Le vent a tourné. Tu sais pas comment, tu sais pas pourquoi, mais au fond de tes os tu le sent. Tu sens ta chance insolente qui te quitte, tu sent ton avenir voler en éclat. Tu regarde impuissante ta lame s'enfoncer dans la chair de l’ennemi. Cela devrait te transporter de joie, te faire hurler a la victoire. Mais en cet instant tu flaire un piège. "
AUX ARMES, VOUS T .... " Ton cris meurt dans ta gorge alors qu'Astiel s'en empare dans sa poigne de fer. Tu sent ton ventre se nouer, tu t’étrangle a demi et n'arrive plus a respirer. Oui, tu as peur, tu es terrifiée.
Tu n'a pas le temps de réfléchir que déjà il te lance. Abasourdie tu tombe sur le flanc avant de rouler sur le ventre. Une rumeur cours dans tes rangs, tes hommes dansent d'un pied a l'autre. Tu te hisse a quatre pattes mais une nouvelle masse s'abat sur toi. Paniquée tu tente de te métamorphoser, mais a peine animal, voila qu'une mâchoire se referme sur ta nuque, te mettant au défit de bouger. Tu sens l'odeur forte d'un ours, ton poil se hérisse. Le seul ours que tu peux sentir c'est Skull, ton Guide. Tu jappe, tu couine. Tu perds ta crédibilité. Tes soldats te regardent, regardent Astiel qui promet la clémence. Quelques uns fuient, d'autres - beaucoup- jettent leurs armes. Ceux la sont aussitôt massacrés, sous tes yeux. Le hurlement que tu pousse est a la fois humain et bestial. Tu est horrifiée, tu vois tes amis tomber. Tu tente une ruade, sauvage, mais la bête sur toi te tiens trop fort.
Un soldat s'approche de toi. Il tiens une épée a quillon rond. Tu le fixe de tes yeux d'or, avec méfiance. Tu ne peux de toutes façons t’échapper. L'homme lève l'arme.
Et tout devient noir.
C'est le plic-ploc d'une goutte dans un coin qui te réveille. Tu dodeline vaguement de la tete. Tu as mal partout, mais surtout au crane. le foutu salopard n'est pas allé de la main morte quand il t'a flanqué un coup. Tu dois bien avoir une bosse la dans la nuque. Tu tente de t’étirer, mais c'est impossible. Car tes mains se trouvent étirées loin au dessus de ta tête. Tu bouge un peu le cou, tu cherche a comprendre ce qui t'arrive, avant que la panique ne te gagne tout a fait.
En fait tu es debout, sur la pointe des pieds. C'est un miracle que tu ne sois pas tombée pendant que tu te trouvais dans les vapes. Uniquement vêtue d'une chemise froide, et ouverte, tu grelotte et gémit. Car tes épaules, tes orteils et tout ton corps est perclus de douleur. Pire encore, tu n'y vois rien. Du tout. Car un bandeau couvre tes yeux. Face a toi il doit surement y avoir une meurtrière, (fenêtre) car tu pense discerner un rayon de lumière a travers le tissu. Tes lèvres sont obstruée par un autre morceau de tissus. Il t’empêche de respirer convenablement.
Tu commence a tirer sur tes liens, quand un bruit proche te fait sursauter. Tremblante tu tourne vivement la tete de droite a gauche, pour comprendre de qui il s'agit. Tu cherche même a user de ton flair. Mais cela n'est pas possible car Gwynbleidd est lui aussi inconscient, au fond de ton âme. Tu as beau le toucher encore et encore, l'Esprit te semble léthargique, presque mort. Cela achève de t'affoler et tu te met a pleurer.
Une ombre silencieuse vient faire trembler le peu de lumière que ton bandeau laisse passer. Des mains épaisses et caleuses s'emparent de ta taille. Tu ne peux rien dire, rien faire. Tu es a la merci de cet ... Ce quoi d'ailleurs? Et puis où est ce que tu es? La panique te gagne et tu lance un coup de pied devant toi. Tu fais mouche, car tu perçoit un grognement. Une violente tape sur ta cuisse te répond. AIE! Tu en gardera la marque au moins une semaine! Ton cri est étouffé par le tissu. Cela semble agacer ton bourreau qui te l'arrache presque aussitôt, sans ménagement. A peine en mesure de parler que tu te met a hurler
"A L'AIDE! A L'AIDE!!" Une nouvelle tape, toujours forte te répond.
Puis l'homme agrippe ta chemise. Tu sens ton ventre se glacer encore un peu, surtout quand il la déchire totalement. Te révélant, nue, a lui. Tu as compris que c'est un homme a son souffle rauque, a son odeur musquée. Un peu de fiente de cheval aussi, tu crois détecter autre chose sous l'odeur de merde. Mais tu es trop faible, et trop apeurée pour reconnaître. Et puis si ça se trouve c'est juste ton imagination.
A nouveau ton pied part. Mais cette fois il est bloqué a temps. Une corde s'enroule autour de ta cheville. En quelques secondes tu te retrouve sur le dos,
ficelée avec expertise. Tu ne peux t’empêcher de crier et de supplier, de t'agiter dans tous les sens.
"Arrêtez, arrêtez! Vous ne savez pas ce que vous faites!!!" Ta voix est suraiguë. Tu sens les genoux de l'inconnu taper contre tes fesses, ses mains sur tes genoux ouverts. Des larmes coulent de sous ton bandeau, tu tremble presque prise d'hystérie. Les mains bougent alors, viennent sur tes coudes qu'il te force a lever et a basculer au dessus de ton crane. Puis ses doigts reviennent sur tes seins, pour jouer avec tes tétons roses. Aussitôt tu descends les bras, violemment. A nouveau on te frappe. Pire, on se penche sur toi, te tords les bras et quand il se redresse, tu ne peux plus les redescendre. Car il a fixé les cordes a un crochet dans le sol.
Avec un soupir l'inconnu se redresse, tu as l'impression qu'il regarde d'un air satisfait. Puis tes oreilles perçoivent le cliquetis de la céramique sur le sol. Tu te met a trembler a nouveau. Des doigts passent sur tes lèvres intimes et y étalent quelque chose. C'est froid. Tu en a marre d'avoir froid. A nouveau tu t'agite, a nouveau la main résonne sur toi. Mais ... Sur tes lèvres glacées. Qui se mettent a brûler. Tu pousse un cri aigu.
"HIIII" Alors que les doigts se mettent a te masser la en bas, pour y faire pénétrer l'onguent. Parfois un doigt glisse et vient chatouiller ta caverne aux merveille. Tu te tords alors, comme une diablesse, et n'y récolte que des coups. Bientôt il n'y a plus d'onguent sur les doigts, mais il continue a te masser. Ta peau est devenue chaude. Tu rougit car tu commence a réagir. Le bougre sait comment s'y prendre! Mais tu reste sur tes positions, tu n'as pas le droit. Le bol tangue a nouveau a coté de toi, a nouveau le froid vient se poser sur toi. Tu comprends ce que l'inconnu tente de faire : t'exciter, a l'aide d'herbes et de racine. Tu reconnais l'odeur de certaines, mais pas toutes. Mais tu ne comprends pas le pourquoi. Te tirer des informations? Te pousser a renier le 1er percept
" Vierge tu restera ". Ce n'est pas logique!
Un bras passe autour de tes jambes et vient les plaquer contre le torse de ton bourreau. Fermement, il veut t'empecher de bouger. L'autre main reprends son chemin vers ta caverne, s'y glisse malgré tes protestations. Deux doigts montent en toi. Jusqu'a ta vertu. Tu hurle, couchée au sol. Comme un animal, comme un loup. Les doigts caressent ton hymen doucement, comme pensifs. Puis se reculent un peu. Pour revenir. Mais a aucun moment ils ne cherchent a t'oter ta virginité.
Mais toi, tu continue tout de même a hurler.