Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Trois livres sur la mauvaise étagère { Pv ~ Alice Makai }

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Dextra-Senestra

Humain(e)

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    Description
    Deux jeunes lycéen de Seïkusu, un petit frère au coeur sur la main et une grande soeur insupportable et jalouse.
    
    Senestra est un jeune homme athlétique, travaillant dans un restaurant italien et versé dans la pop culture japonaise. Il vit avec son pc quand il n'a rien à faire.
    
    Dextra est une jeune fille aux abords compliqué, jugeant autrui et extrêmement amoureuse de son petit frère. Versée dans l'occultisme, elle aime à pratiquer quand son frère a le dos tourné.
Senestra venait tout juste de finir ses cours. Encore une mercredi de bouclé, encore une belle journée qui se profilait à ses yeux. Il était à peine dix-sept heure, tant et si bien que mille possibilités se présentait à lui : partir faire quelques courses en ville, profiter d'un peu de temps avec des amis dans l'un des clubs du lycée, peut-être même simplement rentrer chez lui et profiter des heures qui suivent pour se détendre un peu avant d'entamer la cuisine et ses révisions. Pourtant... Rien de tout cela n'allait arriver. Depuis quelques temps, après les cours de ce milieu de semaine, le jeune homme prenait de son temps pour se diriger ... Vers la bibliothèque du lycée. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes. Non pas qu'il ne soit pas studieux, bien au contraire, mais généralement il n'avait pas le bonheur de se trouver assez de temps pour simplement s'installer avec les manuels prêtés par l'établissement afin de parfaire ses révisions. Plus de la moitié de ses soirées étaient dédiées au restaurant où il travaillait après tout, puis il se devait de s'occuper de la maisonnée qu'il partageait avec sa soeur. Autant dire suffisamment de raisons de ne pas s'adonner à une escale auprès des livres et du silence satisfaisant de la bibliothèque du lycée.

Mais il y a un bon mois et demi, quelque-chose avait changé. Alors qu'une de ses camarades de classe ne pouvait se libérer pour faire le rangement des ouvrages empruntés par d'autres étudiants, il s'était retrouvé à lui filer un coup de main, la remplaçant pour la fin de journée. C'est là qu'il avait rencontré Alice. La demoiselle avait eut besoin d'un manuel, et il avait eut bien du mal à le retrouver parmi les étagères, suffisamment pour que la gêne l'amène à ironiser son incompétence. Elle avait rit, lui aussi. C'était le point de départ d'une relation qui, depuis, se poursuivait chaque mercredi. Il quittait sa classe, traversait l'étage, et descendait les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée, atteignant peu après les deux portes coulissantes qui délimitaient l'entrée de la bibliothèque, puis s'y installait en attendant l'arrivée de la charmante compagnie qu'était sa collègue d'étude. Ils parlaient à voix basse, s'échangeaient leurs cours afin de s'entre-aider, parfois même se permettaient quelques racontars afin de marquer une pause dans leurs révisions. Ce dernier point arrivait de plus en plus souvent au fur et à mesure du temps qui passait par ailleurs, mais par chance, l'approche des vacances scolaires leur offrait de plus en plus souvent la bibliothèque vide, livrée à leurs entretiens les plus anodins.

Il arriva encore une fois dans cette bibliothèque avec la solitude pour seule consoeur. Il ne s'en étonnait guère, le printemps était le temps des amourettes et des sorties, des passions qui se noue dans les parcs comme les amitiés qui se vivent dans les rues. Pour lui, ce n'était qu'une bénédiction de plus, le silence total des lieux, les tables baignées par la lumière chaude du soleil. Il s'avança entre les rayonnages et alla trouver sa place sur une chaise rudimentaire, près d'une fenêtre, avant de sortir ses devoirs de la journée. Il allait en faire un maximum avant que sa camarade n'arrive. Pour plusieurs raisons, la première étant qu'il voulait s'arroger le maximum de temps pour discuter des éventuelles curiosités de la charmante demoiselle aux cheveux couleur de nuit. La seconde qu'il lui était arrivé quelque chose d'assez... Particulier, il y a de cela deux jours, et qu'il comptait profiter de son temps libre pour réfléchir encore un peu de la manière de mettre cela sur le tapis. Surtout qu'il avait déjà passé les deux dernières journées à se creuser les méninges sans trouver de manière habile pour en parler.

LE fait est que ... Senestra était un jeune homme tout ce qu'il y a de plus normal. Passer du temps sur le net, parfois pour des recherches peu orthodoxes, ce n'étai pas une étrangeté en soi. Mais récemment, quelque-chose d'assez énigmatique avait fait une apparition sur ses forums : "Who is Sakura ?". Derrière ce titre de post se cachait une recherche peu banal, à savoir l'identité d'une jeune femme qui semblait poser dans des tenues affriolantes afin de gagner sa vie. Une parmi tant d'autres par ailleurs, mais les internautes avaient une vision différentes de ce cas. La jeunesse du sujet, le fait que son visage restait absent, ainsi que le fait qu'il semblait toujours y avoir un second partie pour la photographier. Certains jugeaient qu'il s'agissait d'une mise en scène, d'autres allaient de leur petit avis, soulignant qu'il s'agissait peut-être d'un cas d'abus. Un parent utilisant son enfant pour se faire des sous faciles, un petit ami qui prostituait sa copine. Finalement, Senestra avait mis son nez dedans et un détail assez anodin avait finalement éveillé de nombreuses questions en son esprit.

Il s'agissait d'une mèche bleu. Un bleu de nuit qu'il rencontrait tout les mercredi en fin d'après-midi. Une mèche légèrement ondulante qui n'occupait que quelques pixels d'images, mais suffisante pour amener le jeune homme à se demander si celle dont il appréciait la délicate présence chaque milieu de semaine ne pouvait pas se trouver dans le genre de situations louches qui étaient prétextés pour cette fameuse "Sakura". Problème ... Il ne pouvait définitivement pas arriver sur ses grands chevaux pour lui sortir le terme si peu habile de : "Dis moi, Alice, tu ne serais pas cette "Sakura" que l'on voit partout sur le net ces derniers temps ?". Autant se mettre immédiatement une belle dans le pied, il en avait conscience. En plus, il ne voulait ni la froisser, ni la blesser. Il ne saurait comment ne pas s'en vouloir le cas échéant.

Alors, tout en faisant ses exercices, il remuait ses idées dans sa caboche, se massait instinctivement le menton comme si cela pouvait lui permettre de mieux réfléchir. Mais un blocage est un blocage, et tandis qu'il répond automatiquement aux multiples équations sur sa feuille de cours, il bute sur chacun des mots qu'il pourrait tenter de dire à son amie. Une réflexion misérable et sans issue qu'il entretient malheureusement jusqu'à ce qu'un bruit particulier le tire de sa transe. Ce son, c'est celui de la porte coulissante, ce qui amena le jeune homme à lever la tête en direction de celle-ci. Cela pouvait être l'élève en charge de la bibliothèque comme il pouvait s'agir de celle qu'il attendait. Par pur bonheur, ce fut le second cas qui se révéla véridique. Elégante, presque à se dissimuler derrière ses affaires de classe, Alice pénétra dans la bibliothèque au rythme délicat qui la définissait, de petits gestes simples et mesurés, silencieux, qui ne manquaient jamais de charmer le jeune adulte. Afin de l'aider un peu, il se dressa de sa chaise et lui fit signe, meilleur moyen de se rendre visible.

" Bonjour Alice, je suis là. "

On ne peut pas dire... Mais rien qu'à la voir, Senestra se trouvait bien chanceux d'avoir eut le bonheur d'une telle rencontre. Il en oubliait presque sa problématique question, et d'ailleurs tant pis pour cette dernière. Il trouvera quelque chose sur le tas.

Alice Makai

Humain(e)

La sonnerie du lycée venait de retentir, la journée de cours se terminait enfin pour Alice qui se leva de sa chaise avec un sourire aux lèvres pour ranger ses affaires. On était mercredi, et si pour d’autres de ses camarades, c’était un jour réservé à diverses activités scolaires, pour la demoiselle c’était surtout le jour qu’elle avait réussi à se bloquer pour aller travailler ses cours à la bibliothèque du lycée. Seulement travailler les cours, vraiment ? Pas tout à fait en réalité, car il fallait avouer qu-

- Petite soeur, les chaises ne vont pas se ranger toutes seules !
- O-Oui pardon Haru, je t’aide !

L’interpellation de son frère avait sorti Alice de ses songes inavoués. Les jumeaux étaient responsables de nettoyer la classe ce soir-là, mais Haru semblait pressé de partir, sa sœur également, même si elle faisait en sorte de ne pas trop le laisser transparaître, s’affairant à ses tâches avec l’application qui lui était propre. En même temps, elle n’avait pas forcément très envie que son double ne devine les pensées qu’elle avait en tête, sinon il l’aurait charriée pendant des semaines. Mais était-ce si mal de se réjouir à l’idée de rejoindre un camarade ? Un camarade si serv-

- Ah zut je n’avais pas vu l’heure, Je te laisse terminer, je me dépêche, je suis déjà en retard, Takeda m’attend pour commencer les livraisons. On se voit ce soir !
- Pas de souci, bon courage à vous deux !   

Le jeune homme quitta la salle en courant, laissant sa sœur finir leur corvée à tous les deux, celle-ci lâchant un petit sourire amusé en le regardant partir. Heureusement pour lui qu'elle était bonne poire ! Mais elle n'avait pas de temps à perdre, elle voulait profiter de la moindre seconde, aussi se hâta-t-elle de terminer avant de quitter la salle de classe désormais vide, son sac sur l’épaule et ses cahiers dans les bras.

Elle traversa les couloirs sans croiser personne, plus âme qui vive dans le bâtiment. En même temps, qui aime rester enfermé par un temps aussi clément que celui de ce début de printemps ? Une petite moue passa sur le visage de la demoiselle en songeant à cela. Et si lui aussi préférait profiter du soleil pour se promener plutôt que de discuter avec elle ? Non, quand même pas ?... Alice ne voulait pas se l’avouer, mais cette simple pensée la peina plus que ce qu’elle aurait dû. Rah ! Elle ne devait pas paraître négative ! Se tapotant les joues pour se redonner de l'énergie, elle reprit sa marche vers l'antre des livres.

Un couloir, un second, une volée d'escaliers, et enfin elle arrivait au lieu tant attendu. Seul le silence l'accueillit, comme elle s'y attendait. Cela ne signifiait pas que l'endroit était vide pour autant, les tables de travail étant un peu éloignées de l'entrée, mais au moins il ne grouillerait pas de monde. A pas lent, elle s’avança, regardant de chaque côté en se demandant si on l’attendait bien, quand elle entendit le bruit d’une chaise résonner dans le calme de la salle, suivit par une voix qui lui réchauffa le coeur à entendre.

-  Bonjour Alice, je suis là.

L’interpellée tourna la tête en direction de celui qui venait de parler et le gratifia d’un de ses sourires doux qui n’appartenaient qu’à elle. Il était là, fidèle au rendez-vous, et c’était le plus important pour elle en cet instant.

- Bonjour Senestra. Désolée du retard.

En croisant le regard du jeune homme, Alice ne put contenir un rougissement. Lorsqu’ils s’étaient rencontrés dans cette même bibliothèque, il y a plusieurs semaines déjà, le feeling était de suite passé entre les deux lycéens. Au fur et à mesure de leurs rencontres, la demoiselle pouvait sentir son propre cœur battre un peu plus fort à chaque nouvelle fois qu’ils se retrouvaient. Maintenant, est-ce qu’elle l’assumait ? Certainement pas. Aussi essayait-t-elle de rester le plus neutre possible, mais son sourire trahissait sans aucun doute les sentiments réels qu’elle éprouvait.

La demoiselle finit par prendre place, s’asseyant à côté de son camarade tout en déposant ses affaires, puis elle se pencha dans sa direction, regardant avec curiosité sa feuille couverte d’équations avant de sortir son exacte jumelle avec un sourire amusé.

- Toi aussi tu dois rendre ce devoir ?

Un petit rire, discret, léger, lui échappa alors qu’elle s’armait de son crayon afin de répondre à son tour aux différents calculs qui se présentaient devant elle. De temps en temps, son regard glissait sur le côté, et si certains auraient pu penser qu’elle tentait de copier les réponses de son voisin, un oeil plus averti saurait voir que ses pupilles se dirigeaient davantage vers le visage de celui-ci, alors qu’un sourire passait sur ses lèvres.

Dextra-Senestra

Humain(e)

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    Dextra est une jeune fille aux abords compliqué, jugeant autrui et extrêmement amoureuse de son petit frère. Versée dans l'occultisme, elle aime à pratiquer quand son frère a le dos tourné.

Re : Trois livres sur la mauvaise étagère { Pv ~ Alice Makai }

Réponse 2 mercredi 11 mai 2022, 20:16:51

" Bonjour Senestra. Désolée du retard.
 - Ne t'excuses pas, allons. Installes toi donc. "

C'était étrange. Il aimerait dire mille choses, mais à part rester relativement formel, manquer même de paraître froid dans sa manière d'échanger avec elle, il ne parvenait pas à produire une autre forme de communication. Était-ce de la gêne ? Un peu de maladresse ? Il ne pouvait clairement l'exprimer, ni même se l'expliquer, et pourtant... Au moins une partie de son être savait rester plus honnête. Son visage rayonnait d'une joie sincère à la simple vue de la jeune femme, de ses mouvements délicats, de sa mine timide, de son déplacement discret, presque furtif. Honnêtement, eut-il été un autre groupe dans la bibliothèque à discuter et il n'aurait peut-être pas entendu la porte coulissante s'ouvrir sur sa délicate camarade de travail. Ce qui aurait été un de ses malheurs, car avoir le privilège de la saluer quant elle arrive lui offrait une satisfaction incommensurable, ce qui en soit était le sujet de biens des questionnements de sa part. Enfin, il n'allait pas non plus se prendre la tête de manière complètement théorique maintenant qu'elle se trouvait à ses côtés. Surtout qu'elle s'approchait désormais de lui et cette proximité commençait à nouveau à l'envoûter, comme chaque mercredi soir.

" Toi aussi tu dois rendre ce devoir ?
 - Oh euh... Oui, M.Harukate semble avoir un certain don pour réutiliser ses vieux contrôles comme devoir maison. Je crois me souvenir que ma soeur a eut exactement la même feuille l'année dernière... "

Il avait l'impression de répondre un peu à côté de la plaque, mais pour le coup, il n'avait pas trop d'autres idées qui lui venaient en tête. Ce qui était assez vexant, il perdait tout ses moyens avec elle, alors même qu'il espérait encore et toujours se présenter sous son meilleur jour. Son regard se posa un instant sur elle, tandis qu'elle avait sortie ses affaires pour entamer sa propre partie du travail arithmétique. Il fallait l'avouer, Alice était une sacrée beauté. De la longueur de sa chevelure bleu nuit à la blancheur de sa peau, de ses grands yeux aux iris profondes à la finesse de ses traits, de ses petites moues pleines de doutes au carmin de ses joues, l'ensemble avait de quoi le faire chavirer. Raaaah mais à quoi pensait-il, ils étaient là pour passer du temps ensemble certes, mais il fallait peut-être éviter de se baigner dans quelques terribles illusions, qui le laisseront faible face à la déception. Se forçant à détacher son regard de la délicate lycéenne à ses côtés, il se remet lui même sur son boulot, continuant les exercices de manière à les finir le plus rapidement possible. Cela ne lui donnera que plus de temps pour aider sa partenaire, voire peut-être de pouvoir lui parler avec tout l'intérêt du monde. Surtout qu'il ne lui restait que deux exercices sur la bonne douzaine qui leur avait été donné.

" C'est fou quand même, on se demanderait presque si il ne fait pas exprès d'en mettre toujours trop pour qu'on soit certains de louper nos prochains contrôles. "

Du meublage, c'est ce qu'il avait de mieux. Après tout il voulait tant lui parler. Et clairement pas en priorité de ces lignes incompréhensibles que le professeur de mathématique s'amusait à leur mettre dans les dents. D'ailleurs, et ce ne fut pas sans un léger amusement, mais il remarqua un ou deux regard de la part de sa compagne du soir en direction de sa propre feuille de réponses. Avait-elle des difficultés ? Si c'était le cas pouvait-il déjà l'aider ? Il hésitait, son coeur aussi. Après tout cela pouvait être mal vu qu'il se donne la place de lui donner la leçon, mais il avait tant envie de participer aux efforts d'Alice. Bon allez, un peu de courage, cela ne pouvait pas leur faire de mal. Il se tourna un peu vers elle, puis chercha le meilleur moyen de commenter la manière de résoudre l'équation de sa camarade. En fait, de sa position, avec la fine et délicate écriture de son amie, difficile de déchiffrer ce qu'elle notait, aussi ce fut par le plus grand des instincts qu'il attrapa les bords de sa chaise pour se rapprocher, sans bien se rendre compte qu'ils se trouvaient déjà bien prêt l'un de l'autre. Un petit bond, puis un second, et ses doigts viennent buter contre le pan de l'assise d'Alice.

Un court instant, ce contact eut l'occasion de bousculer ses pensées. Il y avait la douce odeur de cette demoiselle, sa chevelure qui manquait effleurer l'épaule du jeune homme, sa joue à portée de son souffle. Est-ce qu'il ne venait pas de faire la pire des erreurs au vu de l'émoi qu'elle provoquait bien souvent en lui ? C'était trop tard de toutes manières, il allait devoir jouer le jeu, et surtout ne pas se trahir, lui qui avait le don de bafouiller ou de dévoiler ses émotions avec l'empressement involontaire d'un espion au rabais. Il se pencha simplement en direction de la feuille de sa camarade, meilleur moyen d'éloigner son visage du regard enchanteur de sa compagne du soir, puis entama de lire ses réponses, les trouvant toutes ... Excellentes, même sûrement plus précises que les siennes. Aucune forme de difficulté ici, au contraire, il avait bien plus à apprendre de la précision de son amie en arithmétique que l'inverse. Et voilà, une solution pour s'échapper de son maladroit empressement qui tombait à l'eau. Bon euh ... Comment s'en sortir ? Il se redressa avec un petit air gêné, se passant nerveusement la main dans les cheveux avec un sourire qui en disait long sur sa méprise : La sincérité allait prendre le dessus tout simplement.

" Mince, j'allais dire que je pouvais te donner un coup de main si tu avais besoin d'aide mais ... Je crois que je suis plus bête que toi sur ce genre de sujet. "

Le mot bête était un peu fort, mais il se trouvait effectivement assez sot d'avoir laissé son impulsivité prendre le dessus sans même réfléchir aux conséquences de son action. Décidément elle le mettait dans tout ses états, ça allait se voir à un moment. Presque comme s'il se devait de réparer son erreur, de ne plus envahir l'espace vital de sa partenaire de travail, il reprit sa chaise et se réinstalla en face de son devoir pour le terminer le plus rapidement possible. Une petite dizaine de minutes, rien de plus, allait suffire à cela, et peut-être aussi à le calmer, parce que la vision du visage d'Alice, si proche du sien, avait eut le malheur de se greffer dans son esprit avec une précision sans faille. Finalement, allons plutôt sur quinze minutes de travail, le temps de se concentrer.


*
*   *

Il posa délicatement son crayon, sans le moindre bruit. Sincèrement, ce ne fut pas sans peine qu'il parvint à passer la mine réjouie et légèrement rougissante d'Alice en second-plan, au moins pour qu'il puisse achever son travail, mais au moins il y était parvenu. Alors il rangea quelques-unes de ses affaires et se tourna vers cette amie. Elle avançait à grande vitesse, peut-être que finalement, le fait qu'il ait déjà fait le devoir en grande partie l'avait aidée à y voir un peu plus clair ? Si c'était le cas, il aurait au moins le plaisir d'avoir été un peu utile malgré son erreur précédente. Il ne put s'empêcher de l'observer, traçant d'élégantes courbes sur le papier blanc, ne put s'empêcher de faire un rapprochement entre ces lignes délicates et la manière dont la pointe de ses cheveux descendait le long de sa nuque. Ah bon dieu il recommençait, encore ! Quel enfer, n'avait-il pas la capacité de se tenir en laisse deux petites secondes, sans finir à chaque fois par la dévorer du regard. Tant pis, il chercha un peu hâtivement quelque chose sur lequel poser son regard, puis tomba sur l'une des étagères de la bibliothèque. Là où il avait finalement trouvé le bouquin qui avait mis en place les prémices de leur relation.

" Si je me dois d'être parfaitement honnête, je crois que je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir eut du mal à trouver un livre, en y repensant. Nos soirées ensemble sont un vrai plaisir, merci encore pour tout ces bons moments Alice. "

Le propos était sortit tout seul, alors même qu'il ne se doutait pas de l'impact que ces mots pouvaient avoir. Pour être tout à fait honnête, il ne se rendait même pas le moins du monde compte de l'intérêt que l'on pouvait lui porter. Triste chose ou non, mais sa grande soeur s'était bien assurée de faire germer en son coeur les graines du doute quant à son charme et sa possibilité de rencontrer une personne qui réciproquerait ses sentiments. Alors, presque instinctivement, il ignorait les petits détails, les messages cachés et les comportements pourtant équivoques. Ce qui l'amenait, assez souvent même, à lui faire sortir des énormités telle que celle qu'il allait oser prononcer juste après :

" J'espère que ce n'est pas trop gênant pour toi de passer tant de temps à la bibliothèque en fin de journée. Je sais que beaucoup d'autres préfèrent avoir la liberté de leur après-midi. Enfin je veux dire... J'espère que tu ne te sens pas obligée de venir me voir parce que nous en avons prit l'habitude, hein ? "

Alice Makai

Humain(e)

- C'est fou quand même, on se demanderait presque si il ne fait pas exprès d'en mettre toujours trop pour qu'on soit certains de louper nos prochains contrôles.

Un nouveau rire échappa à la demoiselle en entendant son camarade. Il n'avait pas tort en soit, les professeurs avaient toujours une certaine tendance à agir comme s'ils étaient les seuls enseignants en surchargeant les élèves de devoirs de leur matière sans se préoccuper de la charge de travail donnée par leurs collègues ni même des activités extra-scolaires des têtes blondes auxquelles ils enseignaient.

- Ce n'est pas faux. Mais autant se donner à fond pour lui prouver qu'il ne nous atteint pas, tu ne penses pas ?

Elle ponctua sa phrase d'un sourire franc. Oui, plutôt que de faire de ce genre de contrainte une faiblesse, Alice préférait mille fois s'en faire une force, et si elle pouvait convaincre son ami de faire de même, ce ne serait qu'une petite victoire de plus à ses yeux. Mais pour gagner cette bataille, il fallait repartir au combat et se repencher sur sa feuille d'exercices, et sans se laisser distraire. Oui sans se laisser distraire…

Pas facile avec un aussi charmant garçon à côté. Vraiment, elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder aussi discrètement que possible. Et plus elle le regardait, moins elle avançait dans sa tâche. Raah ! En silence, elle se mordit la langue pour essayer de se reconcentrer. Elle devait finir au plus vite, certes pour être à jour sur son travail, mais également pour pouvoir profiter davantage de la présence de Senestra à ses côtés.

D'ailleurs, était-ce son imagination, ou bien venait-il de discrètement rapprocher sa chaise de la sienne ? Soit, ils n'étaient pas très loin l'un de l'autre, mais elle était presque certaine que l'espace entre eux s'était réduit depuis la dernière fois qu'elle avait regardé dans sa direction. Oui elle en était certaine maintenant, elle pouvait entendre son souffle près de son oreille, et il lui fallut un énorme self-control pour ne pas avoir de mouvement qu'elle aurait pu regretter, se contentant de laisser paraître un nouveau rougissement sur ses joues. Bon sang, pourquoi était-il si proche ? Et pourquoi son coeur avait tant accéléré le tempo dans sa poitrine à cette simple pensée ?

Il finit par se pencher sur sa feuille, l'observant avec attention. Il voulait juste comparer leurs réponses ? M-mais… Mais pourquoi s'approcher autant et lui donner tant de faux espoirs sur ses intentions ? Non, ce n'était pas ça non plus, clairement pas quand elle le vit se redresser en ébouriffant sa tignasse.

- Mince, j'allais dire que je pouvais te donner un coup de main si tu avais besoin d'aide mais ... Je crois que je suis plus bête que toi sur ce genre de sujet.
- Non Senestra, je t'interdis de dire que tu es bête. Tu es un garçon adorable et je refuse de t'entendre te denigrer ainsi. Je-

Elle s'arrêta d'un coup. Si c'est d'une voix plus que douce qu'elle s'était adressée à lui, une remontrance reste une remontrance et… et elle n'avait juste aucun droit de lui en faire. Réalisant cela, elle baissa les yeux, les joues plus rouges que jamais.

- Désolée je ne voulais pas…

Trop tard, le mal était fait, et déjà Senestra s'éloignait d'elle (bien qu'elle n'ait aucune certitude qu'il l'ait réellement entendu ou écouté). Bien joué Alice, tu es vraiment une championne quand tu t'y mets. Se mordant la lèvre, elle essuya la larme qui avait pris naissance au coin de son oeil avant de se replonger sur ses exercices. Elle devait arrêter de se faire des idées, ils étaient deux camarades qui se retrouvaient un jour par semaine, pas moins, mais surtout pas davantage…

¤¤¤¤¤

Le quart d'heure suivant ne fut que bruits de crayons qui glissaient sur leurs copies respectives, aucun mot échangé, seul le son des mines de carbones se répondait, brisant le silence de la pièce. Dieu ce qu'elle regrettait ses mots précédents… Puis finalement, il n'y eut plus que le bruissement de sa propre écriture pour occuper l'espace sonore. Senestra avait sans doute déjà fini, et au vu de sa remarque précédente, il n'allait sans doute pas tarder à partir, elle le comprendrait totalement. Elle l'entendit ranger ses affaires, n'osant pas le regarder. Puis… un blanc. Que faisait-il ? Alice se le demandait, mais elle n'osait pas le regarder, elle n'en avait tellement pas le droit… Finalement le brun finit par rompre le silence de sa voix qui enchantait tellement les oreilles de la demoiselle.

- Si je me dois d'être parfaitement honnête, je crois que je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir eut du mal à trouver un livre, en y repensant. Nos soirées ensemble sont un vrai plaisir, merci encore pour tout ces bons moments Alice.

Le coeur de la lycéenne rata un battement. Il était si doux, si gentil, si pur… Comment avait-elle pu le croire en colère.

- Moi aussi, j'ai été vraiment chanceuse de te rencontrer ce jour là Senestra !

Ce garçon était la bonté incarnée, il était tout bonnement impossible de ne pas tomber sous son charme, en tout cas pour Alice qui ferma les yeux pour se concentrer sur le son de sa voix presque plus que sur ses paroles lorsqu'il enchaina.

- J'espère que ce n'est pas trop gênant pour toi de passer tant de temps à la bibliothèque en fin de journée. Je sais que beaucoup d'autres préfèrent avoir la liberté de leur après-midi. Enfin je veux dire... J'espère que tu ne te sens pas obligée de venir me voir parce que nous en avons prit l'habitude, hein ?

Ah, ce qu'elle pourrait se laisser bercer par la douce melodie de ses mots. Ne rien dire, juste écouter ce qui sonnait comme une symphonie à ses oreilles… Attends une seconde…  Il venait de lui poser une question là non ? Rougissant derechef, Alice secoua la tête.

- Non, bien sûr que non. je ne me sens pas du tout obligée. Ça ne me dérange pas, bien au contraire. Je suis contente de pouvoir passer du temps privilégié avec quelqu’un que j’ai- que j’apprécie.

Si un grand sourire barrait son visage, intérieurement c’est un énorme soupir de soulagement qu’elle venait de lâcher. Elle était passée à un rien d’avouer à quel point elle tenait à lui et… Elle n’était pas prête pour ce genre d’aveu, pas de suite. Baissant son visage faisant une nouvelle fois concurrence à la couleur écarlate de son cahier, elle repartit se concentrer dans ses dernières équations, ou au moins faire mine de, le temps de reprendre une teinte moins cramoisie. Puis elle finit par lui lancer avec une voix chargée de doute, griffonnant ses derniers essais de calculs sur son brouillon pour ne pas avoir à relever la tête et affronter son regard.

- Rassure-moi. T-Toi non plus tu ne te forces pas à venir, n’est ce pas ? Je… Je m’en voudrais si c’était le cas.

Le coeur battant à tout rompre, elle acheva son dernier exercice avant de poser son fidèle crayon, lui accordant un repos bien mérité, tout en attendant la réponse de Senestra.

Dextra-Senestra

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    Dextra est une jeune fille aux abords compliqué, jugeant autrui et extrêmement amoureuse de son petit frère. Versée dans l'occultisme, elle aime à pratiquer quand son frère a le dos tourné.

Re : Trois livres sur la mauvaise étagère { Pv ~ Alice Makai }

Réponse 4 mercredi 18 mai 2022, 01:07:15

Même quand ils ne discutaient pas, Senestra était dans un tel état de béatitude qu'il avait bien du mal à soutenir plus de quelques instants ses regards envers la demoiselle aux cheveux bleu nuit. C'était assez simple par ailleurs, mais la regarder quelques instants produisaient nombres d'effets qui ne le rendait que plus mal à l'aise par la suite : Son coeur qui s'emballait, venant battre comme mille tambours dans sa poitrine, ses mains qui avaient tendances à devenir moites, ce qui lui donnait l'impression d'être un peu sale, éventuellement incorrect dans le cas où il pourrait oser un geste. Quel geste d'ailleurs ? Il ne le savait même pas, mais s'il voulait lui caresser la joue, prendre sa main dans la sienne, ou tout autre chose, il ... Il ne voulait pas que ce soit avec une pogne rendue désagréable par l'humidité qui s'y était malencontreusement créé. Alors voilà, il était obligé de regarder autre part, de ne pas se laisser aller à ses désirs les plus naturels et honnêtes pourtant. Il cherchait simplement à être une bonne personne, qu'elle se souvienne de lui en bien. C'était tout ce qui comptait, non ?

" Moi aussi, j'ai été vraiment chanceuse de te rencontrer ce jour là Senestra ! "

Il eut un petit sursaut. Exactement, il s'agissait de son coeur qui venait de louper un battement face à la douceur des mots de la demoiselle, non sans parler du ton qu'elle avait employé, à la fois invitant et délicat. Non, non, il se faisait sûrement des idées. Exactement, il se voyait déjà être en train de confondre une simple sympathie avec une forme d'intérêt de la part de sa compagne d'études, tant et si bien qu'il chercha à se reprendre, se secouant d'abor un petit peu avant de lui poser d'autres questions, moins confuses et sûrement plus à même de lui permettre de comprendre que, non, il n'était pas une nécessité pour cette magnifique jeune femme et qu'elle venait simplement parce que sa présence était un prétexte au sérieux des révisions qu'elle souhaitait poursuivre. Voilà, c'était ça, elle ne pouvait qu'avoir le désir de profiter de la présence d'un autre élève pour mieux travailler. Qu'ils s'entendent bien n'était, finalement, qu'un petit bonus, un surplus de plaisir auquel il ne devait pas se raccrocher. Pourtant, il le savait, intérieurement, qu'il espérait une toute autre réponse.

" Non, bien sûr que non. je ne me sens pas du tout obligée. Ça ne me dérange pas, bien au contraire. Je suis contente de pouvoir passer du temps privilégié avec quelqu’un que j’ai- que j’apprécie. "

C'est cela, exactement. C'est le genre de phrase qu'il aimerait entendre, ce genre d'aveu sincère et délicat, teinté d'une pointe de gêne qui n'a que la merveilleuse nature de rendre l'échange encore plus poignant, encore plus doux. Mais c'était bien là un fantasme, typiquement ce genre de chose que l'on imagine en croyant que les contes de fées existent. Rien qu'aujourd'hui, ça lui était déjà arrivé, il avait crû, un instant, qu'elle s'était indignée quand il avait osée se dire un peu idiot, mais dans le fond, voilà bien encore une fois une preuve que son esprit pouvait très rapidement lui jouer des tours. Il ne fallait pas du tout qu'il confonde ses rêves avec la réalité, un peu plus et il serait même capable de sortir des idioties terribles, du genre qui brisent une relation d'amitié sincère par la démesure des sentiments qui y sont révélés.

Mais ... Attendez ... Ce n'est pas comme si il n'avait pas effectivement entendu ces mots. Perdus dans ses pensées, il n'avait même pas fait assez attention pour s'en rendre compte, mais est-ce qu'il... Est-ce qu'elle venait de ... Non ce n'était pas possi... :

" Rassure-moi. T-Toi non plus tu ne te forces pas à venir, n’est ce pas ? Je… Je m’en voudrais si c’était le cas. "

Court mais terrible silence. Normalement, Senestra serait en train de se tirer la joue pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, mais le bruit de son coeur battant à tout rompre résonnait déjà suffisamment dans ses tympans pour qu'il en ait pris conscience. Elle.... Elle lui avait effectivement dit ce qu'il avait crû entendre ? Est-ce-qu'il... était suffisamment maladroit pour s'être persuadé qu'elle n'avait jamais prononcée les mots qu'il avait put entendre plus tôt ? La réalisation lui prit un peu trop de temps à son goût, mais cela n'empêcha pas pour autant le jeune homme de laisser son esprit faire son petit bonhomme de chemin, jusqu'à ce que la réalité se rappelle à lui. Elle avait posée son crayon, donc finie ses exercices, pourtant elle ne relevait pas son visage. Ses mèches de cheveux cachaient ses yeux et son visage, pourtant il était certain de voir le rouge de ses joues. Depuis combien de temps la fixait-il ? Deux secondes ? Dix minutes ? Il était pourtant si incorrect de ne pas lui répondre, mais le choc avait été tel qu'il était resté coi. Mais il... Il était temps de corriger cette erreur.

" Alice je ... "

Allez, il commence par l'appeler par son prénom, comment ne pas avoir l'air plus maladroit, plus idiot, plus incorrect !? Et puis pourquoi il se penchait vers elle, amenant ses doigts pour décaler les mèches qui cachaient le visage de la demoiselle, hein ? Il allait se cramer, elle allait le prendre pour un malade mental, un gosse en chaleur, le pire des connards qui tente de profiter de la moindre occasion, c'était certain ! Allez arrête-toi là Senestra, de toutes façons t'es pas fait pour avoir un intérêt amoureux, y'a pas grand monde qui ne veut autre chose de toi que ton aide désintéressé. Parce que dans le fond, tu n'es bon qu'à te faire utiliser n'est-ce-pas ?

" Excuse-moi je ... Hum, hum. Je suis extrêmement heureux de passer ces heures avec toi. Rien ne me fais plus plaisir, depuis que nous nous sommes rencontrés. "

Il tremblait. Ses doigts s'étendaient encore en direction du visage de cette précieuse amie, avant qu'il ne soit plus qu'à quelques millimètres des mèches de la demoiselle. Il ne s'en était pas rendu compte mais ... Il respirait profondément, même si silencieusement. Il manquait d'air, et pourtant il avait aussi l'impression d'en avoir toujours trop dans ses poumons. Sûrement à cause de son coeur qui battait suffisamment rapidement pour faire faire une crise cardiaque à un cycliste professionnel en pleine épreuve du Tour de France. Il avait du mal à se contrôler, alors qu'il le devrait, rien que pour elle. Sûrement ne désirait-elle pas ça, même si elle lui avait avouée le plaisir qu'elle avait de vivre ses moments à ses côtés. Bon dieu mais comment il formulait ça lui, dans sa petite tête de lycéen en plein émoi !? Il devait s'arrêter... et pourtant ses doigts vinrent enfin se glisser auprès des mèches fines d'Alice, les décalant délicatement pour révéler son visage tout aussi rougeoyant que celui de son compagnon de la soirée. Elle regardait ses feuilles avec une gêne qui lui transperçait le coeur d'une émotion vibrante... Il la contemplait avec dans les yeux une fascination à l'aune de ses sentiments.

" Alice est-ce que tu... "

Sa question resta en suspens. Car quelques horribles diablotins semblèrent avoir de biens étranges projets, ceux-ci n'attendant guère que le lycéen parvienne à s'exprimer dans toute sa peur et sa maladresse. Le silence dans la bibliothèque, hormis leurs deux respirations, n'était guère suffisant pour couvrir le son qui résonna depuis l'extrémité opposée des lieux. Le bruits de nombreuses clés qui s'entrechoquent. Le bruit d'une serrure que l'on verrouille avec un mouvement aussi rapide que maîtrisé. Deux tours des plus rapides, des plus efficaces, et qui ne laissent nulle place au doute. Comme s'ils allaient soudainement se faire prendre, Senestra se redressa immédiatement, déglutissant avant de se traiter d'idiot à avoir eut une telle réaction ! Qu'est-ce-qu'il avait à cacher ? Et si .... Et si elle prenait mal ce comportement, comme si il n'assumait pas ce qu'il allait dire au point que n'importe quel risque serait évité, et la moindre relation dissimulée. Ah merde, il avait finalement merdé de A à Z. Il le savait .... Quel nul !

" Je... Pardon je vais aller voir. Je reviens de suite, ne t'en fais pas ... "

Voilà, la fuite. Il contourna Alice et se glissa entre les étagères pour voir qui venait de rentrer dans la bibliothèque, mais fut étonné de ne voir absolument personne. Pourtant il était sûr d'avoir entendu le bruit des clefs. Est-ce que cette personne se cachait ? Instinctivement il observa l'endroit où se trouvait Alice, pour voir si elle ne semblait pas voir quelque chose qu'il n'avait pas remarqué. Non, visiblement rien. Eh bien soit, il s'avança le long des étagères puis... Une fois qu'il fut certain que personne d'autre ne se trouvait dans la bibliothèque, il commença à se passer la main dans les cheveux, nerveux. Qu'est-ce qu'il se passait ? C'est là qu'il se rendit compte de la seule autre possibilité existante. Vivement, avec un empressement inquiet, il s'élança jusqu'à la première double-porte coulissante et en attrapa la poignée latérale... Pour ensuite la tirer dans un élan un peu incontrôlé. Si la porte avait été déverrouillée, il l'aurait sûrement claquée de toute ses forces sans même s'en rendre compte. Fort heureusement, ce n'était pas le cas. Malheureusement, ce n'était pas le cas non plus.

" Oh bon sang de ... "

Il s'empêcha de jurer devant Alice... Mais là, il avait sévèrement l'impression d'être dans la mouise, d'autant plus qu'il n'était pas seul dans cette galère.

Alice Makai

Humain(e)

BOOM ! BOOM ! BOOM !

C'était le son du coeur d'Alice qui tambourinait fort, si fort, dans sa poitrine. Bon sang, pourquoi elle lui avait posé une telle question ? Et s'il lui répondait qu'il ne prenait pas spécialement de plaisir à leur petit rendez-vous, que c'était plus une corvée qu'autre chose, qu'est ce qu'elle dirait, qu'est ce qu'elle ferait ? Elle resterait figée, comme l'idiote naïve qu'elle était, sans savoir quoi dire ou faire, elle attendrait simplement qu'il quitte la pièce, pour s'effondrer en larmes d'avoir cru qu'il l'appréciait autant que elle, elle tenait à lui.

Mais pour le moment elle n'avait pas de réponse. Ou si, une seule. Le silence. Elle avait l'impression que cela faisait des heures qu'elle avait fini sa phrase, posé son crayon… oh bien sûr ça ne devait faire que quelques secondes, mais bon sang ce que les battements incessants de son cœur qui bourdonnaient à ses oreilles troublaient son jugement du temps écoulé. La tête baissée, les yeux toujours fixés sur des équations dont elle se moquait en cet instant, elle n'osait tout simplement pas relever le regard, craignant sa réaction.

- Alice je…

Un son, le son de sa voix. Il était toujours là, il lui parlait, il prononçait son nom, et ce simple mot suffisait à relancer de plus belle les palpitations sous sa poitrine. Mais elle avait d’autant plus peur d’entendre la suite. “Alice je n’osais pas te le dire mais je me force”, “Alice je n’aime pas venir à la bibliothèque”, “Alice je…” Quoi ? Alice-je-quoi ? Pitié, pitié finis ta phrase Senestra, ou… non, ne la finis pas. La jeune fille n’était plus sûre de ce qu’elle voulait vraiment, Est-ce qu’elle voulait entendre sa réponse, ou bien la redoutait-elle au point de sentir les papillons dans son estomac s’agiter dans tous les sens ? Elle ne savait plus vraiment. D’ailleurs, était-ce une impression, ou bien s’était-il approché d’elle ? Entre ses désirs et la réalité, la frontière semblait s’affiner à chaque seconde.

- Excuse-moi je ... Hum, hum. Je suis extrêmement heureux de passer ces heures avec toi. Rien ne me fais plus plaisir, depuis que nous nous sommes rencontrés.

Qu’est-ce qu’elle disait ! Elle le sentait, cette réponse sonnait tellement davantage forcée par la situation que pensée sincèrement. Ce raclement de gorge trahissait son manque de naturel. Ou est-ce qu’elle tentait tout simplement de s’en persuader, de se persuader qu’il n’avait aucune affection pour elle mais qu’il était trop poli pour la repousser réellement, quitte à se mentir à elle-même ? Elle avait envie de s’enterrer dans un trou, de se faire oublier. Elle serrait les dents à s’en briser la mâchoire alors qu’elle restait obstinément fixée sur sa feuille de calculs, comme si ces chiffres et équations pouvaient contenir les réponses à ses interrogations, comme un remède magique qui saurait calmer son coeur affolé, tambourinant à tout rompre comme si la jeune fille venait de courir un marathon. Le vacarme de ses battements toujours plus assourdissant troublait de plus en plus la perception de ses autres sens. Evidemment que Senestra ne s'était pas plus avancé vers elle, quel intérêt aurait-il eu à cela ? Bien sûr que ses doigts ne s'approchaient inexorablement de son visage pour tenter d'y dégager une quelconque mèche qui camouflait habilement son petit minois. Bien sûr qu'il ne la regardait pas avec ces yeux, ces yeux emplis d'une affection débordante. Bien sûr que tout cela était faux.

- Alice est-ce que tu...

La voix du brun la tira une nouvelle fois de l'abîme de ses pensées négatives, bien qu'il la laissait une nouvelle fois sur une phrase incomplète. Mais cette fois elle comprenait totalement la raison de son interruption puisqu'il l'avait également interpellé. Oui ce bruit qui s'était fait entendre de l'autre côté de la bibliothèque, si identifiable mais inattendu qu'il lui avait fait redresser le chef tel un suricate percevant un prédateur dans le lointain. Il était impossible qu'il ne l'ait pas entendu lui aussi, et en effet son compagnon s'était redressé autant sinon plus rapidement qu'elle, tournant la tête en direction de ce son imprévu.

- Je... Pardon je vais aller voir. Je reviens de suite, ne t'en fais pas ...
- Senestra, attends !

Mais déjà le brun avait détalé comme un gibier entendant un coup de fusil. Alice cligna des yeux, deux fois, et après ce qui ne dura qu'une fraction de seconde dans la réalité mais lui parut de longues secondes dans sa perception temporelle, elle se leva de sa chaise et, abandonnant lâchement son cahier, se lança à sa suite. Bien entendu, ce n'était pas Senestra qu'elle pourchassait réellement, mais ce bruit qui les avait tous deux interrompus. Faites que ce ne soit pas ce qu'elle pense…

Eeeeet perdu ! Lorsqu'elle arriva à hauteur de son ami, celui-ci tentait de tirer la porte coulissante avec un élan certain… mais sans le moindre succès. L'ouverture n'avait pas bougé d'un iota, et tant elle que le brun durent se retenir de jurer à voix haute. C'était vraiment une mauvaise blague. A quoi pensait cette personne en les enfermant ? Ou plutôt pourquoi personne n'avait fait le tour de la bibliothèque pour s'assurer qu'elle était vide ? Ce n'est pas comme s'ils s'étaient installés planqués entre deux étagères au fond de la réserve…

- On… On est enfermés ?...

Une pointe de crainte se faisait entendre dans sa voix. Elle n’était pas spécialement claustrophobe, mais être enfermée dans la bibliothèque d’une école déserte… Disons qu’elle pensait faire autre chose de son mercredi soir, et Senestra sans doute également. La poisse… C’était sa faute à elle s’ils se retrouvaient enfermés, si elle avait tenu sa grande langue au lieu de se répandre en doutes et interrogations, ils seraient certainement déjà rentrés chacun de leur côté, plutôt que prisonniers derrière cette porte verrouillée. Et en même temps, malgré le caractère catastrophique de la situation. une partie d’elle se sentait… calme, apaisée. Certainement la présence du brun à ses côtés qui la rassurait. Elle n’était pas seule dans cette galère, et elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, tout comme lui pouvait compter sur elle. Mais qu’est ce qu’ils pouvaient faire pour se sortir de là… Les yeux d’Alice caressèrent le vide, à la recherche d’une réponse, d’une idée. Ils ne pouvaient pas tenter de forcer la porte, ils n’y parviendraient sans doute pas, et même s’ils y arrivaient, ils risquaient gros pour les dégâts occasionnés. Non vraiment, leur seul moyen consisterait à chercher de l’aide au dehors. Au dehors… Mais oui bien sûr !

- Je reviens !

Et la voilà qui inversait les rôles, avant c’était lui qui était parti précipitamment, maintenant c’était à son tour. Mais vers où me demanderez-vous ? Et bien vers leurs affaires de cours tout simplement. Arrivés près de la table où ils étudiaient à peine quelques minutes plus tôt, la jeune fille plongea sa main dans son sac pour en retirer son téléphone portable. Avec ça, un petit coup de fil à son frère et lui de son côté pourrait sans doute faire quelque chose. Oui sauf que… S’il la rejoignait rapidement, autant dire que Senestra assistera à une scène amusante, avec Alice, levant son téléphone en l’air à la recherche d’une barre de réseau, marmonnant :

- On ne capte rien ici !... Et le wifi est coupé…

Vraiment, la tuile jusqu’au bout. un peu désespérée par cette tentative infructueuse, elle laissa retomber son bras et tourna vers son compagnon une mine déconfite. En plus s’il pensait maintenant qu’elle avait tenté de le fuir, ou autre chose… Elle aurait tout gagné, ou perdu, ça dépend du point de vue…

- Je suis désolée, je pensais que ça serait une bonne idée…

Dextra-Senestra

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    Description
    Deux jeunes lycéen de Seïkusu, un petit frère au coeur sur la main et une grande soeur insupportable et jalouse.
    
    Senestra est un jeune homme athlétique, travaillant dans un restaurant italien et versé dans la pop culture japonaise. Il vit avec son pc quand il n'a rien à faire.
    
    Dextra est une jeune fille aux abords compliqué, jugeant autrui et extrêmement amoureuse de son petit frère. Versée dans l'occultisme, elle aime à pratiquer quand son frère a le dos tourné.

Re : Trois livres sur la mauvaise étagère { Pv ~ Alice Makai }

Réponse 6 mercredi 13 septembre 2023, 19:40:32

" On… On est enfermés ?...
 - OUAaah euh heeeey ... Euh, eh ... Eh bien ... "

Il ne s'y était pas attendu. Qu'elle se soit glissée dans son dos tandis qu'il tentait de comprendre si la porte était effectivement fermée, qu'elle se soit ainsi approchée sans qu'il ne puisse prendre les pincettes nécessaires pour lui annoncer la situation fort déplaisante dans laquelle ils se trouvaient désormais. Si la surprise l'avait amené à sursauter, à se retourner en premier lieu en battant des bras, cherchant tant bien que mal une justification à lui offrir, un mot rassurant, une note positive, Senestra avait vite dû faire le choix de se rendre à l'évidence : Si la douce demoiselle à ses côtés l'avait vue forcer de tout son poids sur la poignée de la porte afin de l'ouvrir, il était évident que mentir sur la gravité de la situation ne pourrait qu'être mal prit. Alors, d'un ton qui laissait entendre un léger sentiment de culpabilité, autant pour la situation qu'ils vivaient mais aussi son échec personnel afin de la préserver d'une source d'inquiétude supplémentaire, il se trouvât à avouer l'ensemble de ses constatations.

" Ou... Oui nous sommes enfermés. Sûrement un professeur ou le gardien de l'établissement vu... Vu qu'il n'a pas vérifié l'intérieur de la bibliothèque avant de verrouiller la porte. "

Qu'est-ce qu'il se sentait mal à l'aise. Non pas parce qu'elle se trouvait avec lui, mais bien parce que ces petites réunions à la bibliothèque, c'était un peu lui qui en avait parlé en premier lieu, du moins du plus loin que ses souvenirs le lui permettait, tant et si bien ... Qu'il était responsable de cette situation. Et puis... Que pouvait-il bien se passer si elle se mettait à imaginer qu'il l'avait fait exprès ? Et si elle se mettait à douter de lui, à croire qu'il avait demandé à un de ses amis de les enfermer, tout les deux, à l'intérieur de la bibliothèque scolaire une fois que tout le monde aurait quitté les lieux ? Cette simple idée commença à tourner et retourner dans son esprit, le pauvre damoiseau fuyant alors l'éventuel et hypothétique regard désapprobateur de la superbe compagne de ses après-midi studieuse. Mais il n'eut pas de réponses quant à ses inquiétudes. Tout au plus l'entendit-il s'exprimer d'une voix hâtive, relativement positive, comme si elle venait de soudainement penser à une solution potentielle.

" Je reviens ! "

Et la voilà qui part à toutes jambes en direction de leur précédente table. C'est à peine si le damoiseau avait eut le temps de se demander si elle lui faisait payer son manque d'assurance ou si elle avait effectivement eut simplement une idée pour les aider. De toutes manières, si il l'avait blessée par sa tentative de changer la vérité ou de manquer d'honnêteté, il était trop tard... Il fallait qu'il se reprenne, juste... Qu'il soit de nouveau quelqu'un sur qui elle puisse compter, tout simplement ! Alors, après s'être secoué l'esprit, le voilà qui fait deux grands pas pour s'élancer, puis court afin de la rattraper. Quelques courts instants le sépare d'elle, tant et si bien qu'en passant les étagères centrales, il se trouve rapidement devant l'image d'Alice qui, de manière aussi maladroite que déçue, semble faire passer son téléphone de droite à gauche au-dessus de sa tête, tentant tant bien que mal de capter la moindre petite forme de réseau. Une entreprise semblant se solder par un triste échec, la pauvre se tournant peu après vers lui en ramenant le téléphone contre elle, ce après avoir marmonné quelque chose sur le manque de réseau, un constat malheureux vis-à-vis de la situation. Allez, c'était le moment pour lui de redorer un peu son blason, de la rassurer, de... D'être le jeune homme qui allait lui donner un peu d'espoir !

" Je suis désolée, je pensais que ça serait une bonne idée... "

Il s'approcha donc d'elle pour la rejoindre, ne pas rester à distance, pris son courage à deux mains... Et passa sa main le long de sa joue. Enfin, sa main ... Plutôt le dos de ses doigts, ces derniers faisant délicatement le passage du bord de son visage avant qu'il ne se permette un propos, une douceur, un moyen de la rassurer en lui donnant la preuve qu'elle n'était pas seule dans cette galère et qu'elle pouvait compter sur lui pour trouver une solution à cette dramatique situation.

" Ne t'en fais pas Alice. Ne t'excuse pas non plus, c'était effectivement une bonne idée... Même si malheureusement j'imagine que l'équipe pédagogique s'est assurée que nous ne puissions pas utiliser nos portables ici. Je vais chercher des solutions, d'accord ? Il doit bien y en avoir ! "

Se rendant compte peu après que sa main s'attardait un peu trop sur le visage de sa superbe compagne d'infortune, il l'éloigna sans hâte, ne souhaitant pas qu'elle puisse le prendre comme un soudain rejet, ou un acte forcé. Si lui-même pouvait parfois bien se prendre la tête, une femme aussi douce qu'Alice pouvait très bien se monter les même films que lui dans son esprit, quelque-chose qui pourrait être particulièrement dramatique dans cette situation ! En revanche, afin de s'assurer que les choses puissent aller mieux, il dû entamer une vérification des environs, faisant un petit tour de vue de la bibliothèque pour commencer à lister les possibilités qui s'offraient à eux. En soi, il pouvait très bien faire le tour de la pièce, peut-être qu'il existait d'autres portes que le passage évident par lequel entrait les élèves ? Il y avait aussi les fenêtres, en soi ils se trouvaient tout les deux au RDC, donc même s'ils avaient besoin de faire un petit bond, il était possible que cette échappatoire se fasse sans difficultés. Toutefois, il savait pour avoir déjà essayé une ou deux fois que les-dites fenêtres étaient généralement bloquée par un mécanisme, moyen d'éviter que les élèves en permanences à la bibliothèque ne s'échappe sans mot dire. La question était donc de savoir s'il pouvait démonter le mécanisme afin d'ouvrir celui-ci pour leur offrir une sortie.

" Ce que je te propose Alice, je vais tenter d'ouvrir une des fenêtres, avec un peu de chance cela nous permettra de sortir sans difficultés. Pendant ce temps là, est-ce que tu pourrais faire un tour de la bibliothèque ? J'ai jamais vraiment fais gaffe, mais il y a peut-être une porte qui nous permettrais d'atteindre une pièce qui n'est pas verrouillée ? "

L'ultime possibilité, il comptait tenter pendant qu'elle ne serait pas là. Si elle acceptait de s'éloigner, il voulait essayer d'atteindre les fenêtres plus hautes, notamment en poussant et grimpant sur l'une des hautes étagères de la bibliothèque. Ces fenêtres tenaient d'ailleurs plus de l'ouverture longiligne que de la vraie porte de sortie, mais s'il parvenait déjà à les atteindre, il pourrait proposer à Alice de grimper afin qu'elle puisse sortir tandis qu'il maintiendrait le meuble en place, puis espérer qu'elle trouve quelqu'un à l'intérieur de l'établissement pour prévenir qu'ils avaient été enfermés. Mais c'était assez risqué, il ne voulait pas qu'elle soit la pemière à escalader quelque chose de potentiellement instable... Ni qu'elle s'imagine qu'il se mettait en danger pour son bien à elle. Aussi, il avait besoin qu'elle s'accorde à son plan, au moins au début, le temps qu'il vérifie si son plan tenait la route. Se rapprochant encore un peu plus, prenant l'une des mains de la belle demoiselle aux yeux d'eau profonde, il la tint délicatement tandis qu'il reprit son ton assuré, fier de lui, de manière à lui convoyer un peu de l'audace et de l'assurance qu'il possédait alors en son coeur. C'était honnêtement assez curieux comme sensation, mais maintenant qu'ils étaient en train de vivre un événement compliqué, il se sentait presque pousser des ailes. Comme quoi, il était un bien meilleur sauveur qu'autre-chose. Une pensée un peu ridicule sur sa propre manière de vivre qu'il ne manqua pas de balayer de son esprit avant qu'elle n'empoisonne tout ses bons sentiments !

" De toutes façons, je ferai tout pour toi. Alors n'ai crainte, je saurai trouver les solutions nécessaires, Alice. "

C'était ... peut-être un peu fort, cette façon de parler de sa dévotion. Au moins, le message ne pouvait pas être mal prit... si ?


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