L’agent Jack Taylor est-il un hacker surdoué ? Probablement pas. Il a de nombreux talents, mais l’informatique n’en fait pas réellement partie. S’il protège aussi bien ses traces, c’est parce qu’il applique parfaitement les procédures. Il a une douzaine de codes en autorun sur des clés USB planquées un peu partout au lycée et une idée assez précise de ce qu’elles font, mais pas de comment les codes fonctionnent. Son ordinateur, posé sur le bureau, lui sert à peu près tout. A observer tout type d’activité suspecte, grâce aux caméras qu’il a soigneusement planquées ça et là - y compris dans les douches -, à communiquer avec ses collègues et autres supérieurs et à… passer le temps. Son dernier cours de la journée terminé, Jack est resté un long moment silencieux et immobile sur son siège. Le cours a été éprouvant, et cette petite dévergondée de Motoko avait passé l’heure à lui montrer ostensiblement qu’elle ne portait pas de culotte sous sa jupe en croisant et décroisant les jambes, de quoi lui filer une solide érection… Et les érections de Jack étant quelque chose d’assez remarquable, il a jugé préférable de terminer son cours assis, soigneusement dissimulé derrière son bureau.
“Bon…”
Ses doigts glissent sur la grosse bosse que forme son sexe sous le pantalon en tweed gris. En soupirant, il l’écrase lentement, fait glisser la pulpe de ses doigts sur ses bourses. Et puis merde. Avec une lenteur calculée, il fait sauter le bouton de son pantalon, dézippe soigneusement la fermeture éclair puis écarte son boxer pour extirper sa grosse queue veineuse, suintante. La porte. Son sexe est brûlant, moite. Il en apprécie la raideur, la douceur du gland dans sa paume. La porte, la putain de porte. Un peu de sperme souille la peau de sa main. Il se laisse aller, contre le dossier de sa chaise, Pose l’une de ses talons sur le bureau et empoigne son sexe qu’il masse, qu’il branle lentement, les yeux mi-clos. Il pense à Motoko, aux choses indécentes et naturellement proscrites qu’il rêve de lui faire. Il actionne une des caméras, celle des vestiaires des professeurs des professeurs de sport. Avec un peu de chance, il pourrait s’astiquer sur le petit cul bombé d’Akemi, ancienne athlète de haut niveau venue enseigner à Seikusu l’année dernière… Il connaît ses horaires.
“Ah, la voil…”
Dans l’embrasure de la porte, une silhouette élancée, un peu dans l’ombre. Le bruit de l’ouverture de la porte a été camouflée par la sonnerie. Lestement, Jack Taylor fait glisser sa jambe sur le sol, soustrayant la vue de son épais mandrin à la vue de l’inconnu. La voix semble masculine, le corps, plutôt féminin.
“Ouais ?” Garder la face en toutes circonstances. Un des aspects les plus importants de son job. Ce n’est pas la première fois que sa queue le fourre dans des emmerdes, il en aurait presque l'habitude. “Désolé que t’aies vu ça. Ça me démangeait. Fallait que je regarde si j’avais pas une allergie, tu vois.” Il remonte sa fermeture éclair, zip, se lève avec une nonchalance affectée. Il est vraiment dans la merde. Il s'approche lentement de l’inconnu, en veillant à rester à une distance respectable pour ne pas l’effrayer. Ce n’est définitivement pas un élève, et ce n’est pas non plus une fille, même si on pourrait presque s’y tromper, mais un joli garçon aux cheveux longs. Et verts. Avec un joli petit cul bombé et une bouche en cœur. Pas de quoi arranger son érection, en somme. En bras de chemise, les manches retroussées sur ses bras musculeux, il observe le nouveau venu avec circonspection.
“Jake c’est ça hein ?” Ouais ouais, il le remet, ils se sont croisés deux trois fois en coup de vent. “Je te laisse le champ libre mais hm…” Le ton est aimable, mais ferme. "Ça m'arrangerait si tu pouvais disons… Oublier, ce que tu viens de voir. Ça la foutrait mal pour moi, comme tu peux l’imaginer.” Jouer la carte de l’apaisement d’abord, n’utiliser le chantage que si c’est nécessaire, la violence et la corruption si c’est indispensable. La masturbation l’a fait transpirer et il est en nage, ce qui le rend assez peu crédible. Deuxième problème, sa grosse queue semble ne pas vouloir débander. Il se retourne, s’approche de son bureau pour ranger son ordinateur portable dans son attaché case.
“Bon, tu fais comme chez toi, hein, Jake.”