Avant de rejoindre le cœur du Royaume, Ivy retrouvait ses élèves dans une salle de cours, sa salle de cours. C’était un moyen de faire l’appel, afin de repérer d’éventuels nouveaux membres, pour se diriger ensuite vers le Royaume. Portant toujours sa tenue civile (elle se changeait quand elle partait vers le Royaume), elle entra sans aucune inquiétude… Et fut surprise de tomber sur…
«
Zoé ?! »
Qu’est-ce que la surveillante faisait ici ? Le trouble de Pamela sembla amuser la jeune surveillante, qui se rapprocha d’elle, tenant son smartphone à la main, et lui expliqua qu’elle avait filmé le regroupement irrégulier d’élèves après le couvre-feu. Pamela connaissait le règlement, bien entendu, et savait que, au-delà de vingt heures, plus aucun élève n’était autorisé dans l’enceinte du lycée. Cependant, personne ne respectait vraiment ce règlement. Zoé semblait ignorer que l’administration ne la suivrait pas dans ce problème. Mishima avait en effet régulièrement eu affaire à des scandales sexuels, et autres problèmes qui avaient été jusqu’à des procès. Le lycée s’en était toujours sorti, mais n’avait maintenant guère envie d’attirer l’attention.
Zoé s’avança rapidement, aussi arrogante que naïve, n’hésitant pas à palper les fesses de Poison Ivy. La professeure ne réagit pas immédiatement, car elle était encore sous le choc de la surprise.
*
Ce sont mes spores, je les sens en elle… Mais mes spores amènent toujours les personnes contaminées à se soumettre naturellement à moi, pas l’inverse…*
C’était
fascinant. Zoé devait avoir une très haute opinion d’elle-même, et ordonna rapidement à Pamela de se déshabiller, pour pouvoir espérer éviter un scandale qui lui coûterait probablement sa place. Du moins, ça, c’était ce que Zoé pensait. Ivy sourit alors, et commença à poser ses mains sur le haut de sa chemise.
«
Je vois que tu as pensé à tout, Zoé… Ce que tu veux est très clair… »
Curieusement, on ne lisait aucune peur dans l’intonation de Pamela. Elle semblait, au contraire, plutôt amusée. Le fait est qu’elle trouvait Zoé très jolie, et, si elle n’avait encore eu aucun projet pour elle, la voir ainsi, à la narguer, à la provoquer, déclencha en elle une idée pernicieuse. Elle retira donc son chemisier, et, sous ce dernier, au lieu de voir des seins, Pamela arborait un corset végétal vert, remontant jusqu’à ses seins, descendant jusqu’à son bassin. Le jean suivit également, et Pamela se dressa ainsi sous les yeux de la femme.
Sous la forme de Poison Ivy.
Elle ôta également ses fausses lunettes, et s’approcha de Zoé.
«
Je me demande néanmoins si ça l’est pour toi, Zoé… Bien que je doive implorer ton pardon, je ne pensais pas que mes spores t’atteindraient autant. Qu’attends-tu pour filmer ? »
Tout en parlant, Pamela émettait depuis ses lèvres des spores violettes. Sa main se posa sur le doux menton de Zoé, bloquant son visage, et elle s’assura que Zoé inhale directement les spores qu’elle émettait, qui passèrent par ses lèvres et par ses narines. Elle se pencha ensuite sur elle, et l’embrassa, plaquant sa bouche contre la sienne pendant quelques secondes, avant de relâcher le baiser.
«
Tu es la première qui réagit de cette manière à mes spores… Tu dois être la femme la plus orgueilleuse que je n’ai jamais rencontré, mis à part cette petite pimbêche de Mélinda… »
Néanmoins, Ivy était Ivy, pas une vulgaire midinette. Elle relâcha le menton de Zoé. La jeune femme n’y avait pas fait attention, mais la salle de cours de Pamela comprenait beaucoup de plantes vertes, que l’Empoisonneuse commandait à distance. Cependant, elle avait aussi embrassé Zoé, lançant une toxine supplémentaire, qui lui permettait de prendre le contrôle du corps de la jeune femme. Il ne fallait pas oublier qu’Ivy pouvait, avec ses lèvres, tuer une personne. Néanmoins, le poison qu’elle avait infecté n’était pas mortel, mais aurait deux conséquences sur Zoé.
Primo, le poison allait stimuler sa libido.
Secundo, le poison allait agir sur son inconscient et sur ses muscles, la contraignant à obéir aux ordres de Pamela, même si elle voulait réagir différemment. Pour expliquer ce mécanisme, il fallait se dire que le corps de Zoé allait fonctionner comme les plantes d’Ivy, obéissant instinctivement aux ordres que la Maîtresse donnait, et ce quand bien même Zoé resterait toujours maîtresse de ses propres émotions. Si Zoé pouvait encore contrôler son corps, chaque fois que Pamela lui donnerait un ordre, son corps obéirait tout seul.
«
Sors ton téléphone, et agenouille-toi, maintenant. »
Le corps de Zoé répondit, et elle finit à genoux, sortant son téléphone, et filmant le corps d’Ivy.
«
Tu es inattendue, Zoé… Mais j’aime les surprises. Maintenant, dis-moi… Que comptais-tu me faire, ma beauté ? »