soleil ? Une pure sang ? Non, elle me semblait trop fragile et puis elle n'avait pas l'odeur du sang. Je mis une bonne minute à comprendre que c'était une simple humaine, albinos, mais une humaine. Et elle semblait si fragile, que même un papillon vint se poser sur le visage de la femme que je ne voyais pas en étant trop haut.

Cette femme si délicate, que le papillon ne fut pas inquiet et se posa sur elle, comme si elle était une plante. C'était... intriguant. Portait elle un parfum qui lui était familier ? Je vins à parler avec lui par télépathie, tandis qu'elle, se mit à lui causer. Le papillon avait de magnifique ailes bleus et verts aux traits étrangement carrés qui, s'il se sentait en danger, repliait pour donner une forme cubique et métalliser. Il avait changer sa faiblesse d'être lui-même "albinos" comparé à son espèce, en force, en se faisant passer pour un objet dur et immangeable pour ses prédateurs.
A la question de la femme, je répondis les paroles de l'insecte.

- "Bonjour belle fleur, je suis Meyanodeloricquim. Vous êtes comme moi, différent des autres et pourtant humaine, non ?"

Les insectes, ayant une courte vie, n'y vont pas par quatre chemin, d'autant parce qu'ils rencontrent peu de monde que chaque mensonge et tromperie risque leur propre vie. Il leur faut savoir qui est un ennemi de qui avoir confiance en un temps court, sous peine de perdre leur ailes.
J'essayais de prendre un ton plus clair et délicat pour faire la voix de Meya, sans m'occuper de l'incompréhension de la femme qui ne devait pas savoir d'où sa venait, mais pas de son esprit en tout cas, je parlais à voix haute. Allait elle fuir ? Lui arracher les ailes ? Penser que c'est un papillon rare et qui vaut chère ? Je restais allonger sur la branche en la regardant de haut, curieux de voir ce qu'elle ferait.

La jeune femme albinos fut surprise quand elle entendi soudainement une voix sortie de nul part et qui lui avait répondu. Son regard toujours posé sur le magnifique papillon, elle cligna plusieurs fois des yeux de surprise avant de retrouver son regard doux et sourire en regardant le papillon « Je vous pris de m’excusez, je ne m’attendais pas à votre réponse pour être honnête avec vous. » avoua t-elle un peu gênée, visiblement la demoiselle ne manquait pas d’honnêté et ne prit pas peur non plus étrangement « Enchanté de vous rencontrer Meyanodeloricquim. En effet, je suis humaine et différentes des autres humains. Je suppose donc que vous êtes différent des autres papillons aussi alors ? » demanda t-elle avec curiosité en souriant toujours en regardant le papillon, ne bougeant pas pour ne pas faire de mouvement brusque et l’effrayer.

Cela pouvait sembler fou à n’importe qui qui regarderait la scène : une jolie jeune femme, dans les sous-bois, avec un papillon sur le nez, qui lui fait la causette. Il fallait avouer que c’était d’un comique ou d’une étrangeté sans nom ce qui se passait et pourtant la jeune femme ne semblait pas effrayer par tout ça, elle parlait avec naturel comme si elle parlerait à un autre humain.

Rubis avait été surprise c’est vrai au début, elle ne s’y attendait pas du tout à avoir une réponse de la part du papillon, en tout cas ça semblait venir de lui même si la voix ne semblait pas être proche de son visage. C’était assez mystique ce qui se passait là, peut être même que c’était magique. En tout cas aux yeux de la jolie albinos qui était une rêveuse dans l’âme ça semblait être magique ce qui se passait, elle qui croyait secrètement à la magie et qui était fasciné par les étoiles ainsi que les mystères de l’univers, elle qui avait été bercé depuis sa plus tendre enfance par les légendes de son pays et les contes que son père lui contait. Peut-être était-elle trop naïve et innocente mais en cet instant, ce qui se passait entre elle et ce papillon lui semblait être tout aussi naturel qu’une conversation avec un humain, de plus, elle n’avait pas l’air de vouloir prendre ses jambes à son cou ou vouloir du mal au papillon bien au contraire : elle le regardait avec douceur en attendant sagement sa réponse en souriant tendrement comme elle faisait à son habitude.