Ca va trop vite pour moi, la surprise, la réaction. Je n'ai même pas compris comment je me retrouve poignets et chevilles liés. Et qu'on ne me fasse pas le coup qu'à Seikusu il y a des choses étranges qui se passent. Je ne parviens même pas à sortir un mot, à crier, à hurler, à appeler au secours. C'est comme si tout était bloqué dans ma gorge, comme si je ne sais quoi empêchait ma voix d'émettre le moindre son.
« Tais toi... tais toi... ferme la... »
Je n'ai rien dit, mais, vu le regard d'Elisabeth, et vu l'incapacité que j'ai à m'enfuir, je n'ai pas vraiment envie de la contrarier.
Bon, ça commence relativement doucement, mais, vu comme elle me maintenait au sol avec facilité, je n'ai plus aucun doute sur sa force, ni sur le danger qu'elle représente.
Ses baisers sont doux, dangereusement doux, dangereusement agréables. C'est comme si elle en avait été privée, elle m'en donne à profusion.
La situation est étrange ; elle m'a attachée je ne sais pas comment, mais c'est pour m'embrasser. La question ne trotte pas longtemps dans ma tête, car, alors que je me détends un peu, Eliasbeth en profite, et sa langue viole littéralement ma bouche.
Elle est maline, elle est diabolique même, elle maintient ma tête juste comme il lui sied, avec les mains, et elle sait bien que je ne peux pas me défiler, ni détourner la tête.
D'ailleurs, ce baiser dure une éternité, au point que nos salives finissent par se mêler. Mais, là aussi, je ne comprends pas pourquoi je suis sans réaction.
Je la regarde faire, comme si j'étais ailleurs, mais je refuse d'admettre que la situation me plaît, même si j'aurais préférer la maîtriser. Mais, en tirant sur mes liens, je constate avec dépit qu'ils sont serrés d'une manière incroyable.
Je la regarde, interloquée ; elle est si sure d'elle, comme si elle avait tout prémédité. Elle savait que je faisais ma tournée le soir, elle savait qu'une lumière allumée m'interpellerait, elle savait que je réagirais ainsi face à elle. Tout était prémédité ;
Et, quand enlève sa jupe et la mienne, j'en ai la certitude.
« Elisabeth, que faites-vous ? »
Tout va vite, très vite, comme si elle avait vraiment très envie de moi. Malgré moi, je ne suis pas en reste, et le contact de sa chatte sur la mienne, même à travers le tissu, me fait chavirer les yeux.
« Nooooon ! »
Mais on corps dit oui, me trahit.
« Je sais que tu me veux... C'est pour ça que tu me traites de la sorte, hmm ? Tu es jalouse parce que je me soulageais seule ? »
Elle joue un jeu, ce n'est pas possible !
« Mais non, je n'ai rien dit de mal ».
J'essaie de calmer la situation, car je ne suis pas vraiment à l'aise. Je suis à sa merci, et elle alterne dangereusement le chaud et le froid, entre ses baisers tendres et mes liens serrés.
Ses propos sont d'ailleurs très clairs, elle a du ressentiment envers moi. Personne ne sait que je suis ici, et, si elle se mettait à délirer, personne ne me retrouverait.
J'ai intérêt à entrer dans son jeu, sauf que c'est mon corps qui prend les devants au delà du raisonnable, et je devine qu'elle a très bien perçu le trouble sous ma culotte..