Héroïque Mélona ! Elle avait réussi l’impensable : affronter l’eau, et survivre ! Le liquide n’allait jamais très bien avec le liquide, mais, au bout de quelques secondes, elle réalisa… Qu’elle s’en sortait bien ! Pour elle, personne ne l’avait vu recomposer son bras, même si elle attirait bien des regards. Les maîtres-nageurs eux-mêmes devaient sûrement hésiter sur la marche à suivre. Après tout, Mélona portait une swimsuit, et rien n’interdisait le port du latex. Et puis, le fait est qu’on était à Seikusu, une ville connue pour ses frasques sexuelles et pour la beauté très élevée de la gente féminine. Mélona, toutefois, était en ce moment pleinement absorbée dans le fait de remuer ses membres. Visiblement, sa Maîtresse avait bien réussi ses sortilèges. L’objectif était de solidifier le corps de Mélona, sans pour autant diminuer ses capacités de Slime, afin qu’elle puisse conserver son apparence dans l’eau, et user ainsi au mieux de son corps, en utilisant le liquide environnant comme un additif à ses propres performances, plutôt que de s’y perdre. Et, sachant que la Slime n’avait pas besoin de manger… De manière générale, Mélona était une femme redoutable, probablement la plus puissante des filles de Maîtresse, mais, comme elle avait un comportement enfantin, et était surtout préoccupée par le fait de manger des sucreries et baiser avec des partenaires multiples et variés, elle n’avait jamais eu de grandes ambitions.
Pour l’heure, Mélona était ravie de voir que son corps se maintenait, et fit sortir sa main de l’eau. Gloussant légèrement, elle tapa ensuite avec sa main dans l’eau, créant autour de ses doigts des clapotis. Elle se pinça les lèvres, heureuse, et sentit alors une présence dans son dos. Intriguée, Mélona se retourna brusquement, et vit une délicieuse femme, portant un séduisant bikini rouge, et qui lui souriait malicieusement.
« Oh, euh… »
Mélona l’observa ensuite, et posa un doigt sur ses lèvres. Elle n’avait jamais vu cette femme, et sentit immédiatement un appétit très particulier naître en elle. Comme dit, Mélona aimait le sexe et les belles femmes, les belles courbes et les corps bien formés, ce qui était très manifestement le cas de cette femme. En tout cas, visiblement, le trouble de Mélona n’avait pas échappé aux gens, mais elle se rappela les instructions de sa Maîtresse, qui lui avait demandé d’être prudente. Or, la prudence impliquait de ne pas se révéler aux parfaites inconnues !
« Hmmm… Oui, je… Euh… J’ai failli me noyer quand j’étais petite, alors, depuis, j’ai peur de l’eau. Mais Maîtresse dit qu’il faut dépasser ses peurs, alors je suis venue ici pour surmonter mes phobies ! »
Là, voilà, insoupçonnable, non ? Pour Mélona, il n’y avait pas de problème à parler d’une « Maîtresse », vu qu’elle côtoyait régulièrement des humains aimant l’appeler « Maîtresse ». Réalisant toutefois qu’elle avait oublié de donner son nom (ce qui était toujours très important avec les humains), elle poursuivit ensuite, souriant généreusement :
« Et je m’appelle Mélona ! Et toi, joli cœur, tu t’appelles comment ? »