Il y a des instants, comme ça ... [ Pv ]

Il y a des instants, comme ça, où tout se déboite. Du genre, un matin, vous vous réveillez, et vous vous sentez l'envie de faire redémarrer vos pouvoirs, qui sont restés trop longtemps éteints. Ne me dites pas que ça ne vous arrive jamais !

C'est ce qui arrive à Willelmina Vandom. Ne vous demandez pas si ce truc violet qui vole, en criant à se déchirer la gorge, est un oiseau. Vous vous tromperiez. C'est juste une sorciére qui se sent monter l'envie de déambuler dans les airs, affolée par la perte de contrôle total de son organisme. Ainsi, la chère et tendre rousse vagabonde entre les nuages et les tours, évitant de rencontrer des pigeons ou les antennes télévisées.

Ce matin même, elle s'était sentie l'envie de ... voler. Dans les airs. Ainsi, elle s'était abandonnée à son "désir", et s'était in-extremis transformée en sorciére, avec tout son attirail qui lui manquait tant. Le coeur était sortit de sa poitrine, et elle avait sautée par sa fenêtre, la tête remplie de toutes les idées que peut posséder une adolescente de seize ans normalement constitutée, avec des ailes dans le dos. Tout d'abord, en grande naïve, elle avait tentée de toucher un arc-en-ciel mais c'était raté. Le soleil aussi était hors d'atteinte.

Et elle avait vite perdue le contrôle. Depuis le temps ... elle avait aussi perdue la main ! C'était le cinquiéme arbre qu'elle évitait. Elle pensait s'en sortir avec de la chance - du genre " Hourra, je n'ai rencontrée aucune fenêtre ! " - jusqu'à ce qu'un gratte-ciel vienne pousser sous son nez. Et que, en bonne maladroite exténuée, elle fonce en plein dedans. Mais il fallait croire que la chance était encore une fois avec elle : la fenêtre était ouverte.

Elle déboula violemment dans la pièce, roulant sur le sol en gémissant de douleur. Elle resta allongée ainsi, pendant au moins trois bonnes minutes.

" Je suis toujours vivante ?"

Elle se releva doucement, un sourire sur  les lèvres. Bonheur ... Elle passa sa main dans ses cheveux roux, époussetant sa tenue et vérifiant ses ailes. Tout semblait en ordre. Elle inspecta autour d'elle : un bureau, une plante verte, une machine à café ... Tout était calme, personne ne l'avait vue.

Don était un homme très occupé, celà ne lui suffisait pas de dominer Nexus, il voulait également dominer Seikusu. Le problème était que le second était bien plus compliqué a prendre en controle que le premier, après tout a Nexus les gardes verreux se trouvaient a la pelle, tout le monde avait son prix et il était particulièrement facile de se procurer des mercenaires et des assassins compétents, ainsi que de mettre en place des arnaques financières pour que les pauvres se retrouvent completement endéttés. Ici ils étaient sujets a de nombreuses loi, loi qui empechaient Don de n'en faire qu'a sa tête. Percer en Seikusu était bien plus dur, pour commencer parce que l'esclavage était illégal. Et c'était bien dommage, nombre de petites humaines avaient fait des esclaves satisfaisantes a Nexus, il ne voyait pas pourquoi s'arrêter a ce marché. Il était sur que de nombreux humains de la terres souhaiteraient bénéficier également de ses esclaves. Mais puisqu'ici la liberté était un droit inaliénable, il devait refourguer de esclaves dont il était sur et certain qu'elles ne tenteraient pas de s'enfuir...Et pour l'instant le cas était encore rare.

Donc pour le moment Don avait trouvé du boulot dans le proxénétisme dans la pègre locale de Seikusu, il refilait des filles a des hommes qui les achetait cher, et se faisait du pognon là dessus, pour l'instant il se contentait de rester a sa place mais il avait en projet de renverser dans très peu de temps le boss et de prendre sa place, une fois qu'il serait assez assuré de sa victoire, le boss était bien gentil, mais face a une magicienne ou a une guerrière de Terra il ne ferait pas long feu. Mine de rien il avait sa petite armée personnelle avec lui et s'était bien infiltré dans la société de la terre. Il avait d'ailleurs un bureau dans ce grand building. Officiellement il s'occupait de placements immobiliers, en fait il utilisait ce bureau pour s'acheter des planques diverses et variées a travers la ville. Don n'était que très peu présent ici de toute façon.

La fille poussa un cri de souffrance mélé a un soupir de plaisir alors que Don faisait des va et viens elle. La petite était encore un peu rebelle malgré ses menaces il n'avait pas encore brisé son esprit et il détestait laisser du travail en plan. Il l'avait donc fait venir au bureau pendant qu'il s'occupait d'éplucher ses derniers dossiers et occupait son entrejambe avec elle. Il l'avait faite passée pour sa fille, agée d'a peine 14 ans, kidnappée dans un parking souterrain a la sortie des cours, la pauvre fille n'avait plus vraiment d'opportunité après celà.

Alors qu'il s'appretait a la finir un bruit sourd de crash se fit entendre dans ses bureaux qui le fit sursauter, celà venait apparement de la piece d'a coté...Don en un clin d'oeil maitrisa la jeune fille qu'il envoya se cacher entièrement nue dans un placard.

"Si tu prononce un seul mot je transforme ta vie en enfer."

Et il était serieux, pour le moment il y était allé mollo. Il referma le casier et réajusta ses vetements avant de débouler dans le bureau où il tomba sur une adolescente qui semblait completement perdue. Don regarda rapidement l'agencement de la pièce et en tira la conclusion qui en découlait :elle venait de la fenètre.

Tout en restant prudent l'homme s'avança vers elle d'un pas ferme

"Dites donc, qu'est ce que vous faites ici jeune fille ?"

Devant elle se trouvait un colosse de deux mètres de haut pour cent vingt kilos de muscles, sa peau était ambrée et ses cheveux crépus montraient qu'il n'était pas japonais. Il portait un costume dans les tons grisatres et une cravate jaune.

Merde.

La rousse se mordit la lèvre inférieure, fixant l'homme face à elle. Elle allait encore avoir des ennuis. Elle les récoltait avec une facilité déconcertante, selon elle. Elle passa sa main dans ses cheveux se recoiffant, sans pour autant se lever. Là, il faudrait trouver une solution, et une bonne excuse. Se faire surprendre ainsi était déconcertant.

Elle ne pouvait pas jouer le rôle de la touriste anglaise perdue, elle ne pouvait pas non plus annoncer qu'elle ne connaissait pas cet endroit là du musée qu'elle visitait - elle était convaincue que ça ne marcherait pas - et préféra rester silencieuse un instant, avant de se relever en époussetant ses vêtements. Elle arrivait au niveau de l'épaule de cet homme, et les mains de l'inconnu devaient bien faire 6 fois les siennes ! Elle trembla un moment, puis ...

Une idée.

Elle prit un air blasé, nonchalant, et se recoiffa doucement, balançant sa silhouette fine.

- Allons allons, ce n'est pas ainsi qu'on accueille son ange gardien ! annonça t'elle d'un ton faussement vexé.

Elle le défia du regard, un léger sourire sur les lèvres.

Le sourcil de Don se haussa d'une manière presque comique alors que son visage laissait apparaitre un léger sourire...C'était une blague ? Un cannulard c'est ça ? Non, personne n'osait lui faire des blagues, pas a lui. Il savait qu'il n'avait qu'un sens de l'humour que très limité : ses propres critères de l'humour se résumant a l'ironie de la capture et de la proie qui semblait vouloir jouer a chat avec le prédateur. Le marchand d'esclave lança avec un sourire bienveillant.

"Oh."

Il allait jouer un peu le jeu pour le moment, après tout celà ne lui coutait rien et ce serait tellement amusant de voir la pauvre Willelmina marcher un peu avant de tomber dans le piege a ours et de ne plus pouvoir en ressortir...Loin de se demander comment il allait quitter l'immeuble a présent il regarda le soleil qui n'était pas encore levé, on était très tôt le matin en même temps, les rues étaient encore désertes, c'était bien pour ça qu'il avait pris la peine d'emmener du "travail en retard" au bureau. Travail qui pour l'instant se taisait ou devait récupérer de sa mésaventure.

"Et qu'est ce que me veut mon ange gardien ?Qu'ais je donc fait pour mériter sa visite ?"

Fit il avec un air interessé. C'est vrai que quand on y pense, vu son comportement il aurait cruellement besoin d'un ange gardien...

-Hj-Tu peux décrire ce que ton perso porte S'il te plait?-Hj-

Willelmina battit des ailes promptement. Un personne assez idiote - du genre péquenot sortit tout droit des campagnes - ou croyante même aurait tout gobé sans soucis ! La jeune fille exhibait déjà une paire d'ailes, assez belle et scintillante, comme du cristal, des vêtements hors du commun, un haut violet qui s'arrêtait au dessus du nombril, une jupe verte et des collants rayés, ainsi que de longues bottes sans talons, violettes. ( En fait, ça : http://quizilla.teennick.com/user_images/M/MI/MIA/mia92/1183579887_ransformed.jpg ). Un ensemble peu ordinaire, qui sortait de la réalité en quelque sorte. Il aurait suffit qu'elle exhibe son coeur, et là ...

Elle eut un rapide sourire. Et tendit la main à Don. Au creux de la paume de sa main, venait de naitre un objet bien curieux, tout aussi etincellant et qui empestait la magie à des kilométres à la ronde : http://8e.img.v4.skyrock.net/8ef/margotdu24/pics/153940867.gif , ce qui accentuait l'impression qu'elle descendait tout droit du ciel.

- Disons que chaque personne sur cette Terre se doit d'être dotée d'un ange gardien ...

Elle rangea l'objet, qui disparut comme engloutit par la main, et rangea soigneusement ses mains derrière son dos, le saluant d'un mouvement de tête relativement moqueur. Dans sa tête, Don était un simple employé qui croirait en ces tours de magies. Mais s'il s'averrait plus dangereux qu'elle ne l'avait prévue ... Il serait relativement simple de se débarasser de lui. Elle restait une sorciére, aprés tout ! Et pas des moindres ! Une puissante, que l'on craignait partout où elle allait, alors qu'elle ne songeait qu'à faire le bien autour d'elle. Mais elle possédait une telle puissance grâce à ce coeur ... Qu'elle pouvait faire plier n'importe qui.

La première réaction de Don fut immédiatement la méfiance. Ca empestait la magie, élément assez aléatoire que Don n'aimait pas voir rentrer dans l'équation de ses captures. Même si il était largement équipé pour occuper Willelmina et pas forcement dans le sens sexuel qu'elle l'entendait. En effet Don avait été doté du moyen le plus efficace qu'il soit pour lutter contre la jeune fille : Il était également un Esper après tout. Mais possédait un pouvoir légerement différent de celui de Willelmina, un pouvoir qui rendrait la jeune fille impuissante contre a lui : Son pouvoir, c'était qu'il n'avait pas de pouvoir. Il n'en avait tellement pas que lorsqu'il touchait une personne qui détenait un pouvoir celle ci devenait normale a son tour pour un nombre de minutes égales aux secondes pendant laquelle il rentrait en contact avec elle. Bien sur, Il aurait été très facile pour Don de tenir Willelmina par le bras et ensuite le conflit eut été a sens unique, mais le marchand d'esclave avait quand même une certaine arrogance et aimait la chasse quand le gibier était capable de se défendre. Son pouvoir ne lui permettait d'ailleurs pas de se moquer des utilisateurs de magie, en effet une boule de feu reste une boule de feu, même si elle est magique, il lui fallait toucher le lanceur de sort, pas le sortilège en lui même, ainsi une attaque magique était toujours completement efficace contre lui.

Il y avait des gens dangereux en ce monde, mais Don n'en avait pas peur en sachant qu'il en faisait partie. Certes il était un prédateur, mais il n'avait pas peur de s'attaquer a des proies qui étaient bien plus grosses et bien plus dangereuses que Willelmina. Et c'était justement parce que ses proies se croyaient invincibles qu'elles tombaient dans le panneau si facilement. En effet, quand on était doté de pouvoir quasidivins, eh bien on avait pas forcement peur d'une montagne de muscles. Mais quand on avait plus de pouvoir eh bien là...On pouvait toujours faire son malin. Il pouvait faire plier n'importe qui. Et pas grâce a son coeur, mais grâce a ses biscotos. Qui plus est l'histoire de Willelmina lui plaisait bien. Il sourit d'avantage en prenant un air franc

"Eh bien si je m'attendais a voir un ange débouler dans mon office. Je dois bien avouer que j'avais perdu espoir pendant un moment. Pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir choisi moi et quel dessein va tu m'aider a accomplir ?"

Demanda Don avec un ton amiable alors qu'il se levait et croisait les bras sur sa poitrine, attendant la réponse de Willelmina, il ouvrit la porte de son bureau et lui fit signe d'entrer

"Mais suis je bête, il ne faut pas que les gens sachent que tu es là non ? Viens nous serons tranquille dans cette pièce."

Il la fit entrer dans la piece où il s'occupait il y a quelques minutes a peine de la jeune lycéenne alors qu'il s'asseyait derrière le bureau, il poussa l'uniforme de la jeune fille sous le bureau d'un coup de pied négligeant et laissa Willelmina s'asseoir.

Petit détail, sur le dossier de sa chaise, hors de son angle de vue se trouvait encore la petite culotte de la jeune fille.

Allait elle la remarquer?

La jeune fille s'installa sur une chaise, tranquillement, se demandant si elle avait bien fait de suivre cet homme. Bah, aprés tout ... Que pouvait-il faire ? Elle aurait bien le temps de le tabasser avant qu'il ne bouge le petit doigt. " Cesse d'être parano !" Elle soupira longuement et inspecta la pièce. Mouais, pas terrible-terrible, pas grand chose d'amusant. Son regard s'arrêta un instant sur le morceau de tissu en question, et elle eut un air interrogatif. Bordel de ... Un fétichiste ? Peut-être que, comme dans les mauvais feuilletons, cet homme s'envoyait en l'air avec sa secrétaire sur le bureau, et qu'elle avait oubliée ça, même si cette chose ne pouvait aller qu'à une femme relativement mince - enfin, les anorexiques existaient quand même ... - . Ou alors c'était un fétichiste.

Elle grinça des dents. Elle n'aimait pas tellement la crainte qu'elle ressentait. Elle ne savait pas si c'était ce que l'on nommait l'instinct féminin, mais en tout cas ...

Bref, elle soupira un grand coup.

- Eeeh bien, sachez que les anges gardiens ne viennent pas seulement pour vous aider à résoudre un probléme, ou vous donner une mission. Ils sont juste là pour vous. Au cas où, je dirais.

Elle eut un sourire. S'il gobait tout ça, c'est qu'elle était tout de même baléze en théâtre. Sinon... elle devrait revoir ses classiques.

- Je venais juste vous alerter de ma venue, et que vous sachiez que je suis là pour vous aider, voilà tout !

Elle eut un autre sourire. Elle avait essayée d'adopter un ton diplomatique, comme une politicienne qui explique son programme en détaillant bien chaque mot. Elle battit des ailes une dernière fois, pour clore ce discours bref. Il faudrait qu'elle songe à y aller, tout de même ...

Don n'était pas dupe, ces ailes n'étaient pas biologiques, au moment où il entrererais en contact avec Willelmina elles disparaîtraient, annulées par son pouvoir d'antimagie, elle saurait alors immédiatement ce qui se passait. Généralement il aimait bien mettre ses proies en confiance, celles ci ne faisaient généralement pas attention a ce qui se passait autour d'elles puisque rien ne les informaient que leurs pouvoirs avaient été supprimés avant qu'elles ne s'en rendent compte d'elle même en essayant de lancer des sorts. Ici Willelmina saurait immédiatement que quelque chose clochait au moment même où leur peau se rencontreraient. Il allait devoir ruser.

De toute façon il n'y avait personne ici. Personne ne l'entendrais crier. En effet Willelmina aurait peut être pu faire gober celà a un homme naïf qui n'aurait jamais vu de magie de sa vie, en revanche a un terran confirmé (Pouvait on même parler de "Vé-terran" ici ?) qui avait été le contribuant majoritaire dans la chute de jeunes filles bien plus puissantes qu'elles, on ne la lui faisait pas, pour le moment il ne marchait que dans le but de la faire aller dans son sens. Le marchand d'esclave sourit. Venez au travail avec une esclave, repartez de celui ci avec deux. Don se mit a reflechir. Willelmina allait s'envoler et il ne la reverait surement plus jamais. Si il devait agir, c'était bien maintenant. Mais que faire ? Willelmina était naïve, elle le suivrait n'importe où tant qu'il utilisait les bons mots. Devait il la ramener chez lui ?Non, où serait l'excitation de la chasse dans ce cas là ? Mais si il sautait sur elle tout de suite, il n'y aurait pas de chasse...En même temps si il partait il laissait sa seconde esclave encore un peu revèche dans le placard et nul doute que ça le mettrait dans l'embarras, ça ferait même sauter sa couverture, et perdre celle ci pour un si petit détail l'horripilait. Il devait agir, mais voilà : comment ?

"Pour m'aider dites vous ?"

Don eut une idée et sourit

"Eh bien vous pourrez commencer par m'attraper ces dossiers dans le tirroir du bas."

Fit il avec désinvolture. Et il était diablement serieux, a quoi celà servait il de donner son aide pour des travaux pour des situations de vie ou de mort si Willelmina refusait de l'aider pour quelque chose d'aussi désuet. Il lui pointa un tiroir dans le bas.

"Attrapez moi le dossier L s'il vous plait."

Fit Don, dans ce dossier se trouvait de nombreux noms de jeunes filles ainsi qu'a coté un chiffre assez conséquent, c'était la somme a laquelle il les avait vendu. Willlelmina ne devrait normalement jamais ouvrir ce dossiers "L comme Lycéennes" ce qui amusait Don d'autant plus pour de multiples raisons.

1°)Le dossiers Lycéenne n'était pas dans ce tirroir.
2°)Willelmina pour le chercher allait être obligée de se baisser et de lui montrer donc sa croupe, a travers son jean certes mais c'était déjà le cas.
3°)Il allait utiliser ce même fichier qu'elle cherchait pour marquer son nom une fois qu'il en aurait fini avec elle
4°)Il allait profiter qu'elle soit plongée dans sa recherche pour attaquer...

Croisant les mains il la regarda d'un air obligeant.

Sa pensée premiére ? " Compte là d'ssus." Mais elle ne pouvait pas formuler ce genre de termes, un ange gardien se devait de garder un langage des plus ... recherchés. Distingué, même. En tout cas, ne pas paraître banal. Elle croisa donc soigneusement ses bras sous sa poitrine, s'enfonçant davantage dans son siège, lui jetant un regard qui exprimait clairement le fond de sa pensée. Elle passa sa main dans ses cheveux, et posa son coude sur le bureau, le montrant du doigt d'un air quelque peu blasé.

- Ange gardien ne rime pas avec domestique, claqua t'elle soigneusement.

Elle s'enfonça à nouveau dans son siège, ne daignant même pas se lever. Il ne fallait pas déconner, non plus ! C'est comme demander à un égrégore de nettoyer les vitres ! Elle s'en serait presque offusquée. Mais, un instant, elle se souvint qu'elle n'avait rien à faire en ces lieux, qu'elle commençait à avoir faim et qu'elle voulait rentrer chez elle. Sa mère allait s'inquiéter, aprés tout.

- Bon, c'est pas tout mais j'dois y aller, annonça t'elle gaiement. Vous n'avez qu'à me rappeler quand vous aurez besoin de moi !

Elle eut un sourire et se leva prestement de son siège.

Il avait peut être été un peu trop arrogant sur ce coup là, tellement que ça s'était bien vu. Don soupira quand Willelmina se leva. Il allait devoir précipiter les choses, ou sinon sa proie allait lui filer entre les doigts, après tout il devait éduquer cette jeune filles aux cruelles loi de la vie. Les cruelles loi qui disaient que le monde était dominé par les plus forts, et ceux qui ne se reposent que sur un pouvoir qui n'existe pas n'auront que leurs yeux pour pleurer lorsque celui ci quitterais leur corps. Il allait s'occuper de Willelmina d'une telle manière qu'elle n'oublierais surement jamais cette leçon, et mieux elle n'aurait plus jamais l'occasion de réitérer cette erreur. L'esclavagiste eut un délicieux sourire alors qu'il se levait a la suite de Willelmina et lança a celle ci alors qu'il se levait

"Pardonnez mon ton déplacé, j'ai juste un peu de mal a le croire, voilà tout. Vous devriez éviter de reprendre la fenètre, ce ne serais pas bon si quelqu'un vous voyait."

Fit il alors qu'il passait sa main dans sa veste en faisant mine de récupérer sa clef tandis qu'il refermait la fenètre de l'interieur. Alors qu'il se tournait vers Willelmina il posa sa large et puissante main sur son épaule, il n'eut même pas a plier le bras pour celà, tellement il était grand

"Bien je crois qu'il est temps de passer au plat de résistance alors."

Au moment où Don toucha la jeune fille les ailes de celles ci s'évaporèrent, ne laissant celle que dans sa véritable forme :celle d'une innofensive humaine.

"Voyez vous, j'ai terriblement attendu le moment de rencontrer mon ange gardien. J'espère bien que vous allez rester maintenant que vous êtes là, il y a des problèmes bien plus serieux que vous devriez être a même de régler."

Sa main était crispée sur son épaule, l'empechant de se dégager

Willellmina ouvrit des yeux étonnés quand elle sentit ses ailes s'évaporer, et la panique gagne son organisme rapidement, au point de lui donner mal au ventre. Elle voulut se dégager violemment, mais la prise qu'il avait sur elle se révélait relativement forte. Ohoh, ce n'était pas le plan habituel, ça ne se passait pas comme prévu ! Qu'importe, elle savait quoi faire , elle possédait encore son coeur - heureusement d'ailleurs - et pouvait se battre comme une digne sorciére. Elle ouvrit la paume de sa main, rapidement, mais le coeur qui en sortit était un vulgaire objet. Il ne brillait plus.

" Mais vous m'avez fait QUOI ?! "s'étonna t'elle tandis que sa voix partait dans des aigus, suite à l'étonnement et le choc.

Plus d'ailes, un coeur qui ne fonctionnait plus ... Elle n'aimait pas ça. Mais elle ne voulait pas montrer son étonnement : elle préférait réagir. Elle possédait encore une essence de pouvoir, une force de rebellion, qu'elle ne comptait pas négliger. Elle était une sorcière, diantre ! Tout aussi brusquement, sa main libre attrapa un crayon sur le bureau et le planta férocement dans la main de l'homme, se dirigeant de son étreinte, et reculant, s'éloignant de lui, essouflée. Non non, elle n'aimait pas ça ...

Don eut a peine le temps d'éviter que sa main ne soit embrochée par le stylo, celui ci créant une vive brulure sur sa main qui le fit crier et lacher sa prise. Contrairement a Willelmina, il n'était pas un surhomme et ne possédait pas de pouvoirs capables de l'anihiler, un stylo, c'était toujours une arme. Le marchand d'esclave sentait sa mauvaise nature se reveiller, et il allait bientôt ne plus pouvoir la controler. Si il arrivait d'aventure qu'il subissait trop de dégat il finirait par ne plus se soucier de la qualitée de la marchandise qu'il donnerait a ses clients et répliquer, et vu la carrure de la lycéenne et du Don, le combat serait vite plié. Tout comme un animal doit être dressé, Don pensait que l'usage de la force devait être puni. Don se serra la main un moment alors que le sang perlait sur ses doigts tandis qu'il fronçais les sourcils d'un air peu commode.

"Ce n'est pas une manière élégante de parler a un ainé jeune fille."

Don s'approcha de Willelmina, il ne s'attendait pas au coup du stylo, mais si elle le réitérait il ne tomberais pas dans le piege deux fois, férocement il saisit le poignet de Willelmina et se mit a tordre celui ci sans grand effort pour lui faire lacher prise. Histoire que celle ci se calme il lui assena une gifle, gifle qui avec ses grosses mains sonnerait aussi violent qu'un coup de poing. Pas au point de la faire saigner, mais assez pour lui faire passer l'envie de nuire.

"Donc a partir de maintenant, c'est moi qui fixe les règles. Et la première c'est que tu ne lève pas la main contre moi, ou sinon tu pourra tater de toute l'injustice dont ce monde a fait preuve en faisant naître bien plus fort et bien plus costaud que toi."

Fit il alors que de la main dont il l'avait précédement giflée il saisissait la pierre, la maintenant en lui tordant le poignet de son autre main

"Qu'est ce que c'est que ça ?"

Willelmina eut un cri aigu en sentant son poignet souffrir et se plier sous la force de Don. Dieu, que c'était douloureux ... Atroce. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu ainsi mal, et cette sensation ne lui manquait guère. Ses pouvoirs étaient évanouis, envolés, et elle se retrouvait dans une position déconcertante : celle de la victime. Jamais ! Elle était trop puissante pour qu'on abuse ainsi d'elle ! Elle eut un grognement - elle ne sentait plus son poignet , tellement la douleur était vive - puis sentit arriver quelque chose de relativement violent contre sa joue. Elle aurait presque pu croire à un morceau de bitume, tellement la violence était ... disons ... violente. Elle ne cria même pas, et sentit un goût de sang naître dans sa bouche. Rude épreuve.

Et il attrapa la pierre. Son cœur. Elle voulut le rappeler, mais la pierre resta entre les mains de l'inconnu. " Bordel de ... " Elle soupira longuement. Mais ne baissait pas les bras pour autant. Elle était habituée aux tours que lui faisaient ses pouvoirs, et restait certaine qu'ils reviendraient.


- Va te faire voir, assena t'elle relativement violemment.

Un ton arrogant, un ton de défi presque. Le ton de celui qui n'a pas peur.

Don regarda la pierre entre ses doigts et la tourna avant de la poser par terre, celle ci fut immédiatement rejoint par sa semelle qui écrasa la pierre, la brisant sous sa semelle et signalant l'irrévocabilité de la condition de Willelmina a partir de maintenant, alors qu'il brisait l'artefact il lacha avec une voix pleine de mépris

"Saloperie d'objets magiques."

Fit le colosse alors qu'il arrêtait de tordre le bras de Willelmina et la tirait avec lui dans le bureau d'a coté avant de changer d'avis au dernier moment et de se diriger vers le couloir, pendant quelques secondes qui lui parrurent une éternité Willelmina avança dans le couloir avec Don qui, faché de voir la jeune fille autant gigoter la pris sur son épaule comme un sac a patates alors qu'il s'avançait vers une double porte qu'il ouvrit alors qu'il pénétrait dans la salle de réunion. Une large salle de conférence autour d'une table ovale encerclée de fauteuils en cuir qui s'ouvrait devant une superbe baie vitrée. Don balança la jeune fille dans la salle et referma la porte derrière lui.

"Les vitres de cette chambre sont resistantes, tu ne passera pas a travers."

Fit il alors qu'il approchait de Willelmina et la saisissait par le col

"Bien, attelons nous alors, au TRAVAIL !"

Cria il alors qu'il arrachait son haut d'un geste.

Euh ?! La jeune fille - ainsi ballottée et transportée - mourrait d'envie d'abattre ce géant, mais ne pouvait que se contentait, pendant qu'il la portait, de lui frapper le dos avec ses poings serrés par la rage. Puis elle rencontra, sans qu'elle le comprenne vraiment, le sol d'une salle, et entendit Don lui indiquer qu'ici, elle resterait prisonnière. Qu'il se l'imagine ! Quand ses pouvoirs seraient revenus, le coeur brisé reviendrait à elle ! Il faudrait la tuer pour qu'il cesse d'agir. Mais pour le moment, le coeur gisait autre part, en morceaux. Elle poussa un long soupir, se frottant le dos.

Puis se retrouva relevée, le souffle coupé.

Puis se retrouva à moitié dénudée.

Que ... ? Par réflexe et par principes, elle cala ses mains contre son torse, regardant d'un air bouleversé les fragments de vêtements étalés sur le sol. Elle jeta un regard d'incompréhension et de colère à Don.

- Au travail ? Ne vous imaginez pas que je me laisserez faire, espèce de ...

Il était vrai. Rage oblige, elle attrapa un fauteuil et le balança en direction de l'homme.