« Marche à quatre pattes, comme une chienne. »
Le coup de pied d'Elisabeth dans mon tibia me casse de hauteur, je redescends à ce qu'elle veut que je sois. Mon corps frissonne de la fraîcheur, de la douleur, du froid sur mes plaies.
J'ai si honte, je baisse la tête, je voudrais qu'on ne me reconnaisse pas, mais je suis sure que tous ces gens me regardent.
Eux, ils font l'amour, ils baisent, mais normalement ! Pas avec des coups. Pas avec n'importe qui ni n'importe quoi. Pas à casser, souiller, broyer.
Comme je les envie, comme j'aurais simplement aimé cela avec Elisabeth.
Mais, au lieu de ça, tout a dérapé, dès le début. Alors, quand on arrive à une petite maison, je suis à la fois soulagée de ne plus être montrée dans la rue, mais inquiète de ce qu'il y a derrière la porte.
Elisabeth a la clef. Sa maison ? Comment une lycéenne peut avoir ça ? Ce qu'on appelle une maison de passe ? Oh non !
Mais, en entrant, je vois que ça ressemble à une vraie maison, tout est rose. Pas le temps d'apprécier, car je me fais traîner au sous-sol, un réduit sombre, où Elisabeth lâche cette saleté de laisse pour la première fois.
La liberté ! Il me suffit de monter l'escalier, j'ai repéré le salon, la porte d'entrée. Mais je l'ai vue la refermer soigneusement. Et puis, sortir seule au dehors, nue en laisse, que va-t-il se passer ? Je vais me faire assaillir par tous les pervers de Seikusu !
Cette réflexion n'aura duré qu'une fraction de seconde, car Elisabeth a vite refermé la porte, me laissant dans ce réduit immonde.
Quand elle revient, ma déchéance se confirme plus encore. Un seau, une gamelle, et la laisse qui m'attache au solide mur.
J'ai honte, mais les coups dans mon ventre ont bousculé ma vessie, alors, sans même y penser, je rampe presque à quatre pattes, au dessus du seau, me soulageant enfin. Le liquide tinte mais, pour la première fois, sans souiller quelqu'un.
Elisabeth continue, sur sa folie :
« (...) Je vais te faire tourner dans des clubs clandestins ma petite chienne, tu vas avoir du mal à marcher durant des mois. »
Je n'ose même plus la regarder, j'espère que, là où elle veut m'emmener, quelqu'un me délivrera enfin.
Elle, elle est dans son délire, fière de me montrer que rien que de me voir uriner comme une chienne l'excite.
« Tant que la vue de ta souffrance me fera mouiller comme ça, je te garderai ici. »
L'avenir s'annonce terrible, mais je crains encore plus ce qu'elle fera, si je ne la fais plus mouiller comme elle dit.
Mon besoin soulagé, je me jette sur la gamelle d'eau, pour rafraîchir mes douleurs, restant à quatre pattes, comme par évidence, et je me mets à laper, comme par évidence aussi.