Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Discipliner l'héritière. - Asmodée

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Siraye

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Discipliner l'héritière. - Asmodée

vendredi 30 décembre 2022, 02:32:19

Richard Jr. Williams. Dans la mafia New Yorkaise, ce talentueux avocat était une véritable célébrité. Aux prestations exorbitantes, il avait fait innocenter de nombreux criminels influents, des politiciens corrompus et des trafiquants fortunés. Il fréquentait les milieux de la pègre depuis son plus jeune âge et avait naturellement suivi les pas de son père. Ses clients lui furent transmis, peu à peu par ce dernier jusqu’à ce qu’il prenne la tête du cabinet familial vers sa trentaine. Sa notoriété connut une nouvelle prospérité ; ses compétences dépassaient de loin celles de son prédécesseur.

A cet âge-là, Richard avait déjà épousé Catherine, fille d’un trafiquant d’armes et trois enfants étaient nés de leur union : Oliver, James et la dernière, sa préférée, Harper. L’homme d’affaires se montrait rigoureux et implacable dans l’éducation de ses fils. Aucune erreur ne leur était permise, à eux qui prendrait, un jour, la suite de leur père. Il désirait les voir le dépasser, agrandir la fortune familiale et graver leur nom dans l’Histoire. Quand ses exigences amenaient un comportement inhumain, seule sa fille s’en trouvait épargnée.

Joyau de sa famille, Harper possédait un traitement différent de ses aînées. Elle était une véritable fille à papa, gâtée d’une montagne de cadeaux et aux caprices toujours assouvis. Sa mère peinait elle aussi à résister à sa bouille d’ange et ne tempérait jamais les folies de son mari. Catherine les poussait, l’encourageant vers des présents exceptionnels.
Harper grandit en tant que véritable reine. Enfant pourrie gâtée, peste détestable et hautaine, elle peina à lier de véritables relations et se contenta de l’amitié intéressée qu’on voulait bien lui offrir.

Avec l’adolescence, s’ajoutait un désir insatiable, une solitude comblée par de multiples fêtes. L’alcool coulait à flot, dans le dos de son père. La drogue était apportée par quelques amis. Ses études pâtirent de ce rythme de vie indécent. Mais elle réussit à passer le lycée grâce à ses facilités et intégré la faculté par les connaissances de son père.
Elle intégra un cursus de droit, pour lui faire plaisir. Il n’attendait d’elle qu’une chose : la voir profiter de sa vie. Harper continua à profiter des fêtes incessantes, à sortir en boîte tous les soirs… Jusqu’à l’accident de trop.

Un étudiant l’avait approché et leur complicité s’était rapidement remarquée. Son influence néfaste la plongea petit à petit dans les drogues. Il la coupa de sa famille et l’enferma dans un cercle vicieux. Contrairement à la fin attendue, ce n’est pas une overdose qui provoqua la colère de son père. Non, cet étudiant était l’enfant d’un ponte de la mafia, tombé au bénéfice d’un client de son père. Il cherchait maintenant à redorer l’honneur familial.
Au moment où la blonde fut la plus vulnérable, il la kidnappa et la séquestra. Sauvée in extremis d’une mort certaine, elle trouva refuge dans la solitude.

Au bout de plusieurs mois, d’une année universitaire foutue, Harper décida de reprendre sa vie en main. Elle était plus vulnérable mais n’en montrait pourtant rien, toujours encline à multiplier les caprices et torturer les employés de son père. Sous les régulières menaces de licenciement, ces derniers partirent de nouveau dans leur mauvaise habitude et laissèrent à la demoiselle sa liberté.
Or, son père ne l’entendit pas de cette oreille. Il engagea, dans le dos de son enfant, un homme capable de la protéger et de freiner ses sorties à répétition. Il désirait la voir se remettre dans le droit chemin et en ce sens, Richard trouva la perle rare qui ne céderait pas à ses caprices.
Elle n’avait désormais l’autorisation de sortir qu’une fois par semaine, seulement si elle était accompagnée et la consommation de drogue interdite. Harper ne possédait le droit ni de le distancer, ni de se séparer de lui pour d’évidentes raisons de sécurité. L’employé avait carte blanche pour gérer la pénible héritière, tant que celle-ci était protégée et respectait les nouvelles règles.
Après avoir été informés séparément de leur côté, leur rencontre s’annonçait. Dire qu’elle avait mal vécu l’annonce était un euphémisme. Dans sa colère, elle avait jeté plusieurs précieux vases contre un mur. Harper n’acceptait pas sa venue… Et elle lui ferait rapidement comprendre.

Harper s’était calmée depuis ; désormais, elle se prélassait dans la piscine de son penthouse, à faire quelques longueurs sous un lourd soleil estival.

Asmodeus

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Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée

Réponse 1 jeudi 19 janvier 2023, 05:00:22

« Ma Harper... Je n'ai jamais pu la traiter comme les autres. Elle a toujours eu tout ce qu'elle voulait. Elle n'en fait qu'à sa tête. Je voulais qu'elle ait une vie libre, vous voyez ? »

Face à Williams Jr, la longue silhouette immobile ne disait rien, ne réagissait pas. Seule, parfois, la lueur du bout de sa cigarette diffusait une faible lueur rouge autour des traits de son visage. Sa main montait la prendre à bout de doigts, faisait tomber les cendres dans le cendrier à côté de lui, et remontait pour la ramener à sa bouche avant de redescendre encore.
L'avocat se froissait les mains à force de s'angoisser à reconnaître ses erreurs, mais il ne devrait pas. L'erreur était humaine, et l'homme qu'il avait engagé était là pour en réparer les conséquences.
Le vieil homme finit par se reprendre, mais avec un peu trop de promptitude pour être sûr de lui.

« On vous a recommandé parce que vous êtes une sorte de spécialiste pour gérer ce genre de cas... difficile. Mais je ne vous demande qu'une seule chose : ne la blessez pas ! Ça prendra le temps et l'argent qu'il faudra mais je veux qu'elle apprenne à respecter ses devoirs et à honorer son rang. »

Après un énième voyage de sa cigarette, la silhouette finit enfin par parler, d'une voix chaude et d'un ton charmeur :

« Mr Williams, croyez bien que la bonne santé de votre chère Harper sera ma priorité. Quant à la rendre docile, ne vous inquiétez pas pour ça : elle le sera. »



L'été caniculaire battait son plein sur la côte est des États-Unis et ceux qui en avaient les moyens se prélassaient sous leurs climatiseurs et dans leurs piscines tandis que le commun des mortels se mourait sous les ventaliteurs bon marché entre deux sorties collés comme des sardines à la piscine de leur quartier.
Évidemment, Harper Williams était du premier ordre et le penthouse payé par papa disposait de tout le confort moderne. Le nouvel agent chargé de sa surveillance et de sa discipline avait reçu les accès et y entra sans s'annoncer, prenant le temps d'examiner les lieux, fouillant discrètement ça et là et s'emparant de toute la contrebande qu'il pouvait trouver avant de finir par trouver la dilettante, sans surprise, en train d'entretenir son gainage et son bronzage dans la piscine de l'immense terrasse.

Il s'avança vers le bord sans un mot, se révélant enfin à sa vue. Il ne payait pas nécessairement de mine, avec sa stature fine cachant un physique d'alpinisme, son costume noir de prêt-à-porter et ses cheveux presque blancs. Apparemment jeune, mais sans âge précis, l'air modeste mais d'allure assurée, il se présenta avec un léger sourire. Il ne s'attendait pas à être bien reçu mais il donnait une chance à la blonde, fort jolie au demeurant, d'engager leur relation de façon positive. Quoi que son ton annonce, il y répondrait, mais il ne se montrerait pas dur sans justification.

« Miss Williams! Bonjour! Je suis James, votre nouveau... précepteur. C'est un plaisir de vous rencontrer. »

Siraye

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Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée

Réponse 2 mercredi 01 février 2023, 19:35:02

Plongée dans l'exercice, afin d’occuper son corps et son esprit, Harper se savait encore faible face à ses démons. La marchandise abilement dissimulée dans le penthouse restait une source de tentation. Si un certain dégoût se mêlait à une volonté d’arrêter, son addiction demeurait prête à frapper à la première faiblesse. La jeune américaine se croyait  capable de s’en sortir seule, d’éviter des erreurs aussi dramatiques.  La vérité était nuancée ; l’image qu’elle reflétait était loin d’être aussi élogieuse, sans le filtre de l’orgueil.

Nager, sa première passion depuis son plus jeune âge, la canalisait et entretenait ses courbes. Si elle n'était pas tombée dans le prisme de la délinquance et de la drogue si jeune, peut-être aurait-elle pu atteindre des sommets dans ce domaine ?
Le premier à en posséder les regrets était son père. Mais il se rattrapait avec ce nouveau précepteur incorruptible. Il agissait enfin et prenait ses responsabilités pour éviter à sa précieuse princesse de connaître une nouvelle descente en enfer.

Une arrivée qu’Harper n’appréciait pas. Elle était bien loin de se douter que ses quelques brasses allaient lui coûter ses réserves. D’autant plus qu’il arrivait les mains vides, débarrassés des preuves.
L’héritière s’arrêta à ses premiers mots. Ses lunettes de soleil tombaient sur son nez ; ses pupilles céruléennes détaillaient le nouvel arrivant.

« Père m’a parlé de vous. De quelques mouvements, la blonde rejoignait le bord. Les bras croisés sur le carrelage glacé, elle le fixait. James. Il va falloir revoir votre garde-robe. Un costard de créateur est le minimum requis. »

Un détail dont Harper s’occuperait plus tard.
L’héritière posa ses paumes à plat et se hissa hors de l’eau. Ses mèches blondes collaient à son corps humide, mis en valeur dans un maillot noir échancré. Elle s’approcha de lui, d’un pas félin. Ses doigts trempés se posèrent sur son torse et… Elle le poussa dans l’eau.

« J’ai des invités ce soir, je compte sur vous pour rester discret. »

Il lui faudrait s’imposer pour que l’américaine daigne prendre sa présence au sérieux.
« Modifié: dimanche 30 avril 2023, 03:39:11 par Siraye »

Asmodeus

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Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée

Réponse 3 samedi 04 février 2023, 05:32:04

A voir la quantité de contrebande qu’il avait saisi, James se doutait bien que Harper Williams n’avait pas dépassé ses démons. Elle vivait à leurs côtés, soumise à leurs chuchotements, pour peu qu’elle n’y ait déjà cédé à nouveau. Quoi qu’il en soit, le risque de consommations prohibées avait été réduit à néant pour l’instant, et James comptait bien faire en sorte que rien d’interdit n’entre plus ici.

Sa mission serait peut-être compliquée. Il s’en doutait. Déjà, l’attitude princière de la belle héritière annonçait des difficultés pour s’imposer comme son tuteur. Elle tirait beaucoup parti de son physique et de ce qu’il pouvait provoquer chez les hommes, il le devinait. Ses choix et son hygiène de vie récente l’avaient peut-être gâchée dans une certaine mesure, elle n’en était pas moins extrêmement belle et toujours promise à d’excellentes dispositions, si elle voulait bien laisser ses caprices toxicomaniaques au vestiaire de l’adolescence.
Mais plutôt que de prendre outrage de sa remarque sur sa tenue, James sourit et hocha la tête.

« Fort bien, Miss Williams. »

Si elle exigeait un certain standing dans ses appartements et son entourage, il en serait ainsi. James avait plus d’une corde à son arc qu’elle devait encore découvrir.
Ce qui fut moins bien reçu du nouveau tuteur était la bousculade surprise et sa chute dans l’eau, tout habillé, son téléphone, son portefeuille et ses cigarettes en poches. Pris de court, James bascula sans un bruit et fut plus occupé à éviter un plat sur le dos qu’autre chose, et il eut à peine le temps de sortir la tête de l’eau, l’air désemparé comme toute personne immergée par surprise, pour entendre son injonction formelle.

L’héritière disparut et James, piteux, sortit de l’eau en dégoulinant comme un cabot. Il se secoua, mais se résolut vite à devoir dégouliner pour un moment sans espoir de pouvoir se sécher convenablement. L’air sombre, il plongea la main dans sa poche pour sentir un paquet de cigarettes trempé et rempli de bouillie de tabac gonflé sous ses doigts. Il grogna.

Très bien, Harper. Si c’est la guerre que tu veux…

Il quitta les lieux avec autant de dignité que possible, laissant derrière lui une traînée d’eau et un concert de bruits spongieux. Il aurait probablement été en droit de déprimer à ce stade, mais son esprit était orienté vers la résolution des problèmes et il avait une série d’idées en tête pour résoudre ce nœud gordien.
A la manière d’Alexandre le Grand, il le trancherait tout simplement.

* * *

Le soir venu, Harper se préparait à recevoir ses amis. A ce stade, elle avait certainement fait comme tout junkie se retenant de céder à la tentation en s’y exposant, cherchant dans ses cachettes ce qu’elle y avait caché, pour n’y constater que leur absence. Elle pouvait sûrement se rassurer par la venue de ses camarades et leur capacité à la réapprovisionner en contrebande tentante, mais cette source de réconfort viendrait bientôt à se tarir, elle aussi.
Car, comme les invités sonnaient à sa porte et qu’elle se précipitait pour leur ouvrir, alors qu’elle les accueillait un à un avec bises et embrassades fortes en piaillements et exclamations exagérées, elle ne faisait pas attention à ses angles morts. Et dans son dos s’éleva bientôt une voix maintenant connue.

« Bonsoir messieurs. Bonsoir mesdames. »

Les amis s’arrêtèrent pour dévisager l’homme leur ayant adressé la parole. James se tenait droit dans le passage, ses cheveux décolorés recoiffés, vêtu cette fois d’un costume de qualité certainement retouché sur-mesure sur place par un des petits tailleurs hors de prix affectionnés par les traders et avocats de Wall Street. La silhouette détrempée et déconfite en costume bon marché avait disparu pour correspondre aux directives de Harper, mais le sourire malicieux de l’homme n’annonçait rien de bon, ce qui se confirma lorsqu’il reprit la parole.

« Mr Williams m’a chargé de la santé et de la sécurité de sa fille. Veuillez vider vos pocher et vous préparer pour une fouille au corps, je vous prie. »

Parmi les amis de Harper, il y avait un grand dadais, le menton carré et la bouche arquée dans une éternelle moue de mépris, qui le dévisagea de la tête aux pieds avant de s’avancer d’un air dédaigneux. Il pointa son doigt vers lui, se prépara à l’envoyer bouler, mais James jeta sur lui un regard qui l’arrêta et s’exprima d’un ton si ferme qu’il le poussa au repli.

« Je ne crois pas m’être ouvert aux questions, Mr Baxter. » Il connaissait son nom. Que savait-il d’autre ? « Dorénavant, pour le bien-être de Miss Williams, telle sera la procédure. Rappelez-vous qui paye ce penthouse, messieurs-dames. »

Et cette dernière sentence était plus adressée à Harper qu’aux autres.
Comment les choses allaient-elles tourner à présent ? Baxter allait-il chercher à affirmer sa position d’alpha pathétique ? Ou Harper allait-elle piquer une crise princière ?

Siraye

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Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée

Réponse 4 dimanche 30 avril 2023, 04:17:01

La nouvelle venue de James poussa l’héritière vers une de ses cachettes. Juste une fois, murmura-t-elle sans grande conviction. Elle s’assura de l’absence de son percepteur et s’enferma dans les toilettes. Un pied après l’autre, l’américaine se hissa sans mal sur la cuvette fermée pour atteindre le placard en hauteur. Sur le dessus se dévoilait une de ses planques préférées dans une petite boite en osier, en accord avec la décoration. Son père avait fouillé le penthouse de nombreuses fois, sans jamais penser à cette innocente cachette… Mais son nouveau précepteur n’était pas du même acabit. Avec le contenant entre les mains, Harper descendit de son perchoir pour s’y asseoir et l’ouvrit : « RIEN ? hurla-t-elle, furieuse. » La boite se fracassa par terre, balancée dans un excès de rage.

La belle blonde courut à la cuisine pour fouiller d’autres planques, en vain. La chambre, la salle de bain puis le salon mais le résultat restait le même. Dernier espoir: la chambre d’ami. Le constat fut amer. Toute sa came, un peu plus de deux milles euros de marchandises soigneusement cachées partout dans le penthouse s’était volatilisée. Un seul coupable lui venait à l’esprit : James. Pourtant, l’héritière ne pouvait pas l’accuser d’avoir pris son bien, ni se plaindre à son père. Il comprendrait sa rechute et renforcerait l’autorité du nouvel arrivant. Elle devait s’y prendre autrement pour lui faire comprendre qu’elle était l’unique maîtresse de ce bateau et le soumettre à sa vision. Deux idées lui apparurent subitement. Harper décida de contacter Kyle Baxter, un de ses vieux amis et fils d’un proche client de son père, costaud et capable de rivaliser (elle l’espérait) avec son nouveau protecteur.

A une seconde amie, Evelyn, une fille d’un baron de la drogue bien connu, elle envoya un texto :

Apporte-nous de quoi s’amuser ce soir,
Je te rembourse.
XOXO.


*
* *

Le soir venu, le penthouse fut décoré en conséquence avec une grande tablée pour les invités. Dans une charmante mais vulgaire robe de soirée bleu-marine Harper débarqua. Le tissu couvrait à peine ses fesses.
Les embrassades débutaient, certains proches de l’héritière se permettaient un comportement déplacé, laissant leurs mains traînées. A l’image de Kyle, qui pour marquer son territoire devant le précepteur, souleva l’américaine les deux paumes bien ancrées contre son fessier rond. Il la lâcha, James lâcha sa bombe. Les fouiller ?

Les protestations s'élevèrent vite parmi les invités qui trouvaient l’accueil indigne. Si les deux premières acceptèrent sans râler, tous ne comptaient se prêter au jeu. Evelyn cherchait déjà un moyen de cacher la marchandise sans que le précepteur puisse la repérer. Au bout de la file d’une petite dizaine de personnes, elle avait le temps de trouver une solution.

« Ce n’est pas une raison pour traiter mes invités de la sorte ! »

De nouveau, les plaintes fusèrent. Trois invités cleans étaient passés, c’était désormais au tour de Kyle Baxter mais ce dernier ne l’entendait pas de cette oreille. Les bras croisés sur le corps, il comptait bien affirmer sa position pour réussir à séduire la belle Harper. S’il devenait son sauveur, elle lui tomberait dans les bras, non ? Avec cette pensée bien primitive, il s’opposa à son tour à l’autorité :

« Vous pensez vraiment que votre patron va laisser passer votre comportement quand nous aurons averti nos parents ? »

Pour ces enfants à papa, n’ayant rien accompli, cette seule mention suffisait en général à faire trembler le plus courageux des employés. Or, M. Williams avait été bien clair et il savait très bien amadouer ses clients pour éviter tout conflit malgré les protestations des enfants… En réalité, eux-même en avaient un peu marre de posséder des bons à riens comme progéniture et se ferait un plaisir de recruter un personnel aussi compétent que James pour les recadrer.

« Aah… Soupira Harper. Vu que vous avez gâché notre soirée, il ne nous reste plus qu’à sortir. Vous venez ? »

Tous acceptèrent. Seul défaut : Harper n’était désormais autorisé qu’à sortir qu’une fois par semaine. Le vendredi ou le samedi, jamais en semaine… Nous étions déjà lundi ! Quel dommage.
Sans se soucier de ce fait, l'héritière se saisit de son sac à main et d'un léger manteau, prête à partir, laissant sur place le précepteur supposé l'accompagner dans ses déplacements.

Asmodeus

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Re : Discipliner l'héritière. - Asmodée

Réponse 5 samedi 13 mai 2023, 05:41:18

Les héritiers minables qu’ils étaient avaient toujours l’habitude d’être accueillis partout comme l’aristocratie de ce monde injuste. Ils traitaient tout un chacun comme des accessoires et des ustensiles jetables et sans intérêt et étaient, à plus d’un égard, un poison pour l’existence de tous ceux qu’ils croisaient. Se retrouver confrontés à de la résistance et à un acte d’autorité les projetait directement hors de leur réalité hors-sol pour les plonger dans le désarroi le plus total et il était normal qu’ils protestent et résistent. James l’avait prévu. Il avait compté dessus.
Lorsque Baxter s’était interposé et avait voulu mener la résistance, son petit jeu évident arracha un sourire mauvais au tuteur, qui croisa son regard sans trembler le moins du monde avant de glisser :

« Pourquoi ne pas les avertir tout de suite ? »

Il avait porté la main à sa poche pour tirer son téléphone, provoquant une réaction dubitative et, plus que tout, désemparée sur le regard du clubber décérébré qui se retrouvait face à une interrogation terrible : ce type avait-il le numéro de son père ? Et s’il l’avait, est-ce que son père allait se mettre de son côté ? Il n’oserait pas… Si ?
Heureusement pour lui, Harper, en hôtesse confirmée, désamorça la situation avec sa propre bombe de contre-feu : elle comptait sortir. Or, il était établi qu’elle ne pouvait pas sortir ce soir. Elle le savait. Peut-être l’avait-elle oublié, mais ça ne changeait rien à la règle. Elle avait pu agir le plus rapidement possible pour éviter de devoir se confronter au refus de James, mais elle ne couperait pas au refus, quoi qu’elle fasse pour essayer de l’éviter.
Elle avait rapidement disparu avec son sac à main dans son groupe d’amis, qui avaient plongé dans l’ascenseur et enfoncé le bouton du parking souterrain en s’esclaffant et en poussant des cris enjoués. James regarda les portes se fermer avant de sortir un badge de sa poche… et de prendre l’escalier de secours.

La bande avait sauté dans ses voitures. Coupés sport, muscle cars, citadines européennes de luxe… Baxter se démarquait avec une Lamborghini orange pétard bruyante qu’il poussait volontairement et inutilement dans les tours. Vitres baissées, musiques à fond, ils continuaient de crier en se dirigeant vers la sortie du parking quand… une silhouette en costume se retrouva en travers de leur chemin en bas de la rampe de sortie.
Dans son bolide de tête, Baxter se mit immédiatement à exploser de rage, autant pour impressionner Harper assise à ses côtés que pour extérioriser la frustration que son comportement lui faisait subir. Il ouvrit la porte et sortit au pied du véhicule et se mit à hurler, à vociférer des insultes sur le ton du défi. James l’observa en silence, inatteignable, immobile, avant de tourner lentement la tête vers le côté passager du véhicule et de croiser le regard de la blonde. Il s’exprima d’une voix calme, mais forte et parfaitement audible malgré le vacarme.

« Vos permissions de sortie ont été limitées, Miss Williams ! Une fois par semaine, vendredi ou samedi. Je vous suggère de considérer un report de cette soirée et de remonter calmement avec moi. »

Il marqua une légère pause, laissant l’héritière peser ses options avant d’ajouter, en coupant Baxter dans sa lancée imminente :

« Vous n’avez rien fait de mal. Convenez d’une autre date et remontons ! »

Baxter était rentré dans son italienne en grognant, claquant la porte-papillon rageusement et frappant son volant.

« Non mais t’y crois à ce type ?! J’m’en tape, je fonce ! Hein ? Harper ? On y va ? »


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