Il y a 66 millions d'années, toutes les créatures vivantes de notre planète avaient levé la tête vers le ciel quand la météorite qui devait les anéantir était entrée dans l'atmosphère. Ce soir au "Shibuya Club Escape", tous les hommes, tout comme les puissants dinosaures d'antan, tournèrent leur même regard intrigué vers l'entrée du club où venaient d'apparaitre une magnifique surprise. Les métalleux présents sur la piste de danse cessèrent leur head-banging, appréciant les courbes féminines qui venaient de se dévoiler à eux, tandis que leur copines les ramenaient à l'ordre l'instant d'après d'un grognement bref.
Kaito, comme les autres, n'avait pu que flashé sur le corps de la jeune femme qui présentait tous les atouts qui l'attirait. A l'abri derrière son bar, il l'avait reluqué, remerciant la mode actuelle d'exposer autant de peau. Elle était canon et se fondait parfaitement dans l'esprit heavy metal du club, toute parée de cuir noir. Il l'avait suivi du regard tandis qu'elle descendait les quelques marches qui l'intronisait officiellement comme cliente fêtarde métalleuse super sexy. Les enceintes géantes crachaient à ce moment-là un
PAINKILLER old school pour le plus grand plaisir des connaisseurs mais qui empêcha Kaito d'entendre le charmant "salut" qu'elle lui lança en s'installant devant lui. Elle lui avait tendu sa veste qu'elle avait ôté d'un geste fluide et le biker assit à côté d'elle avait perdu ses yeux dans le décolleté outrageant qu'elle exposait. Oui, décidemment elle était superbe. Après avoir donné la veste de cuir de l'inconnue au service de salle, il s'occupa de sa conso et lui servit une pinte de bière blonde et posa le jeton du vestiaire sur le repose verre. Jecko, le responsable du bar, avait un jour décidé qu'on ne servirait les bières qu'à la pinte parce que dans un club métal, "on est pas des guignols". Tous avaient approuvé gravement ce jour-là et la lubie du grand irlandais était finalement restée. Le staff du club était principalement composé d'étrangers et Kaito faisait figure à part avec son sang 100% nippon. Maintenant, sa crinière blonde et ses traits fins le faisaient souvent passer pour un sang-mêlé. Il cultivait d'ailleurs ce look quand il officiait au club en accentuant ses traits anguleux d'un coup de crayon et en portant la tenue règlementaire du personnel de salle. Un Levi's noir classique et un t-shirt aux couleurs d'un groupe de hard rock à succès des années 90. Il parait que ce groupe avait un jour joué au Shibuya Club, selon le patron, mais personne n'était capable de s'en souvenir ...
Japonaise, l'inconnue aux cheveux roses ne l'était sûrement pas. Kaito pariait sur une américaine, à son accent craquant. Ce n'était pas surprenant, les investisseurs étrangers affluaient en masse à Seikusu ces dernières années. Des sociétés en tout genre s'installaient dans les faubourgs proches et la population de la ville devenait l'une des plus cosmopolite du pays. Ce soir particulièrement, Kaito s'en satisfaisait pour son plus grand plaisir. Les quelques mots qu'il avait échangé avec la fille le désignait comme l'ennemi numéro 1 de la gente masculine présente, aussi, quelques lourdauds comme quelques Apollons gominés s'étaient rués sur l'étrangère mais bien qu'elle ait flirté un peu, aucuns n'avaient réussi à se l'accaparer plus de deux minutes. Alors qu'elle dansait, Kaito l'avait détaillée sans vergogne. Son corps parfait était une invite à s'y lover. Et cette poitrine ........
Elle consomme, elle danse, elle profite de sa soirée. Lui, bosse, s'active, jongle avec les shakers et les bouteilles. Comme toujours, il y a foule. Kaito est mignon, les filles le kiffe. Certaines l'allument gentiment, l'ambiance est sympa ... jusqu'à ce que Terry, le DJ, lance le
BLEED ravageur de Meshuggah. Un hurlement d'approbation accueille la musique démentielle et le bar se vide d'un coup, la famille Métal se regroupant en scandant sur la piste.
L'inconnue lui fait signe à ce moment-là. Il se dirige vers elle en souriant et pour contrer le hurlement du chanteur du groupe suédois, il se penche au dessus du bar pour l'écouter. Elle fait de même, exposant ainsi sa poitrine volumineuse qui manque jaillir du top. Kaito marque un temps d'arrêt, perdu dans sa contemplation. Il adore les grosses poitrines, c'est l'un de ses gros fantasmes, et là, c'est difficile de faire mieux.
"Hey, sexy guy ! Y a moyen d’avoir aussi à manger ? J’commence à avoir sacrément faim !"il lui faut quelques longues secondes pour revenir à la réalité, le temps d'être happé par la voix de l'inconnue, aussi sexy que son corps. il reprend néanmoins ses moyens et sourit de toutes ses dents. Si elle l'a capté ... bah ... pas grave ...
"Hey, pretty Lady ! On fait les meilleurs burgers de Seikusu ici! Si tu me fais confiance, je te sers un truc comme t'en a jamais vu!"A ce moment-là, Kelly l'autre barmaid passe derrière lui et s'arrête faussement interloquée.
"Kaito, pas d'exhib au bar! Ton truc monstrueux, tu le déballeras plus tard!" ... avant de repartir à l'autre bout de la desserte.
"Euuuhh ... elle voulait juste dire ... enfin ... bref quoi. Alors tu le veux ce burger?"Les enceintes vomissent un son effroyable et il n'entend pas sa réponse. kaito lui fait signe d'attendre et fait le tour du bar pour venir se "coller" tout contre elle, lui présentant son oreille. Il peut sentir son odeur qu'il aime instantanément. Il se dit l'espace d'un instant qu'il n'aurait pas trop de deux mains pour pouvoir l'explorer.
"Ok! C'est parti !". Il lance la commande à partir de sa tablette et tire un tabouret face à elle. Kelly peut gérer le bar toute seule avec son apprenti. Ils emboitent leurs genoux pour se rapprocher et pouvoir s'entendre.
"Moi c'est Kaito! Tu es américaine? Ton japonais est extra, bravo! Ca fait plaisir d'entendre une étrangère s'exprimer aussi bien! Ton accent est adorable, si les japonais avaient le même, on aurait la plus langue au monde!"En cuisine, le chef préparait un "Super Shibuya Burger", gigantesque masse de bouffe qui pouvait nourrir une famille normale pour deux jours. Un type avait dit une fois que ca ressemblait à une pagode impériale mais qu'en tout cas, c'était drôlement bon. Le plat fut disposé devant eux alors qu'ils parlaient. sur la piste, la chanson se termina dans un rugissement et le DJ passa à plus calme. L'odeur de la viande grillée fit peut être revenir les fêtards au bar mais épuisés par cinq minutes de furie, ils se posèrent tranquillement, attendant leur commande. Kelly siffla Kaito.
"Prend ta pause! on gère ici!"