J'ai glissé un url avec le genre d'accoutrement dans lequel il va la trouver. La chevelure est coiffée pareille également.
Ce matin, je me suis levée avec la gueule de bois. En voyant l’état du salon, j’ai soupiré. Donc ce n’était pas un rêve. Hier au soir, j’ai trop bu et j’ai visiblement basculer du côté lubrique de la force. C’est embêtant. J’aime bien ce foutu tapis. Mais l’amener dans une blanchisserie, je risque de passer pour la dégueulasse du coin. Avec ma réputation déjà bien ancrée dans le collectif publique, je crois que je vais éviter. Autant en racheter un. De toute manière, j’allais en changer un jour non ?
C’est répugnant. J’ai failli marcher dedans en plus. Je ne sais pas si c’est uniquement du lubrifiant, alors dans le doute, je n’y touche pas, contourne mes bêtises et me dirige directement vers la salle de bain pour prendre un cachet. J’ai l’impression qu’on me marche sur le cerveau. Avec des talons aiguilles. Mon reflet me fait peur. Je suis pâle. J’ai des cernes. Je prends un second cachet. Ça ne peut pas me faire de mal.
Je traîne. J’essaie de ramasser les bribes de ma mémoire. Ce salon s’appelle amnésie. J’ai tout oublié, ou presque. J’ai rêvé toute la nuit. Des rêves nauséeux parfois, mais souvent agréable. Étrange. Excitant. Tant que je gardais les yeux fermés, alors ça allait. Si je les ouvrais…tout tanguait. J’étais sur un bateau -lit. Helel a été un mot, prénom ? Qui m’a envahie la tête comme un de ces jingle pub dont on ne se débarrasse qu’en le remplaçant par autre chose. Une autre chanson. Une autre mélodie. Je suis crevée.
J’ai mal partout.
Je suis vieille.
Après avoir déjeuner, je me rends compte que je n’ai pas appeler ma maison d’édition pour leur dire que la mission est en bonne voie. J’ai eu quelqu’un au téléphone et c’est un tordu, mais un tordu intéressant. Je ne vais pas tout leur raconter. Les hallucinations, les doigts poisseux, la culotte trempée. Je ne parlerai pas non plus de ce que j’ai cru entendre, voir ou faire. J’étais tellement ivre. Ils ne comprennent jamais quand je me bourre la gueule. Pour eux, c’est un cliché de l’artiste torturé. Je ne suis pas torturée. Certains disent que je ne suis même pas une artiste. Moi ? Je m’en fou. Depuis hier, j’ai une seule chose en tête. Retrouver le téléphone jetable. Je ne sais pas exactement pourquoi je veux remettre la main dessus. Mais je sens que c’est important.
Je prends une douche, histoire de me décrasser définitivement, puis je cherche le téléphone, profitant de devoir rouler la moquette pour la jeter, afin de regarder dans chaque recoin. Il est sous le canapé. Je l’allume. Il est tout collant. Des empreintes de doigts salis partout. Répugnant. Je deviens vraiment dégueulasse quand j’ai bu. Il faut que j’arrête…plus tard. Un jour. On verra. De toute façon, pour le moment, rien que l’odeur de vin dans l’évier de la cuisine me retourne le ventre. Je me dépêche alors de fourrer le verre dans le lave vaisselle. La bouteille rejoint les ses camarades, tombés au combat. Ça tinte. J’ai tellement mal à la tête que j’ai envie de crier dans ma cuisine. « LA FERME » à tout ce qui fait du bruit.
Je nettoie le téléphone et m’installe à la table. Lorsque je le rallume, je vois qu’il y a un numéro, le dernier appel et un sms, que j’ouvre. Il y a des instructions. Des mots me reviennent. Une voix. Un prénom. Un nom propre « maître ». J’ai fait un pacte avec un parfait inconnu. Et j’ai accepté. J’ai vraiment accepté ? Si ça se trouve…je ne me suis engagée à rien ! Mais alors…pourquoi j’ai tellement envie d’aller m’acheter un collier et me faire percer les tétons ?
J’appelle mon assistant sur les coups de midi. Je le dérange en plein repas, mais comme c’est moi qui paie, il ne dit rien, m’écoute.
« Je vais faire une randonnée. Je ne peux pas trop t’en dire, mais il le faut. C’est pour mon prochain bouquin. »« Tu as l’idée alors ?! Le coup du numéro dans les toilettes, ça a fonctionné ? »
« Pourquoi tu as l’air si étonné ? Il y a beaucoup de gens qui veulent du sexe facile. »« Même ici ? »
« Même ici. »Nous discutons encore un peu, mon assistant et moi. Je lui explique que si je ne donne pas signe de vie dans vingt-quatre heures, même par le biais d’un sms, alors il doit appeler les flics. Je laisserai dans un tiroir de ma commode, une enveloppe avec l’adresse où je dois aller. Je ne veux pas prendre de risque. Je regarde assez de film pour savoir comment ça peut finir ce genre d’impulsivité. Signer un pacte avec un parfait inconnu. Quelle débile. Mes mamans me tueraient si elles savaient. Libérées des critères de ce qui est bon ou mauvais selon notre société, elles m’ont toujours laissés explorer les interdits. Toujours un œil sur moi, évidemment. Cependant, elles m’ont aussi appris la prudence. De nombreuses, trop nombreuses fois, adolescente, je me suis mise dans des situations pas possible. Il paraît que c’est normal lorsqu’on est bipolaire. Je ne sais pas. Et je m’en fou.
J’ai passé un temps fou, ensuite, à trouver l’adresse sur internet. La météo, l’endroit, comment m’y rendre. Je ne suis jamais allé là-bas, du moins, ça ne me dit rien. J’ai lu et relu le sms, comme pour m’assurer de ce que je voyais. Faisant mine d’essayer de me souvenir. Mais rien. Internet est mon ami.
Après avoir enfilé Un pantalon de yoga dans lequel j’entre difficilement mon postérieur, un débardeur et mon pull fétish : vert avec une grenouille dans le dos. Une grosse capuche. Je sors de la maison. J’ai simplement pris un sac avec le stricte minimum et me voilà partie.
Marcher. J’adore marcher. Les rues, les gens. Un étalage de couleur dans la grisaille d’aujourd’hui. Et en voyant toutes ces couleurs, je me rends compte que je n’ai pas pris de parapluie. Tant pis. J’ai la flemme de revenir en arrière. Un regard sur mon portable. J’ai le temps de faire un détour par le centre-ville afin d’acheter un collier. Le vendeur est adorable bien qu’intimidé. Il me demande un autographe et m’offre le collier avec les boucles tout autour, que j’ai choisi. Je m’en vais en faisant mine de ne pas avoir compris qu’il me demandait mon numéro. Je ne reviendrai pas ici. Les hommes qui me lisent en imaginant ensuite que je vais leur faire ce que j’écris, je les ai en horreur. Pour me faire fuir, essayez de me faire plaisir en me disant que vous avez lu mon bouquin. Niveau technique de drague, vous serez à moins huit milles de me charmer.
Lorsque j’arrive à la gare, elle est bondée. Lorsque je monte dans le train, je trouve de justesse une place. J’ai presque une heure de train, si ce n’est plus à me farcir. Je refuse de le faire debout, alors que j’ai payé ma place. J’ai envie de mordre tous ceux qui s’approchent et qui sont en âge que je leur cède la place. Le gamin qui hurle plus loin me donne des envies de stérilité. Le type qui n’arrête pas d’essayer de photographier mes seins aussi. J’ai pourtant mis un gros pull. Je fais mine de ne pas remarquer. Il vaut mieux parfois. C’est le trajet le plus long de ma vie. J’en oublierais presque ce que je fou là.
En arrivant, le train s’est rapidement vidé. Comme si j’allais dans les confins de la Terre. C’est grâce à un gentil monsieur que je parviens de justesse à monter dans le bus avant qu’il ne démarre. J’aurais dû demander un chauffeur, mais la maison d’édition aurait su où je vais. Je ne veux pas me retrouver à justifier une absence dans le trou du cul du monde, avec un inconnu que j’ai eu au téléphone. Avec qui j’ai fait un pacte. C’était quoi déjà ?
Les cahots de la route ne m’aident pas à réfléchir et avant d’arriver, j’ai avaler deux nouveaux cachets pour la tête. Je commence à sentir un flottement agréable a niveau de mon cerveau. C’était quoi ce pacte déjà ? Je fouille mon sac, cherche le téléphone jetable. Évidemment, je l’ai oublié à la maison. Que d’intelligence dans cette petite Mona. J’abandonne.
Lorsque je suis assez sonnée par les médicaments pour faire partir l’angoisse et la migraine, je prends enfin le temps de regarder le paysage. C’est magnifique et je regrette de ne pas l’avoir fait plus vite. Je pourrai au retour…si je suis vivante. Hahaha. Quelle conne. Je suis en train de me faire peur toute seule. C’était bon hier soir. C’est quelque chose dont je me souviens. L’orgasme a été intense. Il a duré longtemps. C’est là un fait établi. Je m’en souviens parfaitement. De cet orgasme. Mais tout le reste n’est que flash et fumée. Fièvre. Ivresse. Une voix rauque et un dos musclé. Helel. Son nom. Maître. Le nom que je dois lui donner. C’est ça ! Eurêka !
Je bondis presque sur mon siège lorsque j’arrive à l’arrêt, tripotant le collier dans mon sac. Je suis esclave d’un parfait inconnu, rencontré au téléphone. Si ça, ce n’est pas un cas clinique de phase euphorique dans la bipolarité, alors je ne sais pas ce que c’est. Pourtant, je descends sans me presser, bien que mon cœur commence à cogner.
Je n’ai pas le temps pour faire du tourisme, alors je demande à une dame où je peux trouver le bus pour aller à l’adresse que j’ai griffonné sur un papier. Elle me regarde avec douceur. Presque tendresse. Je ne sais pas comment dire, mais je viens de la ville et ne suis habituée à ce genre de regard que de la part de proche. Les gens de la ville sont devenus gris à force de pollution.
« Mais ma pauvre. Il faut marcher. » Ok. Elle a dût remarqué que je suis une citadine. Je dois sentir le capitalisme pour elle.
« Ah. Pas de problème, j’ai de bonnes jambes ! »Je la remercie et la quitte. Sur le coup, j’ai eu envie de revenir sur mes pas et lui demander si on ne peut pas rester un peu ensemble. Je me sens perdue dans ce décor que je ne connais pas. J’ai beau ne pas trouver très beau la ville, lui préférant la campagne, pour le coup, je me sens étrangère dans mon propre pays. J’inspire profondément, tire sur les lanières de mon sac à dos et prends le chemin que l’on m’a indiqué. C’est parti.
Cela fait longtemps que je n’ai pas autant marché. Je fume clope sur clope, essayant de chasser les oiseaux qui me suivent. Ils me stressent. Natsuyo parlait souvent des « oiseaux de mauvaises augures ». Pourtant, il y en a un, celui qui pourrait être le pire, niveau superstition, qui semble intéressé. Par quoi ? Les oiseaux aussi se mettent à harceler les filles ? Où va le monde…
J’accélère, mais il semble décidé à rester près de moi. Et à force de le regarder lui, je me perds, m’arrêtant pour regarder quel semble être le chemin. Évidemment, j’ai trop peu de réseau pour vérifier. J’ai envie d’abandonner quand je vois le corbeau. Le même que précédemment, celui que je pensais fuir. Il me regarde depuis sa branche. Je le regarde aussi. J’ai envie de lui demander ce qu’il me veut, mais c’est un piaf. Rien qu’un piaf.
« Tu es une sorte de guide c’est ça ? »Je lève la tête vers lui et il s’envole, se posant sur un autre arbre, un peu plus loin sur le chemin. On dirait, c’est peut-être fou ce que je vais dire, mais qu’il essaie de me faire comprendre quelque chose. Perdue pour perdue, autant tester. Je décide donc de le suivre, regardant ce qu’il fait si je change l’itinéraire. Il croasse de manière assez agressive lorsque je fais ça. Et si je reste sur le bon chemin, où ce qui semble être la voie pour le corbeau, il se contente d’aller sur un autre arbre plus loin. Je dois être folle de suivre ce piaf volant, mais avec ce qui me reste en mémoire d’hier, je me dis que folie pour folie…
Je marche longtemps. J’ai mal aux mollets. Les rues sont irrégulières et je manque de me tordre la cheville à tout moment. Je traîne dans la montée et à chaque souffle, je regrette d’avoir tant fumé sur les bouts de chemin qui étaient plat. Lorsque je regarde devant moi, il y a toujours le corbeau qui parfois patiente, d’autres moins. Je ne veux pas l’énerver, alors je reprends la marche, malgré la tension dans mes cuisses. Jusque dans mes fesses. Au moins, j’aurai fait mon sport aujourd’hui.
Le corbeau s’est posé. Il ne semble plus pouvoir bouger, se contente de croasser si je m’écarte. Je suis arrivée à destination. Une cabine comme je n’en avais jusqu’alors vu uniquement durant mes voyages. Je n’ai jamais su ce qu’il y a dedans. Habitations ? Spa ? Bah.
Avant d’essayer d’entrer dans la petite maison, car c’est aussi à ça que ça me fait penser, j’essaie de voir à travers les vitres. Mais il n’y a rien d’autres que mon propre regard. Je recule, surprise par mes yeux sombres, avant de rire bêtement. Une main sur le cœur, il faut absolument que j’arrête de stresser. Je me rapproche encore une fois, car quelque chose m’a paru étrange dans ce reflet.
« Caw Caw ! »« Oh la ferme ! Munin ou Hugin ou quel que soit ton nom ! Je te remercie de ton aide mais… »Le salaud est parti. Comme s’il est satisfait de m’avoir fichu la trouille de ma vie. Je suis certaine qu’il va en rire avec ses potes ce soir…je n’aurais jamais dû lire « American God ». Je commence sévèrement à ressembler à Ombre. Qui travaille pour Odin sans le savoir. Qui voit des choses qui existent sans exister et…bon. La ferme Mona. Entres. C’est fermé…
« Ouvert ? »Elle ne l’était pas avant. J’en suis certaine. Je ne mettrais pas ma main à couper, cela dit. Je pousse la porte et suis accueillie par quelque chose de cosy. Je ne m’attendais pas à ça. Simple, mais exactement ce qu’on attendrait de ce genre de petite cabine.
« Il y a quelqu’un ? »Je déteste faire ça. J’ai l’impression d’être idiote. Bien que parler à un piaf, ça le soit aussi tout compte fait. Je ferme derrière moi, retire mes chaussures par politesse et les laisse à l’entrée. Mon sac atterrit à côté, bien que le collier soit resté dans ma main. Je ne sais pas pourquoi, mais sa présence me rassure. Je suis seule ici. Pas le moindre signe de vie. Je pourrais repartir, mais j’ai la flemme. Je ne suis pas certaine d’avoir de train. J’ai mal aux jambes. Oui. Je vais rester.
En faisant le tour des pièces, je me rends vite compte que la personne qui vit ici est étrange. Tout est bouclé et les livres qu’il possède ne sont même pas en français, anglais, ou une langue que je connaisse. J’ai lu énormément de choses durant ma courte existence, mais pour le coup…je suis tentée de prendre ça en photo, mais un frisson me parcourt. Je sers le collier dans ma main. Je ne suis pas ici pour ça. Je veux écrire un livre. Merde.
Je sors donc. Une odeur de cigare. Je la sens et la suis. Dans la cuisine, il y a l’objet et une bouteille de vin. Sans étiquette. J’ai envie de vomir à la vue de l’alcool, mais une chaleur monte de mon giron. Je mords la lèvre, comme à chaque fois que mon désir se fait sentir. Désagréable que cette petite tâche humide qui est apparue sur mon sous-vêtement, alors que je n’ai fait qu’apercevoir une bouteille. Je n’ose pas imaginer ce qu’il va se passer ensuite.
Dans le salon, c'est pire. L'odeur d'iode, d'homme. Le vent. Les bruits de la mer. Quand je vois le mobilier, j'imagine une silhouette se masturbant tout en me parlant. J'ai la fièvre. Mais j'ai encore une pièce à voir. La dernière et probablement l'ultime. J'en suis convaincue sans trop savoir comment. La chambre...
Cette chambre. Parlons-en. Je ne l’aime pas. Pas qu’elle manque d’esthétisme. Qu’elle est décorée sans goût. Non. C’est plutôt parce qu’elle crie qu’il va s’y passer des choses. C’est excitant, mais repoussant tout à la fois. Et je sais parfaitement que ce n’est pas la chambre le souci. C’est simplement moi. Ce décor me ramène à mon statut d’esclave. Tout simplement. Et je suis encore divisée sur le sujet.
Je me retrouve en
sous-vêtements, des choisis spécialement pour aujourd’hui. Je me sentirais stupide toute nue. Je ne suis pourtant pas stupide, mais ce n’est pas un soir comme les autres. Je suis dans le noir totale sur ce qui va se passer ici. Ce qui me sera fait. Je ne me souviens que d’un dos musclé. Peut-être d’un regard, mais je ne suis même pas certaine. Tout comme je ne suis pas certaine que le coup de téléphone d’hier ait un rapport avec ce que j’ai cru voir, sentir et entendre. Seulement, il est trop tard pour faire marche arrière. Je suis venue jusqu’ici. Autant voir ce qui va se passer ensuite. Maudite curiosité.
Sur le lit, je me saisis du rouleau et un morceau de tissu. Je laisse à la place le coller et mes yeux parcourent le papier. Il semble ancien, précieux. Quelque chose que je n’ai vu que dans les films. Mon inconnu doit être riche. Ou fin connaisseur. Qu’est-ce qu’un homme qui possède ce genre de bouquin et de papier a besoin de téléphoner pour obtenir quoi que ce soit ? Les humains. (Si elle savait…)
Docile, car j’ai fait un pacte. Je descends du lit, m’agenouille en me sentant un peu bête, nouant le ruban derrière ma tête. J’ai toujours été une tricheuse, mais cette fois, je ne tricherai pas. Je vais jouer à ce jeu dangereux. Arrêter de trop réfléchir, même si ainsi, mes fesse présentées à la porte, les cuisses légèrement écartées, ce n’est pas facile de se concentrer sur autre chose. Les bras tendu au-dessus de la tête, je me prosterne pour quelqu’un que je ne connais pas. Face à un lit vide et l’espace d’un instant je me demande si ce n’est pas un coup monté pour avoir des photos de moi en…la ferme Mona. Qui irait faire tout ça juste pour ton cul. Je soupir, attendant, assez impatiente. Cambrée, le visage entre mes bras. Je suis un personnage de hentai. Tout ça pour un coup de téléphone. Tout ça sur un coup de tête. Entêtant. Helel. Je n’arrive pas à me dire que j’ai fait ce choix moralement. C’est purement physique. Mon corps m’a porté jusque là et je n’ai même pas essayé de partir. L’envie qui me prenait de rebrousser chemin s’en allait dés qu’un souvenir de cette nuit me revenait. L’indulgence…avant l’abstinence.