Le désir était une force terrible, très puissante, ancestrale, qui vous commandait en toute circonstance. Face à lui, on obéissait, on se laissait faire, car on ne pouvait pas éternellement lutter contre lui. Indra était une sorcière qui maîtrisait cela, et elle comptait bien s’amuser avec Wanda. Elle ne s’était pas trompée en proposant à Wanda de la dominer, car la jeune femme accepta. Indra fit ensuite parler sa magie, et des cordes apparurent, puis s’enroulèrent autour des poignets de la Sorcière-Rouge, ainsi qu’autour de ses chevilles
«
Le shibari, ma beauté, ou kinbaku, est un exercice difficile, délicat... Il nécessite une parfaite connaissance du corps humain, ma belle. Fort heureusement pour toi, ta Maîtresse, en connaît les subtilités. »
Indra se déplaça lentement autour de Wanda, et lui retira la plupart de ses vêtements, ne lui laissant que ses gants et ses collants. Pour le reste, elle revérifia les cordes, attrapa les poignets de Wanda pour les mettre dans son dos, et continua à l’attacher. Mirlène, de son côté, continuait encore à dormir, mais peut-être bien qu’Indra, à terme, risquait de devoir aussi se servir d’elle à bon escient. En tout cas, elle continua à faire passer les cordes. La femme agissait lentement, serrant le ventre de Wanda, remontant sur sa chair, nouant ici et là. Elle agissait lentement, précautionneusement, chaque coup de corde faisant frémir Wanda, qui pouvait sentir, par endroits, une traction s’exercer sur ses muscles. Indra, toutefois, n’avait pas menti. Elle faisait placer les cordes à des endroits précis, maîtrisés.
Au bout de plusieurs minutes, elle tira finalement sur la dernière corde, dans le dos de Wanda, et attrapa ensuite le menton de la femme, lui faisant observer
son œuvre à travers un miroir.
«
Regarde... Ça te va bien, non ? »
Indra fit ensuite tourner son visage, et l’embrassa tendrement, tout en caressant les hanches de la femme avec son autre main, glissant sur sa peau, devenue étrangement plus sensible, soit à cause de la pression exercée par les cordes, soit par la magie qui suintait du corps de Wanda.
«
Ta magie est étroitement liée à tes émotions, Wanda, à ton désir, à tes pulsions... Je la sens s’échapper de tout ton corps, vibrant sur place... »
La sorcière caressa le ventre de la femme, ses doigts glissant autour de son nombril, descendant lentement.
«
Tu aimes, ma chérie ? Ce sentiment d’être bloquée, de m’appartenir, de devoir me faire confiance ? »
Sa voix était sensuelle, chaleureuse, perverse... Les choses ne faisaient que commencer pour Wanda !