Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto] [TERMINÉ]

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Damascus

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Généralement, les soucis quotidiens des habitants de Nexus étaient générés par d'autres habitants de Nexus. Les conflits internes de la cité étaient identifiés. Les voleurs détroussaient les riches marchands, les orcs se battaient avec les nains ... d'ailleurs les orcs se battaient avec tout le monde ... et les nains aussi. Les marins contaminaient les prostituées tandis que celles-ci leur refilaient la chaude-pisse et les grands seigneurs chiaient magistralement leur mépris sur la tête du petit peuple.

Ces conflits se solutionnaient de différentes manières en fonction de la richesse des belligérants mais rares étaient ceux qui , ayant des moyens, se salissaient les mains à des besognes aussi peu élégantes que souvent dangereuses.

Le problème de l'intendant en charge de la voirie et des structures de dépôt et d'évacuation des eaux taries de Nexus ( le terme municipal pour les égouts et les latrines publiques) n'était ni l'argent ni les moyens, mais bien la médiocrité des équipes chargées de l'entretien des dites structures.

Alors certes, depuis un mois, trois officiants avaient péri, déchiquetés par les crocs d'obscures créatures évoluant dans les  tunnels sombres et puants des sous-sols de la cité mais ce n'était pas une raison pour refuser de descendre écouvillonner et récurer  les parois suintantes  de crasse et de de déjections humaines.  Aux ordres courtois succédèrent les menaces mais rien n'y fit, les mains d'oeuvre refusaient de travailler.

Le commandant du guet avait hoqueté lorsque l'intendant avait demandé son soutien par l'envoi de forces armées dans les égouts pour éradiquer ces nuisances. L'officier à la moustache lustrée lui avait répondu que le guet se tiendrait toujours fier et droit au service de sa cité mais sûrement pas les pieds dans la merde.

La merde ... C'est justement ce que, dans un dernier râle, le Grouillant vomit en longs jets brûnatres au pied de Damascus. Celui-ci évita le désastre en reculant prestement  avant de contempler  la chose qu'il venait de tuer. Le gros tas de masse gluante ayant eu  forme humanoide se rétractait au fur et à mesure qu'il se vidait de son contenu. La flaque immonde qui resta bientôt de lui laissa éclater quelques bulles malodorantes qui rappelèrent  au chasseur l'haleine du nain qui avait voulu lui refourguer une épée aussi rouillée qu'une clé de latrine le matin même.

Damascus soupira, il était minuit, et nuits après nuits, le scénario était le même. La cité avait recruté ce qui restait de Lames à Nexus, le gros des gens de guerre étant mobilisés sur les frontières du pays. Le contrat était de purgé les sous-sols de la cité des malfaisantes créatures  qui s'y cachaient, avait insisté l'intendant. Un boulot facile avait-il même précisé. Bien entendu, l'ensemble des Lames avaient refusé ce contrat mais s'étaient vues immédiatement assigner une injonction de quitter la ville avec interdiction d'y revenir ... à vie.

Donc , Damascus avait ravalé sa fierté et chassait les Grouillants nuits après nuits. Les Grouillants n'étaient pas des créatures vraiment dangereuses, ni malignes en fait. Elles consommaient les déjections humaines en quantités faramineuses  et les accumulaient dans leur corps polymorphe. Plus un grouillant était gros, plus le percer représentait un risque élevé de mourir noyé dans un océan de merde.

Le dernier gargouillis bulleux s'éteint et ramena Damascus à des pensées plus claires. Bien que ses narines subissent encore l'assaut d'effluves terrifiantes, il resta sur place contemplant ses effets. Pour cette mission, il  portait  de souples vêtements sombres sans apparats aucuns. Attaché à sa ceinture pendait le fourreau de cuir bon prix de la courte épée qu'il tenait encore fermement. Lui , si beau en temps normal, ruisselait des fluides et humeurs visqueux de la créature qui venait de succomber.

Le combat, si on pouvait nommé combat ce qui venait de se passer... , avait eu lieu place des orfèvres. C'était un charmant petit endroit, une placette de forme trapézoïdale, autour de laquelle se situaient les échoppes d'artisans réputés. A cette heure de la nuit, un doux rayon de lune baignait l'endroit d'une sereine douceur.

Le Grouillant avait suivi à l'odeur l'appât du chasseur, par décence nous ne dirons pas de quel appât il s'agissait, et s'était extirpé des égouts par l'oculus que bouchait une plaque en fonte qu'il avait facilement délogée. Au premier coup d'épée reçu, la chose avait hurlé (en vomissant) et Damascus avait pressenti qu'il s'agissait plus d'un appel que d'une réaction à la douleur.   

Une ombre bougea parmi les ombres, une forme puis d'autres se glissèrent hors du trou puant et se dispersèrent sur la placette, recherchant la protection de l'obscurité et observant le chasseur....

Damascus leva les yeux au ciel, prédisant une marée mortelle et se prépara à subir l'assaut des calamités actuelles de Nexus...


« Modifié: vendredi 20 novembre 2020, 20:13:41 par Damascus »

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 1 samedi 31 octobre 2020, 00:37:47

- Vas porter ce paquet chez Alonzo, place des Orfèvres, pour le remercier d’avoir financé la concurrence.

Avait dit Thiana Gian, ce soir-là, en lui désignant, dans la cour intérieure de l’Auberge, un seau où des mouches tourbillonnaient joyeusement. Pour être parfaitement honnête, Alecto, la petite Esclave au service de la Sorcière, avait déjà livré des colis étranges, ou sinistres. Elle avait dû déposer la tête d’une brebis sur le comptoir d’un Alchimiste, offrir cent roses rouges à une Amante transie, à l’autre bout de la ville, ou encore, guidé un barde aux pamphlets sévères sous les fenêtres d’un goujat. Sa Maîtresse ne manquait en général pas d’imagination au sujet des menaces ou des présents qu’elle faisait à ses amis, ou ses adversaires, pour se faire respecter dans le milieu.

Plutôt fluide en ce qui concernait la morale ou la légalité, elle semblait prendre un malin plaisir à faire travailler pour ces taches sa jeune et pieuse Alecto, la regardant partir pour sa mission, de sa fenêtre, avec un sourire pervers.

C’était le cas, assurément, bien que la Domestique ce soir-là ne se soit bien sûr pas retourner pour vérifier ses suppositions. Non, chaque mouvement inutile était une promesse supplémentaire de renverser un peu du contenu de ce fameux « cadeau » nauséabond. La consigne était claire, et dès qu’elle avait approché ce petit seau, Alecto était assurée qu’elle allait détester la nuit à venir.
Aller jusqu’à chez cet Alonzo, qu’elle avait déjà croisé plusieurs fois dans la grande salle de l’établissement, et qui d’ailleurs l’avait déjà sifflée, et pincée… Y aller, donc, et lancer le contenu immonde du seau au pied de sa porte d’entrée.

Se retrouver en pleine nuit, plissant les yeux dans la pénombre, seulement éclairée d’une lanterne vieillissante, en soulevant un seau plein de fumier, accompagnée par les mouches et les insectes nocturnes, piquée par les moustiques… Et le tout, dans les atours que Thiana appréciait la voir porter. Parures, voilages, et chaînettes qui tintaient à chaque pas.
Pour se donner du cœur à l’ouvrage, la frêle Servante récitait entre ses dents des prières de l’Ordre, par chœur, sans bafouiller si buter sur aucun mot. La Lumière du Seigneur la guidait, et c’était déjà agréable que la place des Orfèvres ne se situent pas dans les Bas-Fonds.

A croire que la Sorcière aimait particulièrement l’idée de faire se promener une jeune fille digne d’une Odalisque dans les ruelles d’une ville somme toute dangereuse, à la nuit tombée. Ou peut-être appréciait-elle d’avoir mille excuses pour se faire de nouveaux ennemis ? Car assurément, quiconque touchait à sa petite Poupée devenait une proie. Du moins, cette pensée rassurait Alecto. Sa Maîtresse tenait à elle. Hein ?

Plus ses petits pas, maladroits, concentrés pour éviter toute éclaboussure, la rapprochaient de la boutique d’Alonzo, et plus les narines de l’Esclave la chatouillaient. L’odeur forte de son fardeau n’en était pas la seule cause…
Fronçant les sourcils, alors qu’elle s’efforçait de continuer, malgré la puanteur qui devenait davantage présente, la jeune femme aux cheveux soyeux décorées de perles et de bijoux ne se trouvait en rien discrète. Elle leva au-dessus de sa tête la lanterne pour tenter d’apercevoir les alentours, en arrivant près de la Place.

Une masse informe semblait écroulée non loin du centre du trapèze, mais Alecto ne percevait pas bien ce que c’était. Quoi que ce fut… cela empestait ! Elle grimaça, en approchant. Pourquoi fallait-il qu’Alonzo soit situé de l’autre côté de ces immondices ? Parfaitement inconsciente de ce qui l’entourait, et loin d’avoir remarqué les formes qui dansaient dans l’ombre tout autour d’elle, la Domestique chercha à contourner ce qu’elle prenait pour un énorme tas de. Euh. Du fumier ? Non, l’odeur était trop forte. Retenant sa respiration, elle prit soin de raffermir sa prise sur son petit colis puant, qui semblait anodin à côté des relents abjectes.

Elle avait son objectif. Alonzo. De l’autre côté.
Mais… Qu’est-ce qui pouvait causer une telle puanteur ?
Etrangement, même ainsi dégoûtée, la curiosité maladive de la Fouineuse s’éveilla. Elle ne perdrait pas beaucoup de temps à s’approcher. Si ? Avalant sa salive, elle plia les genoux, pour poser délicatement au sol le petit cadeau de sa Maîtresse, et ainsi éviter de le renverser sous les mauvaises fenêtres. Elle fit quelques pas timides, la lampe vibrante à chaque mouvement, et Alecto sursauta immédiatement à la vue de ce spectacle ignoble.

Qu’est-ce que c’était comme… créature ?
Avant même de se poser la question, prise de haut-le-cœur, elle plaqua la main sur sa bouche pour retenir son effroi, et manqua de trébucher sur les pavés, évitant de justesse de tomber les fesses dans la boue. La boue ?
Non.
Ce n’était assurément pas de la boue.

Alecto paniquait, et elle lâcha un petit couinement devant l’infecte vision, se reculant à la hâte, en faisant vaciller la lanterne. Au milieu de la place, éclairée seulement de la lune et de cette faible clarté qu’elle tenait maladroitement, elle vit seulement alors la silhouette de félin d’un homme, et elle sursauta à nouveau d’avoir été surprise.

Est-ce qu’il était là depuis longtemps ?
Seigneur, mais cet homme était armé ! Elle regarda succinctement la créature repoussante, puis la lame éclairée par l’astre nocturne… Elle se trouvait à quelques mètres de lui, mais il ne semblait pas lui porter attention, à vrai dire. Que regardait-il, vers les ombres des bâtiments ?

Alecto tourna la tête, mais pas assez vite. Quelque chose de gluant et poisseux venait d’atterrir sur son poignet. Un regard rapide la fit pousser un gémissement pétrifié. Une autre créature, semblable à celle qui gisait dans ses fuites diverses, venait de la saisir fermement. La puanteur anesthésia ses pensées immédiates, alors qu’elle tournait des yeux suppliants vers l’homme à l’épée, incapable de faire autre chose que trembler. 

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 2 samedi 31 octobre 2020, 09:28:52

Le groupe de Gluants s'était dispersé, caché dans les coins et recoins. Pas téméraires, ces créatures comptaient sur leur nombre pour submerger leur adversaire. Concentré sur leurs mouvements, Damascus en comptait six dont surement un reproducteur. Ceux-là se distinguaient par les longs et nombreux tentacules visqueux disposés aussi bien sur leur corps que le long de leurs membres. Un accouplement de Gluants était horrible à imaginer. De plus, les reproducteurs semblaient encore plus idiots que les autres. Se reproduire était leur destin et ils n'avaient besoin que de cavités dans lesquelles introduire leurs tentacules pour s'en satisfaire. Un tout jeune mercenaire pris au piège d'un groupe de Gluants avait d'ailleurs récemment fait les frais de leurs instincts primitifs. Pour eux, un trou était un trou .... le jeune homme avait souffert le martyr, avant de se faire dévorer la tête par une autre créature.

Un éclat lumineux attira brièvement l'attention de Damascus, avant en vérité de concentré toutes ses attentions. Une petite chose adorable venait de faire son entrée sur la placette. Aussi gracile que délicieuse, la jeune fille irradiait l'innocence. Elle avançait légèrement avec à la main un .... seau, oui un seau nauséabond. Damascus tiqua.

Surprise face aux restes du gluants, le démon pensa qu'elle fuirai. L'odeur atroce, seule suffirait à faire fuir une armée de nains. Mais non, la jeune fille posa son seau et s'accroupit près des immondices. Ah .... bon .... Damascus savait que certaines personnes aimait jouer dans ce registre là, maintenant il n'aurait jamais cru que cette inconnue soit de ce genre là. Heureusement, à son haut-le-coeur, la jeune fille prouva qu'il n'en était rien.

C'est à ce moment qu'elle le vit et sursauta. C'est à ce moment aussi que les Gluants passèrent à l'attaque. L'énorme reproducteur, bien plus véloce qu'il n'en avait l'air se jeta sur la petite beauté et l'empoigna pour l'attirer vers l'oculus resté ouvert. Les gluants aspiraient leur victime dans leur corps pour les étouffer, sûrement aussi pour les digérer. Celui-là fit comme tout ceux de son espèce et frétillant mollement contre la fille, commença à l'aspirer.

Damascus trancha une protubérance qui devait faire office de tête, découpa quelques membres et taillada des torses informes. Des Bêtes se tenaient entre le reproducteur et son épée. Les reproducteurs étaient  rares et abattre celui-ci réduirait sûrement le nombre de monstres dans le secteur. Bien que combattant, le démon capta le regard de détresse de la jeune fille. A ses parures et ornements, elle devait servir une riche personnalité. Il était évident que toute aussi mignonne qu'elle soit, c'était une domestique. La sauver le ferait peut être entrer dans les bonnes grâces d'une personne puissante, même s'il n'en avait pas besoin. Il était peut être rester trop longtemps vivre avec les humains. Qu'importe, le risque était minime et le bénéfice de ce sauvetage, intéressant.

Les Gluants ne résistèrent que quelques secondes. Au moment où le reproducteur se jetait dans l'oculus, Damascus franchissait le dernier mètre la main tendue vers l'inconnue. Le démon dérapa dans une mare de résidus fumants et agrippa le corsage de la fille, il tira, le tissu sous tension ne céda pas immédiatement mais libéra une poitrine délicieuse bien que couverte de ... miasmes.

Pas sûr de sa prise et pataugeant sans arriver à se rétablir, Damascus prit les devants  et parla d'une voix qu'il aurait préférée plus sûre.


"Si tu tombes, ne crie pas, le bruit les attire. Sois sans crainte, je ne t'abandonnerai pas."

Le reproducteur avait déjà "avalé" la moitié inférieure de la fille et seul Satan savait si ses tentacules étaient déjà à l'oeuvre. Pauvre petite chose ... Qu'était-tu venue faire ici à cette heure-là ?

Dans un crissement, le corsage céda et la créature et sa victime disparurent dans les ténèbres des égouts. Un splash sourd retentit quelques secondes après. La hauteur ne devait pas être excessive.

Quelle nuit pourrie ! Damascus soupira ( il soupirait beaucoup ces derniers temps ) puis sauta à son tour en espérant que cela en vaille vraiment la peine.


Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 3 samedi 31 octobre 2020, 10:00:40

"Si tu tombes, ne crie pas, le bruit les attire. Sois sans crainte, je ne t'abandonnerai pas."

Cette phrase avait beau résonner dans le crâne d'Alecto, la seule et unique réaction qu'elle put laisser échapper fut de se mettre à hurler lorsqu'elle tomba en arrière, la moitié de son corps entraînée par l'abjecte créature à l'odeur qui lui soulevait le cœur.

Mais ce n'était pas le pire ; Sur ses chevilles et ses genoux, elle sentait des tentacules la palper, comme une recherche aveugle de quelque chose. L'Esclave ignorait tout de ces choses qu'elle attribuait au Diable, et les larmes dans ses yeux eurent un moment de flottement, avant qu'elle ne tombe dans les égouts.

Pouvait-on se réjouir que le sol soit pleins d'immondices, d'ordures, de boue infâme et fumante, et que le corps qui l'avait à demi aspiré n'aient amoindrit le choc ? Dans une gerbe d'éclaboussures le buste d'Alecto se retrouvait encore plus gluant. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits, et se rendre véritablement compte de la situation.

Un temps court, mais durant lequel les membres visqueux et agiles du Monstre gagnaient du terrain, patrouillant ses cuisses à la peau boursoufflée de cicatrices. Alecto se débattit alors, une certaine idée de ce que la Chose avait en tête germant dans son esprit, horrifiée par cette perspective.

Ses mains tentèrent d'aider son bassin à se dégager, dans un tintement ridicule de clochettes qui résonnait dans la cavité, et plus elle gigotait, plus l'abominable Créature semblait se délecter de ce petit corps qui ondulait en panique. L'Esclave toussait, peinant à respirer les odeurs nauséabondes du lieu et des Gluants, pleurait, et implorait.

" Pitié, pitié, aidez-moi ! "

Elle ne pensait pas la Bête qui l'aspirait désormais jusqu'aux côtes douée de raison, aussi ne tentait-elle pas de le supplier, bien qu'elle en eut envie. Sa poitrine nue claquait contre sa peau à chaque fois qu'elle tentait de se débattre, mais ses mouvements étaient de plus en plus compliqués, et désormais, douloureux. La prise de cette Chose était bien trop puissante pour une frêle Domestique, et elle sentit avec horreur un tentacule glisser le long du pli de sa fesse.

Ses yeux s'ouvrirent en grand, lâchant un gémissement terrifié et levant les bras vers le plafond dans l'espoir de s'accrocher à quelque chose. N'importe quoi. N'importe qui.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 4 samedi 31 octobre 2020, 11:11:20

Tigling tigling tigling ....

Le tintement retenti, de plus en plus frénétique.

Damascus avait sauté à la suite de l'infortunée malheureuse. Le conduit n'était pas large aussi il put glisser en prenant appui le long des parois. Les quelques mètres qui le séparait du fond furent vite franchis. Le démon atterrit souplement sur une surface lisse chichement éclairée par un fugace rayon de lune. Plus loin, c'était les ténèbres et c'est là qu'il devait aller.

Ses sens en alerte, il perçut rapidement le cliquètement des clochettes que portait la jeune fille. Sa voix suppliante retentit aussitôt après appelant à l'aide. Le chasseur se déplaça, longeant sur un sol humide les parois de l'égout. Il progressait à tâtons et suivait apparemment une plate forme surélevée au bord de laquelle coulait le flot d'eaux usées. Il ne devait pas être très éloigné. Un bruit de succion indiquait que la créature se déplaçait, handicapée par le poids de sa victime. Le ahanement guttural de la créature faisait craindre le pire. Si le coït avait commencé, la fille mourrait déchirée.
Un nouveau cri ! Mais ferme-la putain pensa t-il ! Il était tout prêt.

Une gifle magistrale le fit tomber à la renverse. Le choc avait été mou, immonde et brutal. Un deuxième coup lui fit heurter la paroi de la tête. Saloperie de créature !

Le reproducteur utilisait ses tentacules comme des fouets. Même en frappant au hasard ( est-ce que ces choses voyaient dans l'obscurité ), il le toucherait. Damascus brandit sa lame devant lui. Le coup suivant se termina dans un couinement bestial. Un tentacule tranché frétilla sur les bottes du chasseur. Damascus sentit la respiration haletante de la petite domestique, elle était là à ses pieds. Le démon se laissa tomber à genoux , tâtonna,  identifia à peu près le contour du corps de la victime et plongea son épée dans la masse informe de la chose. Un geyser abominable jaillit de la blessure, inondant les deux "humains".


"Accroche toi à moi, serre fort !"

L'épée fourailla et trouva son chemin dans le corps glaireux, libérant celui de la victime. Le Gluant éructait, pris de spasmes violents. Malgré les tentacules fouettant l'air, la tâche macabre fut brève et les restes du reproducteur glissèrent et disparurent dans le flot malsain. Le démon et la victime restèrent enlacés un moment avant que Damascus ne cherche le visage de la fille. Ses doigts touchèrent ... un tentacule tranché accroché  par ses petites ventouses à la joue de la poupée. Il l'ôta et se demanda ...

"Tu en as d'autres ... en toi ? ou ça va ?"  Quel gâchis si c'était le cas.

Un crissement léger le fit se retourner à demi, quelque chose approchait venant du côté de la sortie. Quelque chose de gros et qui grognait. Quelque chose dont les yeux brillaient comme des tisons ardents. Damascus afficha un rictus mauvais. Seul il aurait pu combattre. Là, cette fille l'handicapait.

"J'espère que tu peux courir parce qu'on va pas pouvoir traîner ici."


Il se releva, la prit sous les aisselles et la mit sur pied.

"Tu baisses la tête et tu ne te poses pas de questions."


Il tint fermement son poignet, la tira derrière lui et se mit à courir droit devant lui, sans rien y voir, essayant de suivre à l'oreille le flot des eaux usées.


Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 5 samedi 31 octobre 2020, 11:42:24

S’accrocher et serrer fort, Alecto n’avait pas besoin qu’on le lui répète deux fois. Qu’il s’agisse d’un inconnu, et qu’elle soit à demi nue semblaient finalement être secondaire, alors qu’en d’autres circonstances, elle aurait certainement été écarlate et se serait refusée à l’agripper. Mais, prise dans ce tourbillon de panique qui faisait tambouriner son cœur, le battement chaotique ceignant ses tempes, l’Esclave s’accrocha à l’homme de toutes ses modestes forces.

Mais quand il s’agit de survie, l’être humain fait des prouesses. Elle s’acharna à le serrer avec l’énergie du désespoir et de la terreur, restant accrochée à lui, puisque sa vie en dépendait, criant d’effroi à chaque coup donné dans la masse gluante qui éclaboussait autour de lui.

Plusieurs tentacules étaient collés à elle, et avec des gestes dégoûtés et nerveux, elle s’acharna à les retirer. A sa cuisse, l’omoplate, et enfin, son Sauveur retira celui sur sa joue jadis blanche. Elle était recouverte de fluides divers et, misérable, Alecto sanglotait contre le Guerrier en balbutiant un petit « Non… je… je ne crois pas. » en réponse à sa question.

Le grognement ne lui échappa pas non plus, bien qu’elle n’ait pas les mêmes qualités de perception que son Sauveur, mais malgré tout, l’Esclave devina que cela n’était pas de bon augure. Elle se mit à trembler comme une feuille, relevant les yeux dans le noir pour chercher sur le visage de l’homme une once d’espoir, d’assurance. Quelque chose qui l’empêcherait de hurler à nouveau, tant elle vivait un cauchemar.

Remise sur pied sans douceur, elle couina et acquiesça sans qu’il ne puisse la voir sans doute, estimant qu’en capacité ou non de courir, elle n’avait pas le choix. La terrible capacité d’Alecto à survivre aux sévices de ses anciens Maîtres lui permettrait de puiser en elle la force de déguerpir, quoi qu’il en arrive. Elle le savait, le Seigneur l’accompagnait, et lui donnait l’énergie nécessaire… Elle en était persuadée.

Mais cette conviction ne se lisait en rien sur son visage souillé, lorsque le Combattant lui saisit le poignet sans ménagement, pour l’entraîner. Elle ne réfléchit plus, alors, et le suivit du mieux qu’elle put. La faiblesse de ses jambes jadis à l’intérieur d’un corps visqueux était pénalisante, les retardant tous deux, à mesure que les grognements se rapprochaient.

N’ayant pas l’habitude des traques ou des combats, Alecto ignorait les plans disponibles ou leurs perspectives, et songeait juste à courir, le plus vite possible, pour s’éloigner. Sa seule envie était de remonter à la surface, mais quelque chose lui disait qu’ils s’enfonceraient encore dans les boyaux de Nexus… Trébuchant sur des immondices, penchée en avant pour éviter les obstacles au-dessus de leurs têtes, la Domestique en piteux état couinait de peur et haletait.

Elle était loin d’avoir l’endurance nécessaire pour ce genre de soirée, et hoquetait bientôt, un point de côté lui lacérant le ventre. Pourtant, elle courait encore, sans démériter, supportant la douleur avec l’habitude des maltraitances passées, et obéissante : elle ne posait aucune question.

Et pourtant, Alecto en avait des tonnes, en tête.
La Chose derrière eux gagnait du terrain, et la terrifiait d’autant plus qu’elle se retrouvait dans le noir complet, maintenue par le poignet par un inconnu. Alors qu’elle sentait ses poumons brûler, ils opérèrent un net arrêt, le bruit violent et rapide des eaux s’accélérant soudainement à son oreille. Une cascade ?
C’était sans doute là leur seule issue, sauter dans l’eau croupie qui se déversait, espérait-on, dans une nappe souterraine. Instinctivement, elle refusa de sauter, mais en tournant les yeux sur leurs pas, deux billes égales à des brasiers surent la convaincre.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 6 samedi 31 octobre 2020, 14:30:18

La course folle fut intense et  éreintante. Courir sans voir où poser les pieds, deviner les obstacles et être prêt à s'assommer contre une arche de pierre invisible, la tension était à son comble. Et malgré les efforts de la donzelle qui souffrait, ça, Damascus le sentait bien, la Chose gagnait du terrain sur les fugitifs. Ils n'allaient pas assez vite.

"Plus vite femme, plus vi.... !!"  L'arrêt fut brutal. La poupée s'écrasa contre le dos de Damascus avec un "pof" pathétique. Il ne bougea pas d'un iota. Devant leur pied, il le devinait, le vide. Un vide terrifiant pour un humain, un vide comme un autre pour un démon. L'eau s'écrasant en contrebas rappelait le vacarme des forges des Enfers.

"Petite, il va falloir un choix et ...." Le rugissement effroyable qui lui coupa la parole fit office de réponse. La Bête les avait rattrappés.

Damascus se retourna, en équilibre au bord du précipice, et serra contre son corps musclé la petite chose fragile. En riant, il se projeta dans l'abîme alors qu'une patte écaillée,  griffue et massive fouettait l'air à l'endroit où ils se tenaient l'instant d'avant.
Pendant la chute, il murmura à l'oreille de sa protégée d'un soir :


"Par les Enfers, si nous survivons, promets moi  une nuit d'amour pour oublier cette soirée."

Il n'entendit pas la réponse tant le bruit de l'eau s'écrasant dans le fond était assourdissant. Le choc l'assomma. Un goût de bile lui monta dans la gorge tandis qu'il sentait craquer tous les os de son corps. Il se demanda juste si la petite chose avait survécut .... Avant de sombrer dans l'inconscience, il la sentit toujours blottie contre son torse alors qu'ils dérivaient, suivant le courant.

Les égouts de Nexus était un véritable labyrinthe. Les artisans mineurs qui les avaient conçus devaient sûrement faire partie de la structure, s'y étant sûrement  perdus eux-mêmes. La nouvelle galerie où se trouvaient les deux échappés faisait partie d 'un vaste complexe alternant bassins de rétention, bacs de purification et tunnels d'écoulement. L'eau y était progressivement moins saumâtre mais toujours aussi malodorante. A ce stade, l'odeur était le dernier des problèmes des deux pauvres masses flottantes.

A partir de cet endroit, tous les flux étaient dirigés vers la mer, grande perdante face à la crasse humaine. Bien entendu, avec un peu de chance, il était possible de découvrir un éventuel oculus qui permettait de rejoindre la surface mais pour ça, il fallait bien chercher et avoir un sens logique infaillible.

La vraie bonne nouvelle que les échoués ne pouvaient pas savoir était qu'aucune grosse créature n'errait dans les parages. La cataracte marquait la frontière des Gluants et autres terreurs avec des populations  de bestioles beaucoup moins nocives. Même si les rats pouvaient être aussi gros que des chats, ils restaient de simples rats. Quelques familles de petits kobolds s'étaient implantées plus bas, en aval et vivaient en dévorant les petits parasites qu'elles pouvaient capturer. Maintenant ... quand il n'y avait rien à manger, le cannibalisme était de mise, malheur aux faibles.

La principale curiosité de cette zone si l'on s'y enfonçait vraiment  reposait dans la présence d'une algue phosphorescente qui colonisait les parois et voûtes des salles et galeries. Une lumière diffuse bleue-verte  berçait l'atmosphère d'une luminosité reposante. Mais ça, Damascus ne le voyait pas, perdu dans une léthargie dont il ne sortait pas.


Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 7 samedi 31 octobre 2020, 15:32:41

La chute lui parut être hors du temps, cette impression de flottement avant un choc cuisant, l’instant avant un coup de fouet, lorsque le Maitre lève le bras et la regarde sans compassion, peut-être même avec impatience.
La nature n’était pas capable ni de pitié, ni de perversion, mais les lois Divines qui régissaient la chute de deux corps d’aussi haut ne permettaient pas une plaisante issue. La voix de son Sauveur avait caressé son oreille, promesse d'étreintes, un flottement de nouveau dans cette bulle et le chaos autour, et elle souffla sans en être certaine un inaudible « o… oui. ».

L’évocation des Enfers avait été trop floue pour qu’elle ne le remarque véritablement, et alors qu’elle se cramponnait à son torse musclé, enfouissant son visage contre l’homme providentiel comme on tient de toutes ses forces à un tronc pour ne pas se noyer, la frêle Domestique heurta la surface de l’eau, une brutalité amoindrie par le tampon qu’avait opéré le Démon dont elle ignorait la nature.

Sonnée, nauséeuse, chamboulée, Alecto avait fermé si vivement les paupières qu’elle s’en faisait mal, et les douleurs diverses sur son corps furent oubliées dès lors qu’elle sentit la raideur vive de son Protecteur s’adoucir. Comme entre le sommeil et l’éveil, l’Esclave aux haillons trempés s’interdit de se laisser aller à la brume qui menaçait d’engourdir ses esprits, même si l’envie de se laisser aller à dériver contre un corps puissant pouvait sembler tentante.

Terriblement effrayée par l’eau profonde, qu’il s’agisse d’un étang comme d’une flaque, elle avait à deux doigts de se laisser aller à la panique, à nouveau, et de pleurer. Pourtant, l’instinct de survie qui lui broyait les entrailles la poussa à se décrocher de son radeau masculin, cherchant à le maintenir hors de l’onde par tout moyen.
Ses faibles capacités n’aidaient en rien l’opération, mais les lueurs phosphorescentes des murs permettaient au moins qu’elle ait moins peur du noir.

Elle craint d’abord, sans réfléchir trop, qu’il ne lâche son épée, et qu’ils ne se trouvent sans défense. Alors, elle tâtonna sous l’eau pour remonter le bras ballant du Démon, lui prendre sa lame en tremblant, tant elle craignait les armes. Une épreuve de force rendue d’autant plus pénible qu’elle devait faire en sorte qu’ils ne coulent pas tous deux dans les profondeurs.

Buvant la tasse à plusieurs reprises, Alecto loin d’être talentueuse à la nage, toussait et reniflait lamentablement, se débattant pitoyablement pour tirer le corps inerte de son Sauveur vers un bord. Un mélange de pierre et de terre rencontra ses genoux avec violence, lorsqu’elle s’approcha, mais avec acharnement, l’Esclave souleva dans un ultime effort le Démon, qui semblait ainsi trempé et gisant, bien plus lourd pour la faible musculature de l’Infortunée.

Il avait la moitié du corps hors de l’eau à la propreté douteuse, et elle considéra que ce serait suffisant. Haletante, elle ne prit pas une seconde nécessaire pour récupérer, ni reprendre son souffle, alors que ses poumons brûlaient. Sans penser à elle un instant, à genoux près de lui, elle se pencha pour coller son oreille contre son torse.

« Pitié Seigneur, ne déserte pas son corps, que Ta miséricorde fasse encore battre son cœur… »

Elle parlait à voix basse, soufflant contre sa poitrine, écoutant le moindre signe de vie dans cette cage thoracique, les paumes à plat contre ce blouson détrempé et froid. Ses prières continuèrent, aussi longtemps qu’il fallut, murmurée avec cette voix pleine de dévotion sans équivoque et sans limite dont elle était habitée.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 8 samedi 31 octobre 2020, 18:11:21

Une coulée d'acide. C'était une coulée d'acide que l'on vidait dans son oreille. Damascus hurla de douleur en se redressant brutalement. La prière de la jeune femme irradiait dans son cerveau. C'était un supplice. En un instant, le démon fut debout, agrippa la violeuse d'oreilles par le cou et la plaqua contre un mur phosphorescent. Ses jambes étaient ballantes et ses grands yeux bleus le fixait, emplis de stupeur.

"Ne me fais plus jamais ça ! J'exècre ton Dieu, ses paroles ne sont que poisons ..."

Il se reprit un court instant.

"J'aime bien tes seins, ils ne sont pas gros mais je les aime bien, tu sais t'en servir ?"

Il la reposa sans attendre la réponse pour examiner les alentours et  se remémorer ce qui venait de se passer. L'évidence de la situation était flagrante.  Le démon observa la poupée, son petit corps frêle et pâle était marqué de bleus et contusions.

"A l'encontre de toutes les lois de ce monde sauvage, tu as réussi à me sortir de là à la force de ta seule volonté. C'est remarquable pour une humaine aussi chétive. Je ne te remercie pas mais je te gratifie de  ma considération pour le moment présent. Maintenant, il va falloir sortir de là"

L'examen des lieux n'offrait qu'une possibilité. Un couloir dallé semblait se diriger vers un niveau inférieur. Le démon poussa la jeune femme devant. Elle trottinait presque. Il sourit quand il s'aperçut que ses fesses, ses omoplates et l'arrière de sa tête étaient couverts d'algues phosphorescentes déposées quand il l'avait plaquée au mur. Elle brillait comme un fanal.

" Va Charon, passeur éternel, va ..."


Ils marchèrent longtemps, jusqu'à ce qu'ils débouchent sur une plate forme occupée par une communauté de kobolds. Les petits humanoides à tête de canidés s'éclipsèrent en jappant laissant leur campement de tentes en peau de ... chiens totalement désert. Damascus choisit la plus grande des tentes et y fourra la jeune femme sans ménagement. Il rabattit la parcelle de cuir qui faisait office de porte avant de la rouvrir aussitôt.

"Tu as un nom?"

Il hocha la tête en entendant la réponse puis partit chercher un bac en étain bosselé avec de l'eau presque claire qu'il avait repéré au passage. Il le ramena à Alecto avec ce qu'il avait trouvé en eau potable, des outres de cuir qui sentaient le chien mouillé et de la viande séchée, peut être de chien aussi.

"Tu te laves et tu manges, quand je reviens, tu me laveras. Les kobolds ne sont pas agressifs habituellement, ils doivent nous observer de leurs cachettes. Je vais juste m'assurer qu'ils ne poseront pas de problèmes."

Une fois sorti, Damascus se laissa aller contre un poteau en bois en haut duquel trônait un crâne de kobold, sûrement un ancien sorcier du clan ou quelque chose comme ça. Son corps le faisait souffrir, son bras gauche ne répondait plus  et son dos surtout semblait en miettes.

Le démon grogna puis  se dirigea vers un trou duquel il tira un vieux kobold dépenaillé qui couina de terreur.

"Toi et moi, on va parler"




Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 9 samedi 31 octobre 2020, 19:32:17

Il n’était pas mort.
Malgré la brutalité du geste, la piqûre dans son dos contre la paroi dure, la violence de cette main qui l’étranglait, Alecto se concentra sur la seule chose qui importait. Son Sauveur n’était pas mort, Dieu avait d’autres plans pour lui. Elle était soulagée.

Totalement ignorante des diverses créatures qui pouvaient peupler Terra et les autres mondes dont elle ne savait rien non plus, la petite Esclave balbutia avec peine un confus « p… pardon Messire. » avant d’attendre, servilement, qu’un veuille bien la reposer au sol.

Il avait blasphémé.
Mentalement, en fermant les yeux, la jeune femme en guenilles luxueuses prononça quelques mots pieux, sans doute pour demander à l’Ordre de pardonner ces mots durs. Sans doute dus au choc, songea-t-elle, pour quelles autres raisons un homme pouvait-il dire de telles insanités ?  Candide sur la nature véritable de son Protecteur, qui tenait désormais office de Bourreau, Alecto ouvrit de grands yeux choqués lorsqu’il désigna sans gêne sa poitrine, et un mouvement de réflexe vint la masquer vainement, dans une attitude pudique.

Inutile de dire qu’elle ne savait pas ne pas répondre à un Homme Libre, mais elle était si chamboulée et sa respiration coupée par la poigne sévère du Combattant, qu’elle ne réussit à articuler que des onomatopées indistinctes.

Les paroles du Démon résonnaient à ses oreilles. Il ne la remerciait pas ? C’était parfaitement grossier, pensa la jeune Esclave, mais se garderait bien de tout jugement. Tenant sa langue, elle estimait que la considération d’un homme venant de la sauver était bien suffisant. Aussi crut-elle bon d’ajouter, d’une petite voix éraillée.

« Vous m’avez sauvée la vie, Messire, c’était mon devoir. »

A vrai dire, Alecto ne savait pas laisser quiconque sur le carreau, faible ou puissant, que cela puisse la mettre en danger ou non. Chaque vie était précieuse, pour elle, et se montrer bonne en toute circonstance était un mantra qui régissait sa vie. Pourtant, quelque chose l’intrigua à nouveau, et elle cilla.

« Humaine ? »  Pourquoi n’avait-il pas dit ‘femme’ ? Il ressemblait à un Humain, mais elle savait que certaines races pouvaient, peut-être, beaucoup y paraître ?

Pas le temps d’avoir la moindre réponse, elle se sentit pousser vers l’avant, imaginant alors qu’elle devrait ouvrir la marche. Avec cette lancée, elle essayait de ne pas perdre l’équilibre, et la marche lui semble durer des heures entières. Peu endurante, elle haletait, soufflait, le visage rendu disgracieux par des grimaces de douleur, mais jamais elle ne se plaignit.
Bien éduquée, elle n’exprimait aucun besoin, ni de s’arrêter même lorsqu’elle se tenait le ventre prise d’un point de côté, ni de juste ralentir la cadence lorsque ses sandales abimées lui lacéraient les pieds.

La vue des Kobolds la fit sursauter, effrayée même par ces petits êtres qu’elle ne voyait presque jamais. Alecto avait une vision de Terra bien trop humano-centrée. A l’Auberge, elle était comme préservée des autres races, et Thiana était en affaire principalement avec ceux de cette espèce… Alors, voir autant de diversité en une seule nuit la rendait fébrile, et elle se stoppa par crainte.
Les petites bêtes pourtant avaient plus peur d’elle qu’elle d’eux, visiblement, puisqu’ils avaient déguerpi à une vitesse folle, laissant leurs logis.

Elle eut envie de leur dire de rester, qu’ils ne voulaient pas les déranger mais… A nouveau, son ‘Protecteur’ la poussa dans une des tentes sans délicatesse. Elle se retrouva jetée au sol, ayant le réflexe de lever les mains pour ne pas tomber tête la première, et sentant ses genoux accuser le coup. Une grimace fendit ses lèvres, mais à part un petit couinement misérable, aucune plainte ne franchit sa bouche.

Mais ce ne semblait pas être par fierté ou orgueil, que la douce Domestique ne prononçait aucune supplique. Comme un instinct de survie primordial, elle savait que geindre lui attirait fatalement des ennuis.

« A… Alecto, Messire. »

Toussa l’Esclave, louchant sur les victuailles qu’il venait de rapporter. Peu regardante sur la qualité de sa nourriture, elle ne ferait pas la fine-bouche. Mais jamais elle ne se servirait seule, ou sans autorisation, même si sa Maîtresse était loin… Alors, levant ses yeux clairs vers le visage fin du Démon, elle sembla attendre son approbation.

Elle vint de manière étonnante, Alecto hoquetant en entendant les ordres aboyés froidement. Qu’avait-elle fait de mal ? Il lui avait semblé plus sympathique dans les boyaux des égouts. Se pensant coupable d’une bévue, elle baissa les yeux humblement, et timidement, hocha la tête pour bien faire comprendre à son Sauveur qu’elle avait parfaitement comprit les consignes.

« B. Euh. Bien Messire. »

Mais il sortit trop vite pour entendre, sans doute. Elle resta un moment à regarder le pan miteux et humide de la tente qui voletait après son départ… C’était un homme étrange, qui lui semblait tout aussi dangereux que bienveillant à son égard.

Tout en retirant les chaînes, les bracelets, les colliers de clochettes, les parures diverses, Alecto essayait de comprendre ce qui c’était véritablement passé lorsqu’il avait retrouvé ses esprits. Il semblait un homme orgueilleux, ce qui était un péché, certes, mais répandu chez les Combattants, estimait-elle. Il était également autoritaire, mais ceci, Alecto en avait l’habitude… Tous les gens autour d’elle l’était. C’était ainsi.

Patiemment, elle s’acharna à faire sa toilette, l’eau froide n’était pas pire que l’onde croupie où ils avaient séjourné. Elle frissonnait, et en ayant retiré ses frusques, une terrible révélation la rendit blême… Elle n’avait pas de vêtements à remettre.
En se tournant sur elle-même, dans ce petit habitat peu adapté à sa taille, elle ne vit aucun tissu qui puisse masquer ses courbes. Et cela l’angoissa.

Elle savait cependant que son Protecteur reviendrait bientôt.
Alors, docile et douée pour ces attentions qui comblent les Maîtres, elle disposa correctement l’écuelle de viande séchée, après en avoir pioché quelques morceaux. Un linge presque propre tiendrait lieu de gant pour décrasser son Guide, tout était plutôt correctement agencé pour plaire à l’Inconnu lorsqu’il entrerait dans la tente de nouveau.

Patiemment, en bonne Esclave, elle s’assit, à genoux, les fesses sur ses talons, et posa bien sagement ses paumes abimées sur ses cuisses. Il serait trop audacieux de sortir, même si sa curiosité l'y poussait. Non, elle restait calme et immobile, attendant comme un bon chien obéissant.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 10 dimanche 01 novembre 2020, 10:01:39

Le vieux kobold avait bien compris les ordres du démon. Bien que Damascus n'ai pas eu à parler le Koboldaï depuis longtemps, il s'en était suffisamment acquitté pour que ses ordres soient clairs. C'était une langue primitive où l'intonation définissait généralement le sens de phrases courtes qui n'excédait pas quatre jappements. Comme ils n'avaient pas le choix, trop peureux de représailles, les petits canidés mettaient à disposition des deux "humains" le peu de biens qu'ils possédaient. Ils leur garantissaient l'assurance d'une  tranquillité toute relative, en effet, si un autre danger survenait, les kobolds fuiraient comme à l'accoutumée.

Le doyen de la communauté indiqua également qu'ils se trouvaient dans les grandes profondeurs de Nexus. Pour rallier la surface, il leur faudrait sûrement rejoindre les galeries menant à la mer. Les niveaux supérieurs ici même étaient occupés par d'indescriptibles horreurs. Deux jours ( Damascus aurait misé bien moins ) leur seraient nécessaires pour s'extirper des égouts de la cité. Le démon ne douta pas un instant qu'il réussirait, lui. Maintenant, est-ce que la petite chose qu'il trainait depuis la place des orfèvres survivrait, elle ? Curieusement, emmurée dans son silence craintif, elle était attachante, autant qu'un animal domestique puisse l'être à son maître, voire en fait un peu plus décida t'il.

Les femmes étaient pour Damascus le moyen d'assouvir ses plaisirs sexuels, rien d'autre. Il les avait toujours considérées comme des jouets utiles le temps qu'il les consomment avant de les jeter. Rarement il s'était attaché à l'une d'elles, mais toujours dans le sens sexuel du terme. Il pouvait être très brutal, cruel même, vicieux aussi, c'était sa nature profonde. Seul son plaisir comptait. Il s'était aperçu malgré tout, au fil du temps, que sa "condition" humaine affectait sa perception des choses d'une curieuse manière. Alors certes il aimait toujours autant le sang et les combats, sa haine des Eglises du Vieux Père était toujours aussi viscérale, la vie et la mort n'était pour lui qu'un concept puisqu'il avait vu, depuis sa lointaine "naissance", disparaitre et naitre des milliards d'individus sans que ça l'affecte le moins du monde. L'empathie qu'il éprouvait à l'égard de la poupée était un sentiment nouveau, pas désagréable, juste curieux. Il aurait le temps d'y repenser une fois sorti de ce trou, seul ou à deux.

Quand il revint à la tente miteuse, la petite chose attendait bien sagement, nue, à genoux, disponible. Damascus se plia et s'assit près d'elle. Sa haute taille ne lui permettait pas de se mouvoir aisément dans cet espace restreint. Il constata qu'elle avait à peine grignoté quelques lambeaux de viandes, pas étonnant aux vues de son physique.


"Si tu meurs, les kobolds se repaîtront de tes chairs. Alors, mange plus et ne meurs pas"


Le démon l'observa. Elle était belle à sa manière. Son innocence et sa pureté étaient son charme. Par pureté, Damascus entendait cette dévotion tenace mais évidemment faussée qu'il avait ressenti et même subi. Lui même faisait appel à son propre Père de temps en temps. Cette dévotion était une arme puissante. Le visage d'Alecto était celui d'une de ces petites poupées de porcelaine qui faisaient le bonheur des fillettes de la noblesse. De grands yeux bleus où se reflétaient, sans filtres, toutes ses émotions. Sa chevelure devait rendre folles de rage les marquises et comtesses de la cour. Et ce petit corps ... quelques livres de plus lui serait sûrement utiles. Ses courbes étaient fines mais pas forcément gracieuses et cette apparence frêle ne devait pas jouer en sa faveur. Son attitude soumise le confirmait.

Damascus mâchonna distraitement quelques bouts de viande sans saveur avant de parler, le regard vague.


"Tu es une petite chose étrange tu sais ? Tu devrais mourir mais tu vis. Tu n'as ni la force ni la maîtrise d'une guerrière mais pourtant tu te bats. Quand tu dois tomber, tu t'élèves. Quand tu dois pleurer, tu te tais. Qu'est-ce qui peut bien, quand tout joue contre toi, te motiver à te surpasser de la sorte. Tu es une domestique ou une esclave, tu traines un seau de merde à minuit quand tout le monde dort. Ton sort à l'extérieur ne doit pas être enviable. Pourquoi vis-tu ?"

En l'écoutant, il ôta ses vêtements, le visage crispé. Il découvrit son corps couvert de contusions. Le manque de mouvement favorisait la raideur aussi était-il tiraillé douloureusement. Damascus grogna, finit de se dévêtir intégralement et se coucha sur une peau tannée devant Alecto.

"Il est temps que tu me laves et  que tu t'occupes un peu plus de moi, sois efficace"

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 11 dimanche 01 novembre 2020, 10:56:39

Son Sauveur avait reparu, et demandait qu’elle ait plus d’appétit. Obéissante, sans ajouter un mot à son ordre, elle se saisit de morceaux de viandes séchées, et les grignota dans un silence percutant. Elle semblait capable d’une discrétion démesurée, désormais défaite de ses chaînettes qui tintaient à chaque mouvement, même infime. A croire que sa Maîtresse s’était plusieurs fois faite surprendre par sa présence, à des moments inopportuns, et avait insisté pour qu’elle ne porte des clochettes dans le seul but de l’entendre arriver à l’avance, comme on le fait de petits animaux domestiques trop sournois.

Alecto n’avait aucune intention de mourir, ceci-dit, et prit l’ordre comme un conseil et pire… sa nature pleine de bonté estimait que l’Inconnu tenait à elle, puisqu’il préférait la voir vivre. Elle ne sourit pas à cette pensée, mais chaque bonne action l’emplissait de douceur. Et ce, en dépit de la perspective peu ragoutante d’être dévorée par des charognards, son cadavre encore chaud.

Elle ignorait combien de petits filets de viande elle devrait avaler avant que le Combattant n’estime que cela soit suffisant, mais lorsqu’il reprit la parole après un moment de flottement, la petite Poupée, les marques rouges de ses doigts encore dans le cou, pinça les lèvres.

La jeune fille ne s’était jamais qualifiée d’étrange, mais elle évitait toujours tout jugement sur sa personne, comme sur les autres. Cependant, il ne lui avait pas échappé qu’elle n’était pas comme la majorité des personnes qu’elle croisait, loin de là. Mais pour elle, la réponse était simple… Lui permettre de s’exprimer là-dessus, il l’ignorait sans doute, était surement un cadeau exceptionnel pour la Domestique peu loquace habituellement. Jamais on ne lui posait de questions sur elle, et ses deux billes bleues se mirent à briller de… de reconnaissance ?

Les mots étaient méprisants, pour la plupart, il est vrai, mais Alecto estimait que seule comptait l’attention. Certains hommes peinent à s’exprimer convenablement, trop imbu d’eux-mêmes, bouffi de l’importance qu’il porte à leur personne, et elle n’avait pas à les blâmer pour cela. Soudainement, le visage doux de la Servante s’illumina à mesure qu’elle esquissait un fin sourire, timide, discret… mal à l’aise.

« La Foi, Messire. »

Répondit-elle, simplement, sans chichi, et tout son corps semblait rayonner de cette conviction profonde et viscérale. Ses épaules étaient moins voutées, peut-être avait-elle-même relevé le cou dans un gracieux mouvement.

« Je ne vis que pour servir le Seig… »

Mais elle fut stoppée, alors qu’elle aurait aimé parler encore de cette motivation sans faille qu’elle possédait au plus profondément d’elle-même, par les mouvements du Démon. Alors qu’elle semblait pleine d’assurance, tout retomba comme un soufflet lorsqu’elle vit le corps de son Protecteur se dévoiler, parcelle par parcelle, et qu’elle rougissait.
Les corps nus l’avaient toujours mise dans un profond malaise, et elle baissa les yeux immédiatement, reprenant une attitude soumise et gauche. Ses joues se teintèrent de carmin, en fixant obstinément l’écuelle de viande de chien rabougrie, ses oreilles percevant cependant clairement le tissu mouillé qui crissait sur la peau du Démon, et la tension liée aux douleurs qu’il ressentait ne lui étant pas non plus étrangère.

L’empathie d’Alecto lui envoyait en pleine face la souffrance des gens, et elle eut même un mouvement de réflexe, comme pour venir l’aider à se dévêtir, une envie plus forte, visiblement, que la gêne de la peau dévoilée. Mais elle eut peur de ne pas agir convenablement, et resta assise sur ses talons, le dos rond, à observer la poussière sur le tapis rapiécé du sol.

Une fois allongé, et ayant donné ses ordres, étrangement, la petite Esclave sembla se sentir un peu mieux. Obéir était un refuge rassurant, pour celle qui n’avait jamais connu que cela. Alors, elle se déplia avec douceur, saisit le linge, et après l’avoir immergé plusieurs fois, s’approcha du Démon timidement.

« Attention, l’eau est froide. » Murmura-t-elle, prévenante.

Laver un homme la rendait évidemment anxieuse, et son regard se focalisait sur sa propre main qui s’avançait par réflexe sur les contusions visibles de son buste. Alecto fit preuve d’une extrême douceur, révélant sans doute une de ses qualités, celle qui se vendait à prix d’or… Il semblait que panser les blessures, œuvré au bien-être des autres, la rendait moins misérable.
Elle tapota délicatement sur les déchirures, nettoyant les plaies et les bleus, posant sa main libre sur l’épaule de son Sauveur après avoir soufflé sur sa paume pour la rendre moins gelée. Une perle d’attentions.

Et étrangement, même si son regard était gêné et ses pommettes roses de pudeur, son corps paraissait apprécier rendre ce service. A mieux y songer, l’homme avait une allure élégante, charismatique, même. Il possédait une peau claire, et les traits de son visage était sans pareille, d’une finesse qu’elle n’osait pas détailler. Mais elle se remémora également ses prunelles… Elles étaient étranges et effrayantes, mais Alecto n’avait pas l’audace de relever les yeux pour les analyser.

Le linge humide avait fait son office sur le torse du Démon, elle lavait ses épaules, ses avant-bras avec attention, en penchant même légèrement la tête. On ne pouvait pas dire qu’elle était empressée, et semblait prendre son travail minutieux à cœur, comme si décevoir était une issue abhorrée.

Cependant, lorsque le buste fut d’une relative propreté vu le manque savon, la petite Poupée se stoppa, et se mordit l’intérieur de la joue, son regard sautant vivement du ventre musclé du Combattant à ses genoux. Cette courte pause pleine de malaise la fit frémir, avant qu’elle ne plonge de nouveau le gant de fortune dans l’eau froide, et ne vienne frotter les cuisses de son Protecteur.

Il lui était pénible de songer pouvoir le nettoyer en totalité et avec appréhension, Alecto sembla chercher le regard de cet inconnu, sans doute en quête d’empathie ou de compréhension.

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 12 dimanche 01 novembre 2020, 15:09:26

Quoi que cherche Alecto, elle ne le trouverait pas. Les paupières du démon papillonnaient, ses globes oculaires blancs révulsés lui donnait l'air d'un Mystique.  Très rapidement, l'esprit de Damascus s'était échappé. Il avait apprécié les efforts de la poupée. Ses petites mains adroites avaient fait des miracles. Il l'avait observée, nue et appliquée, complètement absorbée dans l'exécution de sa tâche. Douce, elle l'était. Une parfaite petite âme dédiée au bien-être des autres. Le démon ne dormait pas à proprement dit. Son esprit rejoignait les abysses infernaux pour s'y régénérer, pour y regagner  l'intensité nécessaire qui lui permettait d'évoluer hors des frontières des portes sataniques. Cela faisait bien longtemps que le démon ne s'était évadé de cette manière dans cet extra-monde. Il évitait de s'y aventurer, sa présence démoniaque, très identifiable, était caractéristique d'un démon de son rang. Il avait depuis longtemps abandonné la gloire des jours anciens qui avait fait son nom. Ce retour qu'il n'avait pas anticipé était directement lié au sentiment de plénitude que lui intimait le traitement d'Alecto. Au fin fond de son être, une puissance titanesque ancestrale s'éveilla, un brasier incandescent déversa son flot ardent dans ses artères. Des millénaires d'inactivité démoniaque  se consumèrent  dans un torrent de flammes. Le septième cercle des Enfers, celui de la violence,  trembla. Un océan de terreur envahit cette partie de l'extra- monde. Les démons, quels qu'ils soient ,  paniquèrent, submergés par l'onde effroyable d'une renaissance amorçée.

Sous Nexus, rien ne trembla, l'apocalypse psychique ne fut perçue que par les adorateurs de Satan, les créatures du Mal. Seul le corps de Damascus s'arc-bouta intensément, à se briser, avant de retomber inerte sur la peau tannée. L'effroi généré par cette démonstration affecta Alecto car elle se pétrifia, blanche comme un linge. La main du démon jaillit pour lui saisir la nuque. Il la força à le regarder et riva ses prunelles dans les siennes. L'on pouvait y lire l'histoire des Ages depuis l'ère des Grands Commencements. Un rictus animal barra son visage, un filet fumant s'échappa de sa bouche, une aura monstrueuse se superposa à sa silhouette "humaine".

"Quel accueil ... quel accueil ..."

Sa voix ténébreuse embrassa l'atmosphère.

"Je te suis reconnaissant Alecto, tu viens de me libérer d'une lourde chaîne."
"La sens-tu ? La puissance des Enfers? Tu viens d'offrir au monde un renouveau qu'il n'attendait pas."
"J'exige ta dévotion, petite humaine, mais aussi ..."


D'un geste sec, il plongea la tête d'Alecto entre ses jambes et força son sexe contre ces lèvres délicieuses qui ne purent résister. Bien que supérieurement membré , la pression fut telle qu'il disparut intégralement dans la bouche de la petite poupée. Une dernière poussée lui permit de se loger dans la gorge d'Alecto.

"Rhhaaaaaaaa" La tête en arrière, Damascus exhala un long soupir d'apaisement.
"Je n'en attendais pas moins de toi. Maintenant il te suffira juste de ne pas résister ... ou bien pas trop alors"

Tordant la masse de cheveux de la jeune fille autour de sa main, le démon lui fit entamer un long va-et-vient, baisant sa bouche pour son plaisir, s'enfonçant aussi profondément que possible dans le goulet serré.

"Pas tes mains !"

Damascus fit basculer Alecto sur le dos et se positionnant derrière sa tête, l'inclina en extension.

"Ouvre la bouche ! Plus encore !"

Libérant les quatre fins appendices rétractés derrière ses attributs génitaux, le démon leur donna libre action. Il s'agissait d'organes sexuels qui pouvaient aussi bien agir en autonomie qu'obéir à la volonté du démon, selon son humeur. Les langues de chair animées, d'un même mouvement s'introduisirent dans la bouche d'Alecto, brièvement y fouraillèrent puis la maintinrent grande ouverte. Damascus ne prévint pas. D'un coup de reins, il empala le gosier de la jeune fille de son  sexe tendu.  Le démon observait sa partenaire alors qu'il la ramonait comme une bête en rût. Le cou de la poupée se distendait à chaque passage de sa queue. Il le comprima des deux mains pour accentuer son plaisir. Se sentir bouger en elle était grisant. Un gargouillis plus suintant que les autres lui fit retirer son sexe de la bouche brûlante. Alecto était souillée de salive et d'autres fluides plus masculins. Ses yeux dénotaient au milieu de cette débauche, si grands et si bleus. Elle haletait.

"Déjà ? Tu peux mieux faire"

Alecto Nemed

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 13 dimanche 01 novembre 2020, 15:55:54

Les yeux grands ouverts de stupeur et écarquillés par la douleur, la douce Esclave voyait son visage se tordre au rythme violent des caprices du Démon. Ce n’était pas un Humain, elle ne savait pas dire sa véritablement nature, et cela la terrifiait, peut-être bien plus que se faire violer. On lui avait fait subir bien des châtiments corporels humiliants et malsains, elle savait la sensation désagréable de subir les assauts d’un homme ou d’une femme assoiffé, mais cette fois, c’était différent.

L’aura qui se dégageait de celui qui l’avait sauvée était monstrueuse et son corps avait révélé des horreurs sans nom qu’elle ne savait nommer. Sa mâchoire craquait et ses grands yeux délavés exprimaient tout son effroi. Le membre qui envahissait sa gorge était brûlant et les mouvements qu’il imposait la laissait à chaque coup de rein au bord de la nausée.
Elle se sentait soulevée et faible, sur le point de s’étouffer à chaque fois que cette hampe démoniaque pénétrait ses lèvres qu’elle ne pouvait plus tenter de refermer.

Si beaucoup aurait été farouche et fière face à ce traitement, l’égo d’Alecto, inexistant, ne s’était pas interposé. Oh, bien sûr, elle tentait vainement de bouger, mais elle était dépassée par la force et les trop nombreux appendices du mâle qui la violentait.
Elle leva les yeux vers son visage, frissonnant de terreur en voyant ces pupilles luisantes et le visage satisfait, comme ivre ou dément, du Démon. Elle toussa immédiatement son retrait, l’intensité de la scène l’avait laissée sous le choc, prise d’une quinte de toux en tentant de reprendre son souffle.

Fébrilement, nerveusement, elle chercha autour d’elle quelque chose pour l’aider, non pas qu’elle espérait affronter son tortionnaire, mais tout élément pouvant lui donner un répit, ou une explication, peut-être.

Sa petite main gracile et blanche vint essuyer son menton qui dégoulinait, prenant soin de ne jamais observer l’entre-jambe anormale pourtant juste sous son nez. Suppliante, elle testa de reculer, mais la peur la paralysait.

« Q… Qui… êtes-vous ? »

Balbutia-t-elle d’une voix éraillée, la poitrine soulevée par une respiration paniquée. Elle se souvint des mots anodins qu’il avait prononcé lors de leur chute. Était-ce sa définition d’une ‘nuit d’amour’ ? La sienne différait, évidemment, mais la prude et délicate Alecto connaissait-elle vraiment ce sentiment et la plénitude d’une nuit torride consentie ?
Assurément, non.

Mais dans son crâne où tambourinait le battement de son cœur affolé, l’Esclave entendait encore cette voix indescriptible qui évoquait les Enfers, et elle se mordit la lèvre avec violence tant elle tremblant, comme sous le coup d’une crise de tétanie.

« Pourquoi… » Elle avala difficilement sa salive, le regard éperdu d’un petit animal pris au piège. « Pourquoi faites-vous cela… » Et elle continua nerveusement dans un flot de paroles indistinctes.

La bonté en chaque être.
Présentement, elle peinait à s’en convaincre, et dû fermer les paupières avec force pour ne pas fondre en sanglots. Supporter était la meilleure option, ne rien dire, le laisser assouvir ses besoins : c’était ainsi qu’elle survivait avec tous ces Maîtres, après tout. Mais ils n’étaient en rien des Démons, à vrai dire…

Alecto se sentait également idiote, d’avoir trouvé ce corps séduisant, elle qui ne prenait jamais le temps d’observer les individus de manière sexuée. Elle avait pansé ses blessures et aurait bercé sa nuit pour qu’il récupère, elle aurait été présente à son réveil pour le nourrir…

« Je … Je suis une piètre amante, Messire, … »

Damascus

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Re : Pied léger, pied sauvé ... [PV Damascus/Alecto]

Réponse 14 lundi 02 novembre 2020, 00:33:57

Le démon coupa court aux atermoiements d'Alecto en replongeant dans sa bouche dévastée. Comme un sauvage, il pilonna la petite chose en grognant, une écume fumante aux lèvres. Ce fut plus long encore que la première fois. Un petit kobold, le plus courageux de sa tribu, osa s'approcher de la tente et écouta ce qu'il s'y passait. Entre grognements, succions et hauts-le-coeur, il déguerpit, incertain de ce qu'il devait comprendre. Finalement, arrivé au bout de son plaisir, Damascus hurla et se vida en longues saccades au fond de la bouche de sa ... partenaire. Il vit ses joues gonfler et dans un 'beeuuuark" visqueux, alors qu'il se retirait, elle rendit tout le sperme qu'elle n'avait pu avaler.

"Détrompe toi , je viens de te trouver une délicieuse qualité"


Se déplaçant, le tourmenteur s'agenouilla au dessus du ventre d'Alecto. Ses tentacules indisciplinés prirent pour terrain de jeu la poitrine de la jeune femme souillée. La dominant, il fit un choix qui aurait un impact douloureux sur la vie de cette dévôte.


"J'admire ta dévotion, j'admets n'avoir jamais rencontré de créature aussi pieuse et fervente que toi. J'ai au cours de mon existence corrompu les plus saints des prélats, fait douter les plus puissants séraphins, pervertis des civilisations entières, et toi ? Toi tu me résistes ? Insignifiante petite humaine si ... inutile, si ce n'est qu'il aura fallu tes pitreries pour me ramener des tartares de l'ennui. Je vais te dire une vérité établie : ton Dieu est égoïste et n'a de considérations que pour lui-même. Je vais te délivrer de ce fardeau injuste et t'incliner devant la véritable puissance de ce monde"

Damascus psalmodia dans une langue gutturale aux accents de violence et d'hérésie. Il leva une main et tendit son index. Un chatoiement apparut, effleurant son ongle. Cette lueur diffuse aux teintes rouges orangées se précisa. Un symbole de lumière apparut, un pentacle d'une justesse remarquable cerclé dans un anneau de feu. A chaque extrémité du pentacle était représenté une créature des Enfers. L'apparition pulsa jusqu'à se stabiliser, flottant au dessus d'Alecto.


"Tu vas souffrir comme tu n'as jamais souffert mais cette douleur est nécessaire pour que ton passage soit accepté."

Le dernier glyphe infernal que Damascus avait invoqué, c'était il y a des éons, avait consumé le corps et l'esprit de sa victime. Convertir un serviteur du Vieux à l'aide d'un glyphe assurait la loyauté absolue du converti aux cercles démoniaques en pervertissant l'esprit , mais n'était pas sans risques. Alecto valait bien cette prise de risque. Le potentiel de cette petite était infini. Si elle survivait, elle deviendrait une muse des Enfers à part entière.

"Accueille la douleur et livre toi à mon Père, abandonne ta fragilité et gagne ton élévation"

D'un geste lent et précis, le démon guida le glyphe sur la poitrine de la petite dévôte. Au contact de la peau, le symbole irradia, dégageant une chaleur extrême. L'air grésilla, la peau aussi, marquée au fer blanc. Le glyphe s'enfouit lentement, mutilant les chairs, dispensant toute sa malveillance. Damascus le vit briller dans le corps d'Alecto. Trop concentré sur sa tâche, il ne prêtait guère attention aux souffrances de la torturée.
Un long sifflement s'échappa de l'atroce blessure, le symbole oscilla une dernière fois puis s'éteignit, signifiant l'instauration du crépuscule d'Alecto.  Damascus baissa les yeux. Les chairs mutilées se refermaient déjà et il ne resta bientôt aucune cicatrice physique du drame qui venait de se jouer.


Poum poum ... poum poum ... poum poum ... Le démon avait réussit. Il sentit vibrer au fond de son être le coeur de la jeune femme. Il s'allongea près d'elle, tira sur eux une couverture couverte de poils et enlaça sa nouvelle protégée.

"Bienvenue aux Enfers, Princesse Alecto, maîtresse noire des vices et servante de Damascus."


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