Relation interdimensionnelle

Sarah Parker entamait depuis maintenant un bon mois des études de biologie sur le campus universitaire de Mishima, elle avait fait le choix de s'exiler au Japon pour faire ses études du fait de la très grande réputation des universités là bas. Malgré le fait qu'elle soit une étrangère, Sarah avait néanmoins fait l'effort, avant son déménagement, de suivre des cours de japonais afin de ne pas être complètement perdue, et elle s'était même rapidement faite à la langue locale. Malgré tout, vivre dans un pays étranger était coûteux, et si ses parents lui envoyaient de quoi vivre et payer son loyer, et bien disons que ce n'était clairement pas suffisant pour qu'elle puisse se payer des extras.
Vendre ses services comme escort-girl, l'idée lui avait traversé l'esprit, vu le beau brin de fille qu'elle était avec ses 18 ans tout juste passés. Néanmoins l'idée de devoir coucher avec de parfaits inconnus, dont elle n'aurait pas nécessairement le loisir de choisir le physique, ne la tentait pas vraiment, même pour de l'argent. Mais la jeune femme était loin d'avoir dit son dernier mot, et avait avec elle un héritage dont elle comptait bien tirer profit.

C'était un héritage familial dont elle se gardait bien de parler, comme toutes ses ancêtres de sexe féminin.
Sarah pouvait remonter son arbre généalogique jusqu'à une lointaine ancêtre, au XVIIIeme siècle, qui n'était autre que l'une des célèbres sorcières de Salem. Bien loin d'être, comme on a fini par le croire, une innocente, son ancêtre était néanmoins parvenue à fuir la localité avant que les exécutions de femmes au hasard n'aient lieu, et sa lignée avait pu perdurer. Sarah avait emmenée avec elle le grimoire qu'on se transmettait de mère en fille depuis quelques générations maintenant, mais si sa mère avait renoncée à toute pratique de la sorcellerie, ce n'était clairement pas le cas de Sarah.

Et ce soir, elle se trouvait dans son studio. Un samedi soir, tous les logements étudiants des environs étaient déserts, ce qui était parfait, étant donné qu'elle avait l'intention de commencer une invocation. Sur le sol, elle avait tracé à la craie, de façon minutieuse, un cercle d'invocation ainsi que de multiples runes de protection. Le grimoire de ses ancêtres contenait des connaissances incroyables, dont les techniques de fabrications de nombreuses potions qu'elle comptait revendre à un bon prix...mais il lui manquait un ingrédient essentiel, et pour l'obtenir, elle allait devoir invoquer un démon, et plus particulièrement un incube.

Presque entièrement dénudée, assise sur un confortable coussin juste en face du cercle d'invocation, Sarah était presque prête à commencer. Elle était très excitée à l'idée de poursuivre l'oeuvre de ses ancêtres, mais aussi à l'idée de se trouver face à un incube. Elle avait pris soin de vérifier à de multiples reprises qu'elle avait respecté à la lettre les consignes de sécurité, longuement détaillées par les écritures différentes de ses ancêtres dans ce grimoire, qui irradiait d'une énergie ésotérique palpable.

Alastar du Clan Magoa, viens à moi !

Les signes tracés à la crie sur le sol se mirent subitement à se transformer en lumière vive. De puissantes forces étaient à l'oeuvre, car la magie d'invocation allait chercher la cible désignée où qu'elle puisse se trouver, même dans un plan d'existence aussi lointain que l'enfer.

Sur son lit, Alastar Magoa, l’Incube qu’on surnommait « Le Diablotin », était très fortement occupé, effectuant une tâche très importante, fondamentale.

« Hooooo...
 -  Haaaaaa...
 -  A-Alastar, haaaaa... »

Une femme dansait sur son membre, planté dans le corps de cette somptueuse créature, tandis que d’autres étaient allongées sur lui, embrassant ses lèvres, sa poitrine, mordillant ses tétons, caressant et grattant sa parfaite peau imberbe, douce et ferme. Son corps remuait faiblement sur le lit, supportant les assauts de ces beautés. Quatre femmes s’occupaient de lui... Ou, plutôt, il s’occupait d’elles. Au sein du clan, elles étaient de jeunes novices, des perverses ayant très largement goûté au fruit défendu de leur vivant, et qui, en conséquence, avait été envoyées en Enfer. Le clan les avait récupérés, et elles étaient formées, éduquées, pour devenir, petit à petit, des succubes.

Ces femmes étaient prometteuses, et, quand Alastar n’était pas occupé sur Terre ou sur Terra à trouver de futures recrues pour le clan, il passait son temps, au palais des Magoa, à coucher avec toutes ces femmes, à les former, et à répandre sa crème en elles. Et, inversement, elles étaient toujours ravies de faire l’amour avec lui. Il y avait bien d’autres incubes au clan, naturellement, mais Alastar n’était pas comme les autres. Il les laissait agir à leur guise, et était terriblement insatiable, particulièrement endurant, plus encore que les autres incubes, ce qui n’était pas peu dire. La concurrence était rude au sein du clan, mais, comme Alastar avait été personnellement éduqué par sa sœur, la redoutable Onyxian, il avait naturellement des compétences accrues en la matière.

Les lèvres se succédaient sur les siennes, et il se trouvait dans cette délicieuse sensation d’être en érection. Beaucoup de gens fuyaient cette sensation, estimant qu’il fallait jouir le plus vite possible quand on avait le mât relevé. Le Diablotin avait une approche différente. Il adorait le fait d’être tout simplement excité, d’avoir son vit tendu, de sentir cette énergie qui glissait le long de sa queue, cette force qui stimulait son adrénaline, et agissait comme un véritable coup de fouet sur son corps.

Alastar se prélassait donc.

« Vous vous surpassez chaque soir, les filles, c’est incroyable, cette motivation...
 -  Nous voulons... Nous voulons te faire jouir le plus de fois possible, A-Alastar... »

Il sourit malicieusement, et remonta sa main, laissant l’une des femmes sucer ses doigts. Le Diablotin avait prévu de passer la soirée ici... Mais il sentit soudain son corps s’enflammer.

« Hey ! »

Des runes se mirent à briller le long de son corps, et les esclaves l’entourant écarquillèrent les yeux, avant de sourire, et même de glousser.

« Il semblerait que quelqu’un d’autre te réclame, Alastar... »

Alastar sentait en effet un appel, et entendit une voix résonner dans son esprit :

« Alastar du Clan Magoa, viens à moi ! »

Il pouvait refuser, mais Alastar avait toujours pour principe d’accepter les invocations, et ferma les yeux. Les runes s’intensifièrent le long de sa chair, puis il se volatilisa dans une explosion lumineuse.

Dans le studio de la jeune femme l’ayant invoqué, l’explosion lumineuse succéda à une épaisse fumée autour du cercle d’invocation. Pendant quelques instants, on ne vit donc rien. La fumée, néanmoins, se dissipa progressivement, permettant de révéler une silhouette, prostrée sur le sol, et qui se redressa lentement. On put d’abord voir la pointe de ses cornes, puis une main, et, ensuite, sa verge, fièrement dressée, et la pointe de sa queue caudale.

« Ainsi, c’est toi qui m’as invoqué... Je reconnais ton sang, j’ai connu l’une de tes ancêtres... »

Une magnifique beauté était assise devant lui, et la vue de ce corps, de cet air malicieux, ne manqua pas de stimuler son sexe. La fumée s’envola ensuite, et il se présenta à elle, totalement nu, jambes légèrement écartées, un sourire sur les lèvres. Un rituel d’invocation fonctionnait toujours sur la base d’un pacte. L’invocateur énonçait ses conditions, et le démon, soit les acceptait, soit les refusait. Toute condition, bien entendu, pouvait s’interpréter, et, en ce domaine, les démons étaient de redoutables spécialistes.

« Énonce tes conditions, jeune sorcière. »

Pour l’heure, Alastar était retenu par les glyphes de confinement du cercle d’invocation. N’importe quel humain savait qu’il fallait conclure un pacte avant de libérer un démon, car l’honneur était une chose très importante chez ces créatures. Si on les laissait libres sans leur imposer de conditions, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, car ils n’étaient pas liés par leur propre parole.

Alastar attendit donc, même si, au vu de l’air malicieux de la jeune femme, et du peu de vêtements qu’elle portait sur elle, il avait déjà une bonne idée sur ce qu’elle voulait en l’invoquant...

Cela avait beau être la première fois que Sarah se lançait dans l'entreprise d'invoquer un démon, ce n'était pas pour autant que la jeune femme n'était pas préparée. En lisant le grimoire de ses ancêtres, elle avait eu tout a fait l'occasion d'en apprendre d'avantage sur les risques de rater un rituel d'invocation, et à quel point les démons pouvaient se montrer retors. Néanmoins, le risque en valait la chandelle pour des sorcières, et à plus forte raison pour Sarah qui se trouvait à Seikusu. Cette ville, elle l'avait senti en arrivant, émanait de grandes énergies ésotériques, et était aussi un vrai baisodrome géant. L'endroit était pour ainsi dire parfait pour se lancer dans un petit commerce de potions diverses, et qui marcheraient au contraire de pas mal d'autres produits frauduleux. Aphrodisiaques, filtres d'amour, onguents de massage ou encore potions de changement de sexe, la liste des recettes que ses ancêtres lui avaient laissée était longue, et i lui avait suffi d'une semaine à tâter le terrain pour se rendre compte du potentiel commercial de ces recettes.
Mais si elle pouvait se prodiguer sans problèmes la grande majorité des ingrédients nécessaires, le sperme d'incube nécessitait des préparatifs, et une longue nuit, pour l'obtenir. Sarah n'était toutefois pas inquiète. Oh certes, elle était quand même un peu nerveuse à l'idée de traiter avec un démon, mais elle était aussi et surtout fortement excitée. Si même la moitié de ce que disaient ses ancêtres sur les incubes était vrai...alors elle allait passer une nuit pour le moins intéressante. Un large sourire illumina le visage de la jeune sorcière quand, depuis le cercle d'invocation, un épais nuage de fumée explosa soudain, avant de progressivement se dissiper, révélant une figure humanoïde à l'intérieur.
Des cornes, la peau rouge, une queue caudale, et...une autre queue elle bien tendue, pas de doutes elle avait réussi à invoquer son démon ! Un simple regard suffit à Sarah à comprendre pourquoi sa lointaine ancêtre écrivait en des termes élogieux sur cet incube en particulier, il était l'incarnation même de la beauté au masculin, et sembla par ailleurs la reconnaître à son sang, son sang de sorcière.

Je sais, mon arrière-arrière-arrière grand-mère m'a laissée des notes très élogieuses à ton encontre démon, je voulais voir de mes propres yeux si ce n'était pas usurpé.

Confortablement assise sur son pouf, Sarah constata que ses glyphes de protection marchaient à merveille, et que l'incube était donc prisonnier du cercle d'invocation tant qu'ils n'auraient pas passé un pacte. Malgré l'impatience de Sarah, elle était tout à fait consciente qu'il s'agissait d'un moment crucial où elle allait devoir être vigilante.

Alastar Magoa...ma demande est simple, j'ai besoin de ton sperme, et en assez grandes quantités qui plus est.

A ses côtés, il y avait un drap violet qui recouvrait de multiples formes. En le retirant, Sarah dévoila ainsi une bonne dizaines de vases en cuivre, sertis de pierres brillantes et de runes.

Je veux qu'au cours de cette nuit, ces vases se remplissent de ta semence, car j'en aurais l'utilité pour mes potions. Nous aurons très probablement à nous unir aussi, et je l'accepte, mais aux conditions suivantes: tu ne dévorera pas mon âme, tu ne me videra pas de mon énergie vitale, tu sera sous mes ordres pour la durée de cette nuit, tu acceptera sans broncher tout ce que je te demanderais. A l'issue de ce rituel, tu retournera dans ton plan d'existence, et tu ne cherchera pas à exercer la moindre vengeance sur moi ou mes proches, ni à me sceller par un contrat de quelque nature qu'il puisse être.
Accepte-tu les termes de ce pacte Alastar ? Ou bien dois-je te renvoyer dans ton monde ?

La jeune sorcière choisissait présentement de laisser au démon l'opportunité de retourner dans sa dimension, afin de réduire chez lui l'impression d'être utilisé comme un objet. Mais très sincèrement, elle doutait qu'il refuse. Ainsi positionnée devant lui, avec aussi peu de vêtements, et l'une des bretelles de son soutien-gorge qui tombait négligemment le long d'une de ses épaules, Sarah était également très agréable à contempler. Avec l'un de ses pieds, elle glissa d'ailleurs à l'intérieur du cercle un beau calice en or.

Si tu accepte, tu pourra commencer par te branler face à moi, et à remplir ce calice...tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisserme faire l'amour aussi facilement ?

Un large sourire ornait les lèvres de la sorcière qui serait, de toute évidence, loin d'être une jeune soumise.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres du Diablotin. La petite avait bien appris ses leçons, visiblement, et énuméra toutes les possibilités. Elle manquait toutefois d’expérience, car, même malgré son érection prononcée, et la salive et la mouille coulant le long de sa queue, Alastar pouvait encore très clairement réfléchir, et relever les ambiguïtés de ses mots. Que signifiait, en effet, la « vider de son énergie vitale » ? Absorber son énergie ? L’épuiser à tel point qu’elle s’endorme entre ses bras ? Il ne répondit pas tout de suite, car la femme approcha l’un des calices. Prudente, elle essayait de lui montrer son assurance, mais il sentait bien son inexpérience. Quand son pied franchit le calice, elle ouvrit une brèche, une ouverture que le démon aurait pu utiliser pour sortir du cercle. Il écouta ses instructions, et attrapa avec l’extrémité de sa queue caudale le calice.

Resté silencieux, il approcha l’objet de sa verge, et posa sa main sur sa hampe de chair, tout en lui répondant :

« Tu as commis une erreur, ma petite. Tu es entrée dans le cercle avec le bout de ton pied. De quelques centimètres, à peine, mais tu as rompu les lignes. Si je l’avais voulu, j’aurais pu sortir. Je comprends l’avalanche de précautions que tu fais, mais elles sont, en ce qui me concerne, un peu inutiles me concernant. Et beaucoup sont impossibles à tenir. Je ne peux pas obéir à tout ce que tu me diras, car je refuse catégoriquement de commettre des actes contraires à mon honneur, ou visant à me tuer. »

Elle lui parlait avec une arrogance typique des sorcières, qu’Alastar avait toujours du mal à supporter, d’où cette précision supplémentaire. Pour autant, sa main se masturbait, glissant sur son sexe, qui tressautait entre ses doigts.

« Ton ancêtre était... Hmmm... À Salem. Je reconnais ton âme, son odeur. Il est même possible que tu sois ma descendante, tu sais, j’ai l’habitude d’engrosser mes partenaires, et elles sont très fières de porter ma progéniture. »

Malgré son âge et ses innombrables expériences, Alastar se souvenait toujours de chaque personne avec qui il avait couché, bénéficiant, à cet égard, d’une mémoire sexuelle infaillible. Il se rappelait donc de la sorcière de Salem, et des procès de sorcellerie. Une sinistre histoire, qui avait endeuillé la naissante cabale de sorcières du nouveau monde.

« J’ai couché avec elle, ainsi qu’avec ses sœurs, Alice et Mary Parker. Elles ont malheureusement été pendues, mais ton aïeule avait réussi à s’enfuir. J’aurais espéré qu’elle rejoigne mon clan, mais elle est partie... Ailleurs. Je suis très heureux de voir que sa descendance est fidèle à la lignée, et aussi appétissante... »

Sa queue était grosse, juteuse, et il était impressionnant de voir le calme dont il faisait preuve en se masturbant. Sa main remuait frénétiquement, produisant de petits claquements spongieux, tandis qu’il avait abaissé sa queue, l’orientant face au calice, offrant à la jeune femme une vue des plus imprenables sur cet appendice rouge. Difficile de détourner le regard, et il continuait à parler, tout en imbibant ses doigts de mouille et de sueur :

« Je ne te capturerai pas, je ne te piègerai pas, mais je ne peux pas te garantir ne pas t’épuiser à la tâche. Sache que, en vertu de mes traditions, si je t’épuise sexuellement, je suis en droit de revendiquer un droit de surprise, ce que je fais par la présente. »

Le droit de surprise était une ancienne procédure, une créance qu’une débitrice faisait quand elle ne pouvait rien fournir d’autre. Le droit de surprise consistait originellement à offrir à un créancier quelque chose qu’on pense ne pas avoir au moment de la souscription du contrat, et qu’on détient en réalité... À savoir un enfant. Par extension, le droit de surprise imposait à la débitrice, si jamais elle tombait enceinte, de garder ce bébé, et, dans le cas d’Alastar, de garder son bébé.

« Pour le surplus, ton corps m’intéresse bien plus que ton âme. Je t’offrirai tout le sperme que tu veux, et plus encore, mais je ne compte pas rester une seule nuit. Que je sois ton ancêtre ou non, ce que j’ignore en réalité, j’ai envie de passer du temps avec toi, et de m’assurer que les potions que tu prévois sont efficaces. »

Son sexe approchait de l’orgasme, et il poursuivit :

« Alors, voilà ce que je te propose, sur la base de tes volontés ci-avant exprimées. Pour autant que cela n’entre pas en contradiction avec mes principes ci-avant rappelés, je t’obéirai. Je m’engage à ne pas te capturer, ni te mutiler, ni te torturer physiquement, mais, si tu t’épuises en me faisant l’amour, soit si tu n’arrives pas à tenir la cadence, je me réserve le droit de continuer à me soulager par la suite sur ton corps, tant que ceci n’entraînera, ni mutilation, ni capture, ni perte de ton âme. »

Son membre tressauta une nouvelle fois, et le sperme jaillit, éclaboussant joyeusement le calice, venant le remplir, tandis que le corps du Diablotin frémit sur place. Il tendit ensuite le calice vers la femme, en le tenant par la main. Le récipient était rempli à ras-bord, témoignant de la vitalité exceptionnelle de son amant.

« Je partirai une fois que tu ne voudras plus de moi... Mais serai libre de revenir si ton ventre s’arrondit, et que tu hérites d’une magnifique surprise. Ah, et je tiens à le préciser... Je ne mets pas de capotes, et je refuse que tu en mettes. Navré de ne pas l’avoir précisé avant, je ne supporte tout simplement pas ces bouts de plastiques infâmes. »

Peu de premières fois pouvaient être aussi dangereuses qu'une première invocation de démon, car même en prenant garde, il suffisait d'un seul faux pas ou d'une seule mauvaise parole pour se retrouver avec des conséquences néfastes et hors de contrôle.Très honnêtement, Sarah ne comprit pas sur le moment qu'est-ce qui pouvait bien pousser ce démon à l'épargner, car elle se rendit effectivement compte de son erreur quand l'incube la lui souligna. Ce qu'elle avait fait était idiot, mais l'excitation face à ce démon avait fini par prendre le dessus, ainsi que son inexpérience surtout. Sarah ne connaissait des démons que ce qu'elle avait pu en apprendre dans le grimoire, mais n'en avait jamais vu avant aujourd'hui, et encore elle avait invoqué un incube et non pas d'autres formes de démons encore plus dangereux.
Elle poussa un long soupir, étant attentive aux moindres mouvements d'Alastar, qui néanmoins continuait à agir comme si de rien n'était. Peut-être sentait-il que la jeune sorcière était prête à se défendre à l'aide de sorts ? Quoi qu'il en soit, Sarah demeura sur ses gardes, sachant très bien qu'il ne valait mieux pas accorder sa confiance à un démon, surtout ceux ayant une allure aussi séduisante, car ils étaient par essence ceux qui prenaient un mâlin plaisir à tromper et duper les humains. Quelque chose la frappa toutefois, et peut-être même que le démon lui aussi avait mis le doigt sur cette sensation étrange. Était-il réellement son ancêtre ? La question avait le mérite d'être posée, vu l'inexistence des moyens de contraception à l'époque. De plus, en ayant regardé son arbre généalogique, Sarah avait pu voir que son ancêtre ne s'était jamais mariée, tout en ayant néanmoins eu des filles, jusqu'à elle même.

Sarah n'avait aucun moyen concret de vérifier cette hypothèse, mais elle était tout à fait probable. Étais-ce pour cela qu'il ne lui sautait pas dessus, parce qu'ils partageaient, même de façon infime, le même sang ? Cela pouvait expliquer que les dons de sorcières se transmettaient systématiquement de mère en fille depuis des générations maintenant...et cette idée la troubla. Elle écouta néanmoins le démon parler, tandis que ce dernier était en train de se masturber sous ses yeux. le fait de savoir ses défenses affaiblies toutefois, l'empêchait de profiter autant qu'elle l'aurait voulu de ce spectacle.
Il termina de parler, tout juste quand il jouit également une belle quantité de foutre dans le calice qu'elle lui avait donné à cet effet. Puisque les défenses du cercle étaient de toutes façons bien affaiblies, Sarah tendit alors sa main pour le récupérer, tout en étant encore un peu fébrile après avoir entendu ses conditions. Elles étaient, à peu de choses près, celles qu'elle avait eu en tête, mais il y rajouta la possibilité de continuer à lui faire l'amour même si elle ne pouvait pas continuer, et que dans ce cas, si elle devait tomber enceinte, elle devrait garder l'enfant.

Je suis curieuse...pourquoi vouloir me faire garder un éventuel enfant ? Si tu es familier avec ce monde, alors tu dois savoir qu'il es désormais mal vu pour une fille de mon âge d'être enceinte, alors qu'elle n'est encore qu'une étudiante. J'ai besoin de ton sperme pour vendre mes potions, afin de payer mon loyer, je n'ai absolument pas les moyens d'élever un enfant.

Dans l'absolu, la jeune sorcière semblait d'avantage réticente à l'idée de devoir s'occuper d'un enfant à son âge plutôt que par le fait même d'en avoir un. Avec son train de vie actuel, avoir un enfant, et à plus forte raison une demi-succube, était irréalisable pour elle.

Cela étant tes motivations ne me regardent guère, mais j'ai alors des conditions à ajouter à cela. Je veux être libre de pouvoir prendre des moyens de contraception autre que les préservatifs, et si malgré tout je devais tomber enceinte, alors il te faudra emmener l'enfant une fois ma grossesse menée à son terme.

Sarah avait pendant ce temps mis de côté le calice, et l'avait posé juste à côté de la dizaine de vases, qui avaient chacun une contenance supérieure à deux litres. Gravés de runes, il étaient légèrement magiques, dans le sens où ils conservaient parfaitement leur contenu, qui n'était en rien affecté et qui ne changeait jamais de l'état dans lequel il rentrait dedans.

« Donc, tu m’invoques juste parce que tu as besoin d’argent ? Et moi qui croyais que ma réputation d’amant légendaire avait suscité ton attrait... Vous et votre idole d’or, je ne comprendrais jamais la fascination des humains pour une chose aussi futile que l’argent. »

Mais, après tout, Alastar ne venait pas de l’Avarice, et ne pensait surtout qu’au sexe. Quoi qu’il en soit, il avait une réponse tout à fait trouvée, et resta debout. La femme avait récupéré le calice, et son excitation était palpable. Grâce à sa magie, elle pouvait sûrement sentir tout l’attrait du sperme d’Alastar. Ce n’était pas que du simple sperme, car ce liquide était chargé de magie rose. L’inhaler ou le boire, c’était prendre le risque, pour peu qu’on ait pas les résistances mentales suffisantes, de succomber, et d’être hypnotisé. Alastar pouvait sentir la femme vaciller. Elle avait à nouveau pénétré dans le sceau, et Alastar n’était désormais resté à l’intérieur que pour la rassurer. La nervosité de cette jeune femme, qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour apparaître sûre et fière, était tout simplement touchante, et, en réalité, particulièrement excitante.

Sa queue restait toujours bien tendue, un mât comme Sarah avait rarement dû en voir.

« J’accepte tes conditions, je vois même ça comme un défi amusant. Tu vas pouvoir constater que mon sperme est très efficace. Et, pour satisfaire ta curiosité... Disons que je ne comprends pas pourquoi vous avez inventé des méthodes pour tuer la vie, alors qu’elle est votre bien le plus précieux. J’ai beau être un démon horrible et sournois, j’aime l’idée d’avoir des enfants, et, même si je ne suis pas un père très présent, sache que je remplirais mes obligations. Si tu as un enfant, je te verserai mensuellement la somme de ton choix. L’argent n’est rien pour moi. »

C’était souvent l’ultime argument, purement vénal, et, par conséquent, odieux (car rien, à ses yeux, ne devait primer sur l’amour parental), qu’Alastar mettait en avant. Il précisa néanmoins :

« Toutefois, il est hors-de-question que j’éduque ce bébé en Enfer. Es-tu donc une mère aussi horrible que ça pour abandonner ton bébé dans un endroit où personne ne veut aller ? Tu as besoin d’argent, alors, soit... Combien veux-tu par mois ? 1 000 ? 2 000 ? 10 000 dollars ? Peu m’importe, mais gare à toi si tu m’ennuies avec l’argent, ce ne sont que des bouts de papier. Moi, c’est la chair qui m’intéresse. »

La femme était partie vers ses calices posant le sien, et, alors qu’lele lui tournait le dos, l’air se mit à vibrer. Le temps qu’elle se retourne, Alastar était déjà sorti du sceau, et attrapa la main de la jeune femme, la rejoignant en quelques secondes, en frottant sa queue contre ses cuisses.

« Pense-y. Tu crois pouvoir t’enrichir sérieusement avec tes fioles aphrodisiaques ? Sur Terre, on te prendra pour une diseuse de bonne aventure. Mais assez parlé d’argent. Je t’offrirai autant de sperme que tu souhaites, c’est dit. J’accomplirai tes fantasmes, c’est dit. Tu porteras mon enfant, c’est dit. Si tu n’en veux pas, alors soit, je trouverai une autre amante pour m’en occuper. Mais, pour l’heure, il n’y a qu’une seule chose qui vaille la peine, une seule manière de concrétiser définitivement notre pacte... »

Et cette chose, fort simple en réalité, tenait en un seul mot, que le démon précisa rapidement :

« ...Baiser. »

Sarah ne n'accorda que peu de crédit aux remarques du démon quand à sa soif d'argent, car elle était entre autres due à une nécessité bel et bien réelle. Le monde des mortels ne fonctionnait après tout pas comme celui des démons.

Tu sembles oublier qu'on ne va pas loin sans argent dans ce monde Alastar, et encore moins si je devais avoir un enfant à charge...mais...soit, si tu assumes financièrement ton rôle de père, je concèderais à m'en occuper si tant est que tu me mette enceinte.

Sarah avait toutefois dans sa botte des potions issus du grimoire de son ancêtre, dont une contraceptive qui avait à de multiples reprises prouvé son efficacité. Vu qu'Alastar ne comptait pas porter de préservatifs, Sarah avait alors discrètement bu une de ses fioles, juste avant que le démon ne sorte complètement du cercle déjà fragilisé. Ce dernier énuméra alors une dernière fois les termes de leur contrat, et insista pour qu'ils baisent enfin.

Huuum...pressé à ce que je vois ?

Sarah était toutefois bel et bien excitée elle aussi. Elle avait pris les précautions qu'elle pouvait prendre, et au pire...et bien, le démon avait juré dans leur contrat qu'il donnerait de généreuses sommes d'argent à la jeune femme mensuellement si d'aventure elle devait être enceinte. Sarah lui fit alors face, puis retira rapidement son soutien-gorge ainsi que sa culotte, ne gardant que ses collants.

Alors qu'attends-tu pour me prendre ? En revanche je te préviens, avant que tu ne puisses commencer à te vider en moi, tu devra jouir à chaque fois dans les vases qui restent pour les remplir.

« Serait-ce un défi, ma chère ? »

L’audace de cette jeune sorcière en herbe l’amusait. Elle avait raté son invocation à cause de petits détails, mais le Diablotin lui reconnaissait malgré tout un indéniable talent. Elle devait juste se montrer plis rigoureuse, et il était fort heureusement là pour ça. Elle annonça qu’il était pressé, et il sourit à nouveau, malicieusement.

« Pour être honnête, tu m’as interrompu en plein exercice... Et, vu que je compte t’occuper très longuement de moi, je ne veux pas traîner... Après tout, c’est indécent, quand on est un homme, de faire languir le beau sexe. »

Il se doutait qu’elle avait dû prendre des précautions, mais il s’en moquait. Toutes les pilules et les potions contraceptives ne résistaient pas éternellement à l’ardeur d’un Incube. Elle tomberait enceinte ce soir, c’était une certitude. Alastar allait y veiller, et c’était, en réalité, dans son intérêt. L’argent n’était vraiment pas un problème pour lui, et il comptait encore préciser ça, vu que la délicate femme en avait reparlé, mais, avant ça, elle désigna ses fioles, et lui indiqua, tout en enlevant ses sous-vêtements, que, avant de jouir en elle, il devrait remplir ses fioles.

Alastar cligna des yeux, observant ses formes parfaites, ses hanches généreuses, sa poitrine lourde, son intimité parfaitement épilée, puis ses mains se relevèrent. Les vases se mirent à remuer, et s’envolèrent doucement dans les airs, tournoyant autour d’eux.

« Ne casse pas la beauté du moment en me parlant de tes vases idiots, ma chérie. Que je jouisse maintenant dedans ou après, qu’est-ce que ça change ? Ce sera même mieux si je jouis après. Mon sexe comprendra ta mouille, et il y aura quelques dépôts qui se mélangeront à mon sperme. Je me doute bien que tu comptes utiliser ce sperme pour faire des potions, mais ça sera encore plus efficace s’il y a ton fluide. »

Sur ce point, Alastar ne mentait pas. Il avait beau être un coureur de jupons, il n’en était pas un moins un spécialiste de la magie rose. Au clan, Onyxian adorait son sperme, qui était d’une qualité rare pour les potions magiques. Alastar allait donc offrir à cette femme quelque chose de magnifique, et se rapprocha alors d’elle, achevant de parler pour passer aux choses sérieuses.

L’une de ses mains caressa la joue de la femme, glissant sur sa peau douce et chaude, et descendit ensuite, venant caresser son sein. Alastar avait des ongles longs et proprement taillés, qui glissèrent lentement sur le corps de la femme, appuyant sur son sein, creusant très délicatement ce dernier. Un sourire se forma ensuite sur ses lèvres, et il se rapprocha encore de son corps, son sexe venant caresser ses cuisses. Alastar l’embrassa ensuite, tendrement, son autre main se posant sur ses cheveux, et il pressa son corps contre le sien, prolongeant avec plaisir le baiser qu’il lui prodiguait.

« Haaaa... Oui, magnifique... »

Ses deux mains se déplacèrent, et se posèrent alors sur chacune de ses fesses, les malaxant, et il les pinça, forçant la femme à se blottir contre lui, et à enrouler ses jambes autour de son bassin, pour pouvoir ensuite la pénétrer plus sérieusement.

« Hmmmm... !! »

Les choses sérieuses commençaient enfin !