Identité : Omanne
Âge : N’a pas compté
Sexe : Variable
Race : Créature
Sexualité : Oui
Histoire
L’ennuie.
C’est la première chose dont je me souviens, alors que j’errais sans but à travers des forêts et des déserts. Je regardais ces animaux vivre leur vie, ne se doutant pas de ma présence. Après tout, je n’étais pas de leur monde, ni même de leur plan. Au mieux un courant d’air ou une source d’énergie qu’ils ne sentaient pas.
Puis, la première cité humaine et la fin de l’ennuie, du moins pour le moment.
Ces animaux étaient différents des autres. Ils ne faisaient pas que se nourrir et se reproduire ! Ils me semblaient particulièrement intrigants. Alors j’ai commencé à les observer. Certains avaient l’air de ressentir ma présence, ou au moins sentir ‘quelque chose’. Mais surtout, à force de les observer, j’ai commencé à me poser des questions sur moi-même. Ils semblaient toujours vouloir tout comprendre, et cela commençait à déteindre sur moi également. La curiosité était venue s’installer dans mon esprit.
J’ai commencé à réfléchir, me poser des questions. Pourquoi toutes ces créatures que je voyais dans ce monde étaient dotées d’une enveloppe physique et moi non ? Est-ce que c’était une fatalité ? Un avantage, un inconvénient ? Et surtout, est-ce que je pouvais y remédier ?
J’observais un peu plus longtemps ces ‘mages’ humanoïdes. C’est comme ça qu’ils semblaient les appeler, bien que tous ne se ressemblaient pas : certains avaient des attributs parfois très différents des autres. Ils maniaient cette étrange énergie que je ressentais tout autour de moi, pour en faire diverses choses. Alors, pourquoi ne pas essayer moi aussi ?
Je me souviens m’être installé dans d’étranges ruines à quelques lieux de la cité. Un endroit visiblement calme et abandonné de tous dont l’architecture tranchait avec celle de la ville. Après en avoir exploré les moindres recoins sans rien y trouver d’intéressant, je m’étais alors mis à pratiquer la ‘magie’. Les résultats n’étaient, au début, pas très concluants. Mais après quelques temps – des semaines ? mois ? impossible à dire, le temps n’était alors qu’une notion vague – j’eu ma première réussite. Rien de très impressionnant, mais j’avais réussi à influer sur un élément physique et abîmer un bout de pilier. J’étais donc sur la bonne voie !
Mais le calme apparent du lieu fût interrompu par des visiteurs. Je ne maîtrisais pas bien leur langue, n’ayant pas passé une vie à observer les humains, mais je comprenais tout de même quelques mots et leurs intentions. A priori, il s’agissait de brigands. Un peu comme des chacals, ils fondaient sur leurs proies pour s’approprier leurs biens ou leurs vies. Rien de bien intéressant, c’était même plutôt pathétique de les voir se féliciter de leurs prises dont ils ne faisaient visiblement rien.
Puis, d’autres arrivèrent. Des types en armure, comme j’en avais vu en ville. Ils étaient visiblement là pour nettoyer les lieux et récupérer les biens. C’était pour le moins intéressant de voir cette espèce s’entretuer pour des objets qui n’avaient de valeur que celle qu’ils voulaient bien leur accorder.
Le cycle se répétait avec le temps. De nouveaux brigands. De nouveaux chevaliers – c’était visiblement le nom donné à ces hommes qui protégeaient les cités humaines. Parfois, un des brigands se cachait le temps que passe la tempête ; mais il ne s’en sortait pas : je maitrisais de mieux en mieux mes manifestations physiques, et si je voulais les améliorer il fallait que j’étudie la composition des corps humains.
J’allais finalement pouvoir me mêler aux humains et les étudier de plus près.
Mes premières tentatives ne furent pas de franches réussites. Les déplacements de mes matérialisations étaient hasardeux, et mon comportement aussi. Les groupes humains que je croisais étaient particulièrement méfiants ou agressifs. Combien j’ai dû en tuer ? Je n’en sais trop rien. La réponse n’a aucune importance, tout comme leur morale.
Tout ça fût finalement payant. J’avais perfectionné mes manifestations physiques, me permettant même de pouvoir afficher un visage que je pouvais rendre expressif. J’avais ainsi eu l’opportunité de rejoindre un groupe d’explorateurs, cherchant à en apprendre plus sur des ruines. Bien que ma présence fût motivée par l’étude de ces êtres humains, je me surpris à apprécier cette exploration. Ils m’expliquèrent ce qu’ils venaient chercher, ce que ça pouvait leur apprendre de leur histoire. Tout ça n’était pas sans danger, mais à la longue mon aptitude au combat s’était elle aussi améliorée et j’arrivais à donner le change sans avoir à user de ‘magie’. Du moins c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que je remarque les regards furtifs que jetait la magicienne du groupe à cette enveloppe corporelle.
Au fil des jours, celle-ci venait me parler de plus en plus régulièrement et en tête à tête. D’abord pour échanger sur l’expédition, puis de ses doutes sur ce que je suis réellement – mais sans intention d’en parler aux autres. Pour une fois, j’étais positivement surpris. Devant un tel intérêt scientifique, et appréciant un minimum sa compagnie, j’ai alors décidé de répondre à quelques-unes de ses questions : parfois sur moi, parfois sur le passé de leur monde. Après tout, j’avais vu certaines choses que le temps a fait disparaître.
Mais son intérêt était également sexuel. Ça aussi c’était particulièrement inattendu. Mais je n’avais pas réellement de raisons d’objecter, aussi lui donnais-je ce qu’elle voulait. Ce fut quelque peu délicat, mais l’exercice semblait lui plaire et, de mon côté, je découvrais par l’intermédiaire de cette enveloppe charnelle de nouvelles sensations que je trouvais particulièrement plaisantes. Dans un sens, je me découvrais une forme de libido.
Toute bonne chose a cependant une fin, tout comme cette expédition. Je ne sais pas ce qu’est devenue cette mage, je ne peux que supposer que le temps l’a rattrapée. Mais des mages, j’allais en croiser d’autres au fil des années. C’est d’ailleurs de très nombreuses décennies plus tard que deux d’entre eux firent une expérience dont le résultat apparut quelques mètres à peine de là où je me reposais. Une drôle de déformation de l’espace, à travers laquelle un autre lieu semblait apparaître. Intriguant ! Les deux mages arrivèrent quelques minutes après cette apparition, visiblement excités. L’un d’eux me regarde en me posant des questions – depuis quand ce portail est là, est-ce qu’il a bougé, est-ce que quelque chose en est sorti… je réponds vaguement et écoute leur discussion, cherchant à comprendre de quoi il retourne. Comme souvent lorsque je ressens une nouvelle forme d’énergie magique, je l’étudie et la décrypte pour pouvoir la reproduire en cas de besoin. Et, une fois n’est pas coutume, je me rends compte qu’elle me sera utile : les deux mages explicitent leur idée de portail, se disant que traverser cette distorsion doit mener dans une contrée lointaine ou dans un autre monde.
Il y aurait donc un nouveau monde à découvrir par-delà cette forme de magie ? Intéressant ! Je les laisse discuter encore un moment, avant que la magie se dissipe. Les deux prennent des notes avant de s’en aller, contents du résultat. Et moi, je reproduits leur sort dès qu’ils sont hors de vue et étudie le résultat de plus prêt. J’envoie par ce portail une matérialisation féline de mon être, me demandant ce que je vais découvrir. L’environnement est-il viable pour des êtres organiques ? S’agit-il d’un lieu vide de vie ? Des questions simples auxquelles j’ai eu des réponses particulièrement rapides, puisque j’aperçois des humanoïdes quelques secondes après mon arrivée. Parfait ! Une fois le félin dissipé, j’y vais par moi-même.
Comme je l’ai fait durant de nombreuses années dans cette dimension que je connaîtrais à terme sous le nom de Terra, je me suis alors mis à étudier le fonctionnement de ce nouveau monde. Je remarque assez vite que ses habitants semblent avoir oublié la magie au profit de la technologie, qui leur simplifie la vie au quotidien. Leurs villes sont plus grandes et denses, les bâtiments d’une flagrante différence avec ceux de mon monde d’origine. Et pourtant, il m’arrive parfois de détecter ici et là un peu de magie. D’autres voyageurs peut-être ? En tout cas, tous ne semblent pas humains.
Avec le temps, je me prends d’affection pour ce monde. L’autre me plait aussi, mais j’ai plaisir à voir la technologie et les recherches évoluer. Cela trouve surement écho dans ma soif de découverte, bien que je regrette le manque d’étude sur la magie et le fonctionnement des êtres de ce monde. J’applique à nouveau les méthodes de Terra, essayant de m’infiltrer parmi les humains. Tout ne se passe pas bien, pour ne pas dire que parfois les choses dérapent… je crois même être à l’origine de certaines de ces ‘légendes urbaines’ qu’affectent particulièrement certains d’entre eux. Mais je finis néanmoins par réussir mon coup, découvrant leurs écoles où ils apprennent de nombreuses choses, leurs loisirs parfois basés sur leurs technologies, l’importance qu’ils accordent à l’argent et cette notion de notoriété qu’ils mettent parfois sur un piédestal.
Au fil des années, je me prête de plus en plus au jeu. Observer est une nécessité, mais expérimenter aussi. La technologie a évolué, et avec elle les métiers et les loisirs. Immatériel, je profite de ce qu’ils appellent smartphone pour observer leurs intérêts – réseaux, films et autre produits culturels… - mais dans l’intimité de leur domicile ou de leur cercle privé, je découvre les fantasmes des habitants de ce monde. Est-ce que ceux de Terra en avaient autant eux aussi ? Ou est-ce dû à leur mode de vie basé sur le paraître ? C’est un sujet comme un autre que je me décide à étudier.
Avec tout ça, j’ai de quoi m’occuper durant ces prochaines années. Etudier la psyché humaine, l’influence de l’environnement sur ces êtres, mais également m’essayer à certaines de leurs activités pour comprendre ce qu’elles leur apportent… et cela, dans les deux mondes.
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Caractère
Omanne a un esprit scientifique et retord, alimenté par une curiosité sans fond.
Cherchant à expérimenter pour satisfaire sa curiosité, l’entité n’applique généralement pas les principes moraux humains et n’a que faire d’éventuelles conséquences collatérales, néfastes ou non, puisqu’elle ne se sent pas concernée par le sort de ses cobayes.
Il lui arrive néanmoins d’avoir un minimum d’empathie pour les sujets particulièrement intéressants.
La créature peut aussi se montrer bienveillante dans le cas où elle se greffe à un groupe pour certaines activités. Loisir, travail, exploration… elle trouve toujours cela intéressant d’étudier la façon dont collaborent ces êtres pour construire quelque chose de plus grand qu’eux.
Enfin, il semblerait qu’à force de fréquenter des humains elle soit capable de s’attacher un minimum. Ça serait en tout cas l’explication la plus logique au fait qu’elle adopte souvent la forme de la mage qui s’est le plus rapprochée d’elle par le passé.
Physique
Extrêmement variable et dépendant des circonstances.
L’apparence immatérielle d’Omanne est particulièrement floue et abstraite… en plus de ne pas être visible.
Pouvoirs
Immatériel (passif) : Omanne n’est pas visible par le commun des mortels, mais son énergie peut être sentie par certains adeptes de la magie.
Matérialisation (actif) : La créature se construit une enveloppe de chaire. Celle-ci peut être manipulée par ses soins, ou réagir d’elle-même avec un semblant de personnalité. Elle disparaît lorsqu’elle rompt le lien magique avec.
Copycat (actif) : L’entité peut analyser et reproduire les sorts qu’elle a déjà vu. Cependant, cela a ses limites : bien qu’il lui soit aisé de changer de dimension, les sorts qui se manifestent physiquement ont besoin de passer par un proxy : une de ses manifestations. Cela lui demande donc bien plus d’énergie, et n’en vaut généralement pas le coup.
Autre
Merci à Anéa pour sa patience en MP o/
Il parait qu’Omanne est une anagramme de No Name. Bizarre.
Comment avez-vous connu le forum ?
Double compte :-)
