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L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

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Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 60 lundi 28 août 2017, 01:07:44

Eris expliqua à Rhian que, bien que l’idée soit tentante, elle ne pouvait pas impliquer les Scorpions Dorés dans cette histoire. Elle lui expliqua que les Scorpions ne formaient pas vraiment une compagnie de mercenaires, mais restaient loyaux à Eris, et que s’impliquer dans ce conflit reviendrait à envenimer les relations politiques qui existaient entre l’Empire d’Ashnard et le Sultanat.

*Je croyais pourtant que le Sultanat n’était qu’une succursale de l’Empire d’Ashnard…*

Officiellement, le Sultanat était géré par un protectorat, mais, dans les faits, beaucoup le considéraient comme une colonie avancée. Rhian était déçue, bien sûr, mais elle n’allait pas insister davantage, de sorte qu’elle choisit de ne pas répondre sur ce point. Et puis, au-delà même de son inquiétude, il était aussi dangereux, pour la pérennité de Papua, d’impliquer davantage des forces étrangères. Eris proposa alors d’utiliser son réseau d’informations, mais Rhian haussa les épaules.

« Papua aussi dispose d’un bon réseau d’informateurs. Vos agents ne pourront guère faire plus que les mieux… »

Elle rajouta à nouveau :

« Et, pour le reste, il vaudrait mieux éviter de me dire que vous nous espionniez. N’oubliez pas que je reste la Princesse de Papua avant d’être votre amante. »

Aussi douée soit Eris au lit, ça ne changeait rien à cet état de fait. Rhian allait donc devoir se renseigner dans la ville. Elle n’avait pas beaucoup d’adresses utiles, malheureusement, mais, au Palais, elle avait consulté les registres et les notes d’intendance relatives à l’armurerie. La plupart des armes royales venaient de la plus grande forge d’Al-Ketim, la forge Gulrus, une célèbre forge naine installée à Al-Ketim depuis plusieurs éons. Gulrus était le descendant d’une famille de nains ayant fui un Royaume nain pour s’installer ici. Il était l’un des principaux fournisseurs de l’armée, et la dague de Rhian venait d’ailleurs de la forge Gulrus.

« Nous allons voir Gulrus, j’ai foi en sa loyauté. Lui et sa famille font partie des aristocrates d’Al-Ketim, il aura sûrement des informations à nous communiquer sur la situation des combats. »

Elle rajouta ensuite, en changeant manifestement de sujet :

« Sinon, par curiosité, comment trouvez-vous Papua, depuis que vous êtes arrivée ici ? »

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 61 vendredi 08 septembre 2017, 04:30:08

Elle profita largement du déjeuner tandis que Rhian avait l'air visiblement déçue du manque d'action de la part de la belle femme du désert. Les choses étaient ainsi. Aussi puissante et influente que soit-elle, Eris avait des limites dans ce qu'elle pouvait faire. Depuis un moment, l'Empire d'Ashnard, en vue de l'idéologie de la famille Langnar qui était bien différente sur bien des points avec celle qu'avaient les démons de l'empire, était dans une relation tendue avec le Sultanat, dont le Sultan essayait de calmer les choses avec différents pourparlers.

Elle ne pouvait lui en vouloir. Elle ne pouvait que le prendre en pitié de par le fait que non seulement elle en était la cause indirecte de tout ceci, mais aussi de par son manque d'action pour contrer les idées d'aujourd'hui qui changeaient, comme toute chose dans ce monde. Mais c'était un changement qui pouvait mal finir pour l'Empire d'Ashnard ainsi que pour le Sultanat des Sables, qui offrait quand même une excellente armée pour l'Empire. Eris était profondément ancrée dans l'idéologie de sa famille, celle de la liberté, mais elle était aussi réaliste.   

-Vos agents sont différents des mieux, Rhian. Leurs méthodes ne sont pas forcément semblables aux agents de votre royaume. Mais soit.   

Avec un sourire, Eris reprit la routine de manger allègrement son plat du matin qui était bien lourd. Et encore, Eris sourit silencieusement aux propos de la princesse de Papua. Elle ne le dirait pas. Elle espionnait tout le monde qui avait de l'importance pour elle. Et le nom de Gulrus lui vint dans l'esprit, familier, tandis que Rhian le décrivait. Ah oui, Eris se souvint. Un nain. Mais elle ne savait pas exactement quelle personnalité aurait-il. Elle avait rencontré peu de nains dans sa vie. Alors elle avait la curiosité attisée.   

-Je vois. Nous irons donc voir ce cher nain Gulrus, en espérant qu'il pourra nous aider ! Et pour Papua... C'est un charmant pays où il fait bon d'y passer des vacances, quand on y est préparé. Mine de rien, les tensions montent depuis ces derniers temps. J'avais déjà visité cette contrée quand j'avais seize ans. Un véritable régal, quand j'étais avec mon mari. Et vous, avez-vous déjà visiter le Sultanat des Sables ?

Eris finit de s'attaquer aux gros morceaux et entama les fruits de son plat, juteux et frais, tout en regardant Rhian dans les yeux.

-C'est un pays où il faut bon vivre quand on apprécie le soleil et le ciel bleu sans fin. Ainsi que les anciens dragons dorés. De sages créatures qui ne souhaitent que vivre en paix, mais aussi aider les humains quand ils le peuvent. Spirituellement comme militairement. Et les oasis... Font d'excellents endroits où passer la nuit en sécurité tout en profitant d'une bonne température et de bonnes ombres. Un jour, si vous y allez, venez en Ghibli. Je vous ferais la visite.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 62 lundi 11 septembre 2017, 01:14:14

Rhian répondit par la négative. Elle n’avait jamais été au Sultanat. Après tout, cet État n’appartenait pas à l’Empire, et les Papuans n’avaient donc, en soi, aucune raison de s’y rendre. Elle envisagerait pourtant de s’y rendre, même si elle avait le sentiment que cet État devait beaucoup ressembler à Papua. Rhian avait aussi envie de se rendre à Edoras, où l’une de ses ancêtres, Elmyra Thoris, s’était mariée avec une Reine d’Edoras, ce qui avait permis un rapprochement net entre Edoras et Papua.

« J’ai déjà vu des dragons, quand je me suis rendue à Sylvandell. C’est... C’est vraiment très impressionnant. »

Elle trouvait étrange qu’il y ait des dragons dans un désert, vu qu’ils avaient davantage tendance à apprécier les climats tempérés, et, surtout, montagneux... Mais, après tout, la chaleur du désert devait peut-être convenir à certains dragons ? Eris l’invita en tout cas à se rendre à Ghiblis, probablement l’une des contrées du Sultanat, et Rhian acquiesça en hochant la tête, un sourire amusé sur les lèvres.

« J’en serais ravie, Eris... »

Mais, pour l’heure, Rhian avait d’autres soucis en tête. Elle termina son petit-déjeuner, puis sortit ensuite. Al-Ketim était une grande ville, très active, avec beaucoup de monde, et de multiples petites rues chaudes. C’était une ville de mineurs et de forgerons, et les petites rues laissaient place à de grandes avenues circulaires, où des charretiers transportaient des stocks de matière première, des armes, des boucliers, des armures. La ville était construire autour de ces grandes avenues, en réalité. Elles se regroupaient toutes vers les gisements miniers, et c’était le long de ces avenues qu’on trouvait des entrepôts et de grandes forges.

Rhian expliqua à Eris qu’Al-Ketim était une ville très riche, et que le secteur bancaire y était influent. La banque Vivaldi, une grande banque tenue par une famille naine, tenait d’ailleurs son siège de Papua ici, dans cette ville. Al-Ketim abritait aussi beaucoup de nains, car ils avaient profité des mines pour avoir beaucoup d’argent, les nains étant naturellement doués pour l’exploitation minière. Les concessions minières étaient entre les mains des nains, et, si la banque Vivaldi était implantée ici, c’était aussi lié aux mines.

« La banque aide les concessions minières et les nains, en leur offrant des prêts avec des taux d’intérêts faibles, et en leur offrant d’importantes facilités de paiement, ou des avances de trésorerie. »

La banque Vivaldi était l’une des banques les plus riches de Terra, présente à Ashnard, mais aussi à Nexus.

« Gulrus est d’ailleurs actionnaire de la banque Vivaldi de Papua. »

Autant dire que c’était un nain influent. Rhian marchait le long du trottoir, jusqu’à approcher d’une belle forge, avec plusieurs entrées.

« C’est ici... Vous pouvez en profiter pour acheter des armes, si vous le souhaitez. Les nains sont connus pour faire des armes très efficaces. »

Leurs lames n’avaient pas la finesse et l’élégance des lames elfiques, mais elles étaient particulièrement tranchantes.

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 63 dimanche 17 septembre 2017, 23:03:18

Sylvandell était un royaume qu'Eris détestait un tant soi peu. De ce qu'elle avait entendu de par ses espions, le royaume était un royaume sous la régence d'Ashnard, et de ce fait, l'usage d'esclaves et la légalité de l'esclavagisme l'horripilait depuis longtemps. Combien même elle devait avouer la grandeur des Korvander et leur patrimoine était impressionnant et varié, les Langnar réprouvaient toute forme d'esclavagisme de ce genre. Avec le passif de la Première Langnar parmi, il était normal que cette pratique les rebutât. Mais peut-être Eris jugeait-elle trop vite. Peut-être qu'ils y étaient obligés. Sacrifier quelque chose pour se préserver d'autres choses.  

-Personnellement, je n'avais jamais été en Sylvandell, répondit Eris avec un doux sourire. De ce que j'y ai entendu, c'est une belle contrée d’où on peut passer de belles vacances. Et j'ai entendu dire aussi que la princesse, Alice Korvander, est une véritable perle rare. J'imagine qu'elle ferait surtout... Un bon dessert.

Rhian, avec un sourire, accepta l'offre d'Eris en disant que ce serait un véritable plaisir. Chaque contrée, région et pays avait ses propres charmes, et la jeune femme du désert s'assurerait de lui montrer les siens. Les différentes oasis, les nombreux canyons, les paysages avec de belles formations rocheuses. Beaucoup y voyaient ruines et désolations. Eris y voyait une grande beauté.

Écoutant les explications avec sa curiosité habituelle, Eris nota les informations dans son esprit pour une quelconque utilisation pour plus tard. Finissant de déjeuner avec Rhian, elle quitta ensuite l'auberge, pour explorer Al-Ketim et ses rues, notant d'ailleurs la vivacité des rues et leur architecture des plus agréables aux yeux. Rien à envier aux elfes, mais ils étaient beau. Elle comprit avec l'aide de Rhian que la banque était un secteur influant dans le coin, avec celle de la Vivaldi. Gulrus en était un des actionnaires, visiblement. Elles s'approchèrent d'une belle forge qu'Eris admira.

-Hmm. En effet, leurs armes ont l'air efficaces. Je pense qu'ils équiperaient très bien mes Scorpions Dorées si je leur fait une bonne offre...  

Eris entra dans la forge et vit avec stupéfaction que nombre de gens en armures et de simples marchands se cherchaient une bonne arme, avec l'aide de ce qui était visiblement des assistants de Gulrus, le nain, qui ne se trouvait nulle part dans sa vision. Et sans insulter vu la taille des nains. Elle s'approcha d'une étale et dénota deux épées qui attisèrent sa curiosité, un long sabre avec un fourreau noir cerclé d'argents avec un manche en métal poli, et un autre type de sabre qui était mieux garni en joyaux et en décorations dorées. Elle passa un doigt sur chacune des lames. Tranchantes comme des rasoirs.  

-Tenez donc, Rhian... Je pense qu'il vous serait utile de vous apprendre de vous battre, non ? Fit Eris en se tournant vers elle avec un petit sourire. Nous pourrions avoir des leçons d'escrimes ensemble. Je sais me battre, mais je ne suis pas la plus fameuse des guerrières, malgré les enseignements de mon oncle. La magie est mon domaine favori, cela dit.  

Eris, dans une main, fit apparaître une épaisse bourse de cuir sombre et l'ouvrit. Des gemmes qui brillaient s'y trouvaient, véritables et finement travaillés, avec la griffe de l'artisan les ayant taillés : un lion avec une étoile sur sa tête.  

Prenant les lames avec elle, suivie de Rhian, Eris appuya sur une petite clochette et attendit qu'un nain ou Gulrus viennent se pointer, déposant la bourse sur le comptoir, certaines personnes lorgnant déjà sur Eris et sa bourse.
« Modifié: mardi 19 septembre 2017, 00:36:38 par Princesse Alice Korvander »

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 64 dimanche 24 septembre 2017, 22:59:18

Les deux femmes entrèrent dans la forge. Elle était assez grande, comprenant de multiples articles. Évidemment, Gulrus en personne ne se trouvait pas là, et toute la question était, désormais, de savoir comment le trouver. Dans l’absolu, il suffisait à Rhian de reprendre sa réelle apparence, mais, en ce cas, la stratégie d’Eris n’aurait pas servi à grand-chose. Elle laissa la femme observer les armes sur les présentoirs. Gulrus forgeait des armes relativement élégantes, loin du cliché ambulant qui affirmait que les nains ne savaient faire que des hanches. En matière de métallurgie, d’armement, le savoir-faire nain dépassait celui des elfes et des humains. Vu leur petit gabarit, els nains avaient appris à faire des armes qui étaient à la fois légères et tranchantes, petites et coupantes. Eris s’intéressa notamment à deux articles, les caressant du bout du doigt, tout en proposant à Rhian de lui en acheter une, pour l’entraîner ensuite.

« Pour être honnête... Mon frère m’a appris à manier l’épée, mais... Je suis moins douée que lui. »

Son père n’avait jamais voulu que Rhian apprenne à se battre, estimant que ce serait une perte de temps, car elle n’aurait pas à commander les armées. Mais Herebos, son frère, avait eu une vision très différente, estimant qu’il ne pourrait pas faire de mal à Rhian de savoir se battre, et manipuler une épée. De fait, Rhian avait emmené avec elle la dague qu’Herebos lui avait fait forger, ce qui lui donna alors une idée. Elle avait encore, avec elle, sa précieuse dague, qui avait été forgée spécialement par Gulrus.

*Un moyen efficace de prouver que je suis une personne de valeur pour une rencontre avec leur chef...*

Eris fit apparaître une bourse, et, assez rapidement, un commis se présenta vers elles.

« Bonjour, Mesdames. Ce sont de très bons choix que vous avez pris ! »

Le nain attrapa délicatement les épées, les observant attentivement, comme pour en évaluer le prix, et les rangea ensuite dans leurs fourreaux. La forge étant proche de la banque, elle était très bien administrée, et, pour chaque achat, les nains édictaient une facture, permettant d’avoir une comptabilité solide. C’est ce qui avait fait la fortune de ce peuple, leur rigueur et leur organisation. Les nains ne laissaient rien au hasard, et consignaient dans leurs carnets toutes les transactions. Une pratique résultant de leur forage, où, pour éviter les vols, les contremaîtres, à chaque fin de journée de travail, ordonnait aux mineurs de vider leurs affaires, et de consigner avec précision le nombre de pépites qu’ils avaient extrait.

Tandis que le commis traçait la facture sur un parchemin, écrivant sur du papier carbone, afin d’en réserver une copie à l’acheteuse, Rhian attendit patiemment... Et, quand le nain leur tendit la facture, elle intervint :

« Nous souhaiterions voir Gulrus. »

Un peu étonné, le nain l’observa en clignant des yeux :

« Oh, vraiment ? Mais... Monsieur Gulrus ne reçoit que sur... »

Rhian posa alors la dague sur le comptoir. Le nain écarquilla les yeux devant cette précieuse arme.

« Monsieur Gulrus va nous recevoir maintenant. »

Le nain resta coi pendant quelques secondes, puis finit par leur demander de le suivre. Eris récupéra les lames qu’elle venait d’acheter, et le duo se retrouva ensuite à traverser un couloir, pour rejoindre un élégant salon.

« Je vais aller prévenir Monsieur Gulrus, je vous prie de bien vouloir patienter... »

Rhian hocha la tête, et le nain fila ensuite précipitamment. Elle se retourna ensuite vers Eris, et lui montra alors sa dague.

« Herebos a fait forger cette lame en personne auprès de Gulrus, c’est notre passe-droit ici. »

Elles n’eurent pas à attendre longtemps, car, au bout de seulement une minute, un autre nain va les chercher, et les guida jusqu’au bureau du maître des lieux. Elles entrèrent ainsi dans un agréable bureau en acajou, avec une bibliothèque au fond abritant quantité de livres.

« Ah ! Navré de vous avoir fait attendre, Mesdames ! Puis-je voir votre dague ? »

Gulrus était bien là, et observa attentivement la dague de Rhian pendant quelques secondes.

« Hmmm... Oui, je me souviens... Mais... Je ne savais pas que vous aviez tant de cheveux blancs, Princesse.
 -  Je voyage discrètement pour retrouver mon frère. »

Gulrus regarda alors Eris. Le nain âgé semblait empreint d’une certaine forme de sagesse, et ses yeux fixèrent en tout cas avec sagacité Eris, avant qu’il n’enchaîne :

« Et vous ? J’imagine que vous n’êtes pas l’une de ses servantes... »

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 65 samedi 07 octobre 2017, 04:43:07

Se défendre dans un monde comme Terra est primordiale. Savoir se défendre devait être comme savoir respirer. La magie pullulait partout et manier une quelconque épée, dague ou masse était déjà relativement utile. Les faibles mourraient. C'était inévitable. Les paysans ne sachant manier qu'une fourche ou des massues improvisés mourraient assez rapidement, sauf pour ceux qui avaient une quelconque expérience du combat. Et les temps changent constamment. Un temps de guerre se sentait dans l'air. La Monarchie de la Rose avait sans aucun doute comploté grandement.

Malgré le fait qu'elle ait vécue dans une cage dorée, Rhian révéla qu'elle avait déjà était entraîner par son frère, mais qu'elle n'était pas aussi bonne que lui en comparaison. Son frère devait être donc un manieur de lame assez expérimenté.

-Personnellement, ce fut mon oncle qui m'enseigna le maniement du sabre. Quelqu'un avec de l'expérience comme lui dans un tel domaine était des plus sévères et ne supportaient pas l'échec. Je ne suis pas aussi douée que lui.

Un commis vint les rejoindre et observa les lames qu'Eris comptait acheter avec des bijoux. Le nain allait lui tendre une facture quand Rhian déclara voir Gulrus avec Eris. La jeune reine du désert prit la facture en attendant. Rhian posa sur le comptoir une dague magnifiquement forgée. Au bout d'un moment, Eris suivit Rhian et le nain, tenant les deux lames d'une main.

-C'est une lame magnifiquement forgée, Rhian, dit Eris quand Rhian lui montra la dague. Un beau travail d'un maître-artisan. Et un beau cadeau qui n'a d'égale que votre beauté.

Un autre nain vint les chercher pour les amener enfin auprès du patron des lieux. Un nain d'un âge avancé. Celui-ci, peu après, demanda l'identité d'Eris, disant qu'elle n'était clairement pas une des servantes de la princesse déguisée. Elle ne fit qu'une courbette gracieuse en guise de salut.

-Mon nom est Eris Langnar, héritière de la famille Langnar, connue sous le nom de la Vipère et de la Succube du désert, femme de feu ELLIPSIS, connu autrefois pour être un véritable foudre de guerre craint parmi beaucoup de gens de la noblesse, notamment de l'Empire d'Ashnard pour ses attaques sur les convois d'esclaves, et créatrice des Scorpions Dorées, unités de guerriers d'élites venus de toutes contrées. Elfes, nains, Terranides, humains... Tous d'anciens esclaves libérés.

Et elle se tint debout en montrant les sabres dans leurs fourreaux.

-Ce sont de bien belles lames que vous aviez la, Gulrus. L'artisanat nain est sans conteste excellent en ce qui concerne l'efficacité de leurs armes.

Et Eris, roulant des épaules, continua :

-J'accompagne Rhian ici présente pour retrouver son frère qui est manquant depuis plusieurs jours sans donner de nouvelles. Mais il y a de cela peu de temps, nous nous sommes faites attaquer dans une autre cité par des mercenaires embauchés clairement par quelqu'un qui ne veut pas que Rhian vive plus longtemps. Je l'ai protégée. En créant au passage un incendie qui avait été rapidement maîtrisé.

Eris se tint silencieuse une seconde et dit ensuite :

-Une quelconque information sur le frère de Rhian serait des plus bienvenues.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 66 lundi 09 octobre 2017, 00:47:54

« Je vois… J’ai entendu parler de vous, Madame Langnar… Et de vos capacités particulières. »

Par là, il parlait, bien entendu, des capacités magiques d’Eris, ou de sa transformation magique. Autant dire que Gulrus n’était pas un nain quelconque. Il avait beau se trouver dans une ville reculée, il était bien informé, suffisamment pour savoir que Rhian se trouvait avec une alliée instable. Et il avait aussi entendu parler d’ELLIPSIS, des penchants sexuels de ce dernier. Entendre Eris parler « d’anciens esclaves libérés » n’avait pas manqué de l’amuser. Pour lui, c’était une bien belle hypocrisie, mais il n’avait pas accepté de parler avec elles pour rentrer dans un combat de coq.

Gulrus se mit à marcher, sa main glissant sur sa barbe, la caressant lentement.

« Herebos, hein ? Le Roi s’inquiète, Majesté… Pour votre frère, mais aussi pour vous. Des témoins vous ont vus à Al-Malakim, et il n’a pas été difficile de relier l’incendie à votre présence. Officiellement, vous avez été kidnappée par les mêmes qui envahissent Papua. »

Rhian se pinça les lèvres, un peu gênée. Surtout, elle se sentait responsable du fait de savoir qu’elle devait inquiéter son père et sa mère. Ce n’était pourtant pas son intention, mais elle ne pouvait tout simplement pas végéter dans sa cage dorée, pendant qu’elle était convaincue que son frère allait mal. Il fallait qu’elle intervienne, qu’elle se déplace, qu’elle le retrouve. C’était idiot, car elle ne voyait pas trop ce qu’elle pourrait apporter sur le champ-de-bataille, mais… Rhian n’avait pas pu s’empêcher de le faire, tout simplement.

La jeune femme sortit alors de son mutisme :

« Je les rassurerai en temps voulu, Gulrus. Mais, pour l’heure, c’est moi qui ai besoin d’être rassurée. Mon frère…
 -  Oui, oui, je sais, votre frère ! Eh bien, que voulez-vous que je vous dise, moi ? »

Gulrus soupira alors.

« Nous avons reçu une missive il y a une semaine, de la part du front. L’intendant du campement principal de l’armée a demandé des armes et des armures. J’ai réuni un convoi pour leur fournir. Vous n’aurez qu’à en faire partie.
 -  Où est ce camp ?
 -  Le long de la frontière d’Al-Melkihim, près d’El-Nolom. Les bandes de pillards sont installées dans cette région. Enfin… On les appelle pillards, mais, si vous voulez mon avis, c’est un terme fait uniquement pour rassurer vos sujets.
 -  Que… Que voulez-vous dire par là ? »

Le nain savait visiblement bien des choses, mais distillait lentement ses informations. On aurait pu le prendre pour un joueur de poker, au vu des silences qu’il maintenait :

« Tout porte à croire que les individus qui nous envahissent appartiennent à une puissante milice sur laquelle l’Empire enquête depuis plusieurs années… On l’appelle l’Affiliation, et je suis convaincu, Majesté, que les gens qui vous ont attaqué à Papua étaient, de près ou de loin, liés à eux.
 -  Que savez-vous sur cette milice ?
 -  Il est difficile d’obtenir des informations précises sur elle. L’Affiliation se dissimule dans des zones dangereuses, des pays ravagés par la guerre, où peu de gens se rendent, et surtout des nains. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’ils ne sont pas venus à Papua sans raison. »

Rhian ferma les yeux en soupirant. Tout ce qu’elle craignait, en son for intérieur, allait bel et bien s’avérer exact. Là encore, Gulrus ménagea son silence, avant de corroborer les angoisses de la jeune Princesse :

« L’Affiliation veut réveiller le Warlock »

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 67 samedi 21 octobre 2017, 04:06:52

Beaucoup avaient entendu parler des capacités de la famille Langnar, évidemment. La famille du désert avait été grandement un pilier important et auréolé de gloire, mais aussi de crainte de la part de la population. Beaucoup craignaient évidemment ce qu'elle pouvait faire, aussi bien avec leurs pouvoirs magiques, mais aussi leurs richesses et leurs pouvoirs politiques. Chacun aussi dangereux que l'autre. L'or permettant d'acheter les armées, les mercenaires, les équipements de pointes et bien plus, alors que le pouvoir politique permettait d'étendre son influence partout et d'acquérir de nombreux et puissants alliés, mais la magie était leur principal atout.

Invocatrice, archimage, élémentariste, duelliste de magie... Chacune des femmes Langnar avait en elle une certaine réserve de magie brute plus haute que la plupart des demi-divinités, êtres ou créatures entièrement magiques et bien plus. Même la plus faible des femmes Langnar en termes de réserve de magie brute pouvait se révéler être un adversaire de taille pour les magiciens. Mais les rares hommes Langnar étaient aussi craints et respectés que les femmes Langnar.

Manquant de capacités magiques, ils compensent ces défauts par des capacités physiques totalement augmentés. Ce qui en faisait des monstres de guerre, dotés d'un grand sens de la politique et de la stratégie militaire. Mais le plus singulier dans tout cela était que peu importe leurs personnalités divergentes et souvent contraire, ils respectaient tous une idéologie précise. Et l'Entité, un être au-delà du divin de ce qu'Eris pouvait comprendre, gardait un œil sur chaque Langnar.

Mais il était évident pour Gulrus d'entendre de la famille des Langnar. Que cela soit pour leurs particularités magiques ou les prouesses de l'héritière de la maison Langnar, notamment en ce qui concernait ses manœuvres politiques ou bien la fondation des Scorpions Dorées, une organisation militaire totalement disponible aux Langnar et aux royaumes des sables, quand on avait bien Eris dans la poche. Une armée multi-ethnique hautement entraînée. Une armée dont elle en aura sûrement besoin dans les prochains jours.

Gulrus avait bien entendu parlé de l'incendie causé dans la ville précédente et Eris n'y ressentit pas vraiment de honte ni de sentiment de culpabilité. Dans l'instant, elle avait agi comme il le fallait. Et comme elle l'avait dit, des témoins avaient aperçus Rhian. C'était un souci. Elle aurait mieux prit des chemins solitaires et peu fréquentés. Mais Eris comprenait qu'il fallait pour qu'elle se dépêche de rejoindre son frère. Mais même encore, c'était trop de risque. Gulrus perdit presque son calme, agacé visiblement par le mot tant répété par Rhian. Frère. L'amour fraternel était-il si fort ?

Selon Gulrus, l'intendant de l'armée avait demander armes et armures pour le front et avait réuni un convoi pour un camp se situant bien loin pour s'occuper de 'pillards'. Elle allait devoir abandonner son chariot pour le convoi, pour plus de discrétion. Mais ses hommes la suivraient. De loin, sous les couverts que leur offrira la nature.

Le nain maintint un silence un instant. Eris sourit quelque peu. Était-il dans une position compromettante ? Le métier d'informateur était dangereux. Eris le savait. La Langnar avait elle-même presque périe une fois par le passé en raison de quelques erreurs malencontreuses qu'elle avait commise. Le nain finit par parler, mentionnant qu'une organisation nommée l'Affiliation avait forcément attaquer Rhian. L'obtention d'informations les concernant était difficile. Elle en convenait. Ce genre d'organisation savait cacher ses traces.

Mais Eris avait bien deviné juste concernant le Warlock.

-Selon un... Ami commun, l'Affiliation serait intimement liés avec la Monarchie de la Rose. De ce que j'en sais, celle-ci serait assez puissante. Sa propre milice, l'Affiliation, et aurait une grande influence. Des adeptes du chaos, que je dis. Comptant réveiller le Warlock pour semer un chaos sans précédent sur son passage avec ses Djinns Noirs.

Eris se caressa le menton d'un air pensif.

-Je pense que nous avons la une terrible menace. Et pas que. Je pense... Qu'une grande guerre va bientôt éclater. L'Affiliation, je dirais, n'attend que le bon moment pour frapper. Les royaumes sont faibles. Ce serait le bon moment pour frapper. Et pas que. D'autres agents doivent se trouver partout. Dans cette ville comme ailleurs.

Et Eris ajouta doucement :

-Dite-moi, Gulrus. Auriez-vous des informations plus concrètes ? Des possibles agents liés de près ou de loin avec l'Affiliation ? Une chose du genre ? Interroger ces personnes-ci... Seraient gratifiants pour nous tous.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 68 samedi 21 octobre 2017, 13:40:12

L’Affiliation, la Monarchie de la Rose... Des noms qui revenaient de plus en plus aux oreilles de Rhian, mais qui ne lui disaient pas grand-chose. Au sein du Palais, elle était toujours isolée, et n’avait par exemple pas le droit d’assister aux réunions du Conseil royal, contrairement à Herebos. Elle, elle n’avait droit qu’à des bribes, comme si son père, soit l’estimait trop bête pour y participer, soit ne voulait pas l’effrayer. Mais elle avait toujours soupçonné que ce qui se passait à l’ouest ne pouvait pas se résumer qu’à quelques bandes de pillards. Papua, en effet, ne déploierait pas l’armée royale pour si peu. L’Affiliation envisageait donc de réveiller le Warlock. Impossible, à première vue, car le Warlock était une légende, mais... Rhian avait appris que, dans la vie, il ne fallait pas se montrer trop sceptique, et rester ouverte à tout ce qui semblait délirant. Gulrus avait visiblement accès à de solides informations, sans doute grâce à son réseau de nains.

*Au moins, Mère a eu raison de m’enseigner les pratiques bancaires... On ne doit jamais sous-estimer l’influence des banques dans ce monde.*

Et, ce que Rhian avait retenu, c’est que, par-dessus, les banques détestaient l’instabilité. Ce qu’une banque cherchait, c’était à faire un prêt à un individu, en sachant que ce dernier le rembourserait, et qu’elle n’aurait pas à faire face à trop d’impayés. Or, dans un pays en proie à la guerre, il y avait, par définition, une instabilité économique profonde qui rendait les banques assez frigides, car elles n’étaient pas assurées d’être remboursées.

« L’Affiliation... Elle est difficile à appréhender. C’est... Hum... C’est un conglomérat hétéroclite d’organisations, de milices, parfois de simples bandes ou clans. Elle est originaire, pour ce que j’en sais, des régions limitrophes entre Tekhos et Ashnard. Un autre désert...
 -  Les Badlands. »

Gulrus acquiesça. Avant que les Formiens n’arrivent, les Tekhanes s’étaient persuadées que les Ashnardiens allaient les envahir. Et, parmi les différentes possibilités, il y avait la traversée d’un grand désert. C’était, pour Ashnard, la meilleure option, car les autres approches les auraient amenés à devoir se heurter à de rudes montagnes abritant de solides forteresses tekhanes. Les Tekhanes avaient donc armé et colonisé le désert, créant des bunkers, des camps militaires, et plusieurs villes, en exploitant les gisements de matières premières qui s’y trouvaient, notamment les puits de pétrole. Mais, finalement, la Fourmilière était arrivée, et l’armée tekhane, massivement regroupée dans les Badlands, était partie du jour au lendemain, laissant sur place bon nombre d’installations militaires et d’antiques armes.

Depuis cette époque, les Badlands étaient entre les mains de seigneurs de guerre, de barons criminels, et Tekhos avait du mal à réinstaurer son autorité.

« Il y a quelques années, un mouvement de révolte assez important a eu lieu là-bas, mené par un homme, un libérateur, qui prétendait sauver les mâles tekhans de l’oppression criminelle, de la coalition entre l’armée et les criminels des Badlands. L’Homme-De-Bien... John Farson. »

Gulrus, tout en parlant, avait sorti une pipe, et tirait dessus, lançant plusieurs bouffées en l’air.

« Farson était très charismatique, et a déclenché d’importants évènements, ayant conduit à une sorte de guerre civile. C’est là-bas que l’Affiliation est née. Farson est à sa tête, mais il est ensuite parti, et augmenté ses rangs en se rendant dans les Landes Dévastées. J’ignore les détails, mais je sais que Farson est lié à la Monarchie de la Rose. Vous devriez en parler à votre père, Rhian, la Monarchie de la Rose inquiète au plus haut niveau les instances politiques impériales.
 -  C’est à ce point... ? »

Rhian était quand même un peu perplexe. Gulrus tira encore sur sa pipe.

« La Monarchie de la Rose a à sa tête trois individus peu recommandables. Il y a Farson, mais aussi un magicien... L’Homme-En-Noir... Je sais que tout cela sonne un peu conspirationniste, mais c’est ce qu’on dit. L’Homme-En-Noir, ou encore l’Étranger Sans Âge... Lui, je ne sais quasiment rien dessus, mais... »

Gulrus soupira encore.

« Et le troisième homme ?
 -  Vous le connaissez déjà. C’est un ancien Empereur ashnardien, qui a dilapidé les caisses impériales en se livrant dans des excursions archéologiques dispendieuses... Le Roi Cramoisi.
 -  Oh... Je le croyais mort. »

Gulrus haussa les épaules.

« Tant que vous n’avez pas vu son cadavre... Enfin... Pour vous répondre clairement, Langnar, les gens qui vous ont attaqué à Al-Malakim... Ils appartiennent à une organisation qui fait partie de l’Affiliation. Une organisation criminelle papuanne, le Serpent Écarlate.
 -  Oh... »

Rhian avait entendu parler d’eux. Le Serpent était une organisation criminelle se livrant à différents trafics en tout genre.

« Pour le reste... Pourquoi deux dames comme vous ne vont pas tout simplement demander l’aide des autorités ?
  - Eh bien, je ne sais pas à qui me fier...
 -  Vous préférez donc croire la parole d’un banquier plutôt que de celle de vos propres soldats ? »

La jeune Princesse baissa la tête en se mordillant les lèvres, ne voyant pas trop quoi répondre à cela.

« Enfin... Vous ne devriez pas vous lancer dans cette expédition, Princesse, c’est dangereux... Même si je ne doute pas un instant que Madame Langnar veille à votre protection. Pour le reste... Je n’ai pas d’informations sur le Serpent, si ce n’est qu’ils ont une branche, ici, à Al-Ketim. Libre à vous de jouer les détectives en herbe, je ne vous dénoncerai pas... Mais je me demande quand même où sont vos intérêts dans toute cette histoire, Madame Langnar... »

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 69 lundi 08 janvier 2018, 06:02:59

Elle leur laissait la discussion, au début. Eris n'était aucunement friande de discuter de Tekhos. Elle les considérait comme de simples femmes ne voulant plus se soumettre aux hommes par simple faiblesse. Une femme forte n'était aucunement celle qui dominait l'homme, mais celle qui pouvait lui tenir tête sans recours aux hostilités et aux moyens déloyaux. Autant elle pouvait admirer leurs prouesses dans le milieu de la technologie, autant elle abhorrait leur idéologie chauvinisme féministe. Mais elle continuait d'écouter malgré tout le nain donner un petit cours d'histoire.

Un homme avait mené une rébellion contre l'oppression des mâles Tekhans, et Eris écoutait poliment. Son nom avait été John Farson, ou communément appelé, L'homme-de-bien, qui avait été un meneur visiblement charismatique, dont les actions avaient mené dans une sorte de guerre civile, créant ainsi l'Affiliation qui possédaient aussi deux autres hommes visiblement importants, dont l'Homme-en-noir, un magicien, et le dernier étant surnommé le Roi Cramoisi, un ancien empereur Ashnardien qui avait dilapider des fonds.

-Le Serpent Écarlate...

Eris pensa un instant. Les organisations criminelles, grandes ou petites, étaient légions en ce monde, et malgré l'étendue de son puissant réseau d'information, Eris ne savait quel était ce groupe affilié à l'Affiliation. Elle irait s'en informer quand elle en aura le temps. Gulrus tourna ensuite son attention sur Eris, et elle mit quelques secondes pour répondre.

-Qu'ai-je donc à gagner dans cette histoire ? Une amie, des alliées, ma vie et l'assurance de ma survie. Paradoxale, je le sais, quand on sait que cette entreprise aura maintes morts et dangers. Mais si je n'aide pas, et qu'ils veulent réveiller le Warlock... Je ne pense pas qu'ils se coltineront rien qu'au royaume de Papua. Ils redirigeront leurs attentions ailleurs, et une guerre à grande échelle pourrait éclater sur une plus grande zone. Nous avons tous à gagner et à perdre en se joignant à cette entreprise. Je suis peut-être une véritable fourberesse quand il s'agit d'éliminer mes concurrents, mais je ne suis pas stupide. J'aiderais comme je le peux. Autant pour assurer la sécurité de mon royaume et de mes alliées que d'assurer la subsistance de celui de Rhian et des contrées environnantes, tout en créant de nouvelles alliances.

Eris réajusta sa longue chevelure d’où quelques bijoux y restaient encore de belles manufactures.

-Qui plus est... Mon mari n'aurait aucunement laissé ce royaume tomber en cendres. Il avait dit qu'il appréciait venir ici quand il voulait se reposer. C'est un lieu de belle culture et de savoir, prenant le temps d'explorer les quelques ruines qu'il pouvait trouver. En quelque sorte, j'essaie aussi de protéger ce qu'il aimait.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 70 mercredi 10 janvier 2018, 07:30:49

L’attitude d’Eris n’était pas désintéressée là-dedans, et c’était tant mieux. Eris restait avant tout une souveraine, et elle avait choisi d’intervenir par crainte que la menace du Warlock ne se répercute également sur ses terres. Une crainte légitime, selon Rhian. Elle ne savait pas grand-chose de l’Affiliation, mais elle savait que le Conseil Impérial de l’Empire en avait parfois parlé. La famille royale de Papua avait reçu pour instruction d’enquêter sur eux, d’obtenir des renseignements sur leurs agents. Visiblement, il fallait croire que l’Affiliation était bien plus qu’une simple bande de mercenaires organisés, s’ils avaient les moyens de réveiller le Warlock. Rhian en était un peu effrayée, surtout en apprenant que le Roi Cramoisi, cet Empereur dément, qu’elle pensait mort, était en réalité bien vivant.

*Tout ça remet beaucoup de choses en perspective...*

Rhian était du coup encore plus inquiète pour son frère. Tout ça commençait à lui donner le vertige.

« C’est ce qu’on appelle être honnête. Je partage toutefois votre inquiétude, Madame Langnar, il n’y a pas que Papua qui soit en jeu... Ni même Ashnard. L’Affiliation sévit au sein des Contrées du Chaos.
 -  Pour l’instant, la priorité est de défendre nos frontières, rétorqua Rhian.
 -  La priorité est plutôt de vous protéger, objecta Gulrus. Vous et Herebos êtes les héritiers du trône. Ceci vous donne une importance de premier plan, et fait de vous une cible prioritaire pour le Serpent Écarlate. »

Les joues de la Princesse s’empourprèrent légèrement, sous l’effet de la colère.

« Je peux me défendre toute seule ! »

Intrigué, Gulrus hocha lentement la tête, avant de lisser avec ses doigts sa longue barbe.

« J’ai des doutes sur vos capacités d’action... Mais je suis heureux qu’Eris Langnar vous ait retrouvé. Enfin... Comme je vous l’ai dit, des caravanes partent régulièrement sur le front. Je ne peux pas vous empêcher de faire ce qui vous semble être le mieux, Majesté.
 -  Pouvons-nous compter sur votre discrétion ? »

Gulrus resta encore silencieux, réfléchissant visiblement à cette hypothèse.

« En m’abstenant de dire ce que je sais, je commets un crime de lèse-majesté...
 -  Et en le disant, vous risquez de dévoiler ma position au Serpent Écarlate, et donc de me mettre en danger. »

Le brave nain ferma les yeux en grommelant. Rhian n’aurait sans doute jamais dû partir, elle aurait dû rester au sein du Palais Royal, mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. Elle était engagée dans cette histoire, qu’on le veuille ou non ! Et ça, Gulrus devait le comprendre ! Le nain hocha donc lentement la tête.

« Soit... Je vais vous faire confiance, Rhian, pour le moment... Je me réserve le droit de prévenir votre père si je n’entends plus parler de vous. »

Rhian hocha la tête.

« Je vous remercie, Monsieur Gulrus. »

Le nain grogna légèrement, et se contenta de regarder Eris :

« Veillez bien sur elle, vous voulez bien ? Elle est fondamentale à la survie de Papua... »

Rhian savait de quoi il parlait. Sans les Thoris, sans cette dynastie pour soutenir l’intégrité de Papua, le royaume se morcèlerait de toutes parts.

« Enfin, ne me chaperonnez pas trop quand même, je ne suis pas non plus une petite fille... »

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 71 vendredi 26 janvier 2018, 04:53:37

Le Warlock, de ce qu'elle avait entendu, était une entité d'une puissance colossale et quasi-divine, qui avait anéanti maintes terres du royaume de Rhian sans la moindre difficulté tant il avait été puissant. Les légendes du passé faisaient toujours surface, et finissaient par prendre vie, que cela soit aux bons grès des êtres vivants habitant ce monde ou, au contraire, pour le plaisir des démons et des personnages aux intentions sombres. Ce que l'Affiliation, le Serpent Écarte ou ces personnages avaient en tête, n'était certainement pas d'une nature délicate et bienveillante. Le Warlock dévasterait tout, et le royaume des Sables Blancs inclus.

Le royaume allait saigner. Rhian n'était certes pas une simple petite fille, elle était dotée de caractère, mais avait-elle seulement l'expérience de la guerre ? Des combats ? De la tactique et de la stratégie ? Eris avait fait ses preuves en tant que bonne commandante en menant des assauts organisés sur des convois d'esclavagistes bien équipés et fortifiés, ainsi que des incursions ennemies dans des forts appartenant aux familles ne souhaitant pas se plier aux lois de la royauté du Sultan. Saurait-elle mener ses propres hommes ? Elle était importante dans la royauté. Il ne fallait pas qu'elle meure. Elle était bien trop précieuse, aux yeux de ses parents comme aux yeux de la politique.

-Je garderais un œil sur Rhian, ne vous en faites pas, fit la femme du désert calmement, en se levant et en faisant une révérence.

Sortant du bureau en compagnie de Rhian, Eris écouta la complainte de Rhian, auxquelles elle répondit calmement.

-Je verrais selon la situation. Je ne pense pas que vous ayez déjà tué un homme ni que vous sachiez vous défendre contre plusieurs assaillants. Tuer vous endurcira, ou traverser les dures épreuves pour que vous ne soyez plus une petite fille le fera. Ne vous sentez pas offensée, ce n'est que des suppositions... Mais vous venez de sortir d'une cage dorée, et en dehors se trouve de véritables monstres qui menaceront votre royaume.

Se retrouvant dans les rues de la ville, Eris fit s'envoler les armes en main dans un espace inconnu via un portail diagonale de couleur émeraude, se volatilisant. Elle tourna ses yeux d'améthyste vers la jeune femme aux cheveux blancs, et elle prit une mine pensive.

-Maintenant, Rhian... Que voulez-vous que l'on fasse ? L'on peut attendre qu'une caravane se prépare pour les rejoindre et passer le temps à s'entrainer tout en discutant de vos futurs plans quand on trouvera Herebos, ou bien on peut passer le temps en prenant du bon temps quelque part. C'est... un peu trop d'information pour moi, tout ce bazar.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 72 lundi 29 janvier 2018, 01:08:24

Les révélations de Gulrus devaient être digérées. De plus, la caravane en partance pour le front ne serait pas prête d’ici plusieurs jours. Rhian était donc condamnée à rester à Al-Ketim le temps que la caravane soit prête. Elle sortit donc de la banque de Gulrus en compagnie d’Eris. La redoutable femme avait décidé de la suivre, de l’aider à empêcher la résurrection du Warlock. Qu’elles échouent ou non, elles étaient maintenant liées. Rhian lui expliqua davantage ce qu’était le Warlock.

« C’est une figure légendaire, une sorte de mage noir extrêmement puissant qui était capable d’invoquer des esprits infernaux, les Djinns Noirs. »

Les Djinns Noirs étaient capables de créer des incendies. Avec le bannissement du Warlock, ils avaient disparu, mais, avec son retour... Le pire était logiquement à craindre. Rhian lui expliqua que le Warlockavait été banni à l’aide d’un puissant artefact magique, la Pierre-de-Foudre, que Nomeydas Thoris, fondateur de Papua, avait assemblé à partir de six morceaux au sommet de la Tour Foudroyée. Un éclair avait donné vie à la Pierre-De-Foudre, permettant d’invoquer les Géants-De-Lumière, qui étaient d’antiques gardiens, et parvinrent à repousser les Djinns Noirs, les bannissant, et bannissant aussi le Warlock.

Difficile de dire jusqu’à quel point la légende était vraie. La Pierre-De-Foudre avait disparu, mais on disait que les morceaux se trouvaient dans le Palais royal.

« Pour beaucoup de Papuans, tout ça est une légende, du folklore... Mais il existe vraiment des forces maléfiques à l’extrême est de Papua... Régulièrement, nous envoyons des troupes pour repousser les bandits, ainsi que les phénomènes de magie noire. »

On disait que la tombe du Warlock se trouvait là-bas, dans les ruines d’El-Nolom, mais personne ne l’avait jamais retrouvé, de sorte que l’authenticité historique du Warlock avait toujours été remise en cause. Rhian et Eris continuèrent à avancer, et retournèrent ensuite à l’auberge. Il y avait largement de quoi passer plusieurs jours à Al-Ketim, surtout si on voulait acheter des armes, des équipements, et ce genre de choses.

Le soir vint finalement, Rhian s’entraînant également auprès d’un maître d’armes d’Eris. Ils purent ainsi voir que la jeune Princesse savait effectivement manier une arme, mais manquait malgré tout d’entraînement. Rhian se retrouva à terre à plusieurs reprises, mais n’en voulut guère à l’homme. Et, alors que l’entraînement aurait pu se terminer, Rhian se retourna vers Eris, et lui sourit, en brandissant son épée vers elle.

« Et vous, Eris ? Je suis curieuse de savoir ce que vous valez au sabre ! » s’exclama-t-elle, ne manquant visiblement pas de courage.

DC d’Alice Korvander.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 73 mardi 27 mars 2018, 04:54:56

Chaque culture avait sa Némésis perpétuelle et qui ne mourra jamais. Pour Tekhos, c'était probablement les hommes, au vu de leur société. Aucun d'entre eux ne mourra jamais, et ne s'éteindra jamais. Pour la famille Langnar, c'étaient ceux qui menaçaient la stabilité et la sécurité de leurs proches. Mais aussi, dans la plupart des cas, de ceux qui abusaient la magie pour une quelconque raison. Notamment les nécromanciens. Mais pour Rhian ? Le Warlock, une entité légendaire dotée de grands pouvoirs magique destructrice et d'une horde de Djinns noires, sortes de monstres capables de déclencher des incendies avec une facilité déconcertante. L'utilisation de ces démons se révéleraient-ils donc aussi dangereux qu'il ne le paraissait ?

Les légendes étaient souvent embellies, et pouvait avoir un aspect trompeur sur certaines choses. Après tout, la réalité les rattrapera toujours. Croire que ce Warlock serait banni définitivement aurait été aussi sot que de croire que le soleil brillerait toujours sur le monde et qu'il ne disparaîtrait jamais. Elle n'avait rien dit, désirant réfléchir calmement aux propos de la grande princesse de Papua, et durant plusieurs heures, s'était enfermé dans une chambre pour écouter ce qu'elle pensait, analyser. Le combat était probablement l'issue la plus probable dans toute cette histoire. Il fallait apprendre, immédiatement. Et Eris devra probablement user de sorts puissants pour se débarrasser, ou ne serait-ce qu'affaiblir les Djinns Noires.

Le Scorpion Dorée qui avait été assigné pour les leçons recula, alors que Rhian se relevait, ayant tombé. Elle défia ainsi Eris, et la princesse Langnar se leva avec un sourire, sortant son sabre de son fourreau. Se mettant en position du côté opposé de Rhian dans le carré de sable, Eris mit une main sur sa hanche, lame pointée vers la princesse de Papua. Sans avertir, elle fit un pas avant, exécuta une feinte de son sabre avant de donner le véritable coup sur la garde de l'arme, faisant sauter l'arme de la princesse hors de sa prise.

-J'aurais pu ainsi vous couper la main, Rhian, et vous finir en un tournoiement pour entailler profondément votre nuque.

Lorsqu'elle reprit l'arme, Eris se remit en position et attaqua donc, de nouveau, agitant la lame devant elle en des mouvements rapides et vifs. La princesse du Désert finit néanmoins par désarmer de nouveau Rhian, en ayant entaillé de manière superficielle son avant-bras, et ensuite sa joue, une fine et superficielle cicatrice.

-Manier un sabre n'est pas chose aisée, je vous le conviens, mais mieux vaut apprendre de moi et de notre homme ici présent que... d'un certain homme dans ma famille que je considère comme mon oncle. Il n'aurait aucunement eu de pitié pour vous. Olgierd Von Everec, ou l'Ogre Rouge dans le Sultanat, est un homme particulièrement violent quand il combat.

Suivit ainsi dix minutes de pur combat sous l'œil attentif d'un maître d'arme, auquel Eris apprit que mine de rien, elle avait un bon esprit d'analyse et qu'elle apprenait vite. Peut-être avait-elle un talent caché de combattante ?

Épongeant la sueur de son front, la princesse du désert souffla un instant puis remit son sabre dans son fourreau, avant de regarder Rhian.

-Lors de notre voyage, nous continuerons de nous entraîner, quand l'occasion se présentera. Il nous faut au moins vous donner une base de combat. Au vu de l'acier dont est fait nos armes, je ne doute pas de leur efficacité, mais ils seraient aussi utile qu'une brindille si on ne savait pas les manier. Je ne suis pas la meilleure des combattantes, mais je me débrouille.

Elle lui offrit néanmoins un sourire, et demanda ensuite.

-Voulez-vous qu'on prenne un bain ?

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : L'Odyssée de Papua [Eris Langnar]

Réponse 74 mardi 03 avril 2018, 01:09:27

Rhian croisa donc le fer avec Eris, et écouta cette dernière lui parler d’autres bretteurs d’exception, notamment un certain Olgierd Von Everec. Un nom qui ne disait pas grand-chose à Rhian, jusqu’à ce qu’elle ne se rappelle les quelques notes qu’elle avait reçue :

« Olgierd... Vous savez que l’Empire le recherche, Eris ? »

L’Ogre Rouge, comme on le surnommait visiblement au Sultanat, était un noble, à la tête d’une compagnie de mercenaires, un ancien officier ashnardien qui avait choisi de fonder sa propre compagnie avec une ancienne garnison militaire. Manifestement, il avait trouvé un point de chute. On disait notamment de lui qu’il avait survécu à une épée plantée en pleine poitrine, et avait la réputation d’être impossible à tuer. Rhian ne se laissa toutefois pas aveugler, et s’entraîna avec Eris. La Vipère s’avérait toutefois être redoutable, et désarma à plusieurs reprises Rhian. La Papuanne écoutait toutefois vite, et parvint visiblement même à surprendre Eris en parant au bout d’un quart d’heure l’une de ses attaques, les épées s’entrechoquant.

Rhian sourit légèrement, en lui rappelant qu’elle avait quand même suivi quelques cours auprès d’Herebos, et qu’elle s’entraînait elle-même, discrètement, quand elle en avait le temps. Elles continuèrent ainsi à se battre.

« Le plus important, précisa le maître d’armes, c’est que vous trouviez votre style. Certains bretteurs ont un style lent et lourd. Peu de mouvements, peu d’esquives, mais des attaques puissantes et précises, ciblées et millimétrées. D’autres ont un style reposant sur le mouvement, l’esquive. C’est notamment le cas des Amazones, ce qui explique pourquoi elles portent peu d’armure, privilégiant les mouvements et l’esquive à la défense. En fonction de vos choix, il faut adapter votre armure, mais aussi votre épée. »

Chaque style avait ses avantages et inconvénients. Rares étaient ceux capables de manier plusieurs styles à la fois.

« Les sorceleurs maîtrisent les trois grands styles, mais cela nécessite un long entraînement. Vous, Rhian, vu votre corpulence et votre capacité d’analyse, je vous recommande de suivre le style du Fougueux Danseur. »

C’est sous ce terme qu’on désignait le « style rapide ». Il avait été popularisé par un poète-bretteur elfe, Nissail

« Le bretteur idéal est une flamme qui ne peut être blessée et qui blesse chaque fois qu'on la touche, disait Nissail. Il a développé ce style à partir de l’observation des chats sauvages, et de la manière dont ils se battaient. Rapide, souple, mortel. »

Rhian le remercia poliment pour ses conseils. Herebos lui avait déjà parlé des styles d’épéiste. Son frère était un adepte du style puissant, consistant à frapper fort, un style privilégié par les chevaliers et les guerriers en armure. Pour l’heure, Eris décréta une pause, et proposa un bain. Rhian sourit, avant de constater que les effets de la potion de polymorphisme commençaient à se terminer. Ses cheveux retrouvaient leur couleur brunâtre, avec des mèches blanches.

« Fort volontiers, Eris. »

Elle reprit sa dague, et suivit Eris dans l’auberge, en profitant pour glisser sa main dans le creux de la sienne.

« Je suis très heureuse de vous avoir rencontré, Eris. Je ne crois pas que j’aurais été aussi loin si vous n’aviez pas été là. »

Rhian l’embrassa alors sur les lèvres, collant son corps au sien pendant la durée de ce baiser.

« Merci... »

DC d’Alice Korvander.

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