Attendre, encore ... [ Arès ]

Hera tambourina la chaise de son poing serré. C’était la merde. Pas de nouvelles de la gamine. Elle serra les dents et demanda un rapide café à un serveur. Elle était en terrasse, tranquille. La jeune fille aurait dû venir ici, lui apportant le livre. Mais elle ne venait pas. Et cela inquiétait la déesse au plus haut point. Elle regarda encore autour d’elle, et but une tasse du café qu’on venait de lui tendre. Elle portait une longue robe rouge et noire, et une sorte de longue écharpe noire qui cachait son visage et sa chevelure noire. Elle avait ses bottes à talons précieuses, rouges, dont les talons claquaient au sol au fur et à mesure que la jeune femme stressait. C’était ainsi. C’était terrible.

Elle termina sa tasse et en commanda un autre. Le serveur bafouilla – elle en était à son 5éme tout de même – et elle jeta une bourse remplie d’or sur la table, énervée. Un autre café apparut. Elle avait de quoi s’en payer 100. Et elle comptait bien s’en payer 100.

-   Qu’est ce qui s’est passé ? grogna t’elle en écrasant un sucre entre son index et son pouce, répandant la poudre sur la table.

L’angoisse montait petit à petit. Elle ne culpabilisait pas de s’en prendre à son fils. Elle se moquait de tout le monde, seule comptait sa puissance qu’elle voulait retrouver. Quitte à « voler » momentanément celle d’un autre, pour accomplir sa sombre vengeance qu’elle gardait secrète. Elle savait qu’Arès était puissant, c’était pour ça qu’elle le voulait lui, et personne d’autre.

Elle jeta un nouvel œil inquiet, puis commanda un nouveau café.

Il n'avait pas été difficile de faire parler la gamine. Sous la torture, rare sont ceux et celles qui parvienne a garder leurs langues... Celle ci avait été trés bavarde. Elle avait révélé le lieux de la rencontre pour remettre a son commanditaire le paquet, mais surtout, elle avait avoué qui etait la patronne de ce complot foiré... Héra. Il en avait sourit, tout en etranglant la jeune femme, qu'il avait auparavant malmené. Il avait donc prit lieu et place pour le rendez vous. Une auberge de la ville de Nexus. Il devait reconnaitre qu'elle avait fait fort pour passer inapercut, mais comment ne pas reconnaitre une déesse parmis de chétifs humains... Il lança son regard dans la foule, ayant fait une entrée des plus discréte, afin de ne pas faire fuir sa nouvelle proie... Il la trouva rapidement, et sourit en constatant qu'elle avait les nerfs a bloque... Ce serait d'autant plus amusant. Il approcha donc, croisant le serveur avec le café... Il posa une main sur l'epaule du jeune humain, serrant d'un coup sec, pour ensuite venir faire une rotationdu corps... Un Crack caractéristique se fit entendre, et le Dieu recupera le plateau, lancant un regard vers le patron de la taverne.

"Il ne se sent pas trés bien... Je le remplace, tu n'y vois pas d'objection, mortel?"

Le tenancier secoua negativement la téte en hate, faisant naitre un nouveau sourire, le serveur retombant mollement sur le sol, le Dieu poussant du pied ce qu'il reste du cadavre, et se dirigeant vers la table de sa... Mére. Il pose alors le café devant elle, comme un vrai serveur, et se penche alors tout doucement, pour venir froller son oreille droite de ses lévres froides...

"Prendras tu de la créme avec ton café... Mére?"

Il ne lui laisse pas le temps de repondre, et lui saisit le bras, de sa poigne de fer, la levant de force, faisant voler la table et la chaise ou elle se trouvait précédement. Un seul regard sur la foule suffit a calmer les héros en herbe qui auraient eu l'audace d'essayer quoi que ce soit pour secourir une belle, pas si en détresse que ca.. Il la tira alors vers les escaliers, ou se trouvait les chambres, pour en choisir une au hasard... Par manque de chance, celle ci etait occupé, et un couple s'adonnait a des.. Plaisirs si charnels.

"Dehors!!!"

Le couple ne se fit pas prier, et tandis que la jeune femme passé a coté de lui, le Dieu murmura...

"Si tu en as assez des plaisirs humains, passe donc nous voir en Olympe."

La jeune femme sourit, et sort en trombe avec son humain de mari. Arés pousse alors sa mére violement sur le lit, refermant la porte dans un grand bruit... Il pose ses yeux azurs sur elle, un sourire mauvais collé aux lévres...

"Tu devrais apprendre a faire taire tes voleuses mére, celle ci etait particuliérement bavarde..."

Il approche, sa main venant frapper durement la joue droite de la déesse.

"Alors dit moi, pourquoi risquer ce qu'il va t'arriver? Que cherche tu?"

Disons qu'elle ne l'avait pas sentis venir. Non, je vous assure. Elle n'aurait même pas pû deviner, envisager ce qui allait se passer. Elle avait cru faire confiance à une asiatique - sottise ! - à cause de ses satanés films, qu'elle regardait des heures durant, s'ennuyant ferme en Olympe. Mais elle réalisa soudainement sa bâtise, en reconnaissant sa voix. Elle avait voulue, dans un premier temps, déguerpir, mais sa force physique ne faisait pas le poids, face à celle de son fils. Sa pression sur son bras aurait pu lui arracher un cri de douleur, mais elle avait résisté : pas question de ployer sous les ordres de cet homme. Sa fierté était plus forte que tout, même avec ces pouvoirs si bas.
La suite, elle ne l'avait pas envisagée. Ce fut violent, lourd, pénible pour elle. Ce genre de situations avaient rarement lieu. Elle le craignait, elle devait l'avouer. Parce qu'elle avait tout foirée, sur ce coup-là. Tout s'était envolé, sans espoir. Il faudrait s'y faire, et se contenter de se battre encore et toujours. Elle ne se laisserait jamais abattre, sa soif de pouvoir et de puissance était plus forte que tout.
Elle heurta difficilement le lit, sentant son coeur battre violemment dans sa poitrine. Surtout au moment où la gifle s'abattit sur sa joue. Mais là, la réaction de la déesse ne fut pas celle d'une femme apeurée. Violemment, elle se releva, les fixant avec les yeux rouges, les sourcils froncés. D'une main, elle revint coller une gifle à son fils, puis une deuxiéme.

- Ce que je cherche ? Tu te le demandes encore ?

Elle serra les poings, le fixant avec colère, puis se calma quelque peu. D'une main, elle se recoiffa quelque peu.

- Me perdre parmi les humains, passer pour une femme abattue n'était qu'une tactique, et vous vous êtes tous laissés berner ! Vous me pensiez mourrante, n'est ce pas ? Ce n'est pas le cas, ce ne fut jamais le cas ... Je ne demande qu'à récupérer ma puissance, éparpillée et gâchée...

Elle s'approcha de lui, pointant son index sur son torse.

- Et cette puissance, je la récupérerais chez vous.

Elle n'ajouta pas que cela aurait dû être fait rapidement grâce au livre ... Elle trouverait une autre tactique, tant pis ...

La premiére giffle le cueille en surprise, la seconde beaucoup moins. Il la regarde, sa fierté attisant maintenant l'amusement du dieu guerrier, qui savait trés bien que la Reine d'Olympe ne se laisserait pas ainsi faire, méme par lui. Alors qu'elle révéle ses plans, ou disons plus, sa technique de duppe, il ne peut s'empecher d'eclater de rire, ne voulant pas non plus gacher le plaisir de sa mére a révéler un si grand secret que ca finalement... Il reprend un peu de sérieux, tandis qu'il croise les bras sur sa poitrine, voyant cette femme charismatique, s'abaisser a feinter une baisse de puissance, dans l'unique but d'en prendre d'autant plus ajourd'hui. Secouant doucement la téte, le Dieu repousse alors avec violence sa mére, afin qu'elle atterisse une fois de plus sur le lit.

"Assied toi, et ecoute bien, hooo puissante Héra."

A ces mots, le dieu approche, un sourire moqueur aux lévres.

"Si tu avais été moins sotte et plus avisée, tu aurais vite compris comment te faire des alliés, méme en Olympe..."

Il la saisit alors par les cheveux, approchant son visage du siens, les yeux brillant d'une sauvagerie bien connue parmis les divinités... Les lévres du Dieu de la guerre filent alors vers le creux de son oreille droite, ou quelques murmures s'echappent lentement.

"Des alliés, plutot qu'une mascarade ridicule, dans laquelle tu es passés pour la bouffone de service, Mére. Mais ne t'inquiéte pas, je suis dans un jours de clemence... Que serais tu capable de faire, pour obtenir du pouvoirs, hum?"

Il la rejette alors sur le lit, se posant quant a lui, sur la commode d'en face, regardant cette femme qui n'avait vraiment pas perdut de sa superbe, malgrés les années passés a friccoter parmis les mortels... La femme de Zeus, sa mére également, etait une des déesses les plus puissantes d'olympe, du moins, avant sa chute, et son entettement a vouloir la jouer solo...

"Si tu sais t'y prendre, alors je t'aiderais dans ta quéte au pouvoirs, mére... Et nul besoin d'aller en bas parmis ces.... Maudits mortels."

Ouch ! Qu'il était violent, ce fils perturbateur ! Le visage endolori, la déesse reprenait ses esprits avec une difficultée non feinte, affalée sur le lit défait, qui sentait l'humain comme jamais. Dire qu'elle était parvenue à s'habituer à cette odeur ! Elle fronça les sourcils, l'écoutant parler. Son plan était, de toute façon, tombé à l'eau, alors, pourquoi ne pas prêter une oreille attentive à son fils ?
Même si elle n'était que moyennement convaincue de la clémence de son fils, au départ, elle le reconnut dans ses dernières phrases. Elle afficha un rapide sourire, amusée par cette situation. Une pointe de défi piquait son coeur ; elle était sûre d'elle, mais d'un autre côté, savait qu'Arés était capricieux, et que le satisfaire n'était pas quelque chose de simple. Leurs ébats lors d'une danse délicieuse en était la preuve. Elle croisa, elle aussi, ses bras sous sa poitrine, le dévisageant, laissant régner le silence pendant une période, sans réponse, bien que n'ignorant pas la réponse qu'elle allait offrir à Arés.

- Soit ...

Elle plongea sa main dans sa poche, en sortit une cigarette et l'alluma consciencieusement, les paupières mi-closes. Elle défit doucement son écharpe, l'envoyant voler derrière elle, dévoilant son cou et la naissance d'un décolleté audacieux, ses cheveux perlants sur ses fines épaules, son cou fin et divin qui n'avait rien à envier aux plus beaux tableaux du Parmesan, et lui adressa un long sourire.
Elle se leva, s'avançant vers lui. Et claqua des doigts. Aussitôt, son vêtement vivant s'agita, grouillant avec délice, pour venir modifier cette robe trop banale pour une déesse de sa trempe. Vivement, le tissu changea, s'agita, pour finalement adopter une tenue digne de ce nom, qu' Hera portait dans son coeur ( http://a7.idata.over-blog.com/3/82/70/04/Maison-close/M14.jpg ), non sans cesser de regarder dans les yeux ce cher dieu joueur et quelque peu moqueur. Un baton de nacre vint se caler dans sa chevelure, la maintenant pour dévoiler nue sa nuque.

- Quel serait ton interêt là-dedans, Arés ... ? M'aiderais-tu par unique clémence ?

Elle haussa un sourcil, souriante. Elle doutait qu'il fasse cela par altruisme ...

Il ne pouvait le nier, il avait toujours apprécier discuter avec Héra. La déesse mère etait bien plus intrigante que ses sœurs, et bien plus intelligente que son père. Elle etait le mal qui se lie au bien, l'avantage de l'un, la puissance de l'autre. La preuve en etait, ce camouflage auprès des humains, un endroits ou peu d'Olympiens auraient pensé la trouver, hormis Arès, curieux de nature, et espion de naissance. Mais quel plaisir que de se frotter a elle, qui réussi a faire trembler le vieux, lors de leurs scène de ménage mémorable sur Olympie. Seulement aujourd'hui, elle etait en position de faiblesse, un atout de poids pour le Dieu de la guerre qui tenait une nouvelle chance de mettre a mal, celle qui avait autrefois main mise sur le royaume des cieux.

Mais alors qu'il s'attendait de nouveau à un assauts de paroles inutiles, un flots de vocabulaires dérisoires, elle prouva encore une fois qu'elle etait la seule capable de le surprendre. Elle baissa les armes, si vite... Mais pour en sortir de nouvelles. Son charme etait son atout premier, et elle savait en jouer bien mieux que toutes les autres. L'expérience et le savoir faire... Sa robe se modula a volonté, pour ne laisser qu'une mince parcelle sur le corps, laissant apparaitre cette peau de nacre qui pouvait faire chavirer n'importe quel humain.
Mais la belle avait encore une once de jugeotte en elle... Et sa question fit sourire le Belliqueux, qui resta un long moment a la contempler, posant ses yeux azurs sur chaque centimétre de cette peau douce et fine... 

Il se redressa alors de toute sa hauteur, imposant sa stature, et approchant comme un lion de sa proie, il la consultat du regard, comme cherchant si elle n'avait vraiment pas deja deviné la réponse... Mais arrivé prés d'elle, le Dieu s'arreta net.

"N'aurait tu donc pas deviné, Mére?"

Souriant, comme un carnacier devant sa viande du jour, Arès pose sa main sur le haut du corset, le serrant de sa poigne de fer.

"Te faire regagner Olympie, faire en sorte que tu redevienne une reine aura un prix trés lourd, mais je sais que tu es préte a tout pour ton statut..."

Il laisse la phrase en suspens, voilant la laisser reflechir quelque peu aux consequences de sa proposition, mais avant qu'elle ne puisse réagir, la main tira violement le corset, offrant une vue immanquable sur sa poitrine généreuse...

"Ceci sera le prix... Tu deviendra Mienne. Pas au sens que tu le crois, mais bien le sens premier... Ma chose, mon jouet, mon délice. A chacun de mes appels, tu sera là, tu ne pourra me dire non, quel que soit mon caprice du jours... Une esclave, secréte, passionelle..."

Le sourire qui ne quitte plus son visage trahit son amusement, et son envie de la voir jouer ce role la. Se reculant lentement, il attend, patient, la réponse de la belle... Mais quel autre moyens aurait elle? Il rit doucement, s'emerveillant de cette attirance qu'il eprouve pour celle, qui fut durant un temps, Reine d'Olympe.

La déesse haussa un sourcil, le toisant avec un mélange de curiosité et d’amusement. Au moment où il arracha son corset, elle retint un cri de surprise, bien que se doutant des envies d’Arès. Elle le connait suffisamment pour savoir que face à une femme en si petite tenue, il sait comment faire pour que le peu de vêtements s’évapore.

En entendant sa proposition, Hera fronça quand même les sourcils, s’asseyant un moment sur le lit, croisant les jambes, se comportant comme si elle était vêtue normalement. Elle claqua des doigts, faisant apparaitre une allumette allumée au bout de ses lèvres, fixant son fils un instant. Que devait-il répondre ? L’idée l’amusait beaucoup, et elle savait qu’Arès ne serait pas le genre d’homme à lui faire du mal au point de la tuer … Mais d’un autre côté, son ego n’était pas franchement d’accord. Se voir redescendre au rang d’une esclave dévouée à un dieu … Elle tira une bouffée très lente sur sa cigarette, les yeux brillants.

- Être tienne ?

Un sourire passa sur son visage.

- J’en ai rêvé …

Elle joua un moment avec sa cigarette, se relevant, le toisant en souriant.

- Si tu me jures de me faire remonter sur ce trône, de refaire de moi une reine … La reine.

Hera s’approcha davantage de lui, les doigts de sa main libre glissant sur son torse, le sourire aux lèvres, toujours aussi digne et presque hautaine. Elle approcha sa bouche de son oreille, et lui murmura simplement d'une voix langoureuse :

- J’accepterais tous tes caprices, le moindre de tes désirs, et chacun de tes fantasmes …