Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

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Souta et Janus

Humain(e)

Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

jeudi 17 décembre 2020, 17:40:40

- Brrrrrr ! Putain, on se gèle le cul là !
- Ouais, bah c'est ma faute si Sam le pompier nous a foutu dans la merde ?
- Tu fais chier ! ET PAS QU'UN PEU !


Sam le pompier doit son surnom au fait qu'il bosse de façon légale comme pompier le jour et qu'il a une plétore de gosses. Un paquet de rumeurs circulent à son sujet. Soit sa femme peut se cloner pour neuf mois, soit elle fait partie de triplés. Ou alors ou ils ont des gênes de lapins et passent leur temps libre à se sauter dessus et sortir des hôpitaux. Ca peut sembler hyper con en y pensant et pourtant un tas de paris sont alimentés et encore d'actualité sur leur situation. Un jeu d'argent inoffensif et qui amuse tout le monde dans le quartier. Je fais partie des rares à ne pas y participer. Pas par décence, juste que j'aime pas claquer mon fric bêtement.

Le temps est pourri cet après-midi. Cela dure depuis quasiment une semaine. Au point de se demander si un super méchant tiré d'un James Bond avait trouvé un moyen de kidnapper le soleil. Pas une seule éclairci en 7 jours. Des nuages, de la pluie, des orages. Un temps de merde permanent qui n'aide personne. Parce que même le soleil peut égayer la journée d'un truand. On a les dealeurs de came et d'armes qui jouent au basket ou au foot entre deux ventes, les trafiquants d'esclaves et leurs portes ouvertes un peu particulières dans des endroits cachés.
Un rayon de soleil peut avoir un effet incroyable chez tout être vivant, aussi pourri qu'il peut être dans son quotidien avant de finir en enfer quand la faucheuse viendra chercher son semblant d'âme.

A cause du mauvais temps une affaire vient de nous filer sous le nez. Sam le pompier est un figure emblématique en ville. Il a obtenu de nombreuses médailles pour des actes héroïques. Ce que les gens ne savent pas c'est qu'il dirige une bande de cambrioleurs qui viennent piller les bâtiments dans lesquelles il met le feu de façon si travaillée que les flammes progressent presque comme s'il les contrôlait à distance. En gros, dès qu'un appartement est évacué ses hommes passent derrière et récupère tout ce qui a de la valeur.

Notre rôle aujourd'hui était de le retrouver pour liquider une partie de leur butin en cash. Les receleurs ne manquent pas et on a déjà tout un système bien huilé dans ce domaine. Ce qu'on ignorait c'est que ce débile profond venait de frapper un immeuble dont les sous-sols étaient occupés par le Rat. Un lâche qui trempe dans toutes les magouilles qui rapportent en qualité d'intermédiaire. Les objets volés appartenaient à un oligarque qui n'a pas attendu longtemps avant de retrouver leurs traces. A peine arrivés sur les lieux du rendez-vous en compagnie pour voir Sam que les coups de feu retentissent de toutes les directions.
Avec mon partenaire du soir on n'a pas attendu de comprendre ce qui se passait pour prendre nos jambes à notre cou et nous tirer de là en quatrième vitesse. Pluie ou pas pluie, on a dû battre quelques records du monde. Ce n'est pas notre première fusillade. Et probablement pas la dernière non plus.
L'empressement et la détermination de survivre prennent le pas sur le panique très rapidement dans nos  têtes quand un imprévu de ce genre se produit.

Une fois à l'abri, loin des affrontements, le meilleur choix qui s'offrait à nous était de prendre un verre pour souffler et faire le point. On va généralement au Croisement. C'est un peu notre bar à nous. Chaque bande, mercenaire ou muscle à louer à son coin en ville pour être contacté plus facilement. Tout en entrant dans le bar je me retourne vers l'autre couillon :
- C'est toi qui payes ce soir.
- Ouais, ouais !

Trois pichets de bière dans les mains en plus des verres et l'équivalent de trois repas pour ma poire, on se dirige sur une des banquettes en coin pour causer à l'abri des oreilles indiscrètes.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 1 vendredi 18 décembre 2020, 14:51:31

L’astrologie n’est pas une science. Elle n’est ni exacte, ni prouvée, elle ne connaît pas de formes claires et n’importe qui peut dire n’importe quoi à son propos, le tout étant d’avoir une logique pour l’exprimer sans bavures. Mais pour certaines entité, pour certaines formes de vies, celle qui ne sont pas humaine et qui ne connaissent dans ce monde des limites qui ne sont pas celle de la chair, l’astrologie peut avoir quelques bons effets, car elle tient dans son expression quelque chose de mystique. Et parmi ce genre d’entité, perdue dans les légendes et les mythes humains, il y a les Djinns…

Emaneth se sentait revivre. Après plus de deux mois passés en Seïkusu, sans le moindre moyen pour retrouver un peu de sa gloire naturelle, l’esprit des sables trouvait enfin un peu de réconfort dans l’alignement des étoiles de cette nuitée. Les belles-du-désert, surmontant les trois scintillantes-du-vide, non sans parler de cette magnifique empourprée qui trônait haut dans la voûte céleste, l’ensemble de ces éléments permettaient à la Djinn de récupérer une grande partie de ses dons et pouvoirs, de créer en cette ville un flux d’énergie qui la sustentait enfin à foison. Elle reprenait des forces à toute vitesse. D’abord sa conscience se retira de la brume qui s’était installée depuis leur départ d’Égypte, puis lentement son être reprit le dessus, vint gagner en tangibilité, en forme mentale. Désormais elle se retrouvait, et goûtait à ce renouveau avec la joie de mille pharaons. Elle exultait.

Enothis dormait. Elle était inconsciente, la pauvre étudiante passant jour après jour des heures pour récupérer un peu de son médiocre niveau dans les matières scolaires générales. C’était là la dernière condition pour qu’Emaneth prenne le dessus, et elle ne s’en priva pas un instant. Elle avait besoin d’agir, de bouger, de profiter de ce regain de puissance et de se permettre enfin une sortie hors de l’esprit de son hôte. Non pas qu’elle ne l’aimait pas, bien sûr qu’elle l’aimait, elle ferait tout pour protéger son adorable cadette humaine … Mais parfois, la djinn avait besoin de se dégourdir, de vivre, surtout qu’après avoir été invitée dans le corps de l’égyptienne, elle ne pouvait plus se permettre ses habituelles balades dans le monde éthéré, domaine de rêves et d’esprits. Alors aujourd’hui, elle allait en profiter. Elle prit lentement possession du corps de sa chère alliée de toujours, rouvrit les yeux pour libérer ses deux belles pupilles félines serties d’émeraudes, puis se redressa avec agilité avant de s’étendre, de réveiller les muscles endormis dont elle prenait le contrôle. Quel bonheur que d’être aux commandes. Elle bondit du lit dans un mouvement qui n’avait rien d’humain, se glissa jusqu’au miroir de la chambrée et s’observa. Cette tenue, certes mignonne, ne lui allait pas du tout. Alors elle fit premier ouvrage de ses dons, et vint lentement modifier ses affaires, les transformant en des atours parfaitement typiques de son passé. Légers drapés, à la transparence audacieuse, et joyaux royaux, de jais, de jade, de cuivre et d’or. Un écho légèrement félin, mais dans le fond elle avait toujours tenu du chat dans ses apparitions, cela n’était donc que logique !

Parée donc de ses meilleures tenues, il était donc temps de quitter l’appartement. Comment allait-elle faire ? Les humains détourneraient le regard à sa présence, ce n’était pas du tout le but, elle ne voulait pas attirer l’attention. Et en même temps … Elle ne voulait pas non plus se perdre en usage de ses dons pour se dissimuler, pour se voiler aux yeux d’autrui. Non dans le fond, elle n’avait pour seul but que de jouer un peu, et se divertir, alors adieu problèmes, il fallait qu’elle reste un minimum prudente. Les murs étaient la solution, personne ne regarde les hauteurs sombres des buildings, ni les toits de ces cubes de bétons qui servent de bureaux et autres hangars. Elle sortit donc par la fenêtre, se glissa comme le serpent au dehors et se mit simplement à défier la gravité, se déplaçant sans un bruit, à l’horizontal, d’un bâtiment à un autre. Elle goûtait l’air frais avec un franc bonheur, appréciait même la fraîcheur qui faisait frémir la peau de son hôte, et lui collait une délicieuse chair de poule. Et elle ne parlait même pas de cette pluie, qui couvrait sa présence de son rideau argenté non sans dévoiler un peu plus l’aspect exquis de sa beauté et sa chair. Quelle joie que la liberté renouvelée et soudaine ! Elle se laissa ainsi balader au gré de ses envies, bondissant parfois haut dans les airs pour traverser une rue, et se rattrapant avec grâce sur la façade qu’elle visait, non sans presque s’amuser d’un « miaou » expressif, afin de ponctuer ses cabrioles félines.

Alors, dans ses errances, elle quitta lentement les quartiers résidentiels. Et avec ceux-ci, elle perdit le calme environnant pour lentement se trouver dans un milieu plus actif, plus vivant à une telle heure de la soirée. Elle ne connaissait le coin que des souvenirs de sa chère hôte, savait plus ou moins qu’elle approchait quelques quartiers curieux, un peu moins bien-vu que ceux des beaux immeubles plein à craquer de bon travailleurs, et qu’elle s’approchait ainsi de quelques domaines un peu malfamés, mais dans le fond … Que risquait-elle ? Ils étaient humains, de ceux qui sont tellement peu capable de comprendre le monde mystique que sa présence aurait plus effet d’illusion de nature alcoolisé que de véritable apparition. Et pus si l’un d’eux se tentait à quelques actions purement agressive, il risquerait simplement de découvrir qu’en ce monde, il existe quelque chose de bien plus dangereux, de bien plus capable que n’importe quelle arme à feu, ou le moindre explosif. Alors c’est parfaitement détendue que la dame du désert vint s’installer sur les toits, se déplacer, et même parfois courir avec la légèreté d’une plume, tout en observant par intermittence l’effervescence humaine en contre-bas. Elle voulait … trouver quelqu’un ? Quelque chose ? En tout cas une source de distraction suffisante, aussi commença-t-elle à se diriger vers des milieux un peu moins vivant, pour se choisir une cible privilégiée.

Un lieu où se massait force de l’Ordre et flicaille ? Elle en vit une au loin, et s’en éloignât promptement, elle n’aimait pas ces saloperies depuis la nuit de mésaventures connu par son alliée humaine. Non, elle préféra s’approcher des quartiers portuaires, plus sombres, plus refermés, moins prompt à offrir un lieu chaleureux, mais où pouvait traîner des gens plus amusant, plus facile à embêter, à corrompre et à provoquer. Elle ne cherchait pas à faire attention au temps qui passait, se donnait le droit de n’en faire qu’à sa tête, et finalement elle put percevoir une présence intrigante, une forme de vie qui la fit se retourner au milieu de ses acrobaties félines. Il y avait, quelque part près d’elle, une vie double. A son époque, les humains ne connaissaient que très mal la psychologie, on pensait tout au plus que les différentes identités d’une même personne était l’oeuvre d’une possession, d’un mauvais esprits, ou de quelques démons, comme elle-même. Ici, ce n’était pas le cas, mais elle avait bien dans son esprit cette image : un homme, dont la forme était superposée à une autre, et dont les couleurs mentales différaient. Alléchant. Elle se laissa guider vers cette lumière trouble avec un air joueur sur le visage, vint à bondir par dessus une rue en projetant son ombre sur les pavés sales de la zone portuaire. Ici les bars et autres troquets étaient légions. Sa cible était dans l’une d’elle. Elle reproduisit à nouveau cet élan, non sans apparaître un court instant aux yeux d’un poivrot passant par là. N’eut-il comme seul réponse à sa surprise que deux grands yeux d’émeraude qui luisaient dans les ténèbres ? Oui, et ce fut assez pour qu’il lâche sa bouteille pour la soirée, avant qu’elle ne disparaisse subrepticement. Et une bonne action de plus !

Enfin elle atteignait son but. Le lieu ne sentait pas particulièrement bon. La nuit sombre et le rideau de pluie rendait même l’ensemble lugubre, mais cela n’aurait jamais été suffisant pour faire craindre quelques mauvais événements à une prédatrice de sa nature. Elle ne comptait pas entrer par la grande porte, mais depuis le toit, elle observa malgré tout l’enseigne de ce bar nocturne, le « Croisement ». Sa curiosité y était, avec d’autres personnes qui l’intéressaient moins. Point grave, elle fit un nouveau bond et se posa sur le toit de la bâtisse, avant de s’approcher d’une ouverture au plafond. Elle observa au travers du vieux plexiglas terni : On ne voyait pas grand-chose à l’intérieur de ce bar, et ce bien malgré ses capacités extra-sensoriels. Sûrement la faute à l’espace fumeur qui se trouvait à l’étage, et qui couvrait l’ensemble de cette bâtisse d’une couche de cendre qui faisait barrage à ses dons naturels. Au diable la cigarette et sa démocratisation dans ce monde de plouc, rien de pire que la fumée et les particules pour les esprits mystiques. Tant pis, elle dût se glisser à l’intérieur. Usant de ses dons, se laissant devenir parfaitement intangible, elle se glissa au travers de cette ouverture vers l’intérieur pour s’allonger le long du plafond, ayant dès lors une belle vue sur l’ensemble de ce bar aux odeurs si … masculine. La dernière femme à y être entrée devait avoir vécue à Babylone au vu de l’absence de nuance au milieu de cette sueur, de l’alcool, et autres rejets divers dont les lieux avaient été peints. Mais elle n’en fit guère mauvaise mine.

Elle s’avança, à quatre pattes au plafond, s’approchant de sa proie, puis s’installa une fois celui-ci en vue. Utilisant son support comme sommier, elle s’installa confortablement, et observa le jeune homme aux cheveux d’argent. Quelques gouttes de pluie quittaient son corps, tombant au sol quelques mètres plus bas, mais cela ne sauraient trahir sa présence, étant encore parfaitement intangible, invisible aux yeux humains. Tout au plus cela aurait l’effet d’une étrangeté, si la logique humaine n’y voit pas une fuite dans le bâtiment.

En tout cas, de son poste privilégié, elle tend l’oreille et observe sa curiosité :

« Alors mon mignon, vas-tu m’amuser ? »

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 2 vendredi 18 décembre 2020, 18:01:31

Nos culs à peine vissés sur les sièges que je regarder à droite et à gauche pour m'assurer que personne ne nous écoute. Certains établissements tentent leur chance en espionnant les conversations à l'aide de micros ou humains dotés de pouvoirs particuliers. Je sais qu'ils existent car il m'est arrivé d'en croiser une bonne dizaine à ce jour.
L'information est toute aussi cruciale qu'une bande de soldats entraînés et compétents. On peut même pousser le vice à dire qu'elle est vitale. Certaines informations peuvent valoir plus cher que la collection complète d'objets d'art d'un marchand d'armes. Les deux vont d'ailleurs souvent ensemble.
Cependant, la chose est extrêmement risquée. Bien plus encore que de se retrouver au milieu d'une fusillade. Les rares à avoir tenté leur chance sont allés nourrir les poissons si leur bourreau était clément. Mais doubler la pire des ordures vous hantera toute votre vie. Afin de dissuader quiconque de faire la même erreur, un chef de guerre qui était venu refaire ses stocks de jouets et autres produits de santé en poudre à fait kidnapper toute les familles d'un patron et de ses employés pour les torturer une semaine entière avant de les abattre sous leurs yeux.
Inutile de dire que ça a refroidit les plus sceptiques et opportunistes.

- Putain, mec ! Qu'est-ce qui a foiré ?
- J'en sais rien, moi !
- C'était censé être un plan sûr !
- Faut croire que non.
- T'as vraiment que des plans foireux.


Je suis tellement remonté après ce qui vient de se passer que je m'emmerde même pas à remplir mon verre. Ma main part attraper le pichet que je ramène à ma bouche pour en avaler la moitié d'une traite sans prendre le temps de m'arrêter pour respirer.

- Pfwaaaaaa ! Va en falloir beaucoup d'autres pour faire passer ça.
Si ça se trouve on est aussi dans la merde. Qui nous dit que celui qui a vendu Sam était pas au courant pour nous ? Heureusement qu'on fait pas partie de sa bande.

- Nan, j'pense qu'on craint rien. On a rien volé à personne et personne nous a vu ou suivi.


De nombreux propriétaires se sont succédé au fil des années dans ce bar. Habiter dans le quartier de la Toussaint et vivre vieux sont deux choses incompatibles. Faut également avoir le coeur bien accroché. Parce que même si les règlements de comptes dans des lieux neutres comme ce bar précis sont rares, ils ont la particularité d'exister.
AVC, balle perdue, femme jalouse qui s paye un gorille... Un vrai gorille, pas une montagne de muscles. Pour buter son mari après avoir découvert qu'il se tapait ses serveuses. Aucun responsable ne signe vraiment de CDI en reprenant cet endroit.

Même les meubles étaient imprégnés par les odeurs d'alcool, de tabac, de poudre et autres fluides corporels. En temps normal je pose jamais mon cul nulle part là-bas. Si je fais exception aujourd'hui c'est parce que les banquettes et tables sont neuves.
L'affaire du gorille date de la semaine dernière et il restait plus rien de récupérable. La bête s'est amusée à massacrer le pauvre bougre avec chaque meuble et objet se trouvant dans la pièce. Y compris les bols pour cacahuètes et les pailles. Urgh, j'ose pas imaginer ce qu'il a fait avec les dernières.


|------|

Au bout d'une heure on voit un mec rappliquer. Ce dernier sonde l'endroit et se dirige rapidement vers nous une fois qu'il nous repère. Il s'agit d'un indic de mon partenaire du soir. A l'écouter on ne risque rien niveau représailles.
Mes épaules se détendent et retombent alors que je soupire en même temps que le couillon qui nous a foutu ce plan foireux.

- Tout ça c'est beau. Mais et notre fric ? Sans boulot, pas de pognon.
- Euh... J'ai entendu un truc pour ce soir. Mais j'sais pas si ça vous intéresse.


Le bonhomme au bandana rouge et veste marron foncé nous explique alors qu'une course doit avoir lieu d'ici une heure à la zone industrielle et qu'il manque un chauffeur. La voiture du gars en question est dispo. Mais il a été emmené à l'hosto car sa nana l'a empoisonné avec de l'antigel. Le truc est censé être indétectable en temps normal sans analyse précise. Sauf qu'elle a payé un service pour faire voler un avion avec une banderole qui explique tout.
Sale tout pour les mecs qui arrivent pas à garder leur bite dans leur pantalon. Car lui aussi avait tendance à tremper son biscuit dans tous les verres de lait qu'il croisait.

- Mouais... C'est pas mon délire les courses de caisses.
- Le pognon c'est du pognon. Faut gagner pour se faire du blé ?
- Non, faut être dans les trois premiers sur les six.
- Bah c'est nickel ! Où ça se passe exactement ?


L'indique me donne plus de détails sur l'organisation de la course. Règles, interdictions, l'endroit où elle a lieu et une estimation du parcours. De toute façon je devrais pouvoir m'en sortir.
J'attends encore une demie heure sur place à causer pour avoir le plus d'infos possibles sur la bagnole que je vais devoir conduire et je me casse du bar une fois que j'ai la confirmation que tout est OK par téléphone.

C'est pas super loin à pied, je peux y aller en courant sans problème.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 3 dimanche 27 décembre 2020, 23:20:44

Elle l’observait. Il était finalement assez jeune, ce drôle de petit garnement, et si on le regardait comme ça, on ne pouvait guère se douter de son deuxième état, de cette superposition d’humanité sur son être. C’était presque si la féline dame ne se demandait pas si son apparence ne cachait pas quelques secrets, mais finalement, à mesure qu’elle l’observait, elle comprenait bien que ce damoiseau n’avait guère quelques années de trop, et que la blancheur de sa tignasse n’était pas dû à quelques années que son beau minois savait dissimuler. Non, il était bien un mignonnet, de ceux qui en sont encore à baigner dans la violence, la démonstration de ses compétences, mais surtout, dans l’auto-destruction : Il suffisait de voir le manque de raffinement inénarrable dont il faisait preuve quand, par quelques formes d’agacement, il attrapait le pichet de boisson fraîche pour s’en tapisser le gosier. Cela n’embêtait guère la djinn, dans le fond, c’est quand ils agissent de cette manière qu’ils sont amusant à taquiner, à pousser un peu à bout. Trouver à taton les limites d’un orgueil, caresser l’outrage sans pour autant blesser l’égo, il y avait une forme de sport là-dedans, un jeu dans lequel Emaneth avait toujours sût se plaire. Et lorsque l’on va trop loin, on se laisse emporter ou non. L’esprit égyptien savait que, de toutes manières, l’être humain n’avait jamais proprement conscience de ses limites, encore plus quand on parlait du calme ou de la patience. Alors elle se délectait à l’idée d’entamer son lot de taquineries envers l’ardent jeune homme qui ronchonnait, plus bas, sur sa banquette.

Mais toutes ses réflexions se trouvèrent bien mise à mal quand un trouble-fête fit le choix de faire son entrée sur scène. Elle avait espérée voir le jeune homme s’éclipser après avoir trop bu, prêt à partir ronchonner dans les rues sombres et glauques de cette partie de la ville, mais quand le grassouillet trentenaire s’approcha de sa cible et de son collègue, il parut évident que la soirée n’allait guère se dérouler ainsi. Ils se mirent à parler, elle se mit à tendre l’oreille.

La discussion tournait autour de quelques échauffourées. Visiblement, son charmant petit damoiseau avait eut le malheur de se comporter de bien triste manière en ayant l’audace de s’en prendre à l’abri de quelques membre de la pègre. De là à comprendre qu’il faisait partie d’une bande rivale, il n’y avait qu’un pas, mais la possibilité qu’il soit un simple by-stander qui faisait sa vie en espérant que ses actions le protège de ceux d’autres collègues empêchait la djinn de sauter sur cette conclusion. Elle préféra simplement suivre le cours de la conversation : Les uns qui sont soulagés d’apprendre qu’ils ne risquent plus rien, preuve d’un peu de jeunesse inquiète qui a tout de même conscience de la cruauté de ce monde, puis les informations du trentenaire bedonnant qui leurs présente un moyen de se refaire quelques sous en poche malgré le fiasco de la soirée. Oh, intéressant, les yeux de son petit protégé du soir venaient de briller d’une lueur terrible. C’était donc cela qui le motivait, pouvoir avoir de l’argent, avoir la capacité de bien gagner sa vie ? Hum, peut-être qu’elle saurait en jouer un peu plus tard, elle gardait ça dans un coin de sa tête. Après tout, il était bon d’avoir un maximum de cartes dans sa main, ce n’était pas parce qu’elle avait des pouvoirs bien au-delà de la conscience humaine qu’elle ne pouvait pas s’amuser suffisamment avec ce que le monde des petits êtres matériels lui offrait.

En tout cas ils parlaient… De courses. Et si sa proie de la soirée aux cheveux argentés semblait cacher son engouement à cette idée, peut-être comme il le disait le fait qu’il soit aussi peu intéressé par le concours de bite mécanique, l’annonce de la facilité de gain sembla renouer son intérêt : trois parmi six pour les gains ? Soyons parfaitement honnête, la djinn entendit cela d’une toute autre manière. Personne ne fait d’offres aussi généreuses, cela revient non seulement à balancer de l’argent par la fenêtre, mais surtout, il y a dans une telle proposition un aspect d’appât grossier, comme si on cherchait à allécher quelqu’un pour mieux le transformer ensuite en l’attraction principale de l’événement. Et cela la fit froncer un peu ses sourcils. Non pas que ce gamin ait déjà de l’importance à ses yeux, il n’était après tout pour l’instant qu’un simple amusement de passage pour sa première sortie réelle depuis plus de deux mois, mais justement : Il était sa proie. Pas celle des autres, la sienne. Et en ce sens, elle n’avait pas le désir de le voir souffrir d’autres manières que sous le coup de ses taquineries. Il allait falloir changer un peu la donne, et elle savait comment s’y prendre… Elle jouait déjà les anges gardiens auprès de celle dont elle possédait actuellement le corps, alors pourquoi ne pas le faire aussi un peu pour ce délicat marmot qui s’avançait, à ses yeux, au-devant de graves problèmes ? Eh bien rien ne l’en empêchait, aussi se permit-elle d’écouter encore un peu les divagations de l’indicateur, puis se mit-elle en branle : Elle devait couper le chemin du jeune homme.

Le retour sous la pluie n’est en aucun cas un problème, de toutes manières la féline dame appréciait avec grand plaisir de pouvoir goûter à cette humidité ambiante. Elle s’éloigna du bar, et commença sa rapide observation des lieux, basée sur les informations qu’elle avait obtenue grâce au grassouillet personnage. Trouver le lieux de la course ne fut guère compliqué d’ailleurs, étant donné le cordon de gardes et autres malfrats qui s’étaient plus ou moins nonchalamment installés près d’entrepôts dont s’échappaient des vrombissements répétés. Paaaaarfait, au vu de la zone, son damoiseau allait arriver par une ruelle qui permettait d’apparaître ensuite clairement aux gardes, de façons à ne pas être considéré comme un idiot de passage, ou un magouilleur frauduleux qui mériterait un peu de plomb dans le crâne. C’est là qu’elle allait l’attendre. Elle quitta les toits pour finalement descendre en glissant lentement le long du mur. Comment allait-elle se présenter à lui, surtout qu’il ne devrait pas tarder à arriver ? Elle fit plutôt le choix de se montrer de la manière la plus surprenante possible. Après tout, quoi de mieux pour attirer l’attention ? Surtout qu’elle avait le devoir de s’assurer qu’il s’arrête, et pour cela, ce n’était pas en se comportant modestement qu’elle pourrait y parvenir. Non, elle allait lui en mettre plein la vue.

Quand elle le vit passer le coin de la rue, elle jeta devant elle une petite bille qu’elle avait formée durant son attente. L’objet, d’apparence visuelle tout à fait médiocre, vint toucher le sol pour crépiter alors d’une vive lueur, faite pour alarmer le damoiseau, et surtout le forcer à s’arrêter immédiatement, comme s’il pouvait s’imaginer en danger face à ce flash soudain. Puis la lumière se fondit en une belle lueur chaude, orangée, et celle-ci était suffisamment marquée pour permettre au jeune homme de la voir. Emaneth s’était installée en hauteur. Elle n’avait en rien modifié ses atours, si bien que les déjà diaphanes morceaux de tissus étaient désormais si bien collés à son coeur qu’une observation rigoureuse permettrait de l’observer dans toute sa nudité. Mais elle s’en moquait, elle avait surtout choisit d’attirer son attention de part sa posture : installée telle la gardienne urbaine de cette ruelle (ce qui dans le fond l’amusait beaucoup au vu du ridicule de la situation), elle était en position de gargouille, sur un fin morceau de fer qui sortait du mur de brique qui lui faisait dos. Soyons parfaitement clair, il n’existait aucune logique physique pour qu’elle puisse tenir en équilibre dessus, encore plus dans cette position, le dos un brin courbé vers l’avant, sur la pointe des pied, et les mains entre les jambes. En revanche, quant elle ajoutait à cette posture la belle lumière qu’elle avait créée, et ses beaux yeux d’émeraude scintillant dans l’obscurité, elle savait, plus que tout… Que l’intéressé de toute cette mise en scène saurait être captivé, et donc, tout à fait capable de l’écouter :

« Bonsoir petit damoiseau. Comme tu es beau. J’aurais voulu prendre le temps d’un apparition plus cordiale, mais je me sentais l’envie de te mettre en garde. »

Bondissant de son perchoir, elle se laissa choir derrière la lumière qu’elle avait produite, laissant l’élégante luminosité éclairer les perles de pluie qui glissaient le long de sa chair. Eh oui, quitte à se mettre en scène, autant y aller à fond, il n’y avait pas de raison qu’elle fasse autant d’effort pour ne pas se mettre un minimum en valeur ! En tout cas, elle ne se douta presque pas, si obnubilée qu’elle était par le fait de paraître telle une reine aux yeux du jeune humain, que son bond de quelque trois mètres sans le moindre bruit à son arrivée au sol était en soit plus effrayant que l’ensemble de son scénario. Mais elle ne se fit pas plus prier, et se rapprocha un petit peu avant d’appeler à elle la lumière au sol, celle-ci volant d’elle-même dans sa main avant d’y mourir, et de les plonger à nouveau tout deux dans l’obscurité de ce petit chemin bien caché.

« Ne cherches pas à comprendre ce qu’il vient de se passer, considère juste que je viens pour te parler. J’ai entendu ce vers quoi tu es en train de te diriger, et crois moi, cela semble trop alléchant pour être vrai. Alors je te propose de t’aider. Vois cela … comme une assurance vie. »

Elle lui offrit alors un gracieux sourire.

« Et pour le coup, je ne fais pas payer mes honoraires, n’est-ce pas une proposition alléchante ? »

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 4 jeudi 07 janvier 2021, 17:21:11

Si je devais absolument choisir si on venait à me poser la question alors je répondrais que la pluie est sûrement ce qui me calme le plus en terme de météo. Que ce soit quelques gouttes ou une grosse averse, j'ai toujours eu une préférence pour la flotte. Plutôt froide que chaude.
Le son des chaussures sur le sol quand on marche dans une petite flaque. Même le fait d'avoir les vêtement qui collent un peu à la peau ou de sentir le bitume plus glissant, voir dangereux et capable de provoquer un accident de façon stupide et imprévisible.

Je manque d'ailleurs de me prendre un poteau quand une surprenant et extrêmement vive lumière apparaît devant moi en plein milieu d'une rue déserte après avoir pris un énième virage pour atteindre ma destination du soir.
Il me faut plusieurs secondes pour m'habituer au changement de luminosité alors que mon bras s'est déplacé par réflexe pour se positionner devant mon visage. Tout ce que je peux déceler pour le moment c'est une silhouette ressemblant à un gros chat. Suspendu dans les airs. Puis une voix, féminine, jaillit de cette même forme étrange. C'est ça ou la lumière qui parle. Quitte à me retrouver dans une situation étrange autant choisir l'option la moins folle pour le moment.

Sa façon de parler est étrange à bien des niveaux. Les femmes ont toujours eu une façon de s'exprimer plus élégante que les hommes dans ces quartiers malfamés de la ville. Sauf que là c'était encore plus particulier. Son discours ne colle pas avec celui d'un animal. Si il s'agit bien d'un animal.

L'ombre se déplace alors sans prévenir et la lumière disparaît rapidement pour laisser apparaître une jeune fille. Encore une fois, tout n'est que contradiction entre ce que je vois et ce que j'entends. Sa façon de parler et sa tenue ne colle pas avec son apparence qui est celle d'une femme qui ne doit même pas avoir la vingtaine. Les filles de riches ont leur propre langage. Différent de celui-ci, clairement...

Et tout ce qui sort de sa bouche ensuite sent l'entourloupe à des kilomètres. En une seule phrase elle me demande de ne pas me poser de question tout en indiquant qu'elle me suit depuis un moment déjà et qu'elle sait ce que je prévois de faire.

D'un côté elle m'annonce que tout ce qui va suivre est trop beau pour être vrai, ce à quoi je suis complètement d'accord, pour ensuite me dire qu'elle veut m'aider sans aucune raison et sans rien me demander en retour. Mais bien sûr ! Encore une allumée qui s'est échappée de l'asile ou qui a trop fumée la moquette hors de prix de papa et maman dans l'appartement de luxe qu'ils lui louent en la faisant surveiller par une poignée de détectives privés qui pourraient intervenir en cas de pépin.
Et je parle par expérience.

Je fais quelques pas en direction de la femme en baissant la tête pour que mon regard rejoigne le sien et je lui lance rapidement.

- Je sais pas ce que tu prends mais ça a l'air costaud. Tu ferais mieux de pas traîner dans le coin, surtout dans ces fringues. C'est pas les kidnappeurs et les violeurs qui manquent par ici. Sauf si c'est ton délire. Je juge pas...

Et là je reprends ma course pour finir par arriver au point de rendez-vous au bout de dix minutes. Un temps que j'ai passé à me demander qui elle pouvait bien être. Une sorte de créature mi-humaine et mi animale ? Ca m'est arrivé d'en croiser. La plupart d'entre eux avaient carrément des attraits physiques d'animaux. Comme des oreilles poilues, une queue, des écailles. Mais elle semblait différente. En tout cas elle dégageait un truc pas net. Et tout ce qui est différent et que je ne connais pas je le garde à distance avant que ça vienne me péter à la gueule. Là encore, question d'expérience.

J'arrive à peine de la bande qu'une des trois filles qui était collée au bras du favori le quitte pour s'approcher de moi en vérifiant à deux ou trois reprises son portable. Le tout sous le regard du pilote qui observe de loin ce qui se passe.

- C'est toi qui remplaces l'autre tâche ?
- Ouais.
- Tu dois être nul pour pas avoir été sélectionné.
- Faut croire.
- Hmmmmm...
- ...
- Va pas t'éclater contre un mur, ces bagnoles coutent un max. Puis ceux qui savent pas manier une caisse peuvent pas plaire aux filles.


Sans un mot de plus la voilà qui se retourne en se dandinant dans son micro short qui ressemble plus à une culotte en jean qu'autre chose. Sa démarche ressemble à celle des femmes qui annoncent les différents round dans un combat de boxe. A croire qu'elle en a tellement abusé qu'elle doit marcher comme ça toute l'année.

D'un coin de l'oeil je repère la voiture que je dois conduire dans une quinzaine de minutes pour la course. Mais avant d'y aller je passe récupérer un truc à boire et vérifier les règles rapidement auprès de l'arbitre qui va surveiller la course avec plusieurs drones qui la retransmettront à plusieurs personnes sur place et via internet. Un autre moyen de se faire du fric via les paris.

Une fois fait je pars me poser dans la bagnole et enclenche le contact pour la faire ronronner un peu. Sans pour autant être un fana de caisse, cela reste un son assez agréable et doux à entendre. Reste à voir comment la course se déroulera vu que j'ai pas besoin d'y aller à fond pour me faire un peu de pognon ce soir.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 5 vendredi 08 janvier 2021, 17:34:36

L’être qui lui faisait face était réellement à son goût, elle ne pouvait pas dire le contraire. Le véritable problème était vraiment d’un tout autre acabit : Et de par sa jeunesse, et de par son train de vie, son interlocuteur possédait au creux de son regard cette lueur de doute naturelle qui ne fit que briller davantage à mesure qu’elle conversait. De là à comprendre qu’il allait bien assurément lui dire qu’elle se mêlait d’affaires qu’elle ne comprenait pas, voir qu’il lui balance qu’elle était une simple jeune femme qui se donnait un genre sans savoir le moins du monde de ce dont elle parlait, il n’y avait qu’un pas. Un pas assuré qu’il allait faire avec la plus éhontée des manières, elle ne s’en doutait guère. Mais pour l’instant, au moins, il l’écoutait, ce n’était pas un mauvais départ. Alors au moins elle allait finir de lui faire sa proposition sans se censurer d’une quelconque manière. Aaah, dire qu’elle avait fait tant d’efforts pour qu’il comprenne qu’elle n’avait absolument rien de naturel. La prochaine fois, elle procéderait sûrement de manière à ce qu’il la prenne réellement au sérieux, peut-être que les effets seraient bien plus important si elle apparaissait sobrement, mais qu’elle lui prouvait par A plus B qu’il s’élançait en direction d’une véritable mise à mort. Enfin, quant elle eut finit de faire sa déclaration, munie des plus sincères intentions, outre celle qu’elle faisait cela par pure envie de s’amuser, son interlocuteur aux cheveux d’argent resta silencieux un court instant. Puis il s’approcha d’elle en venant chercher son regard d’émeraude, et la Djinn au corps emprunté lui rendit sa scrutation dans la plus grande des dignités. Toutefois, il n’opéra pas plus de contact, se gardant d’une simple réaction orale avant de la dépasser, et reprendre son cheminement :

« Je sais pas ce que tu prends mais ça a l'air costaud. Tu ferais mieux de pas traîner dans le coin, surtout dans ces fringues. C'est pas les kidnappeurs et les violeurs qui manquent par ici. Sauf si c'est ton délire. Je juge pas... »

Elle ne fit pas le moindre geste, l’écouta s’éloigner sans faire mine d’opérer la plus petite action pour le rattraper, et garda encore quelque temps une mine calme et digne. Quiconque ayant déjà eut à faire avec une entité courroucée aurait put comprendre qu’il s’agissait là d’une simple retenue, un masque servant à dissimuler les véritables émotions qui s’emparaient d’elle après la réponse du damoiseau, et quand elle fut enfin sûre de ne pouvoir être entendue… Elle put sourire un court instant, avant d’hurler de rage. Élançant son bras en direction du mur le plus proche, elle le frappa de ses ongles, geste simple qui aurait put être anodin de la part d’un être humain, mais qui dans le cas présent eut une toute autre portée : Quatre énormes griffures de deux bons mètres de long balafraient désormais la structure, comme si quelque titanesque félin avait tenté de s’y limer les armes.

« Sale petit résidu de crotte de chèvre famélique ! Misérable charançon, ignoble et répugnante blatte sans cervelle ! Odieux gamin au visage encore couvert de morve comment as-tu put osé me parler ainsi après que je t’ai si gentiment tendu la main pour te moucher ! »

Son ire fut aussi turbulent que momentané. Dès lors qu’elle eut finit de proférer ses insanités, elle reprit immédiatement calme et contenance, soufflant longuement tout l’air de ses poumons pour ensuite ré-inspirer le délicieux air frais de cette cité nippone, et les délicats embruns de la zone portuaire. Eh bien, cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas insultée comme ça, mais ce n’était pas grave, après tout quel jeu pouvait-il y avoir si la proie ne prenait pas quelque fois l’audace de venir mordre la patte qui l’écrase contre terre, n’est-ce-pas ? Et puis il était déraisonnable qu’elle se mette dans une telle colère après qu’un petit être masculin ait eut le manque de jugeote pour l’insulter de la sorte, peut-être même ne s’était-il pas rendu compte de ce à quoi il venait d’échapper ! Dieu que les humains sont stupides dans le fond, quand ils ne savent pas reconnaître ni le danger qui leur fait fasse, ni le danger vers lequel ils se dirigent. Tant pis, elle pourrait s’arrêter là, laisser ce jeune homme se balader et se diriger vers une fin certaine, avec quelques malheureux carambolages à la clé, mais elle ne se sentait pas d’humour à faillir ses premiers instincts. Elle avait choisit sa cible, elle ne pouvait pas décemment l’abandonner, même si il avait encore bien du mal à reconnaître toute sa naturelle grandeur ! Elle respira profondément une nouvelle fois, juste pour être sûre et certaine de se libérer des dernières traces de rancoeur qui pouvaient encore gouverner sa conscience, puis elle se mit en marche. Demi-tour, direction le chemin emprunté par son damoiseau de la soirée. Elle avait un boulot d’ange-gardien à accomplir !

*
*   *

Quant elle arriva, les lieux étaient déjà en pleine effervescence. Les conducteurs commençaient à s’installer dans leurs véhicules, tandis que quelques badauds et crétines se baladaient à droite à gauche, comme pour soutenir leurs héros de la soirée par leur présence et leurs paroles. L’ensemble pouvaient sembler encore un peu chaotique, mais le degré de perfectionnement quand à la retranscription de cet événement, à savoir la batterie de petit drones qui se baladaient déjà dans les airs avec leurs vrombissements agaçants, démontrait du zèle avec lequel les organisateurs mettaient en scène la présente compétition. Enothis, elle, n’en avait cure. Elle s’approcha de la zone des participants avec un calme souverain, se dissimulant de la vue des éventuels badauds grâce à l’ouvrage de ses dons, ce passage sous une forme immatérielle qui lui permet de traverser murs et surfaces à sa guise, mais aussi de ne pas dévoiler sa forme à la foule environnante. Alors alors alors, où se trouvait l’idiot qui avait osé l’ignorer tout à l’heure? Bien sûr elle ne voulait pas lui faire de mal, elle allait juste lui apprendre avec diplomatie que l’on ne rejetait pas ses « avances » de manières aussi cavalières que ce qu’il avait put faire. Les deux premières voitures qu’elle observa ne semblaient pas abriter sa cible, mais une fois la troisième auscultée, le voilà, déjà assis dedans, en train de vérifier l’ensemble de ses rétro-viseurs. Quel précautionneux petit char… amusant personnage. Pas de griefs ma chère Emaneth, pas de griefs nous avions dit. Bon eh bien si il était à ce point concentré, elle n’allait pas le déranger. Elle était là pour s’assurer de sa survie, pas pour provoquer sa chute.

Elle s’approcha de la partie passager, et se glissa à l’intérieur sans rencontrer la moindre résistance. Disons que les vitres en verre ne sont guère un obstacle sous la forme qu’elle avait entreprit de prendre, si bien qu’elle se trouvait désormais sur le siège passager, encore bien discrètement couvert par le voile de ses dons, et l’observait désormais de près. Un charmant gamin, mais qui n’avait clairement pas comprit la différence entre courage et inconscience. Elle ne lui en voulait pas, c’était le défaut de tout les jeunes hommes que de se croire aussi attirant qu’intouchables. À moins que cela n’avait à voir avec l’autre qu’il habitait ? Même encore maintenant, la légère diffusion autour de son être, provoquée par la suspicieuse superposition de sa deuxième personnalité à la première, laissait préjuger de l’état d’alerte dans lequel il se trouvait. Qui sait, peut-être même qu’avec un minimum de chance, son alter-égo était capable de percevoir l’indicible, et devinait déjà sa présence à quelques centimètres du jeune homme ? Cela serait surprenant, et honnêtement Emaneth n’en serait que plus impressionnée par les dons latents de l’humain. En revanche, elle savait que c’était hautement improbable, et ce pour une raison toute simple : Si il était capable de la percevoir malgré son voile, l’autre entité la verrait sûrement comme un danger immédiat, et se serait sûrement éveillée. Du moins se permettait-elle cette conjecture ! Qui ne dura qu’un temps quant elle entendit les moteurs des six véhicules se mettre en route, et les badauds quitter rapidement la piste de peur de se faire faucher par quelques maladroits guignols lors de son départ.

Une balade à pleine allure, cela allait être somme tout amusant. Et vu qu’une grande partie des véhicules humains lui paraissent mollassons, on peut dire que l’idée de se retrouver à l’avant d’un véritable bolide de course avait de quoi plaire à la djinn. Il s’agissait là d’une nouvelle expérience, prometteuse, et elle allait la savourer. Une prostituée sans le moindre goût en terme d’habillage, ou du moins ce qui s’en rapprochait le plus aux yeux de la féline entité, se mit en face des voitures, drapeaux à la main, une mise en scène somme toute passablement cliché. Une légère tension montait dans l’air. D’abord un signal lumineux, puis un deuxième, elle put voir son protégé du soir se tendre un peu plus, sûrement prêt à se faire remarquer par une conduite des plus audacieuse. Troisième signal et lever de drapeaux, la pluie qui s’écroulait durement sur les pare-brise offrait en cet instant un sursaut supplémentaire de tension dramatique, l’esprit égyptien pouvant se croire dans l’un de ces films plein de clichés qu’Enothis prenait plaisir à regarder. Puis l’ultime signal, et le vrombissement tonitruant de la mécanique bien huilée qui se met en marche à l’unisson. Autant de féroce bête de métal qui s’élançaient dans la tempête alors que l’idiote de service avec ses étendards les abattaient vers le sol dans un geste inutile. Un départ en trombe dans des rues plus ou moins vides, et avec pour téléspectateurs une ignoble quantité d’affreux sans cervelle. Mais Emaneth en profitait avec une joie sauvage. Même dans le règne animal, ou spirituel, la vitesse avait ce quelque-chose d’époustouflant, de libérateur, comme une tentative vaine de suivre avec gloire la course même de la lumière… Et en cette soirée elle était servie.

Alors après un virage serré, puis un deuxième où son jeune conducteur semblait passablement concentré, l’oeil précis et l’esprit alerte, elle s’installa nonchalamment sur son propre fauteuil, et profita du spectacle. Jambes croisées dans les pieds se trouvaient sur le tableau de bord, bras relevés et mains derrière la nuque, elle s’installa confortablement, le plus confortablement possible même… Et leva les effets de ses dons, laissant son corps reprendre une pleine forme tangible, juste auprès de ce fougueux cavalier aux rênes de son puissant destrier.

« Toi, un jour, il va t’arriver quelques tristes destins. Non pas que je sois capable d’en juger par moi-même, mais je ne peux que l’humer autour de ta personne. Trop impétueux, trop audacieux. Oh et, attention, regarde devant toi ! »

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 6 dimanche 10 janvier 2021, 11:40:52

Les courses de bagnole ne démarrent jamais tout de suite. Il y a toujours une sorte de rituel autour, dans lequel les femmes se trémoussent en gloussant de manière vulgaire. Une façon comme une autre de motiver certains pilotes en plus de la foule autour qui est sur place en plus des gens devant leur écran.

Bien assis dans l'habitacle de la voiture je ne peux m'empêcher de me sentir mal à l'aise. Comme si quelque chose ou quelqu'un m'observait. Pourtant la voiture est vide en dehors de moi. Cette conversation bizarre avec cette inconnue sortie de nulle part continue de me trotter dans la tête. Pour qui elle bosse ? Qu'est-ce qu'elle me voulait ? Si elle m'espionnait avant, elle doit continuer de le faire en ce moment même.
Ou alors tout ça n'est que parano et se joue dans ma tête. Toujours est-il que je continue de me sentir mal à l'aise.

Les secondes semblent être des heures alors que j'enserre mes doigts autour du volant en espérant qu'une seule et unique chose : que la course commence.
Ce sera un moyen idéal de me remettre les idées en place et de penser à quelque chose de concret. Si ça se trouve je ne croiserai plus jamais cette allumée qui a dû prendre une came spéciale pour se faire un trip unique en son genre.

Ah, la foule se disperse petit à petit pour se mettre sur le côté. C'est le signe que les choses vont enfin pouvoir commencer. Et il y a pas à dire, les mecs qui organisent le truc ont fait les choses en grand. D'habitude on a juste une potiche qui agite un drapeau. Mais là... On a la potiche et un feu pour annoncer le départ.
La course devra se faire en trois tours. Inutile donc de forcer d'entrée. La prudence est de rigueur et je vais plutôt tenter de me positionner à la quatrième place si possible pour observer la façon de conduire des autres.
Pour pimenter la chose des carcasses de bagnoles ont été placées ici et là sur la route et à l'aide d'engins de chantiers les organisateurs retireront et ajouteront des obstacles pour les tours suivants.

Le premier est assez calme jusque là. Mon corps et mon esprit s'adaptent pour le moment assez bien au véhicule. L'adhésion des pneus, les secousses régulières, la sensibilité du volant pour prendre les virages.

Je ne compte pas les obstacles ou les virages. Je préfère laisser les choses se faire naturellement, c'est comme ça que j'ai toujours opéré dans les situations dangereuses. Surtout que trop réfléchir pourrait vite devenir un handicap lorsqu'on se retrouve dans un environnement qui n'a aucune constance.

Complètement concentré, je sursaute quand j'entends une voix provenir de l'intérieur du véhicule.

- Putain !

Je vais pour tourner la tête sur le côté quand je perçois un obstacle dont on se rapproche à grande vitesse du coin de l'oeil. Je pile comme je peux en tournant le volant pour me retrouver la portière face à la carcasse pour repartir au plus vite.

- PUTAIN !

Heureusement que j'étais passé troisième entre temps. Une voiture me passant devant, je fini par me retrouver à la position désirée. De nouveau sur la route je reste concentré sur celle-ci en tentant de comprendre ce qui se passe.

- Mais t'es qui bordel ? J'ai failli foncer dans ce truc avec tes conneries !

La nervosité commence à me gagner légèrement car je me retrouve dans une situation où je ne contrôle quasiment rien. Ah si, la voiture. Ouais, je vais déjà me focus là-dessus. Ce sera un bon point de départ. Si elle voulait me buter ou m'empêcher de gagner elle aurait tenté un truc plus direct comme me cogner ou se saisir du volant.
Sauf si ça l'amuse et qu'elle attend le moment propice pour passer à l'action.

Incapable de faire quoique ce soit en dehors de conduire je me retrouve comme coincé et je déteste ça. Abandonner la course au premier tour est hors de question car ça se retournerait contre moi. Argh !

- T'as de la chance que je puisse pas m'arrêter, sinon je t'aurais foutu dehors à coups de pied au cul. Alors commence par me dire ce que tu me veux.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 7 mercredi 13 janvier 2021, 15:52:26

Son petit protégé de la soirée conduisait très bien. Non sérieusement, elle était tout à fait surprise du talent avec lequel ce jeune homme était capable de manipuler le puissant bolide afin de se déplacer rapidement et efficacement entre les différents obstacles qui avaient été installés sur la piste avec une relative malignité. Il était alerte et vif, ne se laissait pas avoir par quelques pièges et tromperies, car bien souvent elle pouvait voir que des installations avaient naturellement été superposées de manières à assurer un trompe-l’oeil quasiment mortel, l’homme hâtif ayant tôt fait de se repositionner et d’ainsi rencontrer quelques formes de barils remplis d’essences, ou alors une large grille dont les pics savamment ciselés auraient tôt fait de taillader carrosseries et roues. À croire que les voitures étaient destinées à être endommagées, du moins pour les concurrents qui n’avaient guère connaissance de l’esprit sadique des organisateurs. Alors, qu’est-ce qui se cachait derrière ce genre de poltronneries ? L’élimination de concurrents gênants ? Des règlements de comptes ? Une fin violentes pour ceux qui auraient osés tromper l’organisateur ou ses connaissances ? À moins qu’il n’y ait rien de si compliqué là-dedans, mais juste le fait  qu’un peu de violence et de danger était nécessaire pour échauffer le public, et remplir un peu le tableau des paris avec quelques activités annexes, comme le nombre de blessés à la fin de la course. De toutes manière la Djinn n’était guère inquiète, elle ne risquait absolument rien. Son conducteur, c’était autre chose… Mais après tout, il l’avait elle ?

« PUTAIN ! »

Pas sûr qu’il soit réellement heureux de l’avoir à ses côtés toutefois. Manquant partir dans le décor à l’instant même où elle révélait sa supercherie, réaction qu’elle ne pouvait démentir tant elle s’en était doutée, l’homme eut l’occasion de la regarder avec une telle colère sur l’instant qu’elle manqua jubiler de son mauvais tour. Mais elle n’en fit pas non plus notion, ne voulant pousser le vice jusqu’à la moquerie. Elle profita simplement de cet événement des plus distrayant tandis que le jeune homme, à l’esprit désormais bien échauffée, reprit sa course avec d’autant plus d’ardeur, cherchant tant bien que mal à rattraper ses quelques compétiteurs qui avaient sut tirer avantage de sa surprise. Elle, la djinn, profitait simplement du spectacle, lascivement installée. Elle observait avec attention l’ensemble du spectacle, et semblait en être heureuse.

« Mais t'es qui bordel ? J'ai failli foncer dans ce truc avec tes conneries !
Désolé, tu as perdu l’occasion d’avoir cette réponse quand tu m’as cordialement ignorée plus tôt. »

Une réponse qui ne sembla guère lui plaire. En même temps, l’on ne pouvait pas vexer une femme, encore plus une entité dotée d’une puissance aussi démentielle que la sienne, et penser honnêtement que la moindre question serait ensuite répondue. Non bien sûr que non, il allait devoir se montrer un peu plus conciliant si il voulait obtenir la moindre information sur elle ! Emaneth avait, autrefois, tuée quelques idiots de bédouins et autres voyageurs du désert pour bien moins que ce que lui avait fait subir le voyou, aussi se permettait-elle de conserver, au milieu de la course au demeurant dangereux, son brin de mystère. Elle allait simplement s’en tenir à la mission qu’elle s’était donnée, garder un œil sur celui qui était alors en train de conduire comme un forcené prêt à tout pour acquérir son prix, mais surtout s’assurer que rien ne lui arriverait. Avec même un peu de chance elle lui donnerait un coup de pouce, utiliserait quelques-unes de ses compétences pour le tirer d’un coup fourrés de la part des organisateurs, mais pour l’instant elle allait simplement jouer le rôle d’une bienveillante observatrice … Avec une langue tranchante et un comportement acerbe. Et elle se laisse trimballer, à droite comme à gauche, la joie de cette balade la laissant imperturbable face aux nouveaux éléments qui se présentaient dans leurs discussions. Notamment une énième occasion du jeune homme où, porté sûrement par ses sentiments les moins honorables, il se permit encore un propos relativement insultant. Elle y répondit en ramenant d’abord ses jambes contre elle, puis en les glissant sous ses fesses, le haut de son corps partant en avant pour s’écraser mollement sur le tableau de bord. Son visage tourné vers celui de son compétiteur, elle lui répondit avec calme, dans un sermon qui se voulait un peu plus direct ce coup-ci :

« Me virer à coup de pied au cul, hein ? Écoutes, gamin, j’ai peut-être croisé tes plus ancestraux ancêtres, et peut-être même qu’à l’époque il me baisait les pieds, donc je vais te donner deux brins d’informations : Je ne suis pas la jeune femme dont j’occupe le corps, et surtout… Je ne te veux que du bien, malgré ton insolence. »

À l’extérieur de l’habitacle où se jouait leur conversation, la course prenait un peu d’ampleur. Quel que soit les différents obstacles qui obscurcissaient désormais la route, les personnes derrières cet événement commençait à corser un peu les choses, à base de passage serré, de virage plus courts, mais surtout d’une zone moindre pour pouvoir se déplacer avec les véhicules. Ce ne fut pas sans un brin de curiosité que la djinn observait tout le savant calcul avec lequel cela avait été orchestré, il y avait là une vraie volonté de mettre les conducteurs à l’épreuve, et peut-être était-ce pour cela que la récompense finale était aussi généreuse. Car si le premier tour était aussi mauvais et sadique, qui pouvait imaginer la fin de cette compétition, et les extrémités qui y seraient alors atteintes ? Observant la suite des événements de ses yeux émeraudes, mais surtout la réactivité de son partenaire, elle le jugea encore parfaitement capable de s’en sortir sans son appui, aussi s’étira-t-elle en arrière, avant de finalement se glisser dans un mouvement absolument inhumain par dessus la tête de son fauteuil, se retrouvant à l’arrière du véhicule. Elle s’installa sur la banquette telle une reine, au beau milieu, jambes croisées et bras le long de l’épais et moelleux intérieur.Allait-elle se permettre un commentaire ? Peut-être, qui sait ? Visiblement son protégé pourrait aller plus vite, mais il gardait malgré tout un rythme moins soutenu, cherchant avant tout à prendre les quelques informations qu’il pouvait glaner sur la manière de concourir de ses compétiteurs. Plus que ceux qui se trouvaient au-devant, la djinn restait concentrée sur les deux véhicules qui leur collait le train. Allez, elle pouvait lui confier une de ses observations, c’était le moment.

« Au vu de la situation … Tu ne veux pas être dans les premiers, donc je vais me permettre ceci : Sert à gauche si tu veux prendre ton temps sans te soucier du reste. Je sais que la voie de droite semble plus intéressante, mais crois moi, il y a fourberie. »

À droite se trouvait le passage le plus ouvert et le plus accessible, encore plus compte-tenu du virage auquel le jeune homme devait faire face, mais même de loin la djinn avait put y percevoir l’aspect d’un appât. Le mur factice produit par un large rectangle de métal, de ceux que les nouveaux humains mettent sur leurs bateaux, un container si elle ne disait pas de bêtises, obstruait la vision de telle manière qu’il était évident qu’il serait trop tard pour rebrousser chemin si ils prenaient la voie la plus appétissante. De même manière, elle se préparait à réagir si ils venaient à rencontrer un obstacle imprévu, même si elle ne voulait pas prendre le dessus sur la conduite du damoiseau. Après tout, c’était lui qui s’était mis dans un tel merdier, elle n’avait donc pas le droit de lui retirer son défi. Simplement de le garder en vie, et ça elle était entièrement capable de le faire si le moment s’y prêtait. Elle attendit de voir si il allait suivre ses directives, ou chercher encore une fois à rejeter sa proposition si bénéfique pourtant. La défiance était peut-être le moyen de vivre le plus efficace pour ce jeune homme, mais il y avait un temps pour tout, même lui devrait pouvoir le comprendre, non ? En tout cas, ce passage houleux dépassé, et les deux nouveaux-venus de la course automobile se retrouvant sur une voie plus praticable, elle reprit la parole avec grand calme, sans même faire mine de commenter ses choix :

« Peut-être devrions nous débuter par la plus fondamentale des bases, à savoir les présentations. Et comme je me doute que tu vas encore me ronchonner dans les oreilles comme un enfant qui ferait un caprice, je vais me permettre d’initier cette conversation : Je me nomme Emaneth. Il s’agit d’un nom d’emprunt, je ne souhaites pas que l’on me connaisse sous mon véritable nom. Mais il me va parfaitement, aussi peux-tu l’utiliser. Oh, et je me moques que tu me vouvoies ou me tutoies, même si je me doute déjà de ton choix au vu de ton insolence naturelle. »

Un peu hautaine, la féline dame se déplaça à nouveau quand elle fut certaine que l’homme ne regardait pas dans son rétroviseur. Les deux yeux d’émeraudes se déplacèrent alors dans l’obscurité, bille joueuse à la pupille se fendant légèrement avec l’amusement grandissant de l’entité mystique, son nez et sa bouche réapparurent au plus près de l’oreille du jeune homme, et elle chuchota délicatement, avec un brin de taquinerie dans la voix, quelques termes pleins de promesse à l’ouïe parfaitement libre de ce charmant garnement :

« Dis moi donc ton nom désormais. Ne t’en fais pas, je n’en ferais pas mauvais usage. Encore une fois, je répète ce que je t’ai dis dès le départ : Je ne suis qu’une assurance vie pour l’instant. Je m’assure que tout aille bien, et si il survient le moindre accident, je m’occupe de rembourser la casse. Je peux être extrêmement pratique pour combler tes lacunes monétaires, mais le seul point qu’il te faut prendre en compte, c’est que tant que tu n’as pas signé le contrat, je n’existe pas. »

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 8 jeudi 21 janvier 2021, 11:24:15

Ca y est, la princesse du dimanche qui se lance dans un délire complètement loufoque qui est censé peindre le tableau d'une entité si puissante que tout le monde était à son service. Le tout sur fond de fantastique étant donné qu'elle vient aussi d'un passé lointain. Bah ouais, ce serait pas marrant sinon. Ca manquerait cruellement de peps et de mystère.

Mon attention est portée sur la route même si je n'en pense pas moins dans la tête. J'en arrive même à me demander si elle est fait un trip assez chelou ou si elle s'est échappée d'un asile. Si ça se trouve on a encore un savant fou qui a perdu sa dernière expérience dans les rues de Seikusu. C'est déjà arrivé une ou deux fois et je parie que ça se reproduira encore.
En tout cas, si elle a abusé de la LSD c'est en grosse quantité pour ce que j'en vois.

De toute manière j'ai plus urgent à gérer avec la course et le fait de rester en vie. Plus j'avance et mieux je comprends pourquoi les trois premiers seront payés à la fin de cette course. Les organisateurs ont sûrement pensés qu'il n'y aura pas plus d'une ou deux bagnoles qui arriveront au bout entières.

A défaut de foncer comme un dératé, j'exploite la manœuvrabilité de la voiture au maximum.

- Four-quoi ? MERDE !

L'embranchement arrive vite et je n'ai pas le temps de choisir. Mon cerveau décide de piler légèrement pour prendre le chemin de gauche car elle venait de me mettre l'idée en tête. Si il y a un truc dont j'ai horreur c'est de me faire prendre pour un con en me dictant quoi faire. Surtout lorsque la situation est risquée.

Si je dois faire un mauvais choix, me blesser... voir crever, ce sera selon mes propres termes. Et non parce qu'une allumée me le suggère en débarquant de nulle part.

L'inconnue se lance alors dans un nouveau délire qui est à deux doigts de me faire tourner par réflexe quand sa voix me résonne dans l'oreille par surprise. Mais ce qui me dérange le plus c'est sa façon de détailler ce qu'elle veut. Elle a cru quoi au juste ? Que j'étais un couillon qui allait gober son baratin parce qu'elle cause pognon et qu'elle sait faire de la lumière et se faufiler dans une caisse ? Au pire elle pourrait rejoindre un cirque.

- Ecoute gamine, t'es mignonne mais j'me démerde seul. Alors tu restes bien sagement où t'es et tu te tiens tranquille jusqu'à l'arri-...

Au moment où je vais pour terminer ma phrase une énorme explosion détonne pas loin. Elle vient sûrement de l'autre chemin que j'ai évité plus tôt sur son conseil forcé. Le mec au volant a très bien pu se crasher tout seul sans tomber dans un piège particulier. De toute manière il ne faudra pas compter sur moi pour des remerciements ou tout autre aveux qui pourrait lui laisser penser qu'elle m'a rendue service.
Être redevable à une illuminée serait le début d'une longue série d'emmerdes.

Suite à l'explosion, un immense nuage de fumée dépasse des obstacles qui séparent les deux voix sous les réactions du public qui sont transmise via plusieurs haut-parleurs bien placés le long du parcours.

- Les enculés...

La phrase s'échappe doucement d'entre mes lèvres alors que mes doigts viennent empoigner le volant avec encore plus de fermeté pour me donner l'impression d'avoir un contrôle plus appuyé sur le véhicule. Tout est dans la tête et il faut savoir se raccrocher à tout ce qu'on trouve pour survivre, même si ça peut paraître con et anodin.

Je tourne alors très légèrement le visage sur le côté pour qu'elle comprenne que je lui parle.

- Je tiens pas à crever comme une merde ici, alors évite de me déconcentrer, okay ? J'sais pas d'où tu sors mais ici c'est chacun pour sa gueule. Si quelqu'un vient te dire qu'il veut t'aider c'est juste pour mieux te la faire à l'envers dans la foulée. Et il y a pas marqué couillon sur mon front.

Enfin "plus" serait davantage approprié vu que c'est déjà arrivé quand je suis tombé dans le piège d'une dominatrice lors d'une escale dans un donjon sexuel pour récupérer l'alliance d'un mec qui était prêt à payer grassement celui qui empêcherait sa femme de découvrir ses penchants un peu particuliers.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 9 lundi 25 janvier 2021, 19:29:40

Elle ne savait plus quoi faire. En fait, peut-être que sa patience atteignait ses limites. Alors qu’elle se trouvait jusqu’ici bien installée à l’arrière du véhicule, contemplant les événements d’un œil malin, elle avait eut jusqu’ici le don de se laisser balader, ne forçant qu’à peine sa présence et essayant de procéder avec simplicité pour expliquer à ce trublion qui elle était. Mais il continuait à faire la forte tête. Il ne l’écoutait qu’à peine, il ne se permettait pas de lui accorder le demi-gramme de respect qui lui incombait et surtout, même quand elle agissait avec un peu de prescience, il se permettait d’être désagréable. Et cela l’offusquait, cela la mettait même dans des états plus qu’indisposé au vue de ce qu’elle était en train de faire pour lui sauver la mise, à lui et à sa petite tête vide. Non, sincèrement, qu’est-ce qui lui permettait à lui, ce grand enfant qui se la jouait nouveaux caïd dans les rues de Seïkusu, de lui parler sur ce ton, de se permettre tout les propos les plus condescendants sans jamais se remettre un brin en question ? Sa mère ne lui avait pas apprit que la première chose à faire quand on te donne un véritable coup de main est de remercier ? Sincèrement, ses griffes la démangeait à nouveau, elle avait envie de réduire ce petit morceau de crottes de hareng en charpie, mais encore une fois son esprit l’intimait au calme, à la douceur : Elle avait eut le désir de s’occuper de lui ce soir, c’était peut-être aussi son erreur d’avoir choisit un tel crétin… Alors on ne tue personne, on se calme, et on réfléchit tranquillement :

« Je tiens pas à crever comme une merde ici, alors évite de me déconcentrer, okay ? J'sais pas d'où tu sors mais ici c'est chacun pour sa gueule. Si quelqu'un vient te dire qu'il veut t'aider c'est juste pour mieux te la faire à l'envers dans la foulée. Et il y a pas marqué couillon sur mon front.
- Non, mais il y a visiblement écrit gamin stupide. Tu t’es foutu volontairement dans la merde et voilà que quand quelqu’un se propose pour t’aider à t’en sortir, tu n’as pas la moindre marque de respect et d’écoutes ? »

Elle était en colère, c’était un fait, mais elle savait que tant qu’elle ne lui prouvait pas par A+B qu’elle n’était pas une petite chose fragile en plein mauvais trip, elle allait avoir tout le mal du monde à lui rentrer le moindre truc dans le crâne. Alors elle observa les lieux, les chausses-trappes, les points qui étaient visiblement fait pour que les conducteurs peu chevronnés face un vol plané de tout les diables et finissent dans le décor, sous le regard amusé de la bande de badauds qui se cachaient derrière leurs caméras. Eux, les quelques raclures du dimanche qui se satisfaisaient de ce genre d’ignobles actes, tels quelques anciens romains appréciaient la fosse au lion et les jeux cruels du cirque, voulaient un peu d’émotion fortes ? Et son petit damoiseau à l’esprit emplie par la thune et le besoin d’argent étaient en train de vouloir mettre sa vie sur la ligne pour quelques piécettes qui lui permettraient de s’acheter une bouteille de whisky et de coca light pour abreuver sa pitoyable vie ? Très bien, elle allait satisfaire tout le monde, et dans la foulée régler son propre problèmes avec Souta. Au vu de la vitesse du véhicule, elle voyait parfaitement comment elle allait pouvoir s’en sortir, comment elle allait procéder, aussi attendit-elle avec la plus grande impatience qu’il fasse son écart logique sur la droite afin de s’aligner avec la voiture qui se trouvait devant lui, puis se mit à parler, avec un ton qui ne présageaient absolument rien de bon au vue de la rancoeur qui s’y était niché :

« Tu sais quoi ? Vous voulez tous des émotions fortes ? Eh bien soit, payons nous une bonne tranche de divertissement ! On va jouer ensemble ! »

Elle tendit un doigt depuis la banquette arrière, pointant alors le volant du pauvre conducteur qui allait sûrement avoir la plus grosse frayeur de sa vie… Et fit un geste sur la droite, emportant ainsi avec elle le mécanisme de la voiture. Quelque soit la force du damoiseau, qui pourtant présentait une excellente musculature, le volant tourna de lui-même tout en emportant ses mains, et les roues suivirent, les deux alors braquées sur la droite, emportant le véhicule droit vers un tremplin improvisé dont la seule existence était source de malheur et de crainte pour quiconque l’emprunterait. Peut-être que le gamin hurla, ou vociféra, mais tout ce qu’il aura durant les quelques instants où ils prirent cet angle hasardeux pour décoller du sol et s’élancer dans les airs était un sourire franc et narquois d’Emaneth, la Djinn étant tout simplement ravi de son tour. Alors les roues vibrèrent, et le bolide partit de son support pour commencer une superbe parabole aérienne, et ce fut l’instant pour que l’esprit du désert se mette enfin en activité : Usant de ses dons les plus évidents, les plus spectaculaires, la femme gêla lentement le temps. Ce qui semblait être l’affaire de quelques secondes s’allongea, et s’allongea, et s’allongea, tant et si bien que la voiture s’arrêta à mi-hauteur, avant même qu’elle n’ait entamée son déclin et se figea dans les airs. Plus un bruit, ni sur la piste, ni aux alentours, les speakers étaient muet, et les voitures qui étaient visible, plus bas, avaient cessée d’avancer, même si l’on pouvait voir au niveau des roues quelques crépitements figés dans le temps.

« Bon ! On peut dire que j’ai de la chance d’être au top de ma forme ce soir, ce genre de tour demande quand même un certain coût en terme de ressources personnelles. Mais visiblement il te fallait un peu plus pour comprendre les événements... »

Quittant la banquette arrière, elle louvoie entre les deux sièges avants, et vient caresser délicatement le volant, comme pour signifier encore un peu plus qu’elle est celle qui l’avait tourné plus tôt afin de les emporter dans cet instant. Souta ne devait pas être affecté par ses dons, mais il était plus que logique qu’il en ai quelque chose à dire, que son esprit logique vienne même peut-être lutter contre ce qu’il était en train de se passer, et elle pouvait honnêtement le comprendre. Sauf qu’elle avait plus important en tête, et vu que cela occupait SA pensée, cela avait plus d’importance que toutes les jérémiades et toutes les autres formes de réponses que cet enfant aurait l’occasion de lui soumettre. Non, elle s’en moquait, elle vint simplement finir son mouvement et s’asseoir sur le tableau de bord, étendant ses jambes dans le cockpit, l’une sur le siège passager, l’autre sur la cuisse du voyou, appuyant légèrement son pied dessus pour sous-entendre une position de force, de supériorité. Puis, avec l’ensemble de son égo, et ce même si la vitre de la voiture l’obligeait à se coucher en avant sur ses propres cuisses, elle tourna la tête de manière à plonger de manière très clairs les deux émeraudes qui lui servaient d’yeux dans les siens, captant immédiatement son attention pour entamer son monologue :

« Tout d’abord, sache que j’ai tout mon temps. La puissance de mes œuvres dépend principalement du nombre de personnes pouvant le constater, et l’avantage de l’arrêt du temps, c’est que personne autre que toi et moi ne l’observons. J’espère, ou du moins je souhaites de toute mon âme que tu as enfin ouvert tes oreilles et connectés tes deux neurones, parce que si tu as encore la tendance à te foutre de ma gueule après ce genre d’actions, je crois que je vais être la plus exécrables des choses qui te soient arrivés durant ta courte vie, c’est clair ? »

Si une chose était évidente en cet instant, c’était la colère sourde qui habitait l’esprit. Même si elle habitait le corps d’Enothis pour pouvoir profiter du monde des vivants, elle n’avait pas franchement à coeur d’être considérée comme tel, surtout par une personne qu’elle avait gracieusement choisit de soutenir dans sa triste entreprise de gagner quelques piècettes. Alors elle continua, commençant à énumérer les points qui ne la satisfaisait pas, mais surtout en cherchant à être le plus clair possible sur ses intentions. Il fallait qu’elle arrive à traversé l’armure en acier trempée de logique de rue de ce jeune garçon, et si pour cela elle devait lui marteler ses idées en cognant directement son front, elle le ferait :

« Vois-tu, donc, j’ai eut la gracieuse envie de prendre soin d’un jeune homme qui m’a intéressé. Quel mal m’a prit de croire que ce gamin aurait le brin de jugeote pour m’écouter, te voilà, devant moi, capable de me sortir que je serais une quelconque toxicomane, ou une hallucinée. Ça m’as mit dans une telle colère, tu ne peux pas savoir. Mais je décide de faire des efforts, après tout je pourrais bien t’abandonner à ton triste sort, mais vois-tu, mes élans de gentillesse me pousse plus loin que la raison ne le devrait ! »

Elle se rapprochait, lentement, glissait presque dans les airs, comme si seul son visage se rapprochait de celui du jeune homme. Ce genre d’effet d’optique était assez commun chez la djinn, qui dans l’expression de ses émotions pouvaient parfois avoir une légère perte de contrôle sur l’ésotérisme qu’elle pouvait instiller dans l’air, cette espèce de présence magique et non-naturelle. Là, pour le coup, on pouvait presque rapprocher cela à une forme d’intimidation, ses deux grands yeux étant là pour quasiment hypnotiser la forme de vie capable de comprendre sa dangerosité et de la craindre. Rien ne dit que Souta serait de ce genre, après tout des tentatives d’intimidations il avait dut en connaître, mais allez savoir, parfois il es tout particulièrement déstabilisant de se retrouver en otage, dans une voiture de courses, à quelques quatre mètres de hauteur, sans savoir si le retour au sol allait bien se passer ! Enfin, dans ce mélange d’émotions et de paroles, la Djinn entama de calmer ses ardeurs, de les contenir, d’y offrir à la place un nouveau départ, et ce de la plus belle des manières :

« Alors je me permets de te proposer ceci : on fait table rase des événements précédents, et nous reprenons tout depuis le début. Je m’appelle Emaneth, et veut faire de toi mon champion pour la soirée. Si mon champion est suffisamment capable, je le protégerais des tricheries de ses vilains concurrents. Si mon champion est vainqueur, je peux même choisir de le récompenser gracieusement. Si mon champion accepte les règles de mon jeu, je suis même capable d’accorder une première faveur, tant que mon champion n’est pas trop gourmand. »

Elle le regarde, droit dans les yeux, et est désormais quasiment sur son corps, le souffle sur son cou, le fins tissus glissant légèrement sur la peau du voyou. La main d’Emaneth, de manière bien audacieuse et réfléchie, est désormais appuyée sur le siège, pile à l’entre-jambe de la forte-tête en face d’elle.

« Alors, comment s’appelle mon champion ? Et es-tu prêt à reprendre ta course ? »

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 10 jeudi 25 février 2021, 09:14:06

Okay, j'ai bu quelques verres avant de prendre le volant pour cette course. Quelques verres seulement. Je crois... Non, je suis sûr ! J'suis pas bourré, pas à ce point en tout cas. Parce que je viens de voir ma bagnole se barrer sur le côté alors que je tirais sur le volant pour aller dans l'autre sens. Soit mon cerveau déconne comme dans les jeux vidéos où les commandes sont inversées, soit je sais plus ce que je fais, soit je suis dans mon pieu en train de faire un rêve pourri que je risque pas de garder très longtemps en souvenir.

Les mains crispées sur le volant, je peux que regarder la voiture s'envoler toute seule dans les airs en serrant les dents pour ne pas m'écraser comme une merde lorsque la gravité la rappellera à elle dans quelques secondes. Jusqu'à ce qu'un second phénomène étrange survienne dans la foulée. Ce n'est que là que j'entends la voix de l'autre fêlée dans mon dos.

Elle se fout de ma gueule là ? C'est elle qui a fait ça ? Et sans savoir si ça marcherait ? JUSTE POUR ESSAYER ? Et elle arrive encore à se demander pourquoi j'ai pas gober son tas de conneries plus tôt ? Si elle possède vraiment des pouvoirs comme certaines des personnes avec qui j'ai bossé il lui suffisait d'ouvrir la boite à gant ou de faire léviter un objet. Mais pas la bagnole. Merde !

L'envie de lui faire comprendre qu'elle est encore plus barge qu'elle le laissait déjà penser au départ est plus forte que tout le reste. Mais un malaise s'installe très rapidement alors qu'elle parvient à se glisser de manière étrange sur la tableau de bord pour me raconter ses envies. Son regard a quelque chose d'étrange. Rien de charmeur ou d'enivrant. Non, c'est plus malaisant et déstabilisant qu'autre chose. Sans pour autant tomber dans l'intimidation. J'ai du mal à mettre un adjectif plus précis dessus.

Je me contente donc de l'écouter pour le moment, faute de pouvoir faire autre chose de toute manière. Le fait d'être suspendu et piégé dans les airs peut avoir cet effet sur les gens. Pas que je connaisse d'autres personnes avec qui comparer mes notes sur le sujet. Ce genre de situation doit être assez rare. Quoique, une fois un mec s'est retrouvé coincé entre deux bâtiments quand sa bagnole a été envoyée en l'air par un type qui contrôlait le vent. Il a dû bien chier dans son froc.

De l'autre côté, le monologue se poursuit jusqu'à ce qu'elle me redemande si je veux participer à son petit jeu. J'ignore de quoi il s'agit et mon instinct de survie me dit que je n'ai rein à perdre à faire comme si je suis partant pour voir comment la situation viendra à évoluer pour prendre la décision qu'il faudra si le besoin s'en fait ressentir. Quand quelqu'un d'autre que soit est en position dominante il faut savoir la jouer fine sans trop en faire non plus.

La voilà qui tente de pénétrer mon espace vital pour boucler son argumentaire. C'est une stratégie de base qui marche dans les deux sens. Les malfrats ont l'habitude de venir se coller contre les femmes en leur sortant des remarques bien sales et perverses accompagnés de regards baladeurs pour tenter de les déstabiliser quand il s'agit de faire des affaires. L'inverse se veut donc naturellement faisable quand une femme croise quelqu'un qui pourrait ne pas savoir ou pouvoir se tenir. Heureusement pour moi, ce n'est pas ce genre de position qui risque de me déconcentrer. Me chauffer ? Un peu, en fonction de la situation du moment.
J'ai limite de la chance de me retrouver suspendu dans les airs. Ca permet de facilement remettre ses priorités dans le bon ordre.

- J'm'appelle Souta. Ou connard... Ca dépend des personnes que je croise.

Son regard est toujours aussi perturbant alors qu'elle est presque collée contre moi. En tout cas je peux voir quelques trucs ressortir plus bas sans même avoir à baisser les yeux. Je ne me laisse pas démonter et me laisse même aller à sourire en ajoutant.

- Reprendre ? Ouais, ce serait bien. Sauf que t'es un peu devant moi. Et j'ai pas le pouvoir de voir à travers les gens.

Au bout de quelques secondes la voiture reprend son acheminement en direction du sol et vient s'y écraser de façon plus subtile et moins dévastatrice que prévu. Vu le bond effectué elle ne pouvait pas non plus se réceptionner sans le moindre dommage. Ca aurait élevé les soupçons et autres questions indiscrète.

En tout cas je repars sans attendre pour boucler le premier tour et me lancer dans le second. Qui ne devrait pas poser le moindre souci si j'en crois mon expérience. On a déjà perdu quelques pilotes au premier tour et les organisateurs ne voudront pas que le troisième tour soit une formalité. Du coup ils vont forcément lever le pied pour ce tour là et mettre le paquet sur le dernier.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 11 dimanche 07 mars 2021, 19:04:17

« J'm'appelle Souta. Ou connard... Ca dépend des personnes que je croise.
- Eh bien en voilà d’un bon comportement. »

Comment dire que le fait que les événements se prêtent enfin à accomplir ce qu’elle attendait d’eux ne manqua pas de la mettre dans ses meilleures prédispositions ! Il faut dire qu’au bout d’un moment, il était compliqué de toujours lutter envers soi-même et les autres, alors que tout pouvait être si simple une fois qu’un minimum d’échange avait été mis en place pour permettre à tous de se comprendre. Souta donc ? Comme cela se trouvait simple. Pour être parfaitement honnête, elle s’était presque attendue à un nom de gros dur, ou à un surnom, mais le fait d’avoir eut le droit immédiatement à son prénom, fort mignon qui plus est, fut aussi une bonne raison de la rendre heureuse. C’était le bon début qu’elle attendait, sûrement n’aurait-elle pas eut à tant se prendre la tête si il l’avait fait dès leur entrevue dans la rue ? Bon après, elle avait peut-être forcée un peu le trait à ce moment là, mais normalement Seïkusu ne possédant pas de forme d’activités anormales, elle s’était dit que ça aurait put être suffisant pour convaincre le jeune homme de sa valeur et son utilité. Maintenant qu’elle y repensait, il avait vraiment agit bizarrement à ce moment-là, elle devra lui poser la question à nouveau histoire d’être sûre et certaine qu’il n’y avait pas eut quelques confusions en ce court instant. Mais pour l’instant, elle allait surtout lui demander le plus nécessaire, et glisser au passage ses mielleuses expressions, comme pour jouer encore un peu plus avec les instincts de ce petite loubards plein de contradiction. Même si elle fut presque déçue de ne pas voir quelques honnêtes réactions au creux de son pantalon, elle pensait quand même le troubler plus que cela !

« Reprendre ? Ouais, ce serait bien. Sauf que t'es un peu devant moi. Et j'ai pas le pouvoir de voir à travers les gens.
- Parfait Souta ! Je me réinstalle alors. Oh et… Pardon mais ça secouera quand même un peu, même si je ne compte pas plus endommager le véhicule. »

Il ne fallut qu’un instant pour priver son champion de son contact, retournant à nouveau sur le siège passager pour finalement observer un peu les environs avant de rompre les effets de son enchantement. Autour d’eux, pas de spectateurs directs, mais un sacré lot de caméra, ainsi que la présence de quelques personnes en bords de piste. Suffisamment de moyens engagés pour faire flipper une grande compagnie d’événementiel, le type qui avait mit tout cela en œuvre doit sûrement avoir bien d’autres motifs que celui simple de se permettre une petite distraction entre amis. Ce n’était pas l’observation la plus difficile, mais tandis qu’Emaneth leva la main pour lentement rendre au temps son court naturelle, elle ne manqua pas de se sentir un brin alerter pour son adorable petit champion : Si elle s’assurait de sa victoire, et elle y comptait bien, il était plus que probable que les organisateurs se sentent plus ou moins … attaqués dans leur amour-propre, voir dans leur porte-monnaie si la teneur des paris venait à leur coûter cher. Autant de points qui pouvaient mener à la ruine le fougueux damoiseau à ses côtés. Elle allait sûrement devoir le protéger plus que de raisons, mais ça ne sera que plus amusant, finalement. Sur cette pensée, elle rompit définitivement et brutalement son sort, ramenant enfin la voiture à son inertie naturelle alors qu’ils étaient déjà en partie redescendus, occasionnant un soudain impact au sol, mais un redémarrage en fanfare, son poulain appuyant sur l’accélérateur immédiatement pour profiter de ce nouveau départ pour prendre bonne place dans la suite de la course. Quel merveilleux champion elle avait prit !

« Bon bon bon, j’imagine que nous pouvons nous entendre désormais. Et puis tu as enfin reconnu ma grandeur, alors pourquoi ne pas discuter … De tes récompenses ? »

D’un point de vue extérieur, elle aurait un peu amené le sujet de but en blanc, mais dans le fond elle trouvait cela plus qu’important ! Il avait enfin accepté ses idées, son petit jeu avec tout ce que cela impliquait d’étrange et de perturbant, alors il fallait bien qu’elle s’assure de respecter ses propres règles et engagements ! Par contre elle n’allait pas lui faire le plaisir de choisir pour lui, ça non. Elle comptait bien voir jusqu’où le damoiseau pouvait aller dans ses demandes, surtout que techniquement elle lui avait apporté cette possibilité sur un plateau, et de manière suffisamment suggestive pour qu’il puisse s’imaginer mille et une possibilités. En y réfléchissant, peut-être aurait-elle dût mettre quelques limites à ce qu’il pouvait demander, dans le fond cela aurait sûrement aidé le jeune homme afin qu’il puisse se décider sans trop se prendre la tête. Mais il était trop tard désormais : Il était non seulement bien trop concentré sur la route pour l’écouter déblatérer clauses et engagements, mais surtout elle-même ne voulait pas devenir une source de problèmes, alors même qu’elle comptait bien le voir gagner au maximum par ses propres moyens. Ils passèrent le premier tour à ce moment, s’engageant dans le second, mais ni traces de poudres, ni farces, ni pièges ne semblaient avoir été ajoutés pendant la fin du parcours qu’ils venaient de traverser. Finalement, une bonne nouvelle pour l’esprit du désert, qui se permit donc de déblatérer avec un ton fort courtois soudainement, comme si elle cherchait à mettre un brin en confiance le drôle de compagnon à ses côtés :

« Tu peux me demander quasiment tout ce que tu veux, mais réfléchit bien à ce qui te fait envie. Ce n’est pas parce que j’ai des dons sans communes mesures que je peux tout faire, et surtout que ça puisse réellement te satisfaire. D’ailleurs, ma première proposition tiens toujours, tu as été assez mignon pour mériter une première gourmandise. Je t’écoutes donc attentivement quant à celle-ci ! »

La particularité avec les esprits du désert, c’est que chacun avait ses propres manières de faire. Emaneth tirait son aspect fluctuant du félin, et en ce sens, elle pouvait paraître aussi tranchante en un instant que mielleuse à celui d’après. C’était simplement sa nature, et c’est ce qui se jouait actuellement auprès du pauvre Souta, qui devait réellement se demander à quel point le puissant esprit était vraiment sain d’esprit, ou si il était juste tombé sur le genre d’entité surnaturelle dont on parle dans certains bouquins occultes. Ces démons et autres lutins qui ne vivent que pour tourmenter le genre humain… Pourtant rien de cela ici, juste une forme de vie puissante et féminine qui prenait un malin plaisir à s’amuser, et qui comptait profiter de chaque instant de la soirée. Peut-être le lui avouer-t-elle, qu’elle ne cherchait rien d’autres dans les événements qu’un peu de changement, de distraction, mais ce n’était pas encore le moment, et surtout cela restait désormais en arrière-plan. Ce qu’elle voulait, c’était son honnêteté à lui ! Qu’il s’ouvre, qu’il lui conte tout ce qu’il pouvait avoir dans la tête. Imaginez donc comment elle pourrait s’amuser si, sur le coup de la confiance, il se permettait de lui avouer qu’il voulait se taper la fille d’un chef de la mafia, se révélant être un Roméo des temps moderne ? Dieu qu’elle en apprécierait le goût, la suave saveur de son aveu serait le plus délicieux des nectars. Enfin, elle se montait la tête toute seule pour l’instant, et ne devait pas vraiment se laisser aller à ce genre d’étrangetés : Après tout, il allait bien lui demander quelque chose, quoi que ce soit !

Alors elle restait pendue à ses lèvres, attendant le moment fatidique où Souta se trouverait dans la bonne situation de conduite pour enfin se détacher de la route et lui répondre. Deux grands yeux d’émeraude le scrutait avec une attention sans limite, et il serait clair pour n’importe qui l’observant en cet instant qu’Emaneth … Était dans un tel état d’excitation qu’elle aurait tout aussi bien put se laisser aller à ses instincts félins, et commencer à s’élancer dans un petit quart d’heure de folie qui aurait le malheur de créer bien trop de problèmes. Pour elle, pour Souta, pour Seïkusu tout entier. Allez Souta, ne la fait plus attendre, cette petite Djinn ne demande qu’une honnête réponse et … elle est à la limite de s’impatienter !

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 12 lundi 22 mars 2021, 08:53:25

Le fait qu'elle possède des pouvoirs est désormais clair et impossible à nier. Et si je comprends bien ce qu'elle me raconte, elle est prête à s'en servir pour m'aider de quelque manière que ce soit si j'arrive à gagner la course et la divertir correctement ? Aussi tordu que ça puisse paraître quand on résume la situation... c'est pas la situation la plus loufoque dans laquelle j'ai pu me retrouver à ce jour. Toujours est-il que je dois terminer ce premier tour en me remettant les idées en place.

Sauf que les mètres et les secondes passent sans que j'y parvienne. Les idées se bousculent dans ma tête et je ne sais plus trop comment les trier. C'est là que l'inconnue me relance en proposant de lui faire une demande pour prouver sa bonne foi sans doute. En tout cas cette situation n'a pas l'air de la déranger autant que moi. Tout ceci semble même lui passer au-dessus de la tête. Ca doit être sympa de pas avoir à s'emmerder vu qu'on possède des pouvoirs qui permettent de faire des trucs aussi fous.

Mon regard se tourne alors dans sa direction une première fois. Les souvenirs de notre première rencontre me reviennent alors à l'esprit de manière vivace. Sur le moment je l'avais prise pour une droguée, voir une pute un poil entreprenante et extravagante vu ses fringues qui ne semble pas vraiment l'habiller. On pouvait clairement voir ce qu'elle ne masquait pas. Et j'dois avouer que c'était pas si mal du tout. Le truc c'est que j'ai besoin d'une distraction pour me changer les idées au plus vite. Ouais, une distraction. Rien de plus. Faudrait pas que je perdre le fil d'une autre manière.

L'habitacle est plus restreint et compacte que celui d'une bagnole normale. Ce qui offre un certain avantage dans ce cas précis car je peux venir repousser le pan de tissu qui cache un de ses seins sans avoir à tendre le bras trop loin. Cette boule de chair me remplit complètement la main alors que je commence à le tâter et le presser légèrement. L'effet est quasi immédiat. Je commence à me calmer légèrement en scrutant la route et en conservant l'écart entre moi et les autres voitures.

- J'ai besoin de me détendre pour reprendre mon calme. Et t'es plutôt pas mal quand on regarde bien.

Ma main continue de jouer avec ses formes pour caresser son autre sein un bref instant. Elle remonte rapidement sur son cou et son menton pour venir titiller ses petites lèvres de la pulpe de mes doigts. Un doigt, non, deux doigts viennent chercher sa langue pour se laisser humidifier brièvement pour redescendre sur leur cible initiale. J'ai les idées qui s’emmêlent et je ne sais plus trop où donner de la tête entre ça et la route.

Autant lui demander carrément de prendre les devants vu qu'elle semble tant aimer le contrôle.

- Tu pourrais m'aider à me calmer, non ? T'as l'air de savoir comment t'y prendre.

J'en sais foutrement rien. Mais mon petit doigt me dis que c'est une meilleure remarque que de balancer le contraire.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 13 dimanche 28 mars 2021, 19:28:20

La route défile, et les concurrents encore en lisse semblent bien décidés à ne pas se laisser faire, ni par leurs adversaires, ni par les organisateurs de ce tournoi clandestin aux désirs biens violents ! Très honnêtement tout cela passait un peu au dessus de la tête de l’esprit du désert, mais elle pouvait tout de même leur offrir ce petit bout de mérite, celui d’être tous, du conducteur aux spectateurs en passant par les têtes-pensantes de cet événement, particulièrement zélés, assez pour lui offrir un divertissement qu’elle ne s’était guère attendue à connaître en cette soirée ! Et puis il y avait son protégé, qui l’avait enfin reconnue, et qui donc avait accepté son éminente supériorité sur l’univers ambiant, si bien qu’elle possédait enfin ce droit de pouvoir se détendre, l’observer, et savoir que quelque part dans cette petite tête se trouvait le minimum de considération qu’elle était en droit d’attendre. Donc tout se passait pour le mieux, et elle avait enfin son pass pour la soirée, celui qui lui permettait de jouer avec ce charmant jeune homme à l’âme si particulière, de s’assurer de s’offrir une belle tranche de distraction, puis de retourner à la maison comme si de rien n’était, ressourcée et prête à attendre le prochain heureux événement où elle pourrait passer à l’avant de la scène. Que du bon, si bien qu’elle était dans les meilleures dispositions. De certains la traiterait de lunatique, mais pas le moins du monde réellement, elle était juste plus sensible que d’autres aux petits détails de la vie qui font la beauté ou l’intérêt de l’instant présent ! Rien que cela. Et là, de rouler à toute vitesse, dans ce petit habitacle, avec le jeune homme quasiment collé à elle, mais surtout avec ce fantastique spectacle de l’autre côté de la vitre, tout était parfait.

Enfin hormis la réponse qu’elle attendait. Après tout elle s’était engagée auprès de lui : Il avait été clair avec elle, obéissant, et telle la bonne maîtresse qu’elle était, la juste et glorieuse déesse chance qu’elle se devait de représenter, elle ne pouvait se permettre de lui faire défaut sur ses propres règles ! Aussi, elle lui devait un petit acompte pour sa sagesse, la base de leur relation finalement, il acceptait de jouer selon ses lois, donc elle se devait de le récompenser à l’aune de cela. Mais il ne semblait pas vraiment savoir où aller, ce doux jeune homme, on pouvait même lui attribuer une certaine forme de … de crainte ? De doute ? D’instabilité ? Difficile de définir ce qui l’affectait, elle allait tout réunir sous une seule bannière : Il semblait encore assez mal à l’aise, assez troublé par les événements, que ce soit ceux autour de la Djinn que la pauvre excuse d’épreuve sportive qu’était ce tournoi. Du coup, malgré le fait qu’elle lui servait sur un plateau d’argent l’usage de ses pouvoirs, de son être, ou toute autre forme de gain, le voilà qu’il reste pantois, concentré sur sa conduite, et qu’il ne semble même pas capable de lui offrir la moindre réponse, ce qui est … eh bien, un peu dommage, non ? Elle s’apprêtait à le relancer, presque à l’inviter à quelques idées qu’elle pouvait sortir de nulle part, ne serait-ce que pour réenclencher le cerveau du damoiseau, mais elle s’arrêta tout aussi rapidement qu’elle voulut s’élancer : Levant doucement la main, il semblait enfin faire un geste envers elle… Et qu’elle ne fut pas sa surprise quand elle sentit les doigt de l’homme se glisser sous le drapé de sa tenue, allant chercher le réconfort de sa poitrine, ses doigts s’enroulant et pressant la tendresse de sa chair.

« J'ai besoin de me détendre pour reprendre mon calme. Et t'es plutôt pas mal quand on regarde bien.
- Ooooh ? Et c’est pour ça que mon petit champion vient quérir ma poitrine ? Ils te plaisent tant que ça ? »

Elle n’allait clairement pas être vexée par un comportement aussi peu mesuré, même si la justification qu’il lui servait ne lui allait pas vraiment. Besoin de se ‘’détendre ‘’ ? Allons, il ne fallait pas présenter les choses ainsi, il aurait put être plus honnête, encore plus quand elle le voyait profiter de sa chair avec une certaine envie ! Mais bon, il était mignon à ne pas réussir à exprimer clairement son envie, alors même que l’égyptienne bombait légèrement le torse pour mettre en avant ses attributs, les offrant bien généreusement aux attentions de Souta. Mais il ne reste point en ce seul endroit de son corps, il se permet même une caresse le long de sa nuque, adressant ses doigts à quelques recherches un peu maladroites sur son visage. Emaneth ne peut qu’en sourire, jouant le jeu, adressant même à son index un petit coup de langue quand il vient taquiner ses lèvres, moyen simple de lui accorder ce petit message qu’elle délivre par ses bonnes prédispositions : Elle lui octroie le droit d’agir comme il le souhaite, si bien qu’il ne risque pas de se retrouver avec une trace de crocs sur la main si il ose aller trop loin. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et  l’occasion d’un virage un peu serré, le voilà bien obligé de ramener sa pogne au volant, reprenant un contrôle total du véhicule. Tout ce qu’il lui offre en sus, c’est quelques mots un peu confus, suffisant pour faire comprendre à la Djinn que son champion est en train de manquer de courage, ou bien de jugeote pour pouvoir se décider quant à sa première récompense. Et malheureusement pour lui, il lui donne la main, si bien que la femme aux yeux d’émeraude ne peux s’empêcher de laisser naître un sourire amusé sur ses lèvres :

« Tu pourrais m'aider à me calmer, non ? T'as l'air de savoir comment t'y prendre.
- Oh bon ? Serais-tu en train de sous-entendre que j’ai l’air d’une prostitué, mon vilain champion ? Fais attention à ce que tu dis. »

Hormis les mots, il n’y avait rien d’agressif dans sa voix, surtout une forme de moquerie gentillette, un moyen de piquer un peu la fierté du jeune homme qui se retrouvait dans l’embarras. Mais elle avait bien entendu son appel et elle comptait y répondre : Il avait besoin de ‘’détente’’, quel que soit le sens qu’il apportait à ce mot, et lui demandait de lui en offrir. Emaneth trouvait cela tellement large comme demande que son instinct joueur aurait put lui donner envie d’en profiter. Après tout, les Djinns ont cela de commun avec les esprits qu’ils aiment jouer avec les sens et les limites. Parfois, une demande un peu vague peut vite devenir une terrible malédiction selon les prédispositions de l’entité qui se voit réaliser les vœux d’autrui. Mais comme dit plus tôt, Emaneth était de très bonne humeur, et elle voyait bien que l’aspect sexuel avait, aux yeux du jeune adulte en pleine course automobile, cette prédominance à le calmer nerveusement. Donc… Qu’allait-elle lui faire de cet ordre, maintenant qu’il lui remettait si gentiment les rênes entre ses mains ? Elle voulait continuer à jouer, ne pas trop en faire, chercher à le taquiner plus qu’à lui offrir pleine satisfaction. Après tout, il était question d’un avant-goût, rien de trop important … Alors elle se contorsionna, commençant à s’installer de manière à être en partie allongée sur le ventre, ses jambes arquées pour suivre la ligne de la portière avant, tandis que son buste cognait contre la cuisse de l’homme. Et sa tête, elle, se trouvait juste au-dessus de son entre-jambe, cet air malicieux collé au visage comme autant d’aveu de sa future plaisanterie :

« Un peu de détente donc pour ce petit monsieur bien audacieux, c’est cela ? Tu as intérêt à me remercier de ne pas m’être vexée. »

Elle ne peut s’empêcher de ricaner avant de faire s’ouvrir le pantalon du jeune homme d’une simple  pensée, puis de s’amuser à libérer son charmant guerrier de son sous-vêtement sans utiliser ses mains, approchant simplement son visage et mordillant le tissu pour ensuite le tirer. L’objectif ? Libérer son sexe bien entendu, et profiter de la vision de ce beau morceau au plus près ! Malheureusement pour elle, et ce même si son compagnon semblait avoir quelques désirs bien honnêtes envers sa plastique, son outil de plaisir était loin d’être dans la meilleure de ses formes, ce qui ne manqua pas de lui faire gonfler les joues dans un signe de désapprobation :

« Dis donc, il est pas très content de me voir ! »

Enfin, elle disait cela, mais elle se doutait qu’elle lui avait provoquée quelques frayeurs juste avant, sans parler de la course qui n’était pas vraiment source d’excitation physique, ce qui pouvait expliquer l’état de son sexe. Tant pis, il lui revenait de droit de faire ce qu’il fallait alors pour le remettre d’aplomb : Elle le prend d’une main, commençant à le caresser doucement juste au devant de son visage pour chercher à le tendre, passant quelques fois ses lèvres par dessus. L’effet est progressif, mais efficace, et voilà que l’outil du jeune homme, quoi qu’il en dise, se met à faire le fier, prenant lentement sa forme des grands jours, tendu et arqué. Elle ne sait pas à quel point cela doit le déconcentrer, mais elle n’en a rien à faire dans l’immédiat, il a jeté un peu trop vite son droit à garder les événements sous contrôle, maintenant elle comptait bien s’amuser un peu plus : Alors maintenant qu’il était en pleine érection, elle s’amusa, passant doucement sa langue de la base de son membre à l’extrémité, tirant un peu sur la peau de son membre pour en libérer, avec amusement, ce gland qu’elle prit en partie en bouche afin de le mordiller un court instant, et le relâcher juste après. Entre caresses et approches buccales, elle ne va jamais au bout de ses gestes mais continue taquineries sur taquineries, appréciant ce petit jouet qui montre enfin un désir de participer. Et la course dans tout ça ? Eh bien elle n’y veille plus beaucoup, encore en confiance pour l’instant. Elle avait du temps avant de devoir surveiller à nouveau les tristes comportements des organisateurs, autant de temps pour chercher à pousser à bout son petit protégé !

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Encore une barge ! (PV |-| Enothis/Emaneth)

Réponse 14 jeudi 03 juin 2021, 08:03:52

Pourquoi elle assimile immédiatement le fait de s'y connaitre avec les hommes au fait d'être comparée à une pute ? Les femmes d'aujourd'hui sont tout aussi portée sur la chose que les hommes. Ces conneries d'internet et de téléphones portables qui sont des ordinateurs ambulants leur permettent aussi d'avoir accès à tout un tas de saletés qui n'auraient jamais été disponibles il y a quelques dizaines d'années.
En tout cas je décide de poursuivre ma route tranquillement sans la corriger pour ne pas dire un nouveau truc qui pourrait déplaire à mademoiselle la susceptible.

Bien rapidement je sens sa poitrine s'écraser sur ma cuisse par-dessus mon jean. Ce que j'avais caresser il y a quelques secondes est quand même bien plus imposant que ce que j'avais cru déceler sous ses fringues plus tôt. Elle a une sacrée paire de nichons pour une nana de sa taille. Le contraste est assez excitant je dois l'avouer.
Surtout que sa tête se rapproche assez rapidement et de manière qui laisse peu de place au doute quant à la suite des évènements de ma braguette.

- Ouais, j'peux faire ça.

Mon attention reste principalement portée sur la route. Je peux tout juste jeter quelques coups d'oeil à ce qu'elle fait plus bas. Par contre la sensation de son souffle chaud sur ma peau quand elle s'approche de mon boxer pour tirer dessus n'a pas besoin de contact visuel pour être savourée. Un léger soupir m'échappe alors que mes doigts saisissent un peu plus fort le volant. C'est même très subtil, mais j'ai empêcher la voiture de partir sur le côté en me reprenant immédiatement.

Elle est surprise que je bande pas ? Encore heureux, parce que sinon je serais en galère pour conduire correctement. Être en jean avec une queue comme la mienne en pleine érection relèverait presque de l'exploit. Le fait de me sentir à l'étroit et dans une position inconfortable ne m'aurait pas aidé une seule seconde. Pour être tout à fait franc, j'ai même été poussé à lui demander de m'aider avant que ça arrive entre ses gestes provocants et la situation actuelle. Me connaissant, j'aurais pu avoir des idées bien tordues sans le vouloir. Au point de me mettre tout seul dans la merde.

Cette inconnue avait beau dire, elle sait comment s'occuper d'une bite. Et la taille assez imposante de la mienne ne semble pas la faire paniquer une seconde. Pourtant les femmes me lâchent un drôle de regard ou y réfléchissent à deux fois avant de se lancer dessus. Mais pas elle... Sa bouche vient immédiatement s'y attaquer pour me faire bander en l'espace de quelques secondes seulement.

Désormais complètement dressée et gonflée, ma trique est plus longue que le visage de celle qui s'en occupe. La sentir jouer... Ouais, elle joue avec plus qu'elle ne cherche à me sucer. Le fait qu'elle joue avec moi est excitant tout en étant apaisant. J'aime ce genre de contact après tout.

En entrant dans une ligne droite, j'en profite pour détacher mon regard de la route afin de le tourner vers elle.

- C'est rare de tomber sur une femme qui panique pas en tombant sur un morceau comme le mien, tu sais.

La main gauche sur le volant, la droite s'en éloigne tandis que je tends le bras dans sa direction. Je me saisis d'une de ses fesses avec le tissu fin et léger qui la recouvre pour la malaxer tout doucement. Ferme mais moelleuse à la fois. Un peu comme ses gros seins, mais avec une taille ou deux en-dessous.
Après quelques secondes dessus, je fais remonter ma main le long de son petit dos pour finir par la glisser sous ses cheveux, au niveau de sa nuque. Je n'appuie pas dessus, je me contente de la garder là quelques secondes en l'observant s'amuser avec son gros jouet. Chaque coup de langue, chaque friction légère de ses dents ou caresse délicates avec ses petits doigts m'aide à me calmer davantage.

Il me reste encore quelques minutes pour en profiter avant le dernier tour de toute manière. Un virage m'interrompt le temps d'un instant, pour laisser place à une nouvelle ligne droite dans laquelle je n'ai qu'à éviter les véhicules accidentés du tour précédent tout en gardant ma position.


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