Ça ne cultive pas vraiment, de marcher des heures durant dans les allées du parc du couvent, en récitant des psaumes, pas plus que ça n'enrichit l'esprit de manger en silence et de jeûner le dimanche. Alors, maintenant que j'optimise de mieux en mieux les passages pour m'éclipser du couvent, quelques heures voire plus, le jour ou la nuit selon les circonstances, je peux enfin découvrir autre chose de ce Japon où mes parents m'ont envoyée pour me punir. Tout ça parce qu'ils m'ont vue lécher la chatte de Léa ou me faire enculer par Maxime. Mais, s'ils connaissaient ce pays, ils m'en extrairaient aussitôt ! Ici, on baise, on jouit, on ne se cache pas. Hommes comme femmes, jeunes ou moins jeunes, ça baise, et je ne m'en suis pas privée ; la sanction deviendrait presque un plaisir.
Mais il m'arrive aussi de sortir pour m'enrichir, non sur les pratiques sexuelles locales, mais sur ce fascinant et mystérieux pays. Et là, j'ai pris mes précautions, départ en matinée du couvent, en ce premier dimanche appelé « journée d'activités libres » (à l'intérieur, bien sûr!) pour aller voir ce qu'est un sanctuaire shinto.
Bon, c'est vrai qu'une nonne dans un tel endroit, ça peut paraître incongru. Mais les japonais ont une telle réputation de tolérance, que j'ai trouvé un compromis : sous ma tenue de religieuse, j'ai mis de jolis dessous noirs, plus « civils » en fait.
Traverser le parc, pour aller vers la partie plus arborée, est désormais un chemin que je connais pas cœur. Je sais juste que le temple est derrière les arbres, et qu'il faut d'abord passer par le Shamusho. Vu que je suis ici incognito, autant respecter les règles. Et, là aussi, règne cette même chaleur que j'ai trouvée, depuis mon arrivée, sauf dans le couvent bien entendu.
Ma tenue de nonne ne semble pas du tout les surprendre, et je comprends qu'il y a beaucoup de religieuses qui viennent ainsi visiter les lieux. Mais je ne sais pas si, comme moi, elles fantasment sur la jolie brunette de l'accueil, un adorable brin de femme au sourire ravageur. Ça change vraiment de la Mère sup et des sœurs qui forment sa garde rapprochée !
Tout respire la sérénité ici. Pour moi qui aimerais bien faire résonner une église quand je prends mon pied, voilà un endroit dont je n'oserais pas troubler la quiétude. Tout est feutré, même les allées ; j'ai l'impression d'à peine les effleurer, et je marche délicatement, comme les autres visiteurs.
Pourtant, quand je vois toutes ces couleurs vives, quand je vois ces adorables petits Sessha de part et d'autre, je me dis qu'on pourrait s'y cacher pour faire des trucs, genre un pour chaque couple, et on baise en choeur et synchro. C'est plus fort que moi ; m'expédier ici n'a rien changé, bien au contraire, et je vais finir par sauter sur tout ce qui passe.
D'ailleurs, à laisser de telles pensées lubriques m'envahir, ma culotte est déjà mouillée, lorsque j'arrive enfin au Haiden. Je ne sais ni comment prier, ni pour quoi je vais prier, mais il faut arrêter cette tension, avant qu'elle me fasse perdre tout contrôle.