Bonjour,
Je me nommais, à la naissance, Alix de Verset Lignon. Un nom prestigieux dans le Limousin, une famille de haute lignée, une noblesse dont on cite encore les aïeux qui ont combattu les infidèles. Même si cela vous importe peu à la naissance, les années vous montrent très vite la vénération à apporter à tous ces ancêtres sur les tableaux, dans le vestibule, dans le salon, dans le boudoir, partout quoi.
Mais les jeux de cape et d'épée, je laisse ça à mes deux frères aînés ; ils reprendront la tradition familiale, cours d'escrime obligatoires, présence à toutes les réunions de la bonne société locale, et autres joyeusetés. Mais peut-être aurais-je dû envier leur place !
Car, si mon père a des idées très strictes sur l'éducation des garçons, ma mère en a tout autant sur celle des filles. Et être fille unique, dans cette lignée, c'est perpétuer la tradition de l'aînée qui entre dans les ordres. Catéchisme, aumônerie, et autres sacrements, j'ai été contrainte à tout. A mes 17 ans, ma mère m'assurait : « ma petite Alix, tu finiras mère supérieure du Couvent du Saint Sacrement ».
Pour un joli brun de fille, avec une belle crinière châtain et des yeux clairs, et une poitrine à faire se damner tous les saints du couvent, il y a mieux comme avenir. Alors, c'est là que j'ai décidé de prendre mon destin en mains, malgré mon jeune âge. J'ai commencé à chercher comment détourner l'attention des deux garde-chiourmes qui ne me quittaient jamais. Ce ne fut pas facile, mais, pour un peu de liberté, j'étais prête à tout, ou presque. Et je pris ainsi l'habitude de m'enfuir par la fenêtre, quand l'extinction des feux sonnait à vingt-et-une heures.
Et ce fut avec étonnement que copains et copines de lycée me virent débarquer en pleine nuit. Un plaisir auquel je pris très vite goût ; c'était mieux que de faire semblant de dormir, après avoir récité trois psaumes. C'est Théo, ce garçon beau comme un dieu, que toutes les filles s'arrachaient, qui eut ma virginité, cachés derrière l'église, alors que minuit sonnait. Un sacré pied de nez à toutes les grenouilles de bénitier qui tenaient compagnie à ma mère. Je suis sure que mes cris sont montés jusqu'au ciel.
Mais Théo, c'est Théo, et, si ce n'était pas moi, c'était une autre ; il avait fanfaronné de me dépuceler, avant de passer à une autre chatte. Mais, au moins, je savais ce que c'était, et ça me faisait rigoler, quand ma mère me rappelait les vœux de chasteté de toute religieuse. D'ailleurs, après Théo, il y eut Maxime, et ça a duré quelques mois, jusqu'aux vacances en fait. Il se barrait deux mois dans le midi, alors que moi j'avais pris goût au sexe. Tant et si bien que je me rabattis, pour me venger et lui faire mal, sur son frère aîné, Yohann, mais mal m'en prit tant celui-là, c'était un nul, un vrai nul. Une fois, pas plus !
Mais le feu bouillonnait dans mon bas-ventre, et, plus ma mère me parlait de Dieu et de la fidélité à lui consacrer, plus le Diable s'invitait entre mes jambes. Au point que, un soir, faute de mieux, je cédai à Léa, qui me dévorait des yeux depuis des mois. Une artiste, cette Léa ! Une merveille aux doigts agiles et à la bouche ensorceleuse. Au point que je ne rentrai pas au domicile familial le lendemain matin. Mais, fournir l'excuse d'être avec Léa, une copine de classe, pour les devoirs de vacances, ça efface tout soupçon chez les culs-bénis.
Mieux même, mes parents m'encouragèrent à travailler avec Léa; je mis d'ailleurs ce bon conseil à exécution, pour devenir une experte en jeux saphiques de tous ordres. Léa n'avait pas que ses doigts et sa bouche de surdoués, elle leur ajoutait une imagination débridée. Nous fîmes l'amour en tous lieux, elle me fit apprécier toutes les sculptures qui avaient quelque aspect phallique. Elle m'épuisa toute une nuit à me prendre comme un homme avec un gode ceinture, et, au moins, elle, elle ne fatiguait pas. Elle me fit découvrir tant de choses, le plaisir des liens, la caresse de la cravache, sortir nue sous une légère robe d'été. Mais ces deux mois se terminèrent très mal; si j'étais très attachée à Léa, elle était folle de moi, et l'inéluctable rupture me fit autant souffrir qu'elle.
Je pensais me consoler avec Maxime. Hélas, j'ai fait une grossière erreur. Quand il revint, je le laissais un moment me supplier, un plaisir délicieux de le voir ainsi m'implorer. Et, un soir, parce que j'étais vraiment en manque, je lui accordai ce qu'il demandait, mais en fixant mes exigences, à savoir le rejoindre dans sa chambre, mais aussi les positions, car Léa m'avait offert un joli exemplaire du Kamasoutra, qui, combiné à quelques sites cochons, m'avaient donné plein d'idées. Ce fut une nuit torride, même si je regrettai qu'il ait joui dès ma cravate de notaire, et que j'aie dû mettre mes talents en œuvre, pour le rendre apte à une suite qui m'a portée à l'extase.
La seule chose que je n'avais pas prévu, je la découvris, lors du repas dominical suivant, quand Hugo, mon frère aîné, lança, devant l'assemblée : « Eh bien, petite sœur, vu ce que Yohan a mis sur FB, tu as l'air d'aimer te faire enculer, mais je ne sais pas si ça fait partie de l'éducation religieuse ». Et, aussitôt, il posa son smartphone sur la table, montrant la queue de Maxime qui s'activait dans mon cul, et ne laissant aucun doute vu les cris que je poussais. Ma mère poussa un hurlement, aussi strident que fut tonnant celui de mon père, tandis que je devins rouge écarlate.
La grosse poigne de mon père me souleva de terre et me traîna jusqu'à ma chambre. Mes armoires furent mises à sac, et tous ces trésors cachés de lingerie et de jupette furent jetés par la fenêtre. J'étais terrorisée, je ne bougeais pas de mon lit, je n'avais jamais vu mon père ainsi. Il hurla des ordres à mes frères, qui clouèrent les volets, tandis que mon père sortit, fermant à clef la porte de ma chambre.
Prisonnière ! Majeure, mais prisonnière, le comble. Une semaine comme ça, enfermée, sans aucun moyen de communiquer avec l'extérieur. Maxime semblait m'avoir oubliée. Mais le comble est que Léa, se présentant comme une bonne copine, eut le droit de venir me voir dans ma chambre. Pas de chance, encore une fois, j'étais occupée à lui dévorer le minou, quand ma mère entra, et eut la vision de mes fesses nues, ondulant au rythme des soupirs de Léa.
Si elle fut reconduite sans ménagements, moi, par contre, j'avais signé mon arrêt de mort, et, dès le lendemain, mon père m'emmena en voiture jusqu'à l'aéroport, vêtue comme une péquenaude, et avec une valise ridicule, avant de quasiment me forcer à prendre un avion. Ca devait faire un moment qu'il avait manigancé cela. Le voyage fut interminable.
A l'arrivée, une vieille japonaise toute fripée, flanquée de deux gros lascars, nous chargea, moi et trois autres filles, dans un fourgon, et je vis juste, en franchissant la grille, le fronton orné d'un « Couvent de Sainte Espérance - Seikusu ». Merde, mes parents m'avaient piégée ! Mais, s'ils imaginaient que les Ordres éteindraient le feu diabolique qui grondait en moi, ils se gourraient.
Pourtant, la douche froide d'accueil, la tenue uniforme sinistre, les hurlements de la vieille peau, tout cela était de mauvaise augure. Pire que le bagne ! Impossible même de se caresser sous la couverture, le soir. Il fallait pourtant que je me soulage, que je trouve de quoi combler mes manques. Après tout, j'avais si souvent enjambé la fenêtre de ma chambre, j'allais bien en faire de même avec le mur d'enceinte de ce couvent.
Le Japon, c'est joli, et il doit y avoir de quoi s'amuser...
(à noter que ce forum m'a été indiqué par une amie)