Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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I need a doctor (Howlett)

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Cora Travers

E.S.P.er

I need a doctor (Howlett)

vendredi 10 août 2018, 23:25:22



Travailler chez Neo-Genetic avait permit à la jeune Cora de travailler sur sa petite particularité. Une sorte de mutation, songeait-elle, sans vraiment savoir. Ses analyses génétiques n'était que très peu différentes de celles d'un individu lambda. Mais quelque chose avait dû changer, pendant son adolescence, puisque les résultats de ses analyses à 11 ans, quand elle avait attrapé un vieux virus moisi à cause de sa mère toxico et de ses seringues qui traînaient partout, et celles à 23 ans ne concordaient pas tout à fait. Il y avait une subtile différence. Un gène qui avait... Eh bien, à défaut d'autres termes, la blonde optait pour celui de muté. Elle ne voyait que ça. Et elle avait pourtant eu du temps pour étudier son profil génétique.

Réprimant un bâillement, rangeant les tubes à essais et les éprouvettes non-utilisés, la jeune femme décida d'aller prendre sa pause. Depuis six heures, ce matin, elle travaillait sur un projet destiné à améliorer la culture des organes, pour faciliter les transplantations. Son patron, Marvin Pearson, aurait dû être là, à l'assister. Enfin, elle aurait dû l'assister. Mais il n'était pas venu. Sûrement un rendez-vous de dernière minute avec des investisseurs. Ça lui arrivait régulièrement. Elle était loin de se douter que ces rendez-vous cachaient en fait des captures de jeunes mutants et autres créatures, dans les rues de Seïkusu. Comment aurait-elle pu, après tout ? Il camouflait très bien les activités illicites de ses laboratoires, et seuls les éléments en qui il avait toute confiance avaient été mis au courant. Ils composaient d'ailleurs son équipe d'élite. Cora n'en faisait pas partie, même si elle avait la chance d'assister le docteur Pearson personnellement. Elle ignorait tout des petites combines de cette élite. De leur surveillance sur elle, sur ses recherches personnelles.

D'un mouvement léger, presque machinal, elle ajuste la pierre d'obsidienne qui orne son collier, qui maîtrise ses capacités, et constate qu'elle devrait la changer très bientôt, la pierre s'effritant dangereusement à force de contenir son don. Elle quitta son labo avec un petit soupir, passant une main aux doigts recourbés en peigne dans sa chevelure teintée, pour se rendre à la cafétéria. La teinte rosée de ses cheveux passa un instant au verdâtre, lorsqu'elle franchit le scanner de sécurité qui permettait de sortir des laboratoires, et un "bip" régulier signala que tout était clean. Saluant d'un signe de tête certains collègues qui revenait de pause, elle s'étonna de l'absence de deux autres scientifiques en plus de Marvin Pearson. Deux admis dans le petit cercle d'élite du patron.

Elle n'y songea plus, cependant, en arrivant à la cafétéria. Son estomac grondant lui indiquait qu'elle aurait dû prendre sa pause de midi bien avant. Un coup d'oeil à l'horloge le lui confirma. Il était presque seize heures. L'heure du déjeuner était largement dépassée. Il n'y avait plus rien à prendre, et les restaurateurs avaient fini leur journée.

« Tant pis. C'est pas l'heure qui va m'empêcher de manger comme je l'entends, souffle-t-elle en sortant de la cafétéria. Le service de livraison d'un fast-food fera aussi bien l'affaire. »

Et elle téléphona au plus proche, livraison de sushis et autres yakitoris, pour passer sa commande. En sortant du bâtiment pour prendre l'air, la blondinette aperçut la voiture du docteur Pearson qui se garait. Il en sortit, ainsi que les deux scientifiques manquants. Offrant un sourire à son patron, la belle se contenta d'un regard froid pour les deux autres. Ils auraient été malades que ça ne lui aurait pas manqué. Elle avait l'impression qu'ils étaient sans arrêt sur son dos, jaloux de son poste d'assistante de Marvin, cherchant le moindre prétexte pour la faire renvoyer. Alors qu'ils étaient tout simplement en train de l'espionner, pour ledit patron.

« Vous allez partir plutôt, Travers ? Questionna le premier, une fois que le docteur Pearson fut entré dans le bâtiment accompagné du second.
Si seulement ça vous regardais, je me ferais une joie de vous mettre au parfum, répliqua-t-elle sèchement.
Mr Pearson ne sera pas ravi, si vous bâcler ses recherches. Donc c'est un peu mes affaires, quand même.
Alors tu peux aller lui sucer les boules en lui assurant que je ne suis pas prête de partir. Tu peux même le prévenir que je ferais sans doute des heures supplémentaires ce soir. Allez, bon chien, file vite lui lécher le cul ! »

Si sa voix était narquoise, le regard de Cora était en revanche polaire. Elle ne supportait plus ces imbéciles. Et dire qu'elle avait même failli accepter d'aller prendre un verre, et plus si affinité, avec lui, à ses débuts à Neo-Genetic. Elle aurait commis une belle erreur. Elle le toisa un moment, soutenant son regard furieux sans ciller, et il fut le premier à tourner les talons. Sûrement parce que Marvin Pearson venait de le siffler pour qu'il le rejoigne. Comme un bon toutou. Elle ricana un moment de cette comparaison, mais se refusa à imaginer les deux images qu'elle avait évoqué précédemment. Et elle tripota son pendentif, machinalement, soufflant un peu de poudre d'obsidienne. C'est que la pierre s'érodait vachement plus vite quand elle ne contrôlait pas ses émotions. Quand son pouvoir voulait surgir, et dupliquer n'importe quel objet qu'elle tenait, pour l'armer deux fois plus que son adversaire. Elle souffla à nouveau, attendant la livraison de son repas.
cc99ff - Paroles de Cora.

James Howlett

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 1 lundi 25 février 2019, 19:14:50

Sur la chaussée, un homme massif en bleu de travail terminait de décharger du matériel de l’arrière de sa camionnette estampillée « Swooosh » (avec 3 o), puis s’éloigna du véhicule en poussant un petit chariot roulant, garni de nombreux outils de ménage. Esquivant les nombreux passant autant qu’il le pouvait, il percuta tout de même la jeune femme de l’épaule, avant de s’excuser platement. « ‘Scusez ‘moizelle. C’est les foutues roues de ce truc, elles se coincent tous les dix mètres. » Puis il poursuivit son chemin vers le bâtiment, en pestant contre son attelage.

Une fois qu’il fut hors de portée, Logan sortit de sa poche le pass qu’il venait tout juste de subtiliser. Cora Travers. Il se retourna brièvement pour vérifier que l’employée ne s’était rendu compte de rien. Mh, mignonne. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Logan avait des doigts plutôt agiles, ce qui couplé à des réflexes surhumains, avait rendu la tâche plutôt aisée. La jeune femme ne figurait pas au rang du personnel disposant du plus haut degré d’habilitation, mais ce serait suffisant pour ce qu’il avait à faire. Il reprit sa route, et salua d’un signe de tête les vigiles qui l’invitèrent à emprunter le portique de sécurité. C’était le moment fatidique. Ses os en adamantium risquaient d’être repérés par le scanner à haute performance de Neo-Genetic. Fort heureusement, le SHIELDl’avait équipé en conséquence, puisque la boucle de sa ceinture contenait un brouilleur électronique, qu’il activa en pressant discrètement l’interrupteur.

« Allez-y monsieur, passez sans le chariot. Ah, merde ça plante encore, ‘chier. »

Encore ? Décidément, Logan avait de la chance. Affectant un air surpris, il s’arrêta net, et pivota pour faire demi-tour.

« Vous voulez que je repasse ? »

Le vigile du PC sécurité semblait ennuyé. Le protocole interdisait en effet l’accès du personnel non-sécurisé. Son humeur ne s’arrangea guère lorsqu’il constata que le résultat du scan était identique. Il se leva de son siège et contourna le comptoir. « Je suis désolé, mais je vais devoir vous fouiller. C’est la procédure. »

« Pas de problème », grogna le vieux mutant, en levant docilement les bras, tandis-ce que le vigile le palpait sommairement, visiblement guère enthousiaste. « Z’avez l’air de pousser à la salle. Vous devriez vous reconvertir dans la sécurité, ‘croyez pas ? » Logan grimaça un semblant de sourire. « Heu ouais, j’vais y penser. » L’homme consentit à le libérer. « ‘Pouvez y aller, n’oubliez pas vot’ chariot. »

Une fois dans l’ascenseur, Logan expira longuement. Le plus dur était fait. Le Wolverine poussa le bouton du huitième étage, le premier niveau d’une dizaine à abriter les laboratoires de Neo-Genesis. Lorsque la sonnerie retentit, il s’engouffra dans un long couloir vitré. Le rapport de mission indiquait qu’une caméra infrarouge lui faisait face, droit devant, mais qu’en prenant la prochaine intersection, il échappait à la vidéosurveillance. 812, 813… 814. Il frappa à la forte une fois. Deux fois. Pas de réponse. Il présenta le badge de Cora devant le boitier de détection, et pénétra dans le bureau sitôt que le voyant vira au vert, tirant son chariot à l’intérieur. Bien. Comme leur contact le leur avait expliqué, il s’agissait d’une salle ou l’on rangeait temporairement les rapports d’expertise écologique préliminaires, quoique cela puisse bien vouloir dire. Simplement, l’un de ces dossiers n’était pas un rapport d’expertise, mais un dossier médical, dissimulé à dessein par un employé repentant des sévices qu’il avait participé à infliger au dénommé « Kenzo Abenabe », qui était officiellement décédé deux mois plus tôt d’une crise cardiaque dans l’une des cliniques détenues par la firme. L’obtention de ce document, couplé au témoignage du médecin devait être suffisant pour organiser une perquisition de grand ampleur, susceptible de mettre en lumière les activités illicites de l’entreprise. Il mit rapidement la main sur le dossier, renommé Ebanabe, et noyé au milieu des centaines de rapport classés à la lettre E. Ah, enfin. Il le glissa à l’intérieur de son bleu de travail.

« Monsieur ? Je peux vous demander ce que vous faites ici ? »

Dans son dos, quelqu’un. Le vieux mutant n'avait pas été suffisamment attentif. Logan fit volte-face, avec une lenteur calculée. Un trentenaire, voûté par les heures de travail le regardait avec un mépris certain.

« Je cherchais les chiottes. La porte était ouverte, alors je me suis dit que c’était probablement là ». Il ne put s’empêcher de sourire, malgré les risques encourus. « Mais je me suis trompé. Alors je vais m’en aller ». Il s’approchait de l’employé d’un pas tranquille, affectant la plus complète décontraction.

« Donnez-moi le dossier. Je crois que je vais devoir appeler la sécurité. » L’homme ne semblait pas vraiment se rendre compte que la situation n’était pas à son avantage et que l’intru qui se dirigeait vers lui était une masse de muscle et de nerfs. « Je pense que tu vas devoir me laisser passer. » Le type se rengorgea, mais Logan ne lui laissq pas le temps de rétorquer quoique ce soit. Le revers de sa main s’écrasa sur la tempe de l’avorton qui s’effondra aussitôt. Logan le tira avec précaution à l'intérieur, l'éloignant de la porte. « Bon. » Il fallait qu’il fasse vite. Abandonnant son chariot, il enfonça sa casquette sur son front, fourra ses mains dans les poches et enfila le couloir.

Ding.

Merde, c’est la meuf de tout à l’heure… Avec un peu de chance, elle passerait son chemin.


Au poste de vidéosurveillance, 1SS

Hiro est un ancien flic. Un ripoux qui a tiré 5 ans pour proxénétisme. Mais il avait un sacré flair, qu’il possédait encore Lorsque Logan a franchi le portail de sécurité pour se diriger vers l’ascenseur, il s'était redressé sur son siège en rapprochant son gros nez de l’écran.

« Hé, Makoto, regarde-moi ce mec. »

Son collègue daigna lever le nez de son téléphone portable pour jeter un coup d’œil à l’inconnu, sur lequel les portes se refermaient déjà.

« Et alors ? Il est clean non ? Smith l’a fouillé. Bon, il a l’air costaud, mais y’a rien de suspect là-dedans »

« Ça mon pote, c’est pas juste un malabar. Je mettrais ma main à couper que c’est un ancien militaire, ou un truc du genre. En plus je te rappelle qu’on a validé individuellement chaque employé de Swooosh, après enquête. »

« Ouais, et ce gars n’est pas sur la liste ». Makoto a compris. Il prend le talkie-walkie. Les consignes de Neo-Genesis sont très claires dans ce genre de cas : mieux vaut prendre le risque de se tromper. Il s’approche de Hiro, regarde les écrans par-dessus son épaule, retrouve l’inconnu sur la caméra du 8ème. « Envoyez une équipe au huitième. Le suspect porte un bleu de travail, une casquette et est potentiellement dangereux. » Il s’interrompt, semble réfléchir un instant puis ajoute. « Usage des armes non-létales sans sommation autorisé. »

Cora Travers

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 2 jeudi 28 février 2019, 18:52:14

« Aucun soucis, répondit la scientifique avec un faible sourire. » 

Ses prunelles ne s'attardèrent pas sur la silhouette massive de l'homme, au delà de l'uniforme qu'il portait. Comme beaucoup, Cora avait tendance à ne pas "regarder" les individus engagés par sa boîte pour faire le ménage. Elle ne voyait que l'uniforme, pas la personne. Non qu'elle soit méprisante avec ces dernières, cela dit. Elle n'avait juste pas le temps de s'y attarder. Trop de choses à penser, trop de problèmes a résoudre.

Attrapant un paquet de cigarettes dans la poche de sa blouse, la même où elle glissait sa carte, la blonde s'adossa au mur en attendant sa livraison. Allumant le cylindre de papier, elle savoura l'odeur âcre qui s'éleva dans l'air, le goût piquant de l'arôme mentholé. Elle esquissa un petit sourire amusé en songeant à tous les paquets qui traînaient chez elle. C'était son sujet d'entraînement, pour son pouvoir. Elle en avait tellement répliqué qu'elle avait dû en donner autour d'elle pour ne pas que les paquets envahissent son logement. Elle aurait même pu les vendre, si elle avait eu besoin d'argent.

Tout en tirant sur sa cigarette, s'amusant à envoyer des ronds de fumée approximatifs vers le ciel, la jeune femme surveillait les alentours. Ses prunelles myosotis se posèrent sur la camionnette garée en face. Elle songea que ce devait être celle de l'employé qui l'avait bousculée, plus tôt, et ne s'attarda pas plus que ça sur le véhicule. Sauf pour se dire que trois "o", vraiment, c'était peut-être un de trop. Ça ne plaisait pas a son sens de la symétrie. Mais ce n'était pas ses affaires, elle n'était pas payée pour revoir la stratégie marketing des entreprises de ménage.

En parlant de payer, elle souffla de soulagement en voyant arriver le livreur sur son vélo électrique. Son ventre grogna à cet instant. Se redressant, délaissant le mur qui l'avait supportée, elle se dirigea vers l'employé du fast-food, sortant un billet de sa poche. Il y avait amplement de quoi régler la facture. Elle prit son sac, remerciant chaleureusement l'homme et lui offrit de garder la monnaie. Le pourboire était conséquent, mais Cora tenait a remercier le livreur convenablement.

Enfin parée pour aller déjeuner, à l'heure du goûter, la scientifique revint à l'intérieur. Le portique fonctionna, cette fois, au grand soulagement du vigile qu'elle salua d'un signe de tête. Puisque la salle de pause était désertée, et qu'elle n'avait pas envie de rester au milieu de la grande salle vide, Cora se dirigea vers l'ascenseur et pressa le bouton indiquant le huitième étage. Elle allait se restaurer dans son petit bureau, et travailler sur ses dons en même temps. Elle ne comprenait pas comment le gène responsable de son étrange habileté -qu'elle avait réussi à identifier- avait pu muter.

Croisant les doigts mentalement pour ne pas croiser Pearson ou ses toutous, elle quitta l'ascenseur quand les portes s'ouvrir. Ces dernières se refermèrent immédiatement et l'engin commença à descendre. Quelqu'un avait dû l'appeler. Tournant les talons,  son épaule rencontra un obstacle. Rattrapant de justesse son sac, elle jeta un regard curieux à l'homme présent dans le couloir, reconnaissant l'uniforme et la stature imposante.

« Navrée. Je n'ai même pas l'excuse des roues défectueuses d'un chariot, s'excusa-t-elle en tentant un brin d'humour. Je crains que vous ne deviez patienter pour l'ascenseur. » 

Le saluant d'un signe de tête, elle résista à l'envie de détailler les traits de l'employé de ménage. Il n'avait pas la tête de l'emploi, songea-t-elle. Mais elle se reprit. Elle n'avait pas non plus la tête d'une mutante, et pourtant... Fouillant dans la poche de sa blouse pour retrouver sa carte, elle s'éloigna doucement en direction de son bureau, au fond du couloir.

Merde. Elle ne retrouvait pas sa carte. Elle fouilla ses autres poches, au cas où, mais en vain. Repoussant une mèche de cheveux rose clair, elle souffla et se retourna pour héler l'homme.

« Excusez-moi... Vous n'auriez pas retrouvé une carte par te-, commença-t-elle avant d'être interrompue par une porte qui claquait brusquement contre un mur. » 

Trois agents de sécurité arrivaient devant. La blonde aux cheveux teintés plissa les yeux en se demandant ce qu'il se passait. Elle sursauta, et se retourna, alors que deux autres agents arrivaient derrière elle. Ils avaient sans doute pris l'escalier de secours du bâtiment.

« Il y a un problème, messieurs ? »
cc99ff - Paroles de Cora.

James Howlett

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 3 dimanche 03 mars 2019, 10:59:57

Le couloir était suffisamment large pour laisser passer trois personnes de front, pour autant l’employée, visiblement surprise par le comportement de l’ascenseur le percuta en se retournant. Tain. Logan accompagna légèrement le mouvement vers l’arrière pour lui éviter de se faire mal ; son squelette en adamantium et sa masse musculaire élevaient son poids à presque 150 kilos. Sa casquette glissa légèrement sur le côté, dévoilant ses yeux bleus glace. « Ce n’est rien », grogna-il en rajustant sa visière avant de passer son chemin, se contraignant à ne pas laisser son regard dériver sur les courbes généreuses de l’inconnue. Pas le temps, pas le moment. « Ah… » Effectivement, point d’ascenseur. Il ne lui restait plus qu’à emprunter l’escalier de serv…Il fronça les sourcils. Des bruits de pas, à proximité. Il était déjà repéré. Il fit volte-face. La poulette s’était enfin aperçue de la perte de son pass… Ce qui signifiait qu’elle n’était pas à l’origine de l’alerte de sécurité. « Recule un peu, fillette. », lui indiqua-il simplement, d’un geste vague de la main droite, alors qu’un trio d’agent de sécurité déboulaient dans le couloir, en face de lui. Deux autres hommes en uniforme poussèrent la porte de l’escalier de secours, par lequel il escomptait s’éclipser. Putain, il était pris en tenaille.

« Veuillez reculer, vous mettre face au mur, et placer vos main derrière votre tête », aboya celui qui devait être en charge de l’opération, un costaud au crâne rasé, avec une oreillette. Logan hésita un court instant. Il ne pouvait bien évidemment tuer personne, tant qu’il n’était pas établi que Neo-Genesis travaillait main dans la main avec l’HYDRA, d’autant que la plupart des employés ignoraient probablement l’existence de cette collusion. De toute manière, il ne pouvait pas utiliser ses griffes sous peine de griller complètement sa couverture. « Je suis désolé, mais je ne vais pas pouvoir faire ça », grogna-il en avançant vers le trio, qui le mirent immédiatement en joue. « FEU ». Pas de sommation donc. Logan arracha sans effort un extincteur du mur, le levant pour se protéger le visage. Trois projectiles en caoutchouc s’écrasèrent sur son bouclier de fortune, le cabossant d’impacts circulaires. Puis il se mit à courir, balança l’extincteur au raz du sol. Celui-ci tournoya l’espace d’une demi-seconde, avant de faucher les jambes d’un agent de sécurité, qui s’écrasa lourdement au sol. Un projectile atteint Logan à l’épaule, mais au lieu de lui briser l’articulation, il le ralentit seulement un bref instant. Il se baissa suffisamment rapidement pour en éviter un second, mais sa casquette s’envola, libérant sa tignasse de cheveux bruns. Mais Logan était déjà sur ses adversaires. Le revers de son poing s’écrasa sur une mâchoire, la semelle de sa botte sur le torse de l’officier qui traversa la vitre d’un bureau pour s’encastrer dans une étagère, dans un tintamarre de bruit de verre brisé. Logan fit volte-face. La nana, pour une raison qu’il ignorait, était toujours plantée là comme une bécasse.

« Tu… Argh… »

Le vieux mutant se raidit, son corps musculeux parcouru par un puissant courant électrique. Un taser. Le pistolet avait probablement été chargé au maximum, et un individu ordinaire aurait probablement risqué l’arrêt cardiaque, mais Logan n’était pas tout à fait ordinaire. Arrachant les électrodes de son dos, il se retourna vers les deux agents de sécurité restant. « Ok mec, laisse tomber, on le bute, on le bute ! » Celui qui l’avait aligné lâcha son jouet, pour s’emparer d’une arme à balles réelles qui pendait à sa ceinture, imité par son collègue. Ils firent feu. Les balles sifflèrent près de ses oreilles, alors qu’il se déportait sur le côté. L’une d’elle lui déchira la chair de l’épaule. Merde, la fille. Par miracle, elle n’avait pas été atteinte. Il renferma ses doigts sur son poignet, enfonça une porte d’un coup de pied, la projeta sans douceur à l’intérieur, alors que les agents de sécurité tiraient de nouveau. Il eût moins de chance cette fois-ci ; deux balles lui perforèrent la cuisse droite et il perdit l’équilibre. Plongeant vers le sol, il s’empara néanmoins d’un flashball. Se stabilisant sur les coudes, il visa, fit feu. Un premier projectile atteint l’un des gardes en pleine poitrine, lui coupant le souffle. Un second explosa les doigts du second, qui lâcha son arme en grognant de couleur. Wolverine se redressa, en prenant garde de déplacer son poids sur sa jambe valide. D’ici quelques secondes, son facteur auto guérisseur devrait avoir réparé ses tissus endommagé, mais pour le moment, ça faisait un mal de chien. Et évidemment ça lui foutait les nerfs. Se rapprochant du jeune garde qui tenait sa main blessée contre son torse en grimaçant, il l’attrapa par le col de son uniforme.

« Je suis sûr… De vous avoir déjà vu », grogna le tout jeune homme – Logan regretta un peu de lui avoir pété les doigts. « J’crois pas. Comment je sors d’ici ? » L’agent de sécurité secoua la tête en souriant malgré lui. « ‘Pouvez pas, on va finir par vous avoir ». Logan haussa les épaules, le laissa retomber au sol et s’éloigna d’un pas lourd. La fille.

Il pénétra dans la pièce ou l’avait balancée, comme un sac à pommes de terre, constatant avec soulagement qu’elle s’y trouvait encore. « Hey peti… » Fouillant dans sa poche, il en retira la carte d’accès de la jeune femme, y jeta un coup d’œil, et la lui tendit en levant ses sourcils broussailleux. « … Heu, Cora. Comment je me tire d’ici ? »

L’impact sur la peau dénudée de son épaule se refermait doucement, mais suffisamment pour que la jeune scientifique le remarque. « J’aimerais ne pas avoir à te menacer, mais j’imagine que ça ne sera pas nécessaire, hm ? » 

Cora Travers

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 4 mercredi 06 mars 2019, 19:46:39

Machinalement, alors que les agents de sécurité déboulaient des deux côtés, Cora suivit le conseil de l'étranger. Elle se plaqua contre le mur juste au moment où l'un des vigiles demandait a l'employé de ménage de se rendre. Ce n'était pas les mots exacts, bien sûr, mais c'était l'idée. La mutante fronça les sourcils, perplexe. Elle s'attendait a voir l'homme s'exécuter mais en protestant de son innocence. Elle n'avait clairement pas prévu d'assister à une échauffourée. Non, pas une échauffourée, une rixe plutôt. Une lutte violente, avec des tirs, des coups, des grognements de douleurs. De la casse aussi, avec le fracas épouvantable du verre qui explose.

Et l'inconnu se retourna soudain vers elle. Les traits durs, concentré sur son combat, la casquette disparue. Elle lui trouva un air familier, sans parvenir a mettre le doigt dessus. La scientifique écarquilla les yeux en le voyant se tendre soudain, après avoir entendu un léger bourdonnement, et plus encore en voyant l'agent derrière lui, un taser pointé dans son dos. Merde alors, songea-t-elle en se rendant compte que le bourdonnement entendu devait être le choc électrique qui fusait vers le colosse. Impressionnée par sa résilience, la blonde aux cheveux teintés ne percuta pas immédiatement les paroles des agents restants. Elle tressaillit violemment en entendant les coups de feu, et l'impact des balles sur le mur à côté d'elle. Merde ! Eut-elle le temps de songer encore une fois avant que celui-qui-n'était-sans-doute-pas-un-employé-de-ménage ne l'attrape pour la projeter dans un bureau vide. Si elle réussit à suivre le mouvement au départ, elle chancela après quelques pas et, emportée par l'élan, se retrouva le cul par terre. Son dos cogna durement contre une étagère. Sa tête suivit le mouvement. Outch, pensa-t-elle en portant la main à son crâne après quelques secondes pour récupérer ses esprits.

Le temps qu'elle se redresse en grimaçant, époussetant son jean, l'inconnu avait neutralisé les deux agents restants. Elle leva la tête en le voyant revenir dans la pièce tandis qu'elle hésitait à saisir son téléphone pour appeler les secours. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais ce n'était sûrement pas négligeable si la sécurité avait commencé à tirer à balles réelles. Pourtant, la blonde tendit la main pour récupérer la carte que lui tendait l'homme, agissant par réflexe alors que son esprit tournait furieusement à la recherche d'une explication. Ses prunelles effleurèrent alors l'épaule du colosse, avisant le sang, le tissu déchiré, et la blessure qui se refermait sous ses yeux.

Ses yeux s'arrondirent alors que le sentiment de familiarité s'expliquait enfin. Elle releva les yeux vers le visage masculin, sa main toujours tendue et presque refermée sur le bout de plastique qui lui permettait de passer les différentes sécurités du labo. Cora cilla. Elle était face au Wolverine. En chair, en os et en adamantium. C'était le putain de Wolverine.

« Bordel de merde, souffla la scientifique, toujours figée. »

Puis elle secoua la tête, attrapant sa carte, et reprit ses esprits. Elle imaginait sans peine qu'elle ne ferait pas le poids face à lui s'il se décidait à la menacer. Par réflexe. Elle porta la main à son cou pour serrer son pendentif. Il s'effritait encore. Mais rien d'étonnant, avec l'ascenseur émotionnel qu'elle venait d'expérimenter.

« Je... Euh... L'ascenseur et l'escalier de secours sont compromis, j'imagine. Mh. Il y a le local technique de l'étage peut-être. Un petit ascenseur permet aux techniciens de ne pas avoir à demander un passe pour y accéder. Il mène directement au parking souterrain... Mais... Euh... Il est vraiment petit. »

Elle se figura la taille de l'ascenseur en question, tentant d'imaginer le colosse dedans. Il serait à l'étroit, c'est sûr. Et s'il devait se battre, il ne pourrait pas.

Relâchant la perle d'obsidienne, elle lève un doigt devant le mutant.

« Attendez ! J'ai mieux. Le bureau du docteur Pearson possède une petite terrasse. De là, il devrait être possible d'accéder au bâtiment voisin en escaladant un peu. »

Fronçant les sourcils, elle réfléchissait en parlant, visualisant la terrasse en question. C'était a peine un balcon agrandi, mais il était suffisamment proche pour pouvoir atteindre celui d'en face en sautant bien.

Elle releva les yeux, chassant la poudre noire qui s'accrochait à ses doigts, et recula d'un pas en se rendant compte qu'elle était assez proche de l'homme.

« J'imagine que vous ne me direz pas pourquoi vous êtes venu ici ? Je ne vois pas ce que vous pourriez y trouver... Conclut-elle d'un ton un peu plus sec que ce qu'elle n'avait voulu. »

Déjà, l'esprit de la scientifique se mettait à la tâche, essayant de comprendre ce qui pouvait avoir attiré le Wolverine dans ce labo. Elle secoue à nouveau la tête, essayant en vain de chasser les hypothèses farfelues qui surgissaient dans son esprit. Puis fit un petit geste pour demander à monsieur muscle de la suivre. Plus vite il serait parti, plus vite elle pourrait appeler un médecin pour les agents tombés.

Passant d'ailleurs à côté d'eux, elle marmonna des excuses à mi-voix. Elle avait un peu discuter avec eux. Et ils ne lui avaient pas parus être de mauvais bougres. Elle enjamba le corps inconscient d'un autre agent avant de tendre son pass. Elle avait accès au bureau de Pearson comme elle était son assistante. La lumière passa au vert à l'instant où la caméra à sa gauche tournait vers elle. Elle ne s'en préoccupa pas, trop focalisée sur la suite des événements.

« Par ici, invita Cora en se décalant sur la droite, faisant face a la caméra, les sourcils froncés et une mèche rosée reposant sur son œil. »
cc99ff - Paroles de Cora.

James Howlett

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 5 jeudi 14 mars 2019, 13:16:38

Logan déduisit du regard éberlué de l’employée que celle-ci l’avait manifestement reconnu, mais se contenta de lever les yeux au ciel en soupirant. Sa couverture n’avait pas tenu bien longtemps, bordel. Le mutant retroussa les manches de sa combinaison de ménage sur ses avant-bras massifs et passa rapidement sa tête à l’extérieur de la pièce pour surveiller le couloir. Calme pour le moment, mais le bâtiment était probablement en ébullition. « Non. Pas d’ascenseur, trop risqué. ‘Magne un peu par contre, on n’a pas la journ… Hey. » En trois pas, Logan franchit la distance qui le séparait de Cora, saisissant du bout de ses gros doigts le pendentif qu’elle venait de laisser retomber sur sa gorge. « Obsidienne », nota-il, les sourcils froncés. « T’es une mutante aussi pas vrai ? » Ce n’était pas vraiment une question. Juste un constat. La raison pour laquelle une jeune mutante se trouvait au cœur d’un complexe médical visant à transformer ses semblables en armes de destruction massive lui échappait, mais il n’avait guère le temps de s’attarder sur la question.

« Pearson, c’est le boss ici, hm ? Ok. Conduis-moi ».

Il laissa la jeune femme le dépasser pour s’engager dans le couloir et lui emboîta le pas en faisant rouler son épaule vers l’arrière pour s’assurer qu’elle fonctionnait de nouveau à peu près correctement. C’était le cas.

« Evidemment que je ne te dirai rien. Pour autant que je sache tu bosses pour cette boîte, fillette. » Dans le dos de Cora la voix rauque de Logan était ferme, catégorique, mais légèrement amusée. « J’y réfléchirai à nouveau si tu parviens à nous faire sortir d’ici sans trop de casse ». Attentif à son environnement, Logan scrutait les alentours, les muscles bandés. Il remarqua le regard et les quelques mots qu’elle eût pour ses collègues, mais ne fit pas de commentaires. La gamine avait l’air d’être une chic fille. Une fois devant le bureau du CEO, elle se contenta de présenter sa carte d’accès pour libérer l’accès.

La pièce était spacieuse, haute de plafond et pourvue d’un ameublement high-tech, froid et minimaliste. Au beau milieu de la salle, un bureau massif, garni d’une unité centrale et de plusieurs écrans pivotants. Le siège de Pearson était vide. A l’ouest, une énorme baie vitrée arrondie, qui donnait – effectivement – sur une terrasse garnie de bonzaï. S’il avait davantage de temps devant lui, Logan eût volontiers passé un peu de temps à fouiner dans l’ordinateur du big boss. IL jeta un rapide coup d’œil à l’extérieur. Faisable. L’immeuble adjacent n’était pas trop éloigné, mais il allait probablement devoir casser une vitre ou deux. Une question restait en suspens : la fille. « Je vais devoir t’emmener avec moi », admit-il. Escalader le bâtiment d’en face en portant la jeune femme n’était pas une option particulièrement viable. Heureusement il en avait une autre qui… Etait en réalité pire. Mais plus rapide. « Viens », l’invita-il d’un geste de la main.

« on va… Hmpf ! »

Le corps massif du mutant s’éleva dans les airs pour s’écraser contre le mur d’en face qui se lézarda sous l’impact. Sonné, Logan se redressa, les yeux rivés sur son torse, marqué d’une large brûlure circulaire d’une régularité stupéfiante. Evidemment, ça faisait un mal de chien. « Hm. » Sur le pas de la porte, trônait le responsable. Un homme de belle taille moulé dans une combinaison high-tech qui dissimulait son visage. Les membres fléchis dans une position martiale, l’inconnu tendit son bras vers lui, générant une forme de décharge d’énergie bleue. Logan roula sur le côté, arracha brutalement la porte d’une armoire en métal pour se protéger.

« Veuillez-vous rendre ».

La voix était caverneuse, robotique. Logan constata que son adversaire se moquait éperdument de Cora, qu’il venait de dépasser en avançant vers lui. Une nouvelle décharge jaillit, s’écrasant sur le bouclier de fortune du vieux mutant qui faisait front, avançant lentement vers son adversaire, avant de se jeter au sol pour tâcher de faucher son adversaire. Celui-ci toutefois, esquiva promptement la jambe de Wolverine par un leste saut vers l’arrière, demeurant une dizaine de centimètres au-dessus du sol. Ah parce qu’en plus il lévite. Profitant de la surprise de Logan, son adversaire fondit sur lui, le désarmant d’un coup de pied latéral, avant de tenter un crochet du droit. Son poing luisait dans l’ombre, et Logan supposa qu’il pouvait y concentrer de l’énergie. Malgré sa masse musculaire importante, Logan était rapide, si bien que qu’un rapide retrait du buste lui permis d’éviter l’attaque latérale. Saisissant le poignet de son adversaire, il l’envoya s’écraser contre le bureau du CEO, mettant en miette le matériel informatique. Dans l’idéal, il aurait préféré ne pas tuer son adversaire. Ça entraînait toujours des complications, quand il laissait des cadavres derrière lui. Mais s’il l’y forçait… Logan sortit ses griffes, son propre sang suintant entre ses phalanges serrées.

« Reste au sol. »

Cora Travers

E.S.P.er

Re : I need a doctor (Howlett)

Réponse 6 jeudi 01 juillet 2021, 21:03:10

S'il n’avait pas paru spécialement agressif envers elle, Cora s’était malgré tout tendue lorsqu’il s’était rapproché en quelques pas. Elle n'avait pas bougé un muscle quand elle avait senti la chaleur de ses doigts contre son buste alors qu'il recueillait la perle entre eux, reconnaissant apparemment la matière. Elle n’avait pas esquissé un geste, et son expression était restée la même. Mais le battement de son cœur serait accéléré, et elle avait bien cru qu'il allait s’arrêter lorsque l’homme prononça le mot « mutante ». Il lui avait fallu toute sa volonté pour ne rien montrer de son trouble, pour le guider dans le bureau de Marvin.

La jeune femme n’avait absolument aucune idée de la raison pour laquelle elle aidait le Wolverine à s’échapper. Elle avait, en revanche, une multitude d’hypothèses quant à sa présence chez Neo-Genetic, et chacune était absolument ridicule. Chaque nouvelle hypothèse était encore plus folle que la précédente. L'une d'elle impliquait même Marvin Pearson en tant qu'acolyte d’un maître du crime, impliqué dans un projet pour créer une substance qui contrôlerait les mutants afin de les exploiter. Absolument farfelu.

La blonde n’avait pas idée que ledit Marvin avait été dérangé au laboratoire. La sécurité l'avait alerté de la présence d’un intrus, et il se tenait devant les écrans de contrôle quand elle avait pénétré dans son bureau. Elle n'avait aucune idée de la façon dont l'expression de son patron s’était assombrie. Elle n'avait pas conscience que les deux toutous dont elle se plaignait mentalement plus tôt étaient avec le boss, inclinant la tête lorsqu’un ordre leur était donné.

Non, Cora n'avait pas la moindre idée de qui était réellement Marvin Pearson. Comment aurait-elle pu penser que l'homme avec qui elle avait couché, avant de savoir qu’il serait son patron, était un homme que la légalité ne limitait pas ? Qu'il avait été plus que ravi de la voir postuler en tant que son assistante quelques jours après avoir eu le résultat des analyses lancées avec un peu d’ADN « emprunté » ? Elle ne savait rien des drogues expérimentales qu’il glissait dans ses repas quand elle les prenait à la cafétéria du laboratoire. Elle ignorait qu’il prenait des prélèvements d’ADN réguliers (cheveux avec racine, salive ou encore un peu de sang sous couvert d'une vérification de la santé des employés), ou des tests qu'il effectuait à son insu.

La jeune femme aux cheveux teintés de rose se rapprocha du mutant, près des baies vitrées, sans vraiment réfléchir au départ, perdue dans ses pensées, ne songeant pas à protester contre sa demande. Elle ouvrit la bouche pour protester à l'usage du « on », quand son regard suivi le mouvement du Wolverine, grimaçant quand il s’écrasa contre le mur. Tournant la tête, elle put détailler le nouveau venu. Elle n’aurait pu reconnaître la silhouette, ainsi moulée dans le costume, mais elle s’attarda un instant sur les muscles mis en valeur, avant de se reculer d'un pas en voyant le rayon d’énergie quitter ses mains.

Elle n'aurait pas dû se donner cette peine. Aux yeux du nouveau venu, elle était quantité négligeable apparemment. Peu habituée à de telles situations, la scientifique reste un moment immobile, ses iris myosotis suivant le combat de manière quelque peu machinale. Avant de secouer la tête, se demandant que faire.

D'un côté, le Wolverine, mutant bien connu qui luttait apparemment du côté des gentils. Il offrait une porte de sortie à l’élément perturbateur qui venait d’arriver, en lui conseillant de rester au sol. De l’autre, un adversaire inconnu, travaillant probablement pour Neo-Genetic, que Cora soupçonnait d’être en partie robotisé, si ce n’est intégralement. Il ignora le conseil de son adversaire et se releva pour repartir à l’assaut, un rayon d’énergie quittant sa paume.

Elle-même, travaillant pour le laboratoire, devrait sûrement profiter de l’arrivée de l'inconnu pour s’échapper du bureau, laissant derrière elle tout ce bordel. Mais alors qu'elle esquissait un pas vers la porte, son esprit insista sur tout ce qu’elle avait lu sur le mutant qui luttait présentement contre le dernier arrivé. Rien ne suggérait qu’il puisse être du côté des méchants. Et la jeune femme ne s’était pas particulièrement sentie menacée par sa présence. Intimidée ? Oui. Impressionnée ? Aussi. Inquiète ? Pas vraiment.

Reposant ses prunelles sur les deux combattants, la scientifique ne sait que faire. La perle d’obsidienne à son cou s’effrite de plus en plus sous la tornade d’émotions contradictoire qui l’agite.

Une idée lui vient soudain. Mais ça signifie probablement la fin de sa carrière à Neo-Genetic. Et la fin de son anonymat (supposé). Le point positif, c’est que ça mettrait sûrement terme au combat tout en permettant à l’homme au squelette en adamantium de s’échapper.

Un coup d’œil vers la porte du bureau, et la caméra qui donne dessus, puis un coup d’œil vers la lutte entre la force brute et l’énergie pure, et la décision de la mutante est prise. Dans son coin de la pièce, elle s’agenouille et retire son collier. De la poche de sa blouse, elle sort un écrin sombre. Lorsqu’elle l’ouvre pour y déposer ce qui reste de son pendentif, on peut voir une autre perle d’obsidienne, au moins le triple de la taille de la petite bille qu’elle vient de ranger. Cora en a toujours une de rechange sur elle, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver.

Fermant les yeux, elle recentra ses pensées sur un seul objectif. Elle avait travaillé son don, au fil des années, et elle était à peu près sûre que ça pourrait marcher. Tendant la main vers la porte métallique qui gisait au sol près du mur, elle concentra son esprit dessus, imaginant non pas une, ni deux, mais six copies conformes. Quand elle rouvre les yeux, les six portes arrachées sont entassées les unes sur les autres, reflétant la luminosité extérieure et les néons du plafond.

Gardant un œil prudent sur le combat, elle se fait toute petite et commence à se déplacer, disposant les plaques de métal à certains endroits clés, apparemment ignorée de l’homme (ou du robot) en combinaison. Elle attend ensuite sous les débris du bureau, une des copies de la porte du meuble arrachée dans les mains, et saisit l’occasion que lui donne l’opposant du Wolverine. Alors que le rayon d’énergie quitte à nouveau la paume de sa main, dirigée vers son adversaire, elle tient fermement son arme de fortune contre elle et saute pour intercepter le rayon. La puissance du jet dévie sa trajectoire, mais l’objectif est rempli quand il se reflète au plafond, frappant le lustre de cristal dont Marvin Pearson se vantait de temps à autres, et diverge en cinq rayons distincts.

Les cinq jets de lumière (et d’énergie), frappent précisément les duplicatas de l’arme de Cora, avant de converger vers un même objectif : Le lanceur.

La jeune femme se réceptionne durement sur le flanc, l’os de sa hanche cognant violemment contre le sol, avant de rouler hors de portée, butant seulement quand elle arrive aux pieds de l’homme massif qu’elle venait de défendre. Le souffle coupée par la force de l’impact, la scientifique lève son regard myosotis vers lui.

« Vous devriez filer. Je ne sais pas combien de temps il va rester hors d’état de nuire, chuchote-t-elle en désignant d’un geste vague la silhouette à terre près de l’entrée. Qui sait ce qu’il y a en réserve, mh ? »

Bravement -ou peut-être ignore-t-elle que l’angle de la caméra du couloir englobe parfaitement l’intrus et la scientifique-, elle offre une porte de sortie. Elle envisage de plaider la confusion, si elle est questionnée par ses employeurs. Elle ne songe pas un instant que la scène a été filmée, et enregistrée. Elle ignore totalement les rugissements de rage qui s’étaient échappés du docteur Pearson alors qu’il assistait à son coup d’éclat. En fait, elle se sent juste vidée. L’utilisation de son don a un coût, et elle n’a jamais été au-delà de trois répliques à la fois d’un objet de taille moyenne. La porte du meuble était un peu plus grande que la moyenne des objets avec lesquels elle s’entraînait, et elle avait réussi à cloner sa cible en cinq exemplaires ! Elle avait besoin d’un peu de repos à présent. Ou d’un bon jus d’orange plein de vitamines.
cc99ff - Paroles de Cora.


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