Connaissant Yulia, Sarah s’attendait au pire. La femme était très sérieuse, elle dirigeait une puissante entreprise, mais... Disons qu’elle aimait bien surprendre beaucoup Sarah, en lui faisant faire des choses... Très osées. Mais qui n’avaient jamais déplu, sur le final, à Sarah. Yulia n’hésitait pas à les forcer sexuellement, en lui répétant à maintes reprises qu’elle devait davantage laisser parler son corps, car il n’y avait que comme ça qu’elle contrôlerait le
Witchblade. Et, au boulot, ce n’était pas les occasions qui manquaient. La nature avait bien doté Sarah, et ses collègues le lui faisaient régulièrement savoir. Elle aurait d’ailleurs pu devenir capitaine si elle avait été plus encline à coucher avec ses supérieures, mais Sarah avait toujours refusé, s’accrochant à son idée désuète du badge et de l’honneur qu’il y avait derrière, oubliant qu’elle vivait à Tekhos, un État où tout était à la fois proche et très différent de la Terre.
Elle rentra donc chez elle, et, rapidement, le détecteur de mouvements repéra sa présence, tandis qu’une voix électronique se mit à la saluer :
«
Bienvenue, Madame Pezzini. »
Un autre cadeau de Yulia, pour assurer sa sécurité et optimiser son confort. Quand Yulia était venue ici la première fois, elle avait été horrifiée de cette vie rustique, n’arrivant pas à croire qu’une policière puisse être à ce point sous-payée pour vivre dans un appartement sans intelligence artificielle d’assistance. Elle avait donc fait installer ce système, balayant de la main les arguments de Sarah sur le refus d’être l’esclave d’une IA. Une société à la
I, Robot, ne tentait nullement Sarah, même si elle devait bien admettre que ce « Google Assistant » spécial tekhan était très agréable.
Elle s’avança donc, et s’arrêta sur le palier du salon en voyant une femme. Celle-ci se releva alors, et Sarah, interloquée, cligna des yeux, convaincue de ne l’avoir jamais vu chez Yulia.
«
Qu’est-ce que... ?! »
La femme se mit alors à parler. Une belle blonde aux longs cheveux ouverts sur le front, portant une veste en jean, un haut noir, des collants noirs avec des bottes et une minijupe en jean. Un androïde qui lui indiqua être offerte par Yulia Vesselovski en personne, qui l’appela «
Maîtresse Pezzini », et détecta chez elle une «
frustration grandissante », ce qui ne manqua pas de faire benoîtement rougir Sarah. Elle répondait au nom de
C-18, et Sarah cligna des yeux à plusieurs reprises, jusqu’à ce que C-18 ne lui demande si elle souhaitait lui faire l’amour.
Un silence lourd accompagna la question de l’androïde, tandis que, dans son esprit, Sarah se refaisait le fil de cette conversation.
«
Qu... ? Quoi ?! »
Elle essaya de se convaincre qu’elle ne rêvait pas, tout en maudissant Yulia en son for intérieur.
*
Mais c’est QUOI, cette blague ?!*
Sarah secoua la tête.
«
C’est... C’est une plaisanterie ? Que... Qu’est-ce que tu es, exactement ? C’est quoi ce délire ?! »
Il ne faisait aucun doute que la programmation de C-18 avait dû inclure la surprise, voire le rejet, de sa Maîtresse. Sarah n’avait jamais caché à Yulia être légèrement
technophobe, alors que les Tekhanes ne juraient que par la technologie. Pour l’heure, Sarah essayait de se faire à l’idée que son cadeau d’anniversaire pouvait être...
Ça. Une androïde sexuelle super-sexy !